Aperçu de la végétation lichénique du site de

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Association française
de lichénologie
Aperçu de la végétation
lichénique du site
de Saint Daumas (Var)
et de deux stations de la plaine des Maures
Lecanora vaenskaei
Olivier Bricaud
© Olivier Bricaud
Juin 2006
Sommaire
INTRODUCTION ..........................................................................................................................................2
1. LES LICHENS : BILAN SYNTHETIQUE DES CONNAISSANCES...............................................4
11. HISTORIQUE DES RECHERCHES ET BIBLIOGRAPHIE CONCERNANT LES LICHENS DU MASSIF DES MAURES
........................................................................................................................................................................4
111. Travaux de floristique ..................................................................................................................4
112. Travaux de phytosociologie .........................................................................................................7
12. NOTE SUR LE CARACTERE INDICATEUR DES GROUPEMENTS LICHENIQUES CORTICOLES .......................9
2. METHODES D'ETUDE ET D’INVENTAIRE...................................................................................15
21. Présentation succincte et prospection des lieux...........................................................................15
22. Détermination des espèces ...........................................................................................................15
3. RESULTATS .........................................................................................................................................17
31. RESULTATS GLOBAUX ........................................................................................................................17
311. Approche quantitative (tableaux n° 2) .......................................................................................17
312. Approche qualitative (tableau n° 3)...........................................................................................17
313. Sociologie...................................................................................................................................17
32. PRINCIPAUX GROUPEMENTS RENCONTRES .........................................................................................18
321. Groupements de lichens saxicoles..............................................................................................18
322. Groupements de lichens terricoles.............................................................................................23
323. Groupements de lichens épiphytes .............................................................................................25
324. Liste des groupements ................................................................................................................32
4. INTERET FLORISTIQUE ET ENJEUX DE CONSERVATION ...................................................33
41. Richesse floristique ......................................................................................................................33
42. Espèces et communautés d’espèces patrimoniales ......................................................................35
43. Signification des espèces en tant qu’indicateurs de l’état trophique des écosystèmes ................38
44. Sensibilité des espèces par rapport aux perturbations des milieux .............................................39
5. PERSPECTIVES ...................................................................................................................................43
BIBLIOGRAPHIE ....................................................................................................................................45
Introduction
Une prospection de la forêt de Saint Daumas et de deux sites voisins, propriété du CEEP
sur la commune du Cannet-des-Maures et cogérés avec le WWF, a été réalisée au début de
l'année 2006, afin d'en inventorier les espèces de lichens et de donner des éléments sur les
groupements qu'ils y forment. Cet inventaire entre dans le cadre de l’étude générale de la
biodiversité du site, qui vise à une connaissance approfondie de son territoire des points de
vue floristiques et faunistiques, ainsi qu'à la mise au point de conditions de gestion assurant
les meilleures conditions de conservation et même de restauration de la diversité biologique
à long terme.
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3
1. Les lichens : bilan synthétique des
connaissances
11. Historique des recherches et bibliographie
concernant les lichens du massif des Maures
111. Travaux de floristique
Inventaires
Des travaux d’inventaire floristique concernant la flore lichénique ont été réalisés çà et là
dans l'ensemble de la région méditerranéenne française. Les premiers à présenter un travail
assez exhaustif, dus à De Crozals, sont limités au département du Var et de l’Hérault :
- DE CROZALS A., 1922. — Lichens de la butte volcanique de la Garde. Cette publication
concerne une station du sud du massif des Maures et énumère 79 lichens surtout saxicoles
calcifuges
- DE CROZALS A., 1923. — Florule lichénique des oliviers des environs de Toulon.
Surtout centrée sur les massifs calcaires au nord de Toulon, cette publication cite néanmoins
quelques lichens récoltés dans la partie sud-ouest des Maures.
- DE CROZALS A., 1924. — Les lichens du massif des Maures. Il s'agit du plus important
travail ancien réalisé sur le massif des Maures. 370 espèces y sont énumérées, qui ont été
récoltés dans l’ensemble du massif, ainsi que dans les îles d’Hyères.
- DE CROZALS A., 1926. — Essai sur les collémacées des environs de Toulon. Cette
publication concerne 77 espèces de lichens de la famille des collémacées, récoltés dans les
massifs calcaires au nord de Toulon, ainsi que dans les parties ouest et sud des Maures.
- DE CROZALS A., 1929. — Les lichens, in JAHANDIEZ E. — Les îles d’Hyères, 3ème
édition, Cette publication présente quelques 223 espèces de lichens rencontrés dans les îles
d’Hyères et la presqu’île de Giens.
4
Le travail d’inventaire des îles d’Hyères est complété par RONDON (1971, 1972, 1973,
1977) notamment pour la présentation de 28 espèces terricoles, ainsi que par RONDONSEIDENBINGER (1983),
qui y énumère 87 espèces corticoles.
Tous ces travaux sont des énumérations succinctes des espèces. La localisation des
stations est souvent imprécise et il manque une interprétation écologique et sociologique des
peuplements.
Une liste de plus de 600 espèces notées pendant la session annuelle de la SBCO en
Provence est rédigée en 1982 par Claude Roux ((ROUX, 1982). Bien que non cantonnée au
département du Var et ne concernant pas de stations du massif des Maures, elle donne
cependant une bonne indication de la flore départementale. Il en est de même de l'inventaire
du massif de la Sainte Baume réalisé par Claude Roux et Cécile Gueidan (ROUX et
GUEIDAN, 2002), dont les données concernant la flore épiphytique peuvent en partie être
transposées aux Maures.
En dehors de ces secteurs, des données d’inventaire de la
végétation lichénique sont disponibles sur la région PACA pour la haute vallée du Var
(ROUX, 1983), les vallons obscurs niçois (BRICAUD, 2005), le secteur du Luberon
(BRICAUD, 1997, 2002, 2006), des Monts de Vaucluse et du Ventoux (BRICAUD, 2004) et
la Camargue (BRICAUD, 2005).
Notes floristiques
Les travaux d’inventaire cités précédemment sont à compléter par un certain nombre de
notes floristiques concernant l’ensemble de la région méditerranéenne française et présentant
en général la découverte d’espèces rares ou encore inconnues dans cette région ou en France.
Les travaux anciens sont très inégaux, et sont en général limités à la citation éparse
d’espèces dont la localisation des stations est souvent imprécise. Dans les publications
récentes (après 1960), ces énumérations comportent également des indications sommaires
concernant l’écologie des différentes espèces ainsi que les groupements dans lesquels elles
se rencontrent.
Les premières de ces notes concernant le massif des Maures sont dues à Hue (HUE,
1899). À partir de 1909, certaines des « Notes lichénologiques » de Maurice Bouly de
Lesdain font références à des lichens trouvés dans les Maures. Quelques citations
apparaissent également dans la série d’articles de Georges Clauzade (« Quelques lichens
intéressants pour la flore française méridionale », n°s I à IV, CLAUZADE, 1963, 1965,
1969-1 et 1969-2), et ont été publiées dans le Bulletin du Muséum d’Histoire Naturelle de
Marseille et dans le Bulletin de la Société Linnéenne de Provence.
5
À partir de 1970, Claude Roux se joint aux travaux de prospection floristique de Georges
Clauzade et la série « Quelques lichens intéressants pour la flore française méridionale »
sera complétée par les trois numéros (CLAUZADE ET ROUX (1973, 1974 et 1977)),
publiés dans le Bulletin de la Société Linnéenne de Provence. Cette série sera continuée par
ROUX (1976 et 1977), mais ne fait alors plus référence à des lichens du Var.
Après quelques années d’interruptions, cette série de notes floristiques concernant la flore
lichénique méridionale sera reprise par Olivier Bricaud et Claude Roux à partir de 1990, en
collaboration avec divers lichénologues : Clother Coste, Marian Glenn, Didier Le Coeur et
Thierry Ménard (BRICAUD et al., « Champignons lichénisés et lichénicoles de la France
méridionale : espèces nouvelles et intéressantes », n°s 4 à 8, 1990, 1991, 1992, 1993-1,
1993-2). Cette série, publiée dans la revue Cryptogamie et dans le Bulletin de la Société
Linnéenne de Provence, présente notamment un grand nombre d’espèces sciaphiles ou
forestières passées jusque-là inaperçues du fait du manque de prospections anciennes en
milieu boisé. Si la plupart des citations concernent la Provence occidentale, plusieurs
citations concernent les Alpes-Maritimes et le Var, dont le massif des Maures.
Description d’espèces nouvelles
Plusieurs espèces de lichens ont été décrites sur la base d’échantillons types provenant du
massif des Maures ou des îles d’Hyères :
- Claude ROUX : Lecanora vaenskaei (ROUX et al. 1993), Waynea stoechediana
(ABBASSI MAAF et ROUX, 1985)
-
Maurice BOULY de LESDAIN (in DE CROZALS, 1924) : Cyphelium
mediterraneum, Pyxine saxicola, Pertusaria gallica, Bilimbia subcoprodes, Buellia
crozalsiana,
Toninia
meridionalis,
Polyblastiopsis
subericola,
mediterranea, Acarospora mediterranea. Arthothelium crozalsianum
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Aspicilia
112. Travaux de phytosociologie
Les fondements de la phytosociologie des groupements lichéniques ont été posés par
KLEMENT (1955), sur la base d'observations essentiellement réalisées en Europe centrale.
Pour les groupements épiphytiques, ce travail a été complété en 1958 par BARKMANN, qui
a étendu sa zone d'observations à l'Europe entière, en incluant notamment certains
groupements observés en région méditerranéenne.
Groupements saxicoles
Les peuplements saxicoles calcicoles provençaux ont fait l’objet de multiples études
phytosociologiques et celles-ci sont essentiellement dues à George Clauzade et à Claude
Roux (CLAUZADE et ROUX (1975), ROUX (1978, 1981), BRICAUD et ROUX, (19912)).
Certains groupements calcifuges rencontrés en Provence à l’étage mésoméditerranéen ont
fait l’objet d’un travail de thèse de Thierry Ménard (MENARD, 1997). Ce travail concerne
des stations du massif des Maures, principalement situées dans la zone littorale et dans le
secteur du rocher de Roquebrune. Le flanc nord du massif n'a guère été prospecté. Plusieurs
des groupements présentés dans ce document se rencontrent toutefois dans la zone d’étude
(tels le Caloplaco-Aspicilietum, sur les dalles rocheuses, le Peltuletum euplocae et le
Solenopsoretum olbiensis, sur les surfaces d’écoulements temporaires)
Groupements épiphytiques
Dans son étude sociologique des groupements épiphytiques européens, BARKMANN
(1958) présente très succinctement quelques associations, principalement photophiles,
rencontrées dans la région Lauguedoc-Roussillon.
L'étude des groupements lichéniques épiphytiques de la région méditerranéenne
française, a été entreprise assez tardivement, en raison notamment des difficultés que
représente leur étude. Les problèmes méthodologiques posés par ces groupements ont été
étudiés par KHALIFE S. et ROUX C. (1985 et 1987), au travers du calcul de l’aire minimale
dans plusieurs peuplements corticoles du Var, prélevés dans le massif des maures
(Parmelietum caperatae et peuplements à Pertusaria leioplaca). La sociologie de quelques
peuplements de ce département est abordée par ABBASSI MAAF L. et ROUX C. (1987) et
concerne notamment deux associations (Wayneetum stoechedianae et Parmelietum
7
acetabuli) et plusieurs peuplements existants dans le massif des Maures (notamment les
peuplements à Pannaria mediterranea).
L’étude détaillée des peuplements corticoles des chênaies vertes âgées thermo- et
mésoméditerranéennes est entreprise par Olivier Bricaud et Claude Roux à partir de 1989.
Aux étages thermo- et mésomediterranéen sont ainsi décrites trois associations sciaphiles
nouvelles : le Ramonio-Striguletum, typique des chênaies vertes âgées à faibles écarts
thermiques, et le Striguletum affinis, élective du lierre dans les fonds de vallons humides et
ombragés (BRICAUD et ROUX (1994)) et le Zamenhofietum coralloideae, présente dans la
chênaie verte des îles d’Hyères (ROUX et Bricaud, 1991). Cette étude est basée en partie sur
des relevés réalisés dans le département du Var.
Ce travail est complété par la thèse d’Olivier Bricaud (BRICAUD, 1996), sur les
peuplements corticoles sciaphiles et foliicoles du sud-est de la France, qui prend en compte
un certain nombre de peuplements épiphytiques de la chênaie verte, des ripisylves et de la
chênaie pubescente mésoméditerranéenne. Parmi ceux-ci, plusieurs sont présents dans le
massif des Maures (dont le Ramonio-Striguletum, électif des vieilles chênaies vertes, le
Phlyctidetum argenae, et les peuplements à Arthonia spadicea, typiques des ripisylves
âgées).
8
12. Note sur le caractère indicateur des
groupements lichéniques corticoles
Du fait de leur grande sensibilité aux conditions du milieu qui les abrite, les lichens
peuvent être considérés comme des indicateurs biologiques de premier ordre. Ils intègrent en
effet sur le long terme les différents facteurs abiotiques et biotiques de leur environnement,
et une analyse de leurs peuplements donne des indications sur les niveaux de perturbations
des milieux qui les hébergent.
L'utilisation des lichens comme indicateurs de pollution
Par la structure de leur thalle, les lichens sont plus sensibles que les végétaux à la
pollution atmosphérique, même si celle-ci est faible. Les différents polluants peuvent
aisément pénétrer dans les thalles, qui ne disposent d’aucun système de régulation des
entrées et des sorties, tels que les stomates de végétaux qui leur permettent de contrôler les
échanges avec l’atmosphère. De nombreuses espèces disparaissent ainsi lorsque la qualité de
l’air se dégrade, ce qui permet d’utiliser la composition de leurs peuplements comme bioindicateur du niveau de pollution. Cette sensibilité varie en fonction de la nature du polluant.
Elle est ainsi maximale pour les pollutions au SO2, lesquelles interviennent pendant les
périodes d’activité végétative des thalles, et est très peu marquée pour l’ozone, dont les pics
de pollution correspondent à des périodes de repos végétatif.
De nombreux lichens sont adaptés à des types de pollution donnés. On dénombre ainsi de
nombreuses espèces nitrophiles (fréquentes dans les genres Caloplaca, Candelaria,
Candelariella, Physcia, Xanthoria…), dont la présence permet d’estimer le taux de
rudéralité d’une station. Certains lichens sont adaptés à une forte pollution soufrée (par
exemple Lecanora conizaeoides ou Scoliciosporum chlorococcum) et sont les seuls à
survivre dans les zones où la pollution de ce type est forte. De la même façon, plusieurs
espèces des genres Acarospora, Micarea, Stereocaulon, etc…sont électives des substrats
contenant des sels métalliques, dont des métaux lourds.
Plusieurs méthodes d’évaluation de ces peuplements ont été mises au point afin de définir
des classes de pollution, en tenant compte soit des niveaux de présence/absence d’espèces
indicatrices (HAWKSWORTH et ROSE, 1970), soit d’une évaluation des associations
lichéniques (VAN HALUVYN et LEROND, 1986).
9
Les lichens comme indicateurs des conditions climatiques
Présents dans la plupart des milieux terrestres de notre environnement, les lichens en
intègrent de façon très précise les facteurs abiotiques et biotiques. Dépourvus de tout organe
leur permettant de capter et de transporter l’eau, ils sont essentiellement tributaires de la
disponibilité de celle-ci, ainsi que son mode d’alimentation. Ce facteur est prépondérant
dans la distribution des espèces, et domine les autres facteurs climatiques, comme
l’éclairement où la température, lesquels interviennent de façon indirecte en compensation
ou aggravation du facteur hydrique. Les régions sèches sont ainsi en général pauvres en
lichens, et le maximum de biodiversité lichénique s’observe dans les régions humides. En
dehors des groupements mésophiles, on peut également distinguer des groupements
particuliers en fonction de leurs préférences hydriques :
-
groupements aérohygrophiles, liés à une humidité atmosphérique élevée (fréquents
dans les régions océaniques ou montagnardes) ;
-
groupements substratohygrophiles, liés à des substrats altérés tels que certains bois
morts ou l’écorce de très vieux arbres,
-
groupements ombrophobes, ne supportant pas les écoulements directs et donc liés à
des substrats protégés du mouillage direct (rochers ou écorces en surplomb) ;
-
groupements hygrophiles, liés à des écoulements fréquents et durables.
L’éclairement et la température sont des facteurs qui interviennent en second lieu après
les préférences hydriques. Dans une région donnée, on distingue ainsi des groupements
héliophiles (poussant en plein soleil), photophiles (poussant dans des milieux bien éclairés,
mais sans ensoleillement direct) et sciaphiles (liés à des milieux ombragés). Comme pour les
végétaux, il existe un zonage altitudinal marqué de la végétation lichénique. En région
méditerranéenne,
certaines
thermoméditerranéen
associations
(Dirinetum
sont
ceratoniae,
ainsi
strictement
Wayneeetum
liées
à
l’étage
stoechedianae…)
ou
mésoméditerranéen (Ramonio-Striguletum), alors que d’autres groupements se retrouvent
dans plusieurs étages bioclimatiques (par exemple l’Acrocordietum gemmatae, présent du
thermoméditerranéen à l’étage montagnard).
Le rôle de l’humidité reste toutefois
prépondérant, et telle espèce sciaphile dans une région sèche pourra être rencontrée dans des
milieux plus éclairés dans un secteur très humide.
10
Les groupements lichéniques indicateurs de l’ambiance forestière
et du stade d’évolution des forêts
La fermeture du milieu qui accompagne l’évolution d’un peuplement forestier entraîne
une modification des facteurs climatiques qui influent grandement sur la dynamique et la
composition des groupements lichéniques. La diminution de l’intensité lumineuse en sousbois entraîne une régression progressive des groupements photophiles ou héliophiles si
fréquents dans les milieux ouverts, au bénéfice d’espèces sciaphiles propres à un milieu
ombragé. L’augmentation de l’humidité atmosphérique et la diminution des écarts
thermiques jouent également un grand rôle dans l’apparition d’espèces aérohygrophiles,
mais également d’espèces corticoles à dynamique plus lente que celle observée dans les
milieux ouverts. Le vieillissement des arbres et de leur écorce est également un facteur
important, car de nombreuses espèces forestières sont substratohygrophiles et n’apparaissent
que sur de très vieux phorophytes (végétaux servant de support aux groupements
lichéniques). Dans les milieux les plus sombres, les lichens photophiles à thalle foliacé (et
donc bien visibles) disparaissent souvent presque totalement, et sont remplacés par des
groupements bryolichéniques dans lesquels les lichens sont pour la plupart des espèces à
thalles crustacés, qui passent complètement inaperçues à un œil non exercé. Si ce
phénomène se note pour tous les types de groupements (saxicoles, terricoles, corticoles), il
est surtout bien marqué et mieux connu chez les groupements corticoles, qui présentent
l’avantage d’être présents dans tous les milieux forestiers, ce qui n’est pas le cas pour les
autres types de peuplements.
Le rôle du microclimat forestier est essentiel, et des forêts identiques par leur flore
vasculaire pourront avoir une végétation lichénique très différente si le climat local et
notamment les variations thermiques y sont différents. Ces écarts thermiques influent
grandement sur les phénomènes d’inversion thermique générateurs de brouillards et de
dépôts de rosée, auxquels de nombreux lichens sont très sensibles, puisqu’ils leur permettent
souvent de s’installer dans des régions où la pluviométrie est insuffisante, telle la région
méditerranéenne. Ainsi, en Provence, certaines associations (tel le Striguletum affinis)
nécessitent à la fois une longue continuité forestière et un microclimat tamponné et très
stable, alors que d’autres groupements (tels le Fellhaneretum bouteillei ou le Phlyctidetum
argenae) sont liés à des microclimats humides et très instables, et se trouveront dans des
boisements plus jeunes.
11
L'ambiance forestière intervient non seulement à l'intérieur des boisements denses, mais
également dans les secteurs d'interfaces plus éclairés (clairières et bordure des massifs
boisés) qui bénéficient d'une humidité supérieure et de formations de brouillards plus denses
que dans les milieux ouverts extérieurs au massif forestier. Plusieurs groupements
lichéniques sont électifs de ces milieux d'interfaces, tels le Lobarion pulmonariae et certains
groupements foliicoles photophiles comme le Fellhaneretum bouteillei. Bien que situés dans
des milieux semi-ouverts, ces groupements sont en général directement dépendants de la
présence de la forêt qui les jouxte.
Dans les îles britanniques, la flore lichénique des milieux forestiers anciens est étudiée de
longue date, et de nombreuses espèces y sont considérées comme indicateurs de continuité
forestière (ROSE, 1976). Les études phytosociologiques conduites en Europe dans les
peuplements corticoles ont montré la grande diversité des associations lichéniques propres
aux milieux forestiers. Dans la région méditerranéenne française, de nombreux groupements
forestiers essentiellement sciaphiles ont fait l’objet d’une description précise, que l’on peut
souvent mettre en relation avec le niveau de vieillissement ou de maturité des boisements.
Un inventaire récemment réalisé dans le secteur du Luberon a montré que 32% des
lichens y sont corticoles, et que 31% de l’ensemble de la flore est strictement liée à des
milieux forestiers fermés, malgré la rareté des vieilles forêts dans cette région. Dans le
secteur des vallons obscurs niçois, 55% de la flore rencontrée est corticole et 43% des
espèces sont strictement sciaphiles et liées à des milieux fermés.
Ces faits montrent que la biodiversité lichénique ne diminue guère lors de la fermeture du
milieu, notamment dans les stations peu éclairées (fonds de vallons boisés ou encaissés,
gorges) qui constituent souvent des biotopes d’un intérêt majeur du point de vue de ce type
de flore. L’apparition et l’abondance des lichens sciaphiles dans ces milieux est tout à fait
logique, au vu de leur caractère fermé et peu éclairé. Elle montre également l’intérêt des
lichens pour quantifier la biodiversité de milieux fermés ou obscurs tels que des gorges ou
des peuplements forestiers âgés. En effet, à la différence de ce qui s'observe lors des
inventaires phanérogamiques, cette biodiversité ne diminue pas lors de la fermeture du
milieu (vieillissement du peuplement forestier ou encaissement du ravin), puisque
apparaissent alors de nombreuses espèces électives d’ambiance sombres et humides,
lesquelles sont susceptibles de composer des groupements souvent structurés.
12
Le rôle du substrat dans l'installation des groupements lichéniques
Dans tous les cas de figure, la nature de l'essence servant de support (phorophyte) est
déterminante pour la distribution des lichens corticoles, ainsi que pour la structuration des
groupements qu'ils constituent. Cette action est notamment liée aux facteurs physicochimiques des écorces :
-
L'acidité du substrat : on peut distinguer des écorces nettement acides (en général
celles des essences résineuses comme les divers Pinus), des écorces modérément
acides (comme celles de Quercus) et des écorces peu ou pas acides (comme celles de
Juglans ou Populus). Les bois nus plus ou moins pourrissants sont souvent nettement
plus acides que les écorces des mêmes arbres et présenteront donc en général une
flore assez différente. La flore lichénique corticole acidiphile est surtout bien
développée à partir de l'étage montagnard et, à basse altitude, la végétation présente
sur les rhytidomes des essences résineuses est souvent nettement moins riche en
espèces que celle rencontrée dans les mêmes lieux sur des essences feuillues.
-
La porosité du substrat : nous avons vu que la rétention en eau du substrat influe
grandement sur la composition des groupements lichéniques. Sur cette base, on peut
aisément distinguer les essences à écorces âgées lisses et à faible rétention d’eau
(Corylus, Fagus, Populus…), des essences à écorces âgées altérées et spongieuses
(Quercus). Castanea sativa présente un cas intermédiaire entre ces deux groupes. Sur
une écorce très lisse (et donc à faible rétention en eau), les espèces exigeantes en
humidité auront souvent du mal à s'installer, notamment dans des régions sèches,
alors qu’il sera possible de trouver ces espèces sur les arbres à écorces altérées
voisines. C'est un cas observé par exemple dans les hêtraies sèches du massif du
Luberon, où les troncs de Fagus ne montrent que des groupements lichéniques très
pauvres et banals, alors que les groupements plus hygrophiles (comme
l'Acrocordietum gemmatae) sont strictement localisés aux écorces poreuses des
Quercus pubescens isolés dans le boisement. Dans une région suffisamment humide
(comme les Pyrénées par exemple), ces groupements hygrophiles pourraient
coloniser les troncs de Fagus, et n’être plus strictement inféodés aux écorces altérées.
D'une façon générale, la question de la spontanéité ou du caractère "climacique" du
phorophyte est un peu secondaire face à ces constatations, mais il est souvent constaté que
les essences introduites suite à des reboisements montrent des groupements lichéniques
nettement plus pauvres que les essences locales. Ceci est par exemple le cas pour les
essences feuillues sur les écorces d’Ailanthus altissima ou de Robinia pseudacacia par
13
rapport à celles de Fagus sylvatica ou de Quercus pubescens, ou pour les essences
résineuses pour Cupressus sempervirens ou Pinus nigra austriaca par rapport à Pinus
sylvestris ou Abies pectinata.
La différence entre essences résineuses ou feuillues se retrouve dans le cas des stations
prospectées, en particulier sur les troncs de Pinus pinaster et de P. pinea, qui montrent une
flore très appauvrie par rapport à ce qui s'observe notamment sur les Quercus ou Castanea
voisins.
Si l’on compare diverses essences feuillues, les écorces altérées de Castanea sativa, de
Quercus ilex et de Q. pubescens montrent une flore assez semblable d'un point de vue
qualitatif, bien que la répartition et l'abondance des principales espèces dans une même
station soient souvent bien distinctes selon le type d'essence. Cependant, les peuplements les
plus substratohygrophiles (comme l'Acrocordietum gemmatae ou le Ramonio-Striguletum)
sont surtout notés sur le tronc de vieux Quercus et manquent en général sur Castanea. Ces
faits retentissent sur la physionomie des groupements qui apparaît souvent différente d'un
arbre à l'autre.
Les vieux troncs de Quercus suber montrent des groupements nettement différents de
ceux rencontrés sur les autres chênes. Ceci est sans doute lié à une acidité légèrement
supérieure, ainsi qu'à des différences de porosité et de rétention en eau qui nécessiteraient
des mesures physiques pour être totalement élucidées. À côté d'espèces relativement
ubiquistes et très bien développées sur ce substrat (comme les divers Parmelia et
Pertusaria), ces faits entraînent la présence d'espèces acidiphiles normalement mieux
développées sur essences résineuses que sur essences feuillues (Amandinea punctata,
Hypocenomyce
castaneocinerea,
Placynthiella
icmalea,
Usnea
glabrescens).
Ces
différences floristiques restent encore très mal connues à l'échelle d'un massif comme les
Maures, et une étude comparative plus globale reste à réaliser pour mieux les élucider.
14
2. Méthodes d'étude et d’inventaire
21. Présentation succincte et prospection des lieux
La campagne de prospection du site a été conduite dans l’esprit d’approcher une bonne
exhaustivité des prélèvements et des relevés. La répartition des relevés a été effectuée de
façon à refléter au maximum la diversité des situations écologiques potentielles.
L’ensemble des stations prospectées est compilé dans le tableau n° 1. Les points de
relevés font l’objet d’une cartographie station par station, que l’on retrouvera en annexe.
Dans chaque station visitée a été noté le nom des espèces aisément reconnaissables sur le
terrain et récolté un échantillon suffisamment important de chaque groupement observé,
dans le but de vérifier la détermination des espèces non identifiables sur place. Un
dépouillement de ces prélèvements a ensuite eu lieu au laboratoire, dans le but de confirmer
les déterminations douteuses (notamment pour les espèces crustacées et les petits lichens
foliacés) et de repérer les espèces de petite taille ou mal développées, non visibles sur le
terrain.
22. Détermination des espèces
Pour les déterminations, nous avons utilisé un stéréomicroscope (grandissement de 6 à 50
fois), un microscope à transmission équipé d’un dispositif à contraste interférentiel
(grandissement de 60 à 1500 fois), ainsi que les réactifs chimiques usuels utilisés en
lichénologie [K (solution aqueuse d’hydroxyde de potassium à 20%), C (solution aqueuse
d’hypochlorite de sodium : solution concentrée du commerce diluée 2 fois), N (solution
aqueuse d’acide nitrique à 50%), I (solution iodo–iodurée : lugol), P (paraphénylène diamine
: solution alcoolique fraîchement préparée)].
Les résultats des déterminations de laboratoire et
de terrain font l’objet d’une
compilation dans le tableau n° 2.
Pour celles-ci, j'ai suivi la nomenclature des ouvrages suivants :
Flores : Clauzade et Roux (1985) et ses suppléments (1987 et 1989), Purvis et al. (1993),
Wirth (1980 et 1995).
Travaux de phytosociologie : Klement (1955), Barkmann (1958), Kalb (1970), Clauzade
et Roux (1975), James et al. (1977), Wirth (1980), Roux (1981), Giralt (1991), Bricaud
(1996).
15
L’écologie des espèces a été indiquée sommairement dans le tableau de relevés (lichens
saxicoles, terricoles, corticoles, foliicoles…), lequel compile également les types de
substrats, notamment les différents phorophytes qui servent de support aux espèces
épiphytes.
16
3. Résultats
31. Résultats globaux
311. Approche quantitative (tableaux n° 2)
Sur l’ensemble des 3 sites prospectés, 39 stations ont fait l’objet de relevés, et les espèces
identifiables sur le terrain ont été notées à cette occasion. L’inventaire des lichens rencontrés
dans les différentes stations est compilé dans le tableau n°2. Certaines déterminations de
terrain ont été amendées lors des vérifications au microscope, et un nombre important de
taxons supplémentaires indéterminables sur place ont pu être identifiés grâce à leur étude au
laboratoire, pour arriver à un total de 331 espèces identifiées.
312. Approche qualitative (tableau n° 3)
38 espèces présentent un caractère remarquable ou patrimonial à nos yeux, dont 24 sont
d’intérêt local (espèces rares dans le sud-est de la France, ou en limite d’aire ou d'écologie),
8 d'intérêt régional (espèces rares à l'échelle nationale) et 6 d’intérêt national (espèces très
rares à l'échelle européenne).
L’abondance de ces espèces remarquables dans la zone d'étude est très variable, certains
taxons remarquables peuvent être abondants dans leurs stations (Hypocenomyce
castaneocinerea, Lecanora vaenskaei), alors que d’autres montrent des populations
fragmentaires limitées à quelques rares thalles (Caloplaca carphinea). Enfin, certaines
espèces peuvent être qualifiées d'accidentelles et paraissent peu adaptées aux conditions des
milieux prospectés. C'est le cas par exemple d'Endocarpon pallidum, lichen calcicole
rencontré dans les massifs calcaires provençaux et noté ici uniquement sur les ruines de
l'ancien hameau de St Daumas.
313. Sociologie
En fonction des données phytosociologiques connues pour le sud-est de la France, 27
groupements rencontrés ont pu être rattachés à des associations ou peuplements déjà décrits :
-
11 groupements saxicoles (2 calcicoles et 9 calcifuges)
17
-
14 groupements épiphytiques (tous corticoles)
-
2 groupements terricoles calcifuges
Sur le plan des exigences photiques, 14 de ces groupements sont héliophiles, 7 sont
photophiles et 6 sont sciaphiles. Ceci montre que tous les types de milieux, ouverts ou
fermés, présentent une végétation lichénique structurée.
32. Principaux groupements rencontrés
Un groupement d’espèces apportant toujours plus d’informations que la citation
d’espèces isolées, j’ai essayé de présenter la flore lichénique en fonction des grands types de
groupements connus et présents sur le site :
I- Groupements saxicoles (sur roche), calcicoles ou calcifuges.
II- Groupements terricoles (sur le sol) et muscicoles (sur mousses).
III- Groupements épiphytiques (sur les végétaux : corticoles (sur écorce) et lignicoles
(sur bois)). Aucun groupement foliicole n'a été rencontré, essentiellement du fait
de l'absence de phorophyte adéquat dans les sites prospectés (ces lichens se
rencontrent en général sur Buxus sempervirens ou Laurus nobilis dans la région
PACA).
L’accent a été mis sur l’écologie de chacun de ces peuplements, ainsi que sur leur
éventuel rôle d’indicateurs biologiques. Cette écologie est directement liée aux préférences
des différentes espèces vis-à-vis des différents facteurs du milieu que sont :
-
L’humidité
et
son
mode
d’apport :
groupements
aérohygrophiles,
substratohygrophiles….et de façon indirecte la durée de ruissellement sur le substrat après
les pluies (groupements ombrophobes ou non).
- L'éclairement : groupements héliophiles, photophiles et sciaphiles (qui recherchent
l'ombre).
- L'apport de matières azotées : groupements nitrophiles ou non.
321. Groupements de lichens saxicoles
La plupart des groupements saxicoles se rencontrent sur un substrat siliceux (micaschistes
et grès à Saint Daumas, grès au bois du Rouquan et au vallon de Sauronnes). Plusieurs
espèces calcicoles ont toutefois été observées sur les murs des ruines de Saint Daumas, où
elles sont liées à la présence de mortier entre les moellons de roche siliceuse.
18
• Groupements calcicoles
Très bien développés dans les massifs calcaires comme la Sainte Baume ou le Luberon,
les groupements calcicoles ne sont ici représentés que sous une forme très fragmentaire,
uniquement localisés aux anciennes ruines du hameau de Saint Daumas, où ils colonisent le
mortier des anciens murs.
Les parties bien éclairées livrent des espèces crustacées photophiles comme Aspicilia
calcarea, A. contorta, A. radiosa, Caloplaca aurantia, C. flavescens, Lecanora albescens,
Lecanora xanthostoma, Ces peuplements correspondent à des formes appauvries de deux
associations très fréquentes dans toute la Provence calcaire : l’Aspicilietum calcareae et de
de l’Aspicilietum contortae.
Sur les parties verticales moyennement éclairées se rencontrent des lichens crustacés :
Catillaria lenticularis, Lecanora pruinosa, Verrucaria adelminienii, et V. muralis.
Les parties ombragées et en surplomb montrent des espèces sciaphiles et ombrophobes,
au thalle farineux ou lépreux : Botryolepraria lesdainii, Caloplaca chrysodeta, Lepraria
flavescens et Lepraria nivalis.
Le caractère rudéral lié aux anciennes activités agricoles s’observe par la rémanence
d’espèces nitrophiles : Caloplaca citrina et Xanthoria calcicola (forme appauvrie du
Caloplacetum citrinae).
Les joints de mortier altéré montrent des groupements bio-lichéniques avec le curieux
lichen crustacé muscicole Chromatochlamys muscorum, des espèces squamuleuses :
Endocarpon pallidum, Solenopsora cesatii, Toninia sedifolia ou gélatineuses : Collema
fragrans, Leptogium lichenoides.
Cet ensemble d'espèces calcicoles présente un intérêt pédagogique assez évident, et
participe assez notablement à la biodiversité de la propriété de Saint Daumas, où il n'existe
pas d'autres points de substrat calcaire. Cette flore n'est cependant pas exceptionnelle et
montre surtout des espèces calcicoles banales, à l'exception d'Endocarpon pallidum, qui est
un lichen squamuleux à vaste répartition dans la région méditerranéenne, mais qui est rare en
France et que nous avons donc considéré comme espèce patrimoniale d'intérêt local. Il est
certain que la destruction de la ruine amènerait la disparition quasi totale de cette flore
calcicole.
19
• Groupements calcifuges
- Groupements non hygrophiles des surfaces horizontales et des têtes de
rocher
- Groupements pionniers : Porpidietum crustulatae
Les cailloux siliceux répandus à la surface du sol sont d’abord colonisés par des lichens
crustacés de teinte grise plus ou moins foncée : Porpidia macrocarpa, P. crustulata,
Trapelia coarctata, Lecidella carpathica. Les surfaces soumises à une forte humidité
temporaire se caractérisent par le curieux Rinodina atrocinerea v. fatiscens et par les thalles
foliacés de Parmelia mougeotii. Avec le temps, ces groupements notés çà et là dans
l’ensemble des sites surtout dans les milieux de maquis ouvert sont progressivement
remplacés par les peuplements suivants.
- Groupements secondaires
Les dalles gréseuses horizontales ou peu inclinées sont occupées par des peuplements
complexes et parfois riches en espèces. On peut grossièrement distinguer deux types de
groupements en fonction des types de lichens qui y sont observés.
a) Groupements à dominante d’espèces crustacées
• Caloplaco - Aspicilietum intermutantis Ménard 1997
Cette association très fréquente sur tous les rochers ensoleillés du secteur est
essentiellement représentée par des espèces à thalles crustacés de teinte grisâtres : Aspicilia
intermutans, (souvent parasité par Caloplaca inconnexa ssp. nesodes), A. caesiocinerea, A.
contorta "hoffmannii" (forme calcifuge), Lecanora campestris, Lecidea fuscoatra, L.
fuscoatra f. grisella, Pertusaria leucosora, Rhizocarpon badioatrum..., auxquels se
mélangent les thalles jaunes des Rhizocarpon du groupe geographicum : R. tinei, R.
viridiatrum.
• Peuplements nitrophiles
Dans les mêmes stations, sur les têtes rocheuses où stationnent les oiseaux, les espèces
précédentes sont çà et là remplacées par des lichens plus ou moins ornithocoprophiles
comme Acarospora fuscata, A. complanata, Aspicilia epiglypta, Caloplaca festiva,
Lecanora muralis... ainsi que les thalles jaunes vifs de Candelariella vitellina.
20
b) Groupements à dominante d’espèces foliacées
• Parmelietum conspersae
Par vieillissement, les peuplements précédents peuvent être remplacés par des
groupements dominés par des lichens foliacés du genre Parmelia : P. angustiphylla, P.
conspersa., P. caperata, P. delisei, P. pulla, P. loxodes, P. tinctina, P. saxatilis et P. tiliacea,
auxquels s’ajoutent, au bois de Rouquan, les thalles foliacés bruns d’Anaptychia runcinata,
espèce surtout rencontrée sur le littoral et peu fréquente dans l’arrière-pays.
- Groupements des parois
- Groupements des surfaces fortement mouillées lors des pluies
Les peuplements des parois gréseuses bien éclairées plus ou moins verticales sont assez
riches, mais mal représentés dans la zone d’étude du fait du manque de parois élevées. Ils se
rattachent probablement à plusieurs associations encore mal connues dans notre région.
Outre les diverses espèces de Parmelia, Rhizocarpon et de Pertusaria déjà citées, les parois
fortement inclinées s’enrichissent, au bois de Rouquan, des thalles foliacés ombiliqués de
Lasallia pustulata. Ces peuplements présentent en outre de nombreux lichens crustacés :
Diploschistes scruposus, D. actinostomus, Lepraria caesioalba, Ochrolechia parella,
Pertusaria amara, P. leucosora, P. pseudocorallina,....
- Groupements ombrophobes
a) Peuplements non mouillés après les pluies
• Peuplements à Lepraria
Les parois surplombantes très ombragées et souvent altérées montrent les thalles lépreux
de Lepraria nivalis et de Leprocaulon microscopicum.
a) Peuplements supportant des ruissellements après les pluies
• Peuplements à Buellia subdisciformis
Certaines parois surplombantes protégées du soleil mais néanmoins éclairées sont
colonisées par divers lichens crustacés au thalle grisâtre : Buellia subdisciformis, B.
leptoclinoides, Lecanora gangaleoides, L. cenisia, Lecidella asema ssp. elaeochromoides.
Ces peuplements sont floristiquement proches du Buellietum subdisciformis - sardiniensis
Ménard 1997, très répandus dans les massifs siliceux de la région (MENARD, 1997).
21
Vers la base des parois, ils sont progressivement remplacées par des peuplements plus
sciaphiles du Chrysotrichion chlorinae Smarda et Hadac 1944, dominés localement par le
thalle jaunâtre de Lecanora orosthea.
- Groupements hygrophiles
- Groupements des bords de cours d’eau
Ces groupements souvent qualifiés d’aquatiques ont été rencontrés ponctuellement en
bordure du ruisseau de Saint Daumas, où ils colonisent les rochers de gneiss, dans les parties
submergées en crue. Ils sont dominés par des espèces à thalle crustacé (Aspicilia aquatica ,
Caloplaca atroflava, Caloplaca submergenda, Verrucaria aethiobola, Verrucaria
elaenomelaena ). Ils se rattachent au
Verrucarietum elaeomelaenae WIRTH 1972,
groupement lichénique aquatique surtout présent dans les régions montagneuses.
- Groupements des surfaces inondées temporairement
Les trois sites prospectés montrent des groupements propres aux surfaces de
ruissellement plus ou moins temporaires après les pluies. En fonction de la durée du
mouillage et des caractéristiques du substrat, ces groupements peuvent se rattacher à
plusieurs associations déjà décrites :
- Les surfaces inclinées, bien éclairées mais non ensoleillées (orientation à l’ouest, nordouest et nord), souvent près d’un couvert arboré, montrent parfois les groupements de teinte
noirâtre de l’Ephebetum lanatae FREY 1922, caractérisés par les thalles filamenteux
d’Ephebe lanata et les thalles crustacés noirs de Cryptotele rhodosticta. Cette association
caractérise un écoulement turbulent après les pluies.
- Sur des pentes plus faibles, le Placopyrenio-Dermatocarpetum MENARD 1997 si
remarquable au rocher de Roquebrune n’est ici représenté par des thalles foliacés jointifs de
Dermatocarpon luridum liés à la présence d’eaux stagnantes ou suintantes.
- Les surfaces de dalles très ensoleillées et à faible pente montrent des groupements riches
en lichens à cyanobactéries, qui se rattachent au Peltulion euplocae LLIMONA et EGEA
1985. Des lichens à thalle squamuleux ou foliacé (Collema ryssoleum, Peltula euploca, P.
placodizans, Gonohymenia cribellifera) y cotoient des espèces filamenteuses (Spilonema
paradoxum, S. revertens), sur un fond de thalles crustacés (Cryptothele rhodosticta,
Lecanora vaenskaei, Porocyphus coccodes, Psorotichia schaereri, Pyrenopsis conferta, P.
picina). Ces groupements sont rares et fragmentaires dans le site de Saint Daumas, mais très
bien développés et riches en espèces dans les stations de dalles rocheuses du vallon de
22
Sauronne et du bois du Rouquan. Ils abritent plusieurs espèces patrimoniales, dont le très
rare Lecanora vaenskaei, décrit non loin de là au rocher de Roquebrune et pour l’instant
seulement connu dans le département du Var.
- Groupements substratohygrophiles soumis à de brefs écoulements
Au bois du Rouquan et dans le vallon de Sauronne, les surfaces gréseuses inclinées ou
subverticales de roche poreuse ou altérée montrent dans des zones de ruissellement et de
suintement des peuplements de Solenopsora vulturiensis et Catillaria chalybeia, qui se
rattachent au Solenopsoretum vulturiensis MENARD 1997, association thermophile
particulièrement fréquente sur le littoral varois.
322. Groupements de lichens terricoles
• Groupements acidiphiles
Les groupements terricoles calcifuges sont très fréquents dans les 3 sites étudiés,
principalement dans les milieux ouverts : maquis peu dense, pelouses et zones rocheuses.
- Groupements pionniers
Les premiers groupements à coloniser un substrat terreux nu sont généralement composés
d’espèces de petite taille, présentant généralement des thalles crustacés ou squamuleux.
Trois groupements de ce type ont été notés :
- Sur sol minéral squelettique :
Les plages bryophytiques des rochers montrent de petits lichens squamuleux ou foliacés
noirâtres (Collema tenax, Polychidium muscicola) ou de teinte grise (Trapeliopsis
granulosa), Ceux-ci se contentent d’un sol squelettique d’érosion, dont l’épaisseur ne
dépasse guère quelques millimètres, dans des stations bien éclairées mais à forte humidité
atmosphérique en dehors de la période estivale.
- Sur sol sableux nu :
Ces types de peuplements caractérisent parfois des sols perturbés (par exemple après des
travaux de terrassement ou le passage d'un incendie) sur lesquels ils sont les premiers à se
développer.
Les talus sableux orientés au nord ou ombragés montrent souvent les thalles grisâtres de
Baeomyces rufus et de Moelleropsis nebulosa. Il s’agit d’espèces pionnières dont
23
l’installation sur les talus vierges est très rapide, et dont le peuplement évolue
progressivement vers les différentes associations à Cladonia. À Saint Daumas, une station
de maquis ouvert livre sur sol argilo-sableux nu les thalles crustacés du très rare Thrombium
aoristum.
- Peuplement à Lichenomphalia ericetorum
Assez hygrophile et sciaphile, ce peuplement à basidiolichens est difficile à détecter en
l’absence des carpophores du lichen et a été noté dans une des stations du site de Saint
Daumas.
• Groupements secondaires
• Cladonietum foliaceae
Cette association est principalement composée de lichens fruticuleux ou squamuleux
stratifiés appartenant au genre Cladonia : C. firma, C. symphycarpa, C. rangiformis, C.
furcata, C. verticillata, C. foliacea ... associés à diverses bryophytes, des lichens fruticuleux
de teinte brune : Coelocaulon aculeatum, ainsi que fréquemment quelques espèces
squamuleuses ou crustacées : Diploschistes muscorum (qui parasite le thalle primaire de
certains Cladonia). Elle est assez fréquente dans l’ensemble des sites prospectés.
Une variante plus sciaphile, à Cladonia chlorophaea et C. fimbriata, se rencontre çà et là
en milieu plus forestier.
• Groupements évolués
• Cladonietum mitis
Cette association est caractérisée par la dominance des grands lichens fruticuleux du
genre Cladonia : C. portentosa, C. mitis, C. ciliata v. tenuis, C. mediterranea, associés à des
espèces squamuleuses stratifiées : C. subulata, C. glauca, C. fimbriata... Elle remplace les
groupements précédents sur sol humifère plus épais et se rencontre, sous une forme partielle,
çà et là dans l’ensemble des sites prospectés.
• Peuplements à Peltigera
Remplaçant les groupements précédents en sous-bois ou dans les stations les plus
humides, les peuplements terricoles bryolichéniques à grands lichens foliacés du genre
Peltigera sont peu abondants dans le secteur d’étude et peu riches en espèces : Peltigera
horizontalis, P. praetextata, P.canina, P. rufescens.
24
323. Groupements de lichens épiphytes
• Groupements corticoles
Sauf indications contraires dans le texte, la plupart de ces groupements se rencontrent
surtout sur essences feuillues de toute nature et sont beaucoup moins fréquentes sur essences
résineuses qui n'en montrent en général que des groupements fragmentaires et appauvris
dans les stations prospectées.
A) Groupements héliophiles et photophiles
1- Peuplements pionniers à dominante de lichens crustacés
En milieu relativement sec, les écorces nues sont tout d’abord colonisées par des
peuplements pionniers, dans lesquels dominent des champignons non lichénisés, des algues
et des lichens crustacés.
- Le Lecanoretum horizae est une association thermophile et assez nettement héliophile,
généralement localisée aux branchettes et aux jeunes troncs d’essences feuillues. Elle est
caractérisée par un ensemble de lichens crustacés de teinte grisâtre à jaunâtre : Lecanora
chlarotera, L. argentata, Lecidella elaeochroma, L. euphorea, Caloplaca ferruginea,
Candelariella xanthostigma, Catillaria nigroclavata, Rinodina sophodes...
Cette association succède à des groupements pionniers, riches en champignons non
lichénisés (Monodictys putredinis, Sporidesmium sp.), qui forment une croûte noirâtre sur
les écorces, associée à des lichens farineux verdâtres comme Scoliciosporum gallurae. Elle a
été notée sous une forme souvent fragmentaire dans l'ensemble des sites prospectés, et est
typique sur branchettes dans la canopée des différents milieux forestiers ou préforestiers.
- l'Hyperphyscietum adgluttinatae succède à l'association précédente lors du
vieillissement du phorophyte et de l’altération croissante de l’écorce. Outre certaines espèces
crustacées rémanentes du Lecanoretum horizae (Lecidella elaeochroma et Caloplaca
ferruginea), elle se caractérise par l’abondance d’espèces foliacées de petite taille :
Hyperphyscia adgluttinata et parfois Physcia clementei. Elle présente un caractère
thermophile et héminitrophile parfois marqué et est très fréquente sur Quercus pubescens ou
sur Q. ilex dans les différents milieux éclairés, souvent en bordure de massif boisé.
25
2- Peuplements secondaires à dominante de lichens foliacés
Lors de l’évolution naturelle du couvert végétal, et de l’altération progressive des
écorces, les peuplements de lichens crustacés, de petite taille, se trouvent progressivement
envahis de lichens foliacés de plus grande dimension, liés à une élévation de l’humidité
atmosphérique et substratique. Ce schéma se trouve toutefois simplifié dans le cas de
stations très humides ou sujettes à des formations fréquentes de brouillards, dans lesquelles
les peuplements foliacés peuvent directement coloniser un substrat vierge.
• Groupements nitrophiles ou héminitrophiles
- Le Physcietum ascendentis est une association très commune et polymorphe qui se
caractérise par la dominance de lichens foliacés de petite taille et de teinte grisâtre : Physcia
ascendens, P. tenella, P. semipinnata et plus rarement Teloschistes chrysophtalmus.
Aérohygrophile et extrêmement sensible à la pollution, ce groupement trouve son optimum
dans des milieux humides à fortes variations thermiques et sujets à des brouillards fréquents.
La présence ponctuelle de Teloschistes chrysophtalmus est à signaler, même si nous ne
l'avons pas considérée comme "espèce patrimoniale". Il s'agit en effet d'un lichen très
sensible à la pollution, et considéré comme en voie de disparition dans une grande partie de
l'Europe.
Teloschistes chrysophtalmus
- Sur le tronc des divers feuillus, cette association s’enrichit d'espèces foliacées de taille
moyenne, assez adhérentes au substrat : Physcia aipolia, P. biziana, P. stellaris,
Phaeophyscia orbicularis, P. hirsuta, Physconia distorta, P. perisidiosa, Xanthoria
parietina..., parfois associées à divers lichens crustacés de teinte jaunâtre : Candelaria
concolor, C. xanthostigma. Ce type de groupement à caractère héminitrophile marqué est
26
assez fréquent dans les zones boisées situées en bordure nord du massif, et donc à peu de
distance des activités humaines qui génèrent un apport en azote.
- Sur le tronc du chêne liège, ces peuplements sont souvent marqués par la dominance des
espèces sorédiées appartenant au genre Physconia (P. grisea, P. enteroxantha, P.
perisidiosa) qui sont ici beaucoup plus exubérantes que sur chêne pubescent, et dont la
dominance résulte peut-être des perturbations environnementales propres à la suberaie
(démasclage et passage du feu).
• Groupements non nitrophiles
- Dans les milieux forestiers peu soumis à un apport de nitrates, le Parmelietum
caperatae remplace les groupements précédents. Cette association est très commune et
souvent exubérante dans la zone d'étude (notamment sur Quercus suber) et est dominée par
des espèces foliacées, appartenant pour la plupart au genre Parmelia : Parmelia caperata, P.
sorediens, Parmelia borreri, P. sulcata, P. tiliacea et P. perlata, souvent associés aux thalles
fruticuleux de Ramalina farinacea. Hormis les espèces du Lecanoretum horizae, plusieurs
lichens crustacés persistent au milieu des thalles foliacés : Maronea constans et Rinodina
corticola. Les milieux les plus secs voient également souvent l’abondance de petits Parmelia
bruns : P. subaurifera et P. glabratula. Dans les boisements denses et âgés, ces groupements
sont souvent localisés à la canopée des arbres (et alors parfois difficiles d’accès), et
disparaissent totalement en sous-étage, où ils sont remplacés par des groupements sciaphiles.
- À la faveur d'écoulements prolongés sur le tronc, les principales associations corticoles
sont parfois envahies par des peuplements foliacés hygrophiles immédiatement
reconnaissables à leur teinte noirâtre. Ces peuplements se rencontrent surtout sur chêne
pubescent et sont composés d'espèces foliacées gélatineuses, plus hygrophiles que les
principaux Parmelia et Physcia, et qui appartiennent pour la plupart aux genres Collema et
Leptogium : Collema subflaccidum, C. subnigrescens, C. furfuraceum, Leptogium
lichenoides, L. teretiusculum, Présents de façon ponctuelle dans l’ensemble du site de Saint
Daumas, ces peuplements abritent ponctuellement des espèces rares et remarquables dans
certaines des stations visitées : Koerbera biformis et Leptogium brebissonii, qui sont souvent
des témoins de longue continuité biologique propres aux chênaies méditerranéennes.
- Le Lobarietum pulmonariae
Cette association de grands lichens foliacés est souvent identifiée à des milieux forestiers
très humides et âgés. Connue dans plusieurs stations des Maures avec ses espèces les plus
caractéristiques (Lobaria amplissima, L. pulmonaria…) elle n’est ici représentée que par
27
une seule espèce caractéristique : Nephroma laevigatum, qui en montre le stade initial dans
l’une des stations de Saint-Daumas.
- Les peuplements à Fuscopannaria mediterranea
Dans certaines stations humides du site de Saint Daumas se rencontrent sur chêne
pubescent des peuplements hygrophiles et assez sciaphiles, de teinte grise bleutée, liée aux
thalles squamuleux de Fuscopannaria mediterranea, souvent associé aux thalles verdâtres
de Micarea prasina. Comme pour l’association précédente, ces peuplements indicateurs de
continuité forestière sont ici assez mal développés et réduits à leur stade initial.
- Le Pseudevernietum furfuraceae
Cette association est surtout bien représentée sur l’écorce d’essences résineuses à partir
de l’étage supraméditerranéen et présente donc dans le massif des Maures un caractère
appauvri et différent de ce qui s’observe plus en altitude. Elle se caractérise par un mélange
de lichens foliacés de teinte grisâtre : Hypogymnia physodes, H. tubulosa, P. sulcata, et
d’espèces fruticuleuses : Pseudevernia furfuracea, Evernia prunastri, Usnea glabrescens, U.
lapponina, U. subfloridana. Elle est fréquente dans le site de Saint Daumas, où elle est en
général localisée aux houppiers (souvent sur chêne liège et chêne pubescent) et est dominée
par Evernia prunastri, Hypogymnia physodes et Parmelia sulcata. Elle caractérise souvent
les zones de fonds de vallons dans des secteurs à formation fréquente de brouillards.
- Le Cladonietum coniocreae colonise les vieilles souches et la base des troncs moussus
et est caractérisée par des lichens squamuleux-stratifiés du genre Cladonia : C. coniocrea, C.
pyxidata, C. chlorophaea, C. verticillata...parfois associés à Peltigera praetextata. Elle se
rencontre çà et là surtout dans le site de Saint Daumas.
- À la base du tronc du chêne liège se notent souvent des peuplements grisâtres dominés
par les thalles grisâtres d’Amandinea punctata (Amandinetum punctatae). C’est un
groupement xérophile qui remplace souvent le Parmelietum caperatae sur les parties
verticales ou ensoleillées du tronc.
- L’extrème base du tronc de Pinus pinaster est parfois occupé par les thalles squamuleux
d’Hypocenomyce scalaris (Hypocenomycetum scalaris).
- Dans une grande partie du site de Saint Daumas se rencontre un intéressant groupement
localisé aux troncs âgés du chêne liège. Il se caractérise par des espèces qui semblent
nettement
pyrophiles :
Caloplaca
obscurella,
Placynthiella icmalea.
28
Hypocenomyce
castaneocinerea
et
B) Groupements sciaphiles
1- Groupements non ombrophobes
a) Peuplements des écorces lisses ou non altérées
Physionomiquement très différents de la plupart des groupements héliophiles ou
photophiles, les groupements sciaphiles sur écorces lisses sont en général plus discrets et
surtout représentés par des espèces crustacées de petite taille (Opegraphetea vulgatae) :
Arthonia radiata, Bacidina phacodes, Bacidia fraxinea, O. vulgata, O. varia... associés à
différentes bryophytes du Frullanion dilatatae (Frullania dilatata, Radula complanata,
Orthotrichum affine...). Ces peuplements se rencontre çà et là d'une façon fragmentaire dans
la plupart des stations forestières étudiées, essentiellement sur chêne pubescent.
En bordure du ruisseau de Saint Daumas se rencontrent sur l’écorce d’Alnus glutinosa
d’intéressants peuplements très sciaphiles dominés par Arthonia spadicea, à côté des espèces
sus-nommées. Il s’agit d’un groupement médio-européen qui persiste à l’étage
mésoméditerranéen dans les ripisylves des secteurs en ombroclimat humide (Cévennes,
Maures, Côte-d’Azur).
b) Peuplements des écorces altérées
Sur écorce altérée (notamment de Quercus ilex et Q. pubescens), les peuplements
précédents ont du mal à s’implanter et leurs espèces sont concurrencées par des lichens plus
substratohygrophiles représentant l’Agoninion octosporae : Agonimia octospora, Bacidia
rubella, associés à de nombreux champignons non lichénisés (Navicella pileata, Hysterium
pulicare, H. angustatum, Sporidesmium ssp....). Alors apparaissent des groupements qui
voient leur optimum dans les vieux peuplements forestiers, notamment les vieilles chênaies
vertes ou pubescentes, dont ils servent d'indicateurs d'un niveau avancé d'évolution.
- Le Ramonio-Striguletum mediterranae est une association élective des chênaies vertes
âgées de l'étage mésoméditerranéen poussant dans des biotopes moyennement humides,
mais à faibles variations microclimatiques : cirques rocheux, et fonds de vallons encaissés.
Elle est particulièrement discrète en raison de la petite taille des espèces qui la caractérisent :
Strigula
ziziphii,
Biatorella
monasteriensis,
Gyalecta
liguriensis
et
Ramonia
subsphaeroides. C'est un groupement lié à un niveau de maturation élevé du boisement, et
qui a déjà été identifié dans les principaux massifs varois patrimoniaux (Sainte-Baume,
Maures, Colle du Rouet). Il est ici peu développé en raison de l'absence de la chênaie verte,
29
mais a été noté sur chêne pubescent dans le vallon de St. Daumas, où existent les 3
premières espèces caractéristiques.
- L'Acrocordietum gemmatae est une association très sciaphile et hygrophile, caractérisée
par des espèces discrètes : Acrocordia gemmata et Gyalecta truncigena. Elle colonise
surtout les troncs de vieux Quercus pubescens dans des régions d'ombroclimat humide, et
caractérise en région méditerranéenne une continuité assez longue des conditions forestières.
Elle est assez fréquente dans le site de Saint Daumas, dans les stations qui présentent de
vieux chênes pubescents.
- Dans le vallon de Saint Daumas apparaît de façon ponctuelle Eopyrenula leucoplaca,
intéressante espèce colonisant le même type d'arbres que l'association précédente, mais avec
un caractère ombrophobe marqué et un caractère méditerranéen encore moins marqué.
- L’extrème base des troncs est parfois colonisée par des espèces substratohygrophiles, au
thalle jaunâtre : (Biatora epixanthoides) ou verdâtre (Lepraria lobificans).
c) Peuplements bryolichéniques
Deux peuplements bryolichéniques sciaphiles ont été notés :
- Le Normandino-Frullanietum dilatatae est une association caractérisée par le thalle
squamuleux bleuté de Normandina pulchella envahissant des plages bryophytiques où
domine l’hépatique Frullania dilatata, dans des milieux forestiers humides à fortes
variations microclimatiques. Ce groupement souvent exubérant à l'étage supraméditerranéen
est ici peu abondant, et se rencontre de façon ponctuelle dans les parties les plus boisées du
site de Saint Daumas.
- l'Anisomeridio-Psoroglaenetum est sans doute le groupement corticole le plus sciaphile
et aérohygrophile rencontrée dans nos régions. Il a été noté dans le site de Saint Daumas, en
deux points très humides, où il colonise l’écorce très altérée et ombragée d’Arbustus unedo
et de Quercus pubescens. Il est caractérisé par des lichens de très petite taille :
Anisomeridium polypori et Psoroglaena stigonemoides.
2- Groupements ombrophobes
- Le Phlyctidetum argenae succède fréquemment aux peuplements photophiles à
Lecidella elaeochroma lors de la fermeture du milieu forestier. Cette association qui
caractérise des milieux humides à fortes variations microclimatiques se reconnaît aisément à
la dominance des thalles blanc farineux des lichens du genre Phlyctis et Ochrolechia (P.
argena, P. agelaea, O. subviridis, O. turneri). Elle est très fréquente à Saint Daumas dans la
plupart des boisements prospectés.
30
• Groupements lignicoles
La flore de lichens lignicoles est surtout diversifiée dans les régions montagnardes, et
beaucoup moins riche à basse altitude, en raison de la préférence de nombreuses espèces
lignicoles pour un climat froid et humide. De ce fait, ils ne se rencontrent que de façon très
ponctuelle dans la région étudiée.
-
Sur bois peu altéré et bien éclairé, on rencontre ça et là des peuplements photophiles à
Trapeliopsis flexuosa.
-
Sur bois plus altéré, en milieu plus humide et ombragé, ils s'enrichissent d'espèces
crustacées très discrètes : Micarea prasina et Placynthiella uliginosa.
-
Sur bois mort surplombant encore sur pied se rencontrent dans des stations forestières
ombragées et humides deux espèces intéressantes : Chaenothecopsis faginea et
Mycocalicium minutellum.
-
Sur le bois altéré gisant au sol dans les mêmes stations, on rencontre ponctuellement
divers peuplements de Cladonia : C. chlorophaea, C. coniocrea, C. parasitica.., rappelant le
Cladonietum coniocreae , association corticole colonisant de la base du tronc surtout des
essences résineuses.
31
324. Liste des groupements
(Seuls sont cités ci-après les groupements ayant fait l'objet d'études phytosociologiques
publiées)
• Aspicilietum calcareae DU RIETZ 1925 emend.ROUX 1978
• Aspicilietum contortae (KAISER 1926) KLEMENT 1955
• Porpidietum crustulatae DUVIGNEAUD 1939
• Caloplaco-Aspicilietum intermutantis MENARD 1997
• Parmelietum conspersae KLEMENT 1931
• Buellietum subdisciformis - sardiniensis Ménard 1997
• Verrucarietum elaeomelaenae WIRTH 1972
• Ephebetum lanatae FREY 1922
• Placopyrenio-Dermatocarpetum MENARD 1997
• Peltulion euplocae LLIMONA et EGEA 1985
• Solenopsoretum vulturiensis MENARD 1997
• Cladonietum foliaceae KLEMENT 1955
• Cladonietum mitis KRIEGER 1937
• Lecanoretum horizae BARKMANN 1958
• Hyperphyscietum adgluttinatae BARKMANN 1958
• Physcietum ascendentis FREY et OCHSNER 1926
• Parmelietum caperatae FELFÖLDY 1941
• Lobarietum pulmonariae FREY 1923
• Pseudevernietum furfuraceae HILITZER 1925
• Cladonietum coniocreae DUVIGNEAU 1942
• Amandinetum punctatae BARKMANN 1958
• Hypocenomycetum scalaris HILITZER 1925
• Ramonio-Striguletum mediterranae BRICAUD et ROUX 1994
• Acrocordietum gemmatae BARKMANN 1958
• Normandino-Frullanietum dilatatae DELZENNE et VAN HALUVYN 1975
• Anisomeridio-Psoroglaenetum BRICAUD 1996
• Phlyctidetum argenae OCHSNER 1926
32
4. Intérêt floristique et enjeux de conservation
41. Richesse floristique
411. Résultats
• Résultats généraux
La présente étude a permis de recenser 331 taxons lichéniques, pour un nombre peu
important de stations prospectées (39 stations réparties entre les 3 sites étudiés).
À titre de comparaison :
-
L'ensemble de la flore lichénique française est estimé à 2400 espèces
-
Un transect réalisé par l'Association française de lichénologie en 2003 dans les monts
de Vaucluse et du Ventoux lui a livré 454 lichens, répartis entre les étages
mésoméditerranéen et subalpin, donc avec une diversité climatique de milieux plus
grande (BRICAUD, 2004).
-
Une étude récente de 111 relevés réalisés dans 20 sites du parc naturel régional du
Luberon à livrée 555 espèces de lichens (BRICAUD, 2006)
-
Une étude en cours dans le bois de Paiolive (Ardèche) dénombre déjà plus de 350
espèces.
-
Un inventaire du massif de la Sainte Baume dénombre plus de 400 lichens(ROUX ET
GUEIDAN. 2002).
-
La Réserve naturelle de la forêt de la Massane (Pyrénées orientales), haut lieu de la
biodiversité forestière compte 281 espèces identifiées (Travé et al. 1999).
Par ailleurs, dans les Bouches-du-Rhône, les secteurs les plus arides du couloir rhodanien
livrent une flore lichénique nettement moins riche en espèces, telle en Camargue (123
espèces notées en 2001 dans la réserve nationale (BRICAUD, 2005)) ou dans le massif de la
Nerthe (151 espèces notées en 2006, étude en cours).
Ceci montre l'intérêt de la zone d'étude, qui de part la grande diversité de milieux et de
climats qu’elle présente livre un nombre important d'espèces, malgré une surface prospectée
assez faible (inférieure à 200 hectares).
• Exigences substratiques
En fonction de leurs exigences substratiques dominantes, les espèces identifiées se
répartissent comme suit, :
- lichens saxicoles calcifuges : 115 espèces (34,9 % de la flore) ;
33
- lichens saxicoles calcicoles : 28 espèces (8,5 % de la flore) ;
- lichens terricoles calcifuges: 37 espèces (11,2 % de la flore) ;
- lichens terricoles calcicoles: 3 espèces (0,9 % de la flore) ;
- lichens muscicoles : 4 espèces (1,2 % de la flore) ;
- lichens lignicoles : 7 espèces (2,1 % de la flore) ;
- lichens corticoles : 133 espèces (40,3 % de la flore) ;
• Peuplements saxicoles et terricoles calcifuges : Cet inventaire montre la grande
diversité des lichens saxicoles calcifuges dans la zone d’étude. Ceci s’explique par la
relative abondance et la variété des milieux rupestres siliceux, lesquels montrent souvent des
peuplements structurés et variés et un nombre important d’espèces.
• Peuplements saxicoles calcicoles : Ces peuplements sont fragmentaires et uniquement
localisés aux anciennes ruines du hameau de Saint Daumas. Il s’agit pour la plupart
d’espèces assez banales, mais qui apporte un élément de biodiversité non négligeable dans
un secteur où les affleurements calcaires sont rares.
• Peuplements terricoles calcicoles : À l’opposé, la flore terricole calcicole est assez
pauvre en espèces, et la plupart de celles-ci sont banales.
• Peuplements corticoles : Avec 133 espèces, la grande diversité de la flore corticole
s’explique si l’on considère que les milieux boisés sont omniprésents sur le territoire étudié.
Par comparaison, le massif de Fontainebleau et des Trois–Pignons, qui inclut la forêt
française (25000 hectares) étudiée de longue date et réputée la plus riche en lichens
épiphytes (BOISSIERE 1990), héberge 246 taxons épiphytiques. Une poursuite des actions
d'inventaire sur l’ensemble du massif des Maures permettrait peut-être de dépasser ce
chiffre. Ce massif est donc tout à fait favorable à une biodiversité importante de ce type de
peuplements, à l’image des sites les plus riches de la région PACA. Ainsi, dans un contexte
plus méditerranéen, 169 espèces corticoles ont été dénombrées dans le très intéressant
secteur des vallons obscurs niçois (sur un total de 308 lichens) (BRICAUD, 2005), et 172
espèces lors de la prospection en 2003 de sites du Ventoux et des monts de Vaucluse
(BRICAUD, 2004).
• Peuplements muscicoles et lignicoles : Plus diversifiées dans les régions
montagnardes, les espèces muscicoles et lignicoles sont ici assez mal représentées.
• Exigences photiques
En fonction de leurs exigences photiques dominantes, les espèces identifiées se
répartissent comme suit,
- lichens héliophiles : 170 espèces (51,4%) ;
- lichens photophiles : 90 espèces (29,9%) ;
- lichens sciaphiles : 62 espèces (18,7%).
34
Les lichens héliophiles sont les plus nombreux, en raison de la prédominance de milieux
ouverts (pelouses, maquis peu dense et rochers ensoleillés) ou semi-ouverts (maquis denses,
éboulis, fonds de vallons peu boisés) parmi les stations prospectées.
66 espèces (soit 20% de la flore des lieux) peuvent être considérées comme strictement
« forestières », c’est-à-dire inféodées à des milieux boisés dans la région méditerranéenne
française.
Cette répartition montre cependant que la biodiversité lichénique se maintien lors de la
fermeture du milieu, notamment dans les secteurs peu éclairées (fonds de vallons boisés ou
encaissés, suberaie âgée) qui constituent souvent des biotopes très intéressants du point de
vue de la flore lichénique. L’apparition et l’abondance des lichens sciaphiles dans ce type de
milieux est tout à fait logique, au vu du caractère fermé et peu éclairé de certaines stations
prospectées. Elle montre également l’intérêt des lichens pour quantifier la biodiversité de
milieux fermés ou obscurs tels que des fonds de vallons ou des peuplements forestiers âgés.
En effet, à la différence de ce qui s'observe lors des inventaires phanérogamiques, cette
biodiversité ne diminue pas lors de la fermeture du milieu (vieillissement du peuplement
forestier ou encaissement du ravin), puisque apparaissent alors de nombreuses espèces
électives d’ambiance sombres et humides, lesquelles composent des groupements structurés,
comme nous avons pu le voir plus haut.
412. Représentativité de l'année suivie et de la prospection
La prospection réalisée est tout à fait représentative du site et de sa continuité temporelle.
En effet, les peuplements lichéniques du fait de leur développement très lent montrent en
général une faible variabilité interannuelle, hormis dans le cas de modification brutales des
conditions du milieu (destruction du substrat et changements du climat local liés à des
activités humaines ou à des catastrophes naturelles).
42. Espèces et communautés d’espèces patrimoniales
421. Espèces patrimoniales (cf. tableau n° 3)
Aucune espèce de lichen ne bénéficie à l’heure actuelle à l’échelle française du statut
d’espèce protégée ou reconnue "officiellement" d’intérêt patrimonial (par exemple au moyen
d’une liste rouge). Il est certain que le niveau de connaissance (souvent restreint ou récent)
de certain groupe de lichens et de leur écologie rend assez difficile la hiérarchisation de leur
intérêt biologique. Toutefois, la flore lichénique est actuellement beaucoup mieux connue
que celle de beaucoup de groupes de champignons non lichénisés.
35
Dans le cadre de cette étude, nous nous sommes donc efforcés de dégager ce type
d’intérêt
au travers de la connaissance actuelle des lichens et des peuplements qu’ils
constituent dans notre pays et à l’échelle européenne. Hormis les espèces banales ou
ubiquistes, trois niveaux d’intérêt biologique ont donc été distingués :
• Espèces d’intérêt national : lichens rares et très localisés au niveau national
et européen.
6 espèces rencontrées sont dans ce cas : Arthonia zwackhii, Caloplaca carphinea,
Gyalideopsis
anastomosans,
Hypocenomyce
castaneocinerea,
Lecanora
vaenskaei,
Thrombium aoristum.
• Arthonia zwackhii est un lichen corticole sciaphile jusqu’ici uniquement signalé en
France dans une station de chênaie verte âgée du Mont Ventoux (Vaucluse) (BRICAUD,
2004). Iles britanniques, Allemagne, Danemark, Suède. D’après PURVIS et al (1992), il
s’agit d’une espèce des vieilles forêts, où il se rencontre sur l’écorce sèche d’arbres âgés. Il a
été récolté dans une station du site de Saint Daumas, où il est assez rare sur écorce lisse de
Castanea sativa.
• Caloplaca carphinea est un lichen saxicole calcifuge héliophile et thermophile qui a une
vaste répartition dans la
région méditerranéenne et est également connu en Afrique
occidentale et méridionale. Il est signalé en France dans les Bouches-du-Rhône, où il est
localement fréquent sur les galets siliceux à la surface du sol steppique de la Crau. Il n’a été
noté que dans une station du vallon de Sauronnes, où il semble rare.
• Gyalideopsis anastomosans est une espèce corticole sciaphile rarissime en France,
jusqu’ici signalée en Bretagne et dans le Loir-et-Cher (ROUX et al., 1999). Elle est par
ailleurs connue dans les Iles britanniques, en Belgique et en Norvège. C’est une espèce
aérohygrophile de milieux très humides, dont la découverte en région méditerranéenne est
très étonnante. Elle a été notée en petite quantité dans 3 stations du site de Saint Daumas, où
elle colonise l’écorce d’Arbutus unedo dans des milieux forestiers assez confinés, sombres et
humides.
• Hypocenomyce castaneocinerea est une espèce inconnue jusqu’alors en France, et
uniquement répertoriée en Scandinavie et au Maroc, où elle colonise les troncs incendiés
d’essences surtout résineuses. Elle a été notée en abondance dans 8 stations du site de Saint
Daumas, où elle est fertile et colonise l’écorce de vieux chênes liège, dans des secteurs
anciennement affectés par le passage du feu.
• Lecanora vaenskaei est un lichen saxicole calcifuge héliophile qui se rencontre sur les
surfaces d’écoulements fréquents et prolongés de dalles gréseuses peu inclinées. Il s’agit
d’une espèce très rare, jusqu’alors uniquement connue dans quelques stations du Var (rocher
de Roquebrune et massif de la Colle du Rouet). Il est assez abondant et facile à détecter dans
les sites du bois de Rouquan et du vallon de Sauronnes. Il existe très probablement dans
d’autres sites analogues de la plaine des Maures, où il serait intéressant de le rechercher.
36
• Thrombium aoristum est un lichen terricole calcifuge extrèmement rare au niveau
national. Il n’est en effet connu que dans la Crau (Bouches-du-Rhône), une station du
Vaucluse et en Bretagne. Dans le site de Saint Daumas, il n’a été noté qu’en une seule
station, où il est peu abondant et où il colonise le sol argilo-sableux nu, à la base de touffes
de bruyères et d’arbousier dans un maquis ouvert et bien éclairé.
• Espèces d’intérêt régional : lichens rares et très localisés au niveau régional
ou national (région méditerranéenne française)
Ces espèces peuvent cependant être ponctuellement abondantes dans d’autres régions
françaises ou européennes.
8 espèces rencontrées sont dans ce cas :
Agonimia opuntiella, Biatorella monasteriensis, Gyalecta liguriensis, Herteliana taylori,
Koerbera biformis, Leptogium brebissonii, Mycocalicium minutellum, Peltula placodizans.
• Espèces d’intérêt local : lichens rares au niveau départemental,
Ces lichens sont pour la plupart des espèces localement fréquentes en région PACA mais
rares ailleurs en France, ou bien des espèces en limite d’aire ou d’écologie (par exemple :
espèce montagnarde en position « abyssale »).
24 espèces rencontrées sont dans ce cas :
Arthonia spadicea. Biatora epixanthoides, Catinaria atropurpurea, Chaenothecopsis
faginea, Chromatochlamys muscorum, Cladonia mediterranea, Collema fragrans,
Dendriscocaulon umhausense, Endocarpon pallidum, Eopyrenula leucoplaca,
Fuscopannaria saubinetii, Glyphopeltis ligustica, Leptogium massiliense, Leptogium
sinuatum, Moelleropsis nebulosa, Pachyphiale arbuti, Peltula euploca, Placynthium
tremniacum, Polychidium muscicola, Psoroglaena stigonemoides, Pyrenopsis picina ,
Spilonema revertens, Strigula ziziphii, Zamenhofia hibernica .
422. Groupements patrimoniaux
Une part importante de la flore lichénique fait l’objet d’une connaissance
phytosociologique parfois approfondie. Comme il a été exposé plus haut, nous avons
souvent pu rapporter la végétation observée à des groupements déjà décrits par divers
auteurs, et il est donc possible de situer une grande partie des « espèces patrimoniales »
sélectionnées dans leurs types de groupements d’élection. Les associations suivantes nous
semblent donc présenter dans la zone d'étude un caractère patrimonial :
• Groupements saxicoles
Peltulion euplocae LLIMONA et EGEA 1985 : surfaces d’écoulements sur des rochers
siliceux ensoleillés.
37
• Groupements corticoles
• Ramonio-Striguletum mediterranae BRICAUD et ROUX 1994 : chênaie vertes âgées.
• Anisomeridio-Psorogalenetum BRICAUD 1996 : milieux boisés très humides.
Répartition par sites
Les tableaux n° 4 et 5 présentent pour chaque site le nombre d’occurrences des espèces
jugées remarquables à un niveau ou à un autre.
Ces résultats permettent de hiérarchiser l’intérêt des différents sites prospectés, et
montrent que la plupart des sites présentent des espèces intéressantes.
43. Signification des espèces en tant qu’indicateurs de
l’état trophique des écosystèmes
D’une façon générale, les lichens montrent une grande sensibilité à l’enrichissement en
matières azotées de leurs milieux d’élection. De ce point de vue, on peut aisément distinguer
un gradient d’eutrophisation du milieu en fonction de la présence ou de l’absence d’espèces
connues comme nitrophiles ou héminitrophiles, qui arrivent souvent à constituer des
groupements structurés dans lesquels les espèces non rudérales peuvent disparaître en partie.
De tels groupements se rencontrent dans les sites prospectés, ce qui n’est guère étonnant
compte tenu de la proximité des activités humaines générant ce type de pollution (activités
agricoles en milieu rural, urbanisation et circulation automobile en milieu périurbain). Ce
caractère rudéral est surtout marqué en bordure nord de massif, du côté du vent dominant, et
s’estompe au fur et à mesure que l’on pénètre dans le massif, où le caractère boisé et la
topographie jouent un rôle de filtre vis-à-vis des effluents azotés.
Les espèces franchement nitrophiles (comme Xanthoria parietina, Candelaria concolor
ou Physcia ascendens) ne sont jamais dominantes, mais les lichens héminitrophiles du genre
Physconia forment souvent des peuplements bien développés.
38
44. Sensibilité des espèces par rapport aux perturbations
des milieux
441. Pollutions et perturbations du fonctionnement hydrologique
Nous n’avons pas noté de dégradations des peuplements lichéniques liés à ce type de
perturbation. Les écoulements du ruisseau de Saint Daumas semblent d’excellentes qualité et
permettent localement l’installation d’espèces aquatiques (Aspicilia aquatica, Verrucaria
aethiobola), ce qui est assez peu fréquent dans la région.
442. Perturbations du milieu forestier
• Le démasclage
Le démasclage du chêne liège est un frein au développement sur une longue durée des
groupements lichéniques corticoles, ainsi qu’à la succession de différentes associations par
maturation. Dans la plupart des cas, les groupements lichéniques nécessitent en effet une
continuité assez longue de maintien de leur substrat d’élection pour pouvoir s’installer.
Cas de groupements photophiles ou héliophiles
Le tableau n° 4 présente plusieurs exemples observés à l’ouest du vallon de Sauronne,
aux abords immédiats de la route départementale. Dans ce milieu de maquis ouvert et bien
éclairé, les peuplements de lichens foliacés photophiles du Parmelietum caperatae sont à
leur optimum sur les branches principales et les troncs d’arbres âgés, non directement
ensoleillés. Sur les écorces exposées au sud, ces peuplements sont remplacés par
l’Amandinetum punctate, association ici nettement héliophile et xérophile . La plupart de ces
arbres montrent deux épisodes de démasclages, estimés à 25 et 50 ans. Des relevés pratiqués
à quelques centimètres de distance sur des parties démasclées et non démasclées montrent
d’importantes différences dans la composition et le recouvrement des thalles lichéniques
dans les deux cas de figure. Les zones démasclées estimées à 25 ans ne montrent en effet que
des peuplements appauvris et mal développés (cas n° 1 : recouvrement total = 46% pour 8
espèces, contre 104% et 14 espèces dans le relevé témoin. Ce facteur se trouve aggravé dans
le cas où l’alimentation en eau des thalles est limitée par l’exposition du substrat (forte pente
des rhytidomes : cas n° 2, ou ensoleillement direct : cas n° 3). Les relevés présentés dans le
cas n° 3 montrent ainsi qu’aucune reconstitution de l’Amandinetum n’est encore observée au
bout de 25 ans. Dans les relevés présentés au cas n° 4, deux démasclages d’âges estimés à 25
et 50 ans s’observent sur le même arbre, et permettent d’appréhender un phénomène de
succession. Au bout de 50 ans (démasclage le plus vieux), le peuplement lichénique présent
est un Physcietum ascendentis, à caractère héminitrophile marqué. Ce caractère
39
héminitrophile est très nettement réduit dans le peuplement témoin, qui présente un
Parmelietum caperatae typique.
Le démasclage présente donc bien un impact majeur sur l’installation et la maturation des
groupements corticoles héliophiles ou photophiles, malgré le fait que ceux-ci présentent une
dynamique assez rapide pour des groupements lichéniques.
Cas de groupements sciaphiles
En fonction des conditions microclimatiques, les groupements sciaphiles présents dans la
forêt méditerranéenne montrent souvent un type d’installation de plus en plus lent au fur et à
mesure que l’on se situe dans des boisements âgés et stabilisés, notamment les forêts
sclérophylles comme la chênaie verte, qui présente des conditions microclimatiques assez
stables. C’est notamment le cas des peuplements substratohygrophiles de l’Agonimion
octosporae, (Acrocordietum gemmatae, Ramonio-Striguletum), qui sont caractérisés par des
espèces crustacées de petite taille (Bacidia rubella, Biatorella monasteriensis, Gylalecta
liguriensis…). Ces lichens sont propres à des écorces âgées de vieux arbres rencontrés dans
des ambiances forestières assez sombres et confinées, et nécessitent plusieurs décennies
d’évolution de l’écorce pour s’installer. On conçoit alors que toute modification de leur
biotope (disparition du rhytidome par démasclage, ouverture du couvert forestier) bloquera
leur évolution ou empêchera leur évolution, au bénéfice de groupements sciaphiles
expansionnistes banals, comme le Phlyctidetum argenae ou les peuplements de Lepraria.
Conséquences pour la gestion du site
Le site de Saint Daumas est désormais voué à la conservation (et à la restauration) de la
biodiversité. Il est donc intéressant et conseillé de limiter ou d'empêcher le démasclage dans
tout secteur présentant des espèces patrimoniales localisées aux troncs de vieux Quercus
suber (en particulier dans les stations d’Hypocenomyce castaneocinerea qui est strictement
lié aux vieux lièges).
• L’incendie
L’incendie est un facteur essentiel d’appauvrissement ou de disparition des groupements
lichéniques. Des observations réalisées sur des sites incendiés montrent que les lichens sont
extrêmement sensibles au passage du feu et que seuls subsistent après celui-ci les thalles qui
n’ont pas été touchés par les flammes. Dans les années qui suivent l’incendie, l’ouverture du
milieu réalisée par ces sinistres est également une cause de disparition des espèces liées à
une ambiance forestière, notamment les espèces sciaphiles ou hygrophiles qui auraient pu
survivre quelques temps car non touchées par le feu.
La recolonisation après le sinistre est très variable et privilégie dans un premier temps les
espèces pionnières, héliophiles et non hygrophiles, qui s’adaptent bien à des conditions
40
microclimatiques très contrastées. Le cas du chêne liège est intéressant car il montre parfois
dans la zone d’étude des peuplements avec des espèces qui semblent nettement pyrophiles :
Caloplaca obscurella , Placynthiella icmalea et Hypocenomyce castaneocinerea. Cette
dernière espèce, signalée ici pour la première fois en France, est citée par divers auteurs
comme élective des écorces brûlées (surtout de résineux) dans les régions où elle est connue.
Les deux autres sont des lichens colonisateurs, adaptés à des conditions microclimatiques
instables, notamment dans des milieux forestiers ayant subis des coupes ou éclaircies
sévères.
Comme le démasclage, le passage du feu aura également pour effet de privilégier les
groupements d’installation rapide, comme les peuplements de lichens foliacés (Parmelietum
caperatae et divers Physconia), qui sont de fait les peuplements dominants observés à
l’heure actuelle dans les subéraies peu denses.
• Les travaux forestiers
Nous n’avons pas noté de perturbations majeures des peuplements qui soient liées à un
aménagement forestier récent (coupes, reboisements, voirie, traitements phytosanitaires…).
Les deux bandes débroussaillées qui traversent le site semblent avoir été réalisées au dépend
de boisements peu denses, dans lesquels prédominent des groupements lichéniques
photophiles, à dynamique assez rapide. L’analyse de l’écologie des espèces jugées
patrimoniales montre toutefois qu’un nombre important de celles-ci sont liées à des milieux
boisés, et souvent fermés (taillis âgés, fond de vallons boisés). C’est le cas par exemple des
espèces de l’Acrocordietum gemmatae et du Ramonio-Striguletum (Acrocordia gemmata,
Biatorella monasteriensis, Strigula ziziphii), qui nécessitent plusieurs décennies pour
pouvoir s’installer, et qui sont abritées par les rares îlots de chêne pubescent épars dans le
site.
En conséquence, il apparaît nécessaire de proscrire toute exploitation forestière, coupe,
récolte ou élagage intempestif à l’intérieur des stations qui les abritent. Au contraire, il est
intéressant de conseiller de laisser vieillir l’ensemble des peuplements, notamment les rares
îlots de chênes verts ou pubescents, ainsi que les ripisylves. Ces boisements montrent déjà ça
et là plusieurs espèces indicatrices de longue continuité biologique, et de nouveaux lichens
propres à des forêts âgées peuvent s’y installer ou y être détectés. Les vieux arbres souvent
difformes et tortueux sont également un milieu d’élection pour certaines espèces rares, et ils
doivent êtres préservés, de même que les bois morts sur pied ou tombés au sol (biotope
d’élection des rares lichens lignicoles Chaenothecopsis faginea et Mycocalicium
minutellum).
En ce qui concerne une éventuelle exploitation forestière ou réouverture intempestive de
ces milieux (comme le débroussaillement DFCI), il apparaît certain que ces travaux
pourraient être très préjudiciables aux espèces patrimoniales présentes dans ce type de lieux,
soit par disparition de leur substrat (espèces corticoles), soit par l'assèchement de
41
l'atmosphère et modification du climat local qui résulte de tous travaux forestiers (ce
phénomène peut également concerner des lichens saxicoles sciaphiles comme Herteliana
taylori).
• Fréquentation du public
Dégradations potentielles liées à la fréquentation du public
À Saint Daumas, le niveau de fréquentation du site semble très faible, et ne semble pas
présenter de risques directs pour les groupements lichéniques. Ce n’est pas le cas dans les
sites du vallon de Sauronne, et surtout du bois de Rouquan, dont les rochers aux formes
exotiques sont très attractifs pour les visiteurs qui passent sur la route départementale toute
proche. Les espèces patrimoniales abritées par ces rochers tolèrent bien une fréquentation
diffuse, mais risquent de régresser si cette fréquentation devait s’accroître et entraîner
l’érosion des thalles lichéniques. Les espèces hygrophiles présentes sur les surfaces
d’écoulements des eaux semblent particulièrement sensibles à cette érosion (Lecanora
vaenskaei, Peltula euploca, Pyrenopsis picina…). De la même façon, toute circulation des
véhicules sur les dalles rocheuses est absolument à proscrire.
Pédagogie et interprétation de l’environnement par le public
L'interprétation directe des groupements lichéniques, ainsi que leur présentation
pédagogique au public, par exemple au travers d'un sentier d’interprétation, est un sujet
assez difficile en raison de la petite taille de nombreuses espèces et du manque de formation
de la plupart des personnes vis-à-vis d'un domaine encore peu vulgarisé. Un exemple de ce
type est en cours de réalisation sur la commune de Sérignan (Vaucluse), en complément des
possibilités de découvertes naturalistes et botaniques présentées par l’Harmas de Jean-Henri
Fabre.
Toutefois, dans le site de Saint Daumas, la plupart des stations montrent des peuplements
assez exubérants d'espèces courantes, bien visibles et reconnaissables, qui pourraient faire
l'objet de panneaux d'interprétation. C'est ainsi le cas en milieu boisé avec le Parmelietum
caperatae, dominé par des lichens foliacés aisément reconnaissables, et dans les zones de
maquis ouverts avec les peuplements terricoles de Cladonia. Cette présentation floristique
d'espèces communes facilement reconnaissables peut être complétée par un exposé succin de
généralités sur le groupe de lichens (biologie et nature de la symbiose lichénique, écologie).
42
5. Perspectives
Cette étude a permis de mettre en évidence l’intérêt biologique et écologique des sites
prospectés, notamment en milieu forestier, dont l’intérêt patrimonial est mis en évidence par
la présence de nombreuses espèces patrimoniales. Des besoins d’approfondissement et des
perspectives d’études complémentaires apparaissent dès à présent dans le domaine de la
flore lichénique des Maures, ainsi que dans celui de l’écologie des lichens forestiers:
- Compléments d’inventaires des sites étudiés
L’étude réalisée est assez exhaustive. Il est cependant certain qu’un complément de
prospections permettrait d’augmenter le nombre d’espèces récoltées, mais sans doute dans
une proportion assez faible (moins de 20%).
- Utilité d’un inventaire global du massif des Maures
Lors de cette étude est apparu un manque flagrant de données floristiques globales à
l’échelle du massif des Maures. Les seuls travaux synthétiques concernant cette région
datent de 75 ans (DE CROZALS A., 1923
A
1929), et sont le résultats d’une prospection très
incomplète, tant au niveau du territoire que des groupes écologiques concernés. Ces travaux
se sont avérés peu fiables en raison de l’absence d’une approche écologique et d’une
localisation approximative des stations. Par contre, de nombreuses espèces rares notées dans
ces publications n’ont pas été revues récemment, et mériteraient d’être retrouvées. Sur la
base de la méthodologie utilisée à Saint Daumas, il serait donc très intéressant d’envisager
un travail d’inventaire moderne et global de ce massif, à l’image de ce qui se constitue peu à
peu pour la Provence calcaire.
- Utilité de données relatives à la flore du chêne liège
Des points de vue floristique et écologique, la flore corticole du chêne liège est encore
très mal connue, et son écologie peu élucidée. Typique du secteur des Maures, elle est
nettement distincte de celle des autres chênes provençaux. Elle est susceptible d’abriter des
espèces patrimoniales, et a d’ailleurs livré à Saint Daumas les premières stations connues en
France d’un lichen très rare : Hypocenomyce castaneocinerea. L’intéressante question de la
reconstitution des peuplements après le démasclage du liège est également apparue lors de
cet inventaire. Un complément d’étude écologique et floristique de la subéraie des Maures
apporterait sans doute des résultats nouveaux à l’écologie des lichens corticoles provençaux.
- Etude de l’impact des incendies sur les groupements lichéniques
43
Aucune donnée française n’est actuellement disponible sur la réponse des groupements
lichéniques au passage du feu, ainsi que sur leurs modalités de reconstitution. Une étude sur
cette question s’avèrerait intéressante, autant pour confirmer l’hypothèse d’existance de
groupements pyrophiles que pour mieux cerner l’impact de l’incendie sur les milieux
touchés.
- Complément d’étude de la flore lichénique forestière méditerranéenne
Présent dans tous les milieux terrestres, les lichens sont très présents en milieu forestier
où ils constituent des associations liées de l’ambiance forestière et apportent donc des
indications complémentaires à celles des autres groupes présents en ces lieux. Il serait
pertinent d’élaborer, tant à l’échelle nationale que régionale, un référentiel pratique
permettant de faire le lien entre la végétation lichénique et l’état de maturation des
boisements forestiers. En Provence, plusieurs études phytosociologiques ont ainsi permis de
montrer l’existence de groupements lichéniques structurés et originaux spécifiques des
boisement âgés de l’étage mésoméditerranéen. Cette étude reste à poursuivre pour les étages
supraméditerranéen et montagnard où de tels groupements existent mais sont très mal
connus. Au niveau national, une synthèse des travaux de phytosociologie lichénique
forestière reste à établir et à retranscrire sous une forme utilisable par les gestionnaires et les
responsables impliqués dans la gestion de la biodiversité des sites naturels.
44
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49
Aperçu de la végétation lichénique du site de Saint Daumas et de deux stations de la plaine des Maures
Tableau n° 1 : stations visitées
Site de Saint Daumas
N° de
Date de
saisie
visite
Milieu
Position
Remarque
1
03/02/2006 Subéraie avec présence de Quercus pubescens
Terrasse horizontale
Juste à l'ouest de la piste. Présence d'une zone débroussaillée.
2
03/02/2006 Subéraie à Arbutus unedo
Terrasse horizontale
Juste à l'est de la piste. Présence d'une zone débroussaillée.
3
03/02/2006 Subéraie à Castanea sativa
Terrasse et vallon peu encaissé
Juste à l'est de la piste. Présence d'une zone débroussaillée.
4
03/02/2006 Subéraie à Arbutus unedo, Phyllyrea angustifolia
Haut de talus à 5mètres au dessus du ruisseau
5
03/02/2006 Milieux ouverts à Ulmus près de la ruine supérieure
Versant
Fourrés à Ulmus, rochers ensoleillés et murs de la ruine
6
03/02/2006 Affleurements de micaschistes ombragés, moellons et murets.
Versant
Abords de la ruine inférieure
7
03/02/2006 Subéraie avec présence de Quercus pubescens
Versant
Entre la piste et le ruisseau
8
03/02/2006 Châtaigneraie
Vallon
Petit vallon au sud-est des ruines
9
03/02/2006 Subéraie avec présence de Quercus pubescens, Q. ilex
Vallon
Talus raide en bord de ruisseau encaissé
10
03/02/2006 Subéraie avec présence de Quercus pubescens, et rochers schisteux
Vallon
Passage à gué
11
04/02/2006 Maquis ouvert, à Erica scoparia, E. arborea, Lavandula stoechas
Plateau
12
04/02/2006 Maquis ouvert, à Erica scoparia, E. arborea, Lavandula stoechas
Plateau
13
04/02/2006 Subéraie à Arbutus unedo
Plateau
14
04/02/2006 Parois gréseuses exposées à l'est et maquis à Quercus suber
Fond de vallon
Rive gauche du ruisseau
15
04/02/2006 Dalles et rochers gréseux
Fond de vallon
Rive gauche du ruisseau, passage à gué
16
04/02/2006 Maquis dense à Quercus suber
Versant
17
04/02/2006 Maquis dense à Quercus suber
Versant
18
04/02/2006 Suberaie dense à Arbustus unedo et Erica arborea
Versant
19
04/02/2006 Suberaie dense (H = 16m) à Arbustus unedo, Erica arborea et Quercus pubescens
Versant
20
04/02/2006 Maquis haut et dense (H = 5m), à Pinus pinaster et Quercus suber
Versant
21
04/02/2006 Maquis ouvert
Versant
22
04/02/2006 Châtaigneraie (taillis brins 0,2-0,3 m diam) avec Quercus suber, Smilax aspera et Hedera helix
Versant
23
04/02/2006 Châtaigneraie à Quercus suber
Versant
24
04/02/2006 Rochers de micaschistes dans un maquis ouvert
Crête
25
04/02/2006 Talus rocheux
Versant
26
04/02/2006 Châtaigneraie (H = 18m) à Quercus suber, Q. ilex, Arbutus unedo, exposée au NE
Versant
27
04/02/2006 Châtaigneraie (H = 18m) à Quercus suber, Q. ilex, Arbutus unedo, exposée au NE
Fond de vallon
28
04/02/2006 Roncier avec de gros Quercus suber et Q. pubescens
Fond de vallon
29
04/02/2006 Maquis très dense avec Pinus pinaster et Quercus suber
Versant
30
04/02/2006 Talus de la piste dans un maquis très dense
Versant
31
04/02/2006 Alnaie avec présence de Quercus pubescens
Fond de vallon
Près d'une petite mare
Talus de la piste
Talus de la piste
Sous la piste
Juste avant le gué
Bois de Rouquan
N° de
Date de
saisie
visite
Milieu
Position
1
05/02/2006 Pinède claire à Pinus pinea
Plateau
2
05/02/2006 Dalles rocheuses exposées à l'ouest
Versant
3
05/02/2006 Dalles rocheuses et ruisseau temporaire
Fond de vallon
4
05/02/2006 Maquis peu dense avec rochers gréseux exposés à l'est
Versant
5
05/02/2006 Dalles rocheuses et ruisseau temporaire
Versant
Remarque
Vallon de Sauronne
N° de
Date de
saisie
visite
Milieu
Position
1
05/02/2006 Suberaie peu dense et rochers gréseux exposés au nord-est
Versant
2
05/02/2006 Dalles rocheuses et ruisseau temporaire
Fond de vallon
3
05/02/2006 Rochers gréseux exposés au nord dans un maquis assez dense
Fond de vallon
Remarque
Présence de paturage
Aperçu de la végétation lichénique du site de Saint Daumas et de deux stations de la plaine des Maures
Tableau n° 2 : relevé des espèces par station
Site de Saint Daumas
Espèces
remarquables
N° de station (cf. plans de situation)
1
2
3
4
5
6
Bois du Rouquan
7
8
9
10 11 12 13 14 15 16 17 18 19 20 21 22 23 24 25 26 27 28 29 30 31
Ecologie
Ecologie
Phorophytes
Espèces
Intérêt
Intérêt
Intérêt
occasionnelle
(2)
forestières
national
régional
local
Acarospora complanata H. Magn.
Ss
Acarospora fuscata (Nyl.) Arn.
Ss
1
Acarospora scotica Hue
Ss
1
Acarospora veronensis Massal.
Ss
Acrocordia gemmata (Ach.) Massal.
C
Cs, Hh, Qp
Agonimia octospora Coppins et P. James
C
Qi, Qp, Qs
1
Agonimia opuntiella (Poelt) Vezda
C
Qs
1
Agonimia tristicula (Nyl.) Zahlbr.
Tc
Amandinea punctata (Hoffm.) Coppins et Scheidegger
C
Anaptychia runcinata (With) Laundon
Ss
Anisomeridium polypori (Ellis et Ever.) Barr
C
Qp
Arthonia didyma Körber
C
Qp
1
Arthonia dispersa (Schrad.) Nyl.
C
Ag
1
Arthonia radiata (Pers.) Ach.
C
Qi, Qp, Sa
Arthonia radiata (Pers.) Ach. v. swartziana (Ach.) Almqu.
C
Qi, Qp, Sa
Arthonia spadicea Leight.
C
Ag
1
Arthonia zwackhii Sandst.
C
Cs
1
Arthopyrenia punctiformis Massal.
C
Cm
Aspicilia aquatica Körb.
Ss
Aspicilia caesiocinerea (Malbr.) Arn.
Ss
1
Aspicilia calcarea (L.) Mudd var. reagens (Zahlbr.) Szat.
Sc
1
Aspicilia contorta (Hoffm.) Krempelh
Sc
1
Aspicilia contorta subsp. hoffmanniana Ekman & Fröberg
Sc
1
Aspicilia cupreoglauca B. de Lesd.
Ss
Aspicilia epiglypta (Norr. ex. Nyl.) Hue
Ss
Aspicilia inornata Arnold
Ss
Ss
Aspicilia radiosa (Hoffm.) Poelt et Leuckert
Sc
Bacidia arceutina (Ach.) Arn.
C
1
1
1
Bacidia trachona (Ach.) Lettau
Ss
Bacidia viridifarinosa Coppins et James
C
Ss
Qp
1
Qi, Qp, Hh
1
Biatora epixanthoides (Nyl.) Diederich
C
Cs
1
Biatorella monasteriensis (Lahm) Lahm
C
Qi
1
Sc
Ss
Buellia disciformis (Fr.) Mudd
C
Qs
Buellia griseovirens (Sm.) Almb.
C
Cs, Qs
Buellia leptoclinoides (Nyl.) Stein.
Ss
Ss
Oui
Caloplaca inconnexa (Nyl.) Zahlbr.) ssp. nesodes Poelt et Nimis
Ss
Caloplaca luteoalba (Turn.) Th. Fr.
C
Caloplaca obscurella (Lahm.) Th. Fr.
C
Qi
Caloplaca pyracea (Ach.) Th. Fr.
C
Qp
Caloplaca submergenda
Ss
Caloplaca subpallida H. Magn.
Ss
Candelaria concolor (Dicks.) Stein
C
Qs
Candelariella reflexa (Nyl.) Lett.
C
Qs
Candelariella vitellina (Hoffm.) Müll. Arg.
Ss
1
1
1
1
1
1
1
1
1
Qi, Qp
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
2
1
1
4
1
1
1
1
1
1
1
1
3
1
7
1
1
1
1
1
5
1
1
1
2
1
1
1
1
1
4
1
1
1
1
1
4
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
6
1
1
1
1
1
2
1
2
1
1
Qs
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
10
1
1
1
1
1
1
1
2
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
14
1
2
1
1
1
1
1
1
1
3
1
1
1
1
2
1
1
1
Qs
1
1
1
Oui
Au, Cs, Qp, Pp
1
1
M
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
12
1
4
1
2
1
L
1
1
2
1
1
1
1
L
Cs, Qp
1
1
1
1
1
L
1
1
Cladonia crispata (Ach.) Flot. v. gracilescens (Rabenh.) Vain.
Ts
1
Cladonia fimbriata (L.) Fr.
Ts
Cladonia firma (Nyl.) Nyl.
Ts
1
1
Cladonia foliacea (Huds.) Wild
Ts
1
1
Cladonia furcata (Huds.) Schrad.var. palamaea (Ach.) Nyl.
Ts
Cladonia furcata (Huds.) Schrad. var. pinnata
Ts
1
Cladonia furcata (Huds.) Schrad. var. racemosa
Ts
1
1
1
Cladonia glauca Flörke
Ts
Ts
Cladonia mediterranea Duvign. et Des Abbayes
Ts
Cladonia mitis Sandst.
Ts
Cladonia parasitica (Hoffm.) Hoffm.
L
Cladonia portentosa (Dufour) Coem.
Ts
Cladonia pyxidata (L.) Hoffm.
Ts
C
1
Cladonia rangiformis Hoffm.
Ts
Tc
Cladonia rangiformis Hoffm. v. pungens (Ach.) Vain.
Ts
1
1
9
1
1
1
1
1
5
1
5
1
5
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
8
1
1
1
5
1
1
1
2
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
16
1
1
Oui
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
2
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
3
1
1
18
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
3
1
Qp
1
1
1
1
1
2
1
1
1
Collema furfuraceum (Arnold) Du Rietz
C
Collema ryssoleum Tuck.
Ss
Collema subflaccidum Degel.
C
Qp
1
Collema subnigrescens Degel.
C
Qp
1
Collema tenax (Sw.) Ach.
Ts
1
1
1
1
1
1
1
4
1
Tc
2
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
3
1
1
Oui
7
2
1
Sc
4
1
1
L
3
1
1
1
1
1
1
1
Pp
4
1
1
1
Cladonia macilenta Hoffm.
4
1
1
Qp, Qs
6
1
1
1
2
1
1
1
13
2
1
Ts
M
10
3
1
1
Cladonia conista (Nyl.) Robin.
Collema fragrans (Sm.) Ach.
2
1
1
1
13
1
Cladonia convoluta (Lam.) Anders
Sc
1
1
M
Collema flaccidum (Ach.) Ach.
1
1
Chromatochlamys muscorum (Fr.) Mayrh. et Poelt
Ss
1
Qs
Oui
Collema cristatum (L.) Web. v. marginale (Huds.) Degel.
1
1
1
1
C
1
1
1
Cs
Ts
1
1
L
Collema conglomeratum Hoffm.
1
1
Chaenothecopsis faginea Nadv.
Collema crispum (Huds.) G.H. Web
1
1
1
Oui
Ts
1
1
1
Ts
1
1
1
Qi, Qp
Coelocaulon aculeatum (Schreb.) Link
1
1
Qp, Qi
Cladonia symphycarpa (Flörke) Fr.
1
Oui
C
L
1
Oui
C
Ts
1
1
Catinaria atropurpurea (Schaer.) Vezda
Cladonia squamosa (Scop.) Hoffm. v. subsquamosa (Nyl.) Th.) Fr.
1
1
1
Catillaria nigroclavata (Nyl.) Schul.
Cladonia subulata (L.) Wigg.
1
1
1
Sc
C
1
1
Catillaria lenticularis (Ach.) Th. Fr.
Cladonia coniocraea (Flörke) Spreng.
1
1
1
1
Ss
Ts
1
1
Ss
Cladonia ciliata Stirt. var. tenuis (Flörke) Ahti
1
1
1
Catillaria chalybeia (Borr.) Massal.
L
1
1
1
Catillaria chalybeia (Borr.) Massal. v. chloropoliza
Ts
1
1
1
Ss
Cladonia cervicornis (Ach.) Flot. subsp. verticillata (Hoffm.) Ahti
12
1
Caloplaca holocarpa (Hoffm.) Wade
Cladonia chlorophaea (Floerke ex Sommerf.) Spreng.
1
1
Ss
C
1
1
1
Caloplaca grimmiae (Nyl.) Olivier
Cladonia anomaea (Ach.) Ahti et James v. phyllophora Mudd
1
1
C
C
1
Oui
Sc
Ts
1
1
Caloplaca flavorubescens (Huds.) Laund. ssp. f.
Cladonia anomaea (Ach.) Ahti et James
1
1
Caloplaca flavescens (Huds.) Laund. var. flavescens
Chrysothrix candelaris (L.) Laundon
1
1
C
Ss
1
1
Ss
Catillaria cf. italica B. de Lesd.
1
1
Caloplaca ferruginea (Huds.) Laund.
C
10
1
1
Caloplaca festiva (Ach.) Zw.
Tc
1
Oui
1
Buellia badia (Fr.) Massal.
Candelariella xanthostigma (Ach.) Lett.
1
1
Ss
Botryolepraria lesdainii (Hue) Canals et al.
Catapyrenium rufescens (Ach.) Breuß
1
5
1
1
C
Ss
1
1
1
1
1
1
Ts
Caloplaca crenulatella (Nyl.) Olivier
1
1
1
Bacidina phacodes (Körb.) Vezda
Ss
1
1
1
Qi, Qp
Baeomyces rufus (Huds.) Rebent.
Caloplaca crenularia (With) Laundon
1
1
1
Qs
Sc
1
1
1
C
Sc
1
1
1
Bacidia subincompta (Nyl.) Arn.
Caloplaca citrina (Hoffm.) Th. Fr.
1
1
1
Caloplaca chrysodeta (Vain. ex Räs.) Dombr
4
1
Qi
Ss
1
1
Qi, Qp
Caloplaca chlorina (Flot.) Sandst.
1
1
Qi
Nb
1
1
1
C
Ss
3
1
C
Caloplaca carphinea (Fr.) Jatta
2
1
1
Bacidia rubella (Hoffm.) Massal.
Sc
1
1
Qi, Qp
Bacidia naegelii (Hepp) Zahlbr.
Caloplaca aurantia (Pers.) Hellb.
Vallon de Sauronne
5
1
C
Ss
1
Oui
M
Ss
Ss
4
1
Bacidia egenula (Nyl.) Arn.
Caloplaca atroflava (Turn.) Mong.
3
1
Bacidia fraxinea Lönnr.
Buellia subdisciformis (Leight.) Vain.
2
occurrences
dominante
Aspicilia intermutans (Nyl.) Arn.
1
1
1
1
1
1
1
4
6
1
7
1
1
3
Aperçu de la végétation lichénique du site de Saint Daumas et de deux stations de la plaine des Maures
Tableau n° 2 : relevé des espèces par station
Site de Saint Daumas
Espèces
remarquables
N° de station (cf. plans de situation)
1
2
3
4
5
Ecologie
Ecologie
Phorophytes
Espèces
Intérêt
Intérêt
Intérêt
occasionnelle
(2)
forestières
national
régional
local
Qp
1
Cryptothele rhodosticta auct.
Ss
Dendriscocaulon umhausense (Auersw.) Degel.
C
Dermatocarpon luridum (With) Laundon
Ss
Diploschistes actinostomus (Pers. ex. Ach.) Zahlbr.
Ss
Diploschistes gypsaceus (Ach.) Zahlbr.
Tc
1
Diploschistes muscorum (Scop.) R.Sant.
Ts
1
Diploschistes scruposus (Schreb.) Norm.
Ss
1
Endocarpon pallidum Ach.
Sc
Eopyrenula leucoplaca (Wallr.) R.C.Harris
C
Ephebe lanata (L.) Vain
Ss
Evernia prunastri (L.) Ach.
C
Qi, Qp, Qs
Qi
1
C
Qi, Qp, Qs
1
C
Qp
1
Glyphopeltis ligustica (B. de Lesd.) Timdal
Ss
Gonohymenia cribellifera (Nyl.) Henssen
Ss
Gyalecta liguriensis (Vezda) Vezda
C
Qs
Qp
1
Au
1
Herteliana taylori (Salv.) P. James
Ss
Hyperphyscia adgluttinata (Flörke) H. Mayrh. et Poelt
C
Qi, Qp
Hypocenomyce castaneocinerea (Räs.) Timdal
C
Qs
Hypocenomyce scalaris (Ach.) Choisy
C
Pp
Hypogymnia physodes (L.) Nyl.
C
Ea, Qp, Qs
Koerbera biformis Massal.
C
Qp
Lasallia pustulata (L.) Mérat
Ss
Lecania koerberiana Lahm
C
Lecanora albescens (Hoffm.) Branth & Rostr.
Sc
Lecanora carpinea (L.) Vain.
C
Lecanora cenisia Ach.
Ss
Lecanora cf. expallens Ach.
C
Lecanora cf. impudens Degel.
C
Qs
Lecanora chlarotera Nyl.
C
Cs, Qp
1
1
1
Cs
Lecanora gangaleoides Nyl.
Ss
Lecanora hagenii Ach.
C
Qp
Lecanora leptyrodes (Nyl.) Degel.
C
Qp
Lecanora muralis (Schreb.) Rabenh. v. muralis
Ss
1
1
1
1
Oui
Oui
1
1
1
1
1
1
1
1
1
Lepraria cf. lobificans Nyl.
C
Cs
1
Lepraria flavescens Clauzade et Roux
Sc
Lepraria nivalis Laundon
Sc
Leprocaulon microscopicum (Vill.) Gams.
Ss
Leproloma vouauxii (Hue) Laundon
C
Qp
1
Leptogium brebissonii Mont.
C
Qi, Qp
1
1
1
Cs
Leptogium palmatum (Huds.) Mont.
M
Leptogium sinuatum (Huds.) Massal.
M
T, C
1
8
1
1
1
1
1
11
1
3
1
1
1
1
2
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
8
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
8
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
8
1
2
1
1
1
1
1
1
1
10
1
1
1
1
1
1
2
1
1
2
1
1
1
1
1
1
8
1
1
1
1
1
4
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
8
1
11
1
3
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
20
1
5
1
1
1
1
6
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
2
1
9
1
12
1
1
1
1
Oui
1
2
1
1
1
1
1
1
1
Qi, Qp
1
1
Qp
1
1
Ts
Ss
Maronea constans (Nyl.) Hepp
C
Qp
Micarea prasina Fr.
C
Au, Qp, Qs
1
Qs
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
6
1
1
2
1
1
Oui
1
1
1
1
1
6
1
1
Oui
4
1
1
1
M
Cs, Qp
1
Au, Qi, Qp
1
1
1
1
Ochrolechia subviridis (Hoeg) Erichs.
C
Qp, Ps
Ochrolechia turneri (Sm.) Hasselr.
C
Au, Cs
1
1
1
1
1
1
1
Opegrapha pulicaris auct.
C
Pn
1
1
C
Cs, Hn
1
1
Opegrapha vulgata Ach.
C
Qi
1
1
1
Pachyphiale arbuti (Bagl.) Arnold
C
Aa
C
Qi, Qp
Parmelia angustiphylla Gyeln.
Ss
Parmelia borreri (Sm.) Turn
C
Qi, Qp, Qs
1
1
1
1
Parmelia caperata (L.) Ach.
C
Cs, Qi, Qp
1
1
1
1
Parmelia conspersa (Ehrh. Ex. Ach.) Ach.
Ss
Parmelia delisei Duby
Ss
Parmelia glabratula (Lamy) Nyl.
C
Parmelia loxodes Nyl.
Ss
Parmelia mougeotii Schaer. ex. Dietr.
Ss
Parmelia perlata (Huds.) Vain.
C
1
5
1
1
1
6
1
1
Opegrapha varia Pers.
1
1
1
Parmelia acetabulum (Neck.) Duby
3
1
2
1
1
2
1
3
1
2
Oui
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
3
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
13
1
27
1
14
1
Au, Cs, Qi, Qp
1
1
1
1
1
1
1
1
Qi, Qp
1
1
1
1
1
1
1
1
1
Ea, Qi, Qp
1
1
1
1
C
Qi, Qp
1
1
1
1
C
Au, Cs, Qi, Qp
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
11
1
1
1
1
10
1
20
1
13
2
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
13
1
17
1
14
1
15
1
Qi, Qp
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
9
1
1
1
1
C
Qp
1
1
1
Oui
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
Oui
Au, Cs, Qi, Qp
2
3
1
1
10
1
1
Oui
Oui
4
10
1
Tc
Ss
1
1
1
1
1
5
1
1
1
16
1
1
1
1
8
1
1
1
4
1
1
Lichenothelia scopularia (Nyl.) Hawksw.
C
1
Qi, Qp
Lichenomphalia ericetorum (Fr.) Bigelow
Pertusaria albescens (Huds.) M.Choisy & Werner
10
1
1
1
C
Ss
3
1
1
1
1
Leptogium massiliense Nyl.
Ss
1
1
1
Ss
Qi, Qp
Peltula euploca (Ach.) Poelt
1
1
1
1
C
Peltula placodizans (Zahlbr.) Wetm.
1
1
Sc
Ts
1
1
Leptogium lichenoides (L.) Zahlbr.
Peltigera rufescens (Weis.) Humb.
1
1
Leptogium lichenoides (L.) Zahlbr. v. pulvinatum (Hoffm.) Zahlbr.
Ts
3
1
1
Ts
1
1
Cs, Qs
Peltigera horizontalis (Huds.) Baumg.
4
Oui
C
Peltigera praetextata (Sommerf.) Zopf
1
1
1
1
Au, Ea
Lepraria cf. incana (L.) Ach.
Ts
1
1
1
Peltigera canina (L.) Willd.
1
1
1
Ps, Qs
14
11
1
Qp, Qs
Ss
1
1
C
Ss
1
1
1
Qp
Ss
Parmelia verruculifera Nyl.
1
1
Lepraria caesioalba (B. de Lesd.) Laund.
Parmelia tinctina Mah. et Gill.
1
1
Lecidella euphorea (Flörke) Hertel
C
5
1
5
1
1
1
1
Parmelia tiliacea (Hoffm.) Hale
1
1
Cs
Ts
1
1
1
C
Parmelia taractica Krempelh.
1
1
1
Ss
Parmelia sulcata Tayl.
1
1
1
1
1
9
9
1
Lecidella elaeochroma (Ach.) Choisy
Parmelia subaurifera Nyl.
1
1
Lecidella carpathica Körb.
C
1
1
1
Ss
Parmelia soredians Nyl.
1
1
1
Ss
Ss
1
2
1
Lecidella asema (Nyl.) Knoph et Hertel
Ss
1
1
Lecidella asema (Nyl.) Knoph et Hertel v. elaeochromoides (Nyl.)
Parmelia saxatilis (L.) Ach.
1
1
1
1
Parmelia pulla Ach.
1
1
1
1
C
1
1
Ss
Ss
1
1
1
Lecidea fuscoatra (L.) Ach. v. grisella (Flörke) Nyl.
Normandina pulchella (Borrer) Nyl.
1
1
1
Ochrolechia parella (L.) Massal.
1
1
1
1
Oui
1
C
1
1
Ss
Nephroma laevigatum Ach.
1
1
Lecidea fuscoatra (L.) Ach. v. fuscoatra
M
1
1
1
1
1
Myxobilimbia sabuletorum (Schreb.) Hafellner
1
1
1
Sc
L
1
1
Lecanora xanthostoma Roux & Fröberg
Ts
1
3
1
1
C
Moelleropsis nebulosa (Hoffm.) Gyeln.
1
Oui
Ss
Mycocalicium minutellum (Ach.) Nadv.
1
1
1
1
Lecanora symmicta Ach.
C
1
3
3
1
Lecanora vaenskaei Roux et al.
C
1
1
1
1
Cs, Qp, Qi
Qs
Leptogium tenuissimum (Dicks.) Fr.
1
1
1
Oui
1
Nb
7
1
C
Leptogium teretiusculum (Wallr.) Arnold
1
1
Qp
C
C
3
1
1
Lecanora chlarotera Nyl. f. rugosella (Zahlbr.) Poelt
Ss
1
Qp, Qs
Lecanora expallens Ach.
Lecanora strobilina (Spreng.) Kieff.
2
1
C
Lecanora sulphurea (Hoffm.) Ach.
1
1
Cs
Ss
Ss
Vallon de Sauronne
5
1
1
Lecanora argentata (Ach.) Malm.
Lecanora schistina (Nyl.) Arn.
1
1
Oui
1
Lecanora campestris (Schaer.) Hue
Ss
1
1
Oui
1
C
Sc
4
1
C
Lecanora rupicola (L.) Zahlbr.
1
Oui
Gyalecta truncigena (Ach.) Hepp
Lecanora pruinosa Chaub.
3
1
1
1
Gyalideopsis anastomosans P. James et Vezda
C
2
1
Fuscopannaria saubinetii (Mont.) Jörgensen
Lecanora populicola (D.C.) Duby
1
1
1
Fuscopannaria mediterranea (Tav.) M.Jørg.
Ss
1
Oui
Oui
Cs
C
Lecanora polytropa (Hoffm.) Rabenh.
10 11 12 13 14 15 16 17 18 19 20 21 22 23 24 25 26 27 28 29 30 31
1
Ss
Ss
9
1
Fuscidea lightfootii (Sm.) Coppins et James
Sc
8
1
Fuscidea praeruptorum (Du Rietz et H.Magn.) Wirth et Vezda
Lecanora muralis (Schreb.) Rabenh. v. versicolor (Pers.) Tuck.
Bois du Rouquan
7
occurrences
dominante
Lecanora orosthea (Ach.) Ach.
6
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
6
1
1
3
1
1
19
Aperçu de la végétation lichénique du site de Saint Daumas et de deux stations de la plaine des Maures
Tableau n° 2 : relevé des espèces par station
Site de Saint Daumas
Espèces
remarquables
N° de station (cf. plans de situation)
1
Ecologie
Ecologie
Phorophytes
Espèces
Intérêt
Intérêt
Intérêt
occasionnelle
(2)
forestières
national
régional
local
C
Qp
Pertusaria amara (Ach.) Nyl.
C
Cs
Pertusaria amara f. flotowiana (Flörke) Erichs.
Ss
Pertusaria flavida (DC.) J.R.Laundon
C
Pertusaria hymenea (Ach.) Schaer.
Cs
Pertusaria leioplaca DC
C
Pertusaria leucosora Nyl.
Ss
Pertusaria pertusa (Weigel) Tuck.
C
Pertusaria pseudocorallina (Liljelbl.) Arn.
Ss
Phaeophyscia hirsuta (Mereschk.) Essl.
C
3
1
1
Qp
1
1
1
9
10 11 12 13 14 15 16 17 18 19 20 21 22 23 24 25 26 27 28 29 30 31
Fs
1
1
1
1
Qi, Qp
Ss
1
1
1
C
Cs, Qi, Qp, Qs
1
C
Qi, Qp
Physcia aipolia (Humb.) Fürnrh.
C
Qi, Qp
Physcia biziana (A.Massal.) Zahlbr.
C
Qi, Qp
Physcia clementei (Sm.) Maas. Geest.
C
Qp
Physcia semipinnata (Gmel.) Moberg
C
Qi, Qp, Bs
1
1
Physcia tenella (Scop.) D.C. v. t.
C
Qi, Qp
1
1
Physconia distorta (With.) J.R.Laundon var. subvenusta
C
Cs, Qi, Qp
1
1
Physconia distorta (With.) J.R.Laundon
C
Qi, Qp
Ss
Qi, Qp
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
17
1
6
1
8
1
11
1
4
1
3
1
2
1
4
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
14
1
14
1
4
1
1
Physconia perisidiosa (Erichs.) Moberg
C
Qp, Qs
1
1
1
1
1
Placidiopsis cf. tatrensis Vezda
Ss
C
L
Placynthiella uliginosa (Schrad.) Coppins & P.James
Ts
L
Placynthium tremniacum (Massal.) Jatta
Ss
Oui
Polychidium muscicola (Sw.) Gray
Ts
Oui
Polysporina simplex (Dav.) Vezda
Ss
Porina chlorotica (Ach.) Müll. Arg.
Ss
Porocyphus coccodes (Flot.) Körb.
Ss
Porpidia cinereoatra (Ach.) Hertel et Knoph
Ss
Porpidia crustulata (Ach.) Hertel et Knoph
Ss
Porpidia macrocarpa (DC) Hertel et Schwab.
Ss
Protoparmelia psarophana (Nyl.) Hafellner
Ss
Pseudevernia furfuracea (L.) Zopf
C
Ps, Pu, Aa
Psoroglaena stigonemoides (Orange) Henssen
C
Au, Qp
Psorotichia schaereri Massal.
Ss
Pyrenopsis conferta (Born.) Nyl.
Ss
Pyrenopsis picina (Nyl.) Forss.
Ss
Ramalina calicaris (L.) Fr.
C
Qs
Ramalina farinacea (L.) Ach.
C
Qi, Qp, Sa, Am
1
1
1
Placynthiella icmalea (Ach.) Coppins & P.James
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
11
1
5
1
1
1
1
1
1
5
1
1
1
1
1
1
1
1
1
17
1
1
1
1
1
1
1
1
6
1
4
1
1
1
1
1
4
1
1
1
1
1
2
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
5
1
1
1
1
Oui
1
1
1
16
1
2
1
2
1
1
1
1
1
Oui
C
Qp
Ramalina fastigiata (Pers.) Ach. v. odontata Hue
C
Qp
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
13
1
1
1
1
1
1
1
1
Rhizocarpon cf. caeruleoalbum (Krempelh.) Zahlbr.
Ss
Rhizocarpon distinctum Th. Fr.
Ss
Rhizocarpon geographicum (L.) DC
Ss
Rhizocarpon lavatum (Fr.) Hazsl.
Ss
1
Rhizocarpon tinei (Tornab.) Runemark
Ss
1
Rhizocarpon viridiatrum (Wulf.) Körb.
Ss
Rinodina atrocinerea (Dicks.) Körb. v. fatiscens (Th. Fr.) Malme
Ss
Rinodina confragosa (Ach.) Koerb.
Ss
Rinodina corticola (Arn.) Arn.
C
Rinodina obnascens (Nyl.) Oliv.
Ss
Rinodina oxydata (Massal.) Massal.
Ss
Rinodina sicula Mayrh. et Poelt
Ss
Rinodina sophodes (Ach.) Massal.
C
Sarcogyne privigna (Ach.) Anzi
Ss
Sarcogyne regularis Korb.
Sc
Schismatomma decolorans (Sm.) Clauzade & Vezda
C
Qi
Scoliciosporum gallurae Vezda & Poelt
C
Qp
Solenopsora cesatii (A.Massal.) Zahlbr
Sc
Solenopsora vulturiensis Bagl.
Ss
Spilonema paradoxum Born.
Ss
Spilonema revertens Nyl.
Ss
Squamarina cf. cartilaginea (With.) P.James
Sc
Strigula ziziphii (Massal.) Harris
C
Qi, Qp, Am
Teloschistes chrysophthalmus (L.) Th.Fr.
C
Um
Tephromela atra (Huds.) Hafellner
Ss
Thrombium aoristum (Nyl.) Arn.
Ts
Toninia multiseptata Anzi
Ss
Toninia sedifolia (Scop.) Timdal
Sc
1
Trapelia coarctata (Sm.) Choisy
Ss
1
Trapelia involuta (Tayl.) Hertel
Ss
Trapeliopsis flexuosa (Fr.) Coppins & P.James
C
Trapeliopsis granulosa (Hoffm.) Lumbsch.
Ts
Usnea glabrescens (Nyl ex. Vain.) Vain.
1
1
1
1
1
1
7
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
9
1
1
2
1
1
1
3
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
2
1
3
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
2
1
1
1
1
3
1
1
8
1
1
1
Oui
M
1
1
Oui
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
4
1
1
3
1
1
1
4
1
4
1
1
1
Oui
1
1
C
Qs
1
3
1
1
1
1
1
1
1
1
3
1
1
Cs
4
1
1
L
1
3
1
Qi, Qp
4
2
1
1
2
1
Qs
Qp, Qs
6
4
1
1
1
1
1
1
4
1
Qs
Ramalina fastigiata (Pers.) Ach.
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
10
1
5
1
1
1
1
1
1
12
7
1
Usnea laponnina Vain.
C
Qi, Qp
Usnea subfloridana Stirt.
C
Qs
Verrucaria adelminienii Zsch.
Sc
Verrucaria aethiobola Wahlenb.
Ss
1
1
Ss
1
1
1
1
Nb
2
1
Ss
3
1
Qs
Verrucaria tabacina (Massal.) Trevis
2
1
Qp, Qs
Verrucaria nigrescens Pers.
1
1
1
1
1
C
Sc
1
1
Ss
Verrucaria muralis Ach.
Vallon de Sauronne
5
1
Physconia grisea (Lamk.) Poelt
Ss
4
2
1
1
Physconia enteroxantha (Nyl.) Poelt
Ss
3
1
1
1
Physcia adscendens (Fr.) Olivier
Verrucaria elaenomelaena (Massal.) Arnold
2
1
Phlyctis argena (Spreng.) Flot.
Verrucaria glaucina Ach.
1
1
1
Ss
8
1
Qp
Rhizocarpon badioatrum (Spreng.) Th.Fr.
1
1
C
C
Bois du Rouquan
7
1
C
Ss
6
Qp
Phlyctis agelaea (Ach.) Flot.
Ramalina pollinaria (Westr.) Ach.
5
1
1
Phaeophyscia orbicularis (Neck.) Moberg v. orbicularis
Ramalina pusilla Le Prev. ex. Duby
4
occurrences
dominante
Pertusaria albescens v. corallina (Zahlbr.) Laund.
2
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
6
1
1
1
2
1
2
Verrucaria transiliens Arnold
Ss
1
Xanthoria calcicola Ochsner
Sc
1
1
Xanthoria candelaria (L.) Th. Fr.
C
1
1
Xanthoria parietina (L.) Th. Fr.
C
Zamenhofia hibernica (James & Swinscow) Clauzade & Roux
C
Um
1
Au, Qi
1
66
Nombre total d'espèces
Nombre d'espèces par station
331
Oui
6
8
1
1
1
1
1
1
1
7
1
24
43 54 34 14 69 35 28 43 37 63 69 12 40 52 25 29 26 32 33 20 26 14 18 36 14 29 4 28 25 5 47
20
22
45
30
68
58
30
55
1332
Aperçu de la végétation lichénique du site de Saint Daumas et de deux stations de la plaine des Maures
Tableau n° 3 : répartition par site des espèces patrimoniales
Site de Saint Daumas
Espèces
remarquables
N° de station (cf. plans de situation)
Ecologie
(1)
Agonimia opuntiella (Poelt) Vezda
Arthonia spadicea Leight.
Arthonia zwackhii Sandst.
Biatora epixanthoides (Nyl.) Diederich
Biatorella monasteriensis (Lahm) Lahm
Caloplaca carphinea (Fr.) Jatta
Catinaria atropurpurea (Schaer.) Vezda
Chaenothecopsis faginea Nadv.
Chromatochlamys muscorum (Fr.) Mayrh. et Poelt
Cladonia mediterranea Duvign. et Des Abbayes
Collema fragrans (Sm.) Ach.
Dendriscocaulon umhausense (Auersw.) Degel.
Endocarpon pallidum Ach.
Eopyrenula leucoplaca (Wallr.) R.C.Harris
Fuscopannaria saubinetii (Mont.) Jörgensen
Glyphopeltis ligustica (B. de Lesd.) Timdal
Gyalecta liguriensis (Vezda) Vezda
Gyalideopsis anastomosans P. James et Vezda
Herteliana taylori (Salv.) P. James
Hypocenomyce castaneocinerea (Räs.) Timdal
Koerbera biformis Massal.
Lecanora vaenskaei Roux et al.
Leptogium brebissonii Mont.
Leptogium massiliense Nyl.
Leptogium sinuatum (Huds.) Massal.
Moelleropsis nebulosa (Hoffm.) Gyeln.
Mycocalicium minutellum (Ach.) Nadv.
Pachyphiale arbuti (Bagl.) Arnold
Peltula euploca (Ach.) Poelt
Peltula placodizans (Zahlbr.) Wetm.
Placynthium tremniacum (Massal.) Jatta
Polychidium muscicola (Sw.) Gray
Psoroglaena stigonemoides (Orange) Henssen
Pyrenopsis picina (Nyl.) Forss.
Spilonema revertens Nyl.
Strigula ziziphii (Massal.) Harris
Thrombium aoristum (Nyl.) Arn.
Zamenhofia hibernica (James & Swinscow) Clauzade & Roux
Intérêt
national
(1) Ecologie :
Sc = Saxicole calcicole
Ss = Saxicole calcifuge
C = Corticole
T = Terricole
L = Lignicole
38
3
4
5
6
7
Bois du Rouquan
8 9 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19 20 21 22 23 24 25 26 27 28 29 30 31
1
2
3
4
5
Vallon de Sauronne
1
2
3
1
Oui
1
Oui
1
Oui
1
Oui
1
Oui
1
Oui
Oui
Oui
Oui
Oui
Oui
Oui
Oui
Oui
Oui
1 1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
Oui
1 1
1
Oui
1
1
1
Oui
1
Oui
1
1
1
1 1 1
1
Oui
1
1
1
1
1
1
1
Oui
1
Oui
1
1
1
1
Oui
Oui
Oui
1
1
1
1
1
1
Oui
1
1
Oui
Oui
1
1
1
Oui
Oui
Oui
Oui
Oui
Oui
Oui
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1 1
1
Oui
6
Nombre total d'espèces
Nombre d'espèces par station
2
Intérêt
local
Oui
C
C
C
C
C
Ss
C
L
M
Ts
C
C
Sc
C
C
Ss
C
C
Ss
C
C
Ss
C
C
M
Ts
L
C
Ss
Ss
Ss
T
C
Ss
Ss
C
T
C
Intérêt
régional
1
1
1
4
3
1
1
8
Oui
24
1
1 1 1 0
4
1
6 5 0 1
2
3
4
2
0
0
0
2
6
1
1
0
1
1
0
1
0
4
1
1
5
0
3
4
0
3
0
Tableau n° 4
Impact du démasclage sur le développement des groupements lichéniques
Substrat : troncs de Quercus suber,
situés au sud de la route à l'ouest du vallon de Sauronne
1) Ecorce exposée au nord, pente 60°
Groupement lichénique observé : Parmelietum caperatae
Tronc
Tronc non
démasclé (1)
démasclé
Parmelia caperata
30
60
Pertusaria flavida
2,5
12
Evernia prunastri
7
8
Pertusaria amara
5
Parmelia tiliacea
3
4
Physconia enteroxantha
0,5
2
Parmelia borreri
1
2
Pertusaria hymenea
2
Chrysothrix candelaris
2
Ramalina farinacea
2
Ramalina fastigiata
2
Pertusaria albescens
2
Parmelia sulcata
1
1
Physcia ascendens
1
0
Recouvrement lichénique total
46
104
Encroutements fongiques noirâtres
54
0
Nombre d'espèces
8
14
(1) : épaisseur du rhytidome = 3 cm (âge probable environ 25 ans)
2) Ecorce exposée au nord, pente 80°
Groupement lichénique observé : Parmelietum caperatae
Tronc
Tronc non
démasclé (1)
démasclé
Parmelia caperata
2
45
Pertusaria amara
20
Pertusaria flavida
2
10
Evernia prunastri
10
Recouvrement lichénique total
4
85
Encroutements fongiques noirâtres
96
15
Nombre d'espèces
2
4
(1) : épaisseur du rhytidome = 3 cm (âge probable environ 25 ans)
3) Ecorce exposée au sud, pente 75°
Groupement lichénique observé : Amandinetum punctatae
Tronc
Tronc non
démasclé (1)
démasclé
Amandinea punctata
55
Parmelia caperata
25
Evernia prunastri
15
Pertusaria amara
8
Ramalina farinacea
3
Parmelia tiliacea
2
Recouvrement lichénique total
0
108
Encroutements fongiques noirâtres
100
0
Nombre d'espèces
0
6
(1) : épaisseur du rhytidome = 3 cm (âge probable environ 25 ans)
3) Ecorce exposée à l'ouest, pente 60°
Groupement lichénique observé : Parmelietum caperatae
Tronc
Tronc
démasclé (1) démasclé (2)
Parmelia caperata
20
Parmelia tiliacea
5
Pertusaria flavida
1
Physconia perisidiosa
30
Evernia prunastri
0,1
Pertusaria amara
1
Physcia tenella
2
10
Parmelia borreri
15
Physcia ascendens
1
Xanthoria parietina
0,1
Recouvrement lichénique total
2
83,2
Encroutements fongiques noirâtres
98
16,8
Nombre d'espèces
1
10
(1) : épaisseur du rhytidome = 3 cm (âge probable environ 25 ans)
(2) : épaisseur du rhytidome = 7 cm (âge probable environ 50 ans)
Tronc non
démasclé
30
30
10
10
5
5
5
5
0,1
100,1
0
9
Annexe 1 : Quelques lichens communs dans le piémont nord des Maures
Aspicilia radiosa
Diploschistes bryophilus
Maronea constans
Parmelia pulla
Cladonia firma
Evernia prunastri
Ochrolechia parella
Trapelia coarctata
Photos © Olivier Bricaud
Annexe 2 : Espèces patrimoniales d’intérêt national
Arthonia zwackii
Caloplaca carphinea
Gyalideopsis anastomosans
Hypocenomyce castaneocinerea
Lecanora vaenskaei
Thrombium aoristum
Photos © Olivier Bricaud
Annexe 3 : Espèces patrimoniales d’intérêt régional
Agonimia opuntiella
Biatorella monasteriensis
Gyalecta liguriensis
Herteliana taylori
Koerbera biformis
Leptogium brebissonii
Mycocalicium minutellum
Peltula placodizans
Photos © Olivier Bricaud
Annexe 4 : Espèces patrimoniales d’intérêt local (1)
Arthonia spadicea
Biatora epixanthoides
Catinaria atropurpurea
Chaenothecopsis faginea
Chromatochlamys muscorum
Cladonia mediterranea
Collema fragrans
Dendriscocaulon umhausense
Photos © Olivier Bricaud
Annexe 4 : Espèces patrimoniales d’intérêt local (2)
Endocarpon pallidum
Eopyrenula leucoplaca
Fuscopannaria saubinetii
Glyphopeltis ligustica
Leptogium massiliense
Leptogium sinuatum
Moelleropsis nebulosa
Pachyphiale arbuti
Photos © Olivier Bricaud
Annexe 4 : Espèces patrimoniales d’intérêt local (3)
Peltula euploca
Placynthium tremniacum
Polychidium muscicola
Psoroglaena stigonemoides
Pyrenopsis picina
Spilonema revertens
Strigula ziziphii
Zamenhofia hibernica
Photos © Olivier Bricaud
Aperçu de la végétation lichénique
du site de Saint-Daumas (Var)
et de deux stations de la plaine des Maures
Résumé. Après un rapide bilan des connaissances concernant les lichens du massif des Maures, une note précise le
caractère indicateur des groupements lichéniques corticoles vis-à-vis de la pollution et des facteurs du milieu. Leur rôle comme
témoins de l’ambiance forestière et de l’évolution des forêts est abordé. La végétation des sites étudiés est présentée en
fonction de ses préférences écologiques, le rôle du substrat et du climat local s’avérant déterminant dans la distribution des
espèces et des groupements. 331 taxons ont été identifiés, qui se répartissent entre 27 groupements distincts. La richesse
floristique des lieux est analysée, ainsi que l’intérêt présenté par l’identification de 38 espèces patrimoniales. L’impact des
perturbations potentielles dans les sites considérés est abordé, ainsi que les conseils de gestion qui en découlent.
Olivier Bricaud
Association française
de lichénologie
2977 route des Taillades
84250 Le Thor
France
[email protected]
WWF-France
CEEP-Mission Var
6 rue des Fabres
13001 Marseille
France
1 place de la Convention
83340 le Luc
France
Tél. : +33 (0)4 96 11 69 40
Fax : +33 (0)4 96 11 69 49
[email protected]
Tél. : +33 (0)4 94 50 38 39
Fax : +33 (0)4 94 73 36 86
Imprimé sur papier recyclé
Etude réalisée dans le cadre du partenariat entre Tetra Pak et WWF
sur la “Protection des forêts méditerranéennes”.
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