le mot du président - Les Vagabonds du ciel de Lanaudière

Le Messager Céleste, avril 2013 page 1
Participer à une nuit d'observation est
toujours fantastique quand on peut la
pratiquer dans un environnement
propice où l'on rencontre peu de
désagréments comme le froid, les
moustiques ou la météo défavorable.
Que pouvons nous faire contre ces
éléments pour en diminuer
significativement l'impact à part
s'habiller plus chaudement, mettre du
chasse-moustiques ou partir en voy-
age?! Malheureusement pas vraiment
grand chose!
Il y a par contre un élément néfaste à
nos nuits de con-
templation qui
pourrait être
éventuellement,
peut-être pas
enrayé, mais du
moins diminué.
Vous avez sûrement compris que je
parlais de la pollution lumineuse. Quel
sujet intéressant et sexy pour tout ama-
teur d'astronomie! Mais si nous, les
astronomes amateurs, n'en parlons pas,
qui le fera? Le problème de la pollu-
tion lumineuse reflète bien le
détachement du lien entre l'humanité
et la nature dont le ciel noir fait partie.
Ce problème nous révèle aussi
combien nous sommes de plus en plus
pris dans l'engrenage de la
surconsommation, du gaspillage
d'énergie et de tous autres produits de
consommation.
Mais individuellement, que pouvons
nous faire? Informer les gens autour de
nous est déjà un gros plus puisqu’une
grande part de la population n'est tout
simplement pas au courant du
problème. Il y a un organisme qui existe
depuis 2006 appelé "Glob at night"
(www.globatnight.org) et qui orchestre
des campagnes de collectes de données
en faisant appelle aux internautes du
monde entier pour évaluer leur ciel.
Quoi de plus normal avant de s'attaquer
à un problème que de constater, quan-
tifier et analyser sur une base de
données solide pour bien connaitre
celui-ci et au final, améliorer la situa-
tion.
Alors pourquoi pas joindre l'utile à
l'agréable?! Il serait intéressant et
amusant de prendre quelques minutes
pour observer le ciel et prendre
quelques notes tout en participant à une
étude dirigée par
un organisme qui
se donne comme
mission de faire
connaître le
problème de la
pollution
lumineuse et de chercher des pistes de
solutions pour en diminuer l'impact.
Il vous suffira de télécharger la feuille
de note sur le site
www.globatnight.org, d'évaluer, noter
vos résultats et de retourner sur le
même site internet pour transmettre
votre collecte de données. Et voilà! Les
prochaines campagnes, du 31 mars au
9 avril et du 29 avril au 8 mai, nous
sonderons sur le nombre d'étoiles
visibles de la constellation du Lion à
partir de votre domicile ou de votre site
d'observation préféré. Envoyez vos
résultats également sur le groupe Ya-
hoo ou la page Facebook du club pour
que l'on puisse comparer nos notes
juste par curiosité et pour le plaisir!
Bon ciel!
Dominic Marier
Activités du mois :
3 avril
présentation d'astronomie à l'école
Pierre Delestage de Berthierville.
3 avril
René Doyon fera une conférence
sur les exoplanètes à la réunion
mensuelle du club au Centre Alain-
Pagé.
4 avril
observation du Soleil au télescope
au CEGEP de Joliette à 12h30.
9 avril
présentation à l'école des
Moulins de Saint-Félix.
13 avril
visite au nouveau planétarium de
Montréal.
27 avril
exposition annuelle de télescopes
aux Galeries Joliette.
1er mai
réunion mensuelle du club à l'école
Thérèse-Martin.
LE MOT DU PRÉSIDENT
Bulletin mensuel du club d’astronomie
Les Vagabonds du ciel de Lanaudière site internet : http://www.vagabondsduciel.ca
Avril 2013
La prochaine
réunion du club
aura lieu
mercredi le 3 avril
2013
à 19h00
au Centre Alain-
Pagé
Le Messager Céleste, avril 2013page 2
M63 ou Galaxie du Tournesol est
découvert en 1779 par Pierre
Méchain, et classé la même année
par Charles Messier dans son cata-
logue. Galaxie spiralede type Sb, elle
forme un groupe avec M51 et
d'autres galaxies. En 1971, une su-
pernova de magnitude 11,8 est
apparue dans un bras de M63.
M64 (ou NGC 4826) est une galaxie
spirale située dans la constellation
de la Chevelure de Bérénice. Elle est
très connue des astronomes ama-
teurs, notamment à cause de son
apparence particulière, visible même
dans des instruments de taille
modeste. M64 est également connue
sous les noms de galaxie de l'œil
noir, galaxie de l'œil poché ou beauté
endormie.
M64 a été découverte par
l'astronome britannique Edward
Pigott le 23 mars 1779, puis
indépendamment par Johann Elert
Bode le 4 avril de la même année, et
enfin par Charles Messier le 1er mars
1780. Cependant, la découverte de
Pigott n'ayant été annoncée devant
la Royal Society à Londres que le
11 janvier 1781, alors que celle de
Bode le fut en 1779 et celle de
Messier en 1780, la paternité de cette
découverte ne fut réellement
attribuée à Pigott qu'en 2002 lorsque
ses travaux furent redécouverts.
La distance entre cette galaxie et le
système solaire n'est pas très bien
déterminée, elle est généralement
estimée à 17 millions d'années-
lumière, différentes sources donnant
des valeurs variant de 12 à 44 mil-
lions d'années-lumière. Cette
imprécision est notamment due au
fait qu'aucune céphéide n'a été
découverte dans cette galaxie, ces
étoiles variables étant l'un des outils
principaux pour la détermination des
distances extragalactiques.
L'apparence très particulière de M64
est due à la présence d'un immense
nuage interstellaire opaque, qui
masque les étoiles situées en arrière-
plan. Des observations récentes ont montré que le gaz et les étoiles situés dans
les régions extérieures de la galaxie (dont le rayon s'étend jusqu'à 40 000 années-
lumière) tournaient dans le sens inverse de ceux situés dans la région centrale
(avec un rayon de 3000 années-lumière). Cette rotation inverse engendre des «
frottements » le long de la ligne imaginaire séparant les deux zones, engendrant
ainsi une intense
activité de formation
stellaire. On remarque
d'ailleurs
particulièrement sur
les images la présence
d'étoiles bleues,
jeunes et très chaudes,
accompagnées de
nuages d'hydrogène
ionisé, des régions
HII, de couleur rouge.
On pense que ce
phénomène de rota-
tion inverse et la
présence du nuage de
gaz et de poussière
géant sont dus à une
ancienne galaxie
compagnon de M64,
détruite par les forces
de marée et dont la
matière a été «
absorbée » par
accrétion.
Dominic Marier
Club d'astronomie Les Vagabonds du ciel de Lanaudière
DEUX MAGNIFIQUES
GALAXIES DU PRINTEMPS
M 63
M 64
source : astonomeamateur.ca
source : astonomeamateur.ca
Le Messager Céleste, avril 2013 page 3
LA PRINCESSE ASTÉRIA VEUT
ALLER AU BANQUIER
Toujours fonceuse et imaginative, notre
Princesse Astéria (Johanne Siminaro)
s’est mis dans la tête de participer à
l’émission Le Banquier. Son but est bien
sûr de gagner le plus d’argent possible
et d,en donner la moitié à notre club pour
acheter divers équipements dont un
semble lui tenir particulièrement à coeur,
un planétarium gonflable pour nos
toiurnées dans les écoles.
Pour se qualifier, la Princesse devait
présenter une vidéo. Elle a donc fait
appel à ses amis et aux membres du club
pour jouer le rôle de figurants. Il ne reste
maintenant qu’à souhaiter qu’elle soit
sélectionnée.
Advenant qu’elle soit choisie et qu’elle
participe effectivement à l’émission Le
Banquier, elle sera accompagnée de
supporteurs qui seront les personnes
suivantes :
Érik Guertin, son fils
Sylvain Proulx, un de ses meillers amis
Denis Douville, ami et astronome ama-
teur membre du club
Dominic Marier, ami et président du
club
Alexandre Sauvé, ami et vice-président
du club
Audrey-Ann Miron, amie et vice-
présidente du club
Ginette Beausoleil, amie et secrétaire du
club
Marcel Ducharme, ami et trésorier du
club
Souhaitons-lui (et
souhaitons-nous !) la
meilleure chance du
monde !
La princesse Astéria elle-même en
personne !
Le CA du Club :
Dominic Marier,
Ginette Beausoleil,
Alexandre Sauvé,
Audrey-Ann Miron
et Marcel
Ducharme
Denis Douville Sylvain Proulx Érik Guertin
Gerry !
Le Messager Céleste, avril 2013page 4
QUELQUES SUPERBES ÉTOILES
ROUGES DU PRINTEMPS
Quand je fais de l’observation, je dois
vous dire que mon principal sujet
d’intérêt, ce sont les galaxies. Mais je
ne dédaigne pas, au passage, jeter un
coup d’oeil à certains autres types
d’objets, surtout si ce sont des objets
colorés et frappants. Il peut s’agir de
nébuleuses planétaires très concentrées
et intensément colorées, d’étoiles
doubles offrant de superbes contrastes
ou encore des étoiles au carbone qui
brillent d’une intense couleur rouge.
Ces étoiles portent vraiment bien leur
nom d’étoiles au carbone car elles
ressemblent vraiment à des charbons
incandescents sur le fond du ciel noir.
Elles se distinguent nettement des
étoiles rouge-orangé comme
Bételgeuse qui tiennent leur couleur de
leur faible température de surface. Les
étoiles au carbone sont aussi des
géantes rouges et froides, mais leur
couleur rouge est plus intense parce
que les molécules de carbone qui les
entourent filtrent presque
complètement toutes les autres
couleurs. Mais elles sont plutôt rares.
On n’en compte qu’environ 200 parmi
le demi million d’étoiles de magnitude
9 et moins.
Je vous invite à en inclure quelques
unes dans votre programme
d’observation pour ce printemps.
V Hydrae et U Hydrae
Commençons dans une constellation
qui est très basse pour nous,
observateurs nordiques, l’Hydre. V
Hydrae varie de magnitude 7 à 9 sur
une période d’environ 17 mois. On la
trouve à environ 1° sud-sud-ouest de
b3. Cette étoile remarquable semble
sur le point de se transformer en
nébuleuse planétaire. Quant à U
Hydrae, on la trouve à environ 4° au
nord-ouest de Nu (ν) Hydrae ou 4° au
nord-est de Mu (μ) Hydrae. Elles est
plus brillante (magnitude 5) que V
Hydrae, mais moins rouge. Même aux
jumelles, on voit bien la teinte.
Y Canum Venaticorum
On touve cette étoile à environ 4° au
nord-est de Beta (β) des Chiens de
Chasse. On la nomme “La Superba”.
Elle varie de magnitude 5 à 6. Elle fait
partie des 45 objets célestes
sélectionnés dans notre brochure.
UX Draconis
En voici une qu’on peut voir à l’année
puisqu’elle se trouve dans le nord de
la constellation circumpolaire du
Dragon. On la trouve à environ 45’ est
de 59 Draconis ou 3° ouest-sud-ouest
de Kappa (κ) Cephei.
SS Virginis
Située à environ 2° au nord-est de Eta
(η) Virginis, cette étoile est aussi très
près de l’écliptique, de sorte qu’elle
peut assez fréquemment être occultée
par la Lune. À l’été 1999, c’est la
planète rouge qui est passée très près,
mais comparativement à SS Virginis,
elle ne paraissait pas si rouge que ça.
V Coronae Borealis
Cette étoile rouge se trouve à environ
2° au nord-ouest de Lambda (λ) de la
Couronne Boréale. Attention car celle-
ci passe de magnitude 6,9 à 12,2 en
358 jours. Sera-t-elle brillante ou
pâlei?
Bonne observation.
Jean Paul Pelletier
V Hydrae et U Hydrae
Y Canum Venaticorum
UX Draconis
SS Virginis
V Coronae Borealis
Le Messager Céleste, avril 2013 page 5
En faisant ma lecture j’ai découvert des
mots astronomiques que j’ai envie de
vous partager.
Périhélie c’est le point de l’orbite d’un
corps céleste. Dans le cas de la terre c’est
le point le plus rapproché du Soleil. Il y
a une variation légère d’une année à
l’autre du fait de la précession des
équinoxes et aussi des perturbations
possibles causées par les autres planètes
du système solaire. Ne pas confondre
avec parhélie qui est le phénomène
optique lié au halo.
L’aphélie sera le point le plus éloigné
du soleil.
Ces deux points sont désignés comme
les stations des mouvements les plus
rapides et les plus lents du soleil.
Voici le tableau des prochains périhélies
et aphélies :
Mots astronomiques
Gnomon, voilà un autre
mot qui vous semble
terriblement étrange et
pourtant vous en
connaissez très bien
l’usage. C’est le cadran
solaire le plus simple, soit
un bâton. A la limite le
corps humain pourrait être
le gnomon. L’heure se
détermine en fonction soit
Le périhélie
Année Périhélie Aphélie
Date Heure Date Heure
2013 2 jan. 05:00 5 juil. 15:00
2014 4 jan. 12:00 4 juil. 00:00
2015 4 jan. 07:00 6 juil. 19:00
2016 2 jan. 23:00 4 juil. 16:00
2017 4 jan. 14:00 3 juil. 20:00
2018 3 jan. 06:00 6 juil. 17:00
2019 3 jan. 05:00 4 juil. 22:00
2020 5 jan. 08:00 4 juil. 12:00
de la longueur de l’ombre ou bien ou en
fonction de son orientation.
Clepsydre, nous sommes toujours à
mesure le temps, mais cette fois-ci avec
l’eau. C’est une horloge à eau. On
calcule l’écoulement régulier au fil du
temps. Les clepsydres ont été utilisés
pour mesurer de longues périodes.
Nous sommes loin des cellulaires et des
montres au quartz. Nos ancêtres
inventèrent des outils efficaces et forts
simples pour leurs besoins. Nous
pouvons les utiliser à notre tour. Mais
je sais, nous avons d’autres outils
adaptés à nos besoins contemporains.
Souvenons-nous de leur existence.
Ginette Beausoleil
Le gnomon
Le clepsydre
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