LA SCULPTURE GRECQUE
LA SCULPTURE GRECQUELA SCULPTURE GRECQUE
LA SCULPTURE GRECQUE
La forme la plus importante de sculpture de
cette époque était le kouros (pluriel kouroi), un
homme nu debout. La korê (pluriel korai), une
femme debout, était également répandue mais
comme la société grecque ne permettait pas
l'exposition de la nudité féminine (jusqu'au IV
e
siècle
av. J.C.) elle reste toujours vêtue.
Pendant la période archaïque, les
statues n'étaient jamais des représentations de
personnages contemporains. Elles étaient la
représentation d'un idéal de beauté, piété,
honneur ou sacrifice.
La sculpture est de loin la forme la plus importante
d'art parvenu jusqu'à nous de la Grèce antique, même si seuls
quelques vestiges restent. La sculpture grecque, souvent sous
la forme de copies romaines, a beaucoup influencé la
Renaissance italienne et est resté le modèle classique de la
culture européenne jusqu'à la fin du XIX
e
siècle. Les statues
étaient commandées par des aristocrates ou par l'État et
utilisées pour des mémoriaux, comme offrandes à des temples,
des oracles ou des sanctuaires, sur des tombes.
La période classique vit des
changements
autant dans le style que dans la fonction de la
sculpture. Les poses devinrent plus naturelles et
la technique évolua beaucoup dans la description
du mouvement des corps. À partir du V
e
siècle av.
J.C., les statues commencèrent à représenter de
vraies personnes.
Pendant cette période, les statues eurent
d'autres utilités. Les grands bâtiments publics de
l'ère classique comme le Parthénon à Athènes, ont
créé le besoin de statues décoratives,
particulièrement pour remplir la forme triangulaire
des chapiteaux : une difficulté esthétique et un défi
technique qui firent beaucoup pour stimuler
l'innovation dans la sculpture.
La période
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La période
archaïque
archaïquearchaïque
archaïque
La période
La période La période
La période
classique
classiqueclassique
classique
Règle de
proportion :
la tète est
contenue
sept fois
Les bras : ils
sont bien
détachés du
corps ; le plus
écarté marque le
geste (ici, il
portait une
lance)
Le torse : les
muscles bien
marqués forment
des lignes
harmonieuses
Les jambes : le
poids du corps
repose sur une seule
jambe, bien droite,
l’autre étant
légèrement repliée
vers l’arrière, avec
un talon tourné et
soulevé. On appelle
cette pose
contrapposto
Doryphore, marbre, Ier siècle après JC,,
Naples, Musée archéologique.
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De l’Harmonie avant toute
chose !
L’art de la sculpture grecque
témoigne d’une recherche
perpétuelle de l’harmonie et les
proportions idéales des corps
Pendant la période hellénistique, la
sculpture devint de plus en plus naturaliste.
Les gens du peuple, les femmes, les enfants,
les animaux et les scènes domestiques
devinrent des sujets de sculpture, qui étaient
commandées par de riches familles pour
l'ornement de leurs maisons et de leurs jardins.
Des portraits réalistes d'hommes et de femmes
de tous âges furent produits, et les sculpteurs
n'étaient plus obligés de les représenter
comme des idéaux de beauté et de perfection
physique. Toutes ses statues montrent des
thèmes classiques, mais leur traitement est
beaucoup plus émotionnel que les statues
austères de la période classique.
La période
La période La période
La période
hellénistique
hellénistiquehellénistique
hellénistique
Tu viens de voir le célèbre Hermès de Praxitèle au
musée d’Olympie. Quelles règles retrouves-tu respecter
dans cette statue ?
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L’art de la statuaire en Grèce se caractérise par
quelques règles :
- le corps présent une pose et une gestuelle
naturelles, en appui sur une jambe, l’autre
légèrement fléchie
- le sculpteur respecte les proportions parfaites
imposées par « le canon de Polyclète » : la tête
doit entrer sept fois dans le corps, deux fois
entre les genoux et les pieds, deux fois dans la
hauteur des cuisses et deux fois dans la hauteur
du torse
- Même à travers le vêtement, on doit deviner le
corps (technique du « drap mouillé »)
- Le nez et le front sont sur une même ligne
droite (« nez grec »)
- On admire aujourd’hui la pureté et la blancheur
de ces marbres. Ces statues étaient pourtant
peintes de couleurs vives.
Laocoon et ses fils, marbre,
Ier siècle av. JC, Rome,
Vatican
k PHIDIAS
PHIDIASPHIDIAS
PHIDIAS
à Athènes peu après la bataille de
Marathon, il est l'élève d'Agéladas et apprend la
technique du bronze à l'école d'Argos, en même
temps que Myron et Polyclète. Sa première grande
œuvre est une colossale Athéna Promachos, pour
l'Acropole, en 460. Il est ensuite choisi par Périclès
pour exécuter des statues pour le Parthénon, mais
aussi pour superviser l'ensemble des travaux de
sculpture. Il réalise lui-même la statue
chryséléphantine, c’est-à-dire faite d'or et d'ivoire,
d'Athéna Parthénos, dédiée en 438, et réalise des
maquettes pour les deux frontons, les 92 métopes et
la frise. Il surveille étroitement leur exécution par
son atelier, avant de partir en 437 à Élis et Olympie,
il réalise son Zeus chryséléphantin, l'une des Sept
merveilles du monde.
Quand il rentre à Athènes en 433, il est
victime d'une manœuvre destinée à discréditer, à
travers lui, son protecteur Périclès. Il est d'abord
accusé d'avoir volé une partie de l'or, puis d'impiété :
il s'est en effet représenté, avec Périclès, au beau
milieu de l'amazonomachie, sur le bouclier de la
déesse. Jeté en prison, il est ensuite, en 430, exilé à
Olympie où il mourra.
POLYCLè
POLYCLèPOLYCLè
POLYCLèTE
TETE
TE
à Argos au V
e
siècle avant J.C., le
sculpteur Polyclète est le premier à composer
un traité sur son art, le Kanôn (règle en grec,
d’où canon), mis en pratique par un modèle
(vers 440 avant. J.C.). Il s’agit d’une statue en
bronze représentant un jeune homme nu tenant
une lance, connue sous le nom de Doryphore
(« porteur de lance » en grec).
Très admirés dans l’Antiquité, le traité
et la statue sont aujourd’hui perdus, mais de
nombreuses répliques romaines permettent de
comprendre comment le doryphore est devenu
un archétype fondamental dans l’histoire de
l’art occidental. Le canon de Polyclète a fixé
les normes de la beauté classique idéale.
P
PP
PRAXITè
RAXITèRAXITè
RAXITèLE
LELE
LE
Praxitèle (en grec ancien Πραξιτέλης), vers 400 av. J.-C., mort avant 326
av. J.-C., est dès l'Antiquité l'un des plus célèbres sculpteurs grecs. On place l'œuvre
de Praxitèle dans la période du « second classicisme » (vers 370-330 av. J.-C),
auprès d'autres grands sculpteurs grecs comme Léocharès, Scopas, et Lysippe, qui
reprennent les modèles de la période classique tout en renouvelant la représentation
en apportant une réponse aux canons classiques établis par les œuvres de Polyclète,
visible notamment dans de nouvelles recherches stylistiques, l'émergence de
nouveaux types, et une nouvelle pondération.
Les sources antiques évoquent également sa relation avec son modèle, la
courtisane Phryné. Celle-ci est censée avoir inspiré l'une des statues les plus
connues de l'Antiquité, Aphrodite de Cnide. Ainsi Praxitèle est-il le premier artiste
à avoir représenté le nu féminin intégral dans la grande sculpture grecque.
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On lui prête également une légende : Phidias participait à un
concours de sculpture d'une statue d'Athéna qui serait
disposée à Athènes, à quatre mètres du sol. Tous les artistes
présentèrent leurs œuvres, et Phidias, déjà très célèbre, la
découvrit en dernière. Ce fut un tollé, les Athéniens trouvant
difforme et laide la statue proposée par Phidias. Il leur
demanda alors de hisser cette statue sur le réceptacle prévu à
cet effet. Une fois disposée, les déformations de la statue
disparurent pour laisser l'illusion d'une Athéna aux formes
parfaitement respectées. Ce fut évidemment et unanimement
cette statue qui fut choisie par les Athéniens
.
L’Aphrodite de Cnide de
Praxitèle
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