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Pour cette seconde sortie botanique de 2016, 19 personnes ont affronté une météo incertaine qui malgré tout nous a
épargné la pluie.
2 ème sortie botanique 2016 de MTL
Intervenants : Alain et Marie-Jeanne Génevé
Date : Mercredi 13 avril 2016 - Météo incertaine nuageuse
Lieu : Chatel Saint Germain - Vallée de Montvaux (Moselle)
Nombre de participants : 19
Durée: 2h15
Distance parcourue : aller et retour : 2000m
Déplacement en covoiturage depuis le Super U de Montigny
Photo- 1 _ Le groupe des botanistes
Thème : Flore vernale (premières fleurs de printemps)
Trois milieux observés
1) Vallon humide en forêt
2) Vallon humide en lisière
3) Forêt de feuillus
Végétaux observés dans ces différents milieux : 34
23 fleurs de plantes herbacées : pâquerette, mouron des oiseaux, véronique de Perse, potentille stérile,
anémone des bois, ficaire, pulmonaire, anémone à feuilles de renoncule, corydale creuse, corydale solide,
petite pervenche, violette des bois, , violette odorante, mercuriale, groseillier épineux, renoncule bouton
d’or, lamier pourpre, tussilage, primevère élevée, primevère officinale, oxalis petite-oseille, parisette, lierre
terrestre...
2 fleurs d’arbustes : cornouiller mâle, aubépine épineuse
1 fruit charnu : lierre
8 feuilles : violette blanche, asperge des bois, arum tacheté, aspérule odorante, fraise des bois, gagée
jaune, ail des ours avec boutons floraux, un carex.
NB: Toutes les espèces observées ne sont pas mentionnées dans ce résumé.
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Sortie botanique 2/2016 -Châtel-13 avril 2016
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Résumé de nos observations
1- Vallon humide en forêt
Sur le petit chemin d’accès au site nous retrouvons des
espèces vues à notre première sortie : la cardamine hérissée,
la pâquerette, le mouron des oiseaux, la véronique de Perse.
Après un bref rappel des caractéristiques de ces plantes nous
observons la flore présente. Des centaines de fleurs jaunes,
mauves, blanches ou bleues s’offrent à notre regard.
L’anémone fausse-renoncule (Anemone ranunculoides) photo 2 - brille avec ses pétales jaune d’or. Chaque pied
porte une ou deux fleurs mises en valeur par trois feuilles
lobées réunies en verticille dans la partie supérieure de la
tige. Le reflet gras des fleurs sert à attirer les insectes
butineurs. Toute la plante est toxique.
Photo- 2- Anémone fausse-renoncule
Juste à ses côtés pousse une autre anémone à fleurs
blanches : l’anémone des bois -photo 3-(Anemone
nemorosa). Cette plante colonise le sous-bois en formant
d’immenses tapis verts et blancs. C’est l’un des grands
spectacles de la flore vernale. Ses feuilles découpées sont
typiques et fréquentes dans ce groupe de plantes. Chaque
plant ne porte qu’une seule fleur qui peut sur certains pieds
prendre une couleur plus violacée. On l’appelle encore
anémone Sylvie.
Photo- 3- Anémone des bois
Tout aussi jaune que la précédente, la ficaire fausse renoncule
(Ranunculus ficaria)-photo 4- forme souvent de grosses
stations le long des talus ou des fossés. Elle aime les sols frais
et de préférence à l’ombre. Le nombre de pétales varie de six
à douze. Ses feuilles en forme de cœur, ont un limbe luisant et
présentent à leurs aisselles des petites masses blanches, des
bulbilles, qui assurent la multiplication végétative de la plante.
Photo- 4- Ficaire fausse renoncule
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Et toujours dans la gamme des jaunes nous découvrons en grande quantité
la renoncule tête d’or (Ranunculus auricomus). -photo 5-Ce qui surprend
en voyant la fleur c’est sa corolle souvent incomplète. Il manque des parties
de pétales. Cette renoncule peut atteindre 50 cm de hauteur. Deux sortes
de feuilles la caractérisent; d’une part celles fixées sur la tige sont sessiles
et divisées en lobes linéaires. D’autre part, celles issues de la base de la
plante sont plus rondes avec des lobes élargis.
Photo- 5- Renoncule tête d'or
Dans ce milieu naturel humide, les corydales se développent
à profusion en formant des tapis colorés de mauve et de
blanc. Chaque pied porte de 10 à 20 fleurs réunies en grappe
terminale. Un long éperon se développe à l’arrière de
chaque fleur lui donnant cet aspect si particulier. Nous
aurons la chance de découvrir les deux espèces de corydales
sur le même site. Pour les différencier, il suffit de bien
observer les petites feuilles (bractées) poussant au milieu
des fleurs. Chez l’espèce la plus fréquente, la corydale
creuse (Corydalis bulbosa), -photo 6-photo la bractée est
Photo- 6-Corydale creuse
entière, ovale et pointue.
Par contre, chez la corydale solide (Corydalis solida)
-photo 7- la bractée est profondément divisée comme les
doigts d’une main. De plus l’éperon se redresse à l’arrière.
Photo- 7- Corydale solide
Toutes délicates, les fleurs d’oxalis petite-oseille (Oxalis
acetosella)-photo 8- émergent à peine au- dessus des
coussins verts que forment ses feuilles. Celles-ci
ressemblent à celles du trèfle et ont la particularité de se
replier sur elles-mêmes en cas de pluie, de chocs répétés, de
soleil trop fort. Elles contiennent une substance acidulée. Il
faut admirer les fleurs blanches de cette espèce
généreusement veinées à l’intérieur.
Photo- 8- Oxalis petite-oseille
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Voir des fleurs de différentes couleurs sur le même pied
n’est pas courant. C’est pourtant ce que nous dévoile les
inflorescences de la pulmonaire officinale (Pulmonaria
officinalis). -photo 9_D’abord rose, la fleur vire au lilas
pour terminer dans le bleu intense. Cette plante vivace
apprécie les sols frais. Toutes les parties de la plante sont
recouvertes par un petit duvet.
Photo- 9- Pulmonaire officinale
Tout au long du chemin, une multitude de feuilles luisantes
nous accompagne. En les froissant elles dégagent une forte
odeur d’ail. Des épis floraux bien visibles transformeront le
paysage dans quelques jours. L’ail des ours (Allium ursinum)
-photo 10-attend patiemment son heure.
Avec ses feuilles d’un vert plus glauque, l’asperge des bois
(Ornithogalum pyrenaicum) se distingue au milieu des
précédentes. Il faudra attendre encore quelques semaines
avant de pouvoir récolter les hampes florales.
Photo- 10- Ail des ours
Observation utile :
Caractéristiques de la marge du limbe d’une feuille
La marge du limbe d’une feuille nous donne
des éléments utiles à l’identification d’une
espèce.
Souvent elle est entière, linéaire ou ondulée.
Elle peut aussi être dentée finement ou
grossièrement.
Parfois la marge est dite crénelée quand les
dents sont arrondies.
Elle est lobée si les larges divisions du limbe ne
dépassent pas la moitié de celui-ci.
Quelquefois le limbe est découpé plus ou moins profondément dans tous les sens.
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2- Vallon humide en lisière
Les petits buissons de groseillier épineux (Ribes uva-crispa) -photo 11se protègent avec leurs épines à trois pointes fines et raides. Réparties
régulièrement sur toute la longueur du rameau, ses fleurs discrètes
arborent des couleurs rougeâtres et blanchâtres. Disposées
alternativement, ses feuilles duveteuses sont découpées en trois ou
cinq lobes.
Photo- 11- Groseillier épineux
Les petites colonies de violette des bois (Viola
reichenbachiana) ne passent pas inaperçues dans le
paysage. Même si elles ne dépassent pas 15 cm de
hauteur, leur couleur et leur forme si particulière
plaisent au regard des promeneurs. Feuilles et fleurs
sont disposées sur la même tige. L’éperon situé à
l’arrière de la fleur est de teinte violet foncé.
Dans la même zone nous recherchons la violette
odorante (Viola odorata). Toutes les feuilles partent de
Photo- 12- Violette odorante
la base de la plante ainsi que les tiges florales. La marge
du limbe est bordée de fines crénelures. A son insertion sur la tige la feuille présente une échancrure en
forme de cœur. Normalement la plante dégage une fine odeur que tous n’ont pas perçue. Il existe une forme
à fleurs blanches pour cette violette.-photo 12-
La disposition des feuilles de la parisette (Paris
quadrifolia) -photo 13-est typique. A leur centre se
développe une seule fleur positionnée 2 à 3 cm audessus de la rosette de feuilles. L’organisation florale
comprend huit tépales de couleur vert-jaune ainsi que
huit étamines jaunâtres. Le nombre de feuilles tend à
augmenter puisque des individus à 5 voire 6 feuilles
apparaissent régulièrement.
Photo- 13- Parisette
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Un plant de primevère élevée (Primula elatior) vient
compléter nos découvertes. Sa taille varie de 10 à 30 cm et
ses feuilles atteignent 20 cm de long. Il faut observer son
calice allongé qui est étroitement appliqué sur la partie de
la corolle en tube. Ses fleurs sont de couleur jaune pâle. photo 14-Tout près de là, nous avons la chance de pouvoir
observer un plant de primevère officinale (Primula veris).
Quelques détails diffèrent par rapport à l’espèce
précédente. La plante est généralement plus petite, 10 à 20
Photo- 14- Primevéres officinale et élevée ( à droite )
cm. Au fond de la corolle jaune vif, on observe cinq
rainures orangées. Enfin le calice est ventru et non appliqué sur la corolle.
Ressemblant à de l’herbe, le carex des bois (Carex sylvatica) en diffère par sa tige. Elle est triangulaire alors
que chez l’herbe classique elle est ronde ou plane. La plante atteint 40 à 60 cm de haut.
3- Forêt de feuillus
Dans ce milieu plus sec nous observons d’autres espèces. Des
colonies de fraisier des bois (Fragaria vesca)-photo 15- tapissent
le bord du chemin. Chaque feuille est composée de trois folioles.
Ces dernières présentent une marge dentée. La dent terminale est
toujours égale ou plus longue que ses voisines. Ce qui permet de
différencier le fraisier de la potentille stérile. -photo 16-
Photo- 15- Fraisier des bois
Photo- 16- Potentille stérile
Plante élancée, l’euphorbe des bois (Euphorbia
amygdaloides)-photo 17-se développe seule ou en petit
groupe. Ses fleurs restent vertes et sont garnies en leur
centre de glandes disposées en croissant. Autre détail
intéressant, sa tige de couleur brun rougeâtre qui porte
des feuilles épaisses disposées en fausse rosette dans sa
partie inférieure et d’autres plus fines et caduques mêlées
aux fleurs.
Photo- 17- Euphorbe des bois
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Assez répandu dans nos forêts, le lierre terrestre (Glechoma
hederacea) -photo 18-forme des colonies importantes du fait que ses
tiges rampantes s’enracinent facilement. De jolies fleurs bleu clair
naissent aux aisselles des feuilles. Ces dernières persistent en hiver
et ne flétriront qu’au printemps suivant.
Photo- 18- Lierre terrestre
Une petite exposition de fin de sortie est organisée sur un muret bien venu. C’est le moment de se replonger
à nouveau sur les échantillons récoltés et de compléter ses relevés, de faire quelques photos et vidéo et de
partager ces moments sympathiques de botanique en évoquant les futures sorties en particulier celle prévue
le 1er juin à la journée au Cul-du-Cerf (Haute Marne), la sortie botanique (orchidées, sabot de Vénus) sera
complétée par une sortie géologie animée par Jean-Claude Gauthier, le lieu choisi s'y prêtant parfaitement.
Les préinscriptions sont ouvertes dès maintenant auprès de Bernard Boulanger.
Info : il ne sera plus nécessaire de s'inscrire pour les sorties botaniques de l'après-midi, seules les personnes
désirant connaître le lieu de la sortie devront s'inscrire avant.
La prochaine sortie aura lieu le mercredi 11 mai, son thème : Fleurs des prairies.
Rédaction: Alain Génevé et Bernard Boulanger
Photographies : Alain Génevé, Bernard Boulanger
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