
2
atteignait 93 % du PIB fin 2015 (incluant une dette passive bilatérale estimé à 20,9 % du PIB
à fin 2015), les autorités ayant emprunté pour financer des projets d’investissements
prioritaires et renforcer les réserves. Le ratio du service de la dette par rapport aux revenus
est demeuré à 10,3 %, étant donné que la dette publique est contractée principalement à des
conditions concessionnelles. Avec le ralentissement économique, les ratios de liquidité ont
baissé, mais le système bancaire est resté, dans l’ensemble, liquide.
Alors qu’un rebondissement de la croissance du PIB réel à 4,1 % est projeté a attendre en
2016 en raison de l’augmentation de la production de minerai de fer grâce à une nouvelle
mine, la croissance du PIB hors industries extractives devrait rester modérée et est projeté a
rebondir a 4 percent en 2018. La faiblesse de l’activité économique, conjuguée à la faiblesse
du marché interbancaire et à la forte concentration du portefeuille de dépôt et de crédit,
pourrait compromettre la capacité du secteur financier à octroyer le crédit vers l’activité du
secteur privé, ce qui freinerait les efforts déployés pour diversifier et consolider la croissance
économique. À moyen terme, les services du FMI prévoient que le déficit des transactions
extérieures courantes restera supérieur à 10 % du PIB en dépit de l’augmentation des
exportations hors industries extractives liée aux efforts a promouvoir la diversification
économique, laquelle entraînerait également une hausse de l’investissement direct étranger.
Sous l’hypothèse de l’annulation de la dette passive bilatérale à fin 2016, la dette extérieure
devrait culminer à 79 % du PIB d’ici 2018 tandis que les autorités maintiennent leurs
dépenses d’investissement ; la dette publique devrait atteindre presque 81 % d’ici 2021et le
ratio du service du service de la dette para rapport aux revenus augmenterait à 22 % sur le
moyen terme. À politiques courantes, les réserves internationales brutes devraient tomber en-
dessous de l’objectif des autorités de trois mois d’importations (hors industries extractives),
d’ici 2020.
Les perspectives économiques sont sujettes à des risques principalement baissiers et
l’économie reste vulnérable aux chocs extérieurs. La Mauritanie est vulnérable à des prix du
pétrole plus élevés que prévu et/ou à des prix plus bas pour le minerai de fer, à une
détérioration de la sécurité régionale et à des risques liés à l’implémentation de la politique
économique intérieure. Ces facteurs pourraient réduire le potentiel de croissance à moyen
terme. Du côté positif, un rebond des prix du minerai de fer, une expansion des capacités de
production d’or et une accélération de l’exploration gazière liée aux découvertes de la société
Kosmos entraîneraient une amélioration des perspectives économiques.
Évaluation par le Conseil d’Administration[2].
Les administrateurs saluent les mesures prises par les autorités pour consolider la stabilité
macroéconomique face à une détérioration sensible et persistante des termes de l’échange.
Étant donné l’incertitude croissante à l’échelle mondiale, les administrateurs encouragent les
[2] À l'issue des délibérations, le Directeur général, en qualité de Président du Conseil d'administration, résume
les opinions des administrateurs, et ce résumé est communiqué aux autorités du pays. On trouvera une
explication des termes convenus utilisés communément dans les résumés du Conseil d’administration à
l’adresse suivante : http://www.imf.org/external/french/np/sec/misc/qualifiersf.htm.