Pour les météorologistes et les pilotes, la question n’est pas de savoir s’il y aura des pré-
cipitations mais plutôt quelle quantité et quel type de précipitations il y aura. La
réponse à ces questions dépend de la saison de l’année.
(a) Été
L’été sur la côte sud est généralement assez clément, surtout si on le compare à un
hiver typique. Il y a bien des systèmes frontaux qui, de temps à autres, traversent la
région mais, en général, ils ne font pas beaucoup de dégâts. Ces systèmes s’approchent
par le golfe d’Alaska, mais sans pouvoir compter sur de l’air froid pour soutenir leur
développement. Ils se creusent donc lentement et demeurent plutôt faibles.
Typiquement, une bande de nuages et de faibles précipitations au-dessus de l’ex-
trémité nord de l’île de Vancouver peuvent se dissiper pour ne plus être que des nuages
fragmentés et des averses au sud de l’île.
Derrière ces fronts, une crête de haute pression se bâtit en direction de la côte. Les
pressions à la hausse à l’avant de cette crête exposent la côte à des périodes de vent
intense du nord-ouest. Les plus forts vents du nord-ouest se produisent souvent là où
le courant atmosphérique subit un effet d’entonnoir entre les montagnes de la côte
continentale et l’île de Vancouver. Cet effet est particulièrement notable au printemps,
quand les fronts ont encore une partie de la vigueur des tempêtes d’hiver.
Traditionnellement, la dernière partie du mois de mai et le mois de juin sont
nuageux et pluvieux. Durant cette période de l’année, une série de dépressions froides
prennent naissance dans le nord du golfe d’Alaska et se dirigent vers le sud le long de
la côte. Leur trajectoire est difficile à prévoir mais l’une des routes qu’elles emprun-
tent le plus souvent longe la côte ouest de l’île de Vancouver puis tourne vers l’in-
térieur des terres en passant soit à travers le détroit de Juan de Fuca, soit dans le nord
de l’État de Washington. Les systèmes qui suivent l’un ou l’autre de ces trajets appor-
tent des nuages étendus, des averses et des températures fraîches. Cette procession ne
s’interrompt que lorsque l’anticyclone du Pacifique se bâtit assez loin au nord.
Bien que peu fréquents, des orages se produisent le long de la côte de la Colombie-
Britannique en été. Les orages de masse d’air sont les plus communs. Ils se forment
en général à la fin de l’après-midi ou durant la soirée et dérivent vers l’est le long des
flancs des bras de mer ou des vallées. Ils ne durent pas longtemps mais peuvent pro-
duire beaucoup de grêle et d’éclairs. À l’occasion, des orages frontaux atteignent les
régions côtières. L’une des trajectoires les plus fréquentes s’avance vers l’est dans le
détroit de Juan de Fuca ou vers le nord dans l’État de Washington, en avant d’un creux
de basse pression en altitude qui s’approche.
La plaie de l’été sur la côte sud de la Colombie-Britannique est le brouillard et le
stratus marins qui recouvrent souvent les eaux froides au large de la côte, près de l’en-
trée ouest du détroit de Juan de Fuca. Quand il y a des vents entrants, le brouillard et
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