Talking Points for Minister
Journée Mondiale des Océans
Trou aux Bîches Hotel
08 Juin 2013
Je suis particulièrement heureux d’être parmi vous ce matin pour célébrer
la Journée Mondiale des Océans. Je voudrais tout d’abord féliciter
l’Institut Océanographique de Maurice d’avoir pris cette excellente
initiative.
Je dis bien excellente initiative parce que l’événement d’aujourd’hui nous
permet de prendre un temps d’arrêt pour réfléchir ensemble et prendre
conscience des différents aspects de la mer et par conséquent de son
importance pour l’humanité.
Il faut d’abord savoir que la mer recouvre plus de 70% de la surface de la
terre. Elle fait donc partie intégrale de l’univers et de notre
environnement.
Elle est subdivisée en trois grands ensembles : Atlantique, Indien et
Pacifique. Il y a également l'océan Austral qu’on appelle l’océan
Antarctique et l'océan Arctique. Ces océans sont séparés par la limite de
continents et chacun a ses propres caractéristiques. Par exemple la qualité
de l’eau et la qualité des vagues ne sont pas les mêmes.
La mer est nourricière dans la mesure elle fait vivre des millions
d’hommes et de famille. Elle est à la fois lieu de travail, source de
nourriture et de loisirs. Elle a donc besoin d’être protégée contre la
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surexploitation. C’est pourquoi les Nations Unies ont créé la Convention
Internationale de la Mer.
Il n’y a pas que la surexploitation causée par la pêche de certains types de
poisson mais aussi la surexploitation d’autres ressources marines,
notamment l’extraction de sable, de pétrole, de gaz, d’algues et de
nodules polymétalliques. Ces activités faites sur une base industrielle
sont souvent cause de pollution.
Il existe aussi d’’autres types de pollution causée par les activités
humaines notamment dans le secteur du tourisme et de la marine. Il faut
bien comprendre que toutes les activités faites en mer sont liées les unes
aux autres. Par exemple, un accident survenu dans le domaine maritime,
comme une fuite importante de trole à partir d’un tanker, peut causer
une marée noire et affecter l’industrie de la pêche et les activités
touristiques de plusieurs pays.
D’autre part, la mer est une ressource majeure qui contribue à la
régulation climatique. Elle fournit et recycle environ 80 % de l'oxygène
de l'air. En d’autres mots, la mer est étroitement liée aux conditions
climatiques. Non seulement qu’elle subi les effets du changement
climatique, mais elle agit à son tour sur les ressources terrestres.
Je ne citerai que quelques exemples : le changement climatique agit sur la
température de la mer. Une des conséquences de ce phénomène, qu’on a
baptisé le phénomène El Nino a entraîné, en 1998, la mort de 95% des
coraux dans certaines régions de l’océan Indien.
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Le réchauffement climatique est aussi responsable de l'élévation du
niveau de la mer qui est la principale cause de l’érosion de nos plages,
laquelle diminue l’attrait touristique de notre pays.
Il n’y a pas grand-chose qu’on peut faire pour lutter contre le changement
climatique. C’est le résultat de certaines activités des pays développés
depuis la révolution industrielle du 18ème siècle. On s’est contenté de
développer sans tenir compte de l’impact de ces activités sur
l’environnement. Et aujourd’hui, ce sont les petits Etats insulaires
comme Maurice et les îles avoisinantes qui paient un prix très élevé pour
l’attitude irresponsable des pays industrialisés.
En ce qui nous concerne à Maurice, mon ministère a pris un certain
nombre de mesures pour atténuer l’impact de la montée du niveau de la
mer sur nos zones côtières en prenant des mesures correctives contre
l’érosion des plages.
Une des premières mesures, prise il y a une douzaine d’années, a été
d’interdire l’extraction. De plus, le ministère de l’Environnement et du
Développement Durable s’est doté d’une division qui s’occupe
exclusivement de la gestion intégrée des zones côtières. Cette section est
responsable d’un programme d’ensemble pour la réhabilitation de nos
plages.
Les travaux que nous venons de terminer à Grand Baie ont coûté plus de
Rs 15 millions. D’autres travaux sont en cours actuellement à Poudre
D’or (Rs 18 millions), à Cap Malheureux et bientôt à Bain Bœuf. Nous
avons également entrepris des travaux d’envergure à Pointe aux Sables et
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à Rivière des Galets, dans le sud. Il y en a eu également à Flic en Flac et
à Choisy.
De son côté, la Beach Authority a aménagé des zones de parkings pour
protéger les plages les plus fréquentées. Elle a aussi ces plages d’un lieu
de cuisson pour que les gens ne cuisent pas sous les arbres.
Comme vous pouvez le constater, le Gouvernement n’est pas insensible
face aux conséquences du changement climatique sur nos zones côtières.
Nous sommes pleinement conscients que la mer représente une source de
revenus pour beaucoup de Mauriciens.
Mon appel à vous tous ce matin c’est que chacun à son niveau agisse de
manière responsable pour protéger l’océan. Il y va de notre survie à tous.
Je vous remercie pour votre attention.
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