Musique traditionnelle irlandaise
Sommaire
1 Généralités
2 Typologie
3 Origines
4 Danses
5 Instruments
6 Titres et sources
7 Interprétation
8 Musiciens et groupes de musique célèbres
9 Bibliographie
1-Généralités
La musique en Irlande imprègne tous les aspects de l'existence. Il existe une très forte tradition musicale. Les
chansons se faisaient le véhicule des espoirs, des révoltes. Elles racontaient les exploits des héros de l'Irlande
et se transmettaient aux quatre coins de l'Irlande. Le répertoire républicain est extraordinairement riche. Ce
sens profond de la musique, ce lien social entre les gens, cette absence totale de timidité quand il s'agit de chanter
en public sont à l'origine de nombreuses soirées irlandaises. Beaucoup de chansons ont été écrites spontanément et
sont parties d'un pub, par exemple, pour être chantées dans toute l'Irlande.
Si les pubs et singing pubs concentrent une bonne part de la vie musicale, il est bien d'autres lieux qui l'expriment.
Les fleadhs par exemple (prononcer « fla »). Ce sont de grands rassemblements populaires de musique traditionnelle
irlandaise.
L'événement musical majeur en Irlande est le All Ireland Fleadh, finale de tous les fleadhs locaux. Se tient en
général l'avant-dernière semaine d'août. Il change de ville chaque année. Certaines d'entre elles sont renommées
pour l'atmosphère indescriptible qui règne durant les fleadhs. Citons Ennis, Buncrana, Listowel.
Une autre forme de rassemblement musical est le « festival », fréquenté surtout par les jeunes. Folk irlandais bien
sûr, mais il s'ouvre en général à d'autres genres de musiques. blues, jazz.,. Les festivals se déroulent généralement en
pleine campagne, en plein air ou sous chapiteau, et durent trois jours. Ces mini-Woodstock sont aussi de grands
moments. Les plus connus et qui reviennent le plus régulièrement : Miltown Malbay (musique traditionnelle) en
juillet.
La musique la plus ancienne en Irlande est celle des harpistes des clans gaéliques. Le harpiste accompagnait un
poète, qui déclamait généralement des louanges à son chef de clan. On ne sait rien des musiciens non professionnels
ni des danses pratiquées à l'époque.
La harpe figure comme emblème du pays depuis au moins le XIIe siècle, mais les musiciens devinrent peu à peu des
musiciens itinérants, en raison du déclin de la société gaélique entre le XIIe siècle et le XVIe siècle.
Au XVIIe siècle, les danses devinrent très populaires, comme dans le reste de l'Europe. La danse irlandaise connut
son apogée au XIXe siècle, et de nombreux témoignages de voyageurs en Irlande prouvent son importance.
En raison d'une crainte de la disparition de la musique irlandaise et de ses instruments, un grand nombre de
nationalistes convaincus se regroupèrent à partir de la fin du XVIIIe siècle pour tenter de la faire revivre dans
diverses associations.
Mais c'est la voix qui, pour certains spécialistes, forme la base de la musique irlandaise, en raison d'une
caractéristique prépondérante de cette musique essentiellement mélodique : les ornementations. Le sean-nos (litt.
«style ancien»), chant en gaélique a capella, est un chant issu du Moyen Age, très ornementé et difficile d'accès au
premier abord.
On assiste depuis les années 1970, et par vagues successives, à un intérêt très marqué pour la musique irlandaise
dans le monde entier, particulièrement aux É.-U., et ainsi à un très fort développement de sa commercialisation
(disques, concerts, etc.). Ceci est parfois critiqué car certains jugent que les origines de cette musique ne sont pas
respectées. Si la musique actuelle, harmonisée selon des canons modernes et travaillée en studio, a peu de chose en
commun avec les interprétations originales, elle a acquis en contrepartie une renommée internationale
exceptionnelle. Aujourd'hui, le terme « musique celtique » se réfère essentiellement à cette musique traditionnelle
irlandaise actualisée ; mais il ne faut pas oublier que la musique celtique comprend également la musique
traditionnelle écossaise, bretonne et galicienne (Espagne). Certaines maisons d'édition musicale ont même un
catalogue de World Celtic Music.
2-Typologie
La musique irlandaise a eu, et a encore, plusieurs fonctions. Les plus courantes sont :
la musique de divertissement, souvent instrumentale, soit destinée à accompagner les danses, soit destinée
au «socializing» dans les pubs;
la musique mélodique et récitative, avec les ballades, les slow airs (mélodie instrumentale lente et calme) et
les laments (mélopées racontant souvent une histoire triste, proches des gwerzioù bretonnes);
la musique militante, avec les protest songs, chants composés pour magnifier l'esprit et l'action
indépendantiste face à l'occupation anglaise;
Aujourd'hui, on rencontre surtout des interprétations de la musique de danse et des ballades en langue anglaise.
Certains interprètes et/ou groupes (Dervish, La Lugh, Danu) chantent néanmoins en gaélique. Les thèmes généraux
sont comme partout l'amour, la mort, la guerre, le travail, l'héroïsme, plus deux thèmes récurrents liés à l'histoire
irlandaise : l'exaltation du sentiment national et l'émigration massive vers les États-Unis. L'humour est aussi un
caractère très répandu. Mais la musique irlandaise qui a le plus suscité de compositions est la musique destinée à
accompagner la danse.
3-Origines
La première source irlandaise révélant le nom d’une danse irlandaise remonte à 1590. Dix ans plus tard, Fynes
Moryson, secrétaire de Lord Mountjoy, écrit que les Irlandais «dansent très volontiers, n’usant pas de l’art des
mesures lentes ou des gaillardes, mais seulement de danses campagnardes». Un quatrain rédigé en 1670 mentionne
quatre noms de danses. Arthur Young, dans son Tour of Ireland (1776-79), écrit que «danser est une chose
commune pour les gens pauvres. Les maîtres à danser voyagent dans les campagnes, de cabane en cabane, avec un
cornemuseux ou un violoneux aveugle, et le prix est de six d. et un quart. C’est un système d’éducation.»
Auparavant, la langue irlandaise –le gaélique– ne proposait aucun mot signifiant danser. Cette absence a longtemps
fait circuler un bruit selon lequel la danse n’existait pas en Irlande. Mais il existait des danses à caractère religieux
ou guerrier chez les Celtes, dont les Irlandais font partie. Bien qu’un témoignage écrit atteste que les envahisseurs
normands introduisirent des danses en Irlande vers 1410, il serait étonnant que les Irlandais n’aient pas connu la
danse avant cette époque.
4-Danses
La musique traditionnelle irlandaise représente, avec le fado portugais, le plus vivant exemple de transmission orale
de la tradition musicale en Europe de l’Ouest.
Principalement originaire des XVIIIe et XIXe siècles sous la forme que nous connaissons actuellement, la musique
traditionnelle irlandaise se compose de chansons d’une part et de musique instrumentale d’autre part. Cette dernière,
à laquelle ce chapitre se consacre exclusivement, se subdivise en musique à danser et airs instrumentaux destinés à
être simplement écoutés (Laments et slow airs). La musique de danse constitue un répertoire énorme (plus de 6.000
mélodies ou «tunes ») recourant à plusieurs types de danses dont les trois principales sont la jig ou gigue, le reel et le
hornpipe.
Il existe trois formes de jig :
- la double jig, en 6/8, dont l’unité rythmique consiste en deux groupes de trois croches. Son autre caractéristique
réside dans la dernière mesure comprenant trois croches et une noire, celle-ci reproduisant la même note que les 2e
et 3e croches;
- la single jig, en 6/8 ou 12/8, présente une unité rythmique de deux groupes de noire-croche. Cette gigue est
caractérisée par sa dernière mesure comprenant une noire pointée et une croche;
- la slip jig ou hop jig adopte la mesure 9/8. Ce type de gigue se distingue en outre par sa structure de deux fois
quatre mesures, les autres gigues comptant toujours deux fois huit mesures.
L’unité rythmique du reel consiste en deux groupes de quatre croches (mesure 2/2 ou C barré). Rapide —voire très
rapide— dans la majorité des cas, cette danse peut parfois être interprétée sur un tempo lent, prenant alors le nom
évident de slow reel.
Le hornpipe adopte la mesure 4/4 et se joue sur un tempo modéré. Par ailleurs, on accentue en principe une croche
sur deux, non comme les « croches inégales » du baroque français, mais plus ou moins comme si la première valait
les deux premières croches du triolet.
Enfin, le slide est une sorte de gigue en 12/8, qui se caractérise par ses pas glissés, d’où son nom.
5-Instruments
Le terme oïrfideach (celui qui souffle, synonyme de « sonneur ») désigne de manière générique un musicien en
ancien irlandais ; cette généralisation suggère que les premières musiques apparues en Irlande étaient jouées par une
cornemuse ou une flûte. Le mot piopai (de « pipe » en anglais, qui désigne un instrument à chalumeau) est signalé
pour la première fois dans un poème contenu dans le Book of Leinster, manuscrit datant d’environ 1160 ; dans ces
mêmes vers, sont mentionnés le fidli (fiddle, violon), ancêtre probable du violon en Irlande, et le timpán, instrument
à cordes dont on jouerait avec un archet —sans qu’aucune autre précision ne soit connue à ce propos (peut-être une
adaptation du mot "tympanon", sorte de cythare). La harpe irlandaise naquit dans le courant du IXe siècle; son
existence est attestée dans le psautier de Folchard émanant du monastère irlandais de Saint Gall. L’instrument —
muni de cordes en laiton et cuivre, à la caisse de résonance creusée d’un seul bloc dans du saule —, la beauté de son
timbre et l’habileté des harpistes sont cités dès le XIIe siècle par Giraldus Cambrensis. Jusqu’au XVIe siècle, les
harpistes jouirent d’une haute considération et d’une situation sociale enviable; par la suite, les Anglais les
persécutèrent en tant que représentants de la résistance irlandaise. Le déclin de la noblesse qui les entretenait et les
protégeait fit d’eux des ménestrels ambulants dont l’exemple le plus fameux est Turlough O'Carolan (1670-1738).
L’instrument disparaît au début du XIXe siècle avec Arthur O’Neill, dernier harpiste. Vers la fin du XXe siècle,
débute lentement la renaissance d’un instrument, aux cordes aussi bien en boyau qu'en métal, connu aujourd’hui
sous le nom de harpe celtique.
La cornemuse irlandaise ou uillean pipes ("uillean" = le coude) est constituée de trois bourdons, de régulateurs à
douze clés (pour l’accompagnement), d’un soufflet actionné par le coude, d’un sac (coincé contre la hanche) et d’un
chalumeau à deux octaves. L’instrument à percussion le plus utilisé porte le nom de bodhrán; mesurant environ 60
cm de diamètre et 12 cm de haut, son cadre est en frêne et sa peau de chèvre, parfois en daim ou lévrier, est frappée
par un petit bâton de frêne ou de houx d’à peu près 20 cm de long. Formé d’une partie centrale semblable à un gros
crayon à chaque bout duquel on trouve une partie ovaloïde, ce tipper est tenu entre les doigts, l’essentiel du travail
étant effectué par le poignet. Les autres instruments utilisés sont le violon, toujours appelé fiddle, plusieurs types de
flûte (principalement l’Irish concert flute –en bois, relativement proche du traverso baroque– et les whistles, flûtes à
bec en métal ou en bois généralement à 6 trous, l’accordéon diatonique et sa petite sœur, la concertina (sorte de petit
accordéon hexagonal, surtout en usage dans le comté de Clare).
De nos jours, le banjo ténor (4 cordes), la mandoline (à fond plat), la guitare (souvent accordée DADGAD c'est-à-
dire ré la ré sol la ré —accord de Ré sus 4 popularisé par Davey Graham dans les années 1960— en lieu et place de
l'accordage habituel mi la ré sol si mi), le cistre, proche de la mandole et du bouzouki, à 4 ou 5 chœurs (ou doubles
cordes) ainsi que le bouzouki sont également employés. Ce dernier fut importé au début des années 1960 à la suite
d’une erreur ! Alec Finn demanda à un ami qui allait en Grèce de lui rapporter un luth, mais l’ami lui rapporta un
bouzouki, cousin du luth. Finn se contenta du bouzouki, instrument à caisse piriforme à fond bombé comportant un
long manche muni de 3 chœurs. Par la suite, le luthier Peter Abnett fabriqua, en collaboration avec Finn, un
instrument quelque peu différent : forme de larme et fond plat, 4 chœurs, cordes et accord différents. Ainsi naquit le
bouzouki irlandais. Trois autres musiciens utilisèrent le bouzouki dès les années 1970 : les célèbres Andy Irvine et
Donal Lunny, ainsi que Johnny Moynihan. Mentionnons encore que depuis quelques années, divers instruments
hybrides voient le jour, comme le bouzouki au corps de guitare qu’utilise Andy Irvine. Un des principaux luthiers
irlandais (mandolines, cistres, bouzoukis,…) se nomme Joe Foley.
Le bodhran
Le bodhran (prononcez [bo-rône], qui signifie sourd en gaélique irlandais) est un instrument de percussion
typiquement irlandais. C'est un tambour en peau de chèvre (le plus souvent), dont le diamètre varie entre 40 et 60
cm. La peau de chèvre est rivée à un cercle de bois traversé par 2 barres formant une croix. Il se joue habituellement
en position assise, en frappant sur la membrane extérieure à l'aide d'un bâton appelé beater ou tipper, ou parfois
avec la main tout simplement. Avec l'autre main, le musicien balaie ou presse la membrane intérieure pour varier les
sons produits par l'instrument. Certains groupes commes les Chieftains ont élevé le jeu de bodhran au rang d'art, en
faisant un instrument incontournable de la musique irlandaise ! En plus d'être un instrument de musique, le bodhran
est un des symboles de l'Irlande et un grand classique du souvenir ramené d'Irlande. Il est alors souvent décoré de
motifs celtiques ... ou d'un logo de marque de bière irlandaise !!!
Le fiddle
Comme c'est le cas pour de nombreuses musiques traditionnelles d'Europe, le fiddle a trouvé depuis longtemps sa
place dans la musique irlandaise traditionnelle. Pas un groupe irlandais aujourd'hui sans son fiddler (joueur de
fiddle) ! Et l'Irlande a révélé des virtuoses : l'irlando-américaine Eileen Ivers (qui a participé au spectacle
Riverdance), Mairead Ni Mhaonaig (du groupe Altan), Martin Fay (des Chieftains), Sean Smith (de Lunasa), Martin
Hayes, Frankie Gavin (du groupe De Dannan), Patrick Street, ... Chaque région d'Irlande a son style particulier, celui
du Donegal ayant une réputation flatteuse. Au fait, quelle différence entre le violon et le fiddle ? Aucune ... Les
instruments sont exactement les mêmes, seule la façon d'en jouer différant ...
Le uillean pipe
Le uillean pipe est aussi appelée cornemuse irlandaise. Contrairement à sa cousine écossaise, elle se joue assis et on
la remplit d'air en appuyant sur le coude (uill en gaélique) au lieu de souffler dedans. Il en sort un son absolument
magnifique, incitant à la mélancolie. La uillean pipe est considérée comme l'un des instruments les plus difficiles au
monde. De ce fait, elle a bien failli disparaître ! Heureusement, dans les années 60 et 70, plusieurs artistes, en
particulier Liam O'Flynn, ont fait redécouvrir cet instrument au son si beau. Aujourd'hui de nombreux groupes de
irish music incluent la uillean pipe parmi leurs instruments.
Les flûtes irlandaises
Difficile de parler de flûte irlandaise, puisque ce terme recoupe en fait plusieurs instruments à vent ... On parlera
donc plutôt de flûtes irlandaises ! On en distingue en fait deux sortes : la flûte traversière, flute en anglais, et le tin
whistle (appelée aussi penny whistle). Instrument indissociable de la musique irlandaise, le tin whistle (quel joli nom
!) est en fait une simple flûte en laiton à six trous. Instrument relativement simple, elle devient un instrument
absolument divin quand elles passe dans les mains des maîtres du genre ! La flute, elle, est souvent en bois, avec ou
sans clés. La manière de jouer des deux instruments est très semblable, seule la manière de souffler dans l'instrument
différant (un peu plus compliqué paraît-il pour la flûte traversière !). Les maîtres de la flûte irlandaise s'appelle Matt
Molloy, des Chieftains, et Kevin Crawford, de Lunasa.
L'accordéon diatonique
Instrument populaire par excellence, il est de plus en plus utilisé dans la musique irlandaise. Quelques artistes
irlandais sont devenus des maîtres dans cet instrument, en particulier l'excellente Sharon Shannon et Seamus Begley.
La harpe celtique
Instrument inévitable puisqu'il est le symbole de l'Irlande ... et celui d'une marque de bière bien connue en Irlande.
Et pourtant il semble que cet instrument ne soit pas d'origine irlandaise, mais galloise ! Sans doute difficile à marier
avec la musique traditionnelle "modernisée", la harpe est rarement utilisée dans les groupes de Irish music. On peut
quand même noter l'exception des Chieftains avec le regretté Derek Bell, décédé en 2002.
6-Titres et sources
Titres
Transmise oralement comme presque toutes les traditions populaires, la musique traditionnelle irlandaise dépendit
durant des siècles de la mémoire des fiddlers, pipers et autres interprètes qui transmirent les tunes (airs) à leurs fils,
neveux et amis. Si la mémoire purement musicale ne fut que rarement prise en défaut — d’une part, le nombre de
tunes parvenues jusqu’à nous en témoigne, et de l’autre, les différences entre diverses versions sont quasiment
insignifiantes : on peut presque toujours très aisément reconnaître la mélodie —, il en va tout autrement quant aux
titres desdites tunes… En effet, bon nombre de mélodies portent plusieurs titres fort différents. C’est notamment le
cas du reel «Ah, Surely» également intitulé «The Bonfire», «The Boys of Twenty-Five» , «The Killaghbeg House»,
«The Rose in the Garden», «The Windy Gap»; de «(Old) Apples in Winter», gigue aussi désignée sous les noms «Joe
Kennedy’s», «General White’s», «The Misfortunate ou Unfortunate Rake», «(Next) Sunday is my Wedding Day»,
«Rattle the Quilt», «The Shamrock» ou «The Squint-Eyed Piper». Un dernier exemple est le reel «The Boyne Hunt»
connu sous plus de 70 titres différents… Ne confondons pas le hornpipe «The Fisherman’s lilt» avec la gigue «The
lilting fisherman», ou la double jig «The Humours of Whiskey» avec la slip jig du même nom !
Sources : les collecteurs
Edward Bunting (1773-1843), le premier grand collecteur de musique traditionnelle irlandaise, fit
connaissance avec cette musique en 1792 lorsqu’il fut engagé comme transcripteur au Festival de harpe de
Belfast. Après ce festival, il commença à collecter la musique irlandaise, rendant visite à quelques harpistes
et parcourant les campagnes à la recherche de mélodies. Son premier volume parut en 1796; il contenait 66
airs, dont beaucoup n’avaient pas encore été publiés. Son dernier volume (1840) consiste principalement en
matériel déjà recueilli en 1809, mais inclut aussi une description des méthodes utilisées par les harpistes
avec des notes concernant leur vie et leurs habitudes, ainsi qu’une liste de termes techniques relatifs à la
harpe et à la musique en général.
George Petrie (1790-1866), antiquaire et artiste, fut le second collecteur le plus important. Il est reconnu
comme un des principaux fondateurs de la « Society for the preservation and publication of the Melodies of
Ireland », première société du genre, qui planifia cinq publications par an, contenant chacune 200 airs
arrangés et copieusement annotés. Mais il n’y eut qu’une seule publication de Petrie : « The Ancient music
of Ireland » (1853-1855). Un second volume fut publié de manière posthume en 1882. Hélas, les tunes
contenues dans ces deux ouvrages furent arrangées « au goût du jour ». Les collections manuscrites de
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