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Remerciements
Le Projet 3B a été pour moi une vraie aventure scientifique et humaine. J’ai eu le plaisir de faire partie
d’une équipe engagée et passionnée par ce projet. Je voudrais donc remercier toutes les personnes qui
ont participé à la révolution verte sur l’Université Bordeaux 1.
Anne Lassègues et Annabel Porté
Sylvain Delzon
Anne Tsvetoukhine
Antoine Marrauld
Jean Dubourg
Yann Guenguant
Jade Lo-Desplay
Guerric Mercier
Bruno Cahuzac
Luc Barbaro
Bernard Verger
Nicolas Mokuenko
3
Sommaire
I.Introduction : ................................................................................................................................... 4
1.La biodiversité urbaine : .............................................................................................................. 4
2.Objectifs de développement durable de l’Université Bordeaux 1 .............................................. 5
II.Matériels et méthodes : .................................................................................................................... 6
1.Inventaire des arbres .................................................................................................................... 6
2.Application d’une gestion différenciée des espaces herbacés ..................................................... 6
3.Inventaire des espèces herbacées. ................................................................................................ 7
4.Inventaire des oiseaux ................................................................................................................. 9
III.Diagnostic de l’Université Bordeaux 1 : ................................................................................... 10
1.L’environnement et le patrimoine naturel de l’université. ........................................................ 10
L e climat : ..................................................................................................................................... 10
L’eau : ........................................................................................................................................... 10
Les habitats naturels et semi-naturels : .......................................................................................... 10
2.Les espèces végétales ................................................................................................................ 11
Inventaire des arbres : .................................................................................................................... 11
Inventaire des pelouses .................................................................................................................. 17
3.Les espèces animales : ............................................................................................................... 23
L’avifaune : Les oiseaux bio-indicateurs de la qualité de l’écosystème ....................................... 23
IV.Plan de gestion des espaces verts : ............................................................................................ 26
Plan de gestion des espaces arborés : ............................................................................................ 26
Bilan financier de la gestion différenciée : .................................................................................... 30
V.Actions, Communication et Médiation scientifique : .................................................................... 32
Action des associations étudiantes : Favorisation de l’avifaune sur le campus. ........................... 32
Communication et Médiation scientifique : .............................................................................. 3433
VI.Conclusion ............................................................................................................................. 4443
4
I. Introduction:
1. Labiodiversitéurbaine:
Lors de la Convention écologique du 5 Juin 1992, le terme biodiversité a été défini comme étant
« la variabilité des organismes vivants de toute origine y compris, entre autres, les écosystèmes
terrestres, marins et autres écosystèmes aquatiques et les complexes écologiques dont ils font partie;
cela comprend la diversité au sein des espèces et entre espèces ainsi que celle des écosystèmes »
(Nation Unies 1992, « conversion sur la diversité biologique »)
Pourtant lorsque l’on parle de biodiversité, les écologues ont tendance à considérer le plus souvent
les espèces dites sauvages vivants dans les milieux peu anthropisés. Mais si on considère que la
biodiversité s’étend à l’ensemble des êtres vivants, domestiques et sauvages, on peut alors parler de
biodiversité urbaine. Au sein des tous les écosystèmes, naturels au anthropiques, les espèces sont liées
par des interactions biotiques et chacune a son rôle à jouer dans le bon fonctionnement de la
communauté. Que se soit en ville ou en milieu naturel on retrouve les mêmes enjeux, celui du
maintien de la biodiversité. En ville, la modification du milieu par les aménagements (routes,
habitations) ou encore les pollutions produisent un habitat peu favorable et sont des menaces pour les
espèces urbaines. A l’opposé une étude sur des papillons à Palo Alto en Californie (Blair et al, 1997,
Vallet J. et al) a mis en évidence que la richesse spécifique était maximale dans les zones
moyennement urbanisées. Cela montre que dans des milieux modifiés de manière raisonnable la
compétition pour les ressources entre les espèces diminue. En prenant compte de tous ces éléments, la
ville devient elle aussi un milieu de vie d’espèces urbaines et donc un lieu d’étude de la biodiversité.
La notion de biodiversité urbaine considère les parcs, jardins, haies, et bosquets de nos villes comme
des lieux d’études d’une diversité animale et végétale qui a su s’adapter aux constructions de
l’Homme (Barbault R septembre 2008, Celecia J., septembre 2008). Dans une optique de
développement durable de nos villes, favoriser l’implantation des espaces verts et les gérer avec un
souci de la prise en compte de leurs fonctions écologiques, c’est concilier notre qualité de vie avec
celle des espèces urbaines. A l’heure actuelle, la raréfaction des espaces verts (déforestation) et
l’utilisation de produits polluants sont les premiers facteurs à l’origine de la dégradation de la
biodiversité (Bellin I., septembre 2008). En acceptant le fait que les villes sont aussi le lieu de vie
5
d’autres espèces, le développement durable permettra de prendre consciences de l’impact de nos
pratiques sur l’environnement (aménagements et pratiques de gestion des espaces verts) et de les
adapter afin d’éviter les effets écologiques néfastes tout en répondant aux attentes de tous en terme de
services (logement, transport, santé, écologie etc.).
La gestion différenciée possède plusieurs enjeux à respecter pour satisfaire tous les utilisateurs
d’un espace verts. Les enjeux économiques vont contribuer à la réduction des coûts d’entretien des
espaces avec par exemple l’arrêt d’utilisation de produits phytosanitaires ou encore la tonte modérée
des pelouses. La gestion différenciée permet aussi l’amélioration du cadre de vie ainsi qu’une vitrine
du savoir faire sur la gestion écologique des espaces verts et d’une connaissance que l’on doit
transmettre au grand public. Ces types de pratique en accord avec l’environnement sont des actions en
faveurs des enjeux écologiques de la gestion différenciée. Les objectifs sont le maintien et
l’amélioration de la richesse et la qualité des milieux grâce à la réduction des pollutions domestiques
ou encore la mise en valeur de sites exceptionnelles et de la diversité biologique (Conseil général du
Val-de-Marne, Direction des Espaces Verts et du Paysage « Guide de la gestion différenciée des
espaces verts en Val-de-Marne »)
2. Objectifsdedéveloppementdurabledel’UniversitéBordeaux1
Le domaine universitaire Bordeaux 1 représente 91 hectares de superficie avec une forte
proportion d’espaces verts. Ceci est une caractéristique de l’université Bordeaux 1 aussi son ambition
est de faire de ce paysage semi-urbain un espace vert durable et écologique.
L’évolution des modes de gestion est une démarche clé et encourageante pour le maintien d’un
campus vert et respectueux de l’environnement. La difficulté de cette démarche réside dans la prise en
compte de tous les acteurs du domaine universitaire et de leurs attentes vis-à-vis des différents espaces
dont les espaces verts. Les espaces verts ont à la fois un caractère esthétique, un rôle fonctionnel en
tant qu’espace de loisirs et une fonction écologique. L’Université a pour cela plusieurs objectifs à long
terme, intégrant tous les acteurs du site :
Sensibiliser les acteurs du domaine universitaire (techniciens des espaces verts, étudiants,
administration) à l’intérêt de la biodiversité urbaine proche et aux impacts positifs ou négatifs
des interventions humaines.
Proposer un protocole d’évaluation et de suivi de la biodiversité.
Mesurer les impacts des nouvelles pratiques de gestion sur la biodiversité urbaine, et
déterminer le potentiel du milieu.
Afin d’atteindre ces objectifs, le projet 3B Biodiversité, Biomasse, Bordeaux, a été initié par
l’équipe du Patrimoine Immobilier de l’Université Bordeaux 1 Sciences Technologies, en
collaboration avec le service Culture, le service Communication et l’UMR Biogeco INRA-Univ.
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