Par son extension géographique inédite, l’implication des pays de tous les continents dans une
guerre impliquant des mouvements de troupes sur des milliers de km, la 2GM est un conflit sans
précédent. Contrairement à la 1GM, la 2GM n’est pas une guerre de position mais une guerre de
mouvement : les armées ne s’enterrent pas dans des tranchées, le front est en mouvement et implique
des déplacements massifs et rapides de soldats et de matériels militaires sur des centaines voire des
milliers de kilomètres.
II. Une guerre d’anéantissement.
La guerre d’anéantissement est la caractéristique fondamentale de la 2eGM, elle vise la destruction
complète de l’adversaire par tous les moyens possibles au mépris des règles internationales qui protègent
civils et prisonniers de guerre. Cette guerre d’anéantissement est la conséquence de la guerre idéologique
menée par des opérations militaires sans précèdent.
On peut caractériser la guerre d’anéantissement par :
► Des combats à outrance sans respect des règles de la guerre et motivés par des idéologies.
► Des combats qui touchent des cibles militaires et civiles.
► Une guerre technique et industrielle.
Un bilan humain et matériel dramatique.
A. Une guerre industrielle à l’échelle planétaire.
La 2GM, comme la 1GM, mobilise toutes les ressources industrielles des pays engagés mais à un
degré encore plus important que pour la Grande guerre. Les adversaires rivalisent pour contrôler Terre,
Mer et Air.
►
La guerre sur Terre. La 2GM voit consacrer le rôle fondamental des blindés. Les Allemands les utilisent
massivement dès 1939 dans le cadre de la « blitzkrieg ». Les Alliés rivalisèrent ensuite avec les
Allemands (Exemple de la bataille de Koursk en juillet-août 1943 qui est la plus grande bataille de
l’histoire : 2 millions de soldats, + de 6000 chars). Globalement la 2GM est une guerre motorisée
(voitures, camions, motos…) dans laquelle la vitesse de déplacement joue un rôle crucial. Voir histoire à
la carte, carte 8.3, la guerre éclair
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La guerre en Mer. Dans l’Atlantique, les Allemands pratiquèrent la guerre sous-marine (U-Boote) afin de
couler les cargos alliés. Ces derniers ne purent gagner la bataille de l’Atlantique qu’en produisant en
masse des cargos (les liberty ships , 2751 construits entre 1940 et 1945, moyenne : 42j/cargo) et en
protégeant les convois par des navires de guerre et des avions. Dans le Pacifique les Américains
doivent construire une flotte capable de battre les Japonais (notamment des porte-avions). Les
débarquements anglo-américains sont également des opérations nécessitant une mobilisation maritime
sans précédent. Voir histoire à la carte, carte 8.9, la bataille de l’Atlantique
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La guerre des Airs. Les Allemands bombardèrent massivement les positions alliées et notamment les
villes (exemple de la bataille d’Angleterre en 1940). Les Alliés pratiquèrent ensuite des bombardements
stratégiques en Allemagne (exemple de Dresde) et au Japon (Tokyo puis bombes A). Ces
bombardements stratégiques sont une caractéristique essentielle de la 2GM car elle efface la
distinction entre cible civile et militaire et atténue celle entre le front et l’arrière. Voir histoire à la carte,
carte 8.4, la bataille d’Angleterre.
L’ampleur des opérations militaires implique une guerre technique et industrielle : les belligérants
produisent en masse de l’armement (les Etats-Unis sont l’arsenal des Alliés) et chacun cherche à produire
des armes de plus en plus performantes (recherches sur les avions à réaction, les missiles, la bombe
A…).
B. Une guerre idéologique.
Une des caractéristiques fondamentales de la 2GM est la place des idéologies au sein des Etats
belligérants qui conduisent ceux-ci à pratiquer des combats à outrance dans lesquels s’effacent les
distinctions entre militaires, prisonniers et civils.
1. L’idéologie nazie et la domination de l’Europe.
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L’idéologie nazie est la source de la 2GM. Le projet hitlérien repose sur l’idée de la supériorité de la race
germanique. Cette vision raciste implique alors la domination du Reich allemand sur les peuples
européens et la conquête d’un « espace vital » pour le peuple allemand.
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L’Europe est organisée de manière à pourvoir au ravitaillement du Reich. L’économie européenne est
donc au service de la politique nazie (réquisitions, pillages,…).