Les microbes (bactéries, virus et parasites) présents dans la lumière du tube digestif sont en « dialogue »
constant avec les cellules immunitaires et régulent leur activité.
On commence à connaître le rôle des bactéries et à observer la nécessité d’un équilibre entre leurs
différentes populations.
Lorsque les proportions ne sont plus respectées, lorsque certaines espèces ont disparues ou que certaines
espèces pathogènes sont présentes, on parle de « dysbiose ».
Beaucoup de facteurs jouent sur la composition de ce qu’on appelait la flore intestinale (on parle
maintenant de microbiote) : la nourriture et sa bonne digestion, le stress, l’exercice physique, la prise
d’antibiotiques, les médicaments contre les reflux gastriques, les toxines dont les pesticides, l’âge…
Nous allons nous contenter de parler de la digestion et de la nourriture.
La digestion
Il s’agit de rendre les aliments assimilables et tolérables par l’organisme.
Il s’agit pour ce faire de les transformer en éléments de toute petite taille, afin qu’ils puissent pénétrer la
barrière que représente la couche de cellule qui borde la muqueuse intestinale
En effet, le système immunitaire n’identifie pas comme ennemi les aliments réduits à leur unité la plus
petite (ce sont les protéines qui engendrent les réactions immunitaires, il faut qu’elles soient réduites en
acide aminés).
La première phase est donc le broyage et la digestion enzymatique des aliments.
La mastication est la première phase. Indispensable, essentielle, elle est souvent négligée. « Mâcher dix
fois de chaque côté de la bouche»
Cela permet aux enzymes de la salive (amylases) de commencer le travail de rupture des liaisons
chimiques entre les atomes. Plus la nourriture est bien mâchée et séjourne longtemps dans la bouche,
mieux elle sera exposée à ces enzymes.
Ce travail continue dans l’estomac, dont le PH doit absolument être à bonne acidité.
Cette acidité a deux fonctions : détruire des agents pathogènes et permettre en rendant la nourriture acide
une meilleure efficacité des enzymes gastriques et digestives.
Ces sont les enzymes sécrétées par le pancréas qui vont permettre la digestion ultérieure.
La bile, stockée dans la vésicule biliaire, permet la digestion des graisses. Elle est recyclée, réabsorbée
un peu plus tard, à moins qu’il n’existe une prolifération bactérienne dans l’intestin grêle qui va la
consommer et entraîner une mauvaise digestion des graisses.
La deuxième phase est l’absorption au travers de la barrière intestinale.
Depuis plusieurs années est apparu la notion d’intestin perméable et de jonctions serrées. Un intestin
perméable est constitué par une muqueuse dont les cellules ne sont plus jointives, les jonctions ne sont
plus serrées.
Le shéma ci-dessous montre que dans ce cas l’absorption des nutriments est moins bonne et le que le
GALT (gut associated lymphoïd tissu) qui est le système immunitaire de l’intestin est perturbé.