LABOR FOR KLINISCHE DIAGNOSTIK GMBH & CO.KG Info 4/2010
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Infections à Herpès virus, Influenza virus et Cie chez les équidés
1) Les Herpèsvirus équins EHV-1 et EHV- 4
Le terme de rhinopneumonie équine
correspond aux maladies contagieuses des
équidés suite à une infection par un herpès virus
de type 1 ou 4. Primairement, l‘ E.H.V.1 et
l’E.H.V.4 ,génétiquement proches, sont
responsables d‘affections respiratoires chez les
chevaux de tous âges, en particulier les jeunes
chevaux de 2 à 3 ans. La sévérité des signes
cliniques dépend de l’âge et du statut
immunitaire ainsi que de la dose virulente. Les
virus se multiplient d’abord dans les cellules
épithéliales de la muqueuse respiratoire, puis
l’infection progressant, entraînent, selon leur
dissémination et sites de mutiplication,
avortements, mortalités périnatales ou atteintes
neurologiques. Ainsi, l’EHV 1 reste la première
cause d’avortement viral chez la jument et est
régulièrement associé à des encéphalomyélites
(souches dites „neuropathogènes“). Le
contrôle des herpesviroses respiratoires est
difficile en raison de l’existence d’infections
latentes chez les primo-infectés porteurs toute
leur vie. Par exemple, l’E.H.V 4 s’installe à l’état
latent dans les noeuds lymphatiques et les
cellules mononucléées sanguines jusqu’à ce
qu’un „stress“ induise une réactivation et une
excrétion virales à la porte d’entrée respiratoire.
La séroprévalence est élevée dans les
populations de chevaux du fait ,d’une part, de la
forte prévalence des infections et, d’autre part
,de la généralisation de la vaccination.
L’immunité acquise après une infection naturelle
ou une vaccination est brève, et les chevaux
peuvent s’infecter plusieurs fois au cours de leur
vie.
Diagnostic: méthodes directes ou indirectes
- Détection directe de l’ADN viral par P.C.R.
Matériel : en premier lieu, écouvillon naso-
pharyngé, liquides de lavage
(trachéobronchique/ bronchoalvéolaire), tissus
d’avortons, placenta, liquide céphalorachidien
(L.C.R.) En seconde intention, échantillon de
sang total sur un animal en phase de virémie
précoce (au moins 5 ml de sang EDTA,
recherche sur le „buffy coat“). Congélation des
échantillons possible.
Ces test permettent avant tout d’identifier les
excréteurs.
- Détection indirecte : sérologie
Cinétique d’anticorps (immnunofluorescence)
sur 2 sérums couplés à 10 -14 jours d’intervalle.
L’augmentation du titre (multiplication par 4) est
indicateur d‘une infection aigue. Les méthodes
sérologiques restent très utiles dans certains
cas comme le diagnostic antemortem d’une
encéphalomyélite à EHV. N.B.: une seule
sérologie sur LC.R.est diagnostique si positive.
Cave : la distinction entre anticorps post-
vaccinaux et post-infectieux n’est à ce jour
pas possible.
Compte tenu de la contagiosité, les méthodes
de diagnostic rapide par PCR sont à privilégier
en première intention, surtout lors d’épisodes
aigus, afin de pouvoir prendre les mesures de
prophylaxie sanitaire ad hoc.
2)Les Herpèsvirus équins E.H.V- 2 et E.H.V. 5
Quoique son rôle exact reste imprécis, l’herpès
virus de type 2 est trouvé impliqué dans des
bronchopneumonies du poulain et du jeune
cheval (2 à 3 ans) et peut faire le lit d’autres
infections respiratoires profondes.
L’herpès virus de type 5 a été récemment décrit
comme le responsable d’une forme de
pneumonie interstitielle appelée „Equine
Multinodular Pulmonary Fibrosis“ (EMPF).
L‘ E.H.V. 2 et ,dans une moindre mesure,
l’E.H.V. 5 sont également associés à certaines
formes de kératites superficielles aigues et
kérato-conjonctivites.
Diagnostic: méthode directe
La détection „directe“ par PCR est la méthode
de choix.
Matériel : écouvillon naso-pharyngé, liquides de
lavage (trachéobronchique / bronchoalvéolaire).
Oeil: écouvillon conjonctival ‚au mieux avec une
cytobrosse.
Sang total : sur un poulain en phase de virémie
précoce (au moins 5 ml de sang EDTA,
recherche sur le „buffy coat“).