Aménagement et valorisation didactique du site de l`étang du

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Aménagement et valorisation
didactique du site de l'étang du
Hamois à Vitry-le-François
1995
Groupe Interuniversitaire de
Recherche en Ecologie Appliquée
Ville
de Vitry-le-François
Cette étude a été réalisée par le Groupe Interuniversitaire de
Recherche en Écologie Appliquée (Namur – Belgique)
Coordination et rédaction :
Gisèle VERNIERS -
Hydrobiologiste,
Chargée de mission au GIREA
Avec la collaboration de :
Véronique LENS - architecte-paysagiste
Claire DELVAUX – botaniste
Illustrations, cartographie, dactylographie :
Françoise LONNOY – graphiste
Aide technique :
Eric BOVY – technicien
Collaborations extérieures :
L.P.O. – Ligue pour la protection des oiseaux à
Vitry-le-François
M. STEINECKER
GIREA asbl
Rue de Bruxelles 61 – 5000 Namur - BELGIQUE
Tél. : 19-32-81-72 43 65 – Fax. : 19-32-81-72 44 20
Avant-propos
C'est dans le cadre de la Charte d'écologie urbaine et de qualité de la vie que la ville
de Vitry-le-François a confié au GIREA une étude d'aménagement et de valorisation
didactique du site de l'étang du Hamois.
Ce
projet
s'intègre
aussi
au
contrat
d'agglomération signé entre la Ville et l'Agence
de l'Eau Seine-Normandie.
La région de Vitry-le-François étant caractérisée
par un environnement fortement marqué par la
présence de l'eau : rivières (Saulx-Marne),
canaux, marais, lac du Der, la valorisation des
milieux aquatiques fut l'un des thèmes prioritaires.
La Ville ayant acquis le site de l'étang du
Hamois , un projet d'aménagement pédagogique
fut donc envisagé.
de devenir une démonstration vivante des
cours de sciences;
d’être un laboratoire en pleine nature, avec
des possibilités d’observations, d’expérimentations et de travaux individuels sur le terrain
sans pour autant perturber le milieu;
de présenter un modèle concret et actif de
conservation de la nature; les travaux de
gestion, d’aménagement, de restauration
visant à réhabiliter et à protéger la flore et la
faune.
Le site se situe en zone périphérique de la ville de
Vitry-le-François, dans un quartier fortement
peuplé, mais néanmoins relativement arboré
(berges du canal, peupleraie).
Les principes sont d’une part une pédagogie du
réel, car les enfants sont confrontés directement
avec les êtres vivants dans leur milieu naturel, et
d’autre part une pédagogie de l’engagement
car les enfants sont impliqués dans la gestion et la
protection de leur réserve.
Les objectifs de base du projet sont
triples :
Les objectifs éducatifs peuvent être de trois
types :
aménager un lieu de promenade et de détente
pour tous les habitants du quartier;
valoriser cet espace pour l’éducation des
jeunes à l’environnement;
organiser des possibilités d’observations en
milieu naturel pour les écoles de la ville.
Le projet
Il s’agit de créer une sorte de “réserve
éducative”, c’est-à-dire un terrain de découvertes
et d’expériences, pour sensibiliser les enfants et le
grand public à la conservation de la nature.
La base d’un tel projet est :
“savoir” et connaissance;
“savoir-faire” sur le terrain;
“savoir-être” et responsabilité vis-à-vis de
l’environnement.
La place de l’homme et son impact sur l’évolution
et le devenir de tels milieux sera également
prépondérante dans l’apprentissage.
L'étude proposée comporte 3 phases :
première phase : analyse de l'état actuel du
site et de ses potentialités (descriptions du
milieu, inventaire de la flore et de la faune,
contexte social)
3
deuxième phase : projet d’aménagement et
de valorisation didactique,
pédagogiques (panneaux, sentier didactique,
livret-guide,…)
troisième phase : après concertation avec les
responsables de la Ville de Vitry-le-François
concernant le choix des options, réalisation
des documents de base pour le cahier des
charges
et
pour
les
aménagements
Celui-ci visera notamment à une meilleure prise de
conscience de l’équilibre précaire des écosystèmes
et
des risques
d’interventions
humaines
incompatibles avec cet équilibre.
4
Analyse de l’état actuel du site
Contexte local
Le site de l’étang du Hamois se situe au nord de la
Ville proche de la sortie vers Châlons-sur-Marne. Il
est enserré entre le nouveau canal latéral à la
Marne, le bras de l’ancien canal ou bras Landy
et le chemin du Mont Berjon.
La gestion de cet espace est assurée par le
Service des Espaces Verts. Un entretien au
girobroyeur est effectué deux fois par an.
Anciennement ce site était privé ; il fut planté en
1962 (sous-bois et peupliers). Il fit l’objet d’un
projet de lotissement dans les années septante.
Les documents existants sont :
le plan du cadastre au 1/1000 ;
les photographies aériennes ;
le plan d’occupation des sols P.O.S.
La superficie du site est approximativement de
3,6 hectares.
Il est localisé à proximité d’une zone dense
d’habitat collectif (HLM) ; de l’école maternelle du
Mont Berjon et du parc récréatif Léo Lagrange.
La Ville de Vitry-le-François est propriétaire du site
depuis 1989 excepté pour une petite parcelle qui
appartient à un propriétaire privé.
Le site est repris en zone soumise à risque
d'inondation où aucune construction ne peut être
autorisée.
C'est aussi une zone à protéger en raison de ses
caractéristiques naturelles. Une partie du site
(pointe nord) est d'ailleurs recensée en Zone
Naturelle d'Intérêt Ecologique, Faunistique et
Floristique (ZNIEFF) de type I, elle-même
comprise dans une zone ZNIEFF de type II
couvrant la vallée de la Marne de Vitry à
Epernay.
6
Contexte social
Quartiers – habitat – écoles – espaces verts
7
Contexte social
Populations
La ville de Vitry-le-François compte 17.032
habitants. Elle est subdivisée en 13 quartiers.
L'habitat est de type collectif ou pavillonnaire. Les
zones d'équipements collectifs sont réparties tout
autour du Centre. Les zones artisanales et
industrielles par contre sont regroupées et
localisées à l'est de la ville. Les zones naturelles
correspondent aux plaines d'inondation de la
Marne et de la Saulx (nord).
Le site étudié fait partie des quartiers du Mont
Berjon et du Hamois. Ce sont des quartiers
fortement peuplés (3.433 habitants), à habitat
collectif (HLM). La densité d’habitants par
logement est moyenne (2.28).
C’est une population composée en grande partie
de jeunes et de personnes d’âge moyen ayant des
modes de vie très urbains.
Les quartiers les plus proches qui ont un accès
direct au site sont ceux de : le Bas Village, le
Grand Parc, les Marvis. Les quartiers du Centre
et des Indes ne sont pas très éloignés.
Des groupes de jeunes se sont constitués. Certains
ont été responsables de problèmes de vandalisme
au parc Léo Lagrange. L'aménagement des abords
du site devra donc être réalisé en fonction de ce
problème. Il est évident aussi qu'une campagne
d'information et de sensibilisation au projet devra
être menée auprès des populations locales.
•
7 écoles primaires (+1) - 69 classes (+9) 1540 élèves (+168),
•
6 écoles secondaires - 4359 élèves.
Les classes comportent en moyenne 20 à 30
élèves. Les écoles sont réparties sur toute la
commune. Proche du site, on relève l’école
maternelle du Mont Berjon et le groupe scolaire
du Hamois.
Toutes les écoles peuvent avoir accès au site dans
des délais compatibles avec les horaires scolaires.
Une prise en compte des programmes
d’enseignement comportant l’écologie et plus
précisément les problèmes de l’eau ainsi qu’un
contact avec les enseignants seront prévus dans
la troisième phase de l’étude.
Espaces verts
La Ville de Vitry-le-François est caractérisée par
une concentration importante d’habitat et
notamment d’habitat collectif à forte densité de
populations.
Le nombre d’espaces verts
relativement limité.
par contre
est
On recense quelques espaces ponctuels sur le
pourtour du quartier du centre :
Jardins des Minimes
Jardin Square Moll
Jardin Square Saint-Abdon
Ecoles
La Ville de Vitry-le-François compte :
•
9 écoles maternelles (+ 1 privée) regroupant
38 classes (+3) pour un total de 964 élèves
(+70),
Jardins de l’Hôtel de Ville
Il s'agit de parcs de petite superficie,
principalement plantés d'espèces exotiques.
En périphérie on note :
8
l’espace Jean Moulin au sud (quartier 12)
l’espace les Allées de l’Europe (quartier 4)
le Parc Léo Lagrange (quartier 2)
les espaces du quartier de la Haute Borne
(quartier 3)
Il faut ajouter à cela les aires sportives Jean
Mermoz et Jules Verne ainsi qu'un parc de jeux au
quartier de la Fauvarge.
On peut également situer toute cette action dans
le cadre de l'Année Européenne pour la
Conservation de la Nature dont le thème général
est la promotion d'une nouvelle conception de la
nature au sein des espaces utilisés par l'homme et
non plus seulement des réserves naturelles.
Potentialité du site
Différentes
promenades
sont
possibles
principalement liées aux bords de la Marne et des
canaux.
Par rapport aux espaces verts existants, le site
de l’étang du Hamois sera donc plus orienté vers
la découverte de la nature. Il s'agira d'un espace
vert unique à Vitry, regroupant à la fois des
milieux terrestres et des milieux aquatiques.
Une action est actuellement entreprise par la Ville
pour développer les espaces verts et les relier par
le biais de promenades.
C’est un site très accessible présentant une
polarité élevée à la fois pour les habitants, pour les
écoles et pour les associations de naturalistes.
Le parc Léo Lagrange voit ainsi sa fréquentation
augmenter car celui-ci se trouve à la convergence
des promenades le long des canaux (chemin de
halage). Mais il manque d’espaces à organiser pour
les différents groupes d’âges. De plus il s’agit d’un
lieu complètement artificiel axé sur les jeux plutôt
que sur le développement de la nature.
La zone d’accueil est aisée, le parking facile.
C’est consciente de ce problème que la Ville a
proposé l’aménagement du site de l’étang du
Hamois pour ouvrir le parc Léo Lagrange vers
d’autres
promenades de sensibilisation à
l’environnement.
La capacité d’accueil du site devrait se limiter à de
petits groupes de 20 à 30 personnes (1 classe) de
façon à ne pas perturber la tranquillité de
l'endroit.
Il faut souligner qu'actuellement ce site est très
fréquenté en période estivale, de nombreuses
traces de véhicules, et des déchets perturbant la
qualité de cet espace.
Végétations
Des relevés rapides des principales espèces
végétales ont été effectués les 22 et 23 mai
1995 afin de connaître la valeur du site (diversité)
mais aussi de mieux cerner ses potentialités.
L’échantillonnage a été réalisé en fonction de
l’occupation du sol.
Un indice d’abondance précise si l’espèce est
simplement présente (+), bien représentée (++) ou
dominante (+++).
Le nombre total d’espèces est calculé à titre
indicatif car les superficies étudiées ne sont pas
identiques.
Sous les 3 peupleraies, les végétations sont assez
semblables. Les graminées dominent nettement.
9
On constate 3 influences au sein de la végétation
herbacée de ces peupleraies. En effet, la fétuque
géante (Festuca gigantea ), le pâturin commun
(Poa trivialis ) et
le dactyle
(Dactylis
glomerata ), espèces les plus abondantes, sont
respectivement des espèces de la forêt, de la
prairie et de site modifié par l’activité humaine.
Chacune de ces espèces est accompagnée de son
cortège floristique.
L’humidité de ce milieu se marque par la présence
de différentes espèces ; parmi celles-ci on citera la
reine des prés (Filipendula ulmaria ), le jonc
glauque (Juncus inflexus ), la benoîte (Geum
urbanum ), la valériane (Valeriana repens ) et
différentes espèces de laîches (Carex sp ).
On ne rencontre pas d’espèces vraiment rares
pour cette région si ce n’est la laîche des renards
(Carex vulpina ). Par contre, la présence de la
renouée du Japon (Fallopia japonica ), même en
faible quantité, est à souligner quand on connaît sa
tendance à envahir, de manière exclusive, tout
type de milieu.
La zone humide située sous la peupleraie III
présente un certain intérêt botanique. En effet, on
observe 3 espèces relativement rares pour la
région et chacune d’elles est abondante. Il s’agit
de 3 espèces de laîche : la laîche raide (Carex
elata ), la laîche aiguë (Carex acuta ) et la laîche
pendante (Carex pendula). La végétation
accompagnant ces espèces est plus commune mais
elle est cependant caractéristique de la prairie
humide supportant des périodes d’inondation :
reine des prés (Filipendula ulmaria ), lycope
(Lycopus
europaeus ),
salicaire
(Lythrum
salicaria ), glycérie (Glyceria ), aulne glutineux
(Alnus glutinosa ), saule blanc (Salix alba ), saule
marsault (Salix caprea ). Cet îlot se maintient
grâce à l’humidité importante qui empêche les
espèces inaptes de s’y installer.
Plantée sur une ancienne prairie humide à très
humide, la jeune peupleraie abrite autant
d’espèces de cet ancien milieu : laîche (Carex ),
jonc (Juncus ), iris (Iris ), valériane (Valeriana ),
saule (Salix ), que des espèces apparues suite à la
plantation : espèces forestières : houblon
(Humulus lupulus ), compagnon rouge (Silene
dioica ), lierre terrestre (Glechoma hederacea ) ;
espèces de site perturbé : grande berce,
(Heracleum sphondylium ), potentille des oies
(Potentilla anserina ), patience crépue (Rumex
crispus ) ; espèces qui s’installent lorsque la fauche
est
abandonnée
:
aubépine
(Crataegus
monogyna ), cabaret des oiseaux (Dipsacus
fullonum ), ronce (Rubus ),….
C’est uniquement parmi les espèces de prairie
humide à très humide que l’on observe des
espèces relativement rares pour la région : laîche
raide (Carex elata ), laîche des renards (Carex
vulpina ),
patience
des
eaux
(Rumex
hydrolapathum ). Il est à noter à nouveau la
présence de cette “peste” végétale qu’est la
renouée du Japon (Fallopia japonica ).
Des 3 prairies recensées, la prairie 1 est de loin la
moins intéressante. En effet, celle-ci est trop
nettement dominée par l’ortie (Urtica dioica )
pour permettre le développement acceptable
d’autres espèces.
La prairie 2 est recouverte en grande partie par
des graminées de prairies légèrement humides :
vulpin des prés (Alopecurus pratensis ), fétuque
roseau (Festuca arundinacea ), pâturin commun
(Poa trivialis ). Une dizaine d’autres espèces sont
clairsemées sur toute cette prairie. On notera la
présence de 2 espèces de terrain vague,
adventices plus ou moins naturalisées : passerage
négligée (Lepidium neglectum ) et barbarée
intermédiaire (Barbarea intermedia ).
La prairie 3 est entourée par des peupleraies. A
nouveau le contact forêt-prairie se ressent au
niveau de la végétation. Cependant les espèces de
prairie dominent en nombre et en quantité par
rapport aux espèces forestières. Parmi les
espèces de forêt humide, seule la fétuque géante
(Festuca gigantea ) peut prétendre occuper une
10
surface importante, les autres sont dispersées çà
et là. Les graminées de la prairie sont bien
diversifiées : 9 espèces sont recensées ; ce sont
elles qui dominent le couvert végétal. Les espèces
typiques de la prairie humide sont peu présentes :
quelques pieds de valériane (Valeriana repens ), de
reine des prés (Filipendula ulmaria ), d’iris (Iris
pseudacorus ) et de fleur de coucou (Lychnis
floscuculi ) tout au plus. Par contre les espèces de
prairie fauchée
nombreuses.
relativement
riche
sont
Le projet d’aménagement devra donc viser au
maintien des espèces rares, notamment celles
typiques des prairies humides, mais aussi à la
suppression des espèces envahissantes telles l’ortie
et la renouée du Japon.
Occupation du sol
Le site, de forme triangulaire, est occupé en partie
par des plantations de peupliers , en partie par
des prairies fauchées .
Ces deux cours d’eau débordent régulièrement
tous les hivers.
Le contact se fait par le ruisseau, qui rejoint la
Saulx par une buse placée sous le nouveau canal.
Le site est donc inondé sur une superficie
approximative de 23.000m2, c’est-à-dire à peu
près depuis le ruisseau jusqu’à l’étang. C’est pour
cette raison qu’il subsiste au sein de la peupleraie
III une zone creuse qui reste humide une grande
partie de l’année.
Serie3/11.pdf
Une peupleraie de plus ou moins 30 ans d’âge
s’étend sur toute la partie sud du site depuis le
nouveau canal jusqu’à l’ancien canal, enserrant
l’étang. Elle recouvre 14.865m2. Nous l’avons
divisée en 3 zones en fonction des types de
végétation (I, II, III). Au sein de la peupleraie III
(côté nouveau canal) persiste une zone humide.
Une partie de la peupleraie II a été remblayée
avec différents matériaux (terre, pierres, anciens
matériaux de construction,…). Cette zone est
bordée d’une haie d’épicéas, à l’arrière desquels
les habitants du quartier déversent leurs déchets
de jardinage.
La jeune peupleraie (plus ou moins 10 ans d’âge),
quant à elle, couvre environ 3.640m2.
Serie1/photo09.pdf
Zones inondées
L’ensemble des prairies fauchées représente une
superficie approximative de 15.120m2.
Le site est localisé au sein des plaines d’inondation
de la Marne et de la Saulx.
Trois grands types
distingués (1, 2, 3).
de végétation
ont
été
11
Quelques fruitiers subsistent le long des berges de
l’étang.
Ce dernier en forme de " " occupe une superficie
de 2.760m2. Un ruisseau, un fossé et une mare
complètent cet écosystème aquatique.
Serie1/photo02.pdf
C’est un élément essentiel à prendre en compte
dans le projet d’aménagement notamment pour le
choix des espèces à planter, du mobilier et des
circulations.
12
Ruisseau
Fossé
Chemin de halage
Ancien canal ou bras Landy
Occupation du sol
13
Ruisseau
Fossé
Chemin de halage
Ancien canal ou bras Landy
Zones inondées
14
Avifaune
Cette approche a été réalisée par la Ligue pour la
Protection des Oiseaux de Vitry-le-François (A. L.
PITROU).
L’objectif du travail fut
d’effectuer un
recensement rapide des espèces les plus
communes, de mettre
en évidence les
potentialités du site pour proposer quelques
aménagements adéquats pour augmenter sa
capacité d’accueil.
De novembre à février, des observations et
écoutes ont permis de contacter les espèces
hivernantes (sédentaires et migratrices) sur le site
du Hamois et dans les zones proches.
En période verno-estivale, une protection de la
zone et de milieux environnants a été effectuée:
nicheur probable (chant du mâle, territoire
occupé, parades, alarmes, sites de nid
fréquentés) ;
nicheur certain (construction de nid, juvéniles
non volants, transport de nourriture) ;
visible en période de reproduction (printempsété) ;
visible toute l’année ;
hivernant ;
en quête de nourriture (zone de nourrissage) ;
en passage (en vol au-dessus de l’étang).
Sont donc présentes sur le site au cours de l’année :
19 espèces nicheuses possibles à certaines ;
fin mars/début avril pour la détection des
nicheurs précoces ;
14 espèces utilisant l’espace comme zone de
nourrissage (dont plusieurs nichant en zone
très proche) ;
fin mai/début juin pour celle des visiteurs
tardifs.
5 espèces contactées en vol (se rendant à des
dortoirs proches,…) ;
3 espèces contactées en hiver sur le site.
Résultats de la prospection
Le site du Hamois étant d’une faible superficie, il
est difficile et un peu artificiel de cloisonner les
oiseaux dans des micro-milieux. Nous avons donc
préféré indiquer si l’oiseau :
utilise les milieux ouverts ;
est ubiquiste et utilise plusieurs types de
milieux ;
utilise les milieux buissonneux et arbustifs ;
fréquente les milieux boisés (grands arbres en
bordure du canal, peupleraie) ;
utilise les milieux aquatiques (étang, canal).
Par ailleurs, sous la rubrique “statut” nous avons
noté si l’oiseau est :
nicheur possible (vu en période de nidification) ;
En outre, plusieurs espèces (nicheuses ou
hivernantes) sont présentes dans des secteurs
proches de l’étang du Hamois (bords des canaux,
bords de Marne, parcs de la Ville, jardins, prairies
inondables,
friches,…)
;
elles
seraient
potentiellement utilisatrices de l’espace dans le cas
d’aménagements favorables, ou peuvent être
observées sur la zone en vol.
Sont donc susceptibles d’être contactés sur la
zone :
•Grosbec cassenoyaux
•Chouette hulotte
•Canard colvert
•Bergeronnette des ruisseaux
•Epervier d’Europe
•Geai des chênes
•Faucon crécerelle
•Grive musicienne
•Tarin des aulnes
•Sizerin flammé
•Hibou moyen-duc
•Grosbec cassenoyau
•Martin-pêcheur d’Europe
•Pic vert
15
•Tourterelle des bois
•Rossignol philomène
•Coucou gris
•Bruant jaune
•Pipit des arbres
•Rousserolles verderolle
et effarvatte
Le site de l’étang du Hamois abrite une avifaune
assez diversifiée de par la présence de plusieurs
milieux de vie (étang, peupleraie, canaux avec
grands arbres,…). Actuellement, une trentaine
d’espèces y nichent et s’y nourrissent, d’autres y
viennent en automne-hiver ou survolent l’espace
régulièrement.
Quelques plantations et actions facilement mises
en oeuvre permettraient d’accueillir un plus grand
nombre d’oiseaux, à la fois nicheurs et utilisateurs
de l’espace en tant qu’abri ou zone de nourrissage.
Les
divers
aménagements
sont
aussi
particulièrement bien adaptés à une future
vocation pédagogique de l’étang du Hamois : en
effet, mangeoires et nichoirs sont l’occasion de
découvrir le monde des oiseaux assez facilement,
les observations sont aussi plus aisées au sein de
milieux diversifiés.
L’oiseau peut guider dans une exploration des
milieux naturels, car à travers lui, on peut
aborder, en fonction du niveau scolaire des
enfants, des notions essentielles telles que celles
d’écosystèmes, d’adaptations,…
L'étang
Deux étangs furent creusés vers 1870 pour
réaliser les digues de l’ancien canal.
La superficie actuelle de l’étang est de plus ou
moins 2.760m2.
L’un fut remblayé en 1960 par les boues de
curage du nouveau canal.
L’étang est divisé en 2 parties : la première, située
du côté ancien bras, est alimentée en eau ; la
seconde, au-delà d’un chemin de passage, est plus
stagnante, le contact se faisant uniquement par
une buse.
La profondeur varie de 0,5 à 2,7 mètres.
On constate un envasement important de l’ordre
du mètre. Ce qui signifie qu’un curage devrait
être réalisé préalablement à tout aménagement.
Serie2/18.pdf
Jusqu’en 1984, l’étang actuel était alimenté par
une source qui fut tarie lors des travaux
d’égouttage.
Cet étang était très poissonneux (carpes, tanches,
brochets, perches,…) malgré plusieurs cas de
pollution par des écoulements provenant des
calles-sèches (huiles, peintures,…) et du réseau
d’égouttage (pollution organique).
La profondeur varie de 0,5 à 2,7 mètres.
On constate un envasement important de l’ordre
du mètre. Ce qui signifie qu’un curage devrait
être réalisé préalablement à tout aménagement.
Mais le problème le plus important concerne
l’alimentation en eau. Actuellement, c’est une
lâchure du bras Landy, de débit variable, qui
permet un renouvellement de l’eau.
A ce propos il faut souligner que le Service de la
Navigation de la Seine envisagerait de boucher
16
cet ancien bras vu notamment les nombreuses
dégradations des berges.
Il s’agirait soit d’une bouchure étanche avec
vidange et remblayage de la partie isolée, soit
d’une bouchure avec maintien de l’eau.
La solution idéale pour une alimentation régulière
et de qualité consisterait à récupérer l’ancienne
source, ce qui semblerait possible d'après les
responsables de la Compagnie Générale des Eaux
(courrier du 01/08/1995).
le fossé situé entre l’étang et la digue de l’ancien
canal,
alimenté
uniquement
en
période
d’inondation ; son eau est stagnante, il est envahi
par la végétation et représente un milieu de type
“marécageux” ;
la mare liée à une petite cuvette ; son niveau
varie au cours de l’année.
Outre l’étang, différents milieux aquatiques sont
présents sur le site :
le ruisseau issu de la lâchure du bras Landy qui
alimente la première partie de l’étang ;
Serie2/17.pdf
17
Plan de l’étang du Hamois
C
70
110
90
120
85
145
A
B
95
210
105
200
105
205
120
185
120
210
110
200
110
205
100
205
85
155
75
100
55
95
90
190
D
90
150
105
190
110
210
105
210
70
100
A
105
175
120
220
90
115
135
235
110
205
115
205
70
105
B
135
240
150
245
C
140
235
65
55
90
160
100
190
50
90
145
250
140
235
90
160
125
170
80
80
110
175
D
70/80
125
210
120 170
130 > 250
140
230
180 95
250 105
E
165
240
E
175
± 270
190
> 270
90
95
150
200
160 100
250 105
F
175
> 270
155
270
D
F
145
230
110
120
Echelle :
10 M
75
100
A
profondeur du plan d'eau
profondeur de la vase
F
coupes transversales
18
Qualité physico-chimique des eaux
Une analyse ponctuelle de la qualité des eaux a
été effectuée le 7 avril 1995 afin de mettre en
évidence les éventuels problèmes de pollution et
notamment d’eutrophisation.
Les paramètres analysés sont : la température, le
pH, la conductivité, l’oxygène dissous, les anions,
les cations, les nutriments.
De manière générale il s’agit d’eaux bien
minéralisées (conductivité > 400µS/cm) à pH
alcalin (>7,7), les concentrations en calcium étant
élevées (>50mg/l). Les teneurs en oxygène alcalin
(>7,7), les concentrations en calcium étant
élevées (>50mg/l). Les teneurs en oxygène
dissous sont normales excepté pour le fossé où
l’on observe un déficit
important.
Les
concentrations en nutriments sont peu élevées.
Seules les teneurs en phosphore total sont élevées
témoignant d’une eutrophisation importante (0,19
et 0,74mgP/l). Celle-ci se manifeste d’ailleurs par
un développement d’algues dans la deuxième
partie de l’étang.
Des
phénomènes d’eutrophisation
peuvent
apparaître à des concentrations de 0,03mg/l de
phosphore.
Végétations aquatiques et semi-aquatiques
En ce qui concerne la végétation des milieux
aquatiques proprement dite (étang, ruisseau,
fossé, mare), celle-ci est particulièrement
intéressante non seulement parce qu’elle est
diversifiée mais aussi parce qu’on y rencontre un
certain nombre d’espèces relativement rares à
très rares pour la région.
Ainsi, la lentille d’eau à trois lobes (Lemna
trisulca ), la renoncule aquatique (Ranunculus
aquatilis ), la laîche raide (Carex elata ), la laîche
faux-souchet (Carex pseudocyperus ) et le
plantain d’eau à feuilles lancéolées (Alisma
lanceolatum ) sont estimées comme rares à très
rares. D’autres espèces telles que le cératophylle
épineux (Ceratophyllum demersum ), le potamot
à feuilles crépues (Potamogeton crispus ), la laîche
pendante (Carex pendula ) et la patience des eaux
(Rumex hydrolapathum ) bien que moins rares
que les précédentes sont considérées comme peu
fréquentes dans cette région.
Quant à la végétation terrestre qui borde l’étang,
le ruisseau et le fossé, elle est assez commune
tout en étant caractéristique. On rencontre un
certain nombre d’arbres et d’arbustes plus ou
moins adaptés : l’aulne (Alnus glutinosa ), le
charme (Carpinus betulus ), le frêne (Fraxinus
excelsior ), le noisetier (Corylus avellana ), le
cornouiller mâle (Cornus mas ), le cornouiller
sanguin (Cornus sanguinea ).
Au niveau de la strate herbacée, le pâturin
commun (Poa trivialis ) et la reine des prés
(Filipen-dula ulmaria ) sont omniprésents et
abondants. Certaines espèces telles que l’ache
faux-cresson (Apium nodiflorum ), le bident
triparti (Bidens tripartita ), la lysimaque
(Lysimachia vulgaris ), la persicaire (Polygonum
persicaria ), la scrofulaire noueuse (Scrophularia
nodosa ) et la morelle douce-amère (Solanum
dulcamara ) sont liées directement à ces milieux
aquatiques.
19
Faune aquatique : macroinvertébrés
Dans les eaux courantes, comme dans les eaux
stagnantes, on trouve de petits animaux qui
vivent sur ou sous les pierres, dans les végétations
ou dans la couche supérieure du substrat du fond.
Il s’agit des macroinvertébrés, organismes de taille
supérieure au millimètre.
Parmi ceux-ci, on peut recenser des vers, des
sangsues, des mollusques, des crustacés et un
grand nombre d’insectes. IMAGE
Ces organismes sont sensibles à la qualité physicochimique des eaux mais aussi à la diversité de
l’habitat.
Leur présence peut donc être une indication sur la
qualité du milieu.
Les milieux aquatiques du site du Hamois sont
relativement bien diversifiés : 30 et 38 espèces
pour l’étang, 31 espèces pour le fossé, 20 espèces
dans la mare et 23 dans le ruisseau pour un
prélèvement ponctuel effectué en avril 1995.
Il s’agit principalement d’espèces limnophiles c’està-dire liées aux eaux stagnantes, ayant une
préférence marquée pour les substrats vaseux ou
les sédiments meubles ainsi que pour les zones
riches en végétations.
La première partie de l’étang est la zone la plus
riche. Tous les groupes typiques sont représentés:
planaires, vers, sangsues, mollusques, crustacés,
insectes de différentes familles.
Le fossé possède une faune également variée due
à la richesse en espèces végétales Par contre la
mare, milieu temporaire et le ruisseau dont le
débit varie en fonction de la lâchure sont moins
diversifiés.
Ce dernier est caractérisé par une faune d’eau
stagnante, le courant étant très ralenti vu les
faibles débits et l’envahissement par la
végétation.
On observe une diversité importante de
mollusques liée à la présence d’une végétation
aquatique et semi-aquatique particulièrement
dense dans le fossé mais aussi dans le ruisseau.
On peut aussi constater qu’il s’agit d’écosystèmes
en équilibre, où les différents régimes alimentaires
sont bien représentés :
carnivores et prédateurs (planaires, sangsues,
libellules, hétéroptères,…),
brouteurs, racleurs de substrat (mollusques,
éphémères,…),
filtreurs
(mollusques,
sphaeridae,…),
détritivores (vers, crustacés,…)…
Ces relevés mettent en évidence les potentialités
de ce site pour des observations didactiques
(adaptations, chaînes alimentaires,…).
Quant aux populations piscicoles, les pêcheurs
signalent la présence de perches, perches-soleil,
poissons-chats, brèmes, carpes, tanches, ablettes,
gardons, brochets ainsi que quelques tuiles arc-enciel introduites lors des concours. Il s'avèrerait
intéressant de réaliser un inventaire de ces
populations.
D’autres groupes d’animaux liés aux milieux
aquatiques sont représentés : les batraciens
notamment avec des tritons et des grenouilles. Il
faut signaler aussi la présence du rat musqué qui a
détruit la berge de l’étang à certains endroits. Il
faudra veiller à éliminer cette espèce du site
avant tout aménagement.
20
Projet d’aménagement et de
valorasation didactique
Plan d’aménagement
Différents milieux à créer
22
Introduction
Sur un territoire communal cœxiste une grande
variété de milieux de vie. C’est leur diversité,
ainsi que leur qualité écologique, qui contribuent au
développement d’une vie sauvage intéressante. Le
maintien de ces milieux est donc un objectif
essentiel pour la conservation de la nature. Une
panoplie de moyens existent et doivent encore
s’intensifier afin de poursuivre une telle politique
(installations de réserves naturelles, d’espaces
naturels, de zones éducatives,…).
L’évolution actuelle des affectations du territoire
montre que les zones d’intérêt écologique sont non
seulement en voie de raréfaction, mais aussi de
plus en plus isolées. Elles sont déconnectées du
réseau écologique qui constitue une trame
indispensable au maintien de la diversité biologique.
Ainsi, dans de nombreux endroits (milieu urbain,
zone d’agriculture intensive,…), l’infrastructure
écologique a quasi disparu, ne laissant plus que des
biotopes isolés où se retranchent tant bien que mal
les espèces de la vie sauvage.
Dès lors, à côté de la préservation des milieux
d’intérêt biologique, il est important de
sauvegarder un réseau écologique de milieux
diversifiés et interconnectés. Cette disposition est
nécessaire aux échanges entre les populations de
la faune et de la flore.
Parallèlement, doit se mettre en place une
politique visant à reconnecter ces milieux
“ressources” aux petits biotopes participant à la
richesse biologique d’un territoire. Un effort
important doit donc être fourni pour réhabiliter
ces petits biotopes-refuges intéressants que sont
les talus herbeux, les fossés, les affleurements
rocheux, les lisières, les haies, les vieux murs, les
ruines, les prés secs, les zones humides, les
gravières, les fonds de carrières,…
C'est dans ce cadre que s'intègre le projet de la
Ville de Vitry-le-François concernant le site de
l'étang du Hamois.
Les objectifs du projet peuvent être résumés de la
manière suivante :
permettre
une
découverte
de
l’environnement naturel d’une manière
concrète, participative, permettant de
nombreuses
applications
pédagogiques
scolaires ;
créer une dynamique au sein d’une
communauté locale pour un projet d’éducation
à l’environnement ;
faire participer le plus d’acteurs de la vie
communale possible (pouvoir local, école,
mouvements de jeunesse, adultes)
à
l’aménagement et à la gestion du site :
donner aux écoles la possibilité d’effectuer
des sorties sur le terrain, dans un site libre
d’accès et aménagé de manière didactique.
Les buts éducatifs poursuivis dans le projet
peuvent être divisés en 3 grandes catégories :
approfondir la connaissance des plantes, des
animaux et des relations qui les unissent.
C’est l’aspect “savoir” (dimension cognitive).
Sur un tel site les enfants apprennent à mieux
connaître la nature et ses lois ;
développer le goût pour la compréhension de
l’environnement par l’utilisation d’instruments
spécifiques qui exigent l’acquisition d’une
méthode de travail à conduire sur le terrain et
en classe. C’est le “savoir-faire” (dimension
pragmatique).
Les
enquêtes,
les
expérimentations, les recherches effectuées
par les enfants leur permettent de mieux
comprendre les processus écologiques ainsi
que les facteurs de dégradations de notre
environnement ;
23
faire adopter une attitude consciente et
responsable vis-à-vis de notre environnement
naturel, c’est le “savoir-être” (dimension
émotive).
Ce site pourra donc être mis à la disposition des
écoles pour y réaliser des observations, des
expérimentations en illustration des cours de
sciences.
Le fait que les élèves seront en contact direct
avec l’objet vivant dans son milieu naturel peut
dynamiser les cours et motiver les élèves tout en
suscitant en eux un sens des responsabilités.
Il s’agit surtout d’un projet de type éducatif et
non de protection ; le site ne pouvant pour autant
être transformé en lieu de récréation.
Les publics - cibles seront de 3 types :
écoles maternelles, primaires et secondaires ;
associations protectrices de la nature ;
grand public.
Projet d'aménagement
Le projet proposé se base essentiellement sur
l’occupation actuelle du site et sur les potentialités
mises en évidence lors de l’étude de l’état initial.
Il vise aussi à un minimum de dépenses en travaux
lourds, terrassements notamment.
Au départ l’étude était
limitée
à la
renaturalisation de l’étang. Par la suite le projet
s’est étendu à l’ensemble du site. Il concerne donc
à la fois des milieux terrestres et des milieux
aquatiques. Il prend en compte divers problèmes
mis en évidence tels l’inondation du site tous les
hivers, la fréquentation par des bandes de jeunes
(vandalisme).
A ce propos, l’option de maintenir l’accès libre
sans clôture étant prise au départ, la réalisation
d’une lisière forestière et de haies en bordure du
chemin du Mont Berjon est proposée comme
“barrière naturelle” entre l’espace artificiel et
fort fréquenté du Parc Léo Lagrange et le site de
l’étang.
De plus, différents types de circulations ont été
prévus afin de sélectionner les publics. Trois accès
pourraient être réalisés :
un accès tout public, sur chemin “en dur”
autour de l’étang, avec zone de repos et
bancs ;
un accès pour un public “plus aventureux”
par le biais des prairies fauchées ;
un accès pour “naturalistes” le long d’un
caillebotis.
Les aménagements proposés visent à améliorer et
à diversifier les habitats, le site étant
particulièrement peu varié (peupleraies et prairies
fauchées). Les différents milieux à créer ont été
choisis en fonction d’objectifs d’éducation et de
thèmes pouvant être développés dans les cours de
sciences.
Dans l’ensemble, les végétations existantes sont
maintenues mis à part les espèces envahissantes
telles l’ortie, la ronce, la renouée du Japon.
Les espèces proposées (dont la liste n’est pas
exhaustive) sont indigènes et bien adaptées aux
conditions du milieu. Idéalement, les plantations
devraient être effectuées en automne ou au
début du printemps, avec protection des jeunes
plants du piétinement et surtout du petit gibier
(lapins, ...).
Les travaux à réaliser ont été listés.
L’entretien ultérieur du site pourrait être réalisé
par le Service des Espaces Verts de la Ville mais
également par les associations protectrices de la
24
nature (fauchage des friches, des roselières,
suivis, ...).
Ces associations pourraient aussi prendre en
charge la valorisation didactique du site, les weekends en dehors des périodes de fréquentation des
écoles.
L’accès au site est facile (chemin du Mont
Berjon) ; le parking étant possible même pour un
car scolaire à proximité de l’entrée.
Des mesures particulières de sécurité devraient
être prises notamment concernant les accès à
l’étang, à la mare et aux roselières (caillebotis, pas
japonais).
Une coordination entre les Services de la Ville, les
écoles, le public et les associations devrait être
prévue afin d’améliorer la gestion des différents
espaces et de bien coordonner les utilisations.
Des plantes
oiseaux
refuges
ou
nourricières
pour
fourrés d’épineux ; arbustes à baies
La présence d’arbustes à baies et de fruitiers est
favorable aux oiseaux :
comme site de nidification pour certaines
espèces (par exemple pour l’Accenteur
mouchet ou le Chardonneret) ;
comme “garde-manger” (très
espèces concernées) ;
nombreuses
comme refuges.
Afin d’avoir des fruits pendant la plus longue
période possible, on peut planter :
des groseilliers (fruits en juillet) et des
framboisiers (juillet - août) pour ces espèces,
choisir une zone peu accessible au public ;
des sorbiers des oiseleurs (septembre
décembre) ;
-
des troènes (octobre - novembre) ;
des aubépines (octobre - décembre) ...
D’autres milieux présentent également un intérêt
pour l’avifaune, notamment :
graminées et espèces prairiales
Une zone ouverte de prairies avec graminées,
papilionacées et espèces rustiques (fléoles,
fétuques des prés, paturins, trèfles rouges) attire
de nombreux invertébrés, des micromammifères
et constitue donc une zone de chasse très
appréciée par de nombreux passereaux (grives,
merles, étourneaux, pinsons, linottes,…), rapaces
(Buse variable, Faucon crécerelle,…). Cette zone
de prairie naturelle devrait être peu entretenue
(fauche).
Le nourrissage hivernal (à l’aide de mangeoires à
plateau, à trémie ...) favorise la survie des
oiseaux et facilite leur observation par le public.
Le site de l’étang du Hamois peut être équipé de
mangeoires de différents types où viendront
s’alimenter mésanges, verdiers, accenteurs ...
Que ce soit sur le site de l’étang du Hamois ou
dans les zones aménagées proches, les oiseaux
disposent d’un nombre insuffisant de lieux de
nidification sûrs et adaptés. En effet, les arbres
creux ne sont pas conservés pour des raisons de
sécurité. Toutes les espèces dites cavernicoles
(nichant dans des cavités) apprécieront donc
l’implantation de nichoirs. L’installation de nichoirs
de formes variées, destinées à différentes espèces
permettraient de multiplier les nichées, tout en
filtrant les espèces indésirables grâce à des trous
d’entrées de diamètre adéquat.
des merisiers (août - septembre) ;
25
Milieux à créer
Tout en prenant en compte l’occupation actuelle
du sol, une série de nouveaux milieux pourrait
être créée afin de diversifier les habitats et
d’attirer d’autres espèces animales.
Ces micro-milieux ont la particularité de présenter
sur une petite superficie un biotope spécifique où
se développent des communautés animales et
végétales originales qui se distinguent des
communautés qui les entourent. De plus, ils
offrent de nombreux refuges, abris et nourriture
à la faune. Dans nos régions leur disparition est
alarmante. Les causes en sont multiples : les
remembrements, les changements des méthodes
agricoles, les nouvelles conceptions du jardin, ...
Chaque fois que la possibilité est donnée, il est
intéressant d’aménager des micro-milieux pour
inverser la tendance à l’uniformité mais aussi
parce qu’ils sont une source inépuisable
d’observations et d’émerveillement.
Parmi ceux-ci, nous proposons :
Une friche
En laissant évoluer naturellement une partie du
terrain sans intervention, si ce n’est éviter le
reboisement total après plusieurs années par une
coupe, on obtiendra une végétation assez dense
avec une bonne litière herbeuse et de nombreux
buissons impénétrables. Cette friche constituera
un précieux refuge pour la faune, tout
particulièrement à la mauvaise saison.
Des massifs de plantes à insectes
plantes mellifères
plantes nectarifères
plantes à chenilles et à papillons
Les papillons
d’observation.
constituent
Du
fait
un bon matériel
que
l’agriculture
“engraisse” et exploite toujours plus les prairies,
les fleurs multicolores (il s’agit des plantes
caractérisées par la grande dimension, la couleur
et la forme de leurs inflorescences) disparaissent
de plus en plus. Pour les beaux papillons diurnes,
elles constituent une précieuse source de
nourriture (production de nectar). Ceci nécessite,
bien entendu aussi la plantation de plantes
alimentaires pour les chenilles.
Des tas de pierres, de branches, des souches,
des bois morts comme habitat pour les
batraciens, les insectes, les champignons ...
fagots
Quelques fagots amassés dans un coin où viennent
s’ajouter au fil du temps les ronces et autres
broussailles impénétrables constituent le site de
nidification idéal du troglodyte ou de la fauvette,
ou un refuge pour l’hibernation du hérisson.
arbre mort
En forêt, dans les parcs, et a fortiori dans les
jardins, on a pris la mauvaise habitude de couper
systématiquement les arbres morts. Dans la
mesure du possible, il serait intéressant de les
conserver.
Les arbres morts constituent des habitats
privilégiés pour de nombreuses espèces animales
et végétales. Ils constituent le support d’une
importante biodiversité, notamment en milieu
forestier. On peut y trouver des organismes qui
se nourrissent du bois mort : champignons,
insectes xylophages tels que certaines larves de
papillons. D’autres espèces peuvent l’utiliser
comme un abri : différents insectes (papillons
nocturnes, coléoptères, etc), les
oiseaux
cavernicoles comme les pics, les mésanges, les
chouettes, etc, quelques chauves-souris, ainsi que
d’autres mammifères tels que le lérot et le
muscardin qui peuvent y hiverner. Un tas de
26
vieilles souches pourra attirer de nombreux
amphibiens, les crapauds pourront y passer l’hiver.
pierrer et talus sec
La réalisation d’un pierrer ou d’un talus sec bien
exposé au soleil pourra permettre aux plantes
sèches (le plus souvent aromatique) de s’intaller et
avec elles toute une faune typique (sauterelles,
lézards, batraciens,…).
Une petite haie de saules têtards, offrant de
nombreux microbiotopes pour la flore et pour
la faune
Jadis, les saules têtards étaient répandus le long
des ruisseaux et dans les dépressions humides où
ils étaient plantés isolément ou en alignements.
Leur entretien était assuré par les agriculteurs qui
utilisaient les grosses bûches comme bois de
chauffage et les rameaux flexibles comme liens.
De nos jours, ces arbres ne sont plus entretenus.
Ils présentent alors un développement aérien
important, perdant ainsi leur principal attrait
biologique pour l’avifaune (multiples anfractuosités
et cavités de nidification). Par grand vent, leurs
couronnes amples se brisent facilement et
entraînent
le
déracinement
des
arbres,
contribuant ainsi à leur disparition.
Outre leur intérêt majeur pour la chouette
chevêche, les vieux saules têtards sont des
refuges pour une foule d’espèces animales et
végétales. Au stade jeune, ils sont autant de
reposoirs ou de postes de chant situés dans des
milieux qui, de nos jours, en sont souvent
dépourvus. De plus, les anfractuosités qui
apparaissent avec le temps offrent une multitude
de cavités de nidification à tout un éventail
d’oiseaux cavernicoles.
Ils seront
tantôt
fréquentés par la chouette chevêche, le rougequeue à front blanc, le pic épeichette, le torcol
fourmilier, le grimpereau des jardins et diverse
mésanges. Les cavités sont également appréciées
par d’autres animaux comme les batraciens, le
hérisson, l’hermine,… Les chauves-souris utilisent
également les troncs caverneux comme abris
pendant la journée et comme quartier d’hiver. La
décomposition du bois à l’intérieur du tronc, suite
à l’action de l’eau et des champignons, fournit un
terreau appelé “terre de saule”. Celle-ci forme un
espace vital important pour les insectes
xylophages (c’est-à-dire “mangeurs de bois”) et
constitue la couche idéale pour les plantes
épiphytes (c’est-à-dire croissant sur d’autres
plantes sans toutefois en tirer leur nourriture
comme le font les plantes parasites) telles le
polypode vulgaire.
Une lisière forestière
Les lisières forestières constituent un milieu
particulièrement intéressant pour de nombreuses
espèces sauvages de la flore et de la faune. Cet
intérêt pour la biodiversité dépend de nombreux
paramètres et ne peut s’exprimer qu’à la faveur
de mesures de gestion appropriées qui
conditionnent la mise en place des gradients
écologiques variés favorables à l’accueil d’une
diversité biologique.
Une gestion écologique des lisières peut être
développée de façon spécifique au sein des
techniques de gestion forestière.
Cette gestion est basée sur un modèle dynamique
qui s’appuie et tire parti de la dynamique
forestière propre qui caractérise l’évolution
naturelle des lisières. Le but est de rajeunir
périodiquement la lisière afin de favoriser les
possibilités de mise en place, à court et moyen
terme, de biotopes à forte diversité biologique.
La mise en place d’une gestion écologique des
lisières peut se réaliser au départ de trois
situations initiales types : la plantation d’un terrain
nu (pâture, culture ou coupe forestière), la
transformation d’une plantation de résineux ou de
feuillus. Dans ce cas, on aboutit à une structure
de lisière-type composée d’un ourlet herbacé, d’un
manteau arbustif et d’une zone transitoire
arborescente.
27
La bande soumise à la gestion “lisière” doit
idéalement atteindre une largeur de ± 20 à 30m,
mais peut aussi s’étendre à une plus grande
largeur (60m).
Différents types de haies
Les rôles des haies vis-à-vis des espèces de la vie
sauvage sont les suivants :
biotope : les espèces utilisent la haie comme
milieu de vie plus ou moins permanent ;
corridor : les espèces se déplacent dans ou le
long de la haie ;
refuge : les espèces trouvent refuge dans la
haie lors de circonstances défavorables et
peuvent ainsi survivre ;
relais : les espèces utilisent la haie comme
étape intermédiaire lors de leurs déplacements
;
sources d’espèces : les espèces trouvent un
milieu favorable permettant la multiplication
des populations ; la haie constitue un réservoir
d’espèces susceptibles de favoriser la
colonisation d’autres biotopes.
une meilleure souplesse dans la taille, les
essences feuillues persistantes ou caduques
pouvant être menées, sculptées, rabattues
énergiquement lorsqu’elles sont trop hautes ou
dégarnies à la base. Ce genre d’intervention
est impossible sur les conifères ;
une meilleure résistance aux maladies et aux
parasites. En effet, si une espèce est atteinte
de maladie et anéantie, les espèces voisines
peuvent avantageusement occuper sa place.
On a même observé que le mélange des
espèces limite les terrains de reproduction des
maladies et la contamination des plantes d’une
même espèce entre elle ;
enfin, un meilleur équilibre écologique dû à la
grande variété végétale et à la faune qui
peuple la haie : davantage d’insectes ou
davantage d’oiseaux peuvent se nourrir d’une
plus grande variété de baies.
En résumé, la haie champêtre reconstitue, dans les
espaces bâtis, la nature environnante.
Des milieux aquatiques
Une haie champêtre donnera la priorité aux
plantes du terroir, aux espèces du pays. Celles-ci
constitueront l’ossature des haies du milieu rural
car elles sont bien adaptées au sol et au climat.
Cette ossature se verra complétée par plusieurs
espèces dont certaines ornementales.
Outre la création de ces différents milieux, le
projet comprend également la renaturalisation et
l’exploitation didactique des milieux aquatiques.
Dans ce domaine, le site comprend un bel
échantillonnage de différents types de milieux, à
savoir, une zone marécageuse (fossé), une mare,
un étang et un ruisseau.
La haie de mélange est une garantie de réussite
car elle est homogène sur toute sa hauteur et
mieux garnie. De plus, le mélange des espèces
favorise la réussite de la reconstruction du
paysage. Elle assure :
Les zones humides (marais, mares, prairies
humides avec points d’eau) sont des milieux
particulièrement menacés. Depuis très longtemps,
l’homme a cherché à assécher ces espaces qu’il
considère comme indésirables.
une meilleure harmonie paysagère car les
haies "champêtres" changent continuellement
de teinte au cours de l’année grâce à la
succession des fleurs, des feuillages et des
fruits ;
A l’heure actuelle, la disparition de ces milieux
provoque la disparition de nombreuses espèces
végétales et animales qui leur sont inféodées. Les
amphibiens (grenouilles, crapauds et tritons) sont
particulièrement touchés.
Leurs
lieux
de
reproduction sont détruits ou pollués, et leurs
28
migrations sont aussi entravées
nombreuses voies de communication.
par
les
lieu de reproduction et de développement pour les
batraciens.
Les milieux humides ont pourtant une valeur
biologique importante. Ce sont des biotopes riches
et complexes où les communautés d’êtres vivants
terrestres et aquatiques s’interpénètrent et se
complètent subtilement. De nombreuses formes
de vie animales et végétales peuvent ainsi
cohabiter sur une superficie réduite.
La mare à creuser légèrement sera un autre pôle
d’attraction pour l’observation de la microfaune
(larves d’insectes, mollusques, zooplancton).
Cette diversité dépend de nombreux facteurs
écologiques, entre autres la hauteur de la lame
d’eau et ses fluctuations, la nature du substrat, la
richesse en éléments minéraux, l’ensoleillement,
etc.
contour de berges plus paysager et moins
rectiligne ;
L’étang, dont la forme en “L ” est trop régulière
sera fortement transformé :
agrandissement de sa superficie,
création de profondeurs différentes ;
réalisation d’un îlot (zone de refuge,
nidification d’oiseaux d’eau : poule d’eau,
foulque,…) :
La spécificité des mares et étangs résulte de la
“tranquillité” de l’eau. Celle-ci détermine une flore
et une faune capables de s’implanter et de vivre à
l’abri des courants et dans des conditions
d’oxygénation moins fortes. Cette
baisse
d’oxygénation liée à l’absence de courant
aquatique peut cependant être partiellement
compensée par l’action oxygénante de plantes
aquatiques et marécageuses.
Cette végétation aquatique et marécageuse
s’établit surtout en fonction de la profondeur de
l’eau. Les zones moins profondes sont colonisées
par des végétations marécageuses comme les
roselières. Les mares et étangs aux berges peu
pentues offrent le plus de possibilités de
colonisation par la flore et la faune.
Le fossé pourra être maintenu tel quel, il présente
un intérêt vu sa diversité en espèces végétales
aquatiques et semi-aquatiques ainsi que comme
transformation des berges, création de pente
douce pour l’installation de roselières.
Différentes observations pourront être
effectuées
sur
la zonation végétale
(roselières), sur les populations piscicoles
(placement de nasses, de viviers, ...), sur les
invertébrés (adaptation au milieu aquatique,
reconstitution d’une chaîne alimentaire ...) sur
les oiseaux.
Enfin, le ruisseau sera quelque peu redynamisé et
diversifié en créant des secteurs à courant lent et
des zones à courant rapide (transformation de la
pente et création de cascades). Les observations
pourront donc être axées sur la diversité du milieu
(largeur, profondeur, vitesse du courant,
substrat ...) en relation avec la colonisation par les
invertébrés.
Considérations techniques
Sous-sol
Différents carottages réalisés à l’aide d’une
tarrière ont mis en évidence quelques problèmes à
prendre en considération lors de la réalisation du
projet :
29
la zone de source : on observe la présence
d’eau à plus ou moins 0,5m, la différence de
niveau entre la source et le plan d’eau de
l’étang étant de plus ou moins 1,2m. Le
niveau de la nappe est inférieur au niveau
d’eau dans l’étang ce qui signifie qu’il est
actuellement maintenu uniquement grâce à
l’arrivée d’eau du canal ;
endroits, il s’agit uniquement de terre friable,
pleine de graviers, typique de sols
alluvionnaires (ancienne zone d’inondation de
la Marne). Ceci signifie qu’il faudra prévoir un
système d’étanchéité pour le fond de l’étang.
La glaise présente à certains endroits peut
être conservée lors des travaux et servir
comme couche étanche ;
la zone humide sous la peupleraie est liée à
la présence d’une couche de glaise à plus ou
moins 0,2m de profondeur empêchant les
eaux de s’infiltrer. La nappe se situe à plus ou
moins 0,8 à 0,9m ;
la mare : le sol est de type argilo-limoneux
en surface et tourbeux vers 0,5m.
la zone de creusement de la nouvelle partie
de l’étang : on observe à certains endroits
plus ou moins 0,2m de terre végétale..
Ensuite une couche de glaise peu épaisse, l’eau
se trouvant à plus ou moins 0,8m. A d’autres
Le développement excessif d’orties (pointe nord)
et de liserons (mare) montre qu’il s’agit de sols
très riches en matières organiques issus très
probablement des boues de curages des canaux.
Il faudra être attentif, lors du curage de l’étang
pour ne pas détruire la couche d’argile
imperméable.
Valorisation didactique
La valorisation didactique du site se ferait par
l’intermédiaire d’une série de grands panneaux
placés en vue de chaque micro-milieu à présenter.
Les textes seront largement vulgarisés, pour
assurer une lecture accessible à tous publics.
Une quinzaine de panneaux pourraient être
répartis sur le site avec pour thèmes :
la présentation du site, objectifs du projet,
plan d’accès, règlement, responsable ;
les haies : différents types, espèces
adéquates, rôles biologiques et paysagers,
entretien ;
les lisières forestières : constitution, intérêts
pour la faune, gestion ;
la populiculture : historique, rôle économique,
paysages du Perthois ;
les relations insectes-fleurs : pollinisation,
adaptations particulières, spécificités ;
les aménagements favorables à l’avifaune :
diversification des milieux de vie, choix des
espèces végétales, apport de nourriture, aide
à la nidification ;
les friches : intérêt écologique, rôle de
l’agriculture ;
l’habitat des
hivernage ;
batraciens
:
reproduction,
la mare : sa faune ;
le ruisseau : relations entre les paramètres,
caractéristiques du milieu (substrat, vitesse du
courant, profondeur) et la faune ;
le fossé : diversité végétale ;
l’étang
l’écosystème - étang : histoire, situation,
topographie, qualité de l’eau, biocénoses,
cycle
de vie,
la vie en milieu aquatique : respiration,
adaptations morphologiques, reproduction,
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les chaînes alimentaires,
les roselières : zonation
facteurs de la répartition ;
végétale,
la gestion du site.
Outre ces panneaux, un sentier didactique
pourrait être créé autour de l’étang en passant
par les deux roselières. Il serait balisé. Un livretguide à destination des enseignants pourrait être
réalisé comportant
les
différents
points
d’observation, un questionnaire ou des exercices
didactiques.
Ce site se prêtera donc à de nombreuses
possibilités d’enseignement ou d’expérimentations
telles que :
les mécanismes de vie : respiration, nutrition,
croissance, reproduction ;
les
comportements
déplacements, défense ;
:
accouplement,
les communautés vivantes spécifiques d’une
prairie, d’une haie, d’une mare, … :
particularités,
exigences
et
influences
réciproques ;
les différents types de milieux aquatiques, …
De plus des collaborations entre différents cours
seront possibles notamment les cours de chimie
(qualité des eaux), de géographie (situation du site,
topographie, …), de biologie.
les êtres vivants et leur environnement,
influence de certains facteurs : climat, sol,
exposition, pollution, … ;
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