C o o rdination et aspects scientifiques : Commission de coordination de la politique antibiotique
Administration de Soins de Santé, V 534
Ser
vice public fédéral Santé publique, Sécurité de la Chaîne alimentair
e et Envir
onnement
CAE 1010 Br
uxelles
Secr
etariat Commission de coodination de la politique antibiotique
Fax : 02 / 210 44 93
www
.antibiotiques.or
g
Réalisation:
Ser
vice communautair
e de pr
omotion de la santé géré par l’a.s.b.l. Question Santé
Editeur re s p o n s a b le: Direction générale de l'Organisation des Etablissements de Soins,
D i r
e c t e u r-général a.i. C.
D
ecoster,
CAE 1010 Br
uxelles
N° de dépôt D/2001/3543/13
Une initiative du Ser
vice public fédéral Santé publique,
Sécurité de la Chaîne alimentair
e et Envir
onnementt
A
vec le soutien de la Communauté française et de la Communauté ger
manophone
5
Cette brochur
e parle d’un pr
oblème qui nous concer
ne
tous.
Les infections que nous pouvons guérir aujour
d’hui
grâce aux antibiotiques pour
raient r
edevenir mor
telles
dans quelques années. En ef
fet, les antibiotiques per
-
dent leur ef
ficacité par
ce que nous en consommons
tr
op souvent et les utilisons mal.
C’est pour cette raison que les antibiotiques doivent
êtr
e réser
vés aux infections graves.
- La Société Belge de Pédiatrie
- La Société Belge d’Infectiologie et de Micr
obiologie Clinique
- La Société Scientifique de Médecine Générale
- La W
etenschappelijke V
er
eniging van Vlaamse Huisar
tsen
- La Société Belge de Pneumologie
-
La Société Royale Belge d'Oto-Rhino-Lar
yngologie
et de Chirur
gie Cer
vico-Faciale
4
Vous tr
ouver
ez dans cette br
ochur
e les réponses aux
questions suivantes.
76
On appelle ces bactéries
.
Commensal est un mot qui désigne toute personne qui mange habituel
-
lement à la même table que nous.
Chacun de nous abrite ainsi un grand nombr
e de bactéries commen
-
sales. Elles jouent un rôle utile. Elles r
ecouvr
ent notre peau, nos
muqueuses du nez, de la bouche, de l’intestin, etc. C’est ce qu’on
appelle par
fois la flor
e bactérienne. Chacun de nous se défend contr
e
ces bactéries (avec des "anticorps" et des cellules de défense). Ainsi,
leur développement r
este contrôlé et elles ne peuvent pas envahir notr
e
corps.
Les êtr
es humains échangent involontair
ement leurs bactéries commen
-
sales lors des contacts de la vie quotidienne : se ser
r
er la main, se par
-
ler
, rir
e, s’embrasser
, fair
e l’amour
, etc. Cela ne pose la plupar
t du temps
aucun pr
oblème. Au contrair
e, cela stimule nos mécanismes de défen
-
se.
Les bactéries commensales qui r
ecouvr
ent notr
e peau et cer
taines de
nos muqueuses nous pr
otègent indir
ectement contr
e des bactéries
indésirables. On peut imager cela en disant que nos bactéries commen
-
sales occupent toutes les places de parking of
fer
tes par notr
e peau et
nos muqueuses.
Seules quelques variétés de bactéries peuvent pr
ovo-
quer des infections plus ou moins graves : elles sont
appelées
.
Les infections sont pr
ovoquées par dif
fér
ents agents
infectieux.
Les sont responsabl
e
s d
e
nombr
e u s e s
i n f e c t i o n s
b i e n
c o n n u e s:
l a
g r i p p e ,
l a
r
o u g e o l e ,
l a
ru b é o -
le, les
or
eillons, le sida, etc. Les vir
us sont aussi r
es-
ponsables de la plupar
t des bronchites, r
humes, r
efr
oi
-
dissements, toux, maux de gor
ge, diarr
hées, etc.
Les sont r
esponsables d’abcès et de cer
-
taines pneumonies, otites, méningites, diar
r
hées, etc.
La majorité des bactéries vivent dans l’eau et la ter
r
e. La
plupar
t des bactéries du milieu natur
el sont inof
fensives
pour nous ; souvent, elles ne peuvent même pas sur
-
vivr
e dans notr
e envir
onnement.
Une minorité de bactéries se sont adaptées pour vivr
e
en bonne entente avec les plantes, les animaux ou
l’homme.
La plupar
t des infections guérissent d’elles-mêmes,
dans un délai de plus ou moins tr
ois jours.
C’est par exemple le cas pour la toute grande majorité
des br
onchites,
des angines, des diar
r
hées, des otites
moyennes.
Si l’on a pris inutilement un antibiotique pour soigner une de ces infec
-
tions, on peut attribuer à tor
t la guérison à cet antibiotique.
Notr
e corps (plus précisément notr
e système immuni
-
tair
e) fabrique des anticorps et des cellules de défense
qui attaquent l’agent infectieux r
esponsable de l'infec
-
tion.
N o t re corps
a
b
e
soin de quelqu
e
s jours pour s
e
défendr
e natur
ellement.
Par
fois, dans le cas de cer
taines infections bactériennes
graves (par exemple pneumonie, méningite, etc), notr
e
corps ne peut or
ganiser rapidement une défense ef
fica
-
ce. Dans ces cas, un antibiotique est indispensable
pour combattr
e les infections.
98
Lorsque nous r
encontr
ons des bactéries pathogènes,
nous ne devenons pas toujours malades.
En ef
fet, l’apparition d’une infection dépend de plu
-
sieurs éléments :
-
le nombr
e et l’agr
essivité des bactéries pathogènes,
-notr
e état de santé préexistant (par exemple, nous
nous défendons moins bien si nous sommes mal ali
-
mentés ou af
faiblis par une maladie chr
onique),
-
la rapidité de mise en place de nos défenses locales
et générales.
Par
fois, il ar
rive que les vir
us prépar
ent le ter
rain pour une infection pr
o-
voquée par des bactéries (on parle alors de “surinfection”). Donner un
antibiotique pour éviter cette évolution est non seulement inutile, mais
aussi risqué. En ef
fet, l’antibiotique, inutile pour soigner l’infection de
dépar
t due à des vir
us, tuera cer
taines bactéries commensales. Ce sont
alors les bactéries pathogènes qui passer
ont à l’attaque !
Une infection virale ou bactérienne peut pr
ovoquer des
signes très variés: maux de tête, courbatur
es, fatigue,
toux, diar
r
hée, douleur
, fièvr
e, yeux et nez qui coulent,
etc. Les antibiotiques ne soulagent pas ces symp
-
tômes.
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