significativement la réalisation de l'IRM, qui apparaissait comme un examen à risque.
L'utilisation d'une prémédication maternelle per os par benzodiazépine (Rohypnol) a
allégé considérablement la technique, faisant de l'IRM foetale un examen qui peut
être pratiqué en ambulatoire, voire en hôpital de jour. Le Rohypnol est utilisé à la
posologie d'1 à 2 mg, administré une heure avant l'examen. Il est important de mettre
la mère en confiance en insistant sur l'importance de la relaxation maternelle pour
obtenir une bonne immobilité foetale. Dans la majeure partie des cas, cette
prémédication permet la réalisation d'un examen en limitant au maximum les
mouvements foetaux. Le développement des séquences ultra-rapides devrait
permettre la réalisation de l'IRM foetale sans prémédication dans un très proche
avenir.
L'échographie sera pratiquée avant l'IRM pour préciser la position du foetus
permettant d'optimiser la position des antennes. Il est important de disposer des
données échographiques, tant biométriques que morphologiques (ex pour le pole
céphalique : PC, dimension des atrium, présence d'une cavité du septum lucidum,
analyse complète de la FCP - vermis, hémisphères cérébelleux, diamètre transverse
du cervelet, intégrité de la grande citerne et du V4). L'IRM sera interprétée en
connaissance parfaite de l'ensemble des données d'imagerie, conduisant donc à
repratiquer souvent l'analyse échographique avant l'IRM, ou à revoir la patiente
après réalisation de l'IRM.
3- paramètres techniques
Ils sont liés aux contingences techniques de l'IRM disponible :
Schématiquement, les séquences seront réalisées en pondération T1 et surtout T2,
dans les trois plans de l'espace, en recherchant un compromis "séquence courte"-
"bonne résolution spatiale". Ce compromis qui était particulièrement difficile en
pondération T2 -séquences classiquement longues- est maintenant acquis grâce aux
séquences rapides et ultra-rapides.
4- limites techniques de l'examen
La difficulté d'obtenir des plans de coupes stricts (par ex, sagittal médian dans
l'analyse du corps calleux), les mouvements de la tête foetale soit spontanés soit liés
à la position sous le diaphragme maternel (présentation transverse ou siège), la
claustrophobie de la mère représentent les principales limites de l'examen.