Première S
Michel LAGOUGE – Document Activité Première S Page 1
Suivant l’humeur, l’Homme n’est qu’un « gros tas d’atomes »
ou de la « Poussière d’étoiles »…
D'après Le Monde des Etoiles ( Les Fondamentaux collection Hachette) et l'article d'Agnès Acker "Des particules aux
molécules" (BUP N°677)
Le développement des théories astrophysiques ainsi que des moyens d’observation ont permis d’élaborer un
scénario cosmique en quatre étapes, expliquant comment la matière a pu s’élaborer dans l’Univers au cours de
milliards d’années :
- la nucléosynthèse primordiale ;
- la synthèse des noyaux lourds au sein des étoiles ;
- la chimie organique dans le milieu interstellaire ;
- vers les tissus vivants sur les planètes.
1. La nucléosynthèse primordiale :
Le modèle qui, actuellement, explique au mieux l’évolution de l’Univers s’appelle le “ big bang ”. D’après
ce modèle, l’Univers serait né à la suite d’une gigantesque explosion. La théorie peut remonter jusqu’à 10-43
seconde après cette hypothétique explosion. L’Univers n’a alors que 10-33 cm de diamètre et sa température est de
1032 K. Comment est née cette théorie ? En 1929, Edwin Hubble, suite à ses observations, montre que les galaxies
s’éloignent les unes des autres, et d’autant plus vite qu’elles sont éloignées. Il se dit que si les galaxies s’éloignent,
c’est que dans le passé elles étaient beaucoup plus proches et la température de l’Univers plus élevée
Trois minutes après cette explosion, la température et la densité ont suffisamment diminué pour permettre
aux quarks de s’associer en nucléons (protons, neutrons) et électrons. Ensuite ces nucléons se combinent pour
former les premiers noyaux atomiques grâce aux réactions nucléaires suivantes :
Parmi ces éléments, les plus instables comme par exemple le tritium T et le béryllium Be sont
immédiatement décomposés. L’hydrogène H constitue 75 % (en masse) environ de la matière formée et l’hélium
25 %. A cela s’ajoutent des traces de lithium Li, d’hélium 3 (le noyau contient 2 protons et 1 neutron) et de
deutérium D ( isotope de l’hydrogène dont le noyau contient 1 proton et 1 neutron).
A partir de trois minutes, les conditions de densité et de température ne sont plus favorables aux réactions
nucléaires et la chaîne de formation des éléments est arrêtée.
Vers 100 000 ans après le big bang, la température de l’Univers est de l’ordre de 3000 K. Les électrons
peuvent être capturés par les noyaux et des atomes d’hydrogène et d’hélium se forment.
2. La nucléosynthèse stellaire
Après 1 million d’années environ, la gravité entre en action. D’énormes masses de gaz (essentiellement de
l’hydrogène et de l’hélium) se contractent et forment des milliards d’étoiles. La pression en leur centre est telle que
la température atteint plusieurs millions de degrés, permettant de déclencher de nouvelles réactions nucléaires.
C’est donc dans le “ cœur ” des étoiles que des atomes de plus en plus complexes sont élaborés. La nature des
noyaux formés est étroitement liée à la température, elle-même fonction de la masse de l’étoile et de son état de
contraction :
- Au cœur d’étoiles semblables au Soleil, la température est de l’ordre de 107 K (comme celle de l’Univers
à 3 minutes après le big bang), aussi les réactions nucléaires sont semblables à celles vues précédemment. La
fusion des noyaux d’hydrogène conduit à la formation de noyaux d’hélium.
- Au cœur des étoiles plus massives que le Soleil, lorsque l’hydrogène central a été complètement
transformé en hélium, le noyau devenu inactif s’effondre car aucune pression ne peut s’opposer à l’action de la
gravitation. La température va augmenter sous l’effet de cette contraction, déclenchant de nouvelles réactions
nucléaires permettant la fusion de l’hélium :
énergieNeHeO 20
10
4
2
16
8
énergieMgHeNe 24
12
4
2
20
10
On obtient du carbone C, de l’oxygène O, du néon Ne, du magnésium Mg.