Ecole technique « Notions et techniques en écologie » - Murol 9-11 juin 2009 – Lexique Jd3M à usage des techniciens de EFPA
viscosité, vitesse du courant, profondeur, pression, éclairement, etc.). On peut aussi prendre en
compte la dimension temporelle des facteurs physiques, c'est-à-dire la fluctuation dont ils sont
l'objet. Ces fluctuations peuvent être annuelles, saisonnières ou journalière. Le plus souvent,
les facteurs ont une périodicité prévisible (le printemps précède l'été), mais il arrive que des
facteurs soient apériodiques (canicule, tempête extrême ou tout autre aléa naturel, etc.) et dans
ce cas on les considère comme des « aléas ». Les facteurs abiotiques chimiques sont
essentiellement des facteurs qui agissent sur la chimie de l'eau. Parmi ces facteurs, on peut
citer le pH, la teneur en gaz dissous (oxygène et dioxyde de carbone), la teneur en substances
dissoutes (chlorure de sodium, sels minéraux nutritifs, nitrates, phosphates, calcium,
carbonates, etc.), la pression osmotique, la teneur en matières en suspension, la teneur en
matières organiques, en colloïdes organiques ou minéraux, etc.
Les facteurs biotiques [biotic factors]: Les êtres vivants exercent diverses influences sur le milieu où
ils vivent. Ces influences peuvent être de nature physico-chimique. On peut citer les
influences mécaniques exercées par les racines des végétaux, par les animaux fouisseurs ; les
influences climatiques liées au rejet de gaz du métabolisme par de nombreux animaux ou de
nombreux microorganismes (dioxyde de carbone, méthane, etc.) ou au rejet d'oxygène par les
végétaux photosynthétiques ; les influences diverses des êtres vivants modifiant la
composition chimique du milieu où ils vivent (urines, fèces, déchets divers, toxines, etc.). Les
interactions entre les êtres vivants sont soit intra spécifiques quand elles existent au sein d'une
même espèce, soit interspécifiques quand elles s'exercent entre espèces différentes.
Habitat [habitat]: ensemble des facteurs écologiques et de leur caractéristiques qui décrivent les
conditions favorables au développement d’une espèce. Une espèce présente sur une large
amplitude de valeur d’un facteur écologique donné est dite ubiquiste, cela signifie qu’elle est
peu sensible à ce facteur du milieu. Ex : une disponibilité en eau faible caractérise les habitats
semi-désertiques (xériques) ; une forte concentration en sels minéraux caractérise les habitats
salins (halins) ; des températures très basses caractérisent un habitat froid. L’habitat est un des
éléments permettant de définir la niche écologique de l’espèce.
Niche écologique [ecological niche] : c’est « l’adresse » et « la profession » de l’espèce. Cette notion
désigne le type de place qu’occupe les individus d’une espèce dans l’écosystème ainsi que les
relations qu’ils ont avec le reste de l’écosystème (ce qu’ils y font). C’est le rôle fonctionnel
d’une espèce dans une communauté.
Succession écologique [ecological succession]: C’est donc l'ensemble théorique des étapes décrivant
la trajectoire suivit par une communauté au cours du temps. On considère des successions
primaires (le point de départ est un milieu vierge, i.e. plage de sable après une crue, coulée de
lave, sol nu) ou secondaires (le point de départ est une communauté déjà établie qui reprend
son évolution suite à une modification d’un facteur du milieu ou à une perturbation, i.e. arrêt
de gestion d’une prairie, suppression de la prédation). La succession est donc un processus
d’évolution et de développement d’un groupe d’espèce d'un stade donné à un autre,
conjointement à des modifications du biotope.
3- Structuration et organisation :
Biome : regroupement homogène d'écosystèmes. C’est un ensemble d'écosystèmes caractéristique
d'une aire biogéographique et nommé à partir de la végétation et des espèces animales qui y
prédominent et y sont adaptées. Il est l'expression des conditions écologiques du lieu à
l'échelle régionale ou continentale : le climat qui induit le sol, les deux induisant eux-mêmes
les conditions écologiques auxquelles vont répondre les communautés des plantes et des
animaux du biome en question. Les biomes terrestres sont décrits par la science de la
biogéographie.
Communauté [community]: Le concept de communauté en écologie fait débat depuis 1927 (Elton,
1927). La définition la plus large est de considérer une communauté comme un assemblage
d’espèces en interaction (directe ou indirecte) en un lieu donné. Cette notion est « point de