etc.). Comme la matière baryonique ne suffisait pas, les astronomes ont du faire appel
à l’existence d’une matière noire qui non seulement n’est pas visible mais qui en plus
n’est pas constituée de baryons. Ceci nous amène à un nouveau type de candidat : les
WIMP (Weakly Interacting Massives Particles ou particules massives à interaction
faible). Pour ceux qui comme moi ont du mal avec la langue de Shakespeare, on fait
tout simplement allusion à des particules qui interagissent faiblement avec la matière
du genre neutrino ou autres particules exotiques issues de l’imagination fertile des
physiciens. Mais là aussi, ça ne donne rien du tout.
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4) Des « chandelles » qui ne sont pas là où elles auraient dû être. Mais revenons à
l’énergie sombre. C’est en étudiant de lointaines supernovae de Type 1A qui sont de
véritables chandelles standard (parce qu’elles ont la même luminosité absolue), que le
problème de l’énergie sombre à surgit en 1998. Deux équipes américaines ont mené
chacune de leur côté des études sur ce type de supernovae, et elles ont découvert à
leur grand étonnement qu’elles avaient des distances totalement inattendues. Bref,
elles n’étaient pas là où elles auraient dû être. Elles étaient plus éloignées que prévu.
Cela signifiait que l’Univers était en train de gonfler plus rapidement que ne le prédit
la théorie. Dans la communauté des cosmologistes on a alors évoqué des concepts
comme l’énergie du vide, la constante cosmologique, on a parlé d’antimatière, d’anti-
cosmos, et même d’univers-miroir. Les chercheurs ont essayé de démystifier cette
curieuse et nouvelle force qui accélère l’expansion de l’Univers et qui représente
environ 73% de son contenu total. Le reste de l’Univers étant composé pour 23% de
matière noire baryonique et non baryonique, et pour seulement 4% de matière visible
que l’on connaît habituellement sous formes de gaz interstellaires, d’étoiles, de
planètes, de galaxies, et d’amas de galaxies. Autrement dit, 96% de l’Univers nous
est complètement inconnu (énergie sombre et matière noire). Cet étonnant constat
peut nous laisser la désagréable impression que la science piétine en quelque sorte,
puisque plus on avance dans les recherches, et plus de nouveaux points
d’interrogation se dressent devant nous. Bref, cette force inconnue, se moquant de la
gravité, donne aux galaxies lointaines un formidable élan, et comme on ne connaît
pas sa nature on l’a appelé énergie sombre ou énergie noire. Ce que nous savons
cependant, c’est que l’évolution future de notre Univers dépend entièrement d’elle.
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