Supplément à la Flore de Coste (premier supplément) :
- Iberis linifolia L. est séparé d’Iberis stricta Jord.qui, outre la sous-espèce autonyme, possède une sous-
espèce leptophylla (Jord.) Franco et P. Silvae.
- Iberis violetti Soy.-Will. Et Godr. est distinguée comme endémique de Lorraine méridionale en tant
qu’espèce affine d’Iberis umbellata L..
- Iberis intermedia Guers., qui en plus de la sous-espèce autonyme, comporte deux sous-espèces, prostii
(Soy-Will.) Rouy et Fouc.et timeroyi (Jord.) Rouy et P. Silva
Fournier (1936) :
- Iberis linifolia L avec, en plus de la sous-espèce autonyme, deux sous-espèces stricta Jord et grenieri
Thuret et B..
- Iberis intermedia Guers. avec, en plus de la sous-espèce autonyme, trois sous-espèces violetti Soy.-
Will., timeroyi. Jord et prostii Soy-Will..
CNRS (1982) :
- Iberis stricta Jord. avec, en plus de la sous-espèce autonyme, une sous-espèce leptophylla (Jord.) Franco
et P. Silvae.
- Iberis intermedia Guers. avec, en plus de la sous-espèce autonyme, deux sous-espèces, prostii (Soy-
Will.) Rouy et Fouc.et timeroyi (Jord.) Rouy et P. Silva
Suite à des problèmes nés de travaux réalisés en 1984, ayant conduit à la transformation erronée
d’intermedia en linifolia, reprise notamment dans l’Index synonymique de la Flore de France (Kerguèlen
1993), il est probable que des botanistes aient mal désignés certains taxons, source d’erreurs dans les
cartes de répartition reprenant des données non corrigées de cette période. Pour ne prendre que l’exemple
d’Iberis prostii (qui était donné comme endémique caussenard) il devenait Iberis linifolia subsp.linifolia,
alors qu’il est aujourd’hui rattaché à Iberis intermedia.subsp. violletii.
Après avoir souligné que la difficulté de reconnaître et de nommer correctement les espèces de ce genre
tient à un polymorphisme particulièrement prononcé, ayant conduit à la description de nombreux taxons
sans grande valeur (autre que géographique) et de ce fait à une taxonomie très embrouillée, dans deux
articles publiés dans le Monde des Plantes en 1998 et 2000 et un article dans Acta Botanica Gallica en
2003, Jean-Marc TISON présente les espèces critiques et donne une clé des Iberis.
Concernant le groupe Iberis linifolia L. J.-M. TISON précise : « Ce groupe est caractérisé par son cycle
bisannuel long (différence avec I. umbellata), sa glabréité (différence avec le groupe ciliata), ses feuilles
supérieures très entières et ses fleurs anthocyanées. Il comprend trois espèces françaises qui sont donc I.
linifolia L., I. aurosica Chaix et I. intermedia Guersent. »
Ces espèces de type hémicrytophyte bisannuel (présence de jeunes pieds en rosette lors de la floraison) se
distinguent par le caractère de l’allongement de la grappe fructifère à maturité qui reste « l’un des plus
fiables du genre. »
1 Iberis linifolia L.
1.1 Iberis linifolia L. subsp. linifolia (= Iberis stricta Jordan subsp. leptophylla (Jordan) Franco & P.
Silva ; inclus Iberis Grenieri Thuret & Bornet)
Pour reprendre la description qu’en donne COSTE, il s’agit d’une espèce possédant une tige de 30-60 cm,
grêle, à rameaux étalés-dressés, feuilles radicales lancéolées-linéaires, presque entières, les caulinaires
étroitement linéaires, entières ; fleurs roses ou lilacées assez petites ; pétales oblongs en grappe fructifère
courte, en corymbe petit et serré, à pédicelles dressés , silicules petites, suborbiculaires, rétrécies et ailées
seulement au sommet, à échancrure peu marquée, à lobes petits aigus, divariqués, style dépassant
longuement les lobes.