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oculaire. Cet oculaire, comme l’objectif, a une longueur focale nommée f. Plus cet oculaire sera puissant (donc plus
sa focale sera courte), plus nous pourrons voir l’image donnée par l’objectif grossie et voir des détails fins. Le
calcul du grossissement d’une lunette est donc proportionnel à la focale de l’objectif et inversement
proportionnel à la focale de l’oculaire. La formule s’écrira donc tout simplement : G = F/f . Une lunette de focale
F=1000mm équipée d’un oculaire de f=25mm de focale donnera un grossissement de G=1000/25=40 fois.
Le chromatisme : La lumière blanche traversant un verre sera d’autant plus décomposée (arc-en-ciel) que l’angle
incident (I sur le schéma)) sera grand. C’est ce même arc-en-ciel que nous obtenons en observant à travers un
prisme. Une simple loupe donne une image entachée de chromatisme, c’est-à-dire dont les couleurs s’étalent les
unes sur les autres et manquent ainsi de netteté. Pour y remédier, un second verre est ajouté à l’objectif (voir
schéma). Sa courbure est conçue de manière à re-focaliser la dispersion des différentes couleurs. Ce type
d’objectif est appelé un doublet achromatique. Notons tout de suite que le télescope à miroir n’est pas sujet au
chromatisme, la lumière étant réfléchie sans avoir traversé le verre.
La pupille de sortie : C’est le diamètre sous lequel l’image sort de l’oculaire et entre dans l’œil de l’observateur
(voir schéma de la lunette). Ce diamètre est d’autant plus petit que le grossissement est élevé. Le calcul de ce
diamètre se fait tout simplement en divisant le diamètre de l’objectif par le grossissement utilisé. Par exemple, un
grossissement de 50x sur un T200 (un télescope de 200mm de diamètre) donne une pupille de sortie de
200/50=4mm. Connaître la pupille de sortie est utile pour le calcul du grossissement minimum. La pupille de
l’œil s’ouvre, dans le noir absolu, jusqu’à un diamètre de 7mm. Un grossissement qui donnerait une pupille de
sortie supérieure à 7mm ne serait pas judicieux puisqu’une partie de la lumière sortant de l’oculaire serait arrétée
par l’iris de l’œil et serait donc perdue. C’est pourquoi le grossissement minimum des instruments est défini à
D/7, et que l’on trouve dans le commerce des jumelles de 7x50, 8x56, 11x80 Etc. à chaque fois dans le rapport 7.
Dans la pratique, il serait plutôt conseillé de choisir une pupille de sortie entre 5 et 6. Si une pupille de 7mm est
courante chez les personnes jeunes et ayant une vue excellente, chez les plus anciens, l’iris ne se dilate plus
autant.
Le chercheur : C’est une petite lunette (environ 10x30 – grossissement 10x et diamètre 30mm) montée en parallèle
sur le tube de la lunette ou du télescope, dans un support réglable. Son oculaire est équipé d’un réticule. Elle
servira à chercher et pointer un objet ou une zone du ciel qui sera ensuite observée dans l’instrument. Le
chercheur devra être soigneusement réglé afin que l’objet placé au centre du réticule soit bien centré dans
l’oculaire de l’instrument sur lequel il est monté. Ce réglage peut se faire de nuit mais plus commodément de
jour en visant un objet au loin (antenne, tour, cime d’un arbre etc.) et en agissant sur les vis de réglage du
chercheur afin que cet objet soit bien centré dans le chercheur et dans l’instrument.
Télescope : Dans un télescope, l’objectif est remplacé par un miroir concave qui focalise la lumière en avant de
l’instrument. La surface du miroir est sphérique ou parabolique et a une précision qui se chiffre en centième de
microns. Le verre est du type pyrex, c’est-à-dire un verre sans dilatation. C’est aussi un verre auquel on ne
demande pas d’avoir de qualité optique étant donné que la lumière ne le traverse pas, d’où un coût très faible par
rapport à une lunette. La surface du miroir est recouverte d’une couche réfléchissante d’aluminium qui est
déposée par vaporisation du métal sous vide.
Les différents types de télescopes :
Le Newton : Le principe le plus simple, donc le plus utilisé par les astronomes amateurs. Il est constitué d’un miroir
primaire parabolique (jusqu’à 100mm de diamètre, un miroir sphérique est utilisable) monté au fond d’un tube
ouvert. Un miroir plan de forme elliptique en tranche de saucisson (le secondaire) est monté à 45° sur l’axe
optique. Ce miroir permet de sortir le foyer sur le coté du télescope pour le rendre accessible. Le porte oculaire
est monté face à ce miroir secondaire (voir schéma).
Si c’est le système le plus simple rencontré chez les amateurs, ce n’est pas le moins efficace. On trouve bien des
avantages dans le Newton. Le faible nombre de composants optiques (primaire et secondaire) limite les pertes de
lumière. Une lame de fermeture (télescopes fermés) et un renvoi coudé (lunettes et cassegrains) sont autant
d’élément qui influent sur le prix de revient, ajoutent des défauts optiques (rien n’est parfait), et perdent de la
lumière.
Il faut savoir que la réflexion sur une surface alumiée (miroir) n’est pas totale, il y a une perte d’environ 6 à 10%.
Sur une lentille ou une lame de fermeture, la perte par réflexion est supérieure à 10% par transition air/verre sur
un verre non traitée. Avec des traitements anti-reflets la perte est réduite à 6% et jusqu’à 2% pour les traitements
multicouches haut de gamme.
Le miroir secondaire, sur un newton, est placé très près du porte oculaire, on voit aisément sur le schéma, que plus le
secondaire sera éloigné du porte oculaire, plus sa taille devra être grande. Le rapport entre le diamètre du
secondaire et celui du primaire est appelé l’obstruction (40/200=0,2 pour un Télescope de 200mm avec un
secondaire de 40mm de diamètre apparent). Cette obstruction devra être la plus réduite possible mais
suffisamment tout de même pour que tout le champ de l’oculaire au plus petit grossissement soit en pleine
lumière. Un secondaire trop petit donne un obscurcissement des bords, aussi appelé vignetage. Un secondaire
trop grand fait perdre en luminosité et en définition.