L3 - HISTOIRE ANNÉE 2013/2014 Directeur : Jean-Marie LE GALL Responsable Administratif : Eddy MARIE ROSE Secrétaire du Directeur : Monique MACQUET U.F.R. Histoire 17, rue de la Sorbonne 75231 PARIS Cedex 05 01.40.46.27.89 – Fax 01.40.46.31.80 i Calendrier universitaire - 2013 – 2014 Rentrée lundi 16 septembre 2013 er 1 semestre 13 semaines de cours : du lundi 16 septembre au samedi 26 octobre 2013 du lundi 4 novembre au samedi 21 décembre 2013 - ● 1 ère er session d’examens du 1 semestre, évaluation et orientation - TOUSSAINT : du samedi 26 octobre au soir au lundi 4 novembre au matin du lundi 6 janvier au samedi 18 janvier 2014 NOËL : du samedi 21 décembre 2013 au soir au lundi 6 janvier 2014 au matin ème 2 - ère ● 1 semestre PRINTEMPS : du samedi 12 avril au soir au lundi 28 avril 2014 au matin 12 semaines de cours : du lundi 20 janvier au samedi 12 avril 2014 session d’examens du 2 ème semestre - du lundi 28 avril au samedi 13 mai 2014 ● Session de rattrapage - 1 semaine pédagogique du mardi 10 juin au samedi 14 juin 2014 Examens : du lundi 16 juin au samedi 5 juillet 2014 3 HISTOIRE MÉDIÉVALE 09 32 - 1er semestre 09 36 - 2ème semestre 34 32/36 A : Histoire de l’Afrique médiévale Enseignants Bertrand Hirsch, Thomas Vernet INSOLL, Timothy, The archaeology of Islam in Sub-Saharan Africa, Cambridge, 2003. RANDRIANJA, S. et S. ELLIS, Madagascar : a short history, Chicago, 2009. VERNET, Thomas, Les cités-États swahili de l’archipel de Lamu, 1585-1810. Dynamiques endogènes, dynamiques exogènes, Thèse de doctorat, Université Paris 1 PanthéonSorbonne, 2005. Sujet du cours : Sociétés, cultures et écriture de l’histoire en Afrique subsaharienne à l’époque médiévale ème Cet enseignement est destiné à explorer l’histoire des sociétés de deux espaces de l’Afrique subsaharienne : l’Afrique orientale et la Corne de l’Afrique, à une période qui voit l’essor des contacts et des échanges avec le monde extérieur, de nouvelles formes de pouvoir politique (royauté, cité-Etat…), la diffusion de religions comme l’islam ou le christianisme et le développement de cultures de l’écrit. Les travaux dirigés seront l’occasion de travailler sur les sources de l’histoire de l’Afrique subsaharienne : textes manuscrits et imprimés, épigraphie, sources orales, données archéologiques, à travers des commentaires de documents contenus dans la brochure. Une connaissance préalable des sociétés africaines et de leur histoire n’est pas requise. e e 2 semestre : Savoirs et pouvoirs dans l’Éthiopie médiévale (XIII -XVI siècle) (B. Hirsch) À l’époque médiévale, l’Éthiopie (entendue dans un sens large) est une région de confluence entre des pouvoirs concurrents et complémentaires : le royaume chrétien, en phase d’expansion, des royaumes musulmans qui dominent la partie orientale de la Corne de l’Afrique et des sociétés avec d’autres types d’organisation politique dont la mieux connue est celle des Oromo, structurée par classes d’âge et générations. Se développent aussi dans cet espace de remarquables cultures de l’écrit (en geez, éthiopien ancien, et en arabe) qui nous donnent accès à la façon dont ces sociétés concevaient leur propre histoire. Les principaux thèmes étudiés : Langues et écritures dans la Corne de l’Afrique Écritures de l’histoire : des lettrés d’Éthiopie aux orientalistes européens Le legs aksumite et le modèle biblique de l’histoire de l’Éthiopie Les figures de la royauté et l’idéologie « salomonienne » Zar’a Yaeqob : un roi lettré au pouvoir Monastères, moines et saints chrétiens Les sociétés musulmanes, du Choa à la « Conquête de l’Abyssinie » L’expansion des Oromo Contacts et malentendus avec l’Europe er 1 semestre : L’Afrique orientale et l’océan Indien : le monde swahili, Madagascar et e e les sociétés de l’arrière-pays (VII -XVII siècle) (T. Vernet) Seront abordés les interactions entre les sociétés de l’Afrique orientale et les flux commerciaux, humains, et culturels, issus de l’océan Indien. Les espaces concernés s’étendent de la Somalie au Mozambique actuels et incluent également Madagascar et les Comores. Les thèmes étudiés seront notamment les suivants : - Connexions indo-océaniques : Proche-Orient, Inde, Austronésie - Essor de l’islam - Phénomène urbain et urbanité - Traites, esclavage et dépendance - Mythes de fondation et écriture de l’histoire e e - Nouveau contexte aux XVI -XVII siècles : expansion impériale portugaise, migrations et reconfigurations géopolitiques. Bibliographie CUOQ, Joseph, L’islam en Éthiopie, Paris, 1981. DERAT, Marie-Laure, Le domaine des rois éthiopiens (1270-1527). Espace, pouvoir et monachisme, Paris, 2003. FAUVELLE, François-Xavier & HIRSCH, Bertrand, « Aksum après Aksum. Royauté, archéologie et herméneutique chrétienne de Ménélik II (r. 1865-1913) à Zär’a Ya’eqob (r. 1434-1468) », Annales d’Éthiopie, 2001, 17, p. 59-109. FAUVELLE, François-Xavier & HIRSCH, Bertrand, « L’Éthiopie médiévale. État des lieux et nouveaux éclairages », Cahier d’études africaines, 2002, 166, p. 315-335. FAUVELLE, François-Xavier & HIRSCH, Bertrand, Espaces musulmans de la Corne de l’Afrique au Moyen Age, Paris, 2011. TADDESSE TAMRAT, Church and State in Ethiopia, 1270-1527, Londres, 1972. Bibliographie BEAUJARD, Philippe, Les mondes de l’océan Indien. Tome 2 : L’océan Indien, au cœur des e e globalisations de l’ancien monde (7 -15 siècle), Paris, 2012. FAUVELLE-AYMAR, François-Xavier, Le rhinocéros d’or. Histoires du Moyen Âge africain, Paris, 2013. HORTON, Mark et John MIDDLETON, The Swahili : the social landscape of a mercantile society, Oxford, 2000. 35 32/36 B : Pouvoir et société dans l’Empire byzantin à l’époque iconoclaste (717-912). Enseignants :Michel Kaplan, Sophie Métivier er 1 semestre : 717-813 e 2 semestre : 813-912 L’iconoclasme, option du christianisme qui consiste à refuser de représenter le Christ, la Vierge et les saints, est aussi une époque de mutation majeure de l’Empire byzantin, entre fin de l’Antiquité et début du premier Moyen Âge. Il s’agit d’étudier non pas les aspects strictement théologiques, mais la façon dont se modifie à cette époque l’équilibre des pouvoirs et de la société dans l’Empire. Ainsi, le programme commence quelques décennies avant que n’éclate la querelle religieuse (vers 730) et se poursuit quelques dizaines d’années après la fin officielle de celle-ci (843). L’historiographie de l’iconoclasme a été profondément renouvelée ces dernières années. L’étude de cette question permet de mieux comprendre, au-delà de l’histoire médiévale, les pays de l’Europe actuelle dont la population est majoritairement orthodoxe. Bibliographie : J.-Cl. CHEYNET, Histoire de Byzance, Paris 2005 (Que sais-je ? n° 107). Le monde byzantin II, L’empire byzantin (641-1204), dir. J.-Cl. CHEYNET, Paris 2006 (Nouvelle Clio). M.-Fr. AUZEPY, L’iconoclasme, Paris 2006 (Que sais-je ? n° 3769). e e M. KAPLAN, La chrétienté byzantine du début du VII siècle au milieu du XI siècle. Images et reliques, moines et moniales, Constantinople et Rome, Paris 1997 (Regards sur l’Histoire). 36 32 C: Histoire du haut Moyen Âge Enseignants : Régine Le Jan, Laurent Jégou, Pour aller plus loin Althoff, Gerd, “Family, Friends and Followers. Political and Social Bonds in Medieval Europe”, Cambridge, 2004 Dumézil Bruno, « Gogo et ses amis: écriture, échanges et ambitions dans un réseau aristocratique de la fin du VIe siècle », dans Revue historique, 309:3, 2007,p. 553-593 Gautier Alban, Le festin dans l’Angleterre anglo-saxonne, Rennes, 2006 Guerreau-Jalabert A., Caritas y don en la societad medieval occidental, dans Hispania LX/1, 204 (2000), p. 27-62 Iogna-Prat Dominique, Ordonner et exclure. Cluny et la société chrétienne face à l’hérésie, au judaïsme et à l’islam, 1000-1150, Paris, Aubier, 1998 McGuire Patrick.B., Friendship and Community, the monastic experience (350-1124), Kalamazoo, 1988 Le Jan Régine, « Le lien social entre Antiquité tardive et haut Moyen Âge : l’amitié dans les collections de lettres », dans Akkulturation: Probleme einer Germanischromischenkultursynthese In Spätantike und Frühemittelalter, éd. D. Hägermann, 2004, p. 528-546 La vengeance, 400-1200, D. Barthélemy, F. Bougard, R. Le Jan dir., Rome, 2006 Mazel, Florian, « Amitié et rupture de l'amitié Moines et grands laïcs provençaux au temps de la crise grégorienne (milieu XIe - milieu XIIe siècle) », dans Revue historique, 307, 2005, 53-95 Michalowski R., "Le don d'amitié dans la société carolingienne et les "Translationes sanctorum"", dans Hagiographie, culture et sociétés, op.cit., p.399-416 Sauver son âme et se perpétuer. Transmission du patrimoine et mémoire au haut Moyen Âge, François Bougard, Cristina La Rocca, Régine Le Jan (dir.), Rome, 2005 (Collection de l’Ecole française de Rome 351) Le Jan Régine, « Monastères de femmes, violence et compétition pour le pouvoir dans la Francie du VIIe siècle », dans R. Le Jan, Femmes, pouvoir et société dans le haut Moyen Âge, Paris 2001, p. 89-107. Duby G., Mâle Moyen Age, de l'amour et autres essais, (Nouvelle bibliohèque scientifique Flammarion) Paris 1988 Carré Yannik, Le baiser sur la bouche au Moyen Âge. Rites, symboles, mentalités, à travers les textes et les images, XIe-XVe siècles, Paris 1992 Legros, Huguette, L'amitié dans les chansons de geste à l'époque romane, Aix-enProvence, 2001 er 1 semestre Sujet du cours : Les émotions au Moyen Âge : l'amour et la haine (VIe-XIIe siècle) Depuis les années 1980, les spécialistes des sciences sociales ont souligné l'importance des émotions dans les sociétés traditionnelles et l'histoire des émotions est maintenant devenu un thème de recherche fécond qui justifie de s'y intéresser pour comprendre les sociétés médiévales. Elle permet de revenir sur l'image fausse d'un Moyen Âge "enfantin", incapable de dominer ses passions et ses émotions. Elle dépasse la question des sentiments, qui sont universels, sort des cadres traditionnels (politiques, économiques, sociaux, religieux) de l’analyse historique pour rechercher les rapports affectifs qui soustendent les liens sociaux au Moyen Âge. Parmi tous les affects et toutes les émotions, l’amour/amitié et la haine sont essentiels au haut Moyen Âge, car ils déterminent le comportement des individus, l’action des groupes, les rapports entre les sexes, les relations au sein de la famille, entre les réseaux politiques, les communautés religieuses, économiques. Une nouvelle lecture des sources dans une perspective anthropologique permet de comprendre comment une société dominée tout à la fois par une élite guerrière et par les évêques et les moines, a réussi à intégrer les valeurs de l'honneur et de la vengeance dans une représentation de la société chrétienne tendue vers l'au-delà et unifiée par l'amour/charité. Les questions relatives au genre et aux relations entre les sexes seront traitées dans le cours du second semestre. Bibliographie Pour une première approche R. Le Jan, La société du haut Moyen Âge, Paris, 2003 (collection U) : lecture obligatoire pour les cadres généraux de la société. Pour une approche des émotions et affects Rosenwein Barbara, « Pouvoir et passion. Communautés émotionnelles en France au VIIe siècle », dans Annales. Histoire Sciences Sociales, 58:6 (2003) 1271-1292 Rosenwein Barbara, "Histoire de l'émotion: méthodes et approches," dans Cahiers de civilisation médiévale 29 (2006): 33-48 D. Boquet et Piroschka Nagy (dir.), Le sujet des émotions au Moyen Age, Paris 2009. 37 36 C : Histoire du haut Moyen Âge Enseignants : Régine Le Jan, Thomas Lienhard ème 2 semestre e e Sujet du cours : Les femmes dans la société du haut Moyen Âge (VI -XII siècle) Sauver son âme et se perpétuer. Transmission du patrimoine et mémoire au haut Moyen Âge, F.Bougard, C. La Rocca, R. Le Jan (dir.) collection de l’EFR 351, 2005. La vengeance, 400-1200, D. Barthélemy, F. Bougard, R. Le Jan (dir.), Rome, Coll EFR 357,2006. A. Classen éd. Love, Marriage and Transgression in Medieval and Early Modern Litterature: Discourse, Communication, and Social Interaction, Tempe, 2004 (Medieval and renaissance texts and studies, 278 Dhuoda, Manuel pour mon fils, édition et traduction P. Riché, coll Sources chrétiennes. Georges Duby, Mâle Moyen Age, de l'amour et autres essais, (Nouvelle biblioyhèque scientifique Flammarion) Paris 1988. Gender in the Early Medieval World, East and west 300-900, ed. L. Brubaker et J. H. Smith, Cambridge University Press, 2004 Nira Pancer, Sans peur et sans vergogne. De l’honneur et des femmes aux premiers temps mérovingiens, Paris, Albin Michel, 2001 Isabelle Real, Vies de saints, vie de famille. Représentation et système de parenté dans le Royaume mérovingien (481-751), Turnhout, 2001 Emmanuelle Santinelli, Des femmes éplorées. Les veuves dans la société aristocratique du haut Moyen Âge, Lille, Presses universitaires du Septentrion, 2003. L'histoire des femmes s'est développée dans les années 1960 et a connu un grand développement dans les pays anglo-saxons, avec les Women's studies. Les Gender's studies ont pris le relai, dans une perspective nouvelle, moins polémique, qui prend désormais en compte la construction des identités masculines et féminines, les relations émotionnelles entre hommes et femmes, les relations sexuelles, la place et le rôle de chacun des genres au sein des communautés familiales, religieuses, villageoises, politiques. Le haut Moyen Âge se prête particulièrement bien à une analyse de ce type, sur la longue durée, entre la fin de l'Antiquité et le XIIe siècle. Le cours s'organisera donc autour de thématiques telles que la construction des identités genrées, l'échange des femmes par le mariage et leur rôle dans le maintien des liens sociaux créés par l'alliance, les médiations féminines, les femmes dans la compétition et la gestion du pouvoir, les transferts patrimoniaux et l'existence de biens féminins, les communautés religieuses féminines et leurs relations avec les communautés masculines, l'amour hors et dans le mariage avec la question de l'amour courtois... Il mettra en lumière quelques grandes figures féminines, de Brunehaut à Mathilde de Toscane, tout en évitant d'isoler l'étude des femmes de celle de la société dont elles sont partie prenante, au même titre que les hommes. On s'efforcera aussi de dégager les changements qui sont intervenus durant cette longue période, depuis l'époque barbare jusqu'au XIIe siècle. En définitive, il s'agira de comprendre, à travers l'histoire des femmes, comment la société du haut Moyen Âge se construit, assure sa reproduction et se représente. Bibliographie Le Jan Régine La société du haut Moyen Âge, Paris, Armand Colin, 2003 (collection U) lecture obligatoire Sur la question elle-même Agire da donna. Modelli e pratiche di rappresentazione (secoli VI-X), C. La Rocca (dir.), Turnhout, Brepols, 2007 (Haut Moyen Age 3) Le Jan Régine., Famille et pouvoir dans le monde franc (VIIe-Xe siècle). Essai d’anthropologie sociale, Paris, Publications de la Sorbonne, 1995 Le Jan Régine, Femmes, pouvoir et société, Paris, Picard, 200l Femmes et pouvoirs des femmes dans le haut Moyen Age et à Byzance, S. Lebecq et al., Lille, 1999. 38 32/36 D : Histoire du bas Moyen Âge Enseignants : Olivier Mattéoni, Fabrice Delivré, e e Sujet du cours : Gouverner le royaume de France (XIV -XV siècle) Alors que la fin du Moyen Âge est une période de bouleversement pour les sujets du royaume de France soumis à différentes crises (économique, démographique, guerre avec l’Angleterre, guerre civile entre les princes), la question de savoir comment le roi gouvernait son royaume est essentielle. À partir d’une réflexion sur les notions de gouvernement et d’administration, l’enseignement s’attachera à montrer la façon dont le roi prenait ses décisions et comment celles-ci étaient mises en application. Une attention particulière sera portée aux principes de « bon gouvernement » sur lesquels la littérature politique de l’époque a été prolifique. Les cadres de la décision politique – le conseil – et les lieux du gouvernement – palais et résidences princières – feront l’objet de développements particuliers, tout comme les rouages de l’administration. L’étude de l’exécution des décisions royales s’attachera à éclairer l’articulation entre pratique administrative et contrôle des agents du prince. Sur ce point, les enquêtes dont les fondements et les modalités puisent à un idéal de réforme constamment mis en avant seront plus précisément examinées. De même, la diffusion des décisions royales et les canaux de l’information donneront lieu à une lecture spécifique qui montrera comment les sujets du roi ont pris leur part dans la construction politique du royaume. Au total, c’est à une réflexion sur l’art du gouvernement et la science de la politique à la fin du Moyen Âge qu’entend introduire cet enseignement. Le semestre 1 s'articulera autour de trois thèmes : 1. Les principes de gouvernement. 2. La décision politique. 3. Les lieux et espaces de gouvernement. Le semestre 2 privilégiera trois thèmes: 1. Les cadres administratifs. 2. Information et administration. 3. Contrôle et enquête. Bibliographie Philippe CONTAMINE (dir.), Le Moyen Âge. Le Roi, l’Église, les Grands, le Peuple, Paris, Le e Seuil (« Histoire de la France politique »), 2002 (4 partie, 1285-1514). e e Claude GAUVARD, La France au Moyen Âge, du V au XV siècle, Paris, PUF, 1996 (chapitres 10 et suivants). Jean KERHERVÉ, Histoire de la France : la naissance de l’État moderne, 1180-1492,Paris, Hachette supérieur, Carré Histoire, 1998. e e e Bernard GUENÉE, L’Occident aux XIV et XV siècles. Les États, 6 éd., Paris, PUF (« Nouvelle Clio »), 1996. e e Jacques KRYNEN, L’Empire du roi. Idées et croyances politiques en France, XIII -XV siècle, Paris, Gallimard (« Bibliothèque des Histoires »), 1993. Peter LEWIS, La France à la fin du Moyen Âge. La société politique, trad. fr., Paris, Hachette, 1977. 39 32/36 E : Histoire économique et sociale du Moyen Âge Enseignants : Laurent Feller, Julie Claustre, Hélène Noizet, Didier Panfili e e Sujet du cours : Pauvreté et exclusion (VI -XII siècle) La pauvreté a au moins trois sens au Moyen Âge. Est pauvre celui qui n’a pas de pouvoir ni suffisamment d’appuis sociaux pour se protéger contre les abus et les injustices. Est pauvre également celui dont les revenus, de quelque manière qu’il les obtienne, ne suffisent pas à couvrir les besoins vitaux : le pauvre, ou si l’on préfère, le misérable, est toujours sous la menace de la famine ou de l’éviction de la terre qu’il exploite. Il est aussi possible, dans un autre sens, d’être pauvre par choix, comme les moines qui ne possèdent rien personnellement mais dont la richesse collective est admise par tous. La pauvreté subie, si elle est extrême, peut mener à la perte de la liberté, c’est-à-dire à la réduction en esclavage. La question de la pauvreté est au cœur de l’histoire sociale. Elle met en cause les conditions mêmes dans lesquelles se déroule la vie économique qui produit à la fois des richesses et de la misère. Elle est aussi au centre de la vie religieuse, parce que valorisée par le Christ d’une manière qui est toujours à réexaminer. L’articulation des deux plans est cause de tensions considérables à l’intérieur de la chrétienté. On examinera tour à tour les différentes significations que prend la notion. On décrira la misère et les mécanismes qui y mènent et y maintiennent ceux qui la subissent. On verra enfin quels remèdes l’Occident chrétien s’est efforcé d’apporter à ce qu’il ressentait à la fois comme un scandale et comme un élément relevant du plan divin pour l’humanité. Cette question débouche sur deux problèmes, celui de l’exclusion sociale des plus misérables et celui de la relation entre pauvreté et salut. Les choix hérétiques, s’éloignant des e controverses christologiques s’effectuent aussi, à partir du XI siècle, autour des problèmes posés par la pauvreté. Bibliographie A. Banerjee et E. Duflo, Repenser la pauvreté, Paris, 2012 e e J.-P. Devroey, Economie rurale et société dans l'Europe franque (VI -IX siècles), Paris, 2003 J.-P. Devroey, Puissants et misérables. Système social et monde paysan dans l'Europe e e des Francs (VI -IX siècles), Bruxelles, 2006 Académie royale de Belgique M. Mollat, Les pauvres au Moyen Âge. Etude sociale, Paris, 1978 M. Mollat, "La notion de pauvreté au Moyen Âge. Position du problème", dans Revue d'histoire de l'Eglise de France, 1966, p. 5-23 e Etudes sur l'histoire de la pauvreté (Moyen-Âge-XVI siècle), M. Mollat (éd.), Paris, 1974 A. Sen, Poverty and famines. An essay on entitlement and deprivation, Oxford 1981 C. Wickham, Framing the Early Middle Ages. Europe and the Mediterranean (400-800), Oxford, 2005 40 32/36 F : Histoire de l’Islam médiéval Enseignant : Anne Marie Eddé e 32/36 G : La méditerranée médiévale Enseignant : Christophe Picard, Annliese Nef e Le Proche-Orient islamique du X au XIII siècle : Pouvoirs, économies et sociétés. Sujet du cours : L'espace méditerranéen au Moyen-âge entre Confrontations et échanges (VIIe-XIIIe siècle) er 1 semestre : Les empires arabes et turcs (969-1098) d 2 semestre : Des croisés aux Mongols (1098-1260) A partir du VIIe siècle, la conquête arabe a transformé la Méditerranée en un espace de confrontations entre chrétiens et musulmans. De part et d'autre, la guerre est devenue le cadre familier des sociétés byzantine, islamique et latine. Le conflit entre les deux religions universalistes nourrit les discours de légitimation au sein de sociétés structurées par la rémanence de la violence institutionnelle. Dans le même espace et dans le même temps, ces sociétés en guerre aménagent sans cesse des passerelles mettant régulièrement les ennemis en communication et organisent des réseaux d'échanges multiples, permettant aux marchands, aux pèlerins ou aux étudiants de voyager à travers la Méditerranée. Cette circulation, souvent au-delà des frontières, engendre des pratiques culturelles spécifiques, propres aux zones de contacts entre ennemis, durant une phase d'essor qui touche la Méditerranée dès le IXe siècle. Le Proche-Orient islamique recouvre, au Moyen Âge, une vaste région qui va de l’Égypte à l’Iraq en passant par la Palestine, la Syrie et l’Anatolie. La période qui s’étend de la fin du e e X au milieu du XIII siècle est marquée, sur le plan politico-religieux, par l’affrontement des pouvoirs, les divisions internes, les antagonismes religieux. Abbassides sunnites de Bagdad, Fatimides chiites du Caire, Turcs seljoukides d’Iran, d’Iraq et d’Anatolie, Francs des États latins d’Orient, Kurdes ayyoubides d’Égypte et de Syrie : comment ces pouvoirs d’origine et de nature différentes vont-ils se croiser, coexister, s’affronter, se succéder et s’organiser ? Avec quelle légitimité ? Avec quels moyens ? L’instabilité politique n’empêche pas le commerce de se développer, les villes de s’agrandir, la population d’augmenter. Sur quoi se fonde cette prospérité et quels en sont les acteurs ? Les villes sont-elles le reflet de la vie politique, économique et religieuse ? Que savons-nous de leurs habitants ? des rapports villes-campagnes ? des relations entre sédentaires et nomades ? Peut-on parler d’un pouvoir des élites ? Qui du souverain, des émirs ou des oulémas domine vraiment la société ? Quelle est la place des femmes ? Les non-musulmans (chrétiens et juifs) jouentils encore un rôle ? Sont-ils bien considérés, tolérés ou au contraire persécutés ? Il est possible de suivre l’un ou l’autre des enseignements semestriels car ils sont autonomes, mais il est recommandé de suivre les deux car ils sont complémentaires. Aucune connaissance préalable de l’arabe n’est requise. Bibliographie: Ph. Jansen, A. Nef, C. Picard, La Méditerranée entre pays d’Islam et monde latin (milieu Xe-milieu XIIIe siècle), Paris, Sedes, 2000 A. Ducellier, J.M. Martin, M. Kaplan, F. Micheau, Le Moyen Age en Orient, Paris, Hachette, 2003 J.P. Genet, M. Balard, M. Rouche, Le Moyen Age en Occident, Paris, Hachette, 1999 F. Braudel, La Méditerranée et le monde méditerranéen à l’époque de Philippe II, I La part du milieu, Paris, Livre de Poche, 1990 (1949). H. Pirenne, Mahomet et Charlemagne, Paris, PUF Quadrige, Paris, 2005, rééd. avec une préface de C. Picard. C. Grataloup, Faut-il penser autrement l’histoire du monde ?, Paris, Armand Colin, 2011. Bibliographie Pour une première approche : - C. Cahen, L’Islam des origines au début de l’empire ottoman, Paris, Bordas, 1968. - A. Ducellier, M. Kaplan, B. Martin, F. Micheau, Le Moyen Âge en Orient. Byzance et l’Islam, Paris, Hachette Université, rééd. 2003. - A.-M. Eddé, F. Micheau, L’Orient au temps des croisades, Paris, GF Flammarion, 2002. e e - J.-C. Garcin, États, sociétés et cultures du monde musulman médiéval, X -XV siècle, 3 vol., Paris, coll. Nouvelle Clio, 1995-2000. - D. et . Sourdel, La civilisation de l’Islam classique, Paris, 1968, Arthaud, rééd. 1991. Une bibliographie complète sera distribuée à la rentrée. 41 e 32/36 J : Les mondes du XIII siècle. Enseignants : Patrick Boucheron Fabrice Delivré et François Foronda Semestre 1 : « Croissance, décloisonnements, universalismes » Semestre 2 : « Entre sacré et souveraineté : figures du pouvoir » Essor rural, affirmation de la civilisation urbaine, construction de l’État royal, e effervescence religieuse : le XIII siècle apparaît traditionnellement dans l’historiographie européenne comme un temps d’apogée et d’accomplissement. En l’envisageant dans une découpe légèrement décalée (vers 1180-vers 1270), cet enseignement a donc pour ambition de donner un panorama général du Moyen Âge central. Mais il se propose de le faire à partir d’un point de vue décalé, en partant de l’intégration spatiale du système de l’ancien monde par la paix mongole. C’est donc dans les horizons élargies de l’Eurasie qu’on abordera une période historique qui ne se limite pas au « siècle des cathédrales » de l’Europe chrétienne. Le cours magistral donnera les bases de connaissance nécessaires à e une compréhension générale du décloisonnement des mondes du XIII siècle, qu’il saisira selon les méthodes de l’histoire globale, de l’histoire comparée et de l’histoire connectée. Les TD proposeront quant à eux des parcours documentaires essentiellement fondés sur e des documents de l’Occident latin, attentifs à l’ouverture des mondes du XIII siècle lors du premier semestre, aux figures du pouvoir lors du second semestre, qui proposera la lecture continue d’un petit nombre d’écrits relevant de l’autobiographie souveraine. Bibliographie e Jacques Le Goff, Le XIII siècle. L’apogée de la chrétienté (v. 1180-v.1330), Paris, Bordas, 1993. e e Georges Duby et Robert Mantran (dir.), L’Eurasie, XI -XIII siècles, Paris, PUF, 1982. Jacques Le Goff, Saint Louis, Paris, Gallimard, 1996, rééd. « Folio » 2013. Ernst Kantorowicz, Frédéric II, Paris, Gallimard, 1980. 42 32/36 L : L’Empire germanique à la fin du Moyen Âge Enseignant : Joseph Morsel Le cours proposé se consacrera donc à la fois à présenter les diverses modalités de l’ordre spatial et temporel dans l’Empire (moins pour insister sur les particularités de l’histoire allemande proprement dite que comme une contribution à la compréhension de l’histoire de l’Europe à la fin du Moyen Âge) et à faire connaître des recherches historiques le première importance mais généralement mal connues (pour des raisons purement linguistiques). Il s’agira donc d’étudier tant les concepts et les représentations qui structurent l’espace et le temps que les pratiques de leur aménagement. Comment les théologiens pensent-ils le monde ? Comment conçoivent-ils l’espace sacré et le temps chrétien ? Comment les peintres les mettent-ils en scène ? En quoi ces représentations spatiales et temporelles (écrites ou figurées) déterminent-elles la forme et le sens de la documentation sur laquelle nous travaillons ? Pourquoi et comment la mesure mécanique du temps, pourquoi et comment les prémisses de la cartographie ? Quels liens y a-t-il entre imaginaire savant et représentations collectives, entre représentations et pratiques ? Les approches seront donc textuelles, archéologiques et iconographiques, organisées autour de deux thèmes semestriels distincts mais corrélés : Le cours du premier semestre sera destiné à fournir une connaissance à la fois de la société médiévale allemande (à travers la présentation des principaux rapports sociaux) et de la mise en œuvre les espaces-temps locaux : bref une approche microhistorique. Le second semestre sera focalisé sur les modalités de maîtrise de la distance et de la durée, et donc sur l’enjeu que représente l’intégration sociale durable des groupes humains. Au cours du printemps, l’enseignement changera en outre d’organisation spatiale et temporelle dans le cadre d’un voyage d’étude d’une semaine (subventionné par l’UFR, facultatif mais vivement recommandé) en Allemagne du Sud, qui permettra à la fois de travailler directement sur des documents médiévaux originaux et d’appréhender dans l’espace urbain les phénomènes étudiés au cours de l’année. NB : La connaissance de la langue allemande n’est en aucun cas indispensable pour assister aux cours et aux TD. Il existe en effet désormais de multiples travaux en français portant sur l’Allemagne de la fin du Moyen Âge. Sujet du cours : L’ordre spatial et temporel dans une société médiévale : l’Empire de e e la fin du XIII au début du XVI siècle Dominer les hommes implique de dominer leur rapport à l’espace et au temps : non seulement ce qu’ils font dans l’espace et dans le temps, mais surtout leurs représentations de l’espace et du temps, parce que les rapports sociaux sont nécessairement aussi spatiaux et temporels. En effet, aucune société n’existe en dehors de l’espace et du temps : toute société a une certaine extension spatiale (elle ne se restreint ni à un individu ni à une simple juxtaposition d’individus) et une certaine durée (elle est censée excéder une vie d’homme). Ces deux aspects font de la reproduction de l’ordre social dans le temps et de l’échelle spatiale de cette reproduction des enjeux sociaux clés, dont la compréhension est indispensable à celle du système social médiéval. Or, alors que nous avons spontanément tendance à considérer l’espace et le temps comme des données naturelles, les cadres neutres dans lesquels se déroulent les actions des hommes – et plus particulièrement, s’agissant du temps, de la matière de l’histoire (la géographie se chargeant de l’espace) –, il faut plus vraisemblablement considérer que toute société produit son propre espace et son propre temps, c’est-à-dire ses représentations et son organisation de l’espace et du temps, que tout endroit dont les hommes s’emparent devient un espace social et que tout moment et toute durée pris en compte pour l’action constituent un temps social. Comprendre l’évolution de la société médiévale impose par conséquent de comprendre son rapport à l’espace et au temps et l’évolution de ce rapport, en rejetant comme un anachronisme nos impressions d’évidence. Le Saint-Empire s’avère être un espace remarquable pour l’examen de ces transformations : en effet, on y observe d’une part le même système de représentations que dans le reste de l’Occident latin, et en particulier l’emprise de l’Église sur ce système ; mais par ailleurs s’y développent très nettement les prémisses de la cartographie et des figurations du monde en 3 dimensions (globe terrestre), l’invention d’instruments de mesure du temps portables donc indépendants des lieux de mesure, sans parler de l’imprimerie qui assure une circulation plus rapide et plus vaste des textes. Et dans la mesure où l’on considère que l’encadrement social passe nécessairement par l’encadrement de l’espace et du temps, ou plutôt par la mise en place de spatialités et temporalités encadrées et dominantes, on retiendra aussi que la contribution particulière de l’Empire à la domination moderne est justement le rôle déterminant joué par des formes qui, en France p.ex., ont été enrégimentées par la royauté (appuyée sur l’Église) : villes, seigneurs nobles, princes. Bibliographie Pour une première approche du contexte historique, on pourra consulter : e Michel PARISSE (dir.), De la Meuse à l’Oder. L’Allemagne au XIII siècle, Paris, Picard, 1994 : pour les bases de départ. Michel PARISSE, Allemagne et Empire au Moyen Âge, Paris, Hachette (coll. « Carré e Histoire »), 2 éd. revue, 2008 : pour une vision d’ensemble. e e Joseph MORSEL, L’aristocratie médiévale. La domination sociale en Occident (V -XV siècle), Paris, Colin (Coll. U), 2004 : nombreuses références aux rapports sociaux dans l’espace germanique. 43 Dictionnaire du monde germanique, Paris, Bayard, 2007 : divers articles concernent l’espace germanique médiéval. Pour une approche générale des rapports sociaux à l’espace et au temps : e Jérôme BASCHET, La civilisation féodale. De l’an mil à la colonisation de l’Amérique, 3 éd. augmentée, Paris, Champs-Flammarion, 2006 : présentation synthétique de l’espacetemps féodal. e Temps, mémoire, tradition au Moyen Âge. XIII congrès de la S.H.M.E.S. (Aix-en-Provence, 4-5 juin 1982), Aix-en-Provence, Publications de l’Université de Provence, 1983 : une approche classique de la temporalité médiévale. e Construction de l’espace au Moyen Âge : pratiques et représentations. XXXVII congrès de la S.H.M.E.S. (Mulhouse, 2-4 juin 2006), Paris, Publications de la Sorbonne, 2007 : une approche un peu renouvelée de la spatialité médiévale. – Pierre BOURDIEU, Le sens pratique, Paris, Minuit, 1980 : l’action du temps sur le fonctionnement social dans une société conçue comme un conservatoire des pratiques méditerranéennes. – Henri LEFEBVRE, La production de l’espace, Paris, Anthropos, 1974 : approche théorique de l’espace (social). 44 32/36 M : Histoire matérielle de l’Occident médiéval er ème Enseignantes : Danièle Aribet-Deroin (1 sem) et Hélène Noizet (2 sem) Hélène Noizet, Boris Bove, Laurent Costa (dir.), Paris de parcelles en pixels. Analyse géomatique de l'espace parisien médiéval et moderne, Paris, éd. Presses universitaires de Vincennes, Paris, 2013. Ce cours, mutualisé avec l'UFR 09 (histoire), se propose d'explorer la manière dont les hommes du Moyen Age ont exploité les ressources de leur environnement et organisé le territoire pour répondre à leurs besoins et développer leurs activités. Le premier semestre traite des temps forts de l'évolution des techniques au Moyen Âge et au début de l'époque moderne, période riche en innovations de premier ordre : sont notamment étudiées les principales chaînes opératoires de production incluant la maîtrise de l'énergie hydraulique (moulins à foulons, forges hydrauliques, etc.). La question de l'impact sur le milieu, en terme d'aménagement et de consommation des ressources, est abordée. er Bibliographie (1 sem) Marie-Claire Amouretti, Georges Comet, Hommes et techniques de l’Antiquité à la Renaissance, Paris, Armand Colin, 1993. Hélène Balfet (dir.), Observer l’action technique ? Des chaînes opératoires, pour quoi faire ?, Paris, éd. du CNRS, 1991. Patrice Beck (dir.), L’innovation technique au Moyen Âge, actes du VIe congrès international d’archéologie médiévale (octobre 1996), Paris, Errance, 1998. Joëlle Burnouf, Danielle Arribet-Deroin, Bruno Desachy, Florence Journot, Anne Nissene Jaubert, Manuel d’archéologie médiévale et moderne, Paris, Armand Colin, 2012, 2 éd. Le second semestre porte sur la morphologie urbaine (réseau viaire, parcellaire, répartition du bâti), étudiée à partir des documents planimétriques tels que le cadastre napoléonien. On réfléchira aux questions suivantes : comment des formes spatiales, héritées des sociétés notamment médiévales, se transmettent-elles dans la longue durée ? Comment les pratiques sociales, les modes d’agir et d’être au monde produisent des types d’espaces différents, plus ou moins denses et diversifiés ? Dans quelle mesure la notion de « ville » peut-elle rendre compte de ces processus de transmission des formes planimétriques ? Bibliographie (2 ème sem) Joëlle Burnouf, Danielle Arribet-Deroin, Bruno Desachy, Florence Journot, Anne NissenJaubert, Manuel d'archéologie médiévale et moderne, Paris, coll. U, 2009. Gérard Chouquer (coord.), Objets en crise, objets recomposés. Transmissions et transformations des espaces historiques. Enjeux et contours de l'archéogéographie, Études rurales, n°167-168, 2003. Notamment : Gérard Chouquer « Crise et recomposition des objets : les enjeux de l’archéogéographie, introduction », p 13-31 Sandrine Robert « Comment les formes du passé se transmettent-elles ? » p.115-32 Florian Mazel, Féodalités 888-1180, coll. Histoire de France, Belin, 2010. 45 HISTOIRE MODERNE 09 33 - 1er semestre 09 37 - 2ème semestre 46 33/37 A : Guerre et paix, 1756 – 1815 Enseignants : Hervé Drévillon, Virginie Martin Jean-Paul Bertaud, Quand les enfants parlaient de gloire. L’armée au cœur de la France de Napoléon, Paris, Aubier, 2006 Jean-Paul Bertaud et William Serman, Nouvelle Histoire militaire de la France, 1789 – 1919, Paris, Fayard, 1998 Gilles Candela, L’Armée d’Italie. Des missionnaires armées à la naissance de la guerre napoléonienne, Rennes, Presses Universitaires de Rennes, 2011 Jean Chagniot, Paris et l’armée au XVIIIe siècle. Etude politique et sociale, Paris, Economica, 1985 Roger Chickering et Stig Förster (dir.), War in an Age of Revolution, 1775 – 1815, Cambridge University Press, 2010 André Corvisier (dir.), Histoire militaire de la France, t. 1, De 1715 à 1871, Paris, PUF, 1995 Jacques Godechot, La Grande Nation. L’expansion révolutionnaire de la France dans le monde de 1789 à 1799, Paris, Flammarion, 1983 [1956] Franz A.J. Szabo, The Seven Years War in Europe, 1756 – 1763, Longman, 2007 La période qui va de la guerre de Sept ans (1756 – 1763) aux guerres napoléoniennes (1803 – 1815) est marquée par une mutation des formes de la guerre et, surtout, de sa signification politique. La guerre, en effet, accompagne les révolutions politiques et sociales qui parcourent le monde et qui culminent avec l’Indépendance américaine et la Révolution française. Il s’agira ainsi d’étudier la guerre et ses évolutions comme le révélateur et comme le moteur des évolutions politiques qui bouleversent l’organisation interne des Etats, ainsi que les relations internationales. On accordera donc un intérêt particulier aux questions suivantes : Les mutations de la pratique et de la théorie de la guerre L’impact (culturel, social, démographique, économique, etc.) de la guerre sur les sociétés à travers l’institution militaire ainsi que toutes les formes de mobilisation et d’implication des populations. Le rapport entre guerre et politique Les évolutions du système des relations internationales, qui, au-delà de la diplomatie, concerne l’ensemble des relations entre Etats ainsi que les logiques transnationales. Pour caractériser ces évolutions, le concept de « guerre totale » est souvent mobilisé par l’historiographie, mais il mérite d’être examiné avec précision et soumis à une analyse critique. On s’intéressera particulièrement à la France qui l’acteur majeur de ces évolutions, mais on ne négligera pas pour autant la situation des autres pays européens, en particulier la Grande-Bretagne (qui devient le Royaume-Uni en 1800), la Prusse, principal modèle d’organisation militaire entre la guerre de 7 ans et la Révolution française, ni les espaces coloniaux, parmi lesquels les Etats-Unis accèdent à l’indépendance en 1776. Les dynamiques globales et transnationales ne seront pas, non plus, oubliées. Bibliographie Daniel A. Baugh, The Global Seven Years War, 1754 – 1763. Britain and France in a Great Power Contest, Longman, 2011 Marc Bélissa, Fraternité universelle et intérêt national. Les cosmopolitiques du droit des gens, Paris, Kimé, 1998 - Repenser l’ordre européen. De la société des rois au droit des Nations (1795 – 1802), Paris, Kimé, 2006 David A. Bell, La première guerre totale. L’Europe de Napoléon et la naissance de la guerre moderne, Seyssel, Champ Vallon, 2007 47 33/37 B : Histoire du droit privé de l’ancien régime Enseignante : Nelly Hissung-Convert P. Petot, Histoire du droit privé français. La famille, texte établi et annoté par Cl. Bontemps, Paris 1992. M.-H. Renaut, Histoire du droit privé. Personnes et biens, Paris : Ellipses, coll. Mise au point, 2008 (synthèse, memento). J.-L. Thireau, Histoire du droit de la famille, L’Hermès, coll. L’essentiel, 1998. Sujet du cours : Le droit des personnes et de la famille à l’époque moderne. Ce cours d’Histoire du droit privé a pour objet les relations juridiques entre les personnes dans la société moderne, du XVIe au XVIIIe siècle. Il apportera des éclairages sur les règles de droit qui conditionnent l’existence juridique des personnes et les relations entre elles, en mettant l’accent sur celles existant au sein de la famille. Outre l’état des personnes, le droit de la famille (mariage, filiation, autorité parentale, régimes matrimoniaux et successions) sera particulièrement mis à l’honneur et constituera un complément nécessaire à l’étude de l’Histoire moderne. En effet, comme il n’y a pas de société sans droit, la connaissance de l’histoire du droit vient enrichir la réflexion sur l’histoire des hommes. L’étude de cette matière se fera en plusieurs séances ;; chacune d’entre elles correspondant à un thème donné relatif à une partie du cours. Ces séances de trois heures commenceront par un apport théorique (le cours) et se poursuivront par des travaux dirigés consistant en des études de textes (commentaires) ou de sujets précis (dissertations) préalablement préparés par les étudiants. Le travail accompli sera suivi de discussions et fera l’objet d’une note de contrôle continu. L’apprentissage du cours et la préparation des travaux dirigés pourra utilement prendre appui sur une bibliographie indicative qui sera complétée par des sources et références plus spécifiques relatives au thème étudié. Bibliographie J. Bart, Histoire du droit privé de la chute de l’Empire romain au XIXe siècle, Montchrestien, 1998. D. Deroussin, Histoire du droit privé : XVIe-XXIe siècle, Ellipses, 2010. J. Imbert, Histoire du Droit Privé, Q.S.J., 2001. A. Lefèbvre-Teillard, Introduction historique au droit des personnes et de la famille, Paris, 1996. P.-Ph. Levy et A. Castaldo, Histoire du droit civil, 2010. P. Ourliac et J.-L. Gazzaniga, Histoire du droit privé français : De l'An mil au Code civil, A. Michel, 1985. 48 33/37 C Histoire des XVIIè et XVIIIé siècles Enseignantes : Dominique Margairaz, Anne Conchon 33/37 D : Histoire de la révolution Française. Enseignants : Pierre Serna, Jean-Luc Chappey, Guillaume Mazeau Sujet du cours : Consommations, productions et innovations en Europe à l’âge des Lumières. Sujet du cours : "Les révolutions d'Europe 1770-1802" Dans ce cours seront abordés les différents mouvements en Europe qui des révoltes au x mutineries ont secoué puis durablement transformé le destin de l'Europe dans la seconde moitié du XVIIIe siècle. Le cours mettra en valeur l'histoire politique pensée comme une histoire des pratiques populaires, élitaires, ( clubs élections, manifestations, écrits) et une histoire des systèmes politiques (monarchie constitutionnelles, républiques fédérales, république démocratique puis représentative) dans le processus évolutif d'une révolution qui se propage sur tout le continent selon des modalités et des intensités différentes. Nouveaux objets, nouvelles matières, nouveaux services, nouveaux goûts, nouvelles manières de produire, de vendre et d’acheter… La nouveauté est une des valeurs clé des Lumières, qui inaugurent de nouvelles manières de faire et de penser bien avant l’âge de la révolution industrielle. Ce cours s’attachera à analyser les causes, les modalités et la portée des transformations à l’œuvre en France et dans le reste de l’Europe, entre le e e dernier quart du XVII et la fin du XVIII siècle. Bien évidemment la Révolution américaine sera étudiée, non en soi, mais plutôt au travers de l'impact certain qu'elle a provoqué en Europe et plus particulièrement en Suisse, en Irlande, aux Provinces Unies, en Angleterre ou en France. La France occupera une position centrale dans cette année, étudiée du point de vue non d'une histoire centrée sur les événements entre 1789 et 1799 mais dans son inter-relation avec les autres royaumes puis les autres nations et notamment au travers de la question de la guerre nouvelle puis des républiques sœurs. La réflexion sur la république comme régime et comme pratique constituera un fil directeur de cette année de L3 qui se terminera par un tableau de l'Europe révolutionnée en 1802. S1 : Consommation de nouveauté et nouveauté de la consommation : l’émergence de la consommation dans une société traditionnelle. S2 : Du producteur au consommateur : inventer, vendre et promouvoir la nouveauté à l’âge des Lumières. Bibliographie ème ème ème Garnot, B., La culture matérielle en France aux XVI , XVII et XVIII siècles, Paris, Ophrys, 1995. e e Roche,D., La culture des apparences. Une histoire du vêtement XVII -XVIII siècle, Paris, Fayard, 1989 ème ème Roche, D., Histoire des choses banales. (XVII -XIX siècle), Paris, Fayard, 1997 Trentmann, F. (ed), The Oxford Handbook of Consumption, Oxford, OUP, 2011 Weatherhill, L., Consumer behaviour and material culture in England 1660-1760, Londres, Routledge, 1988 Liliane Pérez, L’invention technique au siècle des Lumières, Paris, Albin Michel, 2000 Didier Terrier, Histoire économique de la France d’Ancien Régime, Hachette, 1998 La grande chevauchée, e e V. Milliot, Ph.Minard et M. Porret ed., Droz, 2011, 3 et 5 parties et p. 357-370. Une Bibliographie sera indiquée en début d’année 49 33/37 G- Empire et révolutions dans l'espace colonial français, à l’époque moderne Enseignants : Gregorio Salinero/ Frédéric Régent. 33/37 E : Histoire des sciences Enseignants : Bruno Belhoste, Julien Vincent e e Sujet du cours : L’essor de la science moderne (XVI -XVIII siècle) Sujet du cours : Les Amériques modernes de la colonisation aux révolutions. Ce cours est une initiation à l’histoire de la science moderne. On y examinera ses développements multiples, depuis la Renaissance jusqu’à l’âge des Lumières, en s’intéressant à la fois aux conditions matérielles, techniques, sociales, politiques et idéologiques qui ont permis cet essor et aux effets directs et indirects qui en ont résulté pour les sociétés européennes. Seront donc concernés, les domaines de l’Amérique hispanique, ceux de la Nouvelle France et les colonies Anglo-saxonnes de l’Amérique du nord. L’enseignement a pour but d’étudier dans une perspective comparatiste les sociétés coloniales des divers espaces et l’histoire des empires qui se font face du milieu du XVIIe siècle jusqu’aux premières indépendances. Seront privilégiés, les thèmes de la suprématie espagnole et de son reflux, le cas du Brésil, les sociétés coloniales caraïbes, l’histoire de la Nouvelle France, les Révolutions atlantiques, la formation des Etats Unis et les prémices des Indépendances. Bibliographie Paolo Rossi, Aux origines de la science moderne, Points Seuil, 1999 Steve Shapin, La Révolution scientifique, Flammarion, Paris, 1998 Robert Mandrou : Histoire de la pensée européenne. Vol. 3 : Des humanistes aux e e hommes de scienc, XVI et XVII siècles, Points, 1973 e e Michel Blay et Robert Halleux (dir.), La Science classique, XVI -XVIII siècle. Dictionnaire critique, Paris, Flammarion, 1998 Bruno Belhoste, Paris savant. Parcours et rencontres au temps des Lumières, Paris, Armand Colin, 2011 Pour aller plus loin : ère R. Taton (dir.), La Science moderne de 1450 à 1800, PUF, coll. Quadrige, 1995 (1 éd. 1958) The Cambridge History of science, vol. 3 : Early Modern Science (Katharine Park et Lorraine Daston éds), Cambridge, 2006, et vol. 4: Eighteenth Century (Roy Porter éd.), Cambridge, 2003 Bibliographie John H. ELLIOT, Empires of the Atlantic World. Britain and Spain in America, 1492-1830, Yale University Press, 2006. Existe en diverses traductions. Thomas CALVO, L'Amérique ibérique de 1570 à 1910, Nathan, 1994. Armelle ENDERS, Nouvelle Histoire du Brésil, Chandeigne, 2008. Hélène TROCME, Jeanine REVET, Naissance de l'Amérique Moderne XVI-XIXe siècles, Hachette, 1997. Gilles HAVARD et Cécile VIDAL, Histoire de l'Amérique française, Flammarion, 2008. Bernard VINCENT, Histoire des Etats-Unis, Flammarion, 2008. 50 33/37 H Les mondes méditerranéen et atlantique à l’époque moderne Enseignants : Wolfgang Kaiser et Fabrice Micallef C. Moatti et W. Kaiser (dir.), Gens de passage en Méditerranée de l’Antiquité à l’époque moderne. Procédures de contrôle et d’identification, Paris, Maisonneuve & Larose, 2007. J. Dakhlia et B. Vincent (dir.), Les musulmans dans l’histoire de l’Europe, vol. 1: Une intégration invisible, Paris, Albin Michel, 2011. J. Dakhlia et W. Kaiser (dir.), Les musulmans dans l’histoire de l’Europe, vol. 2: Passages et contacts en Méditerranée, Paris, Albin Michel, 2013. J. Brotton, Le bazar Renaissance: Comment l’Orient et l’Islam ont influence l’Occident, trad. française Paris, Editions Les liens qui libèrent, 2011. H. Belting, Florence et Bagdad: Une histoire du regard entre Orient et Occident, trad. française Paris, Gallimard, 2012. Sujet du cours : Les transformations du monde méditerranéen à l’époque moderne (XVe-XVIIe) La « mer intérieure » est à l’aube des temps modernes tout le contraire d’un espace replié sur lui-même. Le monde méditerranéen connaît à l’époque moderne des transformations profondes. Le cours sera consacré au premier semestre à la géopolitique de la Méditerranée et aux structures et réorganisation des échanges du XVe au XVIIe siècle : on analysera les confrontations, alliances et ruptures qui caractérisent l’évolution des rapports de force entre les puissances ; la circulation des biens et des hommes ; les modalités de contrôle de la mobilité, les pratiques marchandes et les cadres institutionnels des échanges ;; les conséquence en Méditerranée de l’ouverture européenne sur le monde. Le second semestre sera focalisé sur les villes de la Méditerranée. Les villes sont à l’aube des temps modernes des plaques tournantes du commerce des biens, des hommes et des idées, des lieux de passage d’une forte mobilité, des centres d’une intense circulation culturelle et des laboratoires politiques et sociaux. Le cours analysera l’organisation et les différenciations spatiales, les formes politiques et religieuses de la vie commune ; l’intégration dans des circuits d’échanges et des réseaux urbains ; la culture matérielle et les expressions artistiques dans une circulation interculturelle entre Orient et Occident pendant une période appelée en histoire européenne la Renaissance. Bibliographie ème J. Carpentier et F. Lebrun (éd.), Histoire de la Méditerranée, 2 éd., Paris, Editions du Seuil, 2001. G. Salinero, Les empires de Charles Quint, Paris, Ellipse, 2006. ème F. Braudel, La Méditerranée et le monde méditerranéen à l’époque de Philippe II, 2 éd., Paris, A. Colin, 1966, 2 vol. F. Braudel, Civilisation matérielle, économie et capitalisme, XVe-XVIIIe siècle, t. 1 : Les Structures du quotidien; t. 2 : Les Jeux de l'échange; t. 3 : Le Temps du monde, Paris, A. Colin, 1979. D. Albera, A. Blok et C. Bromberger (dir.), Anthropologie de la Méditerranée, Paris, Bouchène, 2001. P. Horden et N. Purcell, The corrupting sea: A study of Mediterranean history, Malden, MA, 2000. D. Abulafia, The Great Sea. A Human History of the Mediterranean, Oxford, Oxford UP, 2011. 51 33/37 J : Histoire moderne de l’Allemagne et de l’Europe centrale Enseignantes : Christine Lebeau, Rachel Renault SCHAUB, Jean-Frédéric, La France espagnole : les racines hispaniques de l'absolutisme français, Paris, 2003. STOLLBERG-RILINGER, Barbara, « La communication symbolique à l’époque prémoderne. Concepts, thèses, perspectives de recherche », dans : Trivium, 2008. http://trivium.revues.org/index793.html Sujet du cours : Histoire des cours en Europe du milieu du XVIIe au début du XIXe siècle L’histoire des cours occupe une place très différente dans les différentes histoires nationales. En France, elle est associée à la construction de l’absolutisme et à la critique de l’Ancien Régime et subsiste en arrière-plan de la culture politique française contemporaine. Dans l’histoire des monarchies des Habsbourg (Espagne et Autriche), la cour est vue comme le ciment d’une domination politique composite, tandis qu’elle est perçue dans l’espace germanique comme l’un des lieux d’émergence de la nation. On se propose donc de réfléchir aux fonctions et interprétations de la cour dans différents contextes politiques, sociaux et culturels de l’Europe moderne. Le premier semestre sera consacré aux « grandes » cours (Vienne / Versailles / Madrid). On étudiera la circulation des pratiques, notamment à partir des transferts familiaux (Habsbourg / Bourbon) et de la fabrication ou de la multiplication des images. Les spécificités de la cour « aristocratique » de Vienne seront discutées dans la perspective de la construction de l’absolutisme en Europe. Le deuxième semestre sera consacré aux « petites cours » d’Allemagne. En dépit de leurs traits communs avec les cours de Vienne et de Versailles, elles constituent un monde à part, fortement ancré dans le fédéralisme allemand qui ne laisse pas réduire à l’Europe française. On étudiera donc leurs diverses fonctions, politiques, économiques et culturelles et plus particulièrement leur contribution à la construction de la nation allemande. Bibliographie ADAMSON, John dir., The princely courts of Europe, 1500-1750. Ritual, Politics and Culture under the Ancien Regime, 1500-1750, Londres, 1999. Jean BERENGER, Histoire de l’empire des Habsbourg, 1273-1918, Paris, 1990. BLANNING, T.C.W, The Culture of power and the Power of Culture, Oxford, 2002. BURKE, Peter, Louis XIV. Les stratégies de la gloire, Pierre Chemla trad., Paris, 1995. ELIAS, Norbert, La Société de cour, Paris, 1985, 1994 (trad. Die höfische Gesellschaft, 1969). LEFERME-FALGUIERES, Frédérique, Les courtisans : une société de spectacle sous l'Ancien Régime, Paris, 2007. MANDROU, Robert, L’Europe absolutiste. Raison et raison d’Etat, 1649-1775, Paris, 1977. 52 33/37 K Renaissance, Humanisme, Réforme Enseignants Jean Marie Le Gall, Isabelle Brian, Thierry Amalou 33/37 N : Histoire des institutions de l’Europe moderne. Enseignants : Isabelle Brian, Christine Lebeau, Virginie Martin Fabrice Micallef, Sujet du cours : L’Europe et les guerres d’Italie 1494-1559 Sujet du cours : Histoire des Relations internationales à l’époque moderne.. Acteurs et pratiques, XVIe-XVIIIe siècle L’Italie des années 1494-1559 est déchirée par des divisions liées à la constitution d’états régionaux procédant parfois de la transformation des communes en principautés. Ces divisions facilitent l’ingérence des puissances européennes qui ont des intérêts dynastiques dans la péninsule comme les Valois ou les Aragon mais qui sont aussi suzeraines d’une large part de l’Italie comme l’Empire. Ces puissances vont faire de l’Italie le champ de bataille privilégié de leur affrontement pour l’hégémonie car la péninsule est un territoire riche, culturellement et économiquement. Mais le contrôle de ce territoire a aussi une valeur symbolique car y siège la papauté, que l’Italie est un rempart de chrétienté, menacée par les Turcs mais aussi par l’hérésie. Le cours abordera l’époque dans toute la diversité des approches ; affrontements militaires et diplomatiques, échanges culturels entre l’Italie et l’Europe, relations avec la papauté… Le premier semestre abordera la période 1494-1529, marquée par la prépondérance française tandis que le second traitera de l’installation de l’hégémonie espagnole entre 1529 et 1559. L’histoire des relations internationales a connu ces dernières décennies un fort renouvellement en intégrant dans son champ les « forces profondes » ou encore les conditions géographiques, les enjeux économiques et financiers, le mouvement des idées, les opinions publiques. Dans le même temps, les États abstraits ont cessé d’en être les seuls acteurs. Cet enseignement a donc pour but non seulement d’acquérir les repères chronologiques essentiels à la compréhension des relations internationales à l’époque moderne mais encore de revenir à l’ « invention » de la diplomatie moderne dans un espace qui ne se limite pas à l’Europe, aux stratégies individuelles et collectives à l’œuvre dans les relations transnationales. Le premier semestre sera consacré à l’invention de la diplomatie moderne : aux origines multiples (Venise, Rome), aux acteurs et aux pratiques dans le contexte d’une ouverture sur le monde ainsi qu’à la genèse, à travers les expériences douloureuses des conflits religieux et politiques, d’un ordre européen. Le second semestre travaillera la question de la professionnalisation de la diplomatie au XVIIIe siècle et réfléchira plus particulièrement aux instruments qui permettent à la fois de penser et de régler les relations entre États (économie politique, droit public international…). Au-delà de l’étude des techniques de communication, de négociation et de représentation, on s’intéressera particulièrement Bibliographie au développement de la notion de puissance dans un contexte de mondialisation des conflits. (les langues étrangères ne sont pas indispensables pour suivre ce cours) Jean Delumeau, L’Italie de la Renaissance à la fin du XVIII siècle, Armand Colin, 1974 (de multiples rééditions) François Brizay, L’Italie à l’époque moderne, Belin Sup, 2001 Michaelle Mallett, Christine Shaw, The Italian Wars 1494-1559, Pearson, 2012 Marco Pellegrini, Le guerre d’Italia, 1494-1530, Il Mulino, 2009. Bibliographie BELY Lucien, Les Relations internationales en Europe : XVIIe et XVIIIe siècles, Paris, PUF, Thémis, 1992, 3e édition, 2001. BELY Lucien, L’Art de la paix en Europe : naissance de la diplomatie moderne (XVIe-XVIIIe), Paris, PUF, 2007. BOIS Jean-Pierre, De la paix des rois à l’ordre des empereurs 1714-1815, Nouvelle histoire des relations internationales, tome III, Paris, Le Seuil, Points histoire, 2003. GANTET Claire, Guerre, paix et construction des Etats, 1618-1714, Nouvelle histoire des relations internationales, tome II, Paris, Le Seuil, Points histoire, 2003. SALLMANN Jean-Michel, Géopolitique du XVIe siècle 1490-1618, Nouvelle histoire des relations internationales, tome I, Paris, Le Seuil, Points histoire, 2003. WINDLER Christian, La diplomatie comme expérience de l'autre : consuls français au Maghreb, 1700-1840, Genève, Droz, 2002. 53 HISTOIRE CONTEMPORAINE 09 34 - 1er semestre 09 38 - 2ème semestre 54 ème 34/38 A : Histoire culturelle au XIX siècle. Enseignants : Christophe Charle, Jeanne Moisand (S 1), Julien Vincent (S2) Bibliographie Des lectures préalables d’un certain nombre d’ouvrages de synthèse sur le XIXe siècle sont recommandées même s’ils ne portent pas uniquement sur le thème stricto sensu : Ouvrages généraux : Sujet du cours : La vie intellectuelle en France 1815-1914 Le XIXe siècle français a été une période particulièrement riche tant sur le plan des nouveaux courants intellectuels que pour les nouvelles Influences et relations que tous ceux qu’on appellera à la fin du siècle « les intellectuels » ont exercées sur la société globale. On tâchera dans ce cours d’inventorier et de comprendre les nouveaux courants d’idées, leurs liens avec les transformations sociales, économiques et politiques mais aussi d’en faire la genèse et de dresser un portrait à la fois collectif et nuancé des divers groupes d’écrivains, de penseurs, de théoriciens, de savants, d’artistes novateurs, etc., connus ou moins connus concernés. Le plan du cours sera à la fois chronologique et thématique, l’articulation entre les semestres se situant au cours des années 1860, moment qu’on a décrit ailleurs comme l’époque de la « modernité classique » (C. Charle, Discordance des temps, 2011) où la vision progressiste rêvée du XIXe siècle, annoncée par nombre de penseurs depuis Condorcet semble trouver sa réalisation pratique avec la montée en puissance de la démocratie, de la science et des forces d’émancipation non seulement en France mais dans toute l’Europe. La dernière partie du siècle (de la guerre de Sécession à la guerre de 1914) voit à la fois la confirmation de certains de ces acquis mais aussi une nouvelle effervescence qui remet en cause toute une part de l’héritage des Lumières si l’on pense au darwinisme, aux théories de l’inconscient, au marxisme et aux nouvelles formes de racisme liées ou non à la colonisation. L’affaire Dreyfus débat à la fois politique, intellectuel et culturel où s’affirme le nouveau rôle et l’identité des « intellectuels », sans clore le siècle, marque un tournant, prolongé par une exacerbation des idéologies et des affrontements intellectuels dans la décennie qui précède la grande guerre avec l’arrivée en France de nombreuses idées venues d’ailleurs. Ambrière (Madeleine) (dir.), Dictionnaire du XIXè siècle européen, Paris, PUF, 1997, reed. “Quadrige”. Boudon (Jacques-Olivier), Caron (Jean-Claude), Yon (Jean-Claude), Religion et culture en Europe au XIXe siècle, Paris, A. Colin, 2001. Antoine de Baecque et Françoise Mélonio, Lumières et liberté : les dix huitième et dixneuvième siècles, Paris, « Points » Seuil, 2005. Charle (Christophe), Les intellectuels en Europe au XIXe siècle, Paris, Le Seuil (1996), n. éd. “Points”, 2001. Plus spécialisés mais indispensables : Christophe Charle Naissance des « intellectuels » 1880-1900, Paris, Minuit, 1990. Christophe Charle, Paris fin de siècle, culture et politique, Paris, Ed du Seuil, 1998. Christophe Charle, La République des universitaires 1870-1940, Paris, Ed. du Seuil, 1994. Christophe Charle, Le siècle de la presse 1830-1939, Paris, Ed. du Seuil, 2004. Christophe Charle, Discordance des temps, une brève histoire de la modernité, Paris, A. Colin, 2011. Christophe Charle, Jacques Verger, Histoire des universités XIIe-XXIe siècle, Paris, ère PUF, 2012 « Quadrige » (1 édition Que sais-je, 1994). Claude Digeon, La crise allemande de la pensée française, Paris, PUF, 1959. 55 complexité du processus colonial, dont il convient de réévaluer la place du religieux, en particulier dans le monde colonial musulman français en Méditerranée. 34/38 B : Histoire des sociétés arabes contemporaines. Enseignants : Pierre Vermeren, Valentin, Chemery, Philippe Pétriat Au second semestre, on s’intéressera aux spécificités et aux contradictions de la politique religieuse de la France coloniale à l’époque de la laïcité officielle. L’Empire colonial échappe à peu près totalement à cette idéologie d’Etat. Entre une politique officielle de gestion de l’islam, et un revival catholique colonial, la République laïque doit répondre à des revendications religieuses, mais surtout se confronter au « réveil de l’islam ». Celui-ci constitue une menace croissante, quoique mal perçue, sur les empires coloniaux. Sujet du cours : « Religions et impérialisme colonial français en Méditerranée : Egypte, Afrique du Nord, Levant (1798-1954) ». e Au XIX siècle, l’irruption coloniale des puissances européennes est perçue par les musulmans de Méditerranée comme une intrusion des chrétiens qu’il faut combattre au nom de la défense du dar-el-islam (la terre de l’islam). Une telle vision religieuse de ces évènements historiques n’est que marginalement partagée par les puissances coloniales, et la religion n’est qu’un aspect secondaire de l’impérialisme européen. Parfois même, sous e la III République, des administrateurs coloniaux s’essayent à des politiques résolument e anti-religieuses. Au milieu du XX siècle, lors de la décolonisation, la dimension religieuse est même littéralement évacuée des problématiques du moment. Pourtant, de manière explicite, indirecte, voire souterraine, la question religieuse a bien été au cœur des enjeux impérialistes français, notamment dans les territoires ottomans, arabes et berbères que la France a dominés ou contrôlés en Méditerranée. La question est même triple. Elle concerne d’emblée le christianisme, que des missionnaires veulent développer en Afrique du Nord (politique des Pères blancs) ou au Levant (écoles confessionnelles), tandis que perdure la vieille question de la protection des chrétiens d’Orient. Puis elle concerne l’islam, d’abord perçu comme un ennemi qu’il faut contenir, puis comme un allié qui favorise le contrôle colonial, et dont il faut s’assurer de la collaboration des dignitaires. L’Empire colonial français, fonctionnarise, forme et salarie le personnel et les responsables du culte musulman en Algérie, indépendamment de la politique laïque conduite en métropole. Puis la renaissance de l’islam, sous la forme du panislamisme, inquiète surtout les intellectuels catholiques, plus rapidement conscients de la puissance mobilisatrice de salafisme que les administrateurs coloniaux. Bibliographie Dossier spécial « La loi de 1905 et les colonies », Outre-mers. Revue d’Histoire, n° 348349, 2005-2. AGERON Charles-Robert, Politiques coloniales au Maghreb, Paris, PUF, 1972. BOCQUET Jérôme, Missionnaires français en terre d’islam. Damas, 1860-1914, Paris, Les Indes savantes, 2005. BOUYRAT Yann, Naissance d’une relation privilégiée dans l’Orient Ottoman : le rapprochement entre la France et les Maronites du Liban (1831-1861), thèse d’Histoire contemporaine, Université de Bordeaux III, 2011. Paris, Geuthner, 2012. CLANCY-SMITH Julia, Rebel and Saint. Muslim Notables, Populist Protest, Colonial Encounters (Algeria and Tunisia, 1800-1904), Berkeley, University of California Press, 1994. CLEVELAND William L., Islam against the West. Shakib Arslan and the Campaign for Islamic Nationalism, Austin, University of Texas Press, 1985. COURBAGE Youssef et FARGUES Philippe, Chrétiens et Juifs dans l’islam arabe et turc, Paris, Fayard, 1992. DAUGHTON J. P., An Empire divided: Religion, republicanism and the making of French colonialism (1880-1914), New York/Oxford, Oxford University Press, 2006. DIRÈCHE-SLIMANI Karima, Chrétiens de Kabylie, 1873-1954, Une action missionnaire dans l’Algérie coloniale, Saint-Denis, Bouchène, 2004. FRÉMEAUX Jacques, L’islam et la France depuis 1789, Paris, PUF, 1991. GEORGEON François et DUMONT Paul, Vivre dans l’empire ottoman, sociabilités et e e relations intercommunautaires (XV -XX siècles), Paris, L’Harmattan, 2000. HEYBERGER Bernard et MADINIER Rémy (dir°), L’islam des marges : mission e e chrétienne et espaces périphériques du monde musulman, XVI -XX siècles, Paris, Karthala-IISMM, 2011. LAURENS Henry, L’Orient arabe, arabisme et islamisme de 1798 à 1945, Paris, A. Colin, 1993. Elle concerne enfin le judaïsme, tous les pays de la rive sud comptant de petites communautés juives, que les juifs de métropole rêvent d’émanciper, tandis que les administrateurs coloniaux les regardent comme de possible alliés « indigènes ». Durant le premier semestre, on étudiera principalement la place et le statut de la question religieuse dans l’impérialisme français. A la décolonisation, l’impérialisme a été principalement conçu comme une affaire économique. Quand cette thèse a été démentie, la colonisation a été perçue comme une affaire politique et géopolitique dans le jeu des rivalités des puissances européennes. Ces deux thèses ne peuvent cependant occulter la 56 LUIZARD Pierre-Jean (dir.), Le choc colonial et l'islam, Les politiques religieuses des puissances coloniales en terre d'islam, Paris, La Découverte, 2006. MERAD Ali, Le réformisme musulman en Algérie de 1925 à 1940, Paris/La Haye, Mouton, 1967. MORLAT Patrice (dir.), La question religieuse dans l’Empire colonial français, Paris, Les Indes Savantes, 2003. e e PRUDHOMME Claude (dir.), Une appropriation du monde. Mission et missions (XIX -XX siècle), Paris, Publisud, 2004. RIVET Daniel, Le Maghreb à l’épreuve de la colonisation, Paris, Hachette, 2002. e SAAIDIA Oissila, Clercs catholiques et oulémas sunnites dans la première moitié du XX siècle, Discours croisés, Paris, Geuthner, 2004. TRIAUD Jean-Louis, La légende noire de la Sanoussiyya. Une confrérie musulmane saharienne sous le regard français (1840-1930), Paris, Éditions de la maison des sciences de l’homme, 1995. 57 e 34/38 C : Histoire sociale du XX siècle Enseignantes : Annie Fourcaut , Charlotte Vorms Sujet du cours :Villes et citadins en Europe à l’époque contemporaine (1850-2005) e Ce cours rend compte d’une transformation majeure des sociétés européennes à l’époque contemporaine : leur urbanisation. Celle-ci signifie à la fois la concentration progressive des populations dans des agglomérations et la transformation de ruraux en citadins. Nous aborderons les causes et les conséquences de cette évolution sur l’organisation des activités humaines, des modes de vie, des relations sociales, de la vie politique et du mode de gouvernement, et bien sûr des villes elles-mêmes. Partant de la fin de la ville d’Ancien Régime, au premier semestre, nous étudierons la formation des villes modernes de l’âge industriel. Au second semestre, nous verrons e comment des ruines de la 2 guerre mondiale émerge une nouvelle réalité urbaine, pour nous interroger finalement sur la pertinence de la notion de crise urbaine pour caractériser les évolutions auxquelles nous assistons depuis la fin des années 1970 en Europe (désindustrialisation des villes, émeutes urbaines, etc). Le fait urbain sera abordé à toutes les échelles, de l’immeuble à l’agglomération en passant par le quartier. En observant les proximités et les décalages dans la chronologie et les réalités respectives de l’histoire des diverses villes européennes, on s’interrogera aussi sur la pertinence de la catégorie de « ville européenne ». Le cours présentera ainsi des évolutions générales qu’il illustrera des exemples pris dans diverses villes d’Europe occidentale et orientale. Ce cours propose donc une lecture des transformations des sociétés européennes à l’époque contemporaine (leur économie, leur population, leurs modes de vie, leur organisation politique, leur culture, etc.), perçues par le prisme des villes. Il éclaire ainsi la genèse de certaines des grandes questions qui sont au cœur du débat public aujourd’hui. En ce sens, il constitue une bonne préparation à la fois pour les étudiants qui souhaitent poursuivre des études d’histoire et de sciences sociales, mais aussi pour ceux qui se destinent à des masters professionnels, menant tant vers des professions administratives, vers les métiers des médias, et surtout ceux de l’urbanisme, de la politique de la ville et de l’aménagement urbain. Jean-Luc Pinol, Le monde des villes au XIX siècle, Paris, Hachette, 2000 Annie Fourcaut (sous la dir.), Le monde des grands ensembles, Grâne, Créaphis, 2004 La revue Histoire et Sociétés. Revue européenne d’histoire sociale, tout particulièrement les numéros 12 et 20 : Professionnels de l’urbain et Le logement social, une histoire européenne. Bibliographie Helmut Kaelble, Vers une société européenne, une histoire sociale de l¹Europe 18801980, Paris, Belin, 1988. Jean-Luc Pinol (sous la dir.), Histoire de l’Europe urbaine, 2 vols., Paris , Le Seuil, 2003 58 34/38 D : Histoire contemporaine des relations internationales Enseignants : Laurence Badel, Anne Couderc, Jean-Michel Guieu Sujet du cours : L’Europe sur la scène internationale de 1856 à 2010 : puissance, influence, régulations Bibliographie Ni histoire des Etats de l’Europe, ni histoire des relations intereuropéennes, le cours entend considérer l’Europe comme un tout et comprendre comment on est passé de l’Europe des nations à l’Union européenne. L’approche suivie privilégie une analyse systémique de l’évolution de la place de l’Europe dans le monde en mettant l’accent sur la variété des acteurs qui la composent : les Etats, les acteurs issus de la société civile, les organisations internationales et les organisations non gouvernementales. De 1856, date du Congrès de Paris qui marque la fin de la guerre de Crimée, à 2010, année de création d’un Service européen d’action extérieure au sein de l’Union européenne, on évaluera le poids du continent européen dans les relations internationales et les modalités de son action comme élément régulateur de celles-ci. De la mondialisation des années 1880 à celle des années 1980, on examinera l’articulation des identités nationales et des entités impériales ou régionales. Les instruments de la présence européenne dans le monde seront présentés en combinant une analyse des outils de la puissance (corps diplomatique, armée, marine, monnaie), des vecteurs de l’influence (télécommunications, missions, associations économiques, banques, écoles, expositions universelles et techniques) et des modalités des transferts technologiques et culturels. Les guerres et conférences multilatérales — guerre de Crimée, Congrès de Berlin, guerre des Boers, conférences de la Haye, guerre des Boxers, guerre russo-japonaise, conférence de la Paix de 1919, guerres mondiales, etc. — qui scandent, e e de manière classique, l’histoire internationale des 19 -21 siècles siècle seront analysées dans une perspective d’histoire «totale» pour en mettre au jour les facettes multiples. Cela permettra d’examiner la redistribution des cartes entre les acteurs européens — et entre ceux-ci et les acteurs extra-européens —, les transferts d’influence qui s’effectuent, et la manière dont ils donnent lieu à de nouvelles pratiques et à de nouvelles procédures participant d’une régulation de la scène internationale. Le cours présentera enfin une réflexion originale sur l’émergence difficile d’une politique extérieure de l’Union européenne depuis les années 1970 en se fondant sur les acquis les plus neufs de la recherche historique dans ce domaine. Il donnera ainsi des clefs essentielles aux étudiants de L3 et à tous ceux désireux de e comprendre, en profondeur, la place de l’Europe dans le monde au début du 21 siècle. Georges-Henri Soutou, L’Europe de 1815 à nos jours, Paris, PUF, Nouvelle Clio, 2007. Suzanne Berger, Notre première mondialisation. Leçons d’un échec oublié, Paris, Seuil, 2003. Georges Corm, L’Europe et le mythe de l’Occident. La construction d'une histoire, Paris, La Découverte, 2009. Michel Foucher, L’Europe et l’avenir du monde, Paris, Odile Jacob, 2009. René Girault, « L’histoire des relations internationales peut-elle être une histoire totale ? », e dans Enjeux et puissances. Pour une histoire des relations internationales au XX siècle. Mélanges en l’honneur de Jean-Baptiste Duroselle, Paris, Publications de la Sorbonne, 1986, p. 29-39. René Girault, Diplomatie européenne ; nations et impérialismes, 1871-1914, Paris, e Masson, 1988, 2 édition, Payot, 2005. Antonio Varsori, Guia Migani (dir.), L’Europe sur la scène internationale dans les années 1970, Berne, PIE-Peter Lang, 2011. 59 34/38 E : Histoire contemporaine de l’Amérique du Nord Enseignants : Annick Foucrier (CM), Florian Michel, Nicolas Vaicbourdt (TD) Bibliographie : Sujet du cours : Histoire transnationale de l’Amérique du Nord (XVIe-XXIe siècles) : représentations, circulations, oppositions. BANCROFT Hubert Howe, History of California, San Francisco, History co, 7 vol., 18861890. BENDER Thomas, ed., Rethinking American History in a Global Age, California U. P., 2002. BERTRAND Claude-Jean, KASPI André, HEFFER Jean, La civilisation américaine, Paris, PUF, 1993. CALLOWAY Colin G., One Vast Winter Count: The Native American West before Lewis and Clark, U. of Nebraska P., 2003. CHAMBERS John Whitclay, PATERSON Thomas, eds, Major Problems in American History: Major Problems in American Military History, Houghton Mifflin, 1998. CHANDLER John, COLLOMP Catherine, COTTRET Bernard, LEDRU Raymond, SAVIN Ada, Histoire de l’Amérique du Nord : Une anthologie du XVIIe au XXe siècle, Paris, Bréal, 2001. FOHLEN Claude, HEFFER Jean et WEIL François, Canada et Etats-Unis depuis 1770, PUF, Nouvelle Clio, 1997. FOUCRIER Annick, Les gangsters et la société américaine (1920-1960), Paris, ellipses, 2001. FOUCRIER Annick, Meriwether Lewis et William Clark : la traversée d’un continent, 18031806, préface de Philippe Jacquin, éd. Michel Houdiard, collection Biographies américaines, 2e édition 2005 (1e éd. 2000). GIBAND David, dir., L’Amérique du Nord au XXIe siècle – Enjeux, défis et perspectives, ellipses, 2012. HAVARD Gilles et VIDAL Cécile, Histoire de l’Amérique française, Paris, Flammarion, 2003. HEFFER Jean, Les Etats-Unis de Truman à Bush, Paris, Armand Colin, 1990. HEFFER Jean, WEIL François, dir., Chantiers d’histoire américaine, Paris, Belin, 1994. KASPI André, HARTER Hélène, DURPAIRE François, LHERM Adrien, La civilisation américaine, Paris, PUF, 2004. KASPI André, Les Américains, Seuil Points, 2 tomes, 2008. e LACROIX Jean-Michel, Histoire des Etats-Unis, Paris, PUF, 4 éd., 2010. e LINTEAU Paul-André, Histoire du Canada, Paris, PU F., 4 éd. 2010. PERMAN Michael, PATERSON Thomas G. ed, Major Problems in American History: Major Problems in Civil War and Reconstruction, 3e éd. Wadsworth/Cengage, 2011. PORTES Jacques, Les USA de 1776 à nos jours, Paris, A. Colin, 2013. WEBER David, The Spanish Frontier in North America, New Haven and London, Yale UP, 1992. L’histoire de l’Amérique du Nord est souvent associée à la conquête de l’Ouest et à l’expansion des nations depuis la côte Atlantique à travers le continent. Il s’agit d’une histoire est-ouest qui commence avec les treize colonies britanniques. Cependant les principaux reliefs et les grands fleuves sont orientés nord-sud, rendant les déplacements plus aisés selon cet axe. Ce sont des directions suivies par les humains – les premières populations, les explorateurs, les armées, les migrations actuelles –, et aussi par les plantes, les animaux, les ressources naturelles, les techniques, les capitaux. Par contre les frontières, qui courent est-ouest, découpent le continent sur les cartes géographiques en trois ensembles grossièrement horizontaux et opposent les nations situées de part et d’autre : Canada et États-Unis, États-Unis et Mexique. Sans négliger la dimension est-ouest illustrée par Frederick Jackson Turner mais aussi par les relations transatlantiques et transpacifiques, le cours se propose de relire l’histoire du continent nord-américain des origines à nos jours en dépassant les histoires nationales de chacun des Etats concernés, et en adoptant une perspective particulière, nord-sud et sudnord : comment s’expriment les différences, les préjugés, les oppositions et les alliances au cours des siècles ? La guerre de Sécession, débutée il y a un peu plus de 150 ans entre le Nord et le Sud aux États-Unis, est un exemple central de cette problématique qui s’intéresse aux hommes installés et aux circulations, aux identités locales, nationales, plurinationales, aux phénomènes à différentes échelles. L’objectif du cours est d’apporter e des éléments d’analyse des enjeux spatiaux en Amérique du Nord, et de réfléchir sur la nature et le rôle des frontières. Une brochure de textes et une bibliographie plus complète seront distribuées lors des premières séances de TD. L’assiduité au CM et au TD est obligatoire. 60 34/38 F : Histoire contemporaine de l’Amérique Latine Enseignantes : Annick Lempérière, Serge Ollivier L’Harmattan, 1985. José del Pozo, Histoire de l’Amérique latine et des Caraïbes de 1825 à nos jours, Sillery (Québec), Ed. du Septentrion, 2004. Asuncion Lavrin, Women, Feminism, & Social Change in Argentina, Chile, & Uruguay, 1890-1940, University of Nebraska Press (Nebraska), 1998. Sujet du cours : L’Amérique latine en mutation : dynamiques sociales et invention politique, 1910-1960 (Argentine, Chili, Mexique, Uruguay). Ce demi-siècle d’histoire de l’Amérique latine est encadré par deux révolutions : la e e mexicaine (la 2 du 20 siècle après celle de 1905 en Russie), où s’expriment avec violence des tensions politiques et sociales nationales qui sont aussi à l’œuvre, à des degrés divers, dans le reste du continent ; et la cubaine, première révolution socialiste des Amériques, qui ouvre une nouvelle période. Entre les deux, la Grande Dépression des années 1930 marque un tournant : la crise sociale qu’elle engendre mobilise tous les secteurs – classes populaires et classes moyennes, hommes et femmes, intellectuels et politiques –, déstabilise partout l’ordre établi, conduit des hommes nouveaux au pouvoir, et débouche sur des régimes politiques inédits : les « populismes », qui posent en termes neufs la question de la démocratisation et de la démocratie politique. La comparaison entre quatre pays, Argentine, Chili, Mexique, Uruguay, montrera la diversité des réponses apportées par les Latino-Américains aux défis économiques, sociaux, politiques et culturels de ce demi-siècle. Bibliographie Carlos Altamirano (dir.), La Argentina en el siglo XX, Buenos Aires, Ariel, 1999. Leslie Bethell, Cambridge History of Latin America : Economy and Society since 1930, Cambridge: Cambridge University Press, 1998. [il existe une version en espagnol]. Victor Bulmer-Thomas, John Coatsworth & Roberto Cortés-Conde (éd.), The Cambridge Economic History of Latin America, 2 vol., Cambridge, UK, Cambridge University Press, 2006. François Chevalier, L’Amérique latine de l’Indépendance à nos jours, Paris, PUF, Coll. e Nouvelle Clio, 2 édition refondue, 1993. Simon Collier & William F. Sater, A History of Chile, 1808-2002, Cambridge (GB), e Cambridge University Press, 2 éd., 2004. e Olivier Dabène, L'Amérique latine à l'époque contemporaine, Paris, A. Colin, 7 éd., 2011. Eduardo Devés Valdés, El pensamiento latinoamericano en el siglo XX, vol. 1, Del Ariel de Rodó a la CEPAL (1900-1950), Buenos Aires, Editorial Biblos, 2000; vol. 2, Desde la CEPAL al neoliberalismo (1950-1990), Santiago, Editorial Biblos-Centro de investigaciones Diego Barros Arana, 2003. A. Frega (dir.), Historia del Uruguay en el Siglo XX (1890-2005), E.B.O., Montevideo, 2007. François-Xavier Guerra, Le Mexique de l’Ancien Régime à la Révolution, Paris, 61 34/38 G : Histoire contemporaine de l’Afrique Noire Enseignants : Pierre Boilley, Anne Hugon Semestre 1 Semestre 2 Sujet du cours : Histoire du vingtième siècle de l’Afrique noire – (S1 - Pierre Boilley) Sujet du cours : Afrique(s) anglophone(s), 19 et 20 siècles (S2 Anne Hugon) e e Ce nouveau cours a pour objet d’étudier des régions très diverses du continent africain, e dont la particularité est d’être entrées dans une zone d’influence britannique au 19 siècle et/ou d’avoir été colonisées par la Grande-Bretagne et d’en avoir de ce fait conservé la langue, après les indépendances. On y abordera donc des régions aussi variées, et éloignées les unes des autres, que la Sierra Leone, Zanzibar, le Kenya, le Nigeria, l’Afrique du Sud (et plus largement l’Afrique australe). Politique, économie, sociétés et cultures de ces « Afriques anglophones » seront abordées au travers de nombreux documents, produits par des Africain-e-s et également par des Européen-ne-s. La conquête coloniale a imposé aux populations africaines une conception exogène de l’autorité et du contrôle territorial, ainsi qu’une redéfinition de l’espace politique qui passait par la création de frontières inter et intra-impériales, mais aussi d’administration interne. Après les indépendances, cet héritage a induit des difficultés spécifiques tenant à la fois à l’exercice du pouvoir, aux identités multiples et à la difficile gestation des sentiments nationaux. On étudiera ces évolutions et les résistances qui les ont accompagnées sur le e long terme, depuis les entités politiques africaines de la fin du XIX siècle confrontées à l’avancée européenne sur le continent, jusqu’aux conflits post-coloniaux et aux décentralisations récentes. Bibliographie Bibliographie Almeida-Topor (H. d'), L'Afrique au XXe siècle, Paris, coll. U, Colin, 1993, 363 p. Coquery-Vidrovitch (C.) et Moniot (H.), L'Afrique noire de 1800 à nos jours , Paris P.U.F., (3è éd. 1992), 480 p. Dubois (C.), Michel (M.) et Soumille (P.), Frontières plurielles, frontières conflictuelles en Afrique subsaharienne, L’Harmattan-IHCC, Paris, 2000, 460 p. M'bokolo (E.), Afrique noire : histoire et civilisations, Tome 2 - XIXè et XXè siècles, Paris Hatier-AUPELF, 1992, 576 p. D’Ameida-Topor Hélène : L’Afrique, du XXe siècle à nos jours, Paris, U. Colin, 2010 (3 éd.) e Cooper, Frederick : L’Afrique depuis 1940, Paris, Payot, 2012 (2 éd.) Coquery-Vidrovitch, Catherine et Moniot, Henri : L’Afrique noire de 1800 à nos jours, e Paris, PUF, Nv Clio, 2005 (5 éd.) Hugon Anne : Introduction à l’histoire de l’Afrique contemporaine, Paris, Synthèses, Colin, 1998. M’Bokolo, Elikia : Afrique noire histoire et civilisations : du XIXe siècle à nos jours, Paris, e Hatier et AUF, 2004 (2 éd.). e 62 34/38 H : Histoire culturelle et politique des sociétés contemporaines Enseignants : Pascal Ory, Raphaëlle Branche Sujet du cours : Les politiques symboliques dans les sociétés contemporaines. La cérémonie d’ouverture des Jeux olympiques, la prestation de serment de Barack Obama, la panthéonisation de Jean Moulin, le drapeau de l’Afrique du sud sous Nelson Mandela, la « Marseillaise » de Serge Gainsbourg,... : les sociétés contemporaines ne peuvent pas plus se passer d’opérations symboliques que celles qui les ont précédées, et s’en emparent de manière tout aussi polémique. Buch, Esteban La Neuvième Symphonie de Beethoven. Une histoire politique ; Paris, Gallimard, « Bibliothèque des histoires », 1999, 356 p. L’ensemble des ouvrages de Michel Pastoureau, à commencer par Couleurs, images, symboles (1989) et Les emblèmes de la France (1994). Rituel : Ozouf, Mona, Les fêtes révolutionnaires ; Paris, Gallimard, « Bibliothèque des histoires », 1976, 340 p. Garcia, Patrick, Le Bicentenaire de la Révolution française. Pratiques sociales d’une commémoration ; Paris, CNRS Éditions, 2000, 354 p. La « politique symbolique » qu’on questionne ici comprend l’ensemble des dispositifs sensibles visant à créer, entretenir ou renforcer le lien social par l’agrégation du groupe autour de signes de reconnaissance (sym-bolon). Après la définition du champ, la description des trois catégories de l’emblématique, du monumental et du rituel, enfin l’analyse formelle de ces dispositifs, on proposera une grille d’interprétation générale de ces procédés. Bibliographie Généralités : Ory, Pascal, « L’histoire des politiques symboliques modernes : un questionnement », Revue d’histoire moderne et contemporaine, 47-3, juillet-septembre 2000, pp. 525-536. Aire française : Nora, Pierre, dir., Les lieux de mémoire ; Paris, Gallimard, sept volumes, 1984-1992, passim. Ory, Pascal, Une nation pour mémoire. 1889, 1939, 1989 : trois jubilés révolutionnaires ; Paris, Presse de la Fondation nationale des sciences politiques, 1992, 283 p. La France démocratique (combats, mentalités, symboles). Mélanges offerts à Maurice Agulhon ; Paris, Publications de la Sorbonne, 1998, 492 p. Emblématique : Agulhon, Maurice, Marianne au combat, L’imagerie et la symbolique républicaines de 1789 à 1889 ; Paris, Flammarion, 1979, 251 p. 63 34/38 J : Histoire contemporaine de l’Europe Centrale. Enseignants : Antoine Marès, Alain Soubigou Second semestre, 1918-1945 Sujet du cours : Politique, sociétés et cultures de l'Europe centrale : 1848-1945 15/01 La reconstitution de l'Etat polonais 22/01 La naissance de la Tchécoslovaquie 29/01 La Hongrie réduite 5/02 Jozef Pilsudski 12/02 T.G. Masaryk et Edvard Beneš 19/02 Miklos Horthy 26/02 La société polonaise de l'entre-deux-guerres 5/03 La société tchécoslovaque de l'entre-deux-guerres 12/03 La société hongroise de l'entre-deux-guerres 19/03 La Pologne disparaît : 1939-1945 26/03 La Hongrie pendant la guerre : une revanche provisoire 2/04 La Tchécoslovaquie : six années d'effacement/ Les perspectives de 1945 Les Polonais, les Tchèques et les Hongrois forment trois entités nationales diverses et parfois concurrentes au centre de l'Europe : elles représentent démographiquement environ le poids de la France et sont des acteurs importants de l'histoire européenne depuis le Moyen Âge. Toutes trois soulèvent la question fondamentale de la possibilité de réaliser l'équation Nation/Etat dans une région dont les puissances riveraines contestent e l'existence étatique depuis le Moyen Âge. Au XIX siècle, la montée des nationalismes renforce l'aspiration des élites nationales et des peuples à se transformer en entités autonomes, voire indépendantes. Cette volonté est en partie satisfaite par les traités de paix de la région parisienne signés au lendemain de la Première Guerre mondiale, ces derniers donnant forme à une "deuxième Europe centrale", qui prend la suite de l'empire austro-hongrois. Mais l'entre-deux-guerres et ses crises montrent les limites de l'entreprise. La Deuxième Guerre mondiale en signe l'échec provisoire. Pourtant, en 1945, dans ses grandes lignes, c'est cette Europe qui resurgit, et qui subsiste jusqu'à nos jours. Il s'agira dans ce cours d'aborder l'histoire de ces peuples et de ces États, en la considérant non pas d'un point de vue occidentalo-centré, mais dans une vision européenne plus générale. Les politiques, les sociétés et leurs cultures seront abordées. Bibliographique SELLIER A. et J., Atlas des peuples d'Europe centrale, Paris, La Découverte, 1991. BEAUVOIS Daniel, Histoire de la Pologne, Paris, La Martinière, 2004. BLED Jean-Paul, François-Joseph, Paris, Fayard, 1987 LUKOWSKI Jerzy, ZAWADSKI Hubert, Histoire de la Pologne, Perrin, 2006. MARÈS Antoine, Histoire des Tchèques et des Slovaques, Paris, Perrin, coll. Tempus, 2005. MOLNAR Miklos, Histoire de la Hongrie, Paris, Perrin, coll. Tempus, 2004. SOUBIGOU Alain, T. G. Masaryk, Paris, Fayard, 2000. TAPIÉ Victor-Lucien, Monarchie et peuples du Danube, Paris, Fayard, 1969. Premier semestre, 1848-1918 18/09 L'Empire autrichien à la veille de 1848 25/09 Révolution et réaction : les Polonais 2/10 Les Tchèques 9/10 Les Hongrois 16/10 Le Compromis austro-hongrois de 1867 23/10 Les conséquence du Compromis pour les Polonais et les Hongrois 30/10 Les Tchèques : la frustration 6/11 L'empire austro-hongrois à la veille de la guerre 13/11 Les Polonais dans la guerre 20/11 Les Tchèques dans la guerre 27/11 Les Hongrois dans la guerre 4/12 Sortie de guerre et traités de paix 11/12 Semaine pédagogique 64 34/38 K : Histoire de la mondialisation au XXè siècle. Enseignants : Michel Margairaz, Frédéric Tristram. Bibliographie Sujet du cours : Histoire de la mondialisation des hommes, des capitaux, des marchandises de 1880 à 2010 (Europe, États-Unis). Économies, politiques, savoirs. Jean-Charles Asselain, Histoire économique du XXè siècle, 2 vol., Paris, Sciences Po/Dalloz, 1995. Éric J. Hobsbawm, L’ère des empires (1875-1914), trad. fr., Paris, Fayard, 1989. L’âge des extrêmes. Histoire du Court XXè siècle, trad. fr., Bruxelles, Complexe, 1999 Suzanne Berger, Notre première mondialisation. Leçons d’un échec oublié, trad. fr., Paris, Le Seuil, « La République des Idées », 2003. Alan Greenspan, Le temps des turbulences, nouvelle édition actualisée, trad.fr., Paris, Hachette Littératures, 2007. Régis Benichi, Histoire de la mondialisation, 3è éd., Paris, Vuibert, 2008. Maurice Niveau, Yves Crozet, Histoire des faits économiques contemporains, 3è éd., Paris, PUF, « Quadrige », 2010. Joseph E. Stiglitz, Le triomphe de la cupidité, trad.fr., Paris, Les liens qui libèrent, « Babel », 2010. Paul Krugman, Pourquoi les crises reviennent toujours, nouvelle édition, trad. fr., Paris, Le Seuil, « Points », 2011. Olivier Feiertag, « L’économie française de 1914 à nos jours. Le temps de la mondialisation », Paris, La Documentation française, Documentation photographique, n° 8081, mai-juin 2011. Une phase de mondialisation, soit la constitution d’un espace unifié pour les capitaux, les marchandises et les hommes, commence à se déployer à la fin du XIXè siècle, des années 1880 à 1914, ce que certains auteurs ont appelé « la première mondialisation ». Mais cette mondialisation se développe à des rythmes très inégaux selon les pays et les domaines impliqués et subit ensuite les fluctuations du XXè siècle, marquées notamment par les grandes ruptures que sont les deux guerres mondiales et la dépression des années 1930, qui viennent infléchir, voire contrarier ou entraver le processus, jusqu’à la reprise du mouvement depuis les années 1980/1990. On analysera les phases d’essor, de ralentissement et de régression de la mondialisation, aussi bien du point de vue des mouvements de capitaux et des tentatives de constitution d’un système monétaire et financier international, du point de vue du commerce international comme de celui des grandes migrations et de la circulation des technologies et des savoirs sur un long XXè siècle, jusqu’à la crise actuelle et aux mutations du XXIè siècle commençant. On envisagera également les politiques visant à réguler les flux de marchandises, de capitaux ou d’hommes, ainsi que les débats d’idées entre experts et économistes ainsi que leurs retombées sur l’espace public. On s’attachera plus particulièrement à l’histoire des dynamiques internationales, à celle des États-Unis et des grands pays européens et on y inclura les mondes coloniaux et postcoloniaux. 65 34/38 L : Histoire de la Russie contemporaine Enseignants : Marie-Pierre REY, François-Xavier NERARD Semestre 2 : De la guerre civile au retrait d’Afghanistan, 1918-1989. Cours et TD : François-Xavier NERARD Sujet du cours: La guerre et la paix en Russie d’Alexandre Ier à Mikhail Gorbatchev, pratiques et représentations, 1812-1989 Si la paix est omniprésente dans le discours soviétique, du premier décret « sur la paix » du 8 novembre 1917 aux slogans de la Guerre froide qui proclament « la paix au monde », il n’en reste pas moins que l’Union soviétique est un état profondément marqué par la guerre. De 1914 à 1922, les territoires de l’ancien empire russe sont plongés dans une guerre de huit ans. L’événement révolutionnaire s’inscrit dans ce cadre général et ne peut être pensé sans lui. La guerre et la révolution sont ainsi intimement liées. La révolution naît de la guerre et se maintient par elle. Les populations civiles comme les élites dirigeantes sortent profondément marquées par cette expérience militaire qui imprègne durablement aussi bien les méthodes de gouvernement que les symboles et l’imaginaire politique soviétique. La Grande Guerre patriotique, et ses plus de vingt millions de morts, est une expérience traumatisante comme nulle part ailleurs en Europe. Elle est pourtant aussi le moment d’une relégitimation essentielle du pouvoir soviétique. On la retrouve d’ailleurs au cœur du contrat social brejnévien qui fait de cette Guerre un moment quasi sacré de l’expérience soviétique. Les dernières années de l’Union soviétique sont elles aussi marquées par la guerre. C’est le moment où l’armée soviétique s’enlise dans le bourbier d’Afghanistan. Les « cercueils de zinc » des soldats tués, mais également le traumatisme des centaines de milliers d’appelés restent largement masqués par un discours glorificateur. C’est pourtant l’armée défaite d’un pays exsangue que Mikhail Gorbatchev décide de retirer en 1989. Semestre 1 : De la guerre patriotique de 1812 à la Révolution d’Octobre 1917. Cours et TD : Marie-Pierre REY De juin 1812 à 1914, l’empire russe vécut largement au rythme des guerres, que ces dernières aient été nationales, (guerre de 1812, guerre de Crimée en 1854-56, guerre contre le Japon en 1904-1905 et Première guerre mondiale), ou plus circonscrites voire régionales (ainsi des guerres du Caucase des années 1830-50, guerres balkaniques de 1877-78, puis de 1912-1913). Pourquoi ces affrontements? Quels étaient leurs enjeux et que signifièrent-ils au plan diplomatique et géopolitique ? Quel fut leur impact sur le plan économique et sociétal ? A quels types de représentations culturelles et artistiques ces conflits donnèrent-ils lieu et en quoi la mémoire de ces guerres participa-t-elle à la construction de l’identité russe ? C’est à l’ensemble de ces questions que l’on s’efforcera d’apporter des réponses précises dans une approche qui sans négliger les aspects politiques et militaires, mettra l’accent sur la dimension socioculturelle de ces conflits. Bibliographie Bibliographie Cate Curtis, La campagne de Russie, 1812, le duel des deux empereurs, Paris, Tallandier, 2006. Goutman Alain, La guerre de Crimée, 1854-1856, Paris, Perrin, 2006. Heller Michel, Histoire de la Russie et de son empire, Paris, Flammarion, Champs Histoire, 1999. Kappeler Andreas, La Russie, empire multiethnique, Paris, Institut d’Etudes Slaves, 1994. Malia Martin, L’Occident et l’énigme russe, du cavalier de bronze au mausolée de Lénine, Paris, Seuil, 2003. Rey Marie-Pierre, Le dilemme russe, la Russie et l’Europe occidentale d’Ivan le Terrible à Boris Eltsine, Paris, Flammarion, 2002. Alexandre Ier, Paris, Flammarion, Grandes Biographies, 2009. L’effroyable tragédie, une nouvelle histoire de la campagne de Russie, Paris, Flammarion, 2012. Causarano, Pietro et alii, 2004. — Le XXe siècle des guerres, Paris, Les éditions de l’Atelier, 606 p. Grossman, Vassili, 2006. — Vie et destin, traduction d’Alexis Berelowitch et d’Anne Coldefy-Faucard, Paris, Robert Laffont, collection « Bouquins ». Werth, Alexander, 2011. — La Russie en guerre (2 tomes), Traduction de Michel Zéraffa, Paris, Tallandier. (1ère édition 1965) El Kenz, David & Nérard, François-Xavier (dir.), 2011. — Commémorer les victimes en Europe, Seyssel, Champ Vallon. 66 34/38 M : Culture et imaginaires sociaux (XIXe-XXe siècles) Enseignants : Dominique Kalifa, Lise Manin, Nicolas Picard Sujet du cours : Cultures du peuple, cultures populaire (1830-1930) (S1) Sujet du cours : La « Belle Époque » (S2) Ce cours s’attache à étudier l’avènement en France, à compter des années 1830, d’un nouveau régime culturel qui renouvelle les traditionnelles cultures populaires. Qualifié successivement de culture « industrielle », de culture de masse ou de culture médiatique, il se fonde effectivement sur la standardisation, la sérialisation et la marchandisation de l’ensemble des biens culturels. Le cours proposera une discussion des concepts forgés par les sciences sociales pour définir ce nouvel environnement culturel, étudiera les discours qui l’accompagnent (thématique de la « mauvaise culture »), ainsi que les productions et les pratiques qui le constituent : journalisme à grand tirage, édition populaire, spectacles et loisirs de grande consommation, cinéma, sport-spectacles, etc. Forgée au courant du XXe siècle, l’expression « Belle Époque » désigne avec nostalgie les vingt ans qui précèdent la Première Guerre mondiale, qu’elle présente souvent comme une période de modernité et de progrès, d’insouciance et de tensions mêlées. A partir d’une réflexion sur la catégorie et sa construction, ce cours vise à revisiter cette séquence et à analyser son déroulement autant que les modalités de sa reconstruction mémorielle et historiographique. Bibliographie: Bibliographie Jean-Baptiste DUROSELLE, La France de la Belle Époque, Paris, Richelieu, 1972. Dominique KALIFA, « Belle Époque », dans C. DELPORTE, J.-Y. MOLLIER et J.-F. SIRINELLI (dir.), Dictionnaire d’histoire culturelle de la France contemporaine, Paris, PUF, 2010. Dominique LEJEUNE , La France de la Belle Époque, 1896-1914, Paris, Armand Colin, 1991. Christophe PROCHASSON., Les années électriques, 1880-1910, Paris, La Découverte, 1991. Madeleine REBERIOUX, La République radicale ? 1894-1914, Paris, Seuil, 1975 Michel WINOCK, La Belle Époque. La France de 1900 à 1014, Paris, Perrin, 2002. Jacqueline LALOUETTE, La Belle Époque. Dictionnaire des curiosités, Paris, Tallandier, 2013. Max HORKHEIMER et Theodor W. ADORNO, La Dialectique de la Raison. Fragments philosophiques [1947], Paris, Gallimard, « Tel », 1983. Dominique KALIFA, La Culture de masse en France, t. 1, Paris, La Découverte, 2001. Jacques MIGOZZI, Boulevards du populaire, Presses universitaires de Limoges, 2005. Jean-Yves MOLLIER, Jean-François SIRINELLI, François VALLOTTON (dir.), Culture de masse et culture médiatique en Europe et dans les Amériques, 1860-1940, Paris, PUF, 2006, p. 11-36. Jean-Pierre RIOUX et Jean-François SIRINELLI (dir.), La Culture de masse en France de la Belle Epoque à aujourd’hui, Paris, Fayard, 2002. Jean-Claude YON, Histoire culturelle de la France au XIXe siècle, Paris, Colin, 2010. 67 34/38 N : Histoire contemporaine des mondes juifs Enseignante Patricia Hidiroglou e e Sujet du cours : Migrations, cultures et identités juives (XIX -XX s) Semestre I : Emigration/immigration (1881-1939) Semestre 2 : Cultures juives et identités après la Shoah Le cours portera sur le double processus émigration/ immigration et son impact sur les cultures et identités juives contemporaines. Nous nous interrogerons sur la spécificité des migrations juives dans le mouvement des e migrations de masse amorcé en Europe au XIX siècle avec l’âge industriel et la construction de l’Etat-Nation. L’étude de la situation politique, économique et culturelle des juifs en Europe, notamment dans les trois grands empires d’Europe centrale et orientale d’avant 1914 puis dans les frontières de l’entre-deux-guerres, nous permettra d’appréhender les déterminants de la mobilité ainsi que les temporalités, conditions et formes d’implantation en Amérique du Nord, Argentine ou Palestine. L’objet de cette séquence sera d’analyser différents types de parcours migratoires et e d’espaces culturels d’immigration après les bouleversements du XX s (seconde guerre mondiale, Shoah, création de l’Etat d’Israël, décolonisation, fragmentation de l’URSS). Ce sont les transferts culturels, les questions d’acculturation, les marqueurs identitaires que nous étudierons en détaillant les principaux courants des migrations juives : intra européennes, transatlantiques, méditerranéennes (post-coloniales) et vers Israël. L’émergence de la diaspora transnationale des juifs russes dans les années 1990 marquera le terme chronologique de notre enquête. Bibliographie Bibliographie BARNAVI Eli, Une Histoire moderne d’Israël, Paris, Flammarion 1991. e MARRUS, Michael R., Les Exclus. Les réfugiés européens au XX siècle, Calmann-Lévy, 1986. STORA Benjamin, Les Trois exils. Les juifs d’Algérie, Paris, Hachette, « Pluriel », 2008. TINGUY Anne de, La Grande migration : la Russie et les Russes depuis l’ouverture du rideau de fer, Paris, Plon, 2004. WASSERSTEIN, Bernard, Les Juifs d'Europe depuis 1945, Une diaspora en voie de disparition, Paris, Calmann-Lévy, 2000. e BADE Klaus, L’Europe en mouvement. La migration de la fin du XVIII siècle à nos jours, trad. O.Mannoni, Paris, Seuil « Faire l’Europe », 2002. EPELBAUM Daniel, Les Enfants de papiers. Les Juifs de Pologne immigrés en France jusqu’en 1940, Paris, Grasset, 2002. PEREC Georges, Récits d’Ellis Island, histoires d’errance et d’espoir, Paris, éd. du Sorbier / INA, 1978. RÖSKAU–RYDEL Isabel (dir.) Deutsche Geschichte im Osten Europas, Galizien, Bukowina, Moldau, Berlin, Siedler, 1999. SOYER Daniel, Jewish immigrant associations and identity in New York 1880-1939, Jewish landsmanshaften in American culture, Détroit, Wayne State University Press, 2001. VEINSTEIN Gilles (dir.), Salonique 1850-1918. La “ ville des juifs ”et le réveil des Balkans, Autrement, série Mémoires, 1992. 68 34/38 R : Histoire contemporaine de l’Asie Enseignants : Hugues Tertrais, Marie de Rugy 34/38 P La naissance de la nation Italie 1796-1922 Enseignant : Vincent Robert Sujet du cours : L’Asie et le monde, 1885-1954 Révoltes et révolutions dans l'Europe du dix-neuvième siècle, 1820-1874. Conçu comme une introduction à l'histoire sociale et politique de l'Europe du dix-neuvième siècle, ce cours entend retracer les principaux épisodes révolutionnaires qui ont marqué l'histoire de l'Europe occidentale et centrale, depuis les révolutions espagnole et italiennes de 1820-21 jusqu'à la Commune de 1871 et aux mouvements « cantonalistes » contemporains en Espagne en révolution (1868-74) en passant naturellement par le « printemps des peuples » de 1848. Il s'attachera donc à examiner les conditions sociales et politiques très diverses qui suscitent révoltes et révolutions, les caractéristiques des révoltés et révolutionnaires, leurs modes d'organisation, leurs actions, leurs projets et leurs idéologies. Enfin, puisque dans la plupart des cas ces révolutions n'ont pas triomphé, il restera à en faire un bilan : évaluer leurs apports aux transformations politiques et sociales qui marquent le dix-neuvième siècle et à l'histoire de l'Europe tout entière, ainsi que les traces qu'elles ont laissé dans l'imaginaire collectif. En quelque soixante-dix ans, le contact de l’Asie avec l’Occident y entraîne des bouleversements profonds et décisifs. A la fin du XIXe siècle, les empires coloniaux sont à leur apogée, s’imposant en particulier en Asie du Sud-Est. A l’autre extrémité de la zone, le Japon est le seul pays a en tirer bénéfice, en se réformant profondément alors que, entre les deux, la grande puissance « sortante » qu’est la Chine s’effondre et doit abandonner ses pays tributaires. Cette Asie pacifique ne participe que marginalement à la Grande Guerre, mais l’année 1919 est un tournant. Au-delà, le Japon affiche sa puissance et son modèle, alors que nationalisme et communisme se développent et s’affrontent pour régénérer l’Asie. Les empires coloniaux continuent d’y prospérer, mais le fait dominant devient le conflit sino-japonais, conflit endogène dont la réunion du « théâtre » avec celui de l’Europe, au début des années 1940, donne son caractère vraiment mondial à la nouvelle guerre. La défaite du Japon en 1945, entraîne la déconstruction des empires en Asie. Alors que le communisme s’impose en Chine, les conflits de décolonisation se mêlent à l’affrontement Est-Ouest pour ensanglanter la façade pacifique de l’Asie, de la Corée à l’Indochine, et la laisse indépendante, certes, mais divisée. Bibliographie. Eric J. Hobsbawm Les primitifs de la révolte dans l'Europe moderne Paris, Hachette, (Pluriel), 2012 Eric J. Hobsbawm, L'ère des révolutions, 1789-1848, Bruxelles, Complexe, 1988 Eric J. Hobsbawm l'ère du capital,1848-1875, Paris, Hachette, (Pluriel), 1997. Charles Tilly et Sidney Tarrow, Politiques du conflit, de la grève à la Révolution, Paris, Presses de Sciences po, 2008. Sylvie Aprile, Jean-Claude Caron, Emmanuel Fureix, La liberté guidant les peuples, Les révolutions de 1830 en Europe, Seyssel, Champvallon, 2013 Sylvie Aprile, Raymond Huard, Pierre Lévêque et Jean-Yves Mollier, La Révolution de 1848 en France et en Europe, Paris, Éditions sociales, 1998, 255 p. Bibliographie CHESNEAUX, Jean, L’Asie orientale aux XIXe et XXe siècles : Chine, Japon, Inde, Sud-Est asiatique, Paris, PUF, Nouvelle Clio, 1966. FOUCHER Michel & al., Atlas Asies nouvelles, Paris, Belin, 2002. JOYAUX, François, La nouvelle question d’Extrême-Orient : I. L’ère de la guerre froide, 1945-1959 ; II. L’ère du conflit sino-soviétique, 1959-1978, Paris, Payot, 1985 & 1988. KLEIN, Jean-François et al., Atlas des empires coloniaux, XIXe-XXe siècles, Paris, Autrement, 2012. PELLETIER, Philippe, L’Asie orientale : I. Identités territoriales, Paris, Les Indes Savantes, 2003. PELLETIER, Philippe, L’Extrême-Orient – L’invention d’une histoire et d’une géographie, Paris, folio Gallimard, 2011. RENOUVIN Pierre, La question d’Extrême-Orient, 1840-1940, Paris, Librairie Hachette, 1946. ROTTERMUND, Hartmut. O. & al., L’Asie orientale et méridionale aux XIXe et XXe siècles, Paris, PUF, Nouvelle Clio, 1999. TERTRAIS, Hugues, Asie du Sud-Est : enjeu régional ou enjeu mondial ? Paris, folio Gallimard, 2002. TERTRAIS Hugues L’Asie au XXe siècle, Paris, coll Cursus, Armand Colin (à paraître janvier 2014) N. WANG, L’Asie orientale du milieu du XIXe siècle à nos jours, Paris, Armand Colin, 2000. 69 Pierre Laborie, Les Français des années troubles. De la guerre d’Espagne à la Libération, Paris, Le Seuil, réédition 2003. Barbara Lambauer, Otto Abetz et les Français ou l’envers de la Collaboration, Paris, Fayard, 2001. Jean-Luc Leleu, Françoise Passera, Jean Quellien et Michel Daeffler (dir.), La France pendant la Seconde Guerre mondiale. Atlas historique, Paris, Fayard/Ministère de la Défense, 2010. Robert O.Paxton, La France de Vichy, 1940-1944, Paris, Le Seuil, 1973. François Marcot (dir.), Dictionnaire historique de la Résistance, Paris, Robert Laffont, 2006. Philip Nord, France’s New Deal, from the Thirties to the Postwar Era, Princeton, Princeton University Press, 2011. Jean Vigreux, Le Front populaire 1934-1936, Paris, PUF, 2011. Olivier Wieviorka, Histoire de la Résistance 1940-1945, Paris, Perrin, 2013. 34/38 S L’Allemagne, la France et la guerre 1870 -1945 Enseignants : Aylan Aglan, Nicolas Picard La France face à la guerre (1936-1944). Du Front Populaire à la Libération L’arrivée au pouvoir en France d’un gouvernement de Front populaire coïncide avec des tensions internationales majeures - remilitarisation de la Rhénanie et guerre civile espagnole notamment - qui laissent planer de lourdes menaces quand au sort de la paix en Europe. La guerre, qui se précise dès 1938, a été préparée et anticipée en France comme dans la plupart des pays européens. Même si des efforts collectifs ont été déployés pour l’éviter, lorsqu’elle se déclenche en septembre 1939, la France s’y engage avec ses alliés. Après une période de relative accalmie nommée la « drôle de guerre », la grande offensive allemande du 10 mai 1940 assure la supériorité de la Wehrmacht sur les différents théâtres de guerre. Pour la France et les Français, la stupéfiante défaite de juin 1940, d’une rapidité fulgurante, est vécue comme une sortie de l’Histoire. Après la signature des armistices avec l’Allemagne et l’Italie, à partir du 10 juillet 1940, un nouveau régime anti-républicain, l’Etat français, s’installe à Vichy, entame un vaste de programme de rénovation politique et sociale - la Révolution nationale - et entretient avec les occupants de nouveaux liens politiques et économiques sous le terme générique de « collaboration d’Etat ». Si le contenu de cette politique varie en fonction des acteurs et évolue pendant la période, une constante ambiguïté est maintenue. Tandis que le gouvernement français envisage une collaboration pour la paix, dans le cadre du nouvel ordre européen en construction sous l’égide du pouvoir national-socialiste, les autorités occupantes entendent bien mettre en œuvre une collaboration pour la guerre, signifiant une exploitation intensive de la France comme de l’ensemble des territoires conquis. Ce cours, destiné aux étudiants de L3, se propose d’étudier la période de 1936 à 1944 en y intégrant les acquis historiographiques les plus récents, en prenant en compte la présence allemande sur le territoire ainsi que la dimension impériale de la France confrontée aux temps de guerre. Bibliographie Alya Aglan, Le Temps de la Résistance, Paris, Actes Sud, 2008. Jean-Pierre Azéma, De Munich à la Libération 1938-1944, Paris, Le Seuil, réédition 2002. Gaël Eismann, Hôtel Majestic. Ordre et sécurité en France occupée (1940-1944), Paris, Tallandier, 2010. Robert Frank, Le prix du réarmement français (1935-1939), Paris, Publications de la Sorbonne, 1982. Julian Jackson, La France sous l’Occupation 1940-1944, Paris, Flammarion, 2004. H.R. Kedward, Occupied France : Collaboration and Resistance, Oxford, 1985. 70 Pour vous aider dans vos recherches des bibliothèques spécialisées sont à votre disposition : A la Sorbonne Occident médiéval, Bibliothèque Halphen (escalier R Galerie Dumas) Histoire et de civilisation byzantines et du Proche-Orient chrétien (IRBIMMA esc. R Galerie Dumas) Histoire moderne (esc. R Galerie Dumas) Histoire de la Révolution française (esc. C – 3étage) Histoire du XIXème siècle (esc. C – 3 étage) Histoire économique et sociale (esc. C – 3 étage) Histoire de l'Amérique latine et du monde ibérique (esc. C – 3 étage) Histoire Nord-Américaine (esc. L – Galerie Dumas) Histoire des Slaves (esc. L – Galerie Dumas) Histoire de l'Europe centrale contemporaine (esc. L – Galerie Dumas) Histoire des relations internationales (esc. L – Galerie Dumas) Bibliothèque Lavisse (préparation au CAPES et à l'agrégation) (esc. C – 3 étage) Pour connaître les conditions d'accès, les services offerts et les horaires d'ouverture : http://bib.univ-paris1.fr/repertoire/index.htm Pour chercher un ouvrage, préparer votre visite à la bibliothèque, consultez le Catalogue des bibliothèques de l'Université Paris 1 : http://catalogue.univ-paris1.fr Les ouvrages de ces bibliothèques sont également signalés dans le SUDOC (catalogue collectif des bibliothèques universitaires françaises) : http://www.sudoc.abes.fr Au centre Malher (9, rue Malher - 75004 PARIS) Autres bibliothèques : Recherches africaines Histoire sociale du vingtième siècle Histoire des sciences et des mouvements intellectuels Histoire des techniques A l’Inha Bibliothèque universitaire de Paris 1 (centre PMF/Tolbiac) http://bib.univ-paris1.fr/ Bibliothèque interuniversitaire de la Sorbonne : Attention en raison de travaux cette Bibliothèque ne fonctionne plus en Sorbonne (2, rue Vivienne - 75002 PARIS) http://www.biu.sorbonne.fr/ Antiquité, Bibliothèque Gernet-Glotz Plus d’informations sur : http://www.inha.fr/ 91