Vol. 1 • No. 1 • Juin 2012
ROC 2012
Un mot: Wow !
Messier 27
avec trois ltres
Construire
un observatoire
La propreté
appliquée à l'optique
Le Soleil
et ses cycles
Équipe éditoriale
Éditeur Pierre Paquee
Muse Erin Pecknold
Chroniqueurs Stéphane Lemon, Pouria Nazemi, Gilbert
St‑Onge, Eddy Szczerbinski, Pierre Tournay
Collaborateurs André Choquee, Alexandre Cucculelli,
Jean‑Marc Richard
Contact
hp://astronomie-quebec.com • info@astronomie‑quebec.com
Astronomie-Québec (ISSN 1929‑4301) est publié
bimestriellement au format PDF et disponible gratuitement sur
le Web.
Astronomie-Québec sur Facebook:
hp://www.facebook.com/AstronomieQuebec
Astronomie-Québec a été fondé en juin 2012 par Pierre Paquee.
Les opinions publiées dans Astronomie-Québec n’engagent
que leurs auteurs et ne sont pas nécessairement celles de l’éditeur.
Le contenu d’Astronomie-Québec ne peut pas être reproduit
(©2012), mais la publication en son entier peut être redistribuée
librement.
Nous vous invitons toutefois à référer au site Web du magazine
Astronomie-Québec (hp://astronomie‑quebec.com) plutôt
qu’à le redistribuer vous‑même: cela nous permera de mieux
connaitre nos lecteurs et de mieux vous servir.
Dépôt légal: Bibliothèque et Archives nationales du Québec
Naissance ou
renaissance?
Quand on m’a dit que La Veillée de nuit (hp://veilleedenuit.info)
devait changer de nom car il ne convenait pas à son envergure, ça m’a
évidemment beaucoup aé, mais la question se posait: Quel nom lui
donner? Mon interlocuteur n'avait pas d'idée, mais disait que le préxe
« astro » était une composante indispensable du nom.
Petit retour en arrière
En 1959, la Société d’astronomie de Montréal (hp://www.lasam.ca)
lançait son Bulletin mensuel, devenu Bulletin d’astronomie en 1965, puis
Le Québec astronomique en 1972. En 1980, ce périodique fusionnait
avec Magnitude Zéro, lancé en 1977 par l’Association des groupes
d’astronomes amateurs du Québec (ancêtre de la Fédération des
astronomes amateurs du Québec, hp://www.faaq.org). Le nom
restait Le Québec astronomique. La gestion du magazine fut transférée
aux Éditionsastronomiques en 1988, et en mai‑juin 1991, le magazine
changeait de nom pour Astronomie‑Québec. En 1998, on dut cesser la
publication pour raisons nancières.
J’ai demandé aux anciens propriétaires de ce nom, et ils ont accepté de
me laisser utiliser Astronomie-Québec pour le magazine que vous lisez
présentement. C’est donc pour moi un honneur et un retour aux sources.
Nous pouvons un peu dire que le magazine renait de ses cendres quelques
années plus tard.
Même si le logo ne l’inclut pas, le nom du magazine et l’adresse du site
Web s’écrivent avec un trait d’union: hp://astronomie-quebec.com.
En fait, le site Web hp://astronomiequebec.com (en un mot, sans trait
d’union) est celui du magasin Le Naturaliste de Sainte‑Foy.
Pierre Paquee
Éditeur
Photo de couverture:
Alexandre Dumas
2 · Astronomie-Québec · Juin 2012
NOUVELLES
Nouveau décompte des astéroïdes
potentiellement dangereux
16 mai 2012 — Les observations
du satellite WISE (Wide‑eld
Infrared Survey Explorer) de
la NASA ont permis de mieux
évaluer le nombre d’astéroïdes
potentiellement dangereux
(APD) dans le Système solaire.
Ceux‑ci passent à moins de huit
millions de kilomètres de la
Terre et sont assez grands pour
traverser notre atmosphère et
causer des dommages sur une
base régionale ou plus grande.
La chasse aux astéroïdes de
WISE, appelée NEOWISE, a
échantillonné 107 APD pour
extrapoler sur la population
entière. Il y aurait environ 4700
APD, plus ou moins 1500, de
plus de 100 mètres. Jusqu’à
présent, on estimait que 20–
30% de ces objets avaient été
détectés.
Les estimations précédentes,
aux résultats similaires, étaient
des approximations brutes.
Lestimation de NEOWISE est
plus crédible: en détectant
la lumière infrarouge, ou la
chaleur, des astéroïdes, WISE
pouvait aussi bien détecter les
objets brillants que les sombres,
fournissant un meilleur aperçu
de l’ensemble de la population.
« Lanalyse NEOWISE indique
que nous sommes sur la bonne
voie pour trouver les objets
représentant un risque réel
d’impact avec la Terre », a dit
Lindley Johnson, du Near‑Earth
Object Observation Program.
« Mais il en reste beaucoup plus
à trouver, et il faudra un eort
concerté au cours des deux
prochaines décennies. »
Selon la nouvelle analyse, près
de deux fois plus d’APD quon
ne le pensait ont une orbite à
faible inclinaison, à peu près
alignée avec l’orbite terrestre.
« Notre équipe a été surprise
de trouver la surabondance
d’APD de faible inclinaison »,
selon Amy Mainzer, chercheuse
principale de NEOWISE au
Jet Propulsion Laboratory.
« Ils s’approchernt plus de la
Terre et représenteraient de
meilleures opportunités pour
les prochaines explorations
humaines et robotiques. »
Lanalyse NEOWISE suggère une
origine possible pour beaucoup
d’APD de faible inclinaison:
la collision de deux astéroïdes
de la ceinture principale entre
Mars et Jupiter. Un plus grand
corps avec une orbite de faible
inclinaison pourrai s’être brisé
dans la ceinture principale,
envoyant des fragments à la
dérive sur des orbites plus
proches de la Terre, devenant
éventuellement des APD.
Les APD de faible inclinaison
seraient un peu plus lumineux
et plus petits que les autres
géocroiseurs. Leur clarté
révèle une partie de leur
composition: roche ou métal.
Ceci permet de mieux évaluer
leurs dangers potentiels pour la
Terre, leur composition inuant
sur la rapidité avec laquelle
ils bruleraient dans notre
atmosphère, si une rencontre
devait avoir lieu.
« Le projet NEOWISE, pas
initialement prévu […], s’est
avéré être un énorme bonus », a
déclaré Mainzer. « Tout ce que
nous pouvons apprendre sur ces
objets nous aide à comprendre
leur origine et leur destin. »
SOURCE: hp://nasascience.nasa.gov/science-
news/science-at-nasa/2012/16may_pha/
TRADUCTION/ADAPTATION: Astronomie‑Québec
Dans cee simulation de la population d'astéroïdes
géocroiseurs, les astéroïdes potentiellement dangereux (APD)
sont en orange. Les astéroïdes géocroiseurs moins dangereux
sont en bleu. L'orbite de la Terre est en vert.
Ce schéma illustre la diérence d'orbite entre un APD
(Typical PHA) et un astéroïde géocroiseur moins dangereux
(Typical NEA).
Juin 2012 · www.astronomie-quebec.com · 3
La n de semaine des 18–19–20 mai 2012
avait lieu la 11e édition du Rendez‑vous des
observateurs du ciel (ROC), dans le décor
magnique (voir image de droite) du Domaine
et Spas des Pignons Rouges, à Saint‑Romain, à
la limite de l’Estrie et de la Beauce — les ROC
précédents avaient lieu à Mansonville.
Organisé par Normand Fullum, Mario Lebel,
Rachelle Léger, Sylvain Picard et Pierre Tournay,
l’évènement fut un er succès, et jouit d’une
météo superbe. « Selon le décompte du comité
organisateur, il y a eu plus de 200 participants » 1,
dont 120 qui l’ont fait avant le début de
l’observation le vendredi soir — un record dans
le nombre d’inscriptions du vendredi.
Lhébergement des participants se faisait dans l’un des chalets (réservés assez tôt) ou par camping — l’image
ci‑dessous à gauche montre bien comment les instruments côtoyaient les tentes ou abris motorisés ou tractés.
Seule petite ombre au tableau de ce côté, le terrain était détrempé par la pluie des journées précédentes, et
les véhicules ne pouvaient pas s’y avancer, mais cela n’a pas empêché les gens de transporter leur matériel —
pouvant être aussi imposant que le télescope de 22″ (56cm) ci‑
dessous à droite — sur des distances tout de même raisonnables.
Seules deux conférences étaient présentées le samedi après‑
midi (page suivante, en haut à gauche), rompant avec la tradition
1 Site ociel du ROC, page des photos
Le ROC 2012
Reportage photographique
4 · Astronomie-Québec · Juin 2012
d’avoir aussi des conférences en début de soirée, an de laisser
place à l’observation. Et observation il y eut (à droite), sous un
ciel assez noir — malgré une transparence moyenne, mais cétait
quand même bien mieux que la pluie du ROC 2011 !
Durant la journée de vendredi et samedi, plusieurs se sont
adonnés à de l’observation solaire avec des instruments conventionnels munis de ltres (ci‑dessous à gauche)
ou des instruments dédiés à l’observation solaire, dont une lunee Lunt de 15cm (6″) (ci‑dessous à droite). Le
dimanche matin, Claude Duplessis nous a permis de comparer la qualité de trois ltres solaires: AstroSolar de
Baader Planetarium, polymère noir, et verre Orion.
Parlant de Claude Duplessis, il a procédé à la remise du prix Observateur, remis à Stéphane Meloche, dont les
observations aux jumelles ne cessent d’épater ses collègues astronomes amateurs observant à l’aide de lunees
ou télescopes de taille plus considérable. Bravo à Stéphane, et
merci à Claude de continuer à remere ce prix, même s’il a choisi
de ne plus être de léquipe du ROC. Les dix éditions qu’il a
préparées avec Allan Rahill, Michel Moreau (qui ont aussi quié
l’équipe) et Pierre Tournay, sont gravées dans notre mémoire.
Juin 2012 · www.astronomie-quebec.com · 5
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