1. La démocratie des Athéniens au Ve siècle avant notre ère

seconde
2009-2010
NB : ce qui suit n'est qu'une proposition de plan, avec une sélection de documents. Ce fichier ne
remplace pas le cours, il le complète ; la participation et la prise de notes restent essentielles.
1. La démocratie des Athéniens
au Ve siècle avant notre ère
Introduction
Questionnements sur la problématique :
« le citoyen à Athènes au Ve siècle avant notre ère »
A. Être citoyen athénien
α. La notion de cité ; les principes civiques
β. Les institutions des Athéniens
γ. Les aspects culturels : les cérémonies civiques
-> L'explication d'un document : Thucydide, II, 37.
B. Limites de cette démocratie
α. L'exclusion des non-citoyens
β. Un fonctionnement imparfait
γ. L'impérialisme athénien
Conclusion
Le modèle athénien aujourd'hui
Un exemple de citoyenneté dans l'Antiquité : le citoyen à Athènes au Ve siècle avant J-C.
Athènes devient dès le Ve siècle avant Jésus-Christ une cité gouvernée par l'ensemble de ses
citoyens. Il faut donc partir du citoyen, en centrant l'étude sur le fonctionnement concret de la démocratie
(cadre géographique de la cité, droits et devoirs du citoyen, exercice des magistratures), puis en
l'élargissant aux rapports du civique et du religieux, et aux aspects culturels.
Il faut en outre souligner la conception restrictive de la citoyenneté que développe Athènes au Ve
siècle, et insister sur les limites de la démocratie athénienne : une citoyenneté fondée sur le droit du sang
(mais refusée aux femmes), qui exclut les étrangers et les esclaves et dont le fonctionnement est
imparfait. Entrées possibles : les lieux de pouvoir à partir du plan d'Athènes, la religion civique à partir de
la frise des Panathénées...
Ministère de l'éducation nationale, BO du 29 aôut 2002.
Introduction
« le citoyen à Athènes au Ve siècle avant notre ère »
Citoyen (lat. civis) : le mot désigne le membre d'une cité-État (lat. civitas) disposant de droits
politiques.
L'équivalent en grec est le politès (πολίτης), membre d'une polis (πόλις) ; la politique
(πολιτική) est ce qui concerne l'État.
Pourquoi Athènes ?
En blanc, les principales cités grecques ; en jaune, les cités phéniciennes.
Parmi les centaines de cités grecques de l'Antiquité, nous sommes assez bien documentés
sur deux d'entre-elles :
- celle des Spartiates ;
- et celle des Athéniens, qui a un régime démocratique.
Pourquoi le Ve siècle avant notre ère ?
en -507, réforme de Clisthène : début du gouvernement démocratique athénien.
de -490 à -479, guerres médiques : montée de la puissance athénienne.
de -431 à -404, guerre du Péloponnèse : défaite face aux Spartiates.
Au Ve siècle avant notre ère, Athènes est non seulement une démocratie, mais avec le
stratège Périclès à sa tête elle est la plus puissante cité grecque, dominant un vaste territoire.
A. Être citoyen athénien
α. La notion de cité ; les principes civiques
La cité (πόλις) est, au sens antique :
- une communauté d'hommes ;
- un territoire avec une ville ;
- un État souverain.
Les Athéniens (Αθηναιοι) n'habitent donc pas Athènes (Αθηναι) : ils sont Athènes.
Chaque citoyen a des droits politiques & juridiques, mais aussi des devoirs fiscaux et
militaires envers la cité.
Or, la guerre et l'économie ont une influence sur la politique à partir du VIIe siècle :
- le commerce des produits d'artisanat enrichit une élite non-aristocratique ;
- la phalange des hoplites (οπλίται), à l'armement uniforme, est égalitaire.
D'où une longue évolution, les Athéniens hésitant entre plusieurs régimes politiques.
Dates Régimes politiques Créations d'institutions
-683 fin de la royauté à Athènes :
pouvoirs aux aristocrates (les Eupatrides) archontes, Aréopage
-621/-620 réforme de Dracon : lois écrites
-594/-593 réforme de Solon : pouvoirs aux riches Ecclésia, Boulè, Héliée
-561/-510 tyrannie de Pisistrate puis d'Hippias
-508/-507 réforme de Clisthène : démocratie Prytanes ; stratèges ; tirages au sort
-487 Éphialtès : l'Aréopage perd tout pouvoir archontes tirés au sort, ostracisme
-451 réforme de Périclès indemnités aux bouleutes et héliastes
-417/-416 fin de l'ostracisme, l'Héliée contrôle le législatif
-411 coup d'État des Quatre-Cents : oligarchie indemnités supprimées
-404/-403 Trente tyrans : retour de l'oligarchie suppression de l'Héliée, Aréopage restauré
-403/-399 restauration de la démocratie indemnité aux membres de l'Ecclésia
-322 domination macédonienne : oligarchie suppression de l'Ecclésia
-196 domination romaine : oligarchie cité fédérée intégrée à une province
Monarchie (μοναρχία) : gouvernement d'un seul (μόνος).
Tyrannie (τυραννία) : gouvernement d'un tyran (τύραννoς).
Aristocratie (αριστοκρατία) : gouvernement des meilleurs (άριστός).
Oligarchie (ολιγαρχία) : gouvernement d'un petit nombre (όλίγος).
Démocratie (δημοκρατία) : gouvernement par le peuple (δήμος).
Le plus grand nombre Un petit nombre Un seul
pour le bien de tous démocratie
isonomie
aristocratie
compétence
monarchie
efficacité
pour son bien propre démagogie
démesure
oligarchie
discorde
tyrannie
atteinte aux valeurs
D'après Hérodote ( ρόδοτος ),
l'Enquête
( στορίαι ), livre III, 80-83.
Les principes de la démocratie athénienne sont :
- l'isonomie (ίσονομία), la même loi pour tous ;
- l'iségorie (ίσηγορία), l'égalité du droit de parole ;
- l'isocratie (ίσοκρατία), l'égalité dans l'exercice du pouvoir ;
- l'autochtonie (άυτόχθωνία), le droit du sang et du sol.
β. Les institutions des Athéniens
Ecclésia (Εκκλησία), assemblée du peuple, composée des citoyens.
Boulè (Βουλή), conseil législatif et exécutif, composé de 500 bouleutes (βουλευταί) tirés au sort.
Prytanée (Πρυτανειον), commission, composée de 50 prytanes (πρυτάνεις) pour un mois.
Aéropage (Αρειος πάγος), ancien tribunal, composé des archontes (άρχοντες) sortis de charge.
Héliée (Ήλιαία), tribunaux populaires, composés de 6 000 héliastes (Ήλιασταί) tirés au sort.
Les magistratures :
- archontes (άρχοντες), commandeurs, 9 tirés au sort ;
- stratèges (στρατηγόι), généraux, 10 élus par l'Ecclésia ;
- épistate (έπιστάτης), président du conseil, un des bouleutes tiré au sort chaque jours.
pro-bouleumata (προβούλευμα), propositions de loi de la Boulè auprès de l'Ecclésia.
graphè para nomon (γραφή παρά νόμων), mise en accusation par la Boulè d'une loi de l'Ecclésia.
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