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DES RÉGIMES
ALIMENTATION DES PETITS MAMMIFÈRES ET OISEAUX DE CAGE
En fonction de leurs espèces, les petits mammifères et les oiseaux
ont des besoins alimentaires spécifiques. Les aliments industriels
répondent aujourd’hui de façon complète à ces différents types de
régime alimentaire à respecter. Par Eric Leforestier
Le furet présente un
régime alimentaire de
carnivore. Son tube
digestif est court et fonctionne avec
une faible absorption. Cet animal
a donc besoin d’aliments haut de
gamme du point de vue nutritionnel
dont la source majeure de calories
doit provenir des lipides. De même,
les protéines doivent être d’une qua-
lité irréprochable en particulier sur
leur digestibilité. Les fabricants pro-
posent aujourd’hui des aliments
industriels sous forme de croquettes
spéciques pour le furet. Rappelez à
vos clients que le furet mange sou-
vent et par petites quantités. Les petits
mammifères omnivores comme les
rats, les souris ou les écureuils de
Corée ont des besoins alimen-
taires se situant entre les herbi-
vores stricts (lapins, cochons
d’Inde, chinchillas…) et les
mammifères plus carnivores.
Ces herbivores stricts et plus parti-
culièrement le lapin se distinguent
par l’importance du caecum comparé
au reste de leur tube digestif. Le
caecum est une sorte de poche, située
à la jonction entre l’intestin grêle et
le gros intestin dans laquelle des
millions de bactéries décomposent
la cellulose des bres végétales. Les
fermentations qui s’y déroulent per-
mettent aux petits mammifères her-
bivores de pouvoir digérer une ali-
mentation, qui s’avérerait difcile à
digérér pour les autres espèces.
Un bon transit intestinal
Il est indispensable de leur fournir
une quantité conséquente de cellu-
lose, sous forme de foin notamment,
qui assure un bon transit intestinal
constant. Un ralentissement du tran-
sit intestinal s’accompagne toujours
d’une modication de la com-
position de la ore digestive. Si
des bactéries dangereuses se
multiplient dans l’intestin, elles
peuvent produire des toxines
capables de provoquer la mort
de l’animal en seulement quel-
ques heures. Du fait de leur sys-
tème digestif, les petits mammi-
fères herbivores sont sensibles
aux maladies et affections
dont l’origine est souvent
une alimentation inadap-
tée. La règle d’or pour eux
est de bien les nourrir et de
prêter suffisamment atten-
tion à leur santé. En cas de
problèmes, il est souvent dif-
cile de les soigner ensuite. Il
ne faut pas oublier que les vita-
mines sont une partie très im-
portante de l’alimentation des petits
alIMEntaIRES
À RESPECTER
Chez Coustenoble, des
baguettes au miel pour
les lapins nains et les
cochons d’Inde.
Les Perles à chanter
de Tyrol sont des friandises
fortifiantes et stimulantes,
riches en navette.
Elles favorisent le chant
des oiseaux, en
particulier des canaris.
Mai 2013
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mammifères. Les maîtres peuvent
leur administrer ces vitamines soit
par la nourriture spécifique soit en
ajoutant des compléments vitaminés.
Rappelez bien à vos clients qui vien-
nent d’acheter un cochon d’Inde que
ce petit mammifère est incapable de
fabriquer sa vitamine C. Il est donc
indispensable de lui en fournir dans
sa nourriture en utilisant un complé-
ment vitaminé dont la teneur en vita-
mine C est sufsante. Le chinchilla
dans une moindre mesure est, lui
aussi, sujet aux carences en vitamine
C. L’alimentation industrielle pour
petits mammifères répond aujour-
d’hui à toutes les particularités ali-
mentaires des différentes espèces
sous forme de graines, de granulés
(ils évitent que l’animal fasse un tri),
d’aliments secs extrudés et d’ali-
ments complémentaires. Elle garantit
une alimentation équilibrée. Sa di-
mension nutritionnelle rejoint celle
des aliments destinés aux chiens et
aux chats. Si vos clients souhaitent
donner une ration ménagère à leurs
petits animaux, il est important de
leur préciser que la possibilité d’er-
reurs alimentaires est nettement plus
élevée que si l’on se cantonne à leur
donner des aliments industriels. L’ani-
mal mange mais il boit aussi. Tout ce
qui peut être fait pour l’encourager à
s’abreuver est bénéque à sa santé, en
particulier au bon fonctionnement de
son appareil urinaire. L’eau doit être
distribuée de façon quotidienne. Elle
doit être donnée à température am-
biante, et surtout pas froide car elle ris-
querait de provoquer de la diarrhée.
Prises de bec
Chez l’oiseau, c’est la forme du bec
qui détermine souvent le régime ali-
mentaire de l’animal et le traitement
qu’il va réserver à la nourriture. Chez
les granivores et les psittacidés, le bec
va servir à décortiquer les aliments.
Chez les insectivores, il va servir à le
déchiqueter. Les graines constituent
la base de l’alimentation des oiseaux
de cage et de volière les plus courants.
C’est le cas des petits exotiques, des
canaris, des psittacidés ou des colom-
bidés. Ces graines peuvent se classer
en fonction de leur teneur en lipides.
Les graines oléagineuses, riches en
graisses, sont très appétentes et susci-
tent la préférence de l’oiseau qui va
les consommer en premier. Pour les
espèces granivores de petite taille
(canaris, petits exotiques, petites per-
ruches…), l’alpiste est la graine
considérée comme la base des mélan-
ges. C’est une graine très digeste et
pauvre en lipides. Les oiseaux de cage
bénécient, bien sûr, de granulés com-
plets couvrant leurs besoins alimen-
taires spéciques. Les protéines sont
indispensables au moment de la mue
des oiseaux et de leur reproduction.
La pâtée d’élevage est à conseiller quel
que soit le type d’oiseaux. C’est une
bonne source de protéines. La pâtée
colorante permet de donner, pendant
la période de mue, des couleurs plus
vives aux oiseaux, plus particulière-
ment aux canaris, quand elle est don-
née dès le début de la période de mue.
La pâtée aux insectes et aux fruits est
destinée aux insectivores tels le ros-
signol du Japon ou le mainate. Elle
leur est indispensable tout au long de
l’année. Le gravier, que l’on retrouve
dans le fond des cages des oiseaux, a
d’abord un rôle hygiénique. Il a égale-
ment un rôle nutritionnel. Le gésier de
l’oiseau contient souvent du gravier.
Il lui assure le broyage des aliments à
son contact. Il n’est pas rare de voir les
oiseaux picorer leur fond de cage et
d’avaler un peu de sable. Ce gravier
ingéré est en partie absorbé et constitue
une réserve en calcium, phosphore et
autres minéraux. Conseillez donc à vos
clients possesseurs d’oiseaux d’en
mettre au fond de leurs cages. Le pos-
sesseur d’oiseaux doit changer l’eau,
qu’il donne à son animal, au moins une
fois par jour car ces derniers trempent
généralement leurs aliments dans leur
eau de boisson pour les ramollir, ce qui
peut être une source de souillure im-
portante. Les aliments trempés vont
fermenter. De même, les abreuvoirs
doivent être xés au-dessus des per-
choirs, dans le cas contraire, les oiseaux
pourraient y déféquer. n
lE poIDS DE MaRchÉS
Les ventes de produits pour petits mammifères et oiseaux en
magasins sont estimées à respectivement 154 et 88 millions d’euros
(Source : Etude Prom’animal 2012). Depuis plusieurs années déjà, elles
subissent la baisse de la vente d’animaux, qui s’est accrue en 2012 et
s’inscrivent en négatif (- 1 % pour les produits des petits mammifères
et - 2 % pour les produits des oiseaux de cage en 2012
vs 2011).
Les snacks pour oiseaux de la
gamme Versele Laga Prestige
propose un large choix de
références. Ils sont fabriqués
selon une recette testée.
Un aliment sans céréales
pour chinchilla dans
la gamme Emotion
Professional de Vitakraft.
Une nouvelle gamme
de friandises pour
rongeurs signée Riga.
Selon les modèles,
elles sont conçues à
base de fruits, légumes
ou céréales.
Les friandises pour
rongeurs Dulci de
Flamingo Karlie sont
disponibles en quatre
variétés : cerise, myrtille,
carotte et épinards.
Elles sont enrichies en
vitamine A.
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