Blues Blues Origines stylistiques Origines culturelles Musique country Musique folk Chant de travail Gospel Sud des États-Unis Début du XXe siècle Instrument(s) typique(s) Guitare Saxophone Trompette Trombone Piano Batterie Chant Guitare basse Harmonica Popularité Le blues a une grande influence sur de nombreux styles de musique au XXe siècle (notamment aux États-unis et en Europe) par l'utilisation de la cadence spécifique et de la blue note. Sous-genre(s) Blues traditionnel - Kansas City Blues Delta Blues - Chicago Blues - Texas Blues - New York Blues - British Blues Blues rock - Blues français - Blues touareg Genre(s) associés(s) Bluegrass - Jazz - Rhythm and Blues Rock 'n' roll Scènes régionales Dans le monde entier, principalement aux États-Unis et au Royaume-Uni. Le blues Origines stylistiques chants de travail et gospels afro-américains Principaux courants Blues traditionnel - Kansas City Blues - Delta Blues - Chicago Blues - Texas Blues - New York Blues - Rhythm and Blues - British Blues - Blues rock - Blues moderne - Blues français - Blues touareg Instruments typiques Voix • Guitare • Basse • Batterie • Piano • Harmonica • Saxophone Interprètes Par style - Par instrument Méta Le portail du Blues Le blues est une forme musicale vocale et instrumentale, dérivée des chants de travail des populations afro-américaines. C'est un style où le (la) chanteur(euse) exprime sa tristesse et ses coups durs (d'où l'expression « avoir le blues »). Le blues a eu une influence majeure sur la musique populaire américaine, puisque l'on en retrouve des traces dans le jazz, le rhythm and blues, le rock and roll, le hard rock, le heavy metal, la musique country, la soul, les musiques pop ou de variété et même dans la musique classique. Étymologie Le terme blues vient de l'abréviation de l'expression anglaise Blue devils (littéralement « diables bleus », qui signifie « idées noires »). Le terme blue d'où le blues est aussi dérivé de l'ancien français et signifie « l'histoire personnelle » (il reste dans le français actuel le terme bluette) qui est, pour tous les bluesmen, la signification du blues, une chanson à la première personne du singulier. La « note bleue » - en fait la gamme pentatonique mineure couramment utilisée dans la musique asiatique - donne une sonorité particulière caractéristique du blues. L'utilisation de cette "blue note" est l'essence musicale du blues qui a de nombreuses origines (africaines, asiatiques via les Amérindiens, irlandaises, françaises aussi, etc.) L'utilisation de l'expression dans la musique noire américaine remonte au début du 20ème siècle dans le Music Hall Américain (vaudeville) et était couramment employée dès le XIXe siècle dans les pièces de théâtre traitant des Noirs du Sud des États-Unis (dans: Americana, Fayard) W.C. Handy l'a en quelque sorte officialisée dans son Memphis Blues en 1903. Histoire du blues Les plus anciennes formes de blues proviennent du Sud des États-Unis, à la fin du XIXe siècle et au début du XXe siècle. Ces formes étaient le plus souvent orales, accompagnées parfois par un rythme donné par des instruments rudimentaires. C'est principalement dans les champs de coton de la région du delta du Mississippi (entre Senatobia et Clarksdale) que ces formes prennent des tours plus complexes. L'une des formes antérieures au blues est le Fife and Drums joué dans la région Hill Country du Mississippi (il s'agit d'un ensemble de percussions guidé par un fifre en bambou, instrument que jouait le maître en la matière, Othar Turner). Il y eut d'autres formes de blues avec des instruments rudimentaires, le diddley bow, une corde fixée sur une planche, le jug, cruchon en terre dans lequel on soufflait. Puis le blues a évolué avec des instruments simples, tels que la guitare acoustique, le piano et l'harmonica. La légende raconte que l'un des guitaristes bluesmen, Robert Johnson, aurait signé un pacte avec le diable ce qui lui aurait permis de devenir un virtuose du blues (blue devils : c'est une musique liée aux forces maléfiques qui était fuie et rejetée par beaucoup de personnes aux États-Unis). Cependant, Robert Johnson ne serait pas le premier à avoir raconté cette histoire, c'est un autre bluesman, auteur du morceau Canned heat Tommy Johnson, qui en serait à l'origine. W.C. Handy fut l'un des premiers musiciens à reprendre des airs de blues, à les arranger et les faire interpréter par des chanteurs avec orchestres. Il fut également l'auteur de morceaux parmi les plus célèbres, tel le fameux Saint Louis Blues. Du point de vue des textes, les premiers blues consistaient souvent à répéter un même vers deux ou trois fois, comme par exemple : « Woke up this morning with the Blues down in my soul / Woke up this morning with the Blues down in my soul / My baby gone and left me, got a heart as black as coal'' ». Les années 1920 et 1930 virent l'apparition de l'industrie du disque, et donc l'accroissement de la popularité de chanteurs et guitaristes tels que Blind Lemon Jefferson et Blind Blake qui enregistrèrent chez Paramount Records, ou Lonnie Johnson chez Okeh Records. Ces enregistrements furent connus sous le terme de race records (musique raciale), car ils étaient destinés exclusivement au public afro-américain. Mais les années 1920 connurent également des chanteuses de classic blues extrêmement populaires, telles que Gertrude « Ma » Rainey, Bessie Smith, Ida Cox et Victoria Spivey. Blues urbain d'après guerre Après la Seconde Guerre mondiale, l'urbanisation croissante et l'utilisation des amplificateurs pour la guitare et l'harmonica menèrent à un blues plus électrique (tel que le Chicago Blues), avec des artistes comme Howlin' Wolf et Muddy Waters. C'est ce blues électrique qui influencera, plus tard, une partie du rock and roll. Concert de Blues à Chicago, 2007. Vers la fin des années années 1950, les déménagé vers les Nord comme Chicago trouver du travail. Chicago, Détroit et style de blues « utilisait la voix, la basse électrique, la amplifié avec un Brown, qui jouait d'Elmore James et utilisé le saxophone, instrument qu'instrument soliste. 1940 et pendant les Noirs américains ont villes industrialisées du et Détroit, pour y Dans les villes comme Kansas City, un nouveau électrique » apparut. Il guitare électrique, la batterie et l'harmonica micro et un ampli. J. T. avec les groupes J.B. Lenoir a également plutôt comme d'accompagnement Le style de blues urbain de Chicago fut bien influencé par le blues du Mississippi, d'où sont venus des musiciens comme Howlin' Wolf, Muddy Waters, Willie Dixon, et Jimmy Reed. Les harmonicistes comme Little Walter et Sonny Boy Williamson (Rice Miller) étaient bien connus dans les clubs de blues à Chicago. Les autres joueurs d'harmonica, comme Big Walter Horton, Snooky Pryor et Sonny Boy Williamson, avaient aussi beaucoup d'influence. Muddy Waters, Elmore James et Homesick James jouaient de la guitare électrique avec un « slide » ou « bottle neck » ; l'exercice consiste à jouer les notes sur le manche en posant un bout de métal ou un goulot de bouteille sur les cordes. B. B. King et Freddy King n'ont pas utilisé le « slide ». Les chanteurs Howlin' Wolf et Muddy Waters marquèrent le blues de leurs voix rauques et fortes. Le contrebassiste, compositeur, chercheur de talents Willie Dixon a eu un grand impact sur l'environnement musical de Chicago. Des chansons comme Hoochie Coochie Man, I Just Want to Make Love to You (écrite pour Muddy Waters), Wang Dang Doodle (pour Koko Taylor), et Back Door Man (pour Howlin' Wolf) sont devenus des « standards » de blues. Nombres d' artistes de Chicago Blues enregistrerent leurs disques sur le label Chess Records ou d'autres labels importants telsVee Jay et Cobra. Le style de blues urbain des années 1950 a eu un grand impact sur la musique populaire des musiciens comme Bo Diddley et Chuck Berry. Aussi, le style de blues urbain des années 1950 a influencé le style de musique de Louisiane de zydeco, surtout Clifton Chenier. Les musiciens comme T-Bone Walker (de Dallas) étaient plus associés au style de blues de la Californie, qui est plus « smooth » que le style de blues de Chicago.Charles Brown's three Blazers étant celui qui illustrera le mieux cette tendance . Les blues de John Lee Hooker étaient plus individuels que le style de blues de Chicago. À la fin des années 1950, le swamp blues s'est développé près de Baton Rouge avec des artistes comme Slim Harpo, Lazy Lester, Sam Myers et Jerry McCain. Le swamp blues était plus lent, avec un style d'harmonica moins complexe que dans le Chicago Blues. Les chansons du style les plus connues sont Scratch my Back, She's Tough et King Bee. Le jump blues était un autre développement du blues de cette période qui a influencé la musique populaire. Le jump blues était un hybride populaire du swing et du blues, mettant en vedette des chansons "up-tempo" orchestrées pour des big bands. Le musicien de ce genre qui a le plus influencé la musique populaire était Big Joe Turner, qui a enregistré la version originale de "Shake, Rattle, and Roll, ".Pensons aussi a Tiny Grimes, Ruth Brown, et LaVern Baker ("Tweedle Dee"). Années 1960 et 1970 Bob Dylan, 1963. Lors des années 1960, influencés ou créés par comme le rhythm & soul sont devenus musiciens blancs ont de styles des États-Unis et au Rock'n'roll a souvent des musiques Noires et mélange remonte aux certains genres de la le Western Swing ou le Rock'n'roll n'apparaît prolongement. les genres de musique les noirs américains, blues et la musique populaires. Les popularisé beaucoup américains noirs aux Royaume-Uni. Le été qualifié de mélange Blanches bien que ce années 1930 avec Country Music comme Country boogie dont le souvent que comme un Dans les années 1960, une nouvelle génération d'enthousiastes du blues apparaît en Europe et en particulier en Angleterre. Les principaux acteurs de ce que l'on appelle alors le British Blues Boom sont les Yardbirds, les Bluesbreakers menés par John Mayall ou encore les Animals, Fleetwood Mac (1ère période avec Peter Green), Chicken Shack, et incluent de nombreuses stars de la pop et du rock à venir Jimmy Page, Eric Clapton ou Jeff Beck (tous trois membres successivement des Yardbirds) qui intègrent à leur musique des influences psychédéliques et pop. D'autres suivront : Rolling Stones, The Doors, The Pretty Things, Them, Ten Years After, The Small Faces, Alexis Korner, The Kinks, ... Ces groupes de blues d'Europe et surtout d'Angleterre ont influencé plusieurs groupes aux États-Unis, qui ont mélangé également le blues et le rock, comme Canned Heat, Janis Joplin, Johnny Winter, The J. Geils Band, Ry Cooder et le virtuose de la guitare électrique et inventif Jimi Hendrix. À la fin des années 1960, le style West Side Blues fut créé à Chicago par des artistes comme Magic Sam, Magic Slim, Junior Wells, Earl Hooker et Otis Rush. Le West Side Blues de Magic Sam, Otis Rush, Buddy Guy et Luther Allison était caractérisé par une guitare électrique forte. Aux États-Unis, les guitaristes et chanteurs B.B. King, John Lee Hooker, et Muddy Waters se présentaient encore sur scène, et leurs performances ont inspiré une nouvelle génération de musiciens, comme le New-Yorkais Taj Mahal. L'ère des « Civil Rights » a augmenté l'auditoire des blues traditionnels, et des festivals tels que le Newport Folk Festival ont programmé des prestations de « grands » comme Son House, Mississippi John Hurt, Skip James, Big Joe Williams ou le Reverend Gary Davis. J.B. Lenoir a enregistré des chansons qui touchaient aux thèmes du racisme ou de la guerre du Viêt Nam. Des artistes américains comme Bob Dylan, Janis Joplin ou Jimi Hendrix, tous influencés à la fois par le blues traditionnel et le blues électrique, firent découvrir cette musique au jeune public de l'époque. L'interprétation que les artistes de cette génération donnèrent au blues aura plus tard une influence très forte sur le développement de la musique Rock proprement dite. Années 1980-présent Taj Mahal à Glastonbury, 2005. Pendant les jours le blues — contemporain — a travers le travail Raitt, Taj Mahal, Keb 'Mo', Alvin Jessie Mae Junior Kimbrough, et ses deux mann et David Touré et bien années 1980 et jusqu'à nos tant traditionnel que continué d'évoluer à de Robert Cray, Bonnie Ry Cooder, Albert Collins, Youngblood, Corey Harris, Hemphill, R. L. Burnside, Kim Wilson, James Harman guitaristes Hollywood Fats "kid" Ramos, Ali Farka d'autres. Le style de blues « créé dans les guitares solo et même temps. Le influencé par le (comme John importants du Stevie Ray Thunderbirds et Texas rock-Blues » a été années 1980, et utilise les d'accompagnement en style Texas a été fortement Blues-rock d'Angleterre Mayall). Les artistes style Texas Blues étaient Vaughan, The Fabulous ZZ Top. À la même époque, John Lee Hooker a retrouvé sa popularité, grâce à ses collaborations avec Carlos Santana (Cd The healer), Miles Davis, Robert Cray et Bonnie Raitt.BB King pour sa participation a un album de U2, Eric Clapton (anciennement des Bluesbreakers et du groupe Cream) est redevenu populaire dans les années 1990 avec son album pour MTV Unplugged, où il joue quelques chansons traditionnelles, entre autres succès, sur une guitare acoustique. Pendant les années 1980 et 1990, des « Blues scenes » furent créés partout aux États-Unis, au Canada, et en Europe. Ces « Blues scenes » comprenaient des revues de Blues (par exemple : Living Blues et Blues Revue), les sociétés de blues, des festivals de blues, et des clubs où est joué du blues. Structures musicales du blues D'un point de vue technique, le blues repose sur trois éléments : un rythme souvent ternaire syncopé, l'harmonie en I-IV-V (les notes "tonales" de la tonalité, connues depuis les grecs antiques), et la mélodie qui utilise la gamme blues et les "notes bleues". Le blues a eu une influence sur une très large variété de styles musicaux, qui intégrèrent dans des proportions variables l'un ou plusieurs de ces éléments. Si l'on ne peut alors plus parler de blues on utilise fréquemment le qualificatif bluesy pour indiquer cette coloration particulière. Au-delà de stricts canons techniques, le blues se caractérise souvent - mais pas toujours - par une humeur teintée d'une certaine langueur ou mélancolie. Rythme Le blues repose sur un rythme ternaire syncopé. Chaque temps est donc découpé en trois croches dont on ne marque que la première et la troisième. Si le rythme peut être plus ou moins rapide, le blues est traditionnellement joué assez lentement. Le terme de shuffle indique généralement un tempo moyen. Quant au boogie, c'est en général une cadence plus appuyée. Instruments Blues Bien que le blues sur tout type sont traditionnellement d'autres : puisse être interprété d'instrument, certains plus utilisés que •la guitare : guitare blues traditionnel ou, à la guitare électrique, amplificateur qui caractéristiques distorsion. acoustique pour le partir des années 1950 branchée à un ajoute des tonales comme la •l'harmonica, avec un microphone et un amplificateur. acoustique ou utilisé •le piano et autres instruments à clavier comme l'orgue Hammond (dès les années 1960 et 1970) ou le piano électrique (à partir des années 1970). Timbre Au sens large, le timbre est la « couleur » du son : même s'ils jouent les mêmes notes, une guitare ou un saxophone se distinguent par leur timbre. Cela est également vrai d'un être humain à l'autre. On a coutume de dire que les chanteurs classiques essaient d'imiter les instruments, alors que les instruments de blues essaient d'imiter la voix humaine (ou parfois celle de Donald Duck, d'un bombardier ou d'une mitraillette). Les bluesmen ont beaucoup exploré le timbre : ils ont notamment été les premiers, pendant les 1950, à employer des amplificateurs pour la guitare et l'harmonica. Les voix fortes et graves de chanteurs comme Howlin' Wolf et Muddy Waters jouent également beaucoup sur le timbre. La technologie et les effets de mode ont plus tard ajouté d'autres éléments au son blues, comme les guitares dirty et saturées des Rolling Stones ou d'Eric Clapton ou les effets psychédéliques employés, entre autres, par Jimi Hendrix : le feedback, la distorsion style « Fuzz », et des effets plus étranges encore comme « l'effet leslie ou UniVibe », constitué d'un haut-parleur en rotation. Vibrato Le vibrato est un effet appliqué à une note de musique. Très employé notamment par les musiciens de blues, cet effet consiste à provoquer une variation rapide de la hauteur de la note. Comme tous les effets de nuance, le vibrato apporte une expressivité particulière selon la façon dont il est effectué : vite ou lentement, de façon fluide ou saccadée. Le vibrato est un élément essentiel du son blues, que cela soit pour les voix ou sur des instruments tels que la guitare. Pour cette dernière, divers moyens ont été utilisés depuis B. B. King, surtout les moyens mécaniques qui modifient légèrement la longueur de la corde vibrante. Plusieurs techniques existent donc, qui donnent chacune des effets sonores légèrement différents : faire vibrer les doigts de la main gauche, ou le manche de la guitare lui-même, ou encore grâce aux différents systèmes de cordier vibrato. À partir des années 1960, les musiciens de blues-rock utilisèrent également des moyens électroniques, comme la pédale wah-wah ou l'effet Larsen (le « feedback ») finement maîtrisé. Plus récemment, les musiciens de blues ont commencé à utiliser des techniques numériques pour créer du vibrato, comme les boîtiers programmables équipés de processeurs de traitement du signal, qui permettent de paramétrer aussi bien le timbre que l'attaque ou le vibrato. Les instruments principaux sont les instruments à cordes (la basse, la guitare, steel guitare, la contrebasse, le violoncelle, l'alto, le violon) mais également le saxophone, l'harmonica, la batterie, lap steel, le bottleneck et le piano. Il faut noter que toutes ces caractéristiques techniques sont loin d'être applicables à l'ensemble des blues joués par les Noirs. Et il faut encore davantage souligner qu'aucun des grands créateurs du blues, lorsqu'on a pu les interviewer, n'a jamais défini le blues comme un ensemble de notations musicologiques. À la question "Qu'est le blues?", la réponse était le plus souvent du genre: "The blues is nothing but a good man feelin' bad" Harmonie Le blues traditionnel est formé à partir d'une cadence de 3 accords, qui se répètent sur douze mesures. Dans ce cas on parle de « 12 bar Blues ». Ces accords, désignés par les chiffres romains I-IV-V, sont les premiers, quatrième et cinquième de la gamme majeure correspondant à la tonalité du morceau. Les sonorités les plus communément employées sont les accords de septième. Dans ses formes un peu plus élaborées, le Blues recourt fréquemment à des accords de neuvième, voire à d’autres types d'accords. La variation introduite à la deuxième mesure (à l'accord IV) s'appelle un quick change (changement rapide en anglais). Cette structure dépouillée permet de souligner l'interprétation et de laisser une large place à l'improvisation et aux solos. Mélodie La gamme blues traditionnelle est simplement une gamme pentatonique mineure à laquelle on a ajouté une note. C'est cette dernière (la quinte diminuée) qui donne la couleur blues au morceau, d'où son nom de blue note (« note bleue »). Certains auteurs, notamment Le Roi Jones dans son livre Le Peuple Blues, avancent la théorie que ce serait là une tentative d'adaptation d'une gamme propre à la musique traditionnelle africaine. D'autres relient cela aux musiques amérindiennes, notamment Cherokees, qui proviennent très largement des musiques de l'Asie du Sud Est. L'autre gamme fréquemment utilisée en Blues est la pentatonique majeure. Ce n'est pas la quinte diminuée qui est la note bleue. D'ailleurs il y a deux notes bleues par mode. Ce sont la tierce mineure et la septième mineure. Pour Do : do - ré - mi - fa - sol - la - si. La fonction harmonique reste majeure malgré ces deux intervalles mineurs et c'est ce qui donne la couleur du Blues. Si l'on joue la pentatonique majeure sur la tierce mineure on obtient effectivement ces notes bleues. Toujours pour Do : mi - fa - sol - si - do. La quinte diminuée — en l'occurrence fa# — est une passing note mais n'est pas la note bleue. La plupart des Blues sont en modes majeurs pour l'accompagnement alors que les mélodies sont chantées sur la gamme pentatonique avec la note bleue. Il existe cependant de fameux Blues en mineur par exemple : As the Years Go Passing By par Albert King. Il faut noter que toutes ces caractéristiques techniques sont loin d'être applicables à l'ensemble des blues joués par les Noirs. Et il faut encore davantage souligner qu'aucun des grands créateurs du blues, lorsqu'on a pu les interviewer, n'a jamais défini le blues comme un ensemble de notations musicologiques. A la question "Qu'est le blues?", la réponse était le plus souvent du genre: "The blues is nothing but a good man feelin' bad". Thèmes des paroles du blues Actualité locale, nationale ou mondiale À l'origine les bluesmen étaient des métayers noirs perdus au fin fond du « delta du Mississippi », plaine cotonnière qui n'est pas le vrai delta mais se situe plus au nord. Ils chantaient souvent pendant des événements locaux tels que la crue du Mississippi (High Waters Blues), la construction des digues (Levee), l'incendie d'une ferme de coton. À la rigueur on parle d'une grande ville pas trop éloignée comme La Nouvelle Orléans, Memphis, Saint Louis. Mais il y a fatalement des incursions ou des espoirs de voyages dans d'autres villes des États-Unis, que ce soit pour trouver du travail, faire le service militaire ou participer aux luttes d'émancipation. Un bluesman peut donc être amené à parler de l'actualité nationale. Une anecdote montre le second degré des bluesmen et l'utilisation d'un langage propre. Dans Sweet home, Chicago, Robert Johnson rêvait d'aller « to that old California, come on in my sweet home, Chicago » ; en 1980, les Blues Brothers corrigeront cette erreur « back to that good old place, sweet home, Chicago » croyant que Johnson avait fait une erreur géographique. En fait la Californie dans l'imaginaire blues signifie pays de richesse, de la ruée vers l'or, ce que représentait Chicago à l'époque pour les bluesmen pauvres du Mississippi. Enfin l'horizon ne manquera pas de s'élargir au globe avec la participation de certains appelés à la Seconde Guerre mondiale, au mur de Berlin, à la guerre du Viêt Nam. On retrouve tout ceci dans des blues comme ceux de J.B. Lenoir. L'influence du blues Le blues en France En France, des artistes comme Benoit Blue Boy, Patrick Verbeke, Arthur Weisse, Bill Deraime, Fred Chapellier, Jean Sangally, Cisco Herzhaft ou Paul Personne incarnent avec succès une vision francophone du blues, mais très influencée par la musique américaine. Côté instrumental, l'harmoniciste JeanJacques Milteau est un performer internationalement apprécié et enregistre plusieurs albums qui font référence. Jean-Pierre Danel, bien que non exclusivement bluesman, démontre sa maîtrise du genre dans ses albums "Guitar Connection" et classe, avec son titre "NZ Girl Blues", le seul single de blues instrumental du Top 50 en France (no 5 au printemps 2008). Il enregistre également des duos de blues acoustique avec Hank Marvin des Shadows, et des reprises instrumentales de standards d'Eric Clapton ou de Bo Diddley, ainsi qu'une version de "Toute la musique que j'aime " de Johnny Hallyday. Toujours dans l'Hexagone, il faut rendre hommage au travail des groupes Bo Weavil et Little Victor & Sophie Kay qui perpetuent la tradition du blues urbain du debut des années 1950 dans sa version la plus authentique. Le blues dans la musique pop On peut voir l'influence des blues dans les chansons de Harold Arlen, de Blues in the Night; DeSylva, Brown, and Henderson, Birth of the Blues; et dans quelques chansons des The Beatles Le blues dans la musique country Plus qu'une influence du blues sur la musique country, réelle, il faut parler plutôt d'interinfluence tant ces deux genres qui représentent les deux facettes (pauvres blancs, pauvres noirs) du sous-prolétariat sudiste sont à la fois issus des mêmes racines (musique des plantations, des migrants en Amérique) et se sont fécondées l'une l'autre tout au long de leur histoire. Une forme de Hillbilly blues (comme l'a finement baptisé l'auteur anglais Tony Russell) a existé dès les années 1920, véritable premier blues blanc (Jimmie Rodgers, Cliff Carlisle, Gene Autry, Jimmie Davis...). Le blues en tant que tel est resté alors un élément important de toute la Country Music, particulièrement avec le Western Swing puis le Honky Tonk, personnalisé par Hank Williams. Le blues dans la musique classique On peut voir l'influence des blues dans la musique de Maurice Ravel (en particulier dans sa Sonate pour violon et piano), George Gershwin (son Rhapsody in Blue, le Concerto en fa majeur, et Porgy and Bess) et dans la musique d'Arthur Honegger (Pacific 231). L'influence des blues sur le cinéma Le blues a également influencé le cinéma, surtout aux États-Unis. Le film Crossroads (Walter Hill) (1986) montre le mythe sulfureux du pacte avec le diable. Bande son de Ry Cooder et duel mythique entre le héros du film Ralph Macchio et Steve Vai en personne. Le fameux pacte de Robert Johnson est évoqué dans le film O'Brother, de Joel Coen. Les deux films de John Landis, Blues Brothers (1980) et Blues Brothers 2000 (1998), qui dressent un panorama de différents styles et mettant en scène une pléthore de vedettes, ont eu une importante influence sur l'image du blues. En 2003, déclarée « année du blues » aux États-Unis, Martin Scorsese produit une série de sept films documentaires sur le blues intitulée The Blues, a Musical Journey 1: 1. The Soul of a Man, de Wim Wenders, à propos de Skip James, Blind Willie Johnson et J.B. Lenoir, 2. La Route de Memphis (The Road to Memphis), de Richard Pearce, qui traite plus particulièrement de BB King (titre français La Route de Memphis), 1The Blues, A Musical Journey, la fiche dans Allociné 3. Du Mali au Mississippi (Feel Like Going Home), de Martin Scorsese, sur les origines africaines du blues (titre français Du Mali au Mississipi), 4. Devil's Fire (Warming by the Devil's Fire), de Charles Burnett, une fiction sur le conflit du blues et du gospel, 5. Red, White and Blues, de Mike Figgis, sur le blues britannique (Tom Jones, Van Morrison), 6. Godfathers and Sons, de Marc Levin, sur le Chicago Blues et le hip hop, 7. Piano Blues, de Clint Eastwood, sur les pianistes de blues (Ray Charles, Dr. John). Le film 24 Mesures2, de Jalil Lespert, avec Archie Shepp, est librement inspiré des mélodies du blues et du free jazz. Principaux artistes de blues •Musiciens : Voir la catégorie musicien de blues et la Liste des musiciens de blues par style. •Chanteuses : Voir la catégorie chanteuse de blues. •Chanteurs : Voir la catégorie chanteur de blues. Voir aussi Articles connexes •Blues traditionnel •Delta blues Liens externes •1925-1945 Discographie complète de 42 artistes majeurs du blues. •Collectif des Radios blues : Groupement d'animateurs de radios locales (France, CEE, Québec et Afrique) dont le thème de leurs émissions est le blues sous ses diverses formes. •(fr) W3 bluesRadio Webradio francophone : du blues 24 h sur 24 et 7 jours sur 7 ! •(be) Radio66 une radio 100 pour cent blues qui ne se capte que sur internet •(fr) La Chaîne du Blues (fr) : plus de 700 sites francophones sur le blues, (artistes, festivals, magazines, etc) 224 Mesures, fiche sur Allociné •(fr) L'agenda Du Blues : Agenda du blues en France. •(fr) Bluesong - Le blues et ses influences Pour tout savoir sur les origines du blues et son influence sur les autres genres musicaux. •(fr) MNOPérigueux Festival des musiques de la Nouvelle Orléans •(fr) Peppermint Blues : Actualités des concerts Blues du Sud de la France. •(fr) Bluesactu.com : Le site de l'actualité du blues. •(fr) Le net blues : Le site de l'actualité du blues au Québec. •(fr) La guitare blues : Un site de leçons de guitare blues. •(fr) Chronologie Presse Chronologie de la presse Blues (et rock) en France] •(fr) Au pays du blues Voyage culturel et musical dans les lieux mythiques du blues •(en) Eric's blues dates Base de données sur les dates de naissance et/ou de décès des bluesmen •(en) Blues and Two J's Web Site Un site bien documenté (en anglais). On y trouve les biographies de nombreux musiciens de blues •(en) Trail of the Hellhound Un site sur le blues du delta du Mississippi. •(en) blueslinks : Your guide to the blues. •(fr) [0] : Site officiel d'Alexandre Thollon, un bluesman hors du commun. •(en) Blues : a history of North American music through his cities Presse spécialisée •Soul Bag : revue trimestrielle en kiosques, spécialisée dans le blues et la musique soul. •Crossroads: Blues, R&B, Country, Folk, Jazz... ; revue mensuelle en kiosques. •Blues magazine: revue trimestrielle en kiosques. •BCR la revue : Blues, Country, Rock'n'Roll ; revue bimestrielle uniquement sur abonnement. •Blues Again!: revue trimestrielle en kiosques. •ABS Magazine: revue trimestrielle uniquement sur abonnement. LIVRES •AUSSEIL (David), CONTAMINE (Charles-Henry) & CHAPOULLIE (Denis).La Route du blues.- Barthélémy, 1995 •BARD (Patrick) & RAYNAL (Patrick).- Blues Mississippi Mud.- La Martinière, 1993 •BAS-RABERIN (Philippe), Ed.- Les Incontournables du blues.- Filipacchi, 1994 •BAS-RABERIN (Philippe).- Le Blues moderne, 1945-79.- Albin Michel, 197986 •BROONZY (Big Bill) & BRUYNOGHE (Yannick).- Big Bill blues.- Ludd, 1987 •COHN (Larry).- Nothing but the blues.- Abbeville, 1993 (Traduction) •DANCHIN (Sebastian).- B.B. King.- Limon, 1993 •DEMETRE (Jacques) & CHAUVARD (Marcel).- Voyage au pays du blues.CLARB, 1995 •HERZHAFT (Gérard).- John Lee Hooker.- Limon, 1991 •HERZHAFT (David & Gérard).- Le livre de l'harmonica.- Fayard, 2008 •HERZHAFT (Gérard).- La Grande Encyclopédie du Blues.- Fayard, 1997-2008 •HERZHAFT (Gérard).- Le Blues.- PUF, Que Sais-je?, 1981-2008 •HERZHAFT (Gérard).- La Country Music.- P.U.F., Que Sais-je?, 1985-2009 •HOFSTEIN (Francis).- Le Rhythm & Blues.- P.U.F, Que Sais-je? no 2619, 1991 •HOFSTEIN (Francis).- Muddy Waters.- Actes-Sud, 1996 •KOECHLIN (Stéphane).- Le Blues, fleur africaine.- Hachette, "Qui, quand, quoi?", 1996 •LEVET (Jean-Paul).- Talking that talk.- Nathan, 1992 •SACRE (Robert).- Les Negro Spirituals et les Gospel Songs.- P.U.F., Que Saisje? no 2791, 1993 •SACRE (Robert).- Musiques Cajun, Créole et Zydeco.- P.U.F, Que Sais-je? no 3010, 1995 •SPRINGER (Robert).- Les Fonctions sociales du blues.- Parenthèses, 1999 •VASSET (André).- La Vie et l'œuvre de Big Bill Broonzy.- Chez l'auteur, 1996 Films •You See Me Laughin, documentaire sur les bluesmen Junior Kimbrough, RL Burnside, etc. •Celebration of Blues, réalisé par Antoine Fuqua et produit par Martin Scorsese. Filmé au Radio City Music Hall à New York le 7 février 2003. Rhythm and blues Rhythm and blues Origines stylistiques Origines culturelles Blues Gospel Jazz Pop États-Unis Début des années 1940 Instrument(s) typique(s) Basse Batterie Guitare Piano Saxophone Popularité Significative des années 1940 aux années 1960; iconique après. Genre(s) dérivé(s) Disco Doo-wop Electro Funk Hard bop Hip-hop New jack swing Reggae R'n'B Rock and roll Ska Soul Urban Scènes régionales Nouvelle-Orléans Le rhythm and blues (ou R&B), à ne pas confondre avec le R'n'B contemporain, courant plus moderne, qui s'axe autour du hip-hop et de la musique populaire, est un genre musical combinant des influences du gospel, du blues et du jazz. Le terme fut introduit en 1949 par Jerry Wexler, alors journaliste au magazine professionnel Billboard, qui devint un peu plus tard l'un des producteurs les plus réputé de son époque au sein de la firme Atlantic Records. Ce terme, qui se prête davantage au marketing musical, remplace peu à peu l'expression race music (« musique raciale »), trop péjorative. Plutôt que d'identifier un genre musical bien précis, le terme rhythm and blues a été petit à petit utilisé pour décrire tout type de musique contemporaine populaire parmi la population afro-américaine. Bien que réutilisé depuis la fin des années 1990 en Europe (et notamment en France), le terme R&B a toujours été employé aux États-Unis (des années 1950 à aujourd'hui). Histoire À ses débuts, le rhythm and blues désigne, comme son nom l'indique, une forme de blues rythmée, jouée principalement par des musiciens noirs. Né à la fin de la Seconde Guerre mondiale, ce style est fortement influencé par les orchestres de jazz noirs de l'ère du swing, le rythme Aide:Homonymie, les structures harmoniques du blues, et surtout le gospel. Il se distingue du blues par ses thèmes plus gais, un tempo plus rapide, et l'accent mis sur la batterie et les cuivres. Le saxophone est alors l'instrument roi de ce genre musical, qui est aussi marqué par les chanteurs à la voix puissante : les blues shouters. Également appelé jump music, le rhythm and blues préfigure le rock 'n' roll, dont il contient déjà tous les éléments. À la fin des années 1950, le terme désigne surtout les musiciens de rock 'n' roll noirs (parfois aussi qualifiés de black rock), et les groupes de doo-wop. Le terme de rhythm and blues passe de mode dans les années 1960 parmi son public original afro-américain, pour être remplacé par la musique soul, la Motown et James Brown ; mais le genre sera une des influences majeures de nombreux jeunes musiciens britanniques qui formeront les groupes qui renouvelleront le rock, des Rolling Stones aux Who. Le rhythm and blues, notamment dans sa version de La Nouvelle-Orléans, est aussi une influence majeure en Jamaïque où les musiciens locaux (qui l'appellent shuffle) en font la base de ce qui deviendra le ska. Le rhythm and blues est à nouveau adopté par un public britannique dans les années 1970 avec la scène pub rock. Toujours utilisé aux États-Unis depuis, et synonyme de black music (qu'elle soit soul, funk, disco ou urban au cours des années 1970 et 1980), le terme R'n'B est réapparu en France au milieu des années 1990, cette fois désignant la nouvelle musique populaire noire américaine fortement influencé par le hiphop. Cette nouvelle musique R'n'B/hip-hop n'a parfois qu'un rapport très lointain avec le rhythm and blues original, mis à part pour certains artistes pour qui elle est une même manière de chanter issue du gospel. Différents courants et artistes principaux Rhythm and blues (années 1940/Années 19501950) •Johnny Ace •Rosco Gordon •Jimmy Liggins •Lloyd Price •LaVern Baker •Wynonie Harris •Willie Mabon •Piano Red •Jesse Belvin •Clarence "Frogman" Henry •Big Maybelle •Shirley and Lee •Tiny Bradshaw •Joe Hunter •Percy Mayfield •Guitar Slim •Charles Brown •Etta James •Stick McGhee •Huey "Piano" Smith •Roy Brown •Little Willie John •Amos Milburn •Jesse Stone •Ruth Brown •Louis Jordan •Merrill Moore •The Treniers •Ray Charles •Smiley Lewis •Ella Mae Morse •Big Joe Turner •Arthur Crudup •Joe Liggins •Junior Parker •Chuck Willis •Jimmy Preston •Billy Wright •Larry Darnell •Cecil Gant Black rock & roll (fin des années 1950) •Hank Ballard •Jackie Brenston •Esquerita •Chuck Berry •Chubby Checker •Bobby Freeman •Jimmy Soul •Richard Berry •Bobby Day •Ike Turner •Otis Blackwell •Bo Diddley •Gary U.S. Bonds •Fats Domino •Screamin' Jay Hawkins •Wilbert Harrison •Little Richard •Larry Williams •Jerry Lee Lewis •Johnny Otis Doo-wop (années 1950) •The Cadillacs •The Dells •The Flamingos •The Platters •The Charms •The Dell-Vikings •The Ink Spots •The Penguins •The Cleftones •The Dominoes •Frankie Lymon •The Ravens •The Coasters •The El Dorados •The Marcels •The Robins •The Clovers •The Five Keys •The Orioles •The Spaniels Les girl groups (années 1960) •The Chantels •The Exciters •The Ronettes •The Chiffons •Little Eva •The Toys •Claudine Clark •Betty Everett •Dee Dee Sharp •The Cookies •The Ikettes •The Shirelles •The Crystals •The Jelly Beans •The Dixie Cups •Darlene Love •Shirley Ellis •The Orlons •Bob B. Soxx and The Blue Jeans •The Pointer Sisters Soul (années 1960-Années 19701970) •Solomon Burke •Donny Hathaway •Ann Peebles •Ike and Tina Turner •Jerry Butler •Willie Hutch •Esther Phillips •Dionne Warwick •Sam Cooke •The Impressions •Percy Sledge •Bill Withers •Lee Dorsey •Isley Brothers •Candi Staton •Bobby Womack •Roberta Flack •Ben E. King •Joe Tex •Inez and Charlie Foxx •Patti Labelle •Wilson Pickett •Aretha Franklin •Curtis Mayfield •Al Green •Clyde McPhatter •Irma Thomas Stax (années 1960, début années 1970) •The Mar-Keys •King Curtis •Otis Redding •Carla Thomas •Booker T. & the M.G.'s •Eddie Floyd •Sam & Dave •Jackie Wilson •Isaac Hayes •Rufus Thomas •The Bar-Kays Motown (années 1960 et Années 19701970) •The Four Tops •The Funk Brothers •Martha and the Vandellas •The Miracles •Marvin Gaye •Bonnie Pointer •Gladys Knight & The Pips •Smokey Robinson •Edwin Starr •Berry Gordy Jr. •The Supremes •Stevie Wonder •The Temptations •Tammi Terrell •Diana Ross •The Jackson Five Le philly sound (années 1970) •Thom Bell •M.F.S.B. •Gamble & Huff •Harold Melvin & •Teddy The Blue Notes Pendergrass •McFadden & Whitehead •The O’Jays •Billy Paul •The Stylistics •The Three Degrees Funk (fin des années 1960, années 1970 et Années 19801980) •James Brown •Gil Scott Heron •Rick James •The Whispers •Maceo Parker •Roy Ayers •Shalamar •Indeep •George Clinton •Rufus Thomas •Change •Jocelyn Brown •Parliament •Cymande •Delegation •Fat Larry's Band •Funkadelic •The Commodores •Cameo •Patrice Rushen •Sly & The Family •Prince Stone •Ohio Players •War •Earth, Wind & Fire •Brothers Johnson •Zapp •The Neville Brothers •Kool & The Gang •The Meters •The Red Hot Chili Peppers •Oliver Cheatham •Maze New soul (milieu des années 1990 à aujourd'hui) •D'Angelo •India.Arie •Maxwell •Angie Stone •Erykah Badu •R. Kelly •Omar •Bobby Valentino •Bilal •Alicia Keys •Raphael Saadiq •En Vogue •Lauryn Hill •Keyshia Cole •Jill Scott •Seal •Floetry •Mary J Blige •Whitney Houston •John Legend •Beyonce Knowles Bibliographie •Sebastian Danchin, Encyclopédie du rhythm & blues et de la soul, Fayard, Paris, 2002. •André Fanelli, Le rhythm and blues, Puf-Que Sais-je ? N°2619, Paris, 1991. •Francis Hofstein, Rhythm and blues, Jazz Hot-L'instant (Jazz Hot encyclopédie), Paris, 1991. •Jacques Barsamian et François Jouffa, Encyclopédie (de la) black music, Michel Lafon, Paris, 1994. •Nick Tosches, Héros oubliés du rock'n'roll, Allia, Paris, 2000. Voir aussi •Liste des musiciens de musique afro-américaine Lien externe •I Love R&B R&B and Urban videos •Les 100 plus grands succès Gospel Un concert de musique Gospel Séance de Gospel dans l'église parisienne Saint-Séverin Le gospel est un chant religieux chrétien, protestant d'origine, qui prend la suite des negro spirituals. Il s'est développé en même temps que le jazz et le blues primitifs. Les artistes modernes de gospel ont aussi intégré des éléments de musique soul. Le gospel se développa d'abord chez les afro-américains et les blancs du sud, avant de conquérir le reste de l'Amérique et du monde. Le mot Gospel signifie « évangile » : littéralement god spell, c'est-à-dire « la parole de Dieu». Les Gospel Hymns sont une première étape vers les Gospel Songs de 1930. Ce sont des hymnes traditionnels et des mélodies en vogue. C'est un courant, une mutation des chants rituels protestants blancs. Depuis les années 1870, les instruments sont de plus en plus présents aux offices : orgue, harmonium, instruments à cordes, claquements des mains et mouvements du corps. Le début du XXe siècle voit surgir une véritable effervescence artistique pour les Noirs. Les Gospel Hymns deviennent des Gospel Songs dont les bases sont à la fois simples et sophistiquées. Mais au début de ce siècle, on ne peut pas encore véritablement parler de Gospel. Le Gospel est incontestablement une révolte musicale contre une Amérique raciste. C'est une expression de la souffrance des noirs récemment émancipés, mais encore sous l' autorité blanche, particulièrement dans les États du Sud ; d'où une très forte migration vers les grandes villes du Nord (Chicago, Détroit, New York). Ces populations ne s'engagent pas politiquement même si elles restent fidèles au parti républicain, à Lincoln, leur libérateur. Le Gospel fait intervenir plus d'instruments, comme déjà évoqué ci-dessus, mais fait aussi plus souvent référence à Jésus-Christ et aux apôtres, c’est-àdire aux Évangiles, contrairement aux Negro spiritual qui évoquaient plutôt des personnages de l'Ancien Testament ("Joshua fit the Battle of Jerico" ; "Go down Moses"), etc. Le Gospel comporte des quartets vocaux et des chanteuses de renom. Les quartets vocaux restent le phénomène le plus populaire du Gospel. Ils sont composés de deux ténors, un baryton et une basse. Cette polyphonie à quatre parties, également appelée Male Quartet s'est largement inspirée des Barbershop Singers, qui se réunissaient dans l'échoppe du coiffeur. L'harmonisation simple de ces quartets a la particularité de faire intervenir une voix au-dessus de la mélodie. Ces quartets vocaux sont plus spontanés, prennent plus de risque que les chœurs universitaires qui lassent à cause de leur rigueur, de leur côté conventionnel. D'où, un très grand succès. On peut citer l'un des plus connus, le Golden Gate Quartet lors de la période de l'Entre-deux-guerres. À leurs débuts, ils se nommaient les Golden Gate Jubilee Singers et chantaient a cappella en 1934. Entre 1937 et 1943, ils enregistreront plus de cent titres dans un registre religieux mais aussi profane dans les cabarets. Les femmes les plus importantes seront pour la plupart en relation avec Dorsey qui a su les mettre sur le devant de la scène. Bien que le Gospel se développe dans les années 1930, ce n'est pas avant 1945 que les femmes pourront se faire connaitre dans un registre musical très machiste. Par ailleurs, il arrive parfois que des paroisses catholiques tiennent des liturgies adaptées à la saveur Gospel. [1] Quelques groupes et chanteurs de Gospel •Golden Gate Quartet •Thomas A. Dorsey •Sam Cooke •Hank Williams •Blind Boys of Alabama •Aretha Franklin (qui n'est pas seulement une chanteuse de Gospel) •Elvis Presley (qui n'est pas seulement un chanteur de Gospel) •Liz Mc Comb •Whitney Houston (qui n'est pas seulement une chanteuse de Gospel) chanteurs et groupes récents: •Yolanda Adams •Lauryn Hill •Fitiavana •A4 •Feel'Harmony (groupe de Gospel, Soul et Negro Spirituals) Articles connexes •Article complet de Zik'n'blog en référence à l'ouvrage de Noël Balen Histoire du Negro spiritual et du Gospel - De l'exode à la résurrection Éditions Fayard - 2001 [2] •Negro spiritual Jazz Jazz Origines stylistiques Musique traditionnelle Blues Ragtime Marche Musique européenne Origines culturelles La Nouvelle-Orléans États-Unis Fin des années 1910 Instrument(s) typique(s) Guitare Saxophone Trompette Trombone Clarinette Piano Contrebasse Batterie Chant Popularité Très populaire aux États-unis et en Europe des années 1920 aux années 1950 Sous-genre(s) ragtime - Nouvelle-Orléans - swing mainstream - bebop - cool jazz - hard bop - jazz modal - free jazz - soul jazz jazz-rock fusion - acid jazz - Chicago jazz - jazz manouche - smooth jazz latin jazz - nu jazz Scènes régionales Dans le monde entier, principalement en Amérique du Nord et en Europe. Jazz Terminologie du jazz Principaux courants ragtime - Nouvelle-Orléans swing - mainstream bebop - cool jazz hard bop - jazz modal free jazz - soul jazz jazz-rock fusion - acid jazz jazz manouche - smooth jazz latin jazz - nu jazz Interprètes A-B-C-D-E-F-G-H-I-J-K-L-M N-O-P-Q-R-S-T-U-V-W-X-Y-Z par style - par instrument Méta Le portail du Jazz Le projet Jazz Le portail des musiques Le jazz est un genre de musique né aux États-Unis au début du XXe siècle. Issu du croisement du blues, du ragtime et de la musique européenne, le jazz est considéré comme la première forme musicale spécifique à s'être développée aux États-Unis. Étymologie du mot Jazz Au-delà de la difficulté à définir précisément la musique qu'il désigne, l'origine du mot jazz est elle-même sujette à controverses. Les hypothèses avancées quant aux origines de ce nom sont multiples et aucune ne semble faire l'unanimité. Le mot jazz pourrait être dérivé : •du terme français jaser (discuter, palabrer) 3 ; •du nom de musiciens (comme Chas Washington) ; •de l'argot avec des connotations sexuelles ou qui indiquent l'énergie ou la force ; •du jasmin que l'industrie cosmétique française avait utilisé dans ses parfums, qui étaient vendus à Nouvelle-Orléans (une théorie de Garvin Bushell) ; •d'une déformation du chassé ou chasse-beau, figure du cakewalk (danse du gâteau, à la mode au XIXe siècle), •des racines africaines comme le mot bantou jaja (« danser », « jouer de la musique »), sur le terme africain jasi (« être excité ») •jaiza (« son lointain des percussions »). La dernière appellation viendrait de certaines tribus indonésiennes qui appelaient "jaze baqti" une musique rythmée. Les recherches de Gerald Cohen indiquent que le mot apparaît pour la première fois sous la plume de E. T. « Scoop » Gleeson dans le San Francisco bulletin en mars 1913. Il appartient alors au jargon du baseball pour désigner l'énergie d'un joueur. Le mot aurait été employé pour qualifier la musique du groupe d'Art Hickman qui jouait dans le camp d'entraînement des San Francisco Seals. Le groupe endossa l'adjectif lors de ses engagements à New York en 1914 et le terme se répandit progressivement jusqu'à Chicago avant de revenir en Nouvelle-Orléans sous la forme d'une lettre de Freddie Keppard à King Oliver qui le popularisera dès 1917 avec son protégé, Louis Armstrong. 3le grand livre du Jazz, J-E. BERENDT En raison de ses connotations scabreuses, le terme était diversement apprécié des musiciens (Duke Ellington en particulier préférait l'appellation « Negro music »). Durant les années 1930 et 1940, de nombreuses alternatives ont été proposées telles que ragtonia, syncopep, crewcut, Amerimusic, ou encore jarb, sans grand succès. La diffusion du mot « jazz » (bien que sous sa forme Jass) est largement associée à son apparition sur le premier enregistrement du style, en mars 1917 par l'Original Dixieland Jass Band. Histoire Louis Armstrong, figure emblématique du Jazz du début du XXe siècle Miles Davis Ornette Coleman, figure du free jazz Le jazz est né aux États-Unis au début du XXe siècle, d'un mélange de musiques élaborées par les Noirs américains. Ses ancêtres sont les work songs, chants de travail des esclaves africains et les chants religieux, negro spirituals et gospel, chantés dans les églises lors des cérémonies religieuses. Au début du XXe siècle, le blues se développe dans le Delta du Mississippi et est largement diffusé à partir de 1920 et le premier enregistrement de Mamie Smith. Parallèlement, le ragtime apparaît, style de piano incarné par Scott Joplin, musique syncopée influencée par la musique classique occidentale. Dans les années 1920, le stride se développe à Harlem. Héritier du ragtime, le stride introduit l'utilisation d'une pulsation ternaire, et la virtuosité des musiciens augmente, comme par exemple chez James P. Johnson. Le boogie-woogie se développe à la même époque à Chicago. C'est à la Nouvelle-Orléans que l'on fait en général naître le jazz, avec les formations orchestrales des « brass bands », mélange de marches militaires revisitées par les noirs américains et les créoles, qui privilégie l'expression collective. Le premier enregistrement de jazz voit le jour en mars 1917 par l'Original Dixieland Jass Band. Autoproclamé inventeur du jazz, Jelly Roll Morton est en effet un passeur entre ragtime et jazz, mais ce sont Kid Ory, Sydney Bechet et surtout Louis Armstrong qui s'imposent comme les grands solistes des formations Nouvelle-Orléans, ce dernier ouvrant avec ses solos la porte à l'ère du Swing. Considéré comme l'âge d'or du jazz, apparu vers les années 1930, le swing (ou middle jazz) se démarque du jazz Nouvelle-Orléans par un orchestre de plus grande taille, et privilégie les solistes au détriment de l'expression collective. C'est l'ère des big bands de Duke Ellington, Count Basie, Glenn Miller, avec un répertoire marqué par les compositions de George Gershwin, Cole Porter, Richard Rodgers etc. et les chansons de variété de Tin Pan Alley, qui forment l'ossature des standards de jazz. Les grands solistes de cette époque sont Coleman Hawkins et Lester Young. Au début des années 1940 naît le bebop. Tempos ultra rapides, petites formations, virtuosité époustouflante, innovations harmoniques et rythmiques, la rupture est brutale et emmenée par Charlie Parker, Dizzy Gillespie, Thelonious Monk. L'intellectualisation du jazz par le bebop ne sera pas toujours bien perçue par le public et certains critiques, notamment Hugues Panassié en France sera particulièrement virulent contre cette nouvelle forme de jazz. Vers les années 1950 apparaissent des évolutions au bebop, comme le cool et le hard bop. Le cool et le jazz West Coast regroupent des évolutions du bop moins marquées par le rythme, et généralement faites par des blancs. Les four Brothers de Jimmy Giuffre, les innovations de Lennie Tristano et la collaboration entre Miles Davis et Gil Evans sont généralement regroupées sous cette bannière. Au contraire, le hard bop est plutôt un mouvement noir, visant à ré-introduire plus de soul et de blues dans le bop, et pour qui l'aspect rythmique est prédominant. Art Blakey, Horace Silver ou Sonny Rollins y participent. D'autres personnalités inclassables émergent: Bill Evans, Charles Mingus, Oscar Peterson... À la fin des années 1950, les structures harmoniques et l'improvisation sont portées à leurs limites par John Coltrane. Emmenés par Coltrane et Ornette Coleman les musiciens bouleversent la structure musicale et les techniques instrumentales. La grille harmonique, le rythme régulier, et même le thème sont supprimés, au profit d'improvisations collectives, la prédominance de l'énergie, et l'utilisation de techniques non conventionnelles (suraigus, growl, cris, slaps, « sons sales », voire bruitistes), c'est la naissance du free jazz. Les réactions des critiques à cette nouvelle forme de jazz sont féroces, et le public beaucoup moins nombreux à suivre cette musique nouvelle. Dès les années 1960 et surtout 1970, s'amorcent des mouvements de fusion entre le jazz et d'autres courants musicaux, le jazz et la musique latine donnent le latin jazz, mais c'est surtout la fusion entre le jazz et le rock, le jazz-rock, qui remporte l'adhésion du public. Les grandes figures en sont Miles Davis, Frank Zappa ou encore le groupe Weather Report. Au même moment, la création de la maison de disques ECM à Munich participe à la création et à la diffusion d'un jazz plus « européen », aux sonorités plus feutrées et subtiles, inspiré par la musique classique, la musique contemporaine et les musiques du monde. Jan Garbarek, John Surman, Louis Sclavis, Kenny Wheeler en sont quelques représentants. Les caractères clés du jazz Le jazz est un mélange de courants musicaux très divers et au cours de son évolution, il a su intégrer de nombreuses influences et se prêter à de nombreux métissages, comme le blues, le rock, la musique latine, le hard rock, et ainsi de suite. Du point de vue de la technique musicale, sa richesse et sa complexité sont aujourd'hui telles qu'il est difficile de décrire précisément ce qui le caractérise, parce que le jazz comprend une grande variété de sous-types, comme traditionnel, be-bop, fusion, free-jazz, etc... D'après Travis Jackson, on pourrait définir le jazz d'une façon plus "ouverte", en disant que le jazz (soit qu'on parle de swing, fusion, ou latin-jazz) est une musique qui inclut souvent des qualités comme le swing, l'improvisation, l'interaction en groupe, le développement d'une voix individuelle comme artiste, et être "ouverte" aux diverses possibilités musicales. 4 Les éléments distinctifs suivants se retrouvent dans la majorité des styles de jazz : •Swing : c'est une division du temps ternaire dans laquelle 2 croches se jouent noire-croche dans un triolet, division du temps 2/3-1/3, le fameux "chabada", donnant ainsi un rythme entraînant spécifique au jazz ; •L'accentuation des temps faibles (l'inverse de la musique classique) •L'abondance de syncopes et contretemps •Improvisation : un processus par lequel le musicien de jazz crée ou produit une œuvre musicale spontanée en se servant de sa créativité dans l'instant et de son savoir technique et théorique des divers styles de jazz ; •Utilisation du chiffrage pour cadrer l'improvisation (basse continue moderne) •l'interaction en groupe ; •le développement d'une voix individuelle comme artiste (Sonorité et phrasé): les musiciens de jazz sont souvent à la recherche de l'expression musicale individuelle, innovatrice et créative ; •être "ouverte" aux diverses possibilités musicales ; 4Review of The Cambridge Companion to Jazz par Peter Elsdon, FZMw (Frankfurt Journal of Musicology) No. 6, 2003 •Standard de jazz : les morceaux bien connus, pour la plupart issus des comédies musicales de Broadway, qui ont acquis une certaine notoriété via ces films, qui font l'objet de nombreuses reprises et sont joués lors des jam sessions (p. ex., All of Me, Autumn Leaves, Mack the Knife, Summertime, etc.). •La substitution d'un accord par un accord similaire dont la fondamentale se situe au triton •Abondance d'emprunts à d'autres tons, modes •Hybride tonal - modal Principaux artistes de jazz Compositeurs Voir la catégorie compositeur de jazz. Musiciens Voir la catégorie musicien de jazz, la liste des musiciens de jazz, la liste des musiciens de jazz par instrument et la liste des musiciens de jazz par style. Chanteuses Voir la catégorie chanteuse de jazz. Chanteurs Voir la catégorie chanteur de jazz. Formations Voir la Liste des formations de Jazz et la catégorie groupe de jazz. Courants du jazz Voir la catégorie Courant du jazz. Les lieux mythiques du jazz le Village Vanguard •International : 1. Le Village Vanguard : situé à Manhattan, ce lieu est un des « temples » du genre. Les plus grands s'y sont produits, John Coltrane, Miles Davis, Bill Evans… Il a été créé en 1935. 2. Le Village Gate : situé non loin du Vanguard dans Greenwich Village. 3. Le Fillmore East : bien que n'étant pas un lieu exclusivement réservé au jazz, il a été témoin de la révolution électrique du jazz, impulsée par Miles Davis à la fin des années 1960. 4. Le Blue Note : du nom de la fameuse maison de disque de jazz, Blue Note Records (qui tire elle-même son nom d'un procédé symbole du jazz qui consiste à descendre la médiante et la sensible d'un demiton). Ce club se situe à Manhattan à l'intersection de la 4e rue et la 6e Avenue. 5. Le Birdland : inspiré du surnom de Charlie Parker, Bird, ce club créé en 1949 et qui l'accueillait régulièrement sur Broadway à New-York. 6. Le Ronnie Scott's : probalement le club de jazz le plus célèbre de Londres. •A Paris : 1. Les clubs du temps passé : le Caveau de la Montagne, le Chat qui pêche, le Caméléon, le Riverboat, le Blue Note, le Bidule, Le Blues Jazz Muséum, Le Gill's Club, le Riverbop, Le Petit Opportun, Le Living Room, le Magnetic Terrasse, le Bilboquet, Le Totem, Le Jazz Unité, Le Dreyer, le Village, Les Sept-Lézards, Le Franc-Pinot, tous hauts lieux du jazz dans les années 1960. 2. Le New Morning. 3. Le Caveau de la Huchette, dans le quartier latin (5e arrondissement), haut lieu du jazz classique. 4. Le Jazz Club Lionel Hampton, au Méridien Étoile, porte Maillot. 5. Quartier Saint-Germain-des-Prés : ce quartier de la rive gauche parisienne est un haut lieu du jazz d'après-guerre, chanté par Boris Vian et animé par Django Reinhardt ou Art Blakey et ses Jazz Messengers. 6. Le Café Universel, toujours dans le quartier latin, est devenu l'un de lieux incontournables du jazz à Paris. 7. La rue des Lombards (Châtelet/Les halles) concentre plusieurs clubs parmi les plus célèbres : Sunset-Sunside, Le Duc des Lombards, Le Baiser Salé. Les festivals de Jazz Le jazz, dans son expression et son esprit d'improvisation, se prête particulièrement bien au concept de festival. Ainsi de nombreux festivals de jazz sont devenus célèbres, tels ceux de San Francisco, Montréal, et en France le festival Jazz à Vienne, le festival Jazz à Juan, et beaucoup d’autres. Enseignement du jazz USA : •Berklee College of Music •Banff School of Fine Arts •Peabody University - Baltimore France : •Conservatoire national supérieur de musique et de danse de Paris •Conservatoire du 9ème arrondissement de Paris •Centre des Musiques Didier Lockwood •Institut musical de formation professionnelle •American School of Modern Music Suisse : •Conservatoire de Genève •Association pour l'Encouragement de la Musique Improvisée (AMR) •Ecole de Jazz et de Musique actuelle (EJMA) Influence du jazz Par son rythme, ses couleurs, l'atmosphère de ses clubs, le jazz est une source d'inspiration pour d'autres artistes, peintres, sculpteurs ou photographes. Parmi les peintres, Sacha Chimkevitch, auteur notamment de plusieurs affiches de festivals a été salué par Franck Ténot et certains musiciens de jazz, qui disent retrouver leur "swing" dans ses toiles[réf. nécessaire]. Bibliographie •(fr) Franck Ténot, Dictionnaire du Jazz 1967 •(fr) Lucien Malson, Histoire du jazz, Seuil/Solfèges, 1976, mise à jour en 1994 •(fr) Philippe Carles, André Clergeat et Jean-Louis Comoli, Dictionnaire du Jazz, éditions Robert Laffont •(fr) Noël Balen, L'odyssée du jazz, Éditions Liana Levi, 2003 •(fr) Franck Bergerot, Le jazz dans tous ses états, Larousse, 2006 •(fr) Alexandre Pierrepont, Le champ jazzistique, Parenthèses, 2002 •(fr) André Francis, "Jazz" collection Solfèges-Éditions Du Seuil, 1977, 288 pages, fournit une très importante bibliographie sur le jazz; sur des musiciens; en français, en anglais. •(fr) Joachim Ernst Berendt, Le Grand Livre du Jazz, traduction française, aux Éditions Du Rocher-Le Livre de Poche, 636 pages, issue de la traduction américaine de la version originale allemande Das Große Jazzbuch. Articles connexes •Terminologie du jazz •La Maison du Jazz •Le Lindy Hop, la danse Swing •Les magazines périodiques : Jazz Times, Jazz Hot, Jazz Magazine, Jazzman, Downbeat Swing (musique) Swing Origines stylistiques Origines culturelles Jazz États-Unis Nouvelle-Orléans Vers les années 1910 Instrument(s) typique(s) Guitare Basse Batterie (Charleston) Cuivres Popularité Très importante au début du XXème siècle Sous-genre(s) Blues Genre(s) dérivé(s) Rock'n'roll Boogie-woogie « - Monsieur Armstrong, qu'est-ce que le swing ? - Madame, si vous avez à le demander, vous ne le saurez jamais ! » — Propos attribués à Louis Armstrong Par définition, swinguer, c'est balancer. Le Swing n'est donc pas une musique (pour cela voir l'article sur le courant musical swing), mais un terme général qui exprime la manière d'interpréter le Jazz, c’est-à-dire lorsqu'il est joué en faisant balancer le rythme. D'un point de vue technique, il consiste à substituer systématiquement à toute formule rythmique binaire une formule ternaire « balancée » (Anglais : shuffle, formule rythmique également appliquée dans le blues). Ainsi une succession de deux croches sera substituée par la première et la troisième croche d'un triolet. Cependant, cette explication est une simplification ; en effet, d'après le chercheur Anders Friberg, le taux de modification du rapport entre deux croches (ou swing ratio) varie selon le tempo : si le rapport est bien comparable à celui d'un triolet autour d'un tempo de 200 noires par minute, il devient de plus en plus binaire à un tempo plus élevé. De même, lorsque le tempo est plus bas, le rapport ressemble davantage à celui d'une croche pointée suivie d'une double croche.5 Entre 1915 et le début des années cinquante le Swing était plus souvent qualifié de Fox-Trot (trot de renard). Sa première apparition remonterait à 1907, dans le titre d'une composition de Jelly Roll Morton : Georgia Swing. 5(en) Anders Friberg, « Jazz Drummers' Swing Ratio in Relation to Tempo », 1999, Acoustical Society of America ASA/EAA/DAGA '99 Avoir le swing/swinguer Longtemps cette notion un peu abstraite était associée au Jazz, lorsque l'exécution musicale atteignait une sorte de "moment de grâce", une période où la musique décolle, en partie expliquée par les musicologues, souvent de formation classique, par l'effet d'une transe dont les musiciens se trouvaient en proie . Cette notion se retrouve dans de nombreux autres styles de musique que le jazz sous des noms différents : le duende en flamenco, le tarab en musique arabe, le groove dans le funk ou soul, sabor dans la salsa, etc. Il est bien évident que la pédagogie et la codification de cette musique de Jazz ont démystifié depuis longtemps ce mystère de la chose inexpliquée. Le Swing se ressent comme toute autre forme artistique, il se travaille par l'écoute et la pratique. Musique country Country Origines stylistiques Origines culturelles Gospel Musique folk Old-time music Sud des États-Unis Début du XXe siècle Instrument(s) typique(s) Guitare - Fiddle - Lap-steel - Piano - Dobro Harmonica - Guitare basse - Tambour Mandoline - Banjo Popularité Très forte aux États-Unis, en Australie, et au Canada Sous-genre(s) Country blues Country rock Country pop, ... Genre(s) associés(s) Folk - Blues - Rock La musique country, ou country (également appelée « country and western ») est un style de musique américain né dans la région des Appalaches au XVIIIe siècle6 et dans le Sud des États-Unis, du Texas jusqu'en VirginieOccidentale. Rythmique ou traînante, sentimentale ou émouvante, la country a pour origine les musiques folkloriques celtes et gospel des immigrés anglosaxons. Cette musique, avec le blues et le rhythm and blues noirs, a contribué en grande partie dans la musique populaire contemporaine, notamment le rock. Musiciens country vers 1904. Bien que la country ait été décriée par certains critiques français comme étant la musique préférée de « l'Amérique conservatrice et blanche », elle est en réalité une musique dont les origines sont multiples et profondément mêlées : on n'a qu'à penser au yodel, issu d'une petite communauté suisse allemande des Appalaches, à l'utilisation de la mandoline italienne, de la Lap-steel hawaïenne, du banjo africain, à des emprunts à des genres comme la polka ou le blues (on parle souvent d'ailleurs de la country comme du "blues des blancs"), etc. On verra même certains chanteurs noirs, comme Ray Charles et Charley Pride, adopter en tout ou en partie ce genre musical. 6« Une musique venue des Appalaches et des plaines de l'Ouest », dans Le Figaro du 10/07/2007, La musique country, qui a des millions d'amateurs dans le monde et notamment aux États-Unis, au Canada et en Australie, reste assez peu connue en France mais s'y répand de plus en plus. La country est toutefois populaire dans le reste de l'Europe, notamment dans les pays scandinaves et en Allemagne. Le siège de la country se trouve à Nashville, dans le Tennessee. Le Grand Ole Opry de Nashville est le centre de représentations pour les artistes de country. Ce fut notamment le cadre d'une émission de radio extrêmement populaire dans les années 1930-1950, qui était suivie par des millions d'Américains. Histoire de la musique country Les débuts d'un genre Famille d'immigrants jouant des chansons hillbilly. La musique du pays En 1734, les premiers émigrants irlandais et écossais débarquent aux États-Unis dans le but de refaire leur vie et de conquérir le nouveau monde.7 Dans leurs bagages, ils emportent avec eux entre autres leur culture et les instruments du vieux continent. Ainsi, plusieurs communautés d'immigrants joignirent la culture et leurs instruments de musique. Le violon irlandais, le dulcimer allemand, la mandoline italienne, la guitare espagnole, et le banjo africain étaient les instruments musicaux les plus communs. Les interactions parmi des musiciens de différents groupes ethniques feront naître une musique unique dans cette région d'Amérique du Nord. La musique devient pour ces immigrés qui se retrouvent vers la fin du XVIIIe siècle dans les Appalaches, le point qui les rattache à leur pays. D'où le nom "country music" (musique du pays). Tout au long du XIXe siècle, plusieurs groupes d'immigrés originaires d'Europe, spécialement d'Irlande, d'Allemagne, d'Espagne, et d'Italie se sont déplacés au Texas. Ces groupes ont agis les uns sur les autres avec les communautés espagnoles, mexicaines, amérindiennes, et autres déjà établies aux États-Unis dans la région du Texas. Grâce à cette cohabitation et au contact prolongé, le Texas a développé des traits uniques de ce style musical, enracinés dans la culture du pays. 7http://www.mitchell-city.com/country/lacountrymusic.htm Les Cow-boys song Ces chansons créés dans les plaines du Texas par les cow-boys convoyeurs de troupeaux au XIXe siècle. Chantées a cappella ou soutenues par un violon (fiddle) ou une guitare. On parle aussi des "Work song", chansons de travail des cow-boys et d'autres métiers (constructeurs de voies ferrées, cultivateurs, etc…). On peut citer la chanson "Mule Train" de Tennessee Ernie Ford ou "I've Been Working on the Railroad" rendu célèbre par The Rooftop Singers. Les années 1920 Vernon Dalhart Le premier enregistrement commercial de ce qui peut être considéré comme de la musique country était "Sallie Gooden" par Eck Robertson en 1922 pour Victor Records. Columbia Records commença à publier des disques de musique hillbilly dès 1924.8 Une année plus tôt le 14 juin 1923, Fiddlin' John Carson enregistre "The Little Old Log Cabin In The Lane" pour Okeh Records.9 Vernon Dalhart fut le premier chanteur de country à connaître un succès musical à travers le pays, en mai 1924, avec la chanson "Wreck of the Old '97".1011 Sur la face B du disque était enregistré la chanson "Lonesome Road Blues" qui devint également très populaire. En avril 1924, Samantha Bumgarner et Eva Davis devinrent les premières femmes à enregistrer de la musique country.12 Parmi les autres premiers artistes country, on peut noter Riley Puckett, Don Richardson, Fiddlin' John Carson, Al Hopkins, Ernest V. Stoneman, Charlie Pooleet et The Skillet Lickers.13 Mais c'est surtout Jimmie Rodgers, Uncle Dave Macon et la Carter Family qui sont aujourd'hui considérés comme les représentants de la musique Olt Time et Hillbilly. 8http://www.78discography.com/COL15000D.htm 9http://ourgeorgiahistory.com/ogh/Fiddlin%27_John_Carson 10http://www.blueridgeinstitute.org/ballads/old97song.html 11http://www.blueridgeinstitute.org/ballads/old97.html 12http://www.thesylvaherald.com/B-Full-Sam-workout022201.htm 13http://www.southernmusic.net/gidtanner.htm Les années 1930/1940 Un effet de la Grande Dépression était de réduire le nombre de disques qui pourraient être vendus. La radio devint une source très populaire de divertissement. Les émissions dédiées à la musique country se multiplièrent. La plus important est le Grand Ole Opry, sur les ondes depuis le 18 octobre 1925 et encore en activité de nos jours. Ce qui en fait le plus vieux programme diffusé sur les radios des États-Unis. Les premières stars de l'émission furent Uncle Dave Macon, Roy Acuff et le joueur d'harmonica afroaméricain DeFord Bailey. Singing cowboys et Western swing Tex Fletcher Durant les années 1930 et boys connues depuis les popularisées par le biais des l'avènement du cinéma les Singing Cowboys (cowacteurs et interprètes firent premier fut Ken Maynard Gene Autry, Tex Fletcher, Tex Western, The Sons of the 1940, les chansons de cowannées 1920, furent films Hollywoodiens, grâce à parlant. Dans ces westerns, boys chantants) à la fois leur apparition. L'un des suivi par les très populaires Ritter, Johnny Bond, Johnny Pioneers ou Roy Rogers.14 Bob Wills un autre musicien country devint une figure importante des westerns hollywoodien. Son mélange de country et de jazz donna naissance à ce qu'on appellera Western Swing. Dans les années 1930 au Texas, Bob Wills et ses "Texas Playboys", ainsi que Milton Brown furent les grandes figures de ce style qui sut incorporer les instruments du Jazz et surtout son swing à la musique country. Bill Haley, lui-même, fit ses débuts en tant que membre des Four Aces Of Western Swing. De nos jours, les principaux représentants de ce courant de la country sont les Asleep at the Wheel. Les percussions dédaignés par les premiers musiciens country car "trop fort" et "impur" selon eux ont finalement été utilisés à partir de 1935 par le Bob Wills. Au milieu des années 1940, le Grand Ole Opry refusa même que le batteur du groupe monte jouer sur scène.15 Bien que les percussions aient été utilisés régulièrement dans les chansons rockabilly, le Louisiana Hayride, pourtant moins conservateur que le Grand Ole Opry, garda les batteurs en coulisse jusqu'en 1956. Au début des années 1960 cependant, il était rare qu'un groupe n'ait pas de percussionniste. Bob Wills fut aussi l'un des premiers musiciens à ajouter une guitare électrique à son groupe, en 1938.16 Une décennie plus tard (1948), Arthur Smith atteint le top 10 US country chart avec son disque de chez MGM Records, "Guitar Boogie". 14http://www.roughstock.com/history/cowboy-music/ 15http://www.countrymusichalloffame.com/site/experience-museum-programs-schoolinstruments.aspx 16http://takecountryback.com/reviews/merlebobwills.htm Le Yodel Bien qu'ils soient originaires du Tyrol, les premiers Yodels de la musique country furent chantés par Jimmie Rodgers avec sa série des "Blue Yodel". En 1935, la chanteuse Patsy Montana allait devenir la première interprète féminine du pays à vendre un million de disques de musique country avec un Yodel. Il ne faut pas oublier que Bill Haley, fut aussi un Yodeler de premier plan. Le Hillbilly Boogie Disque des Delmore Brothers Les musiciens country commencèrent, en 1939, à enregistrer des titres de musique Hillbilly, sur un tempo Boogie-woogie, il connut son âge d’or lors de la décade précédant la venue du Rockabilly et du Rock 'n' roll. Cette nouvelle influence dans le monde country donna naissance à ce qu'on appel hillbilly boogie ou okie boogie (nommé plus tard "country boogie"). Une des chansons phare de cette période est le "Freight Train Boogie" des Delmore Brothers, considéré aujourd'hui comme l'évolution combinée de la musique country et du blues vers le rockabilly. En 1948, Arthur Smith atteint le top ten US country chart avec les disques "Guitar Boogie" et "Banjo Boogie".17 Parmi les autres artistes country boogie, on compte Moon Mullican, Hank Williams, Merrill Moore et Tennessee Ernie Ford. Bluegrass, folk et gospel A la fin de la seconde guerre mondiale, une nouvelle forme de musique country fut créée par Bill Monroe. Le bluegrass commença à émerger quand Bill Monroe et ses Bluegrass Boys menés par Roy Acuff rejoint avec Lester Flatt et Earl Scruggs, le Grand Ole Opry. Ils allaient susciter d'innombrables vocations dont celles des Stanley Brothers, Jim & Jesse, The Osborne Brothers, Doyle Lawson, Kentucky Colonels, Bluegrass Cardinals, Doc Watson, Vassar Clements, etc... La musique gospel, aussi, est demeurée un composant populaire de la musique country. Red Foley, la plus grande star country après la deuxième guerre mondiale, fut le premier à vendre un titre gospel à plus d'un million d'exemplaire. Dans la période d'après guerre, la musique country sera appelée "folk" dans le commerce, et "hillbilly" dans l'industrie. En 1944, le Billboard remplaça le terme "hillbilly" avec "folk songs and blues," et changea "country" en "country and western".18 17http://www.oldies.com/artist-biography/Arthur-Smith.html 18http://books.google.com/books?id=AY7St48x10C&pg=PA30&lpg=PA30&dq=john+carson+Hallelujah++i %27m+A+Bum&source=web&ots=OcYOjz7qCb&sig=kLd6WRJivF5Vdc3wo_dWBss7zPI&hl= Honky tonk Une autre variante du country devint populaire, particulièrement parmi des habitants blanc et pauvre du sud. Ce style originaire du Texas fut appelé Honky tonk ou musique de bastringue, boîte de nuit. Le Honky Tonk fut la transformation du "Hillbilly" rural en une musique adaptée au contexte des grandes cités. Bob Wills et ses "Texas Playboys" définirent ce style comme "un peu de ceci, et un peu de cela, un peu du noir et un peu du blanc… juste assez fort pour vous garder de penser trop et d'aller commander un whiskey."19 Al Dexter connu son hit avec "Honky Tonk Blues" et sept ans plus tard avec "Pistol Packin' Mama". Ernest Tubb fut le précurseur de ce genre en 1942, mais ce fut Hank Williams qui le rendit populaire à la fin des années 1940. L'artiste de Honky tonk Webb Pierce fut aussi très populaire de son genre dans les années 1950, avec 13 singles placés numéro 1 pendant 113 semaines. Parmi ses autres représentants, citons également Cowboy Copas, Little Jimmie Dickens et Hawshaw Hawkins. Les années 1950/1960 Le Rockabilly Le Rockabilly naquit à Memphis en juillet 1954 avec la création par Sam Phillips du « Menphis Recording Service ». Il enregistra le groupe Harmonica Frank Floyd auteur de chanson mêlant blues et country. C'est à cette même époque qu'Elvis Presley enregistrait des titres comme "That's All Right Mama" dans les studios de Sam Phillips. Le rockabilly est en fait une musique dansante et rythmée, gardant les caractéristiques du Honky tonk ; absence de cuivre et de batterie ou très légère, contrebasse, guitare électrique et vocaux nasillards et syncopés. Le rockabilly fut le style émergeant le plus populaire des années 1950 et particulièrement durant l'année 1956 ou les numéros deux, trois et quatre du classement Billboard était Elvis Presley, "Heartbreak Hotel" ; Johnny Cash, "I Walk the Line" ; et Carl Perkins, "Blue Suede Shoes".20 La musique country gagna en exposition télévisuelle à travers l'émission Ozark Jubilee, sur ABC-TV et sur la radio de Springfield, Missouri entre 1955 et 1960. Les chanteurs rockabilly ont été nombreux, mais l’on peut citer, Roy Orbison, Johnny Burnette et Wanda Jackson. en&sa=X&oi=book_result&resnum=8&ct=result#PPA31,M1 19Workin' Man Blues - Country Music in California. Gerald W. Haslan. University of California Press. 1999. page 135. ISBN 0-520-21800-0. 20http://www.billboard.com/bbcom/charts/yearend_chart_display.jsp? f=Hot+Country+Songs&g=Year-end+Singles&year=1956 Le Nashville et Countrypolitan sound Commençant au milieu des années 1950, et atteignant son point culminant au début des années 1960, le Nashville sound tourna la musique country vers une industrie portant sur plusieurs millions de dollars. Sous la direction de producteurs tels que Chet Atkins, Owen Bradley, et plus tard Billy Sherrill, le Nashville sound tendait à donner un son plus "propre" pour les habitants des villes, et de s'éloigner d'un son trop "rural". Cela donna un son plus doux, plus commercial et assez proche de la pop musique. Ce sous-genre est notamment connu pour emprunter au style sonore des années 1950 : une voix lisse et mise en avant soutenu par une section de corde et un chœur vocal. Les principaux artistes dans ce genre sont Patsy Cline, Jim Reeves et Eddy Arnold. Le "slip note" au piano du musicien Floyd Cramer est un composant important de ce style. La structure pop du style Nashville sound se prononça et glissa vers ce qui s'est appelé Countrypolitan sound. Les artistes Tammy Wynette et Charlie Rich font partie de ce style. Country soul En 1962, Ray Charles étonna le monde de la pop en se tournant vers la musique country et en la plaçant à la deuxième place21 du Billboard's pop chart avec le single "I Can't Stop Loving You" issu de l'album Modern Sounds in Country and Western Music. Bakersfield Sound Un autre genre de musique country s'est développé au nord nord-ouest de Los Angeles à Bakersfield, en Californie. Influencé par Bob Wills et Lefty Frizzell vers 1966, il est connu sous le nom Bakersfield sound. Il est basé sur l'utilisation des instruments électriques et l'amplification, en particulier la guitare électrique. Les principaux artistes de ce genre sont Buck Owens22, Merle Haggard23, Tommy Collins, et Wynn Stewart, chacun ayant son propre style. 21http://www.billboard.com/bbcom/charts/yearend_chart_display.jsp? f=The+Billboard+Hot+100&g=Year-end+Singles&year=1962 22http://www.buckowens.com/aboutbuck18.html 23http://www.cmt.com/artists/az/haggard_merle/bio.jhtml Neil Young en 1976 Le Country rock À la fin des années 1960, dans la musique américaine produite se retrouve un mélange des genres. Au lendemain de la "British Invasion", beaucoup ont désiré un retour au vieilles valeurs du rock n' roll et de la country. Il en résultat une sorte de genre métis, alors appelé country rock. Le premiers innovateurs dans ce nouveau style de musique des années 1960 et 1970 furent les groupes The Byrds, The Flying Burrito Brothers, le guitariste Clarence White, Michael Nesmith, the Grateful Dead, Neil Young, Commander Cody, Creedence Clearwater Revival, The Allman Brothers, The Marshall Tucker Band, Poco, Buffalo Springfield, Emmylou Harris, et The Eagles parmi d'autres. The Rolling Stones firent également parti du lot avec des chansons comme "Honky Tonk Women" et "Dead Flowers". Dans les décennies qui ont suivi, les artistes tels que Juice Newton, Alabama, Hank Williams, Jr., Keith Urban, Shania Twain, Brooks & Dunn, Faith Hill, Garth Brooks, Dwight Yoakam, Steve Earle, Dolly Parton, Rosanne Cash et Linda Ronstadt ont transportés la musique country vers plus d'influences rock. À la suite du mélange initial des deux genres, d'autres sous genres apparurent bientôt comme le Heartland rock, l'Alternative country et le Rock sudiste (Southern rock), représenté par de nombreux groupes dont ZZ Top, Lynyrd Skynyrd et surtout Charlie Daniels. Les années 1970/1980 Les Outlaws Willie Nelson En 1972, en réaction au "Nashville Sound" qui était enregistré par les mêmes musiciens, un groupe de chanteur prétendit faire leur propre country et être indépendant de Nashville du point de vue de l'écriture, de la production et des arrangements de leur musique. Dérivé du son traditionnel et du honky tonk de la fin des années 1950, y compris celui de Ray Price (dont la bande, les "Cherokee Cowboys" était composée de Willie Nelson et Roger Miller), l'Outlaw Country a révolutionné le genre de la musique country. Pour bien démarquer le mouvement, c'est la scène d'Austin au Texas qui fut le repaire des chanteurs outlaw. Le terme de "country outlaw" (country hors-la-loi) est traditionnellement associé à David Allan Coe, Kris Kristofferson, Willie Nelson, Waylon Jennings, Jessi Colter, Jerry Jeff Walker, Floridian Gary Stewart et Billy Joe Shaver. Red Dirt Variante de la country, on trouve aussi la musique Red Dirt, c'est-à-dire du country mélangé avec du rock'n'roll, ou de l'americana. Le Red Dirt vient principalement des états de l'Oklahoma et du Texas, mais il fait fureur un peu partout aux États-Unis, et surtout auprès des jeunes, car cette musique est peut-être plus accessible que la country traditionnelle. Les leaders de ce mouvement sont Stoney Larue, Cross Canadian Ragweed, Jason Boland & the Stragglers et Kevin Fowler. Kenny Rogers Country pop La Country pop ou soft pop, avec des racines dans le countrypolitan sound et le soft rock, est un sous-genre émergeant dans les années 1970. Il a commencé par des chanteurs de musique pop comme Michael Nesmith, The Bellamy Brothers, Glen Campbell, John Denver, The Eagles, Olivia Newton-John, Marie Osmond, B. J. Thomas et Anne Murray connaissant quelques succès dans le hit country. Le célèbre "Rhinestone Cowboy" de Campbell fut l'un des plus grands hits de l'histoire de la musique country qui illustre ce métissage. En 1974, Olivia Newton-John, une chanteuse pop australienne remporte le prix de la "Meilleure chanteuse country de l'année" auprès de la Country Music Association. La même année, un groupe d'artistes, préoccupé par cette tendance, a formé l'Association of Country Entertainers. Pendant les années 1980, les artistes country ont vu leurs ventes de disques prospérer. Willie Nelson et Juice Newton avaient tout deux, deux chansons dans le top 5 du Billboard. Nelson classa "Always On My Mind" (#5, 1982) et "To All The Girls I've Loved Before" (#5, 1984) et Newton connu le succès avec "Queen of Hearts" (#2, 1981) et "Angel of the Morning" (#4, 1981). Quatre chansons country ont complété le Billboard Hot 100 des années 1980 : "Lady" de Kenny Rogers, qui était la chanson #3 pendant l'année entière en 1981, "9 to 5" de Dolly Parton, "I Love a Rainy Night" d'Eddie Rabbitt et "Islands in the Stream", un duo de Dolly Parton et Kenny Rogers de 1983, une chanson country pop écrite par Barry, Robin, et Maurice Gibb des Bee Gees. "Queen of Hearts" de Newton atteignit presque la première place mais resta cependant juste derrière la ballade de Diana Ross et Lionel Richie, "Endless Love".24 24http://www.billboard.com/bbcom/charts/yearend_chart_index.jsp Neocountry Charlie Daniels En 1980, le style "neocountry disco music" fut popularisé par le film Urban Cowboy25, qui incluait quelques chansons traditionnels comme "The Devil Went Down to Georgia" de Charlie Daniels Band. Les ventes dans les magasins de disques sont montées en flèche à $250 millions en 1981. En 1984, 900 stations de radio avaient commencé à programmer de la country ou du neocountry à plein temps. Truck driving country Le Truck driving country est un sous-genre de musique country issu de la fusion du honky tonk, du country rock et du Bakersfield Sound.26 On retrouve le tempo country rock et l'émotion de la musique honky tonk, avec des paroles sur le mode de vie des routiers. Parmi les artistes référents de ce style, on peut noter Dave Dudley, Red Sovine, Roy Drusky, Colonel Robert Morris, Dick Curless, et Red Simpson. Dudley est connu comme le père du genre truck driving country.27 Les années 1990 Garth Brooks Durant les années 1990, l'artiste Garth Brooks connu une des carrières les plus réussies dans l'histoire de musique country, explosant les records de ventes de disques. Le RIAA a certifié ses ventes de disques à 128 millions uniquement aux États-Unis.28 Au milieu des années 1990, la musique country a été influencée par la popularité de la danse en ligne. L'Alternative country A Nashville, des artistes essayent de sortir la musique des mains des maisons de disques en proposant un retour aux sources et forment une scène alternative appelée altcountry ou Alternative country. Parmi ceux-ci, il faut citer Steve Earle, BR5-49 et The V-Roys. 25Workin' Man Blues - Country Music in California. Gerald W. Haslan. University of California Press. 1999. page 259. ISBN 0-520-21800-0. 26http://www.starpulse.com/Genre/MusicGenres.html?Genre=CTRY&ID=D4307&Lvl=4 27http://www.mp3.com/genre/193/subgenre.html 28http://www.riaa.com/goldandplatinumdata.php?table=tblTopArt Le country punk Dans le milieu des années 1980 apparaît à Los Angeles une scène countrypunk avec les groupes Jason and the Scorchers et Lone Justice. America La country est aussi une des influences majeures du mouvement Americana populaire aux États-Unis et en Grande-Bretagne au début des années 2000 avec des groupes tels que The Handsome Family, Ryan Adams, Uncle Tupelo, Giant Sand, Lucinda Williams. Les années 2000 Carrie Underwood Plusieurs stars de rock et de musique pop flirtèrent avec la musique country. En 2000, Richard Marx fait un bref croisement avec son album "Days In Avalon", qui contient cinq chansons country et la participation de plusieurs chanteurs et musiciens. Alison Krauss fait les chœurs dans la chanson de Marx "Straight From My Heart". En outre, Bon Jovi participe avec Jennifer Nettles (du groupe Sugarland) au single "Who Says You Can't Go Home" et on retrouve des chansons country dans le répertoire de Don Henley et du groupe Poison. A l'inverse, les chanteurs country, pour perdurer dans le monde de la musique [réf. nécessaire] n'hésitent pas à continuer de mêler les genres avec des influences techno ou rap. En 2005, la chanteuse de country Carrie Underwood remporte la quatrième saison de l'émission American Idol et devient une artiste récompensée de plusieurs Grammy Award. La country en dehors des États-Unis En France La musique country, sans en avoir l'air, fait partie du répertoire de la variété française depuis longtemps à travers les chansons adaptées par les artistes francophones. Jean Sablon (Tennesse Waltz de Pee Wee King), Armand Mestral (Jambalaya d'Hank Williams), Annie Cordy (Cigarettes, Whisky et P'tites Pépées, (Cigarettes, Whiskey And Wild Wild Women des Sons Of The Pioneers)), Yves Montand (Dans les Plaines Du Far West), Sacha Distel (Oh, Quelle Nuit (Oh, Lonesome Me de Don Williams)), Richard Anthony (J'Entends siffler le train (Five Hundred Miles Away From Home de Bobby Bare)), Joe Dassin (Salut Les Amoureux (City Of New Orleans de Steve Goodmann), Le Pont de la Garonne (Ode To Bille Joe de Bobbie Gentry)), Michèle Torr (Je M'Appelle Michèle (Rhinestone Cowboy de Glenn Campbell), sans oublier nos rocker nationaux : Johnny Hallyday, Eddy Mitchell et Dick Rivers. Mais cela continue avec de nouveaux interprètes et des groupes country et rockabilly français Orville Grant, The Bush, Amarillo, Liane Ewards, Phil Edwards, Phil Fasan, Burning Dust, etc... En 2006, une bonne cinquantaine de festivals dédiés à la musique country se sont tenus en France (Mirande (Midi Pyrénées), Gramat (Midi Pyrénées), Déols (Région Centre), Craponne-sur-Arzon (Auvergne), Bain-de-Bretagne (Bretagne), ...) et, à ce jour, il existe environ 600 clubs de danses Country (line dance et traditionnelle). Au Canada Le Canada a peut-être après les États-Unis la plus grande base de fans et d'artiste de musique country. La musique country canadienne provient des provinces de l'Atlantique sous forme de musiques folk celtique populaire venue des immigrés irlandais et écossais. Cependant, on trouve des artistes country traditionnels à travers tout le Canada. Quelques artistes canadiens notables : Shania Twain, Blue Rodeo, Marg Osburne, Hank Snow, Johnny Mooring, Don Messer, Doc Walker, Emerson Drive, Paul Brandt, The Wilkinsons, Wilf Carter, Michelle Wright, Corb Lund, Stompin' Tom Connors, Terri Clark, Crystal Shawanda, Shane Yellowbird, The Road Hammers et Anne Murray. Originaire de Louisiane, nos lointains cousins acadiens ont eux aussi créé leur propre style de country. La musique Cajun ou musique cadienne est une musique dansante, joyeuse, aux paroles souvent truculentes, chantées en patois français ou en anglais. Ce genre est représenté par Harry Choates, Rusty et Doug Kershaw, Nathan Abshire, Jimmie C. Newman, etc... En Australie Keith Urban en concert en 2007. La musique country en populaire. Dans les légendaire Slim Dusty country qui durera engendrera plus de 100 était également un country en Australie, se avec le personnage du dans sa bande dessinée radiophonique. Australie a toujours été années 1940, le débute une carrière cinquante ans et albums. Smoky Dawson pionnier de la musique fondant complètement cow-boy qu'il exploitera et sa série En ce concentrant sur les textes, la musique country australienne a développé un style unique dont les principaux représentant sont Lee Kernaghan, Slim Dusty et Adam Brand. Aujourd'hui, des artistes comme Keith Urban et Sherrié Austin occupent la scène country australienne. Le Grabine State Park en Nouvelle-Galles du Sud promeut la musique country australienne à travers un festival annuel : Grabine Music Muster Festival. Le pays possède également une chaîne télévisée dédiée à la musique country. La CMC (Country Music Channel), qui peut être regardé sur Foxtel et Austar décerne une fois par an les "Golden Guitar Awards". Dans d'autres parties du monde Tom Roland, de la Country Music Association, explique la popularité de la musique country ainsi : "À cet égard, au moins, les auditeurs de musique country autour du globe ont quelque chose en commun avec ceux aux ÉtatsUnis. En Allemagne, par exemple, on identifie trois groupes généraux qui gravitent autour du genre : les gens intrigués par l'icône américaine du cowboy, les fans entre deux âges qui cherchent une alternative à une musique rock trop dure et les plus jeunes auditeurs sur les traces des sons aux influences pop et qui soulignent beaucoup de succès country."29 Un des premiers américains à faire de la musique country en dehors des États-Unis fut George Hamilton IV. Il était le premier musicien country à se produire dans l'Union Soviétique ; il a également voyagé en Australie et au Moyen-Orient. Il a été considéré comme l'"Ambassadeur international de musique country" pour ses contributions à la globalisation de la musique country.30 Johnny Cash, Emmylou Harris, Keith Urban, et Dwight Yoakam ont également fait de nombreuses tournées internationales.31 En Amérique du Sud, le dernier week-end de septembre, le "San Pedro Country Music Festival" s'installe dans la ville de San Pedro, en Argentine. Le festival comporte des groupes et artistes de différentes nationalités, aussi bien d'origine brésilienne, uruguayenne, chilienne, péruvienne que des États-Unis. 29http://www.cmaworld.com/international/default.asp 30http://www.lib.unc.edu/spotlight/hamilton_loudermilk.html 31 Voir aussi •Academy of Country Music •Country Music Hall of Fame Bibliographie •(en)Richard A. Peterson, Creating Country Music - Fabricating Authenticity, University of Chicago Press, 1997, (ISBN 0226662845). Histoire de la musique Country •(fr)Gérard Herzhaft, La country-music, Paris, Presses Universitaires de France (coll. "Que sais-je?"), 1995. •(en)Kurt Wolff, The Rough Guide Country Music, London, Rough Guides Limited, 2000. •'(us)Nick Tosches, "Country" Liens externes •Le site américain CMT •Le site canadien CMT •Academy of country music •Prix Country Music Awards •Forum français sur les musiques country •Site sur la culture américaine •Site d'information sur la Country Music (en français) •http://www.mitchell-city.com/ Site sur Eddy Mitchell (divers rubriques sur la Country Music)