19/04/17
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VO I E S S P E R M A T I Q U E S TE S T I C U L E
I. Les voies spermatiques
Schéma N° 1 = Vue latérale
- La voie spermatique est constituée du testicule produisant les spermatozoïdes, puis de l’épididyme, qui donne suite au
conduit déférent.
- La voie spermatique une longueur de 40 à 60cm.
- Le conduit déférent a un diamètre de 2mm ou 0,5mm dans sa lumière. C’est une structure anatomique très fragile qu’il
faudra respecter dans les chirurgies du canal inguinal.
Le conduit déférent a plusieurs portions :
une première portion libre intra-scrotale (elle n’est pas entourée de vaginale)
une portion funiculaire (entre sa sortie du scrotum et entrée dans portion inguinale)
une portion inguinale (traverse l’orifice superficiel et profond du canal inguinal)
une portion pelvienne
une portion rétro-vésicale
- Le conduit déférent se draine ensuite dans l’urètre prostatique via les canaux éjaculateurs.
- Dans sa portion rétro-vésicale, il se dilate pour former l’ampoule déférentielle et donne une annexe servant de lieu de
stockage des spermatozoïdes entre les éjaculations : la vésicule séminale (mesure entre 3 et 4cm de grand axe)
- Lurètre comporte 3 parties : prostatique, membranacée et spongieuse.
II. Le testicule
Schéma n°2 = Face médiale
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- Il a une forme ovoïde et est orienté vers le bas et vers l’arrière.
- Il est recouvert d’une structure identique a celle des corps caverneux : l’albuginée. C’est une coque bleu nacré de 2mm
d’épaisseur, très résistante (50Kg), qui sépare le parenchyme testiculaire en plusieurs lobules.
- Les ruptures d’albuginée sont donc des traumatismes à haute énergie
- Le testicule est entouré de l’enveloppe scrotale avec les follicules pileux.
- Il est amarré à son pôle inférieur par le ligament scrotal (ou gubernaculum testis, portion terminale du rail de migration
du testicule).
- Pathologies : ectopie testiculaire à différencier de la cryptorchidie.
A. Morphologie externe
- Il présente 2 faces (latérale et médiale), 2 pôles (supérieur et inférieur) et 2 bords (antérieur et postérieur)
- L’appareil épididymaire est la portion initiale de la voie spermatique extra-testiculaire.
- L’épididyme est constitué :
d’une tête, au pôle postéro-supérieur de la face médiale (4cm de long et 1cm de diamètre) qui renferme un conduit
épididymaire très peloton
d’un corps, ayant son diamètre qui diminue progressivement
d’une queue, au pôle inféro-postérieur de la face médiale du testicule, qui donnera la partie intra-scrotale du
conduit déférent, qui recroisera ensuite la tête
- L’épididyme a pour but de stocker les spermatozoïdes primaires et de les véhiculer via le conduit épididymaire.
- Il existe des annexes au niveau du testicule qui sont des reliquats embryonnaires dérivant du pronéphros :
Hydatide pédiculée
Hydatide sessile (de Morgagni)
Autres hydatides pouvant se situer sur l’appareil épididymaire ou sur le pôle inférieur du testicule
Pathologies :
- Il peut y avoir 2 types d’azoospermie (pas de spermatozoïdes dans le sperme, alors qu’il y en a normalement environ 20
et 100 millions) :
Sécrétoire : liée à un trouble de fabrication des spz au niveau du parenchyme testiculaire
Excrétoire : le testicule fabrique des spz normaux mais il y a un problème au niveau des voies spermatiques. Il faut
regarder s’il n’y a pas d’obstacle dans la voie spermatique (épididyme, conduit déférent++).
- Agénésie déférentielle : on n’arrive pas à palper le conduit déférent. C’est fréquent dans la mucoviscidose et peut être
un mode de découverte de la maladie.
- Torsion hydatide : les hydatides peuvent se vriller, ce qui entraîne une douleur aigue au niveau scrotal, avec une grosse
bourse froide. Diagnostic différentiel : torsion du cordon spermatique avec une douleur en coup de poignard dans le
testicule, le cordon est ascensionné au niveau de la partie supérieure de la bourse, voir du canal inguinal, dur et très
douloureux à la palpation, patient inexaminable. C’est une urgence chirurgicale → exploration scrotale, 6 heures pour
détordre le cordon, sinon nécrose.
→ Toute douleur testiculaire aigue s’explore chirurgicalement, pas d’examens complémentaires +++
Schéma n°3 = Vue latérale
- Morphologie :
4cm de haut
3cm de large
2,5/3cm d’épaisseur
poids entre 14 et 20 g
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B. Morphologie interne
Schéma n°4
- L’albuginé s’épaissit dans sa portion supérieure et postérieure pour former le médiastinum testis et envoie ensuite des
septums (septulum testis) qui vont partitionner le parenchyme testiculaire en plusieurs lobules.
- Dans ces lobules, on trouve plusieurs tubules contournés (4 à 10 par lobules, 30 à 150cm) qui vont devenir un tubule
droit. Ce dernier converge vers d’autres tubules droits dans la zone hilaire du testicule = zone du rete testis.
- Le rete testis donne un seul conduit épididymaire (4 à 6m de long), très pelotonnée au niveau de la tête de l’épididyme,
puis devient plus longiligne dans la partie inférieure.
- Les septulum testis vont laisser apparaître des artérioles nourricières pour le parenchyme testiculaire.
- Il existe un sillon entre l’épididyme et le testicule ; c’est le sillon épididymaire.
- Cliniquement, comment différencie-t-on un cancer du testicule d’une lésion épididymaire ?
En palpant le sillon, s’il y a une boule à côté du testicule c’est une lésion épididymaire (par exemple un kyste)
S’il y a une masse intra-testiculaire, on ne palpe pas le sillon entre la masse et le testicule, c’est un cancer du
testicule jusqu’à preuve du contraire, il faudra faire des examens complémentaires (échographie etc).
- Le testicule est entouré de certaines annexes puisqu’il va descendre avec des dérivés coelomiques durant la migration :
vaginale péri-testiculaire
fibreuse péri-testiculaire
- La vaginale péri-testiculaire est le prolongement du péritoine pariétal et viscéral. Elle peut s’accompagner d’un
épanchement de liquide à l’intérieur (petite lame à l’état physiologique), mais quand on a une hypersécrétion on parle
d’hydrocèle.
Pathologies :
- Hydrocèle : C’est un épanchement intra-vaginal de liquide. Plusieurs étiologies possibles :
Pachyvaginalite : c’est une inflammation de la séreuse vaginale entraînant une hypersécrétion.
Quand on a une volumineuse hydrocèle, la palpation testiculaire est impossible. Le diagnostic différentiel est l’hernie
inguinale. Diagnostic clinique : test de la transillumination.
Tumeur du testicule
Orchite (inflammation du testicule)
- Le testicule a deux fonctions :
Exocrine : assurée par les cellules de Sertoli. Production des gamètes mâles.
Endocrine : assurée par les cellules de Leydig (siège de tumeur : leidygiome) assurent 90% de la production de
testostérone (les autres 10% sont produits par la surrénale). Lors d’un blocage androgénique, comme par exemple
lors d’un cancer de la prostate, on fait des castrations (chimiques ou chirurgicales) mais il faut aussi bloquer l’axe
surrénalien.
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C. Vascularisation du testicule
Schéma n°5
- Le canal inguinal va laisser apparaître l’orifice inguinal superficiel. L’épididyme pénètre dans l’orifice inguinal superficiel
et plonge ensuite dans sa portion intra-pelvienne puis retro-vésicale.
- L’Aorte abdominale donne deux artères iliaques primitives en L5, qui se bifurquent à l’aplomb du disque S1-S2 pour
donner l’iliaque externe et l’iliaque interne. Mais aussi lartère sacrale médiane au milieu.
- La VCI traverse le diaphragme en TH9 et la veine iliaque externe passe sous le ligament inguinal.
- On représente l’artère mésentérique sup et la veine rénale gauche dans la pince aortico-mésentérique.
1. Artères
La vascularisation du testicule est triple :
- Artère gonadique/spermatique :
Elle naît au niveau du bord antéro-latéral de l’aorte abdominale à l’aplomb de L2.
Elle va ensuite traverser le canal inguinal pour vasculariser le parenchyme testiculaire (branches antérieure et
postérieure) et donner une branche épididymaire.
Elle est accompagnée de sa veine spermatique qui se jette à droite dans la VCI, à gauche dans la veine rénale
gauche.
Le pédicule spermatique croise la face ANT du processus transverse de L3 et croise en arrière de l’uretère ++.
L’a. gonadique donne des rameaux vasculaires pour cet uretère lombaire.
- Artère du conduit déférent :
Elle est issue de l’artère génito-urinaire (utérine chez la femme et vésico-prostatique chez l’homme), elle-même
branche de l’artère iliaque interne.
Elle donne des branches pour la portion rétro-vésicale intra-prostatique et une branche qui va longer le conduit
déférent. Elle donne également des branches pour la partie inférieure du testicule.
- Artère funiculaire :
Branche de l’artère épigastrique inférieure qui est la branche terminale de l’artère iliaque externe avant sa
pénétration dans le canal inguinal.
Elle donne une branche : artère du ligament scrotal.
Il peut y avoir des anastomoses entre les artères épididymaires (branche a. spermatique) et l’artère du conduit déférent.
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2. Veines
- Le drainage veineux se fait en parallèle de la vascularisation.
- La systématisation veineuse est plus anarchique; elle est sous la forme d’un plexus pampiniforme au niveau du pôle
supérieur avant de se drainer dans une veine spermatique. Ce plexus est dilaté dans les varicocèles.
- La v. spermatique gauche se draine dans la v. rénale gauche selon un angle à 90° expliquant la fréquence des varicocèles
à gauche par une gène au retour veineux. La v. spermatique droite se draine dans la VCI.
Pathologies :
- Quand on a une apparition rapide du varicocèle, il faut penser au cancer du rein qui peut comprimer les veines rénales.
On demande au patient de se mettre debout et de faire la manœuvre de Valsalva (hyperpression abdominale
on
gonfle le ventre, on bloque la respiration et on tousse
dilatation paquet variculeux au niveau du pôle sup du testicule =
diagnostic clinique). Une échographie abdominale lombaire est l’examen de prédilection.
- Symptomatologie varicocèle : Pesanteur scrotale et douleurs en fin de journée.
- Les varicocèles peuvent donner une hypo-fertilité par augmentation de la température intra-scrotale
(physiologiquement : 34-35°) et cela peut gêner la spermatogenèse.
- Le traitement chirurgical du varicocèle est de lier les veines spermatiques. Le drainage veineux se fera via les veines
déférentielles et funiculaires.
3. Lymphatiques
- Le drainage lymphatique est essentiellement lombo-aortique.
- Le testicule n’a aucun drainage inguinal (donc pas de curage inguinal si K du testicule). Par contre, la verge a un
drainage inguinal.
Pathologies :
- Cancer du testicule : c’est un cancer très chimiosensible, avec une très bonne survie (99% à 5 ans).
- Deux types de cancers :
tumeurs germinales séminomateuses
tumeurs germinales non séminomateuses
- Premièrement, cela va métastaser au niveau du pédicule spermatique, il y a des risques de dissémination à la paroi.
- L’orchidectomie lors d’un K du testicule se fait par par voie inguinale on dissèque le cordon spermatique, on clampe
les vaisseaux spermatiques et le conduit déférent pour éviter l’envoi de métastases.
- Quand on fait un curage lombo-aortique élargi il faut aller curer jusqu’au pédicule rénal, et enlever tout le pédicule
spermatique.
Schéma n°6 = vue médiale testicule
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