Session de chirurgie reconstructrice Vendredi 29 septembre 2012 Amphithéâtre Richelieu RECONSTRUCTIONS AURICULAIRES Direction et coordination : Françoise FIRMIN Un algorithme thérapeutique concernant les reconstructions auriculaires après amputations partielles et totales Françoise FIRMIN* * 34 Avenue d’Eylau, 75016 PARIS [email protected] Introduction : en cas d’amputations post-traumatiques de l’oreille, l’analyse précise des reliefs détruits et l’appréciation du potentiel cutané sont essentielles et permettent de choisir la technique la plus adaptée. Un algorithme décisionnel est proposé. Materiel et méthode : notre expérience, qui repose sur 602 reconstructions dont 450 en cas d’amputations totales ou subtotales et 152 après amputations partielles, nous permet de proposer une méthode d’analyse des lésions et une aide quant au choix du support cartilagineux et de la couverture cutanée de ce support. Résultats : en cas d’amputations partielles, une règle concernant le choix du support (fibrocartilage ou cartilage costal) est proposée. En cas d’amputations subtotales ou totales, c’est toujours le cartilage costal autologue qui reproduit les reliefs de l’oreille. C’est en tenant compte du potentiel cutané de la région auriculaire qu’il faudra opter pour l’utilisation de la peau locale ou d’un fascia temporal ou envisager une expansion dite « indirecte ». Conclusion : les lésions après traumatismes de la région auriculaire peuvent revêtir de multiples aspects et ne pas se limiter à l’oreille. L’analyse précise de ces lésions et la connaissance d’un logarithme décisionnel permettra de choisir la technique la plus adaptée. Mots clés : reconstruction auriculaire ,amputation post traumatique de l’oreille Key-words : Ear reconstruction, post traumatic amputation of the ear Amputation du pavillon auriculaire : réflexion sur les options chirurgicales à partir de cas cliniques Stéphane GUICHARD* Françoise FIRMIN * 34 Avenue d’Eylau, 75016 PARIS 34 Avenue d’Eylau, 75016 PARIS [email protected] [email protected] Les amputations post traumatiques de l’oreille imposent une analyse précise des reliefs restants, des cicatrices et du potentiel cutané avant toute décision concernant le choix de la technique. Cette analyse conduira à choisir le support cartilagineux qui permettra de reproduire les reliefs manquants (fibrocartilage ou cartilage costal) et d’apprécier les possibilités concernant la couverture de ce support (peau locale, fascia temporal ou expansion). Le but de cette présentation est de mettre en lumière les critères sur lesquels s’appuient ce choix et l’intérêt de l’utilisation d’un algorithme décisionnel. Six cas cliniques représentatifs sont présentés. Les critères qui ont orienté l’indication technique, le choix de l’option chirurgicale et le résultat sont discutés. Cette discussion contribue à montrer l’intérêt de la systématisation de la stratégie chirurgicale par un algorithme décisionnel. Mots clés : reconstruction auriculaire, amputation post traumatique de l’oreille Key-words : Ear reconstruction, post traumatic amputation of the ear Complications sévères après correction d’oreilles décollées Yassine JEBLAOUI* Françoise FIRMIN * Service de stomatologie et chirurgie maxillo-faciale Hôpital Charles Nicolle, Tunis, Tunisie 34 Avenue d’Eylau, 75016 PARIS [email protected] [email protected] Introduction : la correction des oreilles décollées est une intervention fréquente. De nombreuses variantes techniques ont été proposées qui donnent habituellement satisfaction au patient et au chirurgien. Des complications sévères peuvent cependant survenir imposant une véritable reconstruction. Matériel et méthode : 65 complications sévères après otoplastie ont été opérées dont 41 ont fait l’objet d’une reconstruction. 9 étaient secondaires à une chondrite post–opératoire et 32 étaient secondaires à des erreurs techniques. Sur ces 32 cas, 10 ont justifié une correction bilatérale. Résultats : en excluant la récidive après otoplastie, dont la correction est habituellement simple, on peut classer ces complications sévères en deux groupes. Les complications secondaires à une infection, et celles qui sont des déformations sévères post-chirurgicales. Les cas présentés (8) ont tous bénéficié d’une reconstruction qui imposait l’utilisation de cartilage costal autologue pour reproduire des reliefs harmonieux. Conclusion : des erreurs lors de la réalisation d’une technique, beaucoup plus que la technique elle-même, sont habituellement la cause de ces complications sévères. Quant à l’infection, rare mais responsable d’une possible chondrite, elle doit être évitée par une asepsie rigoureuse concernant en particulier le conduit auditif externe. Mots clés : reconstruction auriculaire, amputation post traumatique de l’oreille Key-words : Ear reconstruction, post traumatic amputation of the ear L’ expansion indirecte dans la reconstruction auriculaire en cas d’amputation post traumatique Alexandre MARCHAC* Françoise FIRMIN * Chirurgie Plastique Reconstructrice et Esthétique Hôpital Européen Georges Pompidou, PARIS 34 Avenue d’Eylau, 75016 PARIS [email protected] [email protected] Introduction: L’appréciation du potentiel cutané disponible est essentielle en cas d’amputations post traumatiques. Nous présentons une méthode d’expansion cutanée, dite « indirecte », qui permet de recouvrir une maquette de cartilage lorsque la peau mastoïdienne et le fascia temporal sont inutilisables. Matériel et Méthode : De 1988 à 2010 ont été réalisées 485 reconstructions auriculaires après amputations totales ou subtotales. Lorsque la peau mastoïdienne et le fascia temporal ne peuvent être utilisés, un expandeur placé sous le scalp permet d’augmenter le potentiel cutané qui, une fois l’expandeur supprimé, est redistribué dans la région auriculaire. Résultats : Au total, 61 patients ont été opérés en utilisant l’expansion indirecte (12,5%),. Les complications incluaient, 3 expositions d’expandeur (4,9%), 5 expositions de maquette (8,1%), et 2 échecs complets suivi d’une épithèse (3,2%). Conclusion: Lorsque l’expansion est utilisée de manière indirecte, sous le cuir chevelu, elle permet d’obtenir une laxité suffisante de la zone alopécique sous jacente pour que celle-ci recouvre sans tension excessive un greffon de cartilage tridimensionnel. Contrairement à l’expansion directe, qui laisse une capsule et a un taux élevé d’exposition, l’expansion indirecte peut être utilisée dans les cas ou les lésions dépassent la région auriculaire et ou le potentiel cutané est restreint. Mots clés : reconstruction auriculaire, amputation post traumatique de l’oreille Key-words : Ear reconstruction, post traumatic amputation of the ear