valeur de cette constante pose problème : pour les cosmologistes, c'est
10-53 m-2, ou 10-35 s-2, ce qui donne pour λ-1/2 une valeur de l'ordre de 0,3
1018 s, voisine de H-1 estimée à 0,44 1018 . Cela ne risque pas d'influencer
les révolutions de , mais☿ les spécialistes de physique trouvent ce vide bien
faible, et multiplieraient bien cette valeur par1040, voire 10120; Hobson voit
là « la pire prédiction de l'histoire de la physique ». Le vide quantique n'a
pas encore livré tous ses secrets.
Faut-il garder la description de Lichnerowicz de l'univers : une
variété C2, C4 par morceaux, la métrique g étant C1, C3 p. m., ce qui laisse
la possibilité d'avoir pour le tenseur de courbure des distributions de Dirac,
point de vue développé par Taub ? Si le régularité ne pose pas trop de
problèmes, la variété se réduit trop souvent à une seule carte, ce qui permet
de faire l'impasse sur les nécessaires questions de topologie. On ne peut le
reprocher aux précurseurs, car la notion de variété a mis du temps à se
dégager, de Riemann à Weyl et Cartan ; il a fallu attendre Whitney et
Ehresmann pour avoir une axiomatique précise. Une question : si la nature
de l'univers a varié dans le temps, si on passe d'une solution des équations
de Friedmann où le terme de rayonnement prédomine à une solution du
type fluide parfait, comment raccorde-t-on ces solutions ? Je n'ai pas
trouvé grand chose sur ce point.
Les modèles cosmologiques supposent l'homogénéité et l'isotropie
de l'univers, plus ou moins déduites des mesures de distance et l'étude du
rayonnement électromagnétique. (→ Annexe 2 : les observations en
cosmologie, inextricablement liées au choix d'un modèle ; Annexe 2 bis,
l'expansion de l'univers)
Le meilleur argument en faveur de l'homogénéité est tiré de l'étude
des fluctuations du rayonnement primordial, qui ne dépassent pas 10-5.
L'isotropie conduit à une collections de métriques de Friedmann-
Lemaître-Robertson-Walker dépendant d'une fonction d'une variable
réelle. (→ Annexe 3 : historique et dérivation des équations de Friedmann.)
Il était alors naturel de postuler aussi l'invariance dans le temps,
d'où le « principe cosmologique parfait » de la théorie de l'état stationnaire.
Cette théorie a été abandonnée, d'abord pour de mauvaises raisons : la
première objection était qu'aucun mécanisme connu ne permettait la
création de baryons pour maintenir constante la densité malgré l'expansion.
Il semble qu'on est moins sévère de nos jours avec la matière et l'énergie
« noire », i. e. sans interactions autres que gravitationnelles, censées rendre
compte des mouvements des galaxies. La matière noire pourrait être
formée de WIMPs, ou d'axions, ou de neutrinos lourds, dont aucun n'a été