Voici quelques règles de cette pratique cachère :
Interdiction de consommer du sang (pas de boudin) et de la chair d’animaux vivants :
« Vous ne consommerez pas le sang, ni de l’oiseau ni de l’animal terrestre. » (Lévitique
7,26)
Interdiction de manger de la viande d’animaux non ruminants ou n’ayant pas les sabots
fendus. « Tout animal qui a le sabot fourchu et fendu en deux ongles, et qui rumine, vous
pourrez le manger. » (Lévitique 11,3)
Parmi les viandes que l’on peut manger, on trouve celles provenant du bœuf et du mouton,
mais on ne peut pas manger de porc (non ruminant). Les animaux doivent aussi être
abattus par un professionnel de manière à lui épargner de la douleur, à le vider de son
sang et à ne pas souiller la viande.
On ne peut pas manger de crustacés et de mollusques, car ils n’ont pas de nageoires, mais
on peut manger les poissons qui ont des écailles (ex. saumon, truite, cabillaud).
On ne mange pas non plus de toutes les sortes d’oiseaux ni leurs œufs (les rapaces,
autruches et leurs œufs sont interdits). (Lévitique 11,16)
On ne fait pas non plus cuire et on ne mange pas en même temps le lait et la viande.
(Souvent on utilise des ustensiles différents pour ne pas « souiller » les autres aliments).
« Tu ne feras pas cuire le chevreau dans le lait de sa mère. » (Exode, 23,19) Il n’y aura
donc pas de fromage servi à la fin d’un repas au cours duquel on a mangé de la viande.
Quand aux fruits et légumes, il est recommandé de bien les laver pour éliminer tout
insecte aussi minuscule soit-il.
De plus, lors de certaines fêtes, les juifs observent des pratiques alimentaires
particulières comme le jeûne et l’abstinence. Selon la fête célébrée, des aliments prescrits
seront consommés ou des règles de jeûne seront pratiquées. En voici quelques exemples :
Pessah (la Pâque juive) : un repas nommé Seder est composé entre autres de pain sans
levain, d’herbes amères, de vin, d’haroset (pâte à base de noix et de fruits écrasés) et
d’un œuf dur.
Shabbat : trois repas sont prévus le vendredi et on y consomme entre autres du pain, du
poisson farci ou de la viande.
Pourim (jour des sorts) : un jeûne est habituellement respecté la veille de cette fête.
Shavuôt (pentecôte): diverses pâtisseries à base de lait et de miel sont servies pour
raconter aux enfants les événements.
Hanoukkah (fête des lumières) : on y sert traditionnellement des aliments cuits à l’huile,
des crêpes de pomme de terre (latkes) et des beignets.
Rosh Hashana (Nouvel an) : la coutume est de manger certains mets doux en prononçant
des vœux : pommes et miel, bol de sésame et sucre, dattes, grenades, carottes, courges,
pois chiches, navets, oignons et raisins secs.