La gestion des processus métier
Qu’elle soit caractérisée par des flux simples ou contrainte par
des flux complexes, la gestion d’une organisation est caracté-
risée par différents types de processus.
1-A Les différents types de processus
Les processus de management (appelés aussi processus de pi-
lotage) correspondent à la détermination d'une politique et
d'une stratégie pour l'organisation et au pilotage des actions
mises en œuvre pour atteindre les objectifs définis.
Les processus de réalisation (processus opérationnels) per-
mettent la réalisation effective des produits et services et cor-
respondent ainsi à l'activité « métier » de l'organisation.
Les processus de support (appelés également processus de
soutien) représentent des activités internes, généralement ho-
rizontales, permettant d'assurer le bon fonctionnement de l'en-
treprise (gestion des ressources humaines, formation,
informatique, etc.).
L’ensemble de ces processus doit être intégré pour constituer
une architecture cohérente au regard des objectifs stratégiques
à atteindre. Par ailleurs, la mise en place de règles de gestion
qui permettent d’assurer la gestion des relations entre les pro-
cessus et entre les différents acteurs de la supply chain est un
élément indispensable.
1-B Focus : les processus,
un préalable indispensable
Au regard des nombreux écueils déjà énumérés, il est absolu-
ment indispensable de refondre, de repenser les processus
avant toute sélection et implémentation de systèmes d’infor-
mation.
La création de valeur est issue de la réalisation effective des
opérations et la technologie ne constitue qu’un moyen, néan-
moins indispensable, de soutenir les processus.
1-C Qu’est-ce qu’un processus métier ?
Le terme « processus métier » (en anglais « business process »)
désigne un enchaînement ordonné d’activités se déroulant en
série ou en parallèle, qui sont exécutées par des personnes ou
des applications et aboutissent à un objectif préalablement dé-
fini. Chaque processus est composé d’un fournisseur (interne
ou externe), de données d’entrée, d’activités, de données de
sortie et d’un client (interne ou externe). L’acronyme SIPOC
(Supplier/Input/Process/Output/Customer) est très utilisé dans
le cadre de la gestion des processus.
1-D
Initier une approche processus : quel est l’enjeu ?
L’approche processus est un moyen très efficace de saisir la
complexité d’un système, d’en appréhender la globalité,
d’analyser les interactions, d’identifier les causes des dys-
fonctionnements ainsi que les leviers d’optimisation. L’enjeu
réside clairement dans la création de la valeur pour accroî-
tre les revenus et la rentabilité. Depuis son apparition, l’ap-
proche processus revêt un caractère fondamental pour la
gestion des affaires des entreprises. Cette tendance n’est pas
prête de s’estomper car la globalisation des échanges ne fait
que s’accroître ce qui augmente par conséquent la com-
plexité.
Il convient de noter qu’à la complexité des flux s’ajoutent la
complexité des produits et celle de leur consommation qui,
dans bien des cas, est devenue incertaine et sporadique.
1-E Rompre les silos organisationnels
L’approche processus permettra de concevoir une architec-
ture de flux transversale tant au niveau des processus qu’au
niveau des systèmes. Cette approche permet de passer d’une
logique d’optimisation par fonction à une logique d’optimi-
sation globale.
La chaîne de valeur du Professeur Michael Porter décrit l’en-
semble des processus de l’entreprise et établit la contribution
de chaque processus à l’obtention d’un avantage compétitif.
Dans la chaine de valeur neuf activités ont été identifiées :
cinq activités de base (logistique amont, fabrication,
logistique aval, marketing et vente, autres services) et quatre
activités de soutien infrastructure de l’entreprise – adminis-
tration, finances, contrôle qualité, planification – , ressources
humaines, recherche et développement, achats).
Une bonne gestion des interactions fournit à l’entreprise un
avantage compétitif certain. Cependant, le concept de la
chaine de valeur du Professeur Michael Porter ne prend pas
en considération l’environnement extérieur (client/fournis-
seur/partenaire) et découpe l’entreprise en activités fonction-
nelles. Il s’agit donc d’opérer un réel changement de mentalité
dans le sens où tous les acteurs de la supply chain doivent
être intégrés dans la chaîne de valeur (client/fournisseurs/par-
tenaires). A ce titre, l’exemple du modèle SCOR® (Supply
Chain Operations Reference model) fournit une excellente
méthode pour accompagner ce changement de mentalité
(voir page suivante).
C
H
A
P
I
T
R
E
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IMPORTANCE DES PROCESSUS
AU LONG DE LA SUPPLY CHAIN
L’ensemble des processus
doit être intégré pour constituer
une architecture cohérente
au regard des objectifs stratégiques
à atteindre.
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