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1. Quelle est la biodiversité “ légitime ” de la région ?
2. Des études ont-elles été faites pour savoir si des espèces autochtones
peuvent rendre les mêmes services, être aussi utiles et performantes ?
3. Quelle place l’espèce à transférer va-t-elle prendre dans l’écosystème ?
Comment va-t-elle vivre et évoluer ? Plusieurs espèces, en effet, peuvent
remplir les mêmes fonctions au sein d’un écosystème mais ne pas avoir
les mêmes capacités à évoluer. Or, la nature n’est pas fixe et la
biodiversité se transforme par interactions co-évolutives des espèces qui
la composent. L’espèce à transférer risque-t-elle de rompre cet équilibre
co-évolutif ?
Quel est le risque spécifique de prolifération de ces espèces et de supplantation
d’autres espèces ?
Quel est le risque non spécifique de pollution environnementale ?
Quel est le risque sanitaire d’apport d’agents infectieux lors du transfert ?
Quelle est la capacité du milieu d’accueil à accepter cette nouvelle espèce ?
Dans certains milieux fragiles, l’espèce peut devenir nuisible alors qu’elle était au
départ bénéfique.
Des conditions saisonnières (tempêtes, cyclones, inondations) peuvent transférer
des espèces allochtones des milieux confinés vers les milieux ouverts. Il convient
donc de s’abstenir de tels transferts en l’absence de connaissance suffisante sur
les capacités compétitives des espèces autochtones face aux espèces
introduites.
Sachant que des effets et risques potentiels peuvent être inconnus au moment
du transfert, une veille écologique est-elle envisageable dans le pays concerné ?
Quelles sont les capacités du pays à identifier, suivre et tenter de résoudre les
problèmes qui pourraient survenir ?
Ces éléments doivent être appréciés en fonction des meilleures connaissances
du moment. Il convient de s’appuyer sur des documents de référence et de les
citer. Par exemple, concernant les espèces invasives, se référer aux documents
de l’IUCN (International Union for Conservation of Nature)1
régulièrement mis à
jour.
Les chercheurs pourront alors déterminer leur choix en appréciant les bénéfices
d’un apport d’espèces exogènes au regard des risques.
CCDE, mai 2005
1 IUCN (International Union for Conservation of Nature) http://www.iucn.org/