
CHINOIS LV2 – Traduction (sous-épreuve n°1) 
Le texte proposé en version (« La gifle » ou « La claque ») était un monologue intérieur,  sorte de 
discours au style indirect libre, introduit par « Zhong Lei ne savait qu’une chose /  une seule chose 
était claire pour Zhong Lei /, c’est qu’il s’était fait frapper par Huang Chunrong  ». On retrouvait la 
trace de ce discours intérieur,  et de l’émotion du protagoniste,  dans le style parlé, assez lâche,  
du  texte,  ponctué  ici  et  là  de  particules  finales  (ya)  ou  d’expressions  exclamatives  (name duo 
« tellement  de »  …).  Il  était  possible  de  choisir  de  traduire  cette  première  phrase  à  l’imparfait, 
comme ci-dessus, ou bien au présent de l’indicatif, à condition de continuer dans cette veine et de 
traduire ensuite au futur les questions que Zhong Lei se pose (que penseront de lui ses parents, 
ses camarades, Song Jialing …. Et non que penseraient de lui ses parents…etc.)  
L’épisode de la gifle en question  ayant eu lieu en présence d’un très grand nombre d’élèves – des 
élèves  de deux  classes  et  non pas  deux    élèves, comme  l’ont  écrit  nombre  de candidats ! ─,  qui 
vont  sûrement  s’empresser  de le  colporter  partout,    dans l’école  et  jusque    dans  le  bourg, il  se 
demande  ce  que  vont penser  les  habitants  du  bourg  de  ses  parents,  et  ses  parents  de lui.  Il  lui 
semble avoir perdu tout respect de la part d’autrui. Bref, bien que le mot ne soit pas prononcé, il a 
perdu  la  face  et  l’a  fait  perdre  à  ses  parents.  Dans  ces  conditions,  il  se  demande  ce  que  ses 
camarades d’école, Song Jialing en particulier,  vont penser de lui et  comment une fille (elle, bien 
sûr) pourrait encore avoir de l’estime pour lui. 
Les  quelques  mots  de  la  première  phrase  « il  s’était  fait  frapper par… »  commandaient  la 
compréhension  de  l’ensemble  du  texte.  Ils  n’auraient  dû  présenter  de  difficulté  pour  aucun 
candidat  et  permettaient  même  à  ceux  qui  n’avaient  compris  aucun  des  deux  mots  bazhang  et 
erguang (« gifle », « claque ») d’en deviner vaguement le sens, à condition bien sûr de connaître la 
forme passive, ce qui visiblement n’était pas le cas de tous.  
En revanche,  ce début posait de petits  problèmes de traduction,  plus que de compréhension : il 
fallait  soit  abandonner « être  clair » au  profit de  « savoir »,  soit modifier  la construction pour  le 
conserver.  Et  plus  loin  dans  la  même  phrase  le  mot  laji  « ordures »,  ne  devait  pas  être  traduit 
littéralement  en  français  par  « ordure »  (au  singulier)  qui  désigne  une  crapule  mais  plutôt  par 
« déchet », « moins que rien ». 
Malgré  la  coquille    (guanyu  au  lieu  de  guanhu)  les  candidats  ont  bien  compris  dans  l’ensemble  
que cela touchait à  son honneur. Mais à la correction il en a naturellement été tenu compte au 
bénéfice des candidats, de même que, plus bas,  pour une autre faute de frappe sur hui. La plupart 
des  candidats  ont  bien  compris  des  expressions  comme  shiwei  ou  chuanbian.    En  revanche,  on 
relève  un certain nombre d’erreurs récurrentes surprenantes, parfois dans des copies par ailleurs 
très bonnes, sur le découpage du texte en mots : le hui derrière tongxue en fin de ligne 2  entendu 
au sens de « réunion », sans doute à cause de sa position en fin de ligne, le wai de lingwai rattaché 
au mot suivant et compris comme « étranger » ou « extérieur » , di pris au sens de « sol » au lieu 
de la particule adverbiale de après « s’en venir dans le vent, s’en aller dans la pluie »  … C’est ce 
dernier passage, où il est dit que les parents, dont il est la fierté, sont  convaincus qu’il ne sera pas 
comme eux vendeur sur le marché  par tous les temps, qu’il pleuve ou qu’il vente, qui a causé le 
plus  de  difficultés  aux  candidats,  y  compris  parmi  les  meilleurs.  Dans  les  moins  bonnes  copies, 
beaucoup  de  candidats  ont  confondu    « acheter »  et  « vendre »,  « vendre  des  légumes »  est 
devenu « faire son marché »,  quand ce n’est pas « aller acheter du thé » (confusion cai et cha).