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SOMMAIRE (suite)
On note des différences importantes dans l’évolution du commerce alimentaire de détail international et
intérieur à Taïwan. Le pays a profité de l’expansion des grands détaillants internationaux qui s‘est
amorcée à la fin des années 1980. En 1986, la libéralisation des investissements étrangers par le
gouvernement taïwanais a rapidement attiré sur le marché de nombreux exploitants étrangers, ce qui a
contribué à rendre le marché de l’alimentation taïwanais l’un des plus développés et modernes d’Asie. Ce
sont les détaillants étrangers qui dominent le marché de l’alimentation à Taïwan, même si quelques
acteurs nationaux sont en concurrence directe avec les grandes multinationales. Ces détaillants
internationaux ont tiré avantage de l’emplacement géographique de Taïwan, de sa forte densité de
population et du nombre élevé d’habitants bien nantis. Avant la libéralisation, c’était les petits commerces
familiaux qui prédominaient. Au début, ils ont pu résister à l’arrivée et à la croissance des hyper et
supermarchés modernes en se concentrant sur les commodités qu’ils offraient et les relations déjà
établies avec la clientèle. Or, comme ils sont axés sur les produits frais, les petits commerces familiaux et
les marchés traditionnels, coincés par la popularité et le nombre croissant de dépanneurs, s’en
ressentiront et accuseront un déclin. Dans l’ensemble, le secteur de l’alimentation est fragmenté, et les
cinq grands acteurs représentent moins de 20 % des parts de marché. Avec l’accroissement de la
concurrence et l’expansion des exploitants étrangers, on observera une augmentation des
regroupements d’entreprises.
PROFIL SOCIOÉCONOMIQUE
Comptant presque 24 millions d’habitants (selon les données de Planet Retail pour 2012), Taïwan a l’une
des plus fortes densités de population d’Asie avec plus de 600 personnes au kilomètre carré. Située à
l’extrémité nord de l’île, Taipei est la capitale et le centre urbain le plus peuplé du pays. Parmi les autres
villes populeuses, mentionnons Keelung, Hsinchu, Taichung, Chiayi et Tainan.
Taïwan faisait partie des cinq dragons asiatiques originaux. Au cours des 50 dernières années, son
économie agraire s’est industrialisée et s’est tournée vers les services. Plus récemment, l’économie
taïwanaise a été alimentée par la demande intérieure, et les services y prennent de plus en plus de
place. Fortement tributaire des exportations, le pays est très vulnérable aux crises économiques
internationales. En janvier 2001, Taïwan a joint l’Organisation mondiale du commerce (OMC) et a dû
réduire ses tarifs à l’importation.
Taïwan a l’un des PIB par habitant les plus élevés d’Asie et d’Océanie, n’étant devancé que par le Japon,
Hongkong, Singapore, l’Australie et la Nouvelle-Zélande. Qui plus est, la projection de croissance de son
PIB est l’une des plus prometteuses. Le pays est une grande puissance économique mondiale qui a
affiché une forte croissance au cours des 50 dernières années. Après plus de deux décennies de
croissance soutenue, Taïwan a enregistré sa première année de croissance négative du PIB réel en
2001 depuis 1947. Le ralentissement économique mondial, une mauvaise coordination des politiques par
la nouvelle administration et l’accroissement de mauvaises créances bancaires en sont les causes. Le
taux de chômage a avoisiné les 5 % – une première depuis la crise du pétrole des années 1970.
L’économie taïwanaise a affiché une reprise modérée en 2002, légère en 2003, et forte en 2004. La
croissance a ensuite régressé en 2005, tout en demeurant à un niveau relativement respectable, et la
même tendance fut observée en 2006.
L’économie taïwanaise a profité d’une remontée des exportations électroniques, tandis que
l’affaiblissement du dollar taïwanais et un faible taux de chômage ont stimulé la demande intérieure.
Entre 2003 et 2007, le PIB de Taïwan s’est apprécié de presqu’un cinquième (en devise locale). Or, à
l’instar de la plupart des autres marchés, Taïwan a subi les contrecoups du resserrement du crédit et du
ralentissement économique mondial en 2008. À la suite du ralentissement des exportations, du tourisme
et des dépenses de consommation, la croissance du PIB réel a baissé fortement en 2008 et 2009, pour
ensuite s’améliorer quelque peu en 2010.