L’empire romain I. La république romaine devient l’empire romain a) les guerres civiles Au Ier siècle avant J.-C., les citoyens romains ont perdu le droit de choisir les consuls qui dirigent la république. Ce sont les généraux, s’ils sont victorieux, qui se disputent le pouvoir. L’un d’entre eux, César, avait conquis la Gaule (49 avant J.-C.) pour la gloire : elle lui permet de devenir le maître de Rome. Mais il est assassiné par des sénateurs qui craignent que César devienne roi. La guerre civile reprend. Elle oppose Antoine (un général) et Octave (fils adoptif de César). Ce dernier est victorieux (en latin : imperator, d’où le nom empereur) en 27 avant J.C. Prononcer imm-pérator. b) Auguste, fondateur de l’empire Octave, seul maître de Rome, rassemble dans sa main tous les pouvoirs : - chef de l’armée (Imperator) - chef du gouvernement (il fait les lois, rend la justice) - chef de la religion romaine (Grand Pontife), il prend le titre d’Auguste (= sacré par les dieux). Pour sa sécurité, Auguste respecte le Sénat et les sénateurs, mais il ne leur laisse pas de pouvoir. Auguste choisit son successeur. Tous les empereurs romains feront comme lui, formant ensemble une dynastie. Après sa mort, chaque empereur est respecté comme un dieu. II. Un empire bien administré a) Rome gouverne les provinces Les nouvelles conquêtes des empereurs s’ajoutent aux anciennes conquêtes de la république. Désormais, Rome domine un empire qui s’étend tout autour de la Méditerranée (et jusqu’en Angleterre, jusqu’en Egypte). Ce sont les provinces. Dans chaque province, un gouverneur romain représente l’empereur. Il lève les impôts. La richesse venant des provinces s’accumule à Rome. Cependant, les provinces possèdent l’autonomie : elles peuvent prendre leurs propres décisions à condition de respecter l’autorité de l’empereur. b) la paix romaine Au IIe siècle après J.-C., l’empire vit sa meilleure période (son apogée). Il ne s’agrandit plus. Trente légions romaines protègent les frontières de l’empire (qui sont parfois fortifiées : c‘est le limes, prononcer limesse) contre les peuples de l’extérieur : les barbares. A l’intérieur, la paix règne entre les peuples de l’empire. La tranquillité apportée par la paix romaine favorise l’enrichissement par l’agriculture et le commerce : l’empire est prospère. La quantité de marchandises augmente. Le commerce est facilité par les belles routes construites pour le déplacement rapide des légions. La paix dans l’empire est facilitée par l’admiration des peuples pour le mode de vie des Romains. Chaque province cherche à imiter cette civilisation. C’est la romanisation. c) la citoyenneté romaine Un citoyen romain possède des avantages : il ne paie pas certains impôts, il peut réclamer d’être jugé par l’empereur. A l’exception des esclaves (qui sont très nombreux), tous les habitants de l’empire reçoivent peu à peu le titre de citoyen romain. Il est accordé d’abord aux Italiens, puis à tous ceux qui se sont engagés dans l’armée romaine, puis à tous les hommes libres de l’empire. S’il arrive qu’un esclave soit rendu à la liberté par son maître, il porte le nom d’affranchi. Certains affranchis peuvent devenir des personnages riches et importants. III. Vivre à Rome a) la plus grande ville du monde antique Rome est la capitale de l’empire, et aussi la plus grande ville. Plus d’un million d’habitants y vivent au IIe siècle après J.-C. L’empereur et le Sénat y siègent. C’est là qu’arrivent les impôts et les marchandises envoyés par toutes les provinces. La richesse de l’empire permet l’existence de Rome. Les empereurs font construire des monuments grandioses qui éblouissent les visiteurs et provoquent l’admiration. La plupart des Romains ont du temps libre (les esclaves font une grande partie du travail). Ils passent beaucoup de temps dans les thermes (établissements de bains) et se promènent sur le forum ou dans les basiliques. Mais il y a aussi des quartiers pauvres, avec des maisons en bois et de grands incendies. b) du pain et des jeux A côté des riches patriciens, la majorité des habitants de Rome sont des pauvres (les plébéiens). Les empereurs sont soucieux d’éviter la révolte des pauvres. Avec le blé d’Egypte et d’ailleurs, on distribue gratuitement du pain aux plébéiens. Et, pour leur occuper l’esprit, les empereurs ou les riches Romains offrent des spectacles de jeux qui durent parfois des semaines : dans le grand cirque, le Circus Maximus (les courses de chars) et dans le plus grand amphithéâtre de l’empire, le Colisée (les combats entre gladiateurs ou avec des fauves apportés d’Afrique). c) un modèle pour la romanisation Toutes les villes de l’empire adoptent le mode de vie romain (romanisation). Les empereurs créent de nouvelles villes avec un plan géométrique : les rues se croisent à angle droit. Chaque ville a sa place centrale (le forum), avec des temples, des thermes (avec des aqueducs pour amener l’eau), un amphithéâtre. Les habitants des villes parlent le latin et adoptent la religion des Romains. d) la religion Les Romains sont polythéistes. Leurs dieux ressemblent à ceux des Grecs, c’est pourquoi on confond les dieux sous un double nom grec et romain. Ainsi, le Zeus des Grecs est considéré comme étant aussi le Jupiter des Romains. Les Romains cherchent à obtenir l’aide des dieux en leur offrant des sacrifices d’animaux (lièvres, mouton, bœufs). Des prêtres traduisent la volonté des dieux en examinant le vol des oiseaux (bons augures ou mauvais augures) ou le foie des animaux sacrifiés avant chaque décision importante.