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LA BELGIQUE COMPTE LE TAUX
DE CANCERS DU SEIN LE PLUS ÉLEVÉ AU MONDE
Il faut particulièrement
protéger nos enfants
et nos adolescents
des fausses croyances
en matière de minceur.
La perte de poids,
une question de volonté?
Selon l’OMS (Organisation Mon-
diale de la Santé), le nombre de
femmes atteintes d’un cancer
du sein est le plus élevé en Bel-
gique. L’année dernière, 10.337
diagnostics ont été posés et
2.523 femmes sont décédées de
la maladie. Le cancer du sein
est le cancer le plus fréquent
chez les femmes. Dans 15 à 25%
des cas, il s’agit de cancers du
sein héréditaires. Pour le reste,
la cause n’est pas connue. Le
mode de vie influence proba-
blement le risque de dévelop-
pement d’un cancer du sein.
Pour prévenir ce cancer, il est
recommandé de réduire for-
tement la consommation de
boissons alcoolisées (1 verre
par jour maximum), d’adop-
ter une alimentation plus
équilibrée (moins de graisses),
d’éviter les kilos superflus et
de pratiquer régulièrement
une activité physique modérée.
Cette prévention n’est malheu-
reusement pas une assurance
«tout risque», mais elle est de
toute façon favorable au main-
tien d’une bonne santé. L’exa-
men de dépistage de référence
pour le cancer du sein est la
mammographie, c’est-à-dire
un examen radiologique des
seins. Elle recherche des ano-
malies telles que des opacités,
des micro-calcifications… En
Belgique, elle est recomman-
dée aux femmes entre 50 et 74
ans. C’est en effet dans cette
tranche d’âge que les femmes
ont le plus de risques de déve-
lopper ce cancer et que le dépis-
tage est le plus efficace. Mais en
fonction de l’histoire person-
nelle de chaque femme (antécé-
dents personnels ou familiaux,
prédisposition génétique…),
un suivi plus précoce peut être
proposé. Dans l’hypothèse où
une anomalie est décelée, le
gynécologue, l’oncologue ou le
radiologue peuvent proposer
des examens complémentaires:
échographie, ponction/biopsie
ou IRM mammaire. Q
ACTUA
En matière de perte de poids, on
entend tout et n’importe quoi…
Oui, de fait! En voici quelques ex-
emples: Il ne faut pas manger du
sucre en même temps que des pro-
téines; pour être certain de perdre
du poids, il faut manger moins de
1.000kcal/jour, il ne faut pas man-
ger de banane, cela fait grossir…
et j’en passe. Bref, des croyances
qui ont de quoi affoler notre pau-
vre petit cerveau et en particulier
notre hypothalamus.
Le grand paradigme relatif à
l’alimentation est que l’on est
trop gros parce qu’on mange
trop, et donc le raccourci évident
semble être «pour être mince et
beau, mangeons hypocalorique»,
et «au moins je mangerai, au plus
je maigrirai». Cette croyance peut
aller jusqu’à une phobie alimen-
taire chez certaines personnes,
nécessitant alors une prise en
charge multidisciplinaire.
Le cerveau est-il le centre
régulateur de notre appétit?
Oui! Tout est une question de chi-
mie et de message qui partent de
notre hypothalamus. On ne peut
priver notre cerveau de messages
nécessaires à son équilibre. La
biochimie de notre cerveau infl u-
ence notre manière de manger,
tout comme notre manière de
manger infl uence la biochimie
de notre cerveau. De fait, modi-
er ses habitudes alimentaires en
termes de contrôle de ses calories
peut réellement modifi er le mé-
tabolisme de l’organisme. Ceci
peut également affecter les fonc-
tions cérébrales. L’infl uence des
régimes sur le cerveau est impor-
tante. Il est donc important, pour
contrôler le centre de la faim,
d’apporter une alimentation ré-
gulière, à heure fi xe et de qualité.
Cette prise alimentaire contrôlée
donne un signal clair à notre
cerveau.
En voulant contrôler notre centre
de l’appétit, en nous privant,
nous tentons l’impossible!
Oui, c’est tout à fait cela! Nous
considérons qu’il ne faut pas
manger plus de 1.000kcal par
jour, ou qu’il ne faut pas manger
Ladolescence,
une période sensible
L’adolescence est une période où
s’intriquent croissance rapide,
modifi cations hormonales et phy-
siques, perméabilité voire fra-
gilité aux informations relatives
aux bienfaits et effets délétères de
certaines catégories d’aliments.
Des besoins accrus, une alimenta-
tion déstructurée, des croyances,
des besoins d’appartenance au
groupe rendent cette période de la
vie particulièrement propice à de
nombreux défi cits et déséquilibres.
De nombreuses adolescentes par-
fois inquiètes des transformations
physiques vécues et soucieuses de
garder une belle ligne peuvent
s’enfermer dans des logiques ali-
mentaires aberrantes, débouch-
ant dans le meilleur des cas sur
des comportements alimentaires
compulsifs banaux.
Parfois, l’adolescente peut déve-
lopper de véritables troubles des
conduites alimentaires, dont le
traitement sera très long et multi-
disciplinaire, nécessitant parfois
une hospitalisation en milieu
spécialisé.
En résumé,
mangez et vous maigrirez…
Oui, mais je n’ai pas dit de man-
ger n’importe quoi et en n’importe
quelle quantité. Si la perte de
poids ne doit pas passer par la re-
striction alimentaire stricte, il y a
des règles à respecter, et certains
aliments à ne pas consommer.
C’est une question de bon sens!
Quelques principes peuvent être
rappelés:
Ɠ le but dans un régime, c’est de
n’avoir jamais faim ou envie
entre les repas;
Ɠ le petit déjeuner est essentiel;
Ɠ il faut favoriser l’apport de pro-
téines le matin et le midi (mais
pas exclusivement);
En matière de régimes, ce n’est pas le choix qui manque:
dissocié, Montignac, Atkins, protéiné, asiatique
Avec un peu d’imagination, on pourrait faire chaque
jour un régime di érent, bref se priver toute l’année
et même toute sa vie!
Pour échapper à cette dictature, une seule solution:
continuer à manger de façon contrôlée!
Avec la collaboration du Docteur Jean-Michel Philippart de Foy
(Médecin nutritionniste, Woluwé-Saint-Pierre)
Ɠ les légumes doivent occuper les
2/3 du repas du midi et du soir
(principe du double en légumes
le midi et le soir);
Ɠ si possible, consommez un po-
tage à midi et le soir;
Ɠ ne jamais manger moins en
prévision d’un repas du soir au
restaurant;
Ɠ ne jamais sauter le petit déjeu-
ner le lendemain d’un repas du
soir au restaurant;
Ɠ l’alcool (vin et bière) favorise la
prise de graisse;
Ɠ les bananes, les pâtes, le riz, les
pommes de terre en quantité
normale ne font pas grossir;
Ɠ les œufs ne sont pas mauvais
pour le cholestérol.
A titre indicatif, par exemple,
le petit déjeuner inclura une ou
deux tranches de pain gris ou ½
gris, un fruit au choix et un œuf
à la coque, quelques tomates ceri-
ses, de la feta (25g), des olives, du
jambon (30g), et oui tout cela. Le
repas du midi sera composé aux
2/3 de légumes, et 1/3 du poids du
repas en viande ou poissons, aux-
quels on ajoutera deux cuillères à
soupe de féculents.
Le repas du soir inclura 2/3 du
poids en légume, 1/3 en féculent
et 80g (on en consomme souvent
beaucoup plus… ou beaucoup
trop) de viande maigre ou de
poisson. Comme collation, on
choisira un fruit, un fromage
blanc, ou des oléagineuses (noix,
amandes…).
Faut-il consommer certains
compléments nutritionnels lors
d’un régime?
Lors de tout régime, il peut y
avoir des carences en apport
en certains micro-nutriments
essentiels. Un apport de zinc,
de magnésium et de chrome est
souvent intéressant dans cette
période de régime. Il est égale-
ment important que notre intes-
tin soit colonisé par une bonne
ore intestinale. Celle-ci permet
une meilleure absorption des dif-
férents nutriments et un rôle de
barrière. Q
tel ou tel aliment après telle heu-
re, nous sautons le petit déjeuner,
nous n’avons pas le temps de
manger suffi samment à midi. Et
nous sommes surpris d’avoir des
envies irrépressibles entre 16 et
19h, le plus souvent. En réalité,
par nos comportements, nous
avons privé notre hypothalamus
d’une multitude de messages con-
vergents assurant l’impression
de satiété (impression de ne plus
avoir faim). Mais le plus grave,
c’est que ce comportement de
restriction alimentaire que l’on
s’impose empêche notre hypo-
thalamus d’envoyer des messages
à une partie de notre système
nerveux pour augmenter notre
dépense calorique.
Comment expliquer l’e et yoyo
des régimes?
De façon simplifi ée, j’explique aux
patients pourquoi il faut manger
pour maigrir! Si l’hypothalamus
est satisfait par des messages ap-
portés par un repas équilibré,
vous n’aurez pas faim ou envie de
manger entre les repas, et surtout
vous brûlerez plus de calories. Si
l’hypothalamus est insatisfait,
vous aurez faim et envie de man-
ger, et brûlerez moins de calories.
Après un certain temps, on
craque, on mange des aliments
très caloriques de manière com-
pulsive. Et on prend du poids,
même si dans un premier temps,
on peut en avoir perdu. C’est ce
qui explique l’effet yoyo!
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