tion catalysée par la phosphoénolpyruvate carboxylase (PEPC) dans les cellules du mésophylle des feuilles. Par
la suite, les produits intermédiaires de cette réaction (acides à 4 carbones, malate et pyruvate, d'où son nom) sont
transloqués et décarboxylés dans les cellules de la gaine péri vasculaire des feuilles et le CO2qui est produit est
fixé par la RUBISCO. Cette compartimentalisation cellulaire permet un taux de fixation du C02 plus élevé et
des pertes d'eau par évapotranspiration qui sont la moitié de celles des plantes C3dans les conditions sub-trop-
icales mentionnées ci-haut.
Origines du maïs et dispersion de sa culture dans les Amériques
La présence du maïs était inconnue des civilisations européennes et asiatiques avant que Christophe Colomb
et ses marins ne débarquent à Cuba en 1492 et découvrent des champs de maïs cultivés par les amérindiens de
cette île des caraïbes. Quelques décennies plus tard, Cortez et ses conquistadores en s'introduisant dans les val-
lées des hautes terres de l'Amérique centrale, constatent que le maïs, conjointement avec le haricot, les courges
et les piments, sont les cultures principales des aztèques. Ils rapportent aussi que cette civilisation amérindienne,
ainsi que celles des peuples voisins, obtiennent l'essentiel de leurs ressources alimentaires par le biais d'une
agriculture de type horticole bien développée ou les graines des plantes étaient plantées individuellement à l'aide
d'un bâton à fouir après un débroussaillage sommaire et un sarclage localisé autour des points d'enfouissement
des graines. Cette pratique différait du labourage préalable des sols au moyen de charrues tirées par des chevaux
ou bœufs et des semailles des graines à la volée qui étaient utilisées pour les cultures céréalières (blé, orge,
avoine) en Europe et au moyen-orient. Mais, même à cette époque, la culture du maïs n'était pas confinée seule-
ment aux régions méso-américaines comme l'ont pu constater par la suite les expéditions espagnoles de conquête
de Manuel Pizarro, Diego de Almagro et Pedro de Valdivia qui ont documenté la présence de la culture du maïs
tout au long du versant Ouest des régions andines en Amérique du Sud, s'étendant jusqu'à la latitude 42oS dans
la région de la vallée centrale de ce qui est maintenant territoire du Chili. Les expéditions espagnoles partant du
Mexique vers l'Amérique du Nord rapportèrent aussi que le maïs faisait partie intégrante du développement agri-
cole des peuples amérindiens dans les régions aussi éloignées que le Colorado et le Utah au Nord, l'Arizona à
l'est et la Floride à l'ouest.
Les nombreuses fouilles archéologiques effectuées à partir de 1920 dans des grottes et abris dans diverses
régions des Amériques nous montrent que le développement de l'agriculture dans cette région avait commencé
plusieurs milliers d'années avant que Christophe Colomb débarque en Amérique. Les courges, les piments, les
haricots et le maïs, dans cet ordre, sont parmi les premières plantes d'importance alimentaire qui ont été domes-
tiquées et cultivées dans la région méso-américaine, territoire comprenant les territoires actuels du Guatemala,
de Belize et de la partie centrale et sud du Mexique. Jusqu'à date, les épis de maïs les plus anciens, ont été
retrouvés lors de fouilles archéologiques de grottes situées dans la vallée de Tehuacan, située à 600 Km au sud-
est de Ciudad de Mexico, la capitale du Mexique. Ces grottes avaient été utilisées comme abris temporaires par
des chasseurs-cueilleurs et, par la suite, par les premiers agriculteurs depuis environ 10 000 années avant le
présent (A.P.). Les analyses récentes de ces spécimens, par la méthode de datation directe au carbone 14 (mé-
thode de spectroscopie d'accélération de masse, AMS), ont montré que les épis les plus anciens issus de plantes
cultivées avaient été cueillis et utilisés-il y a environ 4,700 années A.P. Ces premiers-épis à huit rangées de
''graines'' (caryopses) étaient minuscules, environ 2-3 cm de longueur, par comparaison à ceux des formes qui
furent développées par sélection humaine par la suite ((FFiigguurree 22). Mais la présence d'épis comprenant plusieurs
rangées de fruits (caryopses) insérés sur le même plan perpendiculaire à l'axe d'un rachis de l'épi fortement con-
densé prouve que tous ces épis étaient issus de plantes cultivées. Cette structure empêche la dissémination
naturelle des graines individuelles qui peut se faire seulement s'il y a dislocation de l'épi à maturité, une condi-
tion essentielle pour la survie des plantes spontanées dans leur milieu naturel. A l'arrivée des espagnols au
16ème siècle, les épis des variétés et races de maïs qui étaient cultivées par les Aztèques et autres peuples amérin-
diens avaient atteint des dimensions se rapprochant à celles de variétés modernes.
Jusqu'à très récemment une des grandes énigmes de l'évolution des plantes cultivées a été de retrouver la
plante spontanée ou sauvage, se reproduisant sans aide de l'homme dans leurs milieux naturels, qui pourrait être
l'ancêtre du maïs. La plante de maïs, même celle qui a produit les épis minuscules découverts à Tehuacan,
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