
© John Libbey Eurotext, 2015
[8-12]. L’absence de diff
erence entre c^
olon normal et
porteur d’ad
enome non avanc
e montre que les ad
enomes
non avanc
es ne saignent pas et sont d
ecouverts fortuite-
ment.
‘‘ Le taux d’he´moglobine fe´cale est significa-
tivement supe´rieur en cas de cancer qu’en
cas d’ade´nome avance´ et en cas d’ade´nome
avance´ qu’en cas d’ade´nome non avance´ ’’
En cas de l
esion n
eoplasique colorectale, le taux
d’h
emoglobine f
ecale est corr
el
e
asas
ev
erit
e[9, 12].En
analyse univari
ee, il augmente avec la taille des ad
enomes,
leur degr
e de dysplasie et de villosit
e, leur forme p
edicul
ee
(par rapport aux formes sessile ou plane), leur topographie
distale (par rapport
a la proximale) et d
epend de leur type
histologique. Les polypes/ad
enomes festonn
es sessiles, qui
pourraient ^
etre
a l’origine de jusqu’
a 20 % des cancers
colorectaux, ne saigneraient pas ou peu, et ne seraient
donc pas ou peu d
etect
es par les tests de recherche de sang
occulte dans les selles [13]. En analyse multivari
ee, c’est la
taille de la l
esion n
eoplasique qui s’impose comme le
principal d
eterminant d’un taux
elev
e d’h
emoglobine
f
ecale [9, 12, 14, 15]. D’autres facteurs tels que localisa-
tion distale [9, 14, 15] et forme p
edicul
ee [14, 15] sont
moins souvent significatifs. La corr
elation entre taux
d’h
emoglobine f
ecale et nombre d’ad
enomes n’est pas
observ
ee par tous [14].
Enfin, le taux d’h
emoglobine f
ecale a une valeur
pronostique puisqu’il est corr
el
e au risque ult
erieur de
survenue d’une n
eoplasie colorectale [3] et de d
ec
eder
d’un cancer colorectal [16]. Certains consid
erent qu’il
existe probablement un risque de n
eoplasie colorectale
progressivement croissant d
es le taux z
ero d’h
emoglobine
f
ecale [2].
‘‘ Le taux d’he´moglobine fe´cale augmente
principalement avec la taille de la le´sion
ne´oplasique, mais aussi avec sa forme pe´ dicule´e et
sa localisation distale’’
Conclusion
Tout le monde a, peu ou prou, du sang occulte dans les
selles. En pratique, on peut consid
erer aujourd’hui que
1) la norme est de ne pas avoir de sang f
ecal d
etectable
par les tests immunochimiques quantitatifs actuels et que
2) le risque de n
eoplasie colorectale est progressivement
croissant d
es que du sang devient d
etectable par ces
tests.
Liens d’int
er^
ets : l’auteur d
eclare n’avoir aucun lien
d’int
er^
et en rapport avec l’article. &
Re´fe´rences
Les r
ef
erences importantes apparaissent en gras.
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Take home messages
&Tout le monde a, peu ou prou, du sang occulte dans
les selles.
&La norme est de ne pas avoir de sang f
ecal d
etectable
par les tests immunochimiques quantitatifs actuels.
&Le risque de n
eoplasie colorectale est progressive-
ment croissant d
es que du sang devient d
etectable par
les tests immunochimiques quantitatifs actuels.
&Le taux d’h
emoglobine f
ecale augmente principale-
ment avec la taille de la l
esion n
eoplasique, mais aussi
avec sa forme p
edicul
ee et sa localisation distale.
116 HEPATO-GASTRO et Oncologie digestive
vol. 22 n82, f
evrier 2015