Les musiques à l`origine du Rock

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Blues
Blues
Origines stylistiques
Origines culturelles
Musique country
Musique folk
Chant de travail
Gospel
Sud des États-Unis
Début du XXe siècle
Instrument(s) typique(s)
Guitare
Saxophone
Trompette
Trombone
Piano
Batterie
Chant
Guitare basse
Harmonica
Popularité
Le blues a une grande influence sur de
nombreux styles de musique au XXe
siècle (notamment aux États-unis et en
Europe) par l'utilisation de la cadence
spécifique et de la blue note.
Sous-genre(s)
Blues traditionnel - Kansas City Blues Delta Blues - Chicago Blues - Texas
Blues - New York Blues - British Blues Blues rock - Blues français - Blues
touareg
Genre(s) associés(s)
Bluegrass - Jazz - Rhythm and Blues Rock 'n' roll
Scènes régionales
Dans le monde entier, principalement
aux États-Unis et au Royaume-Uni.
Le blues
Origines stylistiques
chants de travail et gospels afro-américains
Principaux courants
Blues traditionnel - Kansas City Blues - Delta Blues - Chicago Blues - Texas Blues - New York
Blues - Rhythm and Blues - British Blues - Blues rock - Blues moderne - Blues français - Blues
touareg
Instruments typiques
Voix • Guitare • Basse • Batterie • Piano • Harmonica • Saxophone
Interprètes
Par style - Par instrument
Méta
Le portail du Blues
Le blues est une forme musicale vocale et instrumentale, dérivée des chants
de travail des populations afro-américaines. C'est un style où le (la)
chanteur(euse) exprime sa tristesse et ses coups durs (d'où l'expression «
avoir le blues »). Le blues a eu une influence majeure sur la musique
populaire américaine, puisque l'on en retrouve des traces dans le jazz, le
rhythm and blues, le rock and roll, le hard rock, le heavy metal, la musique
country, la soul, les musiques pop ou de variété et même dans la musique
classique.
Étymologie
Le terme blues vient de l'abréviation de l'expression anglaise Blue devils
(littéralement « diables bleus », qui signifie « idées noires »).
Le terme blue d'où le blues est aussi dérivé de l'ancien français et signifie «
l'histoire personnelle » (il reste dans le français actuel le terme bluette) qui
est, pour tous les bluesmen, la signification du blues, une chanson à la
première personne du singulier. La « note bleue » - en fait la gamme
pentatonique mineure couramment utilisée dans la musique asiatique - donne
une sonorité particulière caractéristique du blues. L'utilisation de cette "blue
note" est l'essence musicale du blues qui a de nombreuses origines
(africaines, asiatiques via les Amérindiens, irlandaises, françaises aussi, etc.)
L'utilisation de l'expression dans la musique noire américaine remonte au
début du 20ème siècle dans le Music Hall Américain (vaudeville) et était
couramment employée dès le XIXe siècle dans les pièces de théâtre traitant
des Noirs du Sud des États-Unis (dans: Americana, Fayard) W.C. Handy l'a en
quelque sorte officialisée dans son Memphis Blues en 1903.
Histoire du blues
Les plus anciennes formes de blues proviennent du Sud des États-Unis, à la
fin du XIXe siècle et au début du XXe siècle. Ces formes étaient le plus souvent
orales, accompagnées parfois par un rythme donné par des instruments
rudimentaires. C'est principalement dans les champs de coton de la région du
delta du Mississippi (entre Senatobia et Clarksdale) que ces formes prennent
des tours plus complexes. L'une des formes antérieures au blues est le Fife
and Drums joué dans la région Hill Country du Mississippi (il s'agit d'un
ensemble de percussions guidé par un fifre en bambou, instrument que jouait
le maître en la matière, Othar Turner).
Il y eut d'autres formes de blues avec des instruments rudimentaires, le
diddley bow, une corde fixée sur une planche, le jug, cruchon en terre dans
lequel on soufflait. Puis le blues a évolué avec des instruments simples, tels
que la guitare acoustique, le piano et l'harmonica. La légende raconte que l'un
des guitaristes bluesmen, Robert Johnson, aurait signé un pacte avec le diable
ce qui lui aurait permis de devenir un virtuose du blues (blue devils : c'est une
musique liée aux forces maléfiques qui était fuie et rejetée par beaucoup de
personnes aux États-Unis). Cependant, Robert Johnson ne serait pas le
premier à avoir raconté cette histoire, c'est un autre bluesman, auteur du
morceau Canned heat Tommy Johnson, qui en serait à l'origine.
W.C. Handy fut l'un des premiers musiciens à reprendre des airs de blues, à
les arranger et les faire interpréter par des chanteurs avec orchestres. Il fut
également l'auteur de morceaux parmi les plus célèbres, tel le fameux Saint
Louis Blues.
Du point de vue des textes, les premiers blues consistaient souvent à répéter
un même vers deux ou trois fois, comme par exemple : « Woke up this
morning with the Blues down in my soul / Woke up this morning with the
Blues down in my soul / My baby gone and left me, got a heart as black as
coal'' ».
Les années 1920 et 1930 virent l'apparition de l'industrie du disque, et donc
l'accroissement de la popularité de chanteurs et guitaristes tels que Blind
Lemon Jefferson et Blind Blake qui enregistrèrent chez Paramount Records,
ou Lonnie Johnson chez Okeh Records. Ces enregistrements furent connus
sous le terme de race records (musique raciale), car ils étaient destinés
exclusivement au public afro-américain. Mais les années 1920 connurent
également des chanteuses de classic blues extrêmement populaires, telles que
Gertrude « Ma » Rainey, Bessie Smith, Ida Cox et Victoria Spivey.
Blues urbain d'après guerre
Après la Seconde Guerre mondiale, l'urbanisation croissante et l'utilisation
des amplificateurs pour la guitare et l'harmonica menèrent à un blues plus
électrique (tel que le Chicago Blues), avec des artistes comme Howlin' Wolf et
Muddy Waters. C'est ce blues électrique qui influencera, plus tard, une partie
du rock and roll.
Concert de Blues à Chicago, 2007.
Vers la fin des années
années 1950, les
déménagé vers les
Nord comme Chicago
trouver du travail.
Chicago, Détroit et
style de blues «
utilisait la voix, la
basse électrique, la
amplifié avec un
Brown, qui jouait
d'Elmore James et
utilisé le saxophone,
instrument
qu'instrument soliste.
1940 et pendant les
Noirs américains ont
villes industrialisées du
et Détroit, pour y
Dans les villes comme
Kansas City, un nouveau
électrique » apparut. Il
guitare électrique, la
batterie et l'harmonica
micro et un ampli. J. T.
avec les groupes
J.B. Lenoir a également
plutôt comme
d'accompagnement
Le style de blues
urbain de Chicago fut
bien influencé par le
blues du Mississippi,
d'où sont venus des
musiciens comme
Howlin' Wolf, Muddy
Waters, Willie Dixon, et
Jimmy Reed. Les
harmonicistes comme
Little Walter et Sonny
Boy Williamson (Rice
Miller) étaient bien connus dans les clubs de blues à Chicago. Les autres
joueurs d'harmonica, comme Big Walter Horton, Snooky Pryor et Sonny Boy
Williamson, avaient aussi beaucoup d'influence. Muddy Waters, Elmore James
et Homesick James jouaient de la guitare électrique avec un « slide » ou «
bottle neck » ; l'exercice consiste à jouer les notes sur le manche en posant un
bout de métal ou un goulot de bouteille sur les cordes. B. B. King et Freddy
King n'ont pas utilisé le « slide ». Les chanteurs Howlin' Wolf et Muddy
Waters marquèrent le blues de leurs voix rauques et fortes.
Le contrebassiste, compositeur, chercheur de talents Willie Dixon a eu un
grand impact sur l'environnement musical de Chicago. Des chansons comme
Hoochie Coochie Man, I Just Want to Make Love to You (écrite pour Muddy
Waters), Wang Dang Doodle (pour Koko Taylor), et Back Door Man (pour
Howlin' Wolf) sont devenus des « standards » de blues. Nombres d' artistes de
Chicago Blues enregistrerent leurs disques sur le label Chess Records ou
d'autres labels importants telsVee Jay et Cobra.
Le style de blues urbain des années 1950 a eu un grand impact sur la musique
populaire des musiciens comme Bo Diddley et Chuck Berry. Aussi, le style de
blues urbain des années 1950 a influencé le style de musique de Louisiane de
zydeco, surtout Clifton Chenier. Les musiciens comme T-Bone Walker (de
Dallas) étaient plus associés au style de blues de la Californie, qui est plus «
smooth » que le style de blues de Chicago.Charles Brown's three Blazers étant
celui qui illustrera le mieux cette tendance .
Les blues de John Lee Hooker étaient plus individuels que le style de blues de
Chicago. À la fin des années 1950, le swamp blues s'est développé près de
Baton Rouge avec des artistes comme Slim Harpo, Lazy Lester, Sam Myers et
Jerry McCain. Le swamp blues était plus lent, avec un style d'harmonica moins
complexe que dans le Chicago Blues. Les chansons du style les plus connues
sont Scratch my Back, She's Tough et King Bee.
Le jump blues était un autre développement du blues de cette période qui a
influencé la musique populaire. Le jump blues était un hybride populaire du
swing et du blues, mettant en vedette des chansons "up-tempo" orchestrées
pour des big bands. Le musicien de ce genre qui a le plus influencé la musique
populaire était Big Joe Turner, qui a enregistré la version originale de "Shake,
Rattle, and Roll, ".Pensons aussi a Tiny Grimes, Ruth Brown, et LaVern Baker
("Tweedle Dee").
Années 1960 et 1970
Bob Dylan, 1963.
Lors des années 1960,
influencés ou créés par
comme le rhythm &
soul sont devenus
musiciens blancs ont
de styles des
États-Unis et au
Rock'n'roll a souvent
des musiques Noires et
mélange remonte aux
certains genres de la
le Western Swing ou le
Rock'n'roll n'apparaît
prolongement.
les genres de musique
les noirs américains,
blues et la musique
populaires. Les
popularisé beaucoup
américains noirs aux
Royaume-Uni. Le
été qualifié de mélange
Blanches bien que ce
années 1930 avec
Country Music comme
Country boogie dont le
souvent que comme un
Dans les années 1960,
une nouvelle
génération
d'enthousiastes du
blues apparaît en Europe et en particulier en Angleterre. Les principaux
acteurs de ce que l'on appelle alors le British Blues Boom sont les Yardbirds,
les Bluesbreakers menés par John Mayall ou encore les Animals, Fleetwood
Mac (1ère période avec Peter Green), Chicken Shack, et incluent de
nombreuses stars de la pop et du rock à venir Jimmy Page, Eric Clapton ou
Jeff Beck (tous trois membres successivement des Yardbirds) qui intègrent à
leur musique des influences psychédéliques et pop.
D'autres suivront : Rolling Stones, The Doors, The Pretty Things, Them, Ten
Years After, The Small Faces, Alexis Korner, The Kinks, ...
Ces groupes de blues d'Europe et surtout d'Angleterre ont influencé plusieurs
groupes aux États-Unis, qui ont mélangé également le blues et le rock, comme
Canned Heat, Janis Joplin, Johnny Winter, The J. Geils Band, Ry Cooder et le
virtuose de la guitare électrique et inventif Jimi Hendrix.
À la fin des années 1960, le style West Side Blues fut créé à Chicago par des
artistes comme Magic Sam, Magic Slim, Junior Wells, Earl Hooker et Otis
Rush. Le West Side Blues de Magic Sam, Otis Rush, Buddy Guy et Luther
Allison était caractérisé par une guitare électrique forte.
Aux États-Unis, les guitaristes et chanteurs B.B. King, John Lee Hooker, et
Muddy Waters se présentaient encore sur scène, et leurs performances ont
inspiré une nouvelle génération de musiciens, comme le New-Yorkais Taj
Mahal. L'ère des « Civil Rights » a augmenté l'auditoire des blues
traditionnels, et des festivals tels que le Newport Folk Festival ont programmé
des prestations de « grands » comme Son House, Mississippi John Hurt, Skip
James, Big Joe Williams ou le Reverend Gary Davis. J.B. Lenoir a enregistré
des chansons qui touchaient aux thèmes du racisme ou de la guerre du Viêt
Nam.
Des artistes américains comme Bob Dylan, Janis Joplin ou Jimi Hendrix, tous
influencés à la fois par le blues traditionnel et le blues électrique, firent
découvrir cette musique au jeune public de l'époque. L'interprétation que les
artistes de cette génération donnèrent au blues aura plus tard une influence
très forte sur le développement de la musique Rock proprement dite.
Années 1980-présent
Taj Mahal à Glastonbury, 2005.
Pendant les
jours le blues —
contemporain — a
travers le travail
Raitt, Taj Mahal,
Keb 'Mo', Alvin
Jessie Mae
Junior Kimbrough,
et ses deux
mann et David
Touré et bien
années 1980 et jusqu'à nos
tant traditionnel que
continué d'évoluer à
de Robert Cray, Bonnie
Ry Cooder, Albert Collins,
Youngblood, Corey Harris,
Hemphill, R. L. Burnside,
Kim Wilson, James Harman
guitaristes Hollywood Fats
"kid" Ramos, Ali Farka
d'autres.
Le style de blues «
créé dans les
guitares solo et
même temps. Le
influencé par le
(comme John
importants du
Stevie Ray
Thunderbirds et
Texas rock-Blues » a été
années 1980, et utilise les
d'accompagnement en
style Texas a été fortement
Blues-rock d'Angleterre
Mayall). Les artistes
style Texas Blues étaient
Vaughan, The Fabulous
ZZ Top.
À la même époque, John Lee Hooker a retrouvé sa popularité, grâce à ses
collaborations avec Carlos Santana (Cd The healer), Miles Davis, Robert Cray
et Bonnie Raitt.BB King pour sa participation a un album de U2, Eric Clapton
(anciennement des Bluesbreakers et du groupe Cream) est redevenu
populaire dans les années 1990 avec son album pour MTV Unplugged, où il
joue quelques chansons traditionnelles, entre autres succès, sur une guitare
acoustique.
Pendant les années 1980 et 1990, des « Blues scenes » furent créés partout
aux États-Unis, au Canada, et en Europe. Ces « Blues scenes » comprenaient
des revues de Blues (par exemple : Living Blues et Blues Revue), les sociétés
de blues, des festivals de blues, et des clubs où est joué du blues.
Structures musicales du blues
D'un point de vue technique, le blues repose sur trois éléments : un rythme
souvent ternaire syncopé, l'harmonie en I-IV-V (les notes "tonales" de la
tonalité, connues depuis les grecs antiques), et la mélodie qui utilise la gamme
blues et les "notes bleues".
Le blues a eu une influence sur une très large variété de styles musicaux, qui
intégrèrent dans des proportions variables l'un ou plusieurs de ces éléments.
Si l'on ne peut alors plus parler de blues on utilise fréquemment le qualificatif
bluesy pour indiquer cette coloration particulière. Au-delà de stricts canons
techniques, le blues se caractérise souvent - mais pas toujours - par une
humeur teintée d'une certaine langueur ou mélancolie.
Rythme
Le blues repose sur un rythme ternaire syncopé. Chaque temps est donc
découpé en trois croches dont on ne marque que la première et la troisième.
Si le rythme peut être plus ou moins rapide, le blues est traditionnellement
joué assez lentement. Le terme de shuffle indique généralement un tempo
moyen. Quant au boogie, c'est en général une cadence plus appuyée.
Instruments
Blues
Bien que le blues
sur tout type
sont traditionnellement
d'autres :
puisse être interprété
d'instrument, certains
plus utilisés que
•la guitare : guitare
blues traditionnel ou, à
la guitare électrique,
amplificateur qui
caractéristiques
distorsion.
acoustique pour le
partir des années 1950
branchée à un
ajoute des
tonales comme la
•l'harmonica,
avec un microphone et un amplificateur.
acoustique ou utilisé
•le piano et autres instruments à clavier comme l'orgue Hammond (dès les
années 1960 et 1970) ou le piano électrique (à partir des années 1970).
Timbre
Au sens large, le timbre est la « couleur » du son : même s'ils jouent les
mêmes notes, une guitare ou un saxophone se distinguent par leur timbre.
Cela est également vrai d'un être humain à l'autre. On a coutume de dire que
les chanteurs classiques essaient d'imiter les instruments, alors que les
instruments de blues essaient d'imiter la voix humaine (ou parfois celle de
Donald Duck, d'un bombardier ou d'une mitraillette).
Les bluesmen ont beaucoup exploré le timbre : ils ont notamment été les
premiers, pendant les 1950, à employer des amplificateurs pour la guitare et
l'harmonica. Les voix fortes et graves de chanteurs comme Howlin' Wolf et
Muddy Waters jouent également beaucoup sur le timbre. La technologie et les
effets de mode ont plus tard ajouté d'autres éléments au son blues, comme les
guitares dirty et saturées des Rolling Stones ou d'Eric Clapton ou les effets
psychédéliques employés, entre autres, par Jimi Hendrix : le feedback, la
distorsion style « Fuzz », et des effets plus étranges encore comme « l'effet
leslie ou UniVibe », constitué d'un haut-parleur en rotation.
Vibrato
Le vibrato est un effet appliqué à une note de musique. Très employé
notamment par les musiciens de blues, cet effet consiste à provoquer une
variation rapide de la hauteur de la note. Comme tous les effets de nuance, le
vibrato apporte une expressivité particulière selon la façon dont il est effectué
: vite ou lentement, de façon fluide ou saccadée. Le vibrato est un élément
essentiel du son blues, que cela soit pour les voix ou sur des instruments tels
que la guitare.
Pour cette dernière, divers moyens ont été utilisés depuis B. B. King, surtout
les moyens mécaniques qui modifient légèrement la longueur de la corde
vibrante. Plusieurs techniques existent donc, qui donnent chacune des effets
sonores légèrement différents : faire vibrer les doigts de la main gauche, ou le
manche de la guitare lui-même, ou encore grâce aux différents systèmes de
cordier vibrato.
À partir des années 1960, les musiciens de blues-rock utilisèrent également
des moyens électroniques, comme la pédale wah-wah ou l'effet Larsen (le «
feedback ») finement maîtrisé. Plus récemment, les musiciens de blues ont
commencé à utiliser des techniques numériques pour créer du vibrato, comme
les boîtiers programmables équipés de processeurs de traitement du signal,
qui permettent de paramétrer aussi bien le timbre que l'attaque ou le vibrato.
Les instruments principaux sont les instruments à cordes (la basse, la guitare,
steel guitare, la contrebasse, le violoncelle, l'alto, le violon) mais également le
saxophone, l'harmonica, la batterie, lap steel, le bottleneck et le piano.
Il faut noter que toutes ces caractéristiques techniques sont loin d'être
applicables à l'ensemble des blues joués par les Noirs. Et il faut encore
davantage souligner qu'aucun des grands créateurs du blues, lorsqu'on a pu
les interviewer, n'a jamais défini le blues comme un ensemble de notations
musicologiques. À la question "Qu'est le blues?", la réponse était le plus
souvent du genre: "The blues is nothing but a good man feelin' bad"
Harmonie
Le blues traditionnel est formé à partir d'une cadence de 3 accords, qui se
répètent sur douze mesures. Dans ce cas on parle de « 12 bar Blues ». Ces
accords, désignés par les chiffres romains I-IV-V, sont les premiers, quatrième
et cinquième de la gamme majeure correspondant à la tonalité du morceau.
Les sonorités les plus communément employées sont les accords de septième.
Dans ses formes un peu plus élaborées, le Blues recourt fréquemment à des
accords de neuvième, voire à d’autres types d'accords.
La variation introduite à la deuxième mesure (à l'accord IV) s'appelle un quick
change (changement rapide en anglais). Cette structure dépouillée permet de
souligner l'interprétation et de laisser une large place à l'improvisation et aux
solos.
Mélodie
La gamme blues traditionnelle est simplement une gamme pentatonique
mineure à laquelle on a ajouté une note. C'est cette dernière (la quinte
diminuée) qui donne la couleur blues au morceau, d'où son nom de blue note
(« note bleue »). Certains auteurs, notamment Le Roi Jones dans son livre Le
Peuple Blues, avancent la théorie que ce serait là une tentative d'adaptation
d'une gamme propre à la musique traditionnelle africaine. D'autres relient
cela aux musiques amérindiennes, notamment Cherokees, qui proviennent
très largement des musiques de l'Asie du Sud Est.
L'autre gamme fréquemment utilisée en Blues est la pentatonique majeure. Ce
n'est pas la quinte diminuée qui est la note bleue. D'ailleurs il y a deux notes
bleues par mode. Ce sont la tierce mineure et la septième mineure. Pour Do :
do - ré - mi - fa - sol - la - si. La fonction harmonique reste majeure malgré ces
deux intervalles mineurs et c'est ce qui donne la couleur du Blues. Si l'on joue
la pentatonique majeure sur la tierce mineure on obtient effectivement ces
notes bleues. Toujours pour Do : mi - fa - sol - si - do. La quinte diminuée — en
l'occurrence fa# — est une passing note mais n'est pas la note bleue. La
plupart des Blues sont en modes majeurs pour l'accompagnement alors que
les mélodies sont chantées sur la gamme pentatonique avec la note bleue. Il
existe cependant de fameux Blues en mineur par exemple : As the Years Go
Passing By par Albert King.
Il faut noter que toutes ces caractéristiques techniques sont loin d'être
applicables à l'ensemble des blues joués par les Noirs. Et il faut encore
davantage souligner qu'aucun des grands créateurs du blues, lorsqu'on a pu
les interviewer, n'a jamais défini le blues comme un ensemble de notations
musicologiques. A la question "Qu'est le blues?", la réponse était le plus
souvent du genre: "The blues is nothing but a good man feelin' bad".
Thèmes des paroles du blues
Actualité locale, nationale ou mondiale
À l'origine les bluesmen étaient des métayers noirs perdus au fin fond du «
delta du Mississippi », plaine cotonnière qui n'est pas le vrai delta mais se
situe plus au nord. Ils chantaient souvent pendant des événements locaux tels
que la crue du Mississippi (High Waters Blues), la construction des digues
(Levee), l'incendie d'une ferme de coton. À la rigueur on parle d'une grande
ville pas trop éloignée comme La Nouvelle Orléans, Memphis, Saint Louis.
Mais il y a fatalement des incursions ou des espoirs de voyages dans d'autres
villes des États-Unis, que ce soit pour trouver du travail, faire le service
militaire ou participer aux luttes d'émancipation.
Un bluesman peut donc être amené à parler de l'actualité nationale. Une
anecdote montre le second degré des bluesmen et l'utilisation d'un langage
propre. Dans Sweet home, Chicago, Robert Johnson rêvait d'aller « to that old
California, come on in my sweet home, Chicago » ; en 1980, les Blues Brothers
corrigeront cette erreur « back to that good old place, sweet home, Chicago »
croyant que Johnson avait fait une erreur géographique. En fait la Californie
dans l'imaginaire blues signifie pays de richesse, de la ruée vers l'or, ce que
représentait Chicago à l'époque pour les bluesmen pauvres du Mississippi.
Enfin l'horizon ne manquera pas de s'élargir au globe avec la participation de
certains appelés à la Seconde Guerre mondiale, au mur de Berlin, à la guerre
du Viêt Nam. On retrouve tout ceci dans des blues comme ceux de J.B. Lenoir.
L'influence du blues
Le blues en France
En France, des artistes comme Benoit Blue Boy, Patrick Verbeke, Arthur
Weisse, Bill Deraime, Fred Chapellier, Jean Sangally, Cisco Herzhaft ou Paul
Personne incarnent avec succès une vision francophone du blues, mais très
influencée par la musique américaine. Côté instrumental, l'harmoniciste JeanJacques Milteau est un performer internationalement apprécié et enregistre
plusieurs albums qui font référence.
Jean-Pierre Danel, bien que non exclusivement bluesman, démontre sa
maîtrise du genre dans ses albums "Guitar Connection" et classe, avec son
titre "NZ Girl Blues", le seul single de blues instrumental du Top 50 en France
(no 5 au printemps 2008). Il enregistre également des duos de blues
acoustique avec Hank Marvin des Shadows, et des reprises instrumentales de
standards d'Eric Clapton ou de Bo Diddley, ainsi qu'une version de "Toute la
musique que j'aime " de Johnny Hallyday.
Toujours dans l'Hexagone, il faut rendre hommage au travail des groupes Bo
Weavil et Little Victor & Sophie Kay qui perpetuent la tradition du blues
urbain du debut des années 1950 dans sa version la plus authentique.
Le blues dans la musique pop
On peut voir l'influence des blues dans les chansons de Harold Arlen, de Blues
in the Night; DeSylva, Brown, and Henderson, Birth of the Blues; et dans
quelques chansons des The Beatles
Le blues dans la musique country
Plus qu'une influence du blues sur la musique country, réelle, il faut parler
plutôt d'interinfluence tant ces deux genres qui représentent les deux facettes
(pauvres blancs, pauvres noirs) du sous-prolétariat sudiste sont à la fois issus
des mêmes racines (musique des plantations, des migrants en Amérique) et se
sont fécondées l'une l'autre tout au long de leur histoire. Une forme de
Hillbilly blues (comme l'a finement baptisé l'auteur anglais Tony Russell) a
existé dès les années 1920, véritable premier blues blanc (Jimmie Rodgers,
Cliff Carlisle, Gene Autry, Jimmie Davis...). Le blues en tant que tel est resté
alors un élément important de toute la Country Music, particulièrement avec
le Western Swing puis le Honky Tonk, personnalisé par Hank Williams.
Le blues dans la musique classique
On peut voir l'influence des blues dans la musique de Maurice Ravel (en
particulier dans sa Sonate pour violon et piano), George Gershwin (son
Rhapsody in Blue, le Concerto en fa majeur, et Porgy and Bess) et dans la
musique d'Arthur Honegger (Pacific 231).
L'influence des blues sur le cinéma
Le blues a également influencé le cinéma, surtout aux États-Unis. Le film
Crossroads (Walter Hill) (1986) montre le mythe sulfureux du pacte avec le
diable. Bande son de Ry Cooder et duel mythique entre le héros du film Ralph
Macchio et Steve Vai en personne. Le fameux pacte de Robert Johnson est
évoqué dans le film O'Brother, de Joel Coen.
Les deux films de John Landis, Blues Brothers (1980) et Blues Brothers 2000
(1998), qui dressent un panorama de différents styles et mettant en scène une
pléthore de vedettes, ont eu une importante influence sur l'image du blues.
En 2003, déclarée « année du blues » aux États-Unis, Martin Scorsese produit
une série de sept films documentaires sur le blues intitulée The Blues, a
Musical Journey 1:
1. The Soul of a Man, de Wim Wenders, à propos de Skip James, Blind Willie
Johnson et J.B. Lenoir,
2. La Route de Memphis (The Road to Memphis), de Richard Pearce, qui
traite plus particulièrement de BB King (titre français La Route de Memphis),
1The Blues, A Musical Journey, la fiche dans Allociné
3. Du Mali au Mississippi (Feel Like Going Home), de Martin Scorsese, sur
les origines africaines du blues (titre français Du Mali au Mississipi),
4. Devil's Fire (Warming by the Devil's Fire), de Charles Burnett, une fiction
sur le conflit du blues et du gospel,
5. Red, White and Blues, de Mike Figgis, sur le blues britannique (Tom
Jones, Van Morrison),
6. Godfathers and Sons, de Marc Levin, sur le Chicago Blues et le hip hop,
7. Piano Blues, de Clint Eastwood, sur les pianistes de blues (Ray Charles,
Dr. John).
Le film 24 Mesures2, de Jalil Lespert, avec Archie Shepp, est librement inspiré
des mélodies du blues et du free jazz.
Principaux artistes de blues
•Musiciens : Voir la catégorie musicien de blues et la Liste des musiciens de
blues par style.
•Chanteuses : Voir la catégorie chanteuse de blues.
•Chanteurs : Voir la catégorie chanteur de blues.
Voir aussi
Articles connexes
•Blues traditionnel
•Delta blues
Liens externes
•1925-1945 Discographie complète de 42 artistes majeurs du blues.
•Collectif des Radios blues : Groupement d'animateurs de radios locales
(France, CEE, Québec et Afrique) dont le thème de leurs émissions est le
blues sous ses diverses formes.
•(fr) W3 bluesRadio Webradio francophone : du blues 24 h sur 24 et 7 jours
sur 7 !
•(be) Radio66 une radio 100 pour cent blues qui ne se capte que sur internet
•(fr) La Chaîne du Blues (fr) : plus de 700 sites francophones sur le blues,
(artistes, festivals, magazines, etc)
224 Mesures, fiche sur Allociné
•(fr) L'agenda Du Blues : Agenda du blues en France.
•(fr) Bluesong - Le blues et ses influences Pour tout savoir sur les origines du
blues et son influence sur les autres genres musicaux.
•(fr) MNOPérigueux Festival des musiques de la Nouvelle Orléans
•(fr) Peppermint Blues : Actualités des concerts Blues du Sud de la France.
•(fr) Bluesactu.com : Le site de l'actualité du blues.
•(fr) Le net blues : Le site de l'actualité du blues au Québec.
•(fr) La guitare blues : Un site de leçons de guitare blues.
•(fr) Chronologie Presse Chronologie de la presse Blues (et rock) en France]
•(fr) Au pays du blues Voyage culturel et musical dans les lieux mythiques du
blues
•(en) Eric's blues dates Base de données sur les dates de naissance et/ou de
décès des bluesmen
•(en) Blues and Two J's Web Site Un site bien documenté (en anglais). On y
trouve les biographies de nombreux musiciens de blues
•(en) Trail of the Hellhound Un site sur le blues du delta du Mississippi.
•(en) blueslinks : Your guide to the blues.
•(fr) [0] : Site officiel d'Alexandre Thollon, un bluesman hors du commun.
•(en) Blues : a history of North American music through his cities
Presse spécialisée
•Soul Bag : revue trimestrielle en kiosques, spécialisée dans le blues et la
musique soul.
•Crossroads: Blues, R&B, Country, Folk, Jazz... ; revue mensuelle en kiosques.
•Blues magazine: revue trimestrielle en kiosques.
•BCR la revue : Blues, Country, Rock'n'Roll ; revue bimestrielle uniquement
sur abonnement.
•Blues Again!: revue trimestrielle en kiosques.
•ABS Magazine: revue trimestrielle uniquement sur abonnement.
LIVRES
•AUSSEIL (David), CONTAMINE (Charles-Henry) & CHAPOULLIE (Denis).La Route du blues.- Barthélémy, 1995
•BARD (Patrick) & RAYNAL (Patrick).- Blues Mississippi Mud.- La Martinière,
1993
•BAS-RABERIN (Philippe), Ed.- Les Incontournables du blues.- Filipacchi,
1994
•BAS-RABERIN (Philippe).- Le Blues moderne, 1945-79.- Albin Michel, 197986
•BROONZY (Big Bill) & BRUYNOGHE (Yannick).- Big Bill blues.- Ludd, 1987
•COHN (Larry).- Nothing but the blues.- Abbeville, 1993 (Traduction)
•DANCHIN (Sebastian).- B.B. King.- Limon, 1993
•DEMETRE (Jacques) & CHAUVARD (Marcel).- Voyage au pays du blues.CLARB, 1995
•HERZHAFT (Gérard).- John Lee Hooker.- Limon, 1991
•HERZHAFT (David & Gérard).- Le livre de l'harmonica.- Fayard, 2008
•HERZHAFT (Gérard).- La Grande Encyclopédie du Blues.- Fayard, 1997-2008
•HERZHAFT (Gérard).- Le Blues.- PUF, Que Sais-je?, 1981-2008
•HERZHAFT (Gérard).- La Country Music.- P.U.F., Que Sais-je?, 1985-2009
•HOFSTEIN (Francis).- Le Rhythm & Blues.- P.U.F, Que Sais-je? no 2619, 1991
•HOFSTEIN (Francis).- Muddy Waters.- Actes-Sud, 1996
•KOECHLIN (Stéphane).- Le Blues, fleur africaine.- Hachette, "Qui, quand,
quoi?", 1996
•LEVET (Jean-Paul).- Talking that talk.- Nathan, 1992
•SACRE (Robert).- Les Negro Spirituals et les Gospel Songs.- P.U.F., Que Saisje? no 2791, 1993
•SACRE (Robert).- Musiques Cajun, Créole et Zydeco.- P.U.F, Que Sais-je?
no 3010, 1995
•SPRINGER (Robert).- Les Fonctions sociales du blues.- Parenthèses, 1999
•VASSET (André).- La Vie et l'œuvre de Big Bill Broonzy.- Chez l'auteur, 1996
Films
•You See Me Laughin, documentaire sur les bluesmen Junior Kimbrough, RL
Burnside, etc.
•Celebration of Blues, réalisé par Antoine Fuqua et produit par Martin
Scorsese. Filmé au Radio City Music Hall à New York le 7 février 2003.
Rhythm and blues
Rhythm and blues
Origines stylistiques
Origines culturelles
Blues
Gospel
Jazz
Pop
États-Unis
Début des années 1940
Instrument(s) typique(s)
Basse
Batterie
Guitare
Piano
Saxophone
Popularité
Significative des années 1940 aux
années 1960; iconique après.
Genre(s) dérivé(s)
Disco
Doo-wop
Electro
Funk
Hard bop
Hip-hop
New jack swing
Reggae
R'n'B
Rock and roll
Ska
Soul
Urban
Scènes régionales
Nouvelle-Orléans
Le rhythm and blues (ou R&B), à ne pas confondre avec le R'n'B
contemporain, courant plus moderne, qui s'axe autour du hip-hop et de la
musique populaire, est un genre musical combinant des influences du gospel,
du blues et du jazz.
Le terme fut introduit en 1949 par Jerry Wexler, alors journaliste au magazine
professionnel Billboard, qui devint un peu plus tard l'un des producteurs les
plus réputé de son époque au sein de la firme Atlantic Records. Ce terme, qui
se prête davantage au marketing musical, remplace peu à peu l'expression
race music (« musique raciale »), trop péjorative.
Plutôt que d'identifier un genre musical bien précis, le terme rhythm and
blues a été petit à petit utilisé pour décrire tout type de musique
contemporaine populaire parmi la population afro-américaine. Bien que
réutilisé depuis la fin des années 1990 en Europe (et notamment en France),
le terme R&B a toujours été employé aux États-Unis (des années 1950 à
aujourd'hui).
Histoire
À ses débuts, le rhythm and blues désigne, comme son nom l'indique, une
forme de blues rythmée, jouée principalement par des musiciens noirs. Né à la
fin de la Seconde Guerre mondiale, ce style est fortement influencé par les
orchestres de jazz noirs de l'ère du swing, le rythme Aide:Homonymie, les
structures harmoniques du blues, et surtout le gospel. Il se distingue du blues
par ses thèmes plus gais, un tempo plus rapide, et l'accent mis sur la batterie
et les cuivres. Le saxophone est alors l'instrument roi de ce genre musical, qui
est aussi marqué par les chanteurs à la voix puissante : les blues shouters.
Également appelé jump music, le rhythm and blues préfigure le rock 'n' roll,
dont il contient déjà tous les éléments.
À la fin des années 1950, le terme désigne surtout les musiciens de rock 'n'
roll noirs (parfois aussi qualifiés de black rock), et les groupes de doo-wop.
Le terme de rhythm and blues passe de mode dans les années 1960 parmi son
public original afro-américain, pour être remplacé par la musique soul, la
Motown et James Brown ; mais le genre sera une des influences majeures de
nombreux jeunes musiciens britanniques qui formeront les groupes qui
renouvelleront le rock, des Rolling Stones aux Who.
Le rhythm and blues, notamment dans sa version de La Nouvelle-Orléans, est
aussi une influence majeure en Jamaïque où les musiciens locaux (qui
l'appellent shuffle) en font la base de ce qui deviendra le ska.
Le rhythm and blues est à nouveau adopté par un public britannique dans les
années 1970 avec la scène pub rock.
Toujours utilisé aux États-Unis depuis, et synonyme de black music (qu'elle
soit soul, funk, disco ou urban au cours des années 1970 et 1980), le terme
R'n'B est réapparu en France au milieu des années 1990, cette fois désignant
la nouvelle musique populaire noire américaine fortement influencé par le hiphop. Cette nouvelle musique R'n'B/hip-hop n'a parfois qu'un rapport très
lointain avec le rhythm and blues original, mis à part pour certains artistes
pour qui elle est une même manière de chanter issue du gospel.
Différents courants et artistes principaux
Rhythm and blues (années 1940/Années 19501950)
•Johnny Ace
•Rosco Gordon
•Jimmy Liggins
•Lloyd Price
•LaVern Baker
•Wynonie Harris
•Willie Mabon
•Piano Red
•Jesse Belvin
•Clarence
"Frogman" Henry
•Big Maybelle
•Shirley and Lee
•Tiny Bradshaw
•Joe Hunter
•Percy Mayfield
•Guitar Slim
•Charles Brown
•Etta James
•Stick McGhee
•Huey "Piano"
Smith
•Roy Brown
•Little Willie John •Amos Milburn
•Jesse Stone
•Ruth Brown
•Louis Jordan
•Merrill Moore
•The Treniers
•Ray Charles
•Smiley Lewis
•Ella Mae Morse
•Big Joe Turner
•Arthur Crudup
•Joe Liggins
•Junior Parker
•Chuck Willis
•Jimmy Preston
•Billy Wright
•Larry Darnell
•Cecil Gant
Black rock & roll (fin des années 1950)
•Hank Ballard
•Jackie Brenston
•Esquerita
•Chuck Berry
•Chubby Checker •Bobby Freeman
•Jimmy Soul
•Richard Berry
•Bobby Day
•Ike Turner
•Otis Blackwell
•Bo Diddley
•Gary U.S. Bonds
•Fats Domino
•Screamin' Jay
Hawkins
•Wilbert Harrison
•Little Richard
•Larry Williams
•Jerry Lee Lewis
•Johnny Otis
Doo-wop (années 1950)
•The Cadillacs
•The Dells
•The Flamingos
•The Platters
•The Charms
•The Dell-Vikings
•The Ink Spots
•The Penguins
•The Cleftones
•The Dominoes
•Frankie Lymon
•The Ravens
•The Coasters
•The El Dorados
•The Marcels
•The Robins
•The Clovers
•The Five Keys
•The Orioles
•The Spaniels
Les girl groups (années 1960)
•The Chantels
•The Exciters
•The Ronettes
•The Chiffons
•Little Eva
•The Toys
•Claudine Clark
•Betty Everett
•Dee Dee Sharp
•The Cookies
•The Ikettes
•The Shirelles
•The Crystals
•The Jelly Beans
•The Dixie Cups
•Darlene Love
•Shirley Ellis
•The Orlons
•Bob B. Soxx and
The Blue Jeans
•The Pointer
Sisters
Soul (années 1960-Années 19701970)
•Solomon Burke
•Donny Hathaway •Ann Peebles
•Ike and Tina
Turner
•Jerry Butler
•Willie Hutch
•Esther Phillips
•Dionne Warwick
•Sam Cooke
•The Impressions
•Percy Sledge
•Bill Withers
•Lee Dorsey
•Isley Brothers
•Candi Staton
•Bobby Womack
•Roberta Flack
•Ben E. King
•Joe Tex
•Inez and Charlie
Foxx
•Patti Labelle
•Wilson Pickett
•Aretha Franklin
•Curtis Mayfield
•Al Green
•Clyde McPhatter
•Irma Thomas
Stax (années 1960, début années 1970)
•The Mar-Keys
•King Curtis
•Otis Redding
•Carla Thomas
•Booker T. & the
M.G.'s
•Eddie Floyd
•Sam & Dave
•Jackie Wilson
•Isaac Hayes
•Rufus Thomas
•The Bar-Kays
Motown (années 1960 et Années 19701970)
•The Four Tops
•The Funk
Brothers
•Martha and the
Vandellas
•The Miracles
•Marvin Gaye
•Bonnie Pointer
•Gladys Knight &
The Pips
•Smokey Robinson
•Edwin Starr
•Berry Gordy Jr.
•The Supremes
•Stevie Wonder
•The Temptations
•Tammi Terrell
•Diana Ross
•The Jackson Five
Le philly sound (années 1970)
•Thom Bell
•M.F.S.B.
•Gamble & Huff
•Harold Melvin & •Teddy
The Blue Notes
Pendergrass
•McFadden &
Whitehead
•The O’Jays
•Billy Paul
•The Stylistics
•The Three
Degrees
Funk (fin des années 1960, années 1970 et
Années 19801980)
•James Brown
•Gil Scott Heron
•Rick James
•The Whispers
•Maceo Parker
•Roy Ayers
•Shalamar
•Indeep
•George Clinton
•Rufus Thomas
•Change
•Jocelyn Brown
•Parliament
•Cymande
•Delegation
•Fat Larry's Band
•Funkadelic
•The Commodores •Cameo
•Patrice Rushen
•Sly & The Family •Prince
Stone
•Ohio Players
•War
•Earth, Wind &
Fire
•Brothers Johnson •Zapp
•The Neville
Brothers
•Kool & The Gang •The Meters
•The Red Hot Chili
Peppers
•Oliver Cheatham
•Maze
New soul (milieu des années 1990 à
aujourd'hui)
•D'Angelo
•India.Arie
•Maxwell
•Angie Stone
•Erykah Badu
•R. Kelly
•Omar
•Bobby Valentino
•Bilal
•Alicia Keys
•Raphael Saadiq
•En Vogue
•Lauryn Hill
•Keyshia Cole
•Jill Scott
•Seal
•Floetry
•Mary J Blige
•Whitney Houston •John Legend
•Beyonce Knowles
Bibliographie
•Sebastian Danchin, Encyclopédie du rhythm & blues et de la soul, Fayard,
Paris, 2002.
•André Fanelli, Le rhythm and blues, Puf-Que Sais-je ? N°2619, Paris, 1991.
•Francis Hofstein, Rhythm and blues, Jazz Hot-L'instant (Jazz Hot
encyclopédie), Paris, 1991.
•Jacques Barsamian et François Jouffa, Encyclopédie (de la) black music,
Michel Lafon, Paris, 1994.
•Nick Tosches, Héros oubliés du rock'n'roll, Allia, Paris, 2000.
Voir aussi
•Liste des musiciens de musique afro-américaine
Lien externe
•I Love R&B R&B and Urban videos
•Les 100 plus grands succès
Gospel
Un concert de musique Gospel
Séance de Gospel dans l'église parisienne Saint-Séverin
Le gospel est un chant religieux chrétien,
protestant d'origine, qui prend la suite des
negro spirituals. Il s'est développé en même
temps que le jazz et le blues primitifs. Les
artistes modernes de gospel ont aussi intégré
des éléments de musique soul.
Le gospel se
développa
d'abord chez les
afro-américains et les blancs du sud, avant de
conquérir le reste de l'Amérique et du monde.
Le mot Gospel signifie « évangile » :
littéralement god spell, c'est-à-dire « la parole
de Dieu». Les Gospel Hymns sont une première
étape vers les Gospel Songs de 1930. Ce sont
des hymnes traditionnels et des mélodies en
vogue. C'est un courant, une mutation des
chants rituels protestants blancs. Depuis les
années 1870, les instruments sont de plus en
plus présents aux offices : orgue, harmonium,
instruments à cordes, claquements des mains et
mouvements du corps. Le début du XXe siècle
voit surgir une véritable effervescence
artistique pour les Noirs. Les Gospel Hymns
deviennent des Gospel Songs dont les bases
sont à la fois simples et sophistiquées. Mais au
début de ce siècle, on ne peut pas encore
véritablement parler de Gospel.
Le Gospel est incontestablement une révolte musicale contre une Amérique
raciste. C'est une expression de la souffrance des noirs récemment émancipés,
mais encore sous l' autorité blanche, particulièrement dans les États du Sud ;
d'où une très forte migration vers les grandes villes du Nord (Chicago,
Détroit, New York). Ces populations ne s'engagent pas politiquement même si
elles restent fidèles au parti républicain, à Lincoln, leur libérateur.
Le Gospel fait intervenir plus d'instruments, comme déjà évoqué ci-dessus,
mais fait aussi plus souvent référence à Jésus-Christ et aux apôtres, c’est-àdire aux Évangiles, contrairement aux Negro spiritual qui évoquaient plutôt
des personnages de l'Ancien Testament ("Joshua fit the Battle of Jerico" ; "Go
down Moses"), etc.
Le Gospel comporte des quartets vocaux et des chanteuses de renom.
Les quartets vocaux restent le phénomène le plus populaire du Gospel. Ils sont
composés de deux ténors, un baryton et une basse. Cette polyphonie à quatre
parties, également appelée Male Quartet s'est largement inspirée des
Barbershop Singers, qui se réunissaient dans l'échoppe du coiffeur.
L'harmonisation simple de ces quartets a la particularité de faire intervenir
une voix au-dessus de la mélodie. Ces quartets vocaux sont plus spontanés,
prennent plus de risque que les chœurs universitaires qui lassent à cause de
leur rigueur, de leur côté conventionnel. D'où, un très grand succès. On peut
citer l'un des plus connus, le Golden Gate Quartet lors de la période de
l'Entre-deux-guerres. À leurs débuts, ils se nommaient les Golden Gate Jubilee
Singers et chantaient a cappella en 1934. Entre 1937 et 1943, ils
enregistreront plus de cent titres dans un registre religieux mais aussi
profane dans les cabarets.
Les femmes les plus importantes seront pour la plupart en relation avec
Dorsey qui a su les mettre sur le devant de la scène. Bien que le Gospel se
développe dans les années 1930, ce n'est pas avant 1945 que les femmes
pourront se faire connaitre dans un registre musical très machiste.
Par ailleurs, il arrive parfois que des paroisses catholiques tiennent des
liturgies adaptées à la saveur Gospel. [1]
Quelques groupes et chanteurs de Gospel
•Golden Gate Quartet
•Thomas A. Dorsey
•Sam Cooke
•Hank Williams
•Blind Boys of Alabama
•Aretha Franklin (qui n'est pas seulement une chanteuse de Gospel)
•Elvis Presley (qui n'est pas seulement un chanteur de Gospel)
•Liz Mc Comb
•Whitney Houston (qui n'est pas seulement une chanteuse de Gospel)
chanteurs et groupes récents:
•Yolanda Adams
•Lauryn Hill
•Fitiavana
•A4
•Feel'Harmony (groupe de Gospel, Soul et Negro Spirituals)
Articles connexes
•Article complet de Zik'n'blog en référence à l'ouvrage de Noël Balen Histoire du Negro spiritual et du Gospel - De l'exode à la résurrection Éditions Fayard - 2001 [2]
•Negro spiritual
Jazz
Jazz
Origines stylistiques
Musique traditionnelle
Blues
Ragtime
Marche
Musique européenne
Origines culturelles
La Nouvelle-Orléans
États-Unis
Fin des années 1910
Instrument(s) typique(s)
Guitare
Saxophone
Trompette
Trombone
Clarinette
Piano
Contrebasse
Batterie
Chant
Popularité
Très populaire aux États-unis et en
Europe des années 1920 aux années
1950
Sous-genre(s)
ragtime - Nouvelle-Orléans - swing mainstream - bebop - cool jazz - hard
bop - jazz modal - free jazz - soul jazz jazz-rock fusion - acid jazz - Chicago
jazz - jazz manouche - smooth jazz latin jazz - nu jazz
Scènes régionales
Dans le monde entier, principalement
en Amérique du Nord et en Europe.
Jazz
Terminologie du jazz
Principaux courants
ragtime - Nouvelle-Orléans
swing - mainstream
bebop - cool jazz
hard bop - jazz modal
free jazz - soul jazz
jazz-rock fusion - acid jazz
jazz manouche - smooth jazz
latin jazz - nu jazz
Interprètes
A-B-C-D-E-F-G-H-I-J-K-L-M N-O-P-Q-R-S-T-U-V-W-X-Y-Z
par style - par instrument
Méta
Le portail du Jazz
Le projet Jazz
Le portail des musiques
Le jazz est un genre de musique né aux États-Unis au début du XXe siècle.
Issu du croisement du blues, du ragtime et de la musique européenne, le jazz
est considéré comme la première forme musicale spécifique à s'être
développée aux États-Unis.
Étymologie du mot Jazz
Au-delà de la difficulté à définir précisément la musique qu'il désigne, l'origine
du mot jazz est elle-même sujette à controverses. Les hypothèses avancées
quant aux origines de ce nom sont multiples et aucune ne semble faire
l'unanimité. Le mot jazz pourrait être dérivé :
•du terme français jaser (discuter, palabrer)
3
;
•du nom de musiciens (comme Chas Washington) ;
•de l'argot avec des connotations sexuelles ou qui indiquent l'énergie ou la
force ;
•du jasmin que l'industrie cosmétique française avait utilisé dans ses parfums,
qui étaient vendus à Nouvelle-Orléans (une théorie de Garvin Bushell) ;
•d'une déformation du chassé ou chasse-beau, figure du cakewalk (danse du
gâteau, à la mode au XIXe siècle),
•des racines africaines comme le mot bantou jaja (« danser », « jouer de la
musique »), sur le terme africain jasi (« être excité »)
•jaiza (« son lointain des percussions »). La dernière appellation viendrait de
certaines tribus indonésiennes qui appelaient "jaze baqti" une musique
rythmée.
Les recherches de Gerald Cohen indiquent que le mot apparaît pour la
première fois sous la plume de E. T. « Scoop » Gleeson dans le San Francisco
bulletin en mars 1913. Il appartient alors au jargon du baseball pour désigner
l'énergie d'un joueur. Le mot aurait été employé pour qualifier la musique du
groupe d'Art Hickman qui jouait dans le camp d'entraînement des San
Francisco Seals. Le groupe endossa l'adjectif lors de ses engagements à New
York en 1914 et le terme se répandit progressivement jusqu'à Chicago avant
de revenir en Nouvelle-Orléans sous la forme d'une lettre de Freddie Keppard
à King Oliver qui le popularisera dès 1917 avec son protégé, Louis Armstrong.
3le grand livre du Jazz, J-E. BERENDT
En raison de ses connotations scabreuses, le terme était diversement apprécié
des musiciens (Duke Ellington en particulier préférait l'appellation « Negro
music »). Durant les années 1930 et 1940, de nombreuses alternatives ont été
proposées telles que ragtonia, syncopep, crewcut, Amerimusic, ou encore
jarb, sans grand succès. La diffusion du mot « jazz » (bien que sous sa forme
Jass) est largement associée à son apparition sur le premier enregistrement
du style, en mars 1917 par l'Original Dixieland Jass Band.
Histoire
Louis Armstrong, figure emblématique du Jazz du début du XXe siècle
Miles Davis
Ornette Coleman, figure du free jazz
Le jazz est né aux États-Unis au début du
XXe siècle, d'un mélange de musiques
élaborées par les Noirs américains. Ses
ancêtres sont les work songs, chants de travail
des esclaves africains et les chants religieux,
negro spirituals et gospel, chantés dans les
églises lors des cérémonies religieuses. Au
début du XXe siècle, le blues se développe dans
le Delta du Mississippi et est largement diffusé
à partir de 1920 et le premier enregistrement
de Mamie Smith.
Parallèlement, le ragtime apparaît, style de piano incarné par Scott Joplin,
musique syncopée influencée par la musique classique occidentale. Dans les
années 1920, le stride se développe à Harlem. Héritier du ragtime, le stride
introduit l'utilisation d'une pulsation ternaire, et la virtuosité des musiciens
augmente, comme par exemple chez James P. Johnson. Le boogie-woogie se
développe à la même époque à Chicago.
C'est à la Nouvelle-Orléans que l'on fait en
général naître le jazz, avec les formations
orchestrales des « brass bands », mélange de
marches militaires revisitées par les noirs
américains et les créoles, qui privilégie
l'expression collective. Le premier
enregistrement de jazz voit le jour en mars
1917 par l'Original Dixieland Jass Band.
Autoproclamé inventeur du jazz, Jelly Roll
Morton est en effet un passeur entre ragtime
et jazz, mais ce sont Kid Ory, Sydney Bechet et
surtout Louis Armstrong qui s'imposent
comme les grands solistes des formations
Nouvelle-Orléans, ce dernier ouvrant avec ses
solos la porte à l'ère du Swing.
Considéré comme l'âge d'or du jazz, apparu
vers les années 1930, le swing (ou middle
jazz) se démarque du jazz Nouvelle-Orléans
par un orchestre de plus grande taille, et
privilégie les solistes au détriment de
l'expression collective. C'est l'ère des big
bands de Duke Ellington, Count Basie, Glenn
Miller, avec un répertoire marqué par les
compositions de George Gershwin, Cole
Porter, Richard Rodgers etc. et les chansons
de variété de Tin Pan Alley, qui forment
l'ossature des standards de jazz. Les grands
solistes de cette époque sont Coleman
Hawkins et Lester Young.
Au début des années 1940 naît le bebop.
Tempos ultra rapides, petites formations,
virtuosité époustouflante, innovations
harmoniques et rythmiques, la rupture est
brutale et emmenée par Charlie Parker, Dizzy
Gillespie, Thelonious Monk.
L'intellectualisation du jazz par le bebop ne sera pas toujours bien perçue par
le public et certains critiques, notamment Hugues Panassié en France sera
particulièrement virulent contre cette nouvelle forme de jazz.
Vers les années 1950 apparaissent des évolutions au bebop, comme le cool et
le hard bop. Le cool et le jazz West Coast regroupent des évolutions du bop
moins marquées par le rythme, et généralement faites par des blancs. Les
four Brothers de Jimmy Giuffre, les innovations de Lennie Tristano et la
collaboration entre Miles Davis et Gil Evans sont généralement regroupées
sous cette bannière. Au contraire, le hard bop est plutôt un mouvement noir,
visant à ré-introduire plus de soul et de blues dans le bop, et pour qui l'aspect
rythmique est prédominant. Art Blakey, Horace Silver ou Sonny Rollins y
participent. D'autres personnalités inclassables émergent: Bill Evans, Charles
Mingus, Oscar Peterson...
À la fin des années 1950, les structures harmoniques et l'improvisation sont
portées à leurs limites par John Coltrane. Emmenés par Coltrane et Ornette
Coleman les musiciens bouleversent la structure musicale et les techniques
instrumentales. La grille harmonique, le rythme régulier, et même le thème
sont supprimés, au profit d'improvisations collectives, la prédominance de
l'énergie, et l'utilisation de techniques non conventionnelles (suraigus, growl,
cris, slaps, « sons sales », voire bruitistes), c'est la naissance du free jazz. Les
réactions des critiques à cette nouvelle forme de jazz sont féroces, et le public
beaucoup moins nombreux à suivre cette musique nouvelle.
Dès les années 1960 et surtout 1970, s'amorcent des mouvements de fusion
entre le jazz et d'autres courants musicaux, le jazz et la musique latine
donnent le latin jazz, mais c'est surtout la fusion entre le jazz et le rock, le
jazz-rock, qui remporte l'adhésion du public. Les grandes figures en sont
Miles Davis, Frank Zappa ou encore le groupe Weather Report. Au même
moment, la création de la maison de disques ECM à Munich participe à la
création et à la diffusion d'un jazz plus « européen », aux sonorités plus
feutrées et subtiles, inspiré par la musique classique, la musique
contemporaine et les musiques du monde. Jan Garbarek, John Surman, Louis
Sclavis, Kenny Wheeler en sont quelques représentants.
Les caractères clés du jazz
Le jazz est un mélange de courants musicaux très divers et au cours de son
évolution, il a su intégrer de nombreuses influences et se prêter à de
nombreux métissages, comme le blues, le rock, la musique latine, le hard
rock, et ainsi de suite.
Du point de vue de la technique musicale, sa richesse et sa complexité sont
aujourd'hui telles qu'il est difficile de décrire précisément ce qui le
caractérise, parce que le jazz comprend une grande variété de sous-types,
comme traditionnel, be-bop, fusion, free-jazz, etc...
D'après Travis Jackson, on pourrait définir le jazz d'une façon plus "ouverte",
en disant que le jazz (soit qu'on parle de swing, fusion, ou latin-jazz) est une
musique qui inclut souvent des qualités comme le swing, l'improvisation,
l'interaction en groupe, le développement d'une voix individuelle comme
artiste, et être "ouverte" aux diverses possibilités musicales. 4
Les éléments distinctifs suivants se retrouvent dans la majorité des styles de
jazz :
•Swing : c'est une division du temps ternaire dans laquelle 2 croches se jouent
noire-croche dans un triolet, division du temps 2/3-1/3, le fameux "chabada",
donnant ainsi un rythme entraînant spécifique au jazz ;
•L'accentuation des temps faibles (l'inverse de la musique classique)
•L'abondance de syncopes et contretemps
•Improvisation : un processus par lequel le musicien de jazz crée ou produit
une œuvre musicale spontanée en se servant de sa créativité dans l'instant et
de son savoir technique et théorique des divers styles de jazz ;
•Utilisation du chiffrage pour cadrer l'improvisation (basse continue moderne)
•l'interaction en groupe ;
•le développement d'une voix individuelle comme artiste (Sonorité et phrasé):
les musiciens de jazz sont souvent à la recherche de l'expression musicale
individuelle, innovatrice et créative ;
•être "ouverte" aux diverses possibilités musicales ;
4Review of The Cambridge Companion to Jazz par Peter Elsdon, FZMw (Frankfurt Journal of
Musicology) No. 6, 2003
•Standard de jazz : les morceaux bien connus, pour la plupart issus des
comédies musicales de Broadway, qui ont acquis une certaine notoriété via
ces films, qui font l'objet de nombreuses reprises et sont joués lors des jam
sessions (p. ex., All of Me, Autumn Leaves, Mack the Knife, Summertime, etc.).
•La substitution d'un accord par un accord similaire dont la fondamentale se
situe au triton
•Abondance d'emprunts à d'autres tons, modes
•Hybride tonal - modal
Principaux artistes de jazz
Compositeurs
Voir la catégorie compositeur de jazz.
Musiciens
Voir la catégorie musicien de jazz, la liste des musiciens de jazz, la liste des
musiciens de jazz par instrument et la liste des musiciens de jazz par style.
Chanteuses
Voir la catégorie chanteuse de jazz.
Chanteurs
Voir la catégorie chanteur de jazz.
Formations
Voir la Liste des formations de Jazz et la catégorie groupe de jazz.
Courants du jazz
Voir la catégorie Courant du jazz.
Les lieux mythiques du jazz
le Village Vanguard
•International :
1. Le Village Vanguard : situé à
Manhattan, ce lieu est un des «
temples » du genre. Les plus grands
s'y sont produits, John Coltrane,
Miles Davis, Bill Evans… Il a été créé
en 1935.
2. Le Village Gate : situé non loin du
Vanguard dans Greenwich Village.
3. Le Fillmore East : bien que n'étant pas un lieu exclusivement réservé
au jazz, il a été témoin de la révolution électrique du jazz, impulsée
par Miles Davis à la fin des années 1960.
4. Le Blue Note : du nom de la fameuse maison de disque de jazz, Blue
Note Records (qui tire elle-même son nom d'un procédé symbole du
jazz qui consiste à descendre la médiante et la sensible d'un demiton). Ce club se situe à Manhattan à l'intersection de la 4e rue et la 6e
Avenue.
5. Le Birdland : inspiré du surnom de Charlie Parker, Bird, ce club créé
en 1949 et qui l'accueillait régulièrement sur Broadway à New-York.
6. Le Ronnie Scott's : probalement le club de jazz le plus célèbre de
Londres.
•A Paris :
1. Les clubs du temps passé : le Caveau de la Montagne, le Chat qui
pêche, le Caméléon, le Riverboat, le Blue Note, le Bidule, Le Blues
Jazz Muséum, Le Gill's Club, le Riverbop, Le Petit Opportun, Le
Living Room, le Magnetic Terrasse, le Bilboquet, Le Totem, Le Jazz
Unité, Le Dreyer, le Village, Les Sept-Lézards, Le Franc-Pinot, tous
hauts lieux du jazz dans les années 1960.
2. Le New Morning.
3. Le Caveau de la Huchette, dans le quartier latin (5e arrondissement),
haut lieu du jazz classique.
4. Le Jazz Club Lionel Hampton, au Méridien Étoile, porte Maillot.
5. Quartier Saint-Germain-des-Prés : ce quartier de la rive gauche
parisienne est un haut lieu du jazz d'après-guerre, chanté par Boris
Vian et animé par Django Reinhardt ou Art Blakey et ses Jazz
Messengers.
6. Le Café Universel, toujours dans le quartier latin, est devenu l'un de
lieux incontournables du jazz à Paris.
7. La rue des Lombards (Châtelet/Les halles) concentre plusieurs clubs
parmi les plus célèbres : Sunset-Sunside, Le Duc des Lombards, Le
Baiser Salé.
Les festivals de Jazz
Le jazz, dans son expression et son esprit d'improvisation, se prête
particulièrement bien au concept de festival. Ainsi de nombreux festivals de
jazz sont devenus célèbres, tels ceux de San Francisco, Montréal, et en France
le festival Jazz à Vienne, le festival Jazz à Juan, et beaucoup d’autres.
Enseignement du jazz
USA :
•Berklee College of Music
•Banff School of Fine Arts
•Peabody University - Baltimore
France :
•Conservatoire national supérieur de musique et de danse de Paris
•Conservatoire du 9ème arrondissement de Paris
•Centre des Musiques Didier Lockwood
•Institut musical de formation professionnelle
•American School of Modern Music
Suisse :
•Conservatoire de Genève
•Association pour l'Encouragement de la Musique Improvisée (AMR)
•Ecole de Jazz et de Musique actuelle (EJMA)
Influence du jazz
Par son rythme, ses couleurs, l'atmosphère de ses clubs, le jazz est une source
d'inspiration pour d'autres artistes, peintres, sculpteurs ou photographes.
Parmi les peintres, Sacha Chimkevitch, auteur notamment de plusieurs
affiches de festivals a été salué par Franck Ténot et certains musiciens de
jazz, qui disent retrouver leur "swing" dans ses toiles[réf. nécessaire].
Bibliographie
•(fr) Franck Ténot, Dictionnaire du Jazz 1967
•(fr) Lucien Malson, Histoire du jazz, Seuil/Solfèges, 1976, mise à jour en
1994
•(fr) Philippe Carles, André Clergeat et Jean-Louis Comoli, Dictionnaire du
Jazz, éditions Robert Laffont
•(fr) Noël Balen, L'odyssée du jazz, Éditions Liana Levi, 2003
•(fr) Franck Bergerot, Le jazz dans tous ses états, Larousse, 2006
•(fr) Alexandre Pierrepont, Le champ jazzistique, Parenthèses, 2002
•(fr) André Francis, "Jazz" collection Solfèges-Éditions Du Seuil, 1977, 288
pages,
fournit une très importante bibliographie sur le jazz; sur des musiciens; en
français, en anglais.
•(fr) Joachim Ernst Berendt, Le Grand Livre du Jazz, traduction française, aux
Éditions Du Rocher-Le Livre de Poche, 636 pages, issue de la traduction
américaine de la version originale allemande Das Große Jazzbuch.
Articles connexes
•Terminologie du jazz
•La Maison du Jazz
•Le Lindy Hop, la danse Swing
•Les magazines périodiques : Jazz Times, Jazz Hot, Jazz Magazine, Jazzman,
Downbeat
Swing (musique)
Swing
Origines stylistiques
Origines culturelles
Jazz
États-Unis Nouvelle-Orléans
Vers les années 1910
Instrument(s) typique(s)
Guitare
Basse
Batterie (Charleston)
Cuivres
Popularité
Très importante au début du XXème
siècle
Sous-genre(s)
Blues
Genre(s) dérivé(s)
Rock'n'roll
Boogie-woogie
« - Monsieur Armstrong, qu'est-ce que le swing ?
- Madame, si vous avez à le demander, vous ne le saurez jamais ! »
— Propos attribués à Louis Armstrong
Par définition, swinguer, c'est balancer. Le Swing n'est donc pas une
musique (pour cela voir l'article sur le courant musical swing), mais un terme
général qui exprime la manière d'interpréter le Jazz, c’est-à-dire lorsqu'il est
joué en faisant balancer le rythme. D'un point de vue technique, il consiste à
substituer systématiquement à toute formule rythmique binaire une formule
ternaire « balancée » (Anglais : shuffle, formule rythmique également
appliquée dans le blues). Ainsi une succession de deux croches sera substituée
par la première et la troisième croche d'un triolet. Cependant, cette
explication est une simplification ; en effet, d'après le chercheur Anders
Friberg, le taux de modification du rapport entre deux croches (ou swing
ratio) varie selon le tempo : si le rapport est bien comparable à celui d'un
triolet autour d'un tempo de 200 noires par minute, il devient de plus en plus
binaire à un tempo plus élevé. De même, lorsque le tempo est plus bas, le
rapport ressemble davantage à celui d'une croche pointée suivie d'une double
croche.5 Entre 1915 et le début des années cinquante le Swing était plus
souvent qualifié de Fox-Trot (trot de renard). Sa première apparition
remonterait à 1907, dans le titre d'une composition de Jelly Roll Morton :
Georgia Swing.
5(en) Anders Friberg, « Jazz Drummers' Swing Ratio in Relation to Tempo », 1999, Acoustical
Society of America ASA/EAA/DAGA '99
Avoir le swing/swinguer
Longtemps cette notion un peu abstraite était associée au Jazz, lorsque
l'exécution musicale atteignait une sorte de "moment de grâce", une période
où la musique décolle, en partie expliquée par les musicologues, souvent de
formation classique, par l'effet d'une transe dont les musiciens se trouvaient
en proie . Cette notion se retrouve dans de nombreux autres styles de musique
que le jazz sous des noms différents : le duende en flamenco, le tarab en
musique arabe, le groove dans le funk ou soul, sabor dans la salsa, etc.
Il est bien évident que la pédagogie et la codification de cette musique de Jazz
ont démystifié depuis longtemps ce mystère de la chose inexpliquée. Le Swing
se ressent comme toute autre forme artistique, il se travaille par l'écoute et la
pratique.
Musique country
Country
Origines stylistiques
Origines culturelles
Gospel
Musique folk
Old-time music
Sud des États-Unis
Début du XXe siècle
Instrument(s) typique(s)
Guitare - Fiddle - Lap-steel - Piano - Dobro Harmonica - Guitare basse - Tambour Mandoline - Banjo
Popularité
Très forte aux États-Unis, en Australie,
et au Canada
Sous-genre(s)
Country blues
Country rock
Country pop, ...
Genre(s) associés(s)
Folk - Blues - Rock
La musique country, ou country (également appelée « country and western
») est un style de musique américain né dans la région des Appalaches au
XVIIIe siècle6 et dans le Sud des États-Unis, du Texas jusqu'en VirginieOccidentale. Rythmique ou traînante, sentimentale ou émouvante, la country a
pour origine les musiques folkloriques celtes et gospel des immigrés anglosaxons. Cette musique, avec le blues et le rhythm and blues noirs, a contribué
en grande partie dans la musique populaire contemporaine, notamment le
rock.
Musiciens country vers 1904.
Bien que la country ait été décriée par certains critiques
français comme étant la musique préférée de « l'Amérique
conservatrice et blanche », elle est en réalité une musique
dont les origines sont multiples et profondément mêlées :
on n'a qu'à penser au yodel, issu d'une petite communauté
suisse allemande des Appalaches, à l'utilisation de la
mandoline italienne, de la Lap-steel hawaïenne, du banjo
africain, à des emprunts à des genres comme la polka ou le
blues (on parle souvent d'ailleurs de la country comme du
"blues des blancs"), etc.
On verra même certains chanteurs noirs, comme Ray
Charles et Charley Pride, adopter en tout ou en partie ce genre musical.
6« Une musique venue des Appalaches et des plaines de l'Ouest », dans Le Figaro du
10/07/2007,
La musique country, qui a des millions d'amateurs dans le monde et
notamment aux États-Unis, au Canada et en Australie, reste assez peu connue
en France mais s'y répand de plus en plus. La country est toutefois populaire
dans le reste de l'Europe, notamment dans les pays scandinaves et en
Allemagne.
Le siège de la country se trouve à Nashville, dans le Tennessee. Le Grand Ole
Opry de Nashville est le centre de représentations pour les artistes de
country. Ce fut notamment le cadre d'une émission de radio extrêmement
populaire dans les années 1930-1950, qui était suivie par des millions
d'Américains.
Histoire de la musique country
Les débuts d'un genre
Famille d'immigrants jouant des chansons hillbilly.
La musique du pays
En 1734, les premiers émigrants irlandais et écossais
débarquent aux États-Unis dans le but de refaire leur vie et
de conquérir le nouveau monde.7 Dans leurs bagages, ils
emportent avec eux entre autres leur culture et les
instruments du vieux continent. Ainsi, plusieurs
communautés d'immigrants joignirent la culture et leurs
instruments de musique. Le violon irlandais, le dulcimer allemand, la
mandoline italienne, la guitare espagnole, et le banjo africain étaient les
instruments musicaux les plus communs.
Les interactions parmi des musiciens de différents groupes ethniques feront
naître une musique unique dans cette région d'Amérique du Nord. La musique
devient pour ces immigrés qui se retrouvent vers la fin du XVIIIe siècle dans
les Appalaches, le point qui les rattache à leur pays. D'où le nom "country
music" (musique du pays).
Tout au long du XIXe siècle, plusieurs groupes d'immigrés originaires
d'Europe, spécialement d'Irlande, d'Allemagne, d'Espagne, et d'Italie se sont
déplacés au Texas. Ces groupes ont agis les uns sur les autres avec les
communautés espagnoles, mexicaines, amérindiennes, et autres déjà établies
aux États-Unis dans la région du Texas. Grâce à cette cohabitation et au
contact prolongé, le Texas a développé des traits uniques de ce style musical,
enracinés dans la culture du pays.
7http://www.mitchell-city.com/country/lacountrymusic.htm
Les Cow-boys song
Ces chansons créés dans les plaines du Texas par les cow-boys convoyeurs de
troupeaux au XIXe siècle. Chantées a cappella ou soutenues par un violon
(fiddle) ou une guitare.
On parle aussi des "Work song", chansons de travail des cow-boys et d'autres
métiers (constructeurs de voies ferrées, cultivateurs, etc…). On peut citer la
chanson "Mule Train" de Tennessee Ernie Ford ou "I've Been Working on the
Railroad" rendu célèbre par The Rooftop Singers.
Les années 1920
Vernon Dalhart
Le premier enregistrement commercial de ce qui peut
être considéré comme de la musique country était "Sallie
Gooden" par Eck Robertson en 1922 pour Victor Records.
Columbia Records commença à publier des disques de
musique hillbilly dès 1924.8
Une année plus tôt le 14 juin 1923, Fiddlin' John Carson
enregistre "The Little Old Log Cabin In The Lane" pour
Okeh Records.9
Vernon Dalhart fut le premier chanteur de country à
connaître un succès musical à travers le pays, en
mai 1924, avec la chanson "Wreck of the Old '97".1011 Sur la face B du disque
était enregistré la chanson "Lonesome Road Blues" qui devint également très
populaire. En avril 1924, Samantha Bumgarner et Eva Davis devinrent les
premières femmes à enregistrer de la musique country.12
Parmi les autres premiers artistes country, on peut noter Riley Puckett, Don
Richardson, Fiddlin' John Carson, Al Hopkins, Ernest V. Stoneman, Charlie
Pooleet et The Skillet Lickers.13 Mais c'est surtout Jimmie Rodgers, Uncle
Dave Macon et la Carter Family qui sont aujourd'hui considérés comme les
représentants de la musique Olt Time et Hillbilly.
8http://www.78discography.com/COL15000D.htm
9http://ourgeorgiahistory.com/ogh/Fiddlin%27_John_Carson
10http://www.blueridgeinstitute.org/ballads/old97song.html
11http://www.blueridgeinstitute.org/ballads/old97.html
12http://www.thesylvaherald.com/B-Full-Sam-workout022201.htm
13http://www.southernmusic.net/gidtanner.htm
Les années 1930/1940
Un effet de la Grande Dépression était de réduire le nombre de disques qui
pourraient être vendus. La radio devint une source très populaire de
divertissement. Les émissions dédiées à la musique country se multiplièrent.
La plus important est le Grand Ole Opry, sur les ondes depuis le
18 octobre 1925 et encore en activité de nos jours. Ce qui en fait le plus vieux
programme diffusé sur les radios des États-Unis. Les premières stars de
l'émission furent Uncle Dave Macon, Roy Acuff et le joueur d'harmonica afroaméricain DeFord Bailey.
Singing cowboys et Western swing
Tex Fletcher
Durant les années 1930 et
boys connues depuis les
popularisées par le biais des
l'avènement du cinéma
les Singing Cowboys (cowacteurs et interprètes firent
premier fut Ken Maynard
Gene Autry, Tex Fletcher, Tex
Western, The Sons of the
1940, les chansons de cowannées 1920, furent
films Hollywoodiens, grâce à
parlant. Dans ces westerns,
boys chantants) à la fois
leur apparition. L'un des
suivi par les très populaires
Ritter, Johnny Bond, Johnny
Pioneers ou Roy Rogers.14
Bob Wills un autre musicien country devint une figure importante des
westerns hollywoodien. Son mélange de country et de jazz donna naissance à
ce qu'on appellera Western Swing. Dans les années 1930 au Texas, Bob Wills
et ses "Texas Playboys", ainsi que Milton Brown furent les grandes figures de
ce style qui sut incorporer les instruments du Jazz et surtout son swing à la
musique country. Bill Haley, lui-même, fit ses débuts en tant que membre des
Four Aces Of Western Swing. De nos jours, les principaux représentants de ce
courant de la country sont les Asleep at the Wheel.
Les percussions dédaignés par les premiers musiciens country car "trop fort"
et "impur" selon eux ont finalement été utilisés à partir de 1935 par le Bob
Wills. Au milieu des années 1940, le Grand Ole Opry refusa même que le
batteur du groupe monte jouer sur scène.15
Bien que les percussions aient été utilisés régulièrement dans les chansons
rockabilly, le Louisiana Hayride, pourtant moins conservateur que le Grand
Ole Opry, garda les batteurs en coulisse jusqu'en 1956. Au début des années
1960 cependant, il était rare qu'un groupe n'ait pas de percussionniste.
Bob Wills fut aussi l'un des premiers musiciens à ajouter une guitare
électrique à son groupe, en 1938.16 Une décennie plus tard (1948), Arthur
Smith atteint le top 10 US country chart avec son disque de chez MGM
Records, "Guitar Boogie".
14http://www.roughstock.com/history/cowboy-music/
15http://www.countrymusichalloffame.com/site/experience-museum-programs-schoolinstruments.aspx
16http://takecountryback.com/reviews/merlebobwills.htm
Le Yodel
Bien qu'ils soient originaires du Tyrol, les premiers Yodels de la musique
country furent chantés par Jimmie Rodgers avec sa série des "Blue Yodel". En
1935, la chanteuse Patsy Montana allait devenir la première interprète
féminine du pays à vendre un million de disques de musique country avec un
Yodel. Il ne faut pas oublier que Bill Haley, fut aussi un Yodeler de premier
plan.
Le Hillbilly Boogie
Disque des Delmore Brothers
Les musiciens country
commencèrent, en 1939, à
enregistrer des titres de
musique Hillbilly, sur un
tempo Boogie-woogie, il
connut son âge d’or lors de la
décade précédant la venue du
Rockabilly et du Rock 'n' roll.
Cette nouvelle influence dans
le monde country donna
naissance à ce qu'on appel
hillbilly boogie ou okie boogie
(nommé plus tard "country
boogie"). Une des chansons
phare de cette période est le "Freight Train Boogie" des Delmore Brothers,
considéré aujourd'hui comme l'évolution combinée de la musique country et
du blues vers le rockabilly.
En 1948, Arthur Smith atteint le top ten US country chart avec les disques
"Guitar Boogie" et "Banjo Boogie".17 Parmi les autres artistes country boogie,
on compte Moon Mullican, Hank Williams, Merrill Moore et Tennessee Ernie
Ford.
Bluegrass, folk et gospel
A la fin de la seconde guerre mondiale, une nouvelle forme de musique
country fut créée par Bill Monroe. Le bluegrass commença à émerger quand
Bill Monroe et ses Bluegrass Boys menés par Roy Acuff rejoint avec Lester
Flatt et Earl Scruggs, le Grand Ole Opry.
Ils allaient susciter d'innombrables vocations dont celles des Stanley Brothers,
Jim & Jesse, The Osborne Brothers, Doyle Lawson, Kentucky Colonels,
Bluegrass Cardinals, Doc Watson, Vassar Clements, etc...
La musique gospel, aussi, est demeurée un composant populaire de la
musique country. Red Foley, la plus grande star country après la deuxième
guerre mondiale, fut le premier à vendre un titre gospel à plus d'un million
d'exemplaire. Dans la période d'après guerre, la musique country sera appelée
"folk" dans le commerce, et "hillbilly" dans l'industrie. En 1944, le Billboard
remplaça le terme "hillbilly" avec "folk songs and blues," et changea "country"
en "country and western".18
17http://www.oldies.com/artist-biography/Arthur-Smith.html
18http://books.google.com/books?id=AY7St48x10C&pg=PA30&lpg=PA30&dq=john+carson+Hallelujah++i
%27m+A+Bum&source=web&ots=OcYOjz7qCb&sig=kLd6WRJivF5Vdc3wo_dWBss7zPI&hl=
Honky tonk
Une autre variante du country devint populaire, particulièrement parmi des
habitants blanc et pauvre du sud. Ce style originaire du Texas fut appelé
Honky tonk ou musique de bastringue, boîte de nuit. Le Honky Tonk fut la
transformation du "Hillbilly" rural en une musique adaptée au contexte des
grandes cités. Bob Wills et ses "Texas Playboys" définirent ce style comme "un
peu de ceci, et un peu de cela, un peu du noir et un peu du blanc… juste assez
fort pour vous garder de penser trop et d'aller commander un whiskey."19 Al
Dexter connu son hit avec "Honky Tonk Blues" et sept ans plus tard avec
"Pistol Packin' Mama". Ernest Tubb fut le précurseur de ce genre en 1942,
mais ce fut Hank Williams qui le rendit populaire à la fin des années 1940.
L'artiste de Honky tonk Webb Pierce fut aussi très populaire de son genre
dans les années 1950, avec 13 singles placés numéro 1 pendant 113 semaines.
Parmi ses autres représentants, citons également Cowboy Copas, Little
Jimmie Dickens et Hawshaw Hawkins.
Les années 1950/1960
Le Rockabilly
Le Rockabilly naquit à Memphis en juillet 1954 avec la création par Sam
Phillips du « Menphis Recording Service ». Il enregistra le groupe Harmonica
Frank Floyd auteur de chanson mêlant blues et country. C'est à cette même
époque qu'Elvis Presley enregistrait des titres comme "That's All Right Mama"
dans les studios de Sam Phillips.
Le rockabilly est en fait une musique dansante et rythmée, gardant les
caractéristiques du Honky tonk ; absence de cuivre et de batterie ou très
légère, contrebasse, guitare électrique et vocaux nasillards et syncopés.
Le rockabilly fut le style émergeant le plus populaire des années 1950 et
particulièrement durant l'année 1956 ou les numéros deux, trois et quatre du
classement Billboard était Elvis Presley, "Heartbreak Hotel" ; Johnny Cash, "I
Walk the Line" ; et Carl Perkins, "Blue Suede Shoes".20
La musique country gagna en exposition télévisuelle à travers l'émission
Ozark Jubilee, sur ABC-TV et sur la radio de Springfield, Missouri entre 1955
et 1960.
Les chanteurs rockabilly ont été nombreux, mais l’on peut citer, Roy Orbison,
Johnny Burnette et Wanda Jackson.
en&sa=X&oi=book_result&resnum=8&ct=result#PPA31,M1
19Workin' Man Blues - Country Music in California. Gerald W. Haslan. University of California
Press. 1999. page 135. ISBN 0-520-21800-0.
20http://www.billboard.com/bbcom/charts/yearend_chart_display.jsp?
f=Hot+Country+Songs&g=Year-end+Singles&year=1956
Le Nashville et Countrypolitan sound
Commençant au milieu des années 1950, et atteignant son point culminant au
début des années 1960, le Nashville sound tourna la musique country vers une
industrie portant sur plusieurs millions de dollars. Sous la direction de
producteurs tels que Chet Atkins, Owen Bradley, et plus tard Billy Sherrill, le
Nashville sound tendait à donner un son plus "propre" pour les habitants des
villes, et de s'éloigner d'un son trop "rural". Cela donna un son plus doux, plus
commercial et assez proche de la pop musique.
Ce sous-genre est notamment connu pour emprunter au style sonore des
années 1950 : une voix lisse et mise en avant soutenu par une section de
corde et un chœur vocal. Les principaux artistes dans ce genre sont Patsy
Cline, Jim Reeves et Eddy Arnold. Le "slip note" au piano du musicien Floyd
Cramer est un composant important de ce style.
La structure pop du style Nashville sound se prononça et glissa vers ce qui
s'est appelé Countrypolitan sound. Les artistes Tammy Wynette et Charlie
Rich font partie de ce style.
Country soul
En 1962, Ray Charles étonna le monde de la pop en se tournant vers la
musique country et en la plaçant à la deuxième place21 du Billboard's pop
chart avec le single "I Can't Stop Loving You" issu de l'album Modern Sounds
in Country and Western Music.
Bakersfield Sound
Un autre genre de musique country s'est développé au nord nord-ouest de Los
Angeles à Bakersfield, en Californie.
Influencé par Bob Wills et Lefty Frizzell vers 1966, il est connu sous le nom
Bakersfield sound. Il est basé sur l'utilisation des instruments électriques et
l'amplification, en particulier la guitare électrique. Les principaux artistes de
ce genre sont Buck Owens22, Merle Haggard23, Tommy Collins, et Wynn
Stewart, chacun ayant son propre style.
21http://www.billboard.com/bbcom/charts/yearend_chart_display.jsp?
f=The+Billboard+Hot+100&g=Year-end+Singles&year=1962
22http://www.buckowens.com/aboutbuck18.html
23http://www.cmt.com/artists/az/haggard_merle/bio.jhtml
Neil Young en 1976
Le Country rock
À la fin des années 1960, dans la musique américaine
produite se retrouve un mélange des genres. Au lendemain
de la "British Invasion", beaucoup ont désiré un retour au
vieilles valeurs du rock n' roll et de la country. Il en
résultat une sorte de genre métis, alors appelé country
rock.
Le premiers innovateurs dans ce nouveau style de musique
des années 1960 et 1970 furent les groupes The Byrds, The
Flying Burrito Brothers, le guitariste Clarence White, Michael Nesmith, the
Grateful Dead, Neil Young, Commander Cody, Creedence Clearwater Revival,
The Allman Brothers, The Marshall Tucker Band, Poco, Buffalo Springfield,
Emmylou Harris, et The Eagles parmi d'autres. The Rolling Stones firent
également parti du lot avec des chansons comme "Honky Tonk Women" et
"Dead Flowers".
Dans les décennies qui ont suivi, les artistes tels que Juice Newton, Alabama,
Hank Williams, Jr., Keith Urban, Shania Twain, Brooks & Dunn, Faith Hill,
Garth Brooks, Dwight Yoakam, Steve Earle, Dolly Parton, Rosanne Cash et
Linda Ronstadt ont transportés la musique country vers plus d'influences
rock.
À la suite du mélange initial des deux genres, d'autres sous genres apparurent
bientôt comme le Heartland rock, l'Alternative country et le Rock sudiste
(Southern rock), représenté par de nombreux groupes dont ZZ Top, Lynyrd
Skynyrd et surtout Charlie Daniels.
Les années 1970/1980
Les Outlaws
Willie Nelson
En 1972, en réaction au "Nashville Sound" qui était
enregistré par les mêmes musiciens, un groupe de
chanteur prétendit faire leur propre country et être
indépendant de Nashville du point de vue de l'écriture, de
la production et des arrangements de leur musique.
Dérivé du son traditionnel et du honky tonk de la fin des
années 1950, y compris celui de Ray Price (dont la bande,
les "Cherokee Cowboys" était composée de Willie Nelson et
Roger Miller), l'Outlaw Country a révolutionné le genre de
la musique country. Pour bien démarquer le mouvement,
c'est la scène d'Austin au Texas qui fut le repaire des chanteurs outlaw.
Le terme de "country outlaw" (country hors-la-loi) est traditionnellement
associé à David Allan Coe, Kris Kristofferson, Willie Nelson, Waylon Jennings,
Jessi Colter, Jerry Jeff Walker, Floridian Gary Stewart et Billy Joe Shaver.
Red Dirt
Variante de la country, on trouve aussi la musique Red Dirt, c'est-à-dire du
country mélangé avec du rock'n'roll, ou de l'americana. Le Red Dirt vient
principalement des états de l'Oklahoma et du Texas, mais il fait fureur un peu
partout aux États-Unis, et surtout auprès des jeunes, car cette musique est
peut-être plus accessible que la country traditionnelle. Les leaders de ce
mouvement sont Stoney Larue, Cross Canadian Ragweed, Jason Boland & the
Stragglers et Kevin Fowler.
Kenny Rogers
Country pop
La Country pop ou soft pop, avec des racines dans le
countrypolitan sound et le soft rock, est un sous-genre
émergeant dans les années 1970.
Il a commencé par des chanteurs de musique pop comme
Michael Nesmith, The Bellamy Brothers, Glen Campbell,
John Denver, The Eagles, Olivia Newton-John, Marie
Osmond, B. J. Thomas et Anne Murray connaissant quelques
succès dans le hit country. Le célèbre "Rhinestone Cowboy" de Campbell fut
l'un des plus grands hits de l'histoire de la musique country qui illustre ce
métissage.
En 1974, Olivia Newton-John, une chanteuse pop australienne remporte le
prix de la "Meilleure chanteuse country de l'année" auprès de la Country
Music Association. La même année, un groupe d'artistes, préoccupé par cette
tendance, a formé l'Association of Country Entertainers.
Pendant les années 1980, les artistes country ont vu leurs ventes de disques
prospérer. Willie Nelson et Juice Newton avaient tout deux, deux chansons
dans le top 5 du Billboard. Nelson classa "Always On My Mind" (#5, 1982) et
"To All The Girls I've Loved Before" (#5, 1984) et Newton connu le succès
avec "Queen of Hearts" (#2, 1981) et "Angel of the Morning" (#4, 1981).
Quatre chansons country ont complété le Billboard Hot 100 des années 1980 :
"Lady" de Kenny Rogers, qui était la chanson #3 pendant l'année entière en
1981, "9 to 5" de Dolly Parton, "I Love a Rainy Night" d'Eddie Rabbitt et
"Islands in the Stream", un duo de Dolly Parton et Kenny Rogers de 1983, une
chanson country pop écrite par Barry, Robin, et Maurice Gibb des Bee Gees.
"Queen of Hearts" de Newton atteignit presque la première place mais resta
cependant juste derrière la ballade de Diana Ross et Lionel Richie, "Endless
Love".24
24http://www.billboard.com/bbcom/charts/yearend_chart_index.jsp
Neocountry
Charlie Daniels
En 1980, le style "neocountry disco music" fut popularisé
par le film Urban Cowboy25, qui incluait quelques chansons
traditionnels comme "The Devil Went Down to Georgia" de
Charlie Daniels Band.
Les ventes dans les magasins de disques sont montées en
flèche à $250 millions en 1981. En 1984, 900 stations de
radio avaient commencé à programmer de la country ou du
neocountry à plein temps.
Truck driving country
Le Truck driving country est un sous-genre de musique country issu de la
fusion du honky tonk, du country rock et du Bakersfield Sound.26 On retrouve
le tempo country rock et l'émotion de la musique honky tonk, avec des paroles
sur le mode de vie des routiers. Parmi les artistes référents de ce style, on
peut noter Dave Dudley, Red Sovine, Roy Drusky, Colonel Robert Morris, Dick
Curless, et Red Simpson. Dudley est connu comme le père du genre truck
driving country.27
Les années 1990
Garth Brooks
Durant les années 1990, l'artiste Garth Brooks connu une
des carrières les plus réussies dans l'histoire de musique
country, explosant les records de ventes de disques. Le
RIAA a certifié ses ventes de disques à 128 millions
uniquement aux États-Unis.28
Au milieu des années 1990, la musique country a été
influencée par la popularité de la danse en ligne.
L'Alternative country
A Nashville, des artistes essayent de sortir la musique des
mains des maisons de disques en proposant un retour aux
sources et forment une scène alternative appelée altcountry ou Alternative country. Parmi ceux-ci, il faut citer Steve Earle, BR5-49
et The V-Roys.
25Workin' Man Blues - Country Music in California. Gerald W. Haslan. University of California
Press. 1999. page 259. ISBN 0-520-21800-0.
26http://www.starpulse.com/Genre/MusicGenres.html?Genre=CTRY&ID=D4307&Lvl=4
27http://www.mp3.com/genre/193/subgenre.html
28http://www.riaa.com/goldandplatinumdata.php?table=tblTopArt
Le country punk
Dans le milieu des années 1980 apparaît à Los Angeles une scène countrypunk avec les groupes Jason and the Scorchers et Lone Justice.
America
La country est aussi une des influences majeures du mouvement Americana
populaire aux États-Unis et en Grande-Bretagne au début des années 2000
avec des groupes tels que The Handsome Family, Ryan Adams, Uncle Tupelo,
Giant Sand, Lucinda Williams.
Les années 2000
Carrie Underwood
Plusieurs stars de rock et de musique pop flirtèrent avec la
musique country. En 2000, Richard Marx fait un bref
croisement avec son album "Days In Avalon", qui contient
cinq chansons country et la participation de plusieurs
chanteurs et musiciens. Alison Krauss fait les chœurs dans
la chanson de Marx "Straight From My Heart". En outre,
Bon Jovi participe avec Jennifer Nettles (du groupe
Sugarland) au single "Who Says You Can't Go Home" et on
retrouve des chansons country dans le répertoire de Don
Henley et du groupe Poison.
A l'inverse, les chanteurs country, pour perdurer dans le
monde de la musique [réf. nécessaire] n'hésitent pas à continuer de
mêler les genres avec des influences techno ou rap.
En 2005, la chanteuse de country Carrie Underwood remporte la quatrième
saison de l'émission American Idol et devient une artiste récompensée de
plusieurs Grammy Award.
La country en dehors des États-Unis
En France
La musique country, sans en avoir l'air, fait partie du répertoire de la variété
française depuis longtemps à travers les chansons adaptées par les artistes
francophones. Jean Sablon (Tennesse Waltz de Pee Wee King), Armand
Mestral (Jambalaya d'Hank Williams), Annie Cordy (Cigarettes, Whisky et
P'tites Pépées, (Cigarettes, Whiskey And Wild Wild Women des Sons Of The
Pioneers)), Yves Montand (Dans les Plaines Du Far West), Sacha Distel (Oh,
Quelle Nuit (Oh, Lonesome Me de Don Williams)), Richard Anthony (J'Entends
siffler le train (Five Hundred Miles Away From Home de Bobby Bare)), Joe
Dassin (Salut Les Amoureux (City Of New Orleans de Steve Goodmann), Le
Pont de la Garonne (Ode To Bille Joe de Bobbie Gentry)), Michèle Torr (Je
M'Appelle Michèle (Rhinestone Cowboy de Glenn Campbell), sans oublier nos
rocker nationaux : Johnny Hallyday, Eddy Mitchell et Dick Rivers.
Mais cela continue avec de nouveaux interprètes et des groupes country et
rockabilly français Orville Grant, The Bush, Amarillo, Liane Ewards, Phil
Edwards, Phil Fasan, Burning Dust, etc...
En 2006, une bonne cinquantaine de festivals dédiés à la musique country se
sont tenus en France (Mirande (Midi Pyrénées), Gramat (Midi Pyrénées),
Déols (Région Centre), Craponne-sur-Arzon (Auvergne), Bain-de-Bretagne
(Bretagne), ...) et, à ce jour, il existe environ 600 clubs de danses Country (line
dance et traditionnelle).
Au Canada
Le Canada a peut-être après les États-Unis la plus grande base de fans et
d'artiste de musique country. La musique country canadienne provient des
provinces de l'Atlantique sous forme de musiques folk celtique populaire
venue des immigrés irlandais et écossais. Cependant, on trouve des artistes
country traditionnels à travers tout le Canada. Quelques artistes canadiens
notables : Shania Twain, Blue Rodeo, Marg Osburne, Hank Snow, Johnny
Mooring, Don Messer, Doc Walker, Emerson Drive, Paul Brandt, The
Wilkinsons, Wilf Carter, Michelle Wright, Corb Lund, Stompin' Tom Connors,
Terri Clark, Crystal Shawanda, Shane Yellowbird, The Road Hammers et Anne
Murray.
Originaire de Louisiane, nos lointains cousins acadiens ont eux aussi créé leur
propre style de country. La musique Cajun ou musique cadienne est une
musique dansante, joyeuse, aux paroles souvent truculentes, chantées en
patois français ou en anglais. Ce genre est représenté par Harry Choates,
Rusty et Doug Kershaw, Nathan Abshire, Jimmie C. Newman, etc...
En Australie
Keith Urban en concert en 2007.
La musique country en
populaire. Dans les
légendaire Slim Dusty
country qui durera
engendrera plus de 100
était également un
country en Australie, se
avec le personnage du
dans sa bande dessinée
radiophonique.
Australie a toujours été
années 1940, le
débute une carrière
cinquante ans et
albums. Smoky Dawson
pionnier de la musique
fondant complètement
cow-boy qu'il exploitera
et sa série
En ce concentrant sur les textes, la musique country australienne a développé
un style unique dont les principaux représentant sont Lee Kernaghan, Slim
Dusty et Adam Brand. Aujourd'hui, des artistes comme Keith Urban et Sherrié
Austin occupent la scène country australienne.
Le Grabine State Park en Nouvelle-Galles du Sud promeut la musique country
australienne à travers un festival annuel : Grabine Music Muster Festival. Le
pays possède également une chaîne télévisée dédiée à la musique country. La
CMC (Country Music Channel), qui peut être regardé sur Foxtel et Austar
décerne une fois par an les "Golden Guitar Awards".
Dans d'autres parties du monde
Tom Roland, de la Country Music Association, explique la popularité de la
musique country ainsi : "À cet égard, au moins, les auditeurs de musique
country autour du globe ont quelque chose en commun avec ceux aux ÉtatsUnis. En Allemagne, par exemple, on identifie trois groupes généraux qui
gravitent autour du genre : les gens intrigués par l'icône américaine du
cowboy, les fans entre deux âges qui cherchent une alternative à une musique
rock trop dure et les plus jeunes auditeurs sur les traces des sons aux
influences pop et qui soulignent beaucoup de succès country."29
Un des premiers américains à faire de la musique country en dehors des
États-Unis fut George Hamilton IV. Il était le premier musicien country à se
produire dans l'Union Soviétique ; il a également voyagé en Australie et au
Moyen-Orient. Il a été considéré comme l'"Ambassadeur international de
musique country" pour ses contributions à la globalisation de la musique
country.30 Johnny Cash, Emmylou Harris, Keith Urban, et Dwight Yoakam ont
également fait de nombreuses tournées internationales.31
En Amérique du Sud, le dernier week-end de septembre, le "San Pedro
Country Music Festival" s'installe dans la ville de San Pedro, en Argentine. Le
festival comporte des groupes et artistes de différentes nationalités, aussi bien
d'origine brésilienne, uruguayenne, chilienne, péruvienne que des États-Unis.
29http://www.cmaworld.com/international/default.asp
30http://www.lib.unc.edu/spotlight/hamilton_loudermilk.html
31
Voir aussi
•Academy of Country Music
•Country Music Hall of Fame
Bibliographie
•(en)Richard A. Peterson, Creating Country Music - Fabricating Authenticity,
University of Chicago Press, 1997, (ISBN 0226662845). Histoire de la musique
Country
•(fr)Gérard Herzhaft, La country-music, Paris, Presses Universitaires de
France (coll. "Que sais-je?"), 1995.
•(en)Kurt Wolff, The Rough Guide Country Music, London, Rough Guides
Limited, 2000.
•'(us)Nick Tosches, "Country"
Liens externes
•Le site américain CMT
•Le site canadien CMT
•Academy of country music
•Prix Country Music Awards
•Forum français sur les musiques country
•Site sur la culture américaine
•Site d'information sur la Country Music (en français)
•http://www.mitchell-city.com/ Site sur Eddy Mitchell (divers rubriques sur la
Country Music)
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