Haute (Forez) ; dans le cas d’une accentuation du réchauffement climatique en cours, on
pense qu’elle disparaîtrait des sommets d’Auvergne car elle ne supporterait pas les
températures plus élevées et les changements de couverture neigeuse. Elle ne pourrait
pas migrer plus en altitude pour trouver de nouvelles conditions favorables.
INFORMATIONS COMPLEMENTAIRES sur LES ORCHIDEES
La famille des Orchidées regroupe plus de 20 000 espèces différentes dans le monde
entier dont environ 150 espèces en France et 51 en Auvergne.
Les orchidées se distinguent par un ensemble de caractères :
- une fleur de forme irrégulière avec, souvent, un pétale transformé avec un aspect
particulier (forme et couleur) appelé labelle
- un ovaire (qui se transforme en fruit après la fécondation) long et torsadé qui porte la fleur
- un fruit sec ou capsule contenant un très grand nombre de graines microscopiques
dispersées par le vent
- une tige dressée jamais ramifiée
- des feuilles avec des nervures parallèles rappelant celles des jacinthes ou des tulipes par
exemple
- des organes souterrains contenant des réserves qui sont soit des rhizomes allongés, soit
des tubercules : ce sont des plantes vivaces (plantes persistant plusieurs années au moins
dans leur milieu).
On trouve des orchidées dans toutes sortes de milieux naturels : prairies sèches et
pelouses des coteaux, prairies humides, marais et roselières, tourbières, forêts claires,
forêts de conifères, friches, alpages d’altitude, …. de la plaine jusqu’aux sommets.
La plupart des espèces d’orchidées de nos régions présentent des exigences
écologiques précises : elles ne peuvent vivre et se maintenir que dans des milieux non
perturbés avec des conditions de climat, de sol, d’environnement végétal, …. très précises.
Une des raisons de ces exigences tient à la relation que les orchidées entretiennent avec des
champignons microscopiques du sol. En effet, les graines minuscules, sans réserves nutritives,
ne peuvent germer que si elles subissent l’invasion des filaments d’un champignon
microscopique du sol. Il s’établit entre ces deux organismes (l’orchidée et le champignon) une
relation mutualiste très étroite : dans un premier temps, le champignon fournit des
substances nourricières permettant à la graine d’entamer son développement ; plus tard, il
deviendra plus ou moins parasite se nourrissant aux dépens des réserves accumulées par
l’orchidée tout en étant contenu par celle-ci. Toute variation de l’environnement susceptible
d’affecter le champignon touchera donc indirectement l’orchidée ce qui explique en partie la
sensibilité élevée de ces espèces. C’est pourquoi les orchidées sont souvent des espèces
indicatrices de milieux naturels non ou peu perturbés par les activités humaines.
L
E
CATALOGUE
RÉGIONAL
DES
ORCHIDÉES
D
’A
UVERGNE
Ce travail a été réalisé par la responsable des collections botaniques du Musée
Lecoq et par Emmanuel Boitier de la Société Alcide d'Orbigny dans le cadre d'une
subvention accordée par le Ministère de la Recherche et de la Technologie. Il a consisté à
restaurer les planches d'herbiers des collections du Musée, à vérifier les déterminations,
© conception muséum Henri-Lecoq - Service des publics - 2015 - Clermont-Ferrand