Capitales de la biodiversité Villes européennes pionnières dans la protection de la biodiversité locale Capitales de la biodiversité Villes européennes pionnières dans la protection de la biodiversité locale Coordination Fundación Biodiversidad Edité par Deutsche Umwelthilfe e.V. - German Environmental Aid (Allemagne) Fundación Biodiversidad (Espagne) Lake Balaton Development Coordination Agency (LBDCA) - Balaton Fejlesztési Tanacs (Hongrie) Natureparif, Agence régionale pour la nature et la biodiversité en Ile-de-France (France) Regional Environmental Center Slovakia (REC) (Slovaquie) Création graphique Amaya Lalanda D.L.: M-45009-2011 Imprimé par La Trébere, Madrid, Spain. La reproduction de cette publication est autorisée à la condition expresse d’en citer la source de manière intégrale. Table des matières Avant-propos concernant la Convention sur la diversité biologique 5 Le Projet 6 L’équipe du projet 7 Ateliers de formation 8 Surveillance de la biodiversité dans les municipalités : Potentiel et avantages 9 Liste des gagnants de l’édition 2010 10 Liste des gagnants de l’édition 2011 12 Description des Capitales de la biodiversité 2010 Grande-Synthe: Capitale française de la biodiversité 2010 Tata : Capitale hongroise de la biodiversité 2010 Želiezovce : Capitale slovaque de la biodiversité 2010 Le site royal de San Ildefonso : Capitale espagnole de la biodiversité 2010 14 14 15 16 17 Description des Capitales de la biodiversité 2011 Montpellier: Capitale française de la biodiversité 2011 Hannover: German Capital of Biodiversity 2011 Szentes : Capitale hongroise de la Biodiversité 2011 Kremnica : Capital slovaque de la Biodiversity 2011 Puebla de Sanabria : Capitale espagnole de la biodiversité 2011 18 18 19 20 21 22 Meilleurs projets La nature et la ville Gestion écologique du Parc de la Citadelle. Lille. Mise en place de la gestion différenciée dans les parcs et jardins parisiens L’Arche verte de Paunsdorf Développement du parcours éducatif de Fundoklia, mesures du gouvernement local sur des zones de conservation Prievidza – Le verger aux cerisiers Zvolen – Traitement de la zone verte entourant la nouvelle église sur le site Hôrka Santander : un réseau de jardins pour la biodiversité 23 23 24 25 Meilleurs projets Espèces et biotope Maurecourt - Aménagement des berges de l'Oise Ratekau – Une agglomération favorable aux chauves-souris Développement et préservation de la population de grandes outardes à Dévaványa et protection de leur habitat Conservation des bois steppiques euro-sibériens et des steppes sur sables pannoniennes dans la région de pSCI de « Nagykőrösi Pusztai Tölgyesek », 2006-2011 Des chênes en mémoire de la famille Esterhazy Quer : construction d’un terrain de reproduction pour le faucon crécerellette, pour sauver le faucon crécerellette (Falco naumani) 30 30 31 26 27 28 29 32 33 34 35 Meilleurs projets Forêts, eau et agriculture Bassin versant de la source d'Arcier : Diminution de l'emploi des pesticides et développement de l'agriculture biologique à Besançon Des perdrix dans la forêt du Haut-Palatinat La réhabilitation du Vieux lac de Tata Trnava – Ceinture verte d’isolation pour l’ensemble résidentiel de Družba Deux espèces locales seront conservées à Allariz : le maïs et la vache de Limia Coca, une agglomération engagée dans la protection de ses ressources forestières 36 Meilleurs projets Communication et sensibilisation Chenôve : Maison du Développement Durable intégrant une ferme à l'école et un jardin pédagogique Berlin – Projet pilote Panke 2015 Festival international du film écologique Green Screen® Mórahalom : « Responsabilité pour la sensibilisation environnementale des générations présentes et futures ». Éducation environnementale efficace par l’interactivité et l’expérience Zábiedovo – Programme de renforcement de la sensibilisation environnementale des citoyens 42 Meilleurs projets Aménagement du territoire Feyzin : Elaboration et mise en œuvre du plan vert municipal Amélioration du cadre de vie du quartier de Richtsberg Budaörs : Le parcours éducatif de Naphegy, le parcours éducatif de Tűzkőhegy, le système de Törökugrató de parcours éducatifs Prešov – Plan d’aménagement du territoire Objectif de Barcelone : s’assurer que chaque résident du quartier de l’Ensanche dispose d’espaces verts à moins de 200 m de chez lui 48 48 49 4 36 37 38 39 40 41 42 43 44 45 46 47 50 51 52 Avant-propos concernant la Convention sur la diversité biologique Chers amis, Le taux de déperdition actuel de notre trésor naturel, la variété d’êtres vivants que nous appelons biodiversité, a atteint un niveau tel que la capacité de la planète à continuer à sustenter la vie sur terre est sérieusement menacée. Comme le montre la troisième édition des Perspectives mondiales de la diversité biologique, les activités humaines entraînent des taux d’extinction 100 à 1 000 fois supérieurs au taux d’extinction naturel partout dans le monde. En Europe, entre 30 et 50 % des mammifères, oiseaux, papillons, batraciens, reptiles et poissons d’eau douce sont menacés d’extinction. Malgré une urbanisation croissante de l’espèce humaine, nous demeurons complètement dépendants des services fournis par la nature, de l’alimentation aux médicaments en passant par les matériaux de construction, les vêtements, le carburant, l’air et l’eau. Comme l’indique la FAO, environ 40 % de l’économie mondiale repose sur des produits ou procédés biologiques. Pour les habitants des zones urbaines, l’appauvrissement de la biodiversité est synonyme d’augmentation de la monotonie et du stress et de baisse de la qualité de vie. Dans le même temps, les villes et villages sont des acteurs incontournables de la biodiversité : la mise en œuvre de plans d'action et de sensibilisation à l’importance de la biodiversité peut permettre aux municipalités et à leurs habitants de mettre un frein à la perte de biodiversité. La Convention sur la diversité biologique (CDB) des Nations Unies est le premier accord véritablement global sur la conservation et l’utilisation durable de la biodiversité ainsi que sur l’accès aux ressources biologiques et le partage juste et équitable de leurs richesses. Ce document a été signé par plus de 150 gouvernements lors de la Conférence de Rio de 1992, et l’accord est actuellement ratifié par 193 pays. Les 193 Parties à la Convention ont reconnu, lors de décisions successives et de l’adoption d’un Plan d’action en 2010, le rôle essentiel des autorités régionales et locales dans sa mise en œuvre. Plusieurs Parties à la CDB ont pris des mesures proactives en la matière. L’Union européenne a notamment innové en finançant le prix des Capitales européennes de la biodiversité, mis en œuvre par une coalition d'ONG, nos partenaires l’ICLEI et l’UICN ainsi que la France, l’Allemagne, la Hongrie, la Slovaquie et l’Espagne, en tant que premiers membres européens à organiser ce concours. En raison de la nature innovante de ce projet, le Secrétariat a eu le plaisir de faire partie de la Commission consultative et de collaborer avec les organismes chargés de l’exécution à la remise des prix 2010 et à la présentation des accomplissements des gagnants lors du Sommet sur les villes et la biodiversité de Nagoya, au Japon, qui a réuni plus de 600 dirigeants de villes et États, parallèlement à la 10e Conférence des Parties à la CDB. Mes plus sincères félicitations à tous les gagnants et aux municipalités les mieux classées, je remercie toutes les municipalités participantes ainsi que le programme LIFE de l’UE et les instances nationales ayant cofinancé le projet. J’espère que cette initiative se poursuivra, que les leçons apprises par les finalistes et les gagnants seront partagées au sein de l’UE et ailleurs, et que des concours de même nature récompenseront les champions locaux de la biodiversité et ouvriront la voie à une plus grande participation des autorités locales aux objectifs de la Convention et à son Plan stratégique 2011-2020. Dr Ahmed Djoghlaf, Sous-secrétaire général des Nations Unies et Secrétaire exécutif de la Convention sur la Diversité Biologique 5 Le Projet Les villes et villages européens abritent une biodiversité étonnamment riche et accueillent une grande variété d'écosystèmes qui fournissent de multiples habitats : jardins et parcs, rivières et forêts, vieux bâtiments et murs, terrains en friche, prés et bien d’autres. Cette diversité n’est pas seulement importante pour protéger une nature en danger. Pour une grande partie de la population, qui vit éloignée des habitats naturels que l’on trouve généralement dans les zones rurales, c’est également le premier contact, et parfois le seul, avec la nature. les décideurs politiques ont participé à des ateliers de formation pour découvrir ce que les municipalités peuvent faire pour protéger la biodiversité. Du matériel et des brochures de formation réunissant des exemples de meilleures pratiques éprouvées ont été mis à la disposition des municipalités et des parties intéressées. Un outil de surveillance de la biodiversité a été fourni aux municipalités pour leur permettre de suivre l’évolution de la biodiversité au niveau local et d’évaluer l’efficacité des mesures mises en œuvre. Les meilleures municipalités de chaque catégorie ont été récompensées chaque année lors de cérémonies nationales de remise des prix, qui ont bénéficié d’une excellente participation et se sont déroulées dans une ambiance festive. Le grand gagnant de chaque concours s’est vu décerner le titre de « Capitale nationale de la biodiversité » de l’année. Les municipalités ont un rôle important à jouer dans la protection de la biodiversité et la conservation d’un environnement sain et viable pour leurs citoyens et les générations futures. Les municipalités engagées font preuve de responsabilité et contribuent directement à leur propre développement durable. Le projet « Capitales de la biodiversité » a été créé pour récompenser ces municipalités, communiquer leurs actions à d’autres villes et faire connaître leurs accomplissements au niveau national et européen. Cette prestigieuse récompense a déjà donné lieu à d’intéressants échanges transfrontaliers : les maires des Capitales de la biodiversité 2010 de France, de Hongrie et d’Espagne ont participé au Sommet sur les villes et la biodiversité de Nagoya, au Japon, un évènement organisé en collaboration avec l’ICLEI parallèlement à la 10e Conférence des Parties de la CDB d' octobre 2010. L’année suivante, en novembre 2011, tous les gagnants du concours de chaque pays ont été présentés lors de la scérémonie européenne de remise des prix des Capitales de la biodiversité , organisée dans les bureaux bruxellois de l’ICLEI Tyrol du Sud. Ce projet est organisé autour de concours nationaux qui permettent de mettre l’action locale en faveur de la biodiversité sur le devant de la scène : quelles sont les municipalités les plus engagées en matière de biodiversité ? qui créent et maintiennent des espaces verts naturels ? qui revitalisent leur rivière ou récupèrent d'autres habitats importants ? qui tiennent compte de la nature et de la biodiversité dans le cadre de leurs projets d’urbanisme ? Les concours ont tout d’abord été organisés en France, en Allemagne, en Hongrie, en Slovaquie et en Espagne en 2010, à l’occasion de l’année de la biodiversité proclamée par les Nations Unies. En 2011, de nouveaux concours se sont tenus en France, en Hongrie, en Slovaquie et en Espagne. Au total, 521 municipalités y ont participé, ce qui représente près de 40 millions d’Européens ! Des visites d’étude transfrontalières entre plusieurs capitales ont déjà été organisées et se poursuivront pour renforcer les liens entre les pays européens sur les questions de la biodiversité locale. Ces échanges et ce soutien mutuel entre villes européennes apportent une contribution significative aux objectifs européens de biodiversité. © Federico Palmero Pavón Le projet a réuni des municipalités de toutes tailles, de petits villages tels que Gyűrűfű (Hongrie, 25 habitants) et Carrícola (Espagne, 70 habitants) à de grandes villes telles que Barcelone, Bratislava, Budapest, Munich ou Paris. Le concours a particulièrement attiré les petites et moyennes municipalités : environ 30 % collectivités participantes comptaient moins de 5 000 habitants, et plus de 60 % ne dépassaient pas les 30 000 habitants. Pour que tout le monde puisse participer de manière équitable, les municipalités ont été réparties en différentes catégories de taille. La complexité du sujet a exigé la mise en œuvre d’une approche en plusieurs étapes : les gagnants ont été désignés sur la base de leurs réponses à des questionnaires détaillés accompagnés de programmes d’évaluation sophistiqués. Les agents municipaux et 6 L’équipe du projet Ce projet est une initiative commune de cinq ONG environnementales consistant à organiser des concours nationaux dans les cinq pays concernés. biodiversité, au développement durable et aux affaires rurales, à la lutte contre le changement climatique, à la conservation des sites marins et à la coopération internationale. Ces objectifs se traduisent par le développement de plus de 500 projets par an et des collaborations avec de nombreuses institutions du secteur public, de la société civile et du monde de l’entreprise. La Fondation est présidée par le ministère espagnol de l'Environnement et des Affaires rurales et marines. L’association environnementale allemande Deutsche Umwelthilfe e.V. (DUH) est chargée de la coordination du projet. Le service de Protection environnementale municipale aide les villes à protéger la nature et la biodiversité et à lutter contre le changement climatique au niveau local. L’organisation de concours entre municipalités est une approche essentielle depuis ces 20 dernières années et a finalement débouché sur la tenue des « Capitales de la biodiversité » dans les pays partenaires. L’UICN (Union internationale pour la conservation de la nature) aide le monde à trouver des solutions pragmatiques aux défis de l’environnement et du développement les plus pressants. Elle appuie la recherche scientifique, gère des projets sur le terrain partout dans le monde et rassemble les gouvernements, les ONG, les agences des Nations Unies, les entreprises et les communautés locales pour développer et mettre en œuvre des politiques, des lois et des meilleures pratiques. Fondée en 1948, l’UICN est aujourd’hui une union démocratique unique qui rassemble plus de 1 000 gouvernements et ONG ainsi que près de 11 000 scientifiques bénévoles dans plus de 160 pays. Natureparif est l’agence régionale pour la nature et la biodiversité en Île-de-France (région parisienne). Elle associe des associations environnementales, des collectivités locales, des organismes de recherche, des chambres de commerce, des entreprises, des autorités locales, l’État français et la région Île-de-France. Les principaux objectifs de Natureparif sont de partager les informations et compétences existantes, d’établir un observatoire régional de la biodiversité, de sensibiliser le public à l’état de la biodiversité en Île-de-France et de soutenir les institutions dans le cadre de la promotion de la conservation et de l’utilisation plus rationnelle des ressources naturelles. L’ICLEI – Les gouvernements locaux pour le développement durable est une association internationale regroupant plus de 1 200 gouvernements locaux ainsi que des organismes gouvernementaux nationaux, régionaux et locaux qui se sont engagés dans la voie du développement durable. L’ICLEI fournit des services de consultation technique, de formation et d’information dans le but de développer des compétences, partager des connaissances et aider les gouvernements locaux à mettre en œuvre leur développement durable au niveau local. “Réunion de l'équipe internationale à Madrid” © Fundación Biodiversidad Le Centre régional pour l’environnement (REC) Slovaquie est une succursale du REC, un organisme présent dans 16 pays d’Europe centrale et orientale. Créé en 1992, le REC Slovaquie a collaboré avec succès aux projets des principales ONG slovaques, des organismes gouvernementaux et instituts universitaires, et de nombreuses municipalités de Slovaquie. Il se consacre particulièrement au développement durable au niveau national, régional et local, à la protection de la nature, à la conservation du paysage et de la biodiversité urbaine, à l'aménagement spatial et territorial, au tourisme durable et à l’éducation en matière d’environnement. L’Agence de coordination du développement du lac Balaton (LBDCA) a été créée dans le but de développer l’attrait de la région touristique du lac Balaton pour la population locale, les touristes et les investisseurs. Elle se consacre principalement à la protection de l’environnement, aux infrastructures routières et au développement des ressources économique et social. La LBDCA coordonne ses activités avec le Conseil régional pour préserver l’équilibre écologique de la région, améliorer la qualité de l’eau et protéger l’environnement. La Fondation Biodiversité a été créée en 1998 par le gouvernement espagnol. Elle se consacre à la conservation du patrimoine naturel et de la 7 Ateliers de formation Bien que les autorités locales jouent, de toute évidence, un rôle essentiel dans la conservation de la biodiversité, il leur manque souvent les capacités nécessaires pour mettre en œuvre les initiatives de manière efficace et accéder aux informations dont elles ont besoin pour gérer leur biodiversité. Pour aider les gouvernements locaux à intégrer la biodiversité aux processus de planification et de prise de décision, plusieurs documents de référence en matière de biodiversité ont été créés dans le cadre de ce projet pour être utilisés lors des modules de formation préparés par l’UICN et l’ICLEI. Ces modules sont conçus pour promouvoir l’engagement politique et la compréhension de la conservation et de l’amélioration de la biodiversité et pour clarifier le cadre légal et réglementaire des actions à mettre en œuvre. d’intégrer la gestion de la biodiversité aux projets d’aménagement locaux ; Communication et biodiversité, qui fournit des conseils utiles pour une communication efficace en matière de biodiversité auprès des différents publics cibles et parties prenantes ; Changement climatique et biodiversité, qui explique comment les initiatives locales en matière de biodiversité peuvent réduire l’impact du changement climatique et comment les initiatives locales de lutte contre le changement climatique peuvent limiter la perte de biodiversité et la dégradation des habitats ; Campagnes de financement de la biodiversité, qui aide les responsables locaux à comprendre et à identifier les sources de financement appropriées pour les différents composants des projets locaux en rapport avec la biodiversité. Les documents de référence ont été développés pour combler les lacunes perçues dans les différents pays et traiter les questions « brûlantes » en matière de biodiversité. Ils sont applicables à tous les pays européens et s’inspirent de l’expérience de plusieurs villes du continent. Ces documents ont été présentés lors d’une série d’ateliers nationaux, au cours desquels des séances d’information concernant le concours ont également été organisées. L’intervention de conférenciers internationaux et la présentation de meilleures pratiques identifiées dans toute l’Europe ont donné des idées aux participants, et des experts locaux se sont assurés que les ateliers étaient adaptés à leurs besoins spécifiques. Ces documents traitent les questions suivantes : Le cadre légal de la protection de la biodiversité au niveau international, régional et local. Biodiversité : introduction, tendances et questions clés, qui donne un aperçu des principales questions liées à la biodiversité et encourage la compréhension des avantages sociaux, économiques et environnementaux de la biodiversité, notamment en milieu urbain ; Nous avons pu constater qu’il s’agissait d’un sujet de grand intérêt pour les municipalités et que les ateliers avaient attiré de nombreux participants. Au cours des deux éditions du concours dans les cinq pays, 36 ateliers ont été organisés pour environ 1 460 participants représentant près de 700 municipalités. La biodiversité dans le cadre des projets et services municipaux, qui aide les agents locaux à comprendre l’impact des activités municipales sur la biodiversité ainsi que l’importance et les opportunités “Atelier à San Sebastian” © Fundación Biodiversidad Tous les documents de référence peuvent être téléchargés sur www.capital-biodiversity.eu. 8 Surveillance de la biodiversité dans les municipalités : Potentiel et avantages Il est souvent difficile de savoir si les efforts locaux visant à améliorer la biodiversité permettent réellement d’obtenir les résultats attendus. Avec un système de surveillance adapté, il est possible de mesurer l’impact de ces mesures et le développement de la biodiversité locale et des services écosystémiques correspondants. Pour équiper les municipalités d’un tel système, la Convention sur la Diversité Biologique (CDB) des Nations Unies a développé un ensemble de 23 indicateurs spécifiquement conçus pour la surveillance de la biodiversité en milieu urbain. Le résultat est ce que l’on appelle l’« Indice de Singapour sur la diversité biologique des villes » ou CBI. Suite aux tests effectués dans de grandes villes telles que Bruxelles, Montréal et Singapour, une sélection d’indicateurs CBI a été intégrée aux questionnaires « Capitale de la biodiversité » dans les cinq pays. Avec plus de 330 autorités locales participantes pour la seule année 2010, il s’agit du premier test à grande échelle pour le CBI. résultats dans le cadre de son aménagement du territoire. Depuis 2006, Neuss a dressé le bilan de plusieurs espèces animales indigènes telles que les oiseaux spécialistes des milieux agricoles, les rapaces, ainsi que les chauves-souris, les batraciens et les libellules. Les informations issues de cette surveillance ont été intégrées à un Plan de connectivité du biotope récemment voté par le conseil municipal. L’objectif du Plan de connectivité du biotope et de la surveillance des espèces est de protéger durablement les espèces animales et végétales indigènes, de même que leurs habitats et écosystèmes, sur des sites prioritaires situés sur le territoire de la commune de Neuss. Ces initiatives ont permis d’intégrer plus efficacement la conservation de la nature aux activités de développement de la ville de Neuss. Le service de l’environnement a pu apporter des opinions fiables et rentables dans le cadre de plusieurs plans de développement municipal, ce qui a permis d’effectuer les modifications nécessaires lorsque des espèces protégées étaient potentiellement affectées. Au printemps 2011, par exemple, une zone artisanale a été considérablement réduite lors de l’étude du plan d’occupation des sols afin d’épargner une partie du terrain qui servait d’habitat à un couple d’ Épervier d’Europe (Accipiter nisus). La mise en œuvre du CBI s’est avérée problématique pour de nombreux participants, en particulier lorsqu’ils disposaient de très peu de données ou que leurs ressources étaient limitées. En outre, les données fournies étaient souvent peu réalistes. À titre d’exemple, une municipalité a affirmé abriter un nombre d’espèces de papillons largement supérieur au nombre total d'espèces existant dans le pays concerné. Des données plus précises, et plus réalistes, ont été obtenues lorsque les municipalités ont eu la possibilité de choisir le groupe taxonomique dont elles voulaient indiquer le nombre d’espèces. Les groupes taxonomiques les plus fréquemment sélectionnés par tous les pays ont été les batraciens, les reptiles et les mammifères, suivis des poissons et des libellules, ainsi que des chauves-souris en Allemagne. Malgré ces difficultés rencontrées, les indicateurs de biodiversité se sont globalement avérés importants pour définir des bases de référence et des repères en matière de protection de la biodiversité locale. Grâce à ses activités de surveillance et à la disponibilité générale des données relatives à la biodiversité, la ville de Neuss a pu remplir tous les indicateurs CBI du concours allemand et a obtenu le maximum de points pour cette partie du questionnaire. Les données de surveillance réunies lors de chaque concours ont été transmises à la CDB. Les nombreux commentaires et suggestions transmis par les participants aux concours de 2010 ont été très utiles à la CDB pour améliorer la clarté, la convivialité et la pertinence des indicateurs. Le CBI modifié a été officiellement adopté dans le cadre du Plan d’action pour les villes, les collectivités locales et la biodiversité de la 10e Conférence des Parties à la CDB qui s’est tenue à Nagoya en octobre 2010. La ville de Neuss, en Allemagne, est un exemple de ville européenne ayant mis en place un système de surveillance et ayant utilisé les 9 Liste des gagnants de l’édition 2010 FRANCE 2 001-10 000 habitants : 1er Jarrie 2e Courdimanche 3e Saint-Prix 10 001-30 000 habitants : 1er Grande-Synthe 2e Pont-du-Château 3e La Motte-Servolex 30 001-100 000 habitants : 1er Pessac 2e Alès 3e Dunkerque Plus de 100 000 habitants : 1er Besançon 2e Lille 3e Rennes Prix spéciaux : Prix Natureparif : Aulnay-Sous-Bois Prix « Coup de coeur » prize : Pont-du-Château Mention spéciale : Paris Capitale française de la biodiversité 2010: Grande-Synthe Hongrie Jusqu’à 2 000 habitants : 1er Kunsziget 2e Gyűrűfű 3e Alsó 1st mocsolád 2 001-10 000 habitants : 1er Dévaványa 2e Hévíz 3e Csopak 10 001-30 000 habitants : 1er Tata 2e Balatonfüred 3e Siófok 30 001-100 000 habitants : 1er Hódmezővásárhely 2e Veszprém 3e Hajdúböszörmény Plus de 100 000 habitants : 1er Miskolc 2e Kecskemét 3e Debrecen Prix spéciaux : La nature et la ville : City of Dévaványa (catégorie 2 000 – 10,000 inhabitants) Capitale hongroise de la biodiversité 2010 : Tata Slovaquie Jusqu’à 10 000 habitants : 1er Želiezovce 2e Kremnica 3e Vysoké Tatry 10 001-50 000 habitants : 1er Michalovce 2e Senec 3e Dubnica nad Váhom Plus de 50 000 habitants : 1er Nitra 2e Trnava 3e Prievidza Prix spéciaux : Prix spécial du meilleur projet : Želiezovce Capitale slovaque de la biodiversité 2010 : Želiezovce 10 Espagne Jusqu’à 1 000 habitants : 1er Quer 2e Alberuela de Tubo 3e Sojuela 1 000-5 000 habitants: 1er Somiedo 2e Puebla de Sanabria 3e Valle de Mena 5 001-30 000 habitants: 1er Real Sitio de San Ildefonso 2e Tineo 3e Astillero Plus de 30 000 habitants: 1er Vitoria 2e Barcelona 3e San Sebastián Prix spéciaux : Espaces verts : Gijón et Logroño Justice environnementale : Córdoba et Santander Capitale espagnole de la biodiversité 2010 : Real Sitio de San Ildefonso 11 Liste des gagnants de l’édition 2011 france 2 000 – 20 000 habitants : Saint-Orens-de-Gameville 20 001 – 100 000 habitants : Bayonne Plus de 100 000 habitants : Toulouse Prix spéciaux Intercommunalités : Dunkerque Grand Littoral Prix Natureparif : Maurecourt Prix “Coup de Coeur” : Condette Capitale française de la biodiversité 2011 : Montpellier Allemagne Jusqu’à 10 000 habitants : 1er Nettersheim 2e Bad Grönenbach 3e Schwebheim 10 001-30 000 habitants : 1er Ratekau 2e Bad Saulgau 3e Eckernförde 30 001-100 000 habitants : 1er Ravensburg 2e Wernigerode 3e Landshut Plus de 100 000 habitants : 1er Hannover 2e Münster 3e Frankfurt am Main Prix spéciaux : La nature et la ville : Leipzig Justice et éducation environnementales : Marburg Capitale allemande de la biodiversité 2011 : Hanovre Hongrie Jusqu’à 2 000 habitants : 1er Kunsziget 2e Báta 3e Alsómocsolád 2 001-10 000 habitants : 1er Mórahalom 2e Dévaványa 3e Gyenesdiás 10 001-30 000 habitants : 1er Szentes 2e Tata 3e Balatonfüred Plus de 30 000 habitants : 1er Kaposvár 2e Veszprém 3e Miskolc Prix spéciaux : Meilleur projet nature : Budaörs Capitale hongroise de la biodiversité 2011 : Szentes 12 Slovaquie Jusqu’à 1 000 habitants : 1er Želiezovce 2e Čierne Pole 3e Hiadeľ 1 001-10 000 habitants : 1er Kremnica 2e Vysoké Tatry 3e Rybník 10 001-50 000 habitants : 1er Michalovce 2e Zvolen 3e Lučenec Plus de 50 000 habitants : 1st Nitra 2e Trnava 3e Banská Bystrica Capitale slovaque de la biodiversité 2011 : Kremnica Espagne Jusqu’à 5 000 habitants : 1er Puebla de Sanabria 2e El Oso 3e Monleras 5 001-30 000 habitants : 1er Astillero 2e Palau-solità i Plegamans 3e Miajadas 30 001-200 000 habitants : 1er Granollers 2e Lleida 3e Ourense Prix spéciaux : Restauration des zones dégradées : Astillero Communication : Lleida Capitale espagnole de la biodiversité 2011 : Puebla de Sanabria 13 Description des Capitales de la biodiversité 2010 Grande-Synthe: Capitale française de la biodiversité 2010 Pays : France Municipalité : Grande-Synthe Population : 21 815 Superficie : 2 111 ha Site Web : www.ville-grande-synthe.com On peut avoir un grand passé industriel et être précurseur en matière de préservation de la biodiversité. C’est ce qu’a réussi la ville de GrandeSynthe, qui, en quelques décennies, est devenue une ville exemplaire en matière d’écologie urbaine. Cette transformation, on la doit essentiellement à une volonté politique de tous les instants, qui a permis de totalement remodeler cette commune située sur la côte d’Opale dans le Nord de la France. Pour preuve, la création dès 1989 d’un verger pédagogique. Ce projet évolue régulièrement dans le temps en fonction des thématiques développées. La création d’un verger pédagogique et expérimental de trois hectares en 1990 répondait à trois volontés : protection biologique intégrée puisqu’elle est composée d’une cinquantaine d’espèces d’arbres, de 72 types d’arbustes, de 30 variétés de rosiers et de 12 espèces de plantes grimpantes. Ce joyeux mélange permet de proposer une richesse de réservoirs d’auxiliaires et crée un micro-écosystème selon les espèces tout au long de l’année. Offrir une nourriture hivernale et printanière favorise le potentiel de ponte des insectes et a donc un impact sur la protection du verger. La haie héberge donc des insectes utiles, mais aussi des mammifères insectivores. Les produits de taille de la haie sont broyés en copeaux et restitués au sol (BRH bois raméal fragmenté) par épandage aux pieds des fruitiers permettant de restaurer un sol vivant, riche en humus assimilable par les arbres. Cette haie sert désormais de référence et est dupliquée dès que possible en ville pour renforcer les corridors biologiques. Dans les espaces à l’écart des endroits les plus visités du verger, les techniciens ont proposé à l’apiculteur du Puythouck d’accueillir les abeilles qui sont menacées et décimées. Elles servent aussi à polliniser les fleurs du verger favorisant ainsi la production fruitière. Revendiquant quelques 160 variétés fruitières, la mission « conservatoire » du verger a été particulièrement appréciée par le Conseil de l’Europe qui, en 1995, a attribué son label à la ville de GrandeSynthe dans le cadre de l’Année européenne de la conservation de la nature. • Favoriser l’apprentissage de la nature avec le fruitier, bâtiment qui domine le verger et accueille le public. Ce lieu précise les étapes de la croissance des végétaux et les soins apportés à la fructification. • Créer un verger traditionnel en implantant des espèces locales et régionales de fruitiers sorties de l’oubli : la pomme « cabarette » ou « belle fleur double ». On y trouve aussi des pruniers, cerisiers, poiriers et pour les petits fruits rouges, groseilles, fraises, framboises et cassis. • Créer un verger « expérimental » grâce à l’appui des espaces naturels régionaux et des partenaires qui ont fourni des variétés anciennes. Certaines ont mal vieilli et sont trop abîmées ou inadaptées au sol local. En 2009 de nouvelles greffes d’espèces anciennes ont été acquises. Proposées par ailleurs dans le cadre de l’opération « Plantons le décor », elles serviront de modèle pour les faire connaître auprès du public alors en mesure d’en acheter. “Verger pédagogique” © Grande-Synthe Des collections de fruits transfrontaliers et de sélections avisées rejoignent fruits exotiques, petits fruits locaux et autres curiosités. Nombre d’arbres sont déjà palissés et architecturés selon des formes diverses (palmette, cordon). Il présente enfin la caractéristique d’être soigné dans l’esprit de l’agrobiologie. Le jardin s’ouvre également à une pédagogie active dans le cadre de week-end nature. Une haie diversifiée périphérique a été plantée. Si la première utilité de la haie est de faire office de brisevent, elle est néanmoins une concrétisation de la 14 Tata : Capitale hongroise de la biodiversité 2010 Pays : Hongrie Municipalité : Tata Population : 24 906 Superficie : 7 812 hectares Site Web : www.tata.hu La ville de Tata se situe dans le département hongrois de Komárom-Esztergom, au centre de la microrégion de Tata. Tata se trouve dans le nord de la Transdanubie, au carrefour de la Petite plaine et des montagnes de Transdanubie, à l’entrée ouest de la faille de Tata et à proximité de la rivière Által-ér. (Festival des oies sauvages). Le principal objectif de cet événement est de populariser le Vieux lac et les oies sauvages. Il s’agit du festival vert le plus visité du pays. Le château d’Eszterházy et son parc font partie des attractions touristiques de la ville. Situé dans le quartier de Tóváros, son jardin anglais a été établi en 1783 par la famille Eszterházy et est l'un des jardins historiques les plus remarquables du pays. Ce jardin anglais bénéficie d’une protection officielle depuis 1955 et possède une très belle collection d’arbres. D’énormes platanes, des marronniers d'Inde, des tilleuls à grandes feuilles et des peupliers noirs et gris sont là pour rappeler au visiteur l‘époque à laquelle ce superbe parc a été créé. Les noyers ailés du Caucase, qui font partie des véritables raretés du jardin anglais, se sont propagés jusqu’à former de mini-forêts. La ville de Tata possède l'une des plus riches collections de monuments et de trésors naturels de Hongrie. Elle compte 71 monuments et bâtiments nationaux protégés et 227 bâtiments inscrits au patrimoine régional de la ville. Le point culminant de la ville est Kálváriadomb, à 166 m d’altitude, et le point le plus bas est Fényesfürdő (bains), à 120 m au-dessus du niveau de la mer. Tata est également surnommée la Ville des eaux car, pendant des millénaires, les eaux karstiques de cette région étaient les plus abondantes des montagnes de Transdanubie. Ses dizaines de sources produisaient chaque jour 250 millions de litres d’eau cristalline. La majorité de ces sources se sont taries, mais Tata en a récupéré certaines. Les autorités locales de Tata et la Faculté de la science horticole de l’Université de Corvinus ont rénové la zone orientale du parc (forêt) et il est aujourd’hui possible d’admirer les espèces indigènes de ce jardin historique. Le Vieux lac de Tata, de 220 hectares, est considéré comme le plus ancien lac de pêche artificiel de Hongrie (près de 700 ans). Le Vieux lac revêt une grande importance européenne en raison de son environnement naturel préservé, de son histoire économique et culturelle et de son attrait touristique. “Oies sauvages au Château de Tata” © Local Government of Tata S’agissant de l'une des régions d’hivernage des oiseaux d’eau les plus importantes d’Europe centrale, elle est passée sous la protection de la Convention de Ramsar en 1989. 25 000 à 30 000 oies sauvages passent la nuit autour du lac au cours de la période de migration automnale. 12 % de la population européenne d’oies des moissons (Anser fabalis) fréquentent ses abords. Une importante population d'oies rieuses (Anser albifrons) passe également l’hiver sur le lac. En plus de l’oie cendrée (Anser anser), on y trouve également l’oie à bec court (Anser brachyrhynchus), la bernache nonnette (Branta leucopsis) et la bernache cravant (Branta bernicla). La tour d’observation de 11 m construite en 1999 au bord du lac permet d’observer plus facilement les oiseaux migrateurs. Depuis 2001, la ville organise un festival spécial, le « Tatai Vadlúd Sokadalom » 15 Želiezovce : Capitale slovaque de la biodiversité 2010 Pays : Slovaquie Municipalité : Želiezovce Population : 7 289 Superficie : 5 652,28 hectares Site Web : www.zeliezovce.sk La Capitale slovaque de la biodiversité - Želiezovce – se trouve au sud-ouest de la République slovaque, dans la région de Nitra et dans le district de Levice. La ville se situe dans la partie orientale du cours inférieur du Danube, sur les alluvions de la rivière Hron. Avec 7 289 habitants de différentes origines ethniques, elle appartient à la catégorie des villes les plus petites. La ville de Želiezovce a remporté le prix de « Capitale de la biodiversité » grâce aux efforts mis en œuvre pour conserver ses composants naturels et sa biodiversité. Ces efforts visent notamment à développer des outils de régulation, des processus d'aménagement du territoire et d’autres outils et documents de planification intégrant la gestion des espaces verts, à sensibiliser le public et à mettre en œuvre des projets visant à protéger la biodiversité. glanduleux, Érable négondo) afin de limiter leur impact sur la végétation d’origine. À des fins de protection de la biodiversité, la ville a loué un terrain appartenant à la Compagnie des chemins de fer de Slovaquie (d’une superficie de 1 600 m²) afin de réduire l’impact de l’Ailante glanduleux sur la végétation d’origine. Cette espèce est en effet particulièrement nuisible aux terrains forestiers. En collaboration avec d’autres organismes, la ville s’emploie à sensibiliser le public aux questions liées à la nature et à la protection de la biodiversité, et organise de nombreuses activités pour les habitants et les scolaires, tels que la Journée de la terre, la Journée de l’environnement, la Journée de l’eau, la Journée de la biodiversité, le Mois des forêts, l’Heure des oiseaux du jardin, la Journée des papillons, la Journée des chauves-souris, etc. Dans le cadre du plan d’aménagement du territoire et du Système territorial local de stabilité écologique (qui fait partie du plan d’aménagement), la ville a, par exemple, décidé de soutenir la nidification des oiseaux dans certaines zones du territoire en installant des nichoirs et des troncs d’arbres morts pourque les espèces y construisent leur nid. 13 nichoirs présentant des caractéristiques spécifiquement adaptées aux oiseaux communs les plus présents dans la région ont été installés. La réduction des habitats favorables aux chauvessouris, en partie due à la construction moderne à la réparation des toits d’églises a poussé la municipalité à planifier la mise en place d’installations spéciales. Dans le cadre des activités de protection des habitats, la ville de Želiezovce a essayé de garantir la protection territoriale du parc de Želiezovce, un site protégé, en sollicitant le troisième niveau de protection. La ville négocie avec la Compagnie des eaux de l’Ouest slovaque l’achat ou la location d’un terrain qui abrite des sources d’eau protégées, la préservation des sources d’eau et l’utilisation du terrain environnant pour créer une communauté forestière naturelle afin de développer les composants du Système territorial local de stabilité écologique. La zone concernée présente une superficie de 140 000 m². © Alexander Tóth La ville gère systématiquement toutes les questions liées aux espèces envahissantes, par exemple dans le Mikulsky parcik (parc) qui n’appartient pas à la municipalité. Elle lutte contre l’auto-ensemencement et les pousses d’espèces envahissantes (Ailante 16 Le site royal de San Ildefonso : Capitale espagnole de la biodiversité 2010 Pays : Espagne Municipalité : Le site royal de San Ildefonso Population : 5 725 Superficie : 16 000 hectares Site Web : www.lagranja-valsain.com Le territoire du site royal de San Ildefonso se trouve dans la province de Ségovie, communauté autonome de Castille-et-León (à 80 km au nord de Madrid). Ce territoire comprend les villes de La Granja, Valsaín, Pradera de Navalhorno et l’enclave extérieure de Riofrío. promouvoir un équilibre entre respect de la nature, création de richesses et qualité de vie des habitants. Mentionnons tout particulièrement les activités mises en place pour protéger les espèces sauvages par le biais du projet de récupération et d’amélioration de la population de batraciens des montagnes de Valsaín et des habitats fluviaux de la loutre et du Desman des Pyrénées. Certaines espèces cultivées ont également fait l’objet de nombreuses mesures d’importance, telles que le programme de protection environnementale des vergers traditionnels du haricot blanc de La Granja au cours de la période 2008-2012 et la récupération de l’installation piscicole des Jardins du Palais royal pour la production de la truite commune locale. Trois espèces emblématiques menacées ont fait l’objet de plans stratégiques : l’Aigle impérial, la Cigogne noire et le Vautour moine. Le caractère montagneux du territoire, avec des altitudes passant de 2 400 à 1 100 mètres et une orientation variable, fruit d’un ensemble d’alignements montagneux qui s’entrecroisent et convergent au niveau du passage montagneux de Navacerrada, permettent au territoire de bénéficier de conditions environnementales variables propices à une grande variété d’habitats et à une faune et une flore singulières et riches. Cette agglomération est représentative de la densité de population en Espagne, puisqu’elle fait partie des 90 % d’agglomérations de moins de 10 000 habitants. Les montagnes de Valsaín possèdent également un système forestier durable certifié par le FSC (Forest Stewardship Council) et le PEFC (Programme for the Endorsement of Forest Certification). La direction municipale du site royal de San Ildefonso a obtenu la plus haute distinction de Capitale de la biodiversité pour son histoire, ses initiatives et ses projets en matière de conservation de la nature. Depuis 1987, le CENEAM (centre national d’éducation environnementale espagnol) de l’Organisme régional des parcs nationaux, lui-même intégré au ministère de l’Environnement et des Affaires rurales et marines, organise de nombreuses activités dans le domaine de la protection de la biodiversité. “Jardins du site royal de San Ildefonso” © Real Sitio de San Ildefonso Town Hall Au cours de ces 20 dernières années, l’agglomération a défendu un modèle de développement reposant sur l’identité historique, environnementale et culturelle de la région pour 17 Description des Capitales de la biodiversité 2011 Montpellier : Capitale française de la biodiversité 2011 Pays : France Collectivité : Montpellier Nombre d’habitants : 257 092 habitants Superficie : 5708 ha Site : www.montpellier.fr Montpellier est la 8e ville de France, et sa démographie est la plus dynamique de tout l’hexagone, avec près de 4 000 nouveaux arrivants chaque année. C’est une ville verte qui compte 954 ha d’espaces verts ouverts au public dont 412 municipaux et 395 ha d'espaces boisés classés au Plan Local d’Urbanisme (PLU). Consciente de sa richesse faunistique et floristique et dans l’optique de préserver la biodiversité, la ville s’est engagée à plusieurs niveaux. D’abord au niveau international en étant membre de la Convention sur la Diversité Biologique de l’UNEP (United Nations Environment Programme) et en rejoignant le réseau “Global Partnership on Cities and Biodiversity” afin de partager les avancées en matière de développement urbain respectueux de la biodiversité. Ensuite au niveau national, en adhérant récemment à la stratégie nationale pour la biodiversité. Et enfin au niveau local, en se dotant d’un plan d’action pluriannuel 2010-2014 en faveur de la biodiversité. à la trame verte et bleue ainsi qu’à la préservation de la biodiversité dans les projets. Les critères sélectionnés correspondent à des principes d’aménagement plus vertueux et permettent de faire évoluer les pratiques des concepteurs et des constructeurs. Des critères tels que : le coefficient d’imperméabilisation des sols, le tracé des trames, les surfaces réservées aux espaces de nature en ville, la surface de canopée préservée, la consommation et la préservation de la ressource en eau, la protection de la biodiversité et l’intégration végétale ont été choisis pour évaluer les opérations d'urbanisme. Depuis 2008, la municipalité travaille sur l’élaboration d’un guide « AURA » - Améliorer l’Urbanisme par un Référentiel d’Aménagement. Il s’agit d’un référentiel partagé de prise en compte et d’amélioration continue du volet environnemental et social des opérations d’urbanisme. Il a pour ambition d’évaluer la durabilité d’un projet d’aménagement et permet ainsi à la collectivité de choisir le projet qui a le moins d’impact sur l’environnement. Cette démarche fait évidemment suite aux études d’impacts réglementaires qui prennent en compte le contexte environnemental global du projet. Le référentiel AURA est un outil de programmation, d’aide à la décision et d’évaluation utilisé dans les différentes phases d’un projet d’aménagement afin d’en limiter l’empreinte écologique. L’objectif de la ville de Montpellier est aussi de préserver et favoriser la richesse patrimoniale naturelle à travers la valorisation des friches en tant que réservoirs de biodiversité, d’outils de connexion entre espaces de nature. Montpellier s’engage enfin à développer un réseau de déplacement doux sur l’ensemble de la ville en s’appuyant sur la trame verte (rives de cours d’eau, espaces agricoles, naturels et parcs). Une brochure a été créée pour sensibiliser et informer le public sur l’impact environnemental des aménagements. Pour avoir une portée plus importante, cette grille sera aussi annexée dans le prochain Plan local d’urbanisme. L’AURA est structuré en trois chapitres correspondant aux trois temps d’une opération d’urbanisme (programmation, aménagement et construction) pour lesquels 9 leviers d’actions prioritaires ont été identifiés et 30 indicateurs. Il est porté une attention particulière 18 “Le lac des Garrigues, un espace naturel méditerranéen au coeur de Montpellier” © Natureparif Le guide « Améliorer l’urbanisme par un référentiel d’aménagement » Ainsi en évaluant l’impact des projets en amont de leur réalisation, l’AURA incite à une meilleure prise en compte des espaces de nature et de la biodiversité en ville. Le guide va permettre une meilleure prise en compte de la biodiversité dans les programmes des architectes et constructeurs ainsi qu’un renforcement du Schéma Directeur de Réseaux Verts de la ville, initié en 2007. Le Réseau Vert a pour objectif de relier les espaces de nature de la ville. il est constitué d’une boucle périphérique de 42 km, appelée la Marathonienne, et de cheminements rayonnant pour certains jusqu’au centre ville. Hanovre : Capitale allemande de la biodiversité 2011 Pays : Allemagne Ville : Hanovre Population : 519 212 Superficie : 20 414 hectares Site internet: www.hanovre.de Pour la ville d’Hanovre, un environnement « vert » diversifié est considéré comme vital afin de préserver durablement un bon niveau de vie, aussi bien pour l’habitat que pour le travail. Les autorités ont pris les mesures nécessaires afin de faire de la biodiversité un objectif central dans tous les développements urbains actuels. En ont résulté un certain nombre d’actions : les rivières sont reconstruites et entretenues de façon naturelle, et cette impulsion naturelle est constamment intégrée dans la gestion des rivières. La forêt municipale est certifiée FSC et un programme supplémentaire permet de préserver et d’augmenter la quantité de bois mort dans la forêt. Des zones naturelles « sauvages » apparaissent dans les parcs où elles remplacent de plus en plus les pelouses entretenues. Un programme pour les « cours intérieures et l’environnement résidentiel » soutient et encourage les citoyens à rendre leurs communes plus vertes. Plusieurs plans d’action sont spécifiquement axés sur la biodiversité dans les grands espaces entourant la ville, afin de créer des mares, de planter des arbres et des petits bois, de protéger les herbes des terres cultivées, étendre la gestion des herbages et augmenter l’agriculture biologique. ouverture en 2009, la Tour est devenue un site très attractif pour les enfants aussi bien que pour les adultes. D’autres concepts à vocation éducative sont disséminés aux quatre coins de la ville, comme la forêt des enfants, une ferme urbaine ou encore un centre de biologie. Toutes ces institutions veillent à ce que la notion même de biodiversité et la nécessité de sa protection soient transmise à la population, tout âge confondu. La pépinière municipale cultive des variétés de plantes locales afin de contribuer à protéger leur diversité. Le « Programme d’aide aux espèces locales » va plus loin : les habitats naturels d’espèces rares de plantes ont été réintroduits sur 118 sites soigneusement choisis. Un suivi régulier démontre un succès flagrant dans la dispersion des plantes vasculaires rares. “L'Hôtel de ville de Hanovre” © City of Hannover En parallèle de toutes ces mesures visant à améliorer la biodiversité, la stratégie d’Hanovre se targue d’un objectif spécifique supplémentaire : réussir à développer chez le public un engouement pour la nature. De nombreuses institutions qualifiées et des activités spécifiques ont été mises en place dans ce but. Dans la « Tour à expérience forestière », ou le « gratte-ciel forestier » par exemple, le concept de piste naturelle est devenu vertical : une tour en bois de 32m surplombant les cimes des arbres avoisinants, permet de faire l’expérience de l’arbre en tant qu’habitat naturel pour de nombreuses espèces. Des expositions interactives sur plusieurs étages de la tour – comme une sorte d’immeuble – expliquent la morphologie des arbres et la diversité de la vie depuis les racines jusqu’à la canopée. Depuis son 19 Szentes : Capitale hongroise de la biodiversité 2011 Pays : Hongrie Ville : Szentes Population : 29 375 Superficie : 35 325 hectares Site internet : www.szentes.hu Szentes est située dans la partie sud de la Grande Plaine hongroise, dans le conté de Csongrád. Autour les fleuves Tisza et Hármas-Kőrös, tandis que la rivière Kurca traverse la troisième ville la plus peuplée du conté (29375 résidents). – au cœur même de la ville s’avèrent également de parfaits lieux de nidations pour diverses espèces d’oiseaux. Széchenyi Grove, entouré de la rivière Kurca est le plus grand parc de Szentes et est devenu un monument de culture et d’histoire de la botanique, classé réserve naturelle depuis 1953. Platanes, frênes, marronniers, citronniers, érables, cyprès, pins et chênes sont autant d’espèces qui peuplent ce précieux jardin botanique. La beauté naturelle des rivières Tisza et Körös, ainsi que leurs faunes et flores très riches contribuent grandement à la dotation unique de la région de Szentes. La gare ferroviaire de Szentes est accessible depuis plusieurs directions (Budapest, Szeged, Orosháza), afin que les voyageurs puissent accéder aux autres petites villes de cette mico-région par voie ferroviaire. Cette région est riche de nombreuses espèces d’oiseaux. La rivière Kurca, qui divise la ville en deux parties, fournit un espace idéal pour les oiseaux aquatiques ou vivant le long des rives, grâce à une végétation riche et variée : Tachybaptus ruficollis, Ixobrychus minutus, Rallus aquaticus, Porzana porzana, et Acrocephalus palustris. De plus, la rivière Kurca ne gèle pas en hiver grâce aux effluents thermaux, si bien qu’elle constitue un espace de repos parfaitement adapté aux espèces locales ainsi qu’aux oiseaux migrateurs en saison hivernale (Phalacrocorax pygmeus, Bucephala clangula, Tringa ochropus et Alcedo atthis). Depuis 1983, les ornithologues ont pu observer 172 espèces d’oiseaux, dont 60 locales au lac thermal de 122 hectares, situé à 5 kilomètres de la ville (Ex : Phalacrocorax pygmeus, Tadorna tadorna, Aythya marila, Clangula hyemalis, Haliaeetus albicilla). Une piste cyclable panoramique permet également d’accéder au lac. Les 16 hectares du parc de l’hôpital régional sont protégés par une réglementation locale datant de 1930. La rivière Kurca court entre les pins, les cyprès et les ginkgos biloba du parc. On y trouve également le premier puits thermal de la ville. L’horticulture de la région est basée sur l’utilisation d’eau thermale pour le chauffage. On considère ces structures comme le plus important réseau de serres et de serres-unnel du pays. Les serres occupent 23 hectares et sont chauffées par 14 puits thermaux. S’ajoutent à cela 40 hectares de serresunnel non chauffées, ainsi que 50 hectares de terres cultivables dédiées à la production d’espèces locales de poivrons, tomates et concombres. La saveur des légumes produits à Szentes est unique. La quantité remarquable de vitamines contenue dans ces légumes est attribuable d 'à la fois la spécificité du climat de la Grande Plaine, aux nombreux jours de soleil, et à la qualité minérale es eaux locales. Un patchwork de terres sodiques et de pelouses couvre une majeure partie du nord est au sud est de la ville. Une des zones les mieux connectée, appelée Cserebökény Pustas est devenue une zone protégée et fait à présent partie du parc national de Körös-Maros depuis 1997. Près de 200 espèces d’oiseaux ont été identifiées dans la zone, parmi lesquelles 15 sont protégées. On trouve parmi les principaux oiseaux migrateurs : Buteo rufinus, Buteo lagopus, Falco peregrinus, Pluvialis apricaria, Carduelis flavirostris et Plectrophenax nivalis. On peut également remarquer que les bosquets et parcs Széchenyi Grove, le bois Héros, le Parc de l'Hospital 20 “La rivière Kurca à Szentes” © Local Government of Szentes Szentes et ses alentours sont accessibles via plusieurs routes : l’autoroute M5 depuis Budapest, la route nationale E5, et également une sortie d’autoroute à Kiskunfélegyháza, sur la route 451 (Budapest-Szentes 137 km, autoroute M5 - Szentes 35 km, frontière Romano-Hongroise – Szentes 49 km). Kremnica : Capitale slovaque de la biodiversity 2011 Pays : Slovaquie Ville : Kremnica Population : 5337 Superficie : 4313,52 hectares Site internet : www.kremnica.sk 2011 est un carrefour de culture et d’histoire tout en ayant adopté une vision très moderne. La ville a également développé de nombreux projets visant à protéger la nature et la biodiversité urbaine. Par exemple le projet du jardin Zechenterova qui constitue la plus grande zone verte de la ville depuis son classement en tant que monument historique en 1958. Hormis les projets visant à protéger directement la biodiversité, Kremnica mène des campagnes actives afin de promouvoir la biodiversité. La ville a également accueilli l’un des plus grands festivals d’Europe Centrale sur le thème de la protection de l’environnement – ENVIROFILM. De plus, elle met en place plusieurs projets dédiés à divers sujets environnementaux. Ces activités multiples et la pro-activité de cette ville devraient servir d’exemple à d’autres villes plus grandes. Kremnica, petite ville du centre de la Slovaquie, a été nommée Capitale de la biodiversité en 2011. Malgré sa petite taille, elle peut être considérée comme un carrefour de merveilles naturelles, d’histoire et de culture, et également comme une ville ayant une vision moderne. La ville est entourée de montagnes – Kremnické vrchy – et est située juste au-dessus de la crête à l’ouest de Banská Bystrica, la plus importante ville de la région. Kremnica a tenu un rôle important au Moyen – Age en tant que l’une des plus grandes villes minières européennes. La raison principale étant l’abondance des gisements d’or et d’argent dans les montagnes de Kremnica (Kremnické vrchy). Kremnica est elle-même l’une des plus anciennes villes slovaques, ayant reçu sa licence royale en 1328, ainsi que des privilèges de mine et de frappe. A l’époque le nouvel Hôtel des Monnaies commença à frapper des pièces d’argent de valeur ainsi que les célèbres florins et ducats de Kremnica. La célébrité de Kremnica en tant que ville minière n’a ensuite cessé de décroitre et a traversé diverses phases de déclin et de relative prospérité. “Vue de la ville de Kremnica” © Ivan Čillik Après une nouvelle période de déclin, Kremnica connu une forte expansion aux 19ème et 20èmes siècles. A l’occasion d’un conflit avec la couronne, elle parvint à récupérer une grande propriété forestière. A la même époque, l’état investit une somme substantielle dans le développement des mines et dans la construction d’un chemin de fer traversant Kremnica. Hormis sa production minière, son hôtel de la monnaie, l’artisanat local et les productions industrielles devinrent le troisième plus important secteur économique de l’histoire de Kremica. Il y a un de nombreux sites à visiter et durant les dernières années la ville a entreprit une grande phase de reconstruction. Kremnica s’est plus récemment concentrée sur le tourisme et la région est devenue célèbre pour ses loisirs, depuis les activités culturelles jusqu’aux loisirs sportifs, parmi lesquels peut être citée la station de ski de Skalka, culminant à 1232 mètres sur la crête des montagnes ouest de Kremnica. La transformation d’une ville minière en ville touristique a demandé à la fois beaucoup d’énergie mais aussi une vision moderne. La ville de Kremnica et sa mairie ont toujours veillé à promouvoir et protéger la nature et le développement durable au sein de la ville. Comme mentionné précédemment, la capitale 21 Puebla de Sanabria : Capitale espagnole de la biodiversité 2011 Pays : Espagne Ville : Puebla de Sanabria Population : 1 586 Superficie : 8 151 hectares Site internet : www.pueblasanabria.org/puebla.htm Puebla de Sanabria est une ville située tout au nord-est de la province de Zamora, dans la Communauté Autonome de Casille-et-Leon. Elle est située dans la région de Sanabira, à la frontière du Portugal, en Galice, dans une enclave montagneuse entre Culebra, Segundera et Cabrera Baja, comportant une riche variété de paysages ruraux naturels, sans mentionner sa valeur environnementale, géologique, hydrologique et l’abondance de sa faune et de sa flore. la rivière Tera, la création d’un centre thématique sur le loup Ibère comme référence mondiale, l’école de mycologie d’Ungilde ou la classe intégrale des rivières, glaciers et écosystèmes fluviaux montagneux. Cette ville, déclarée héritage national, artistique et historique, est dotée d’un héritage architectural unique ainsi qu’une culture populaire profondément enracinée. Sa situation coïncide avec l’un des points stratégiques surplombant la jetée qui domine l’interfluve entre les rivières Tera et Castro qui encadrent la ville. Un magnifique et élégant château s’élève sur le point culminant sous lequel s’étendent des toits d’ardoises composant le paysage urbain. La ville est considérée comme le centre des services commerciaux principaux de la région, bien qu’en termes sociaux-économiques Puebla de Sanabria ait entrepris d’importantes transformations ces 25 dernières années. Depuis l’annonce de l’abandon de l’agriculture et de l’élevage dans la région, le développement du tourisme est devenu un facteur clef. D’un point de vue démographique, Puebla de Sanabria est représentative des villes espagnoles étant donné qu’elle fait partie des 90.76% de villes espagnoles de moins de 10 000 habitants. © Puebla de Sanabria Town Hall La mairie de Puebla de Sanabria s’est vue décerner le premier prix du concours Capitale de la Biodiversité 2011, car elle a su protéger et mettre en valeur sa vaste diversité biologique et sa culture traditionnelle, de façon assez vivante pour réussir à développer le secteur touristique en se basant sur la préservation et la promotion de l’environnement. De plus, les dimensions et la configuration de la ville sont basées sur une croissance du développement durable, où la préservation des paysages et l’intégration sont des aspects primordiaux du développement territorial. On peut également noter différents projets, comprenant la réhabilitation de la zone urbaine de 22 Meilleurs projets La nature et la ville Gestion écologique du Parc de la Citadelle. Lille. Pays : France MunicipalitÉ : Lille Population : 180 000 Superficie : 2 218 ha Site internet : www.mairie-lille.fr La Ville de Lille possède avec le parc de la Citadelle un ensemble de 110 ha qui attire un public et une biodiversité nombreux. Sur la base des trois objectifs de restauration des milieux naturels, de valorisation du patrimoine historique et militaire et de l’accueil des pratiques de plein air, la gestion du parc de la Citadelle a intégré les techniques du génie écologique. naturels de la métropole lilloise, grâce à la trame verte, bleue et noire. • Actions menées par les 4 agents de l’équipe d’entretien du parc de la Citadelle, sous la direction d’un ingénieur assisté par le technicien écologue de la Direction. Coût de l’action intégré dans le coût de fonctionnement global. Mesures mises en œuvre et résultats • Temps consacré aux actions de génie écologique estimé à 40%. Le diagnostic des milieux, l’inventaire des espèces (appartenant à des groupes cibles déterminés dans le cadre de l’Observatoire lillois de la biodiversité) sont conduits par le technicien écologue de la ville, par les partenaires de l’Observatoire et par des bureaux d’études. Ces observations sont traduites en programmes d’actions et en recommandations. Les modes d’entretien sont adaptés à ces nouveaux objectifs : décalage des dates de tonte, relèvement à 8 cm de la hauteur de coupe, instauration des fauches avec exportation, plantation d’herbacées, d’arbustes et d’arbres de provenance régionale, lutte contre les espèces invasives (Renouée du Japon, Rat musqué...), exportation des lentilles d’eau, conservation du bois mort sous de multiples formes : troncs d’arbres morts maintenus debout ou replantés, confection de tas de bois, installation de grumes au sol, dans les fossés... • Inventaire faune flore 2009 : 17 000€ TTC ; 2010 : 30 000€ TTC. • Partenariat établi avec l’association « Les Blongios » pour la réalisation de chantiers écologiques, bénévoles et volontaires. Subvention de 1500 €/an. • Partenariat établi avec les organismes participant à l’observatoire lillois de la biodiversité : universités, Conservatoire botanique, associations naturalistes. Les changements ont aussi affecté l’éclairage public des allées du parc avec le remplacement des candélabres et des consoles avec du matériel générant moins de nuisances pour la faune nocturne (papillons et chauve-souris). L’objectif de préservation de la nature est intégré systématiquement dans les projets notamment les chantiers de restauration des remparts. Cependant, ces actions n’aboutiront que si des connexions écologiques sont établies avec les autres sites 23 “Parc de la Citadelle à Lille” © Natureparif Toutes ces actions n’ont de sens que si elles sont menées de front (synergie et interactions) ; chaque action est entreprise au regard des besoins d’espèces cibles. Exemple : le bois mort pour les insectes saproxyliques, la fauche pour le jonc comprimé, le pâturage extensif pour le gobe-mouche gris, les arbres à cavités pour le pigeon colombin et le Murin de Daubenton. Mise en place de la gestion différenciée dans les parcs et jardins parisiens Pays : France Municipalité : Paris Population : 2 201 578 Superficie : 10 539 hectares Site Web : www.paris.fr Située au confluent des vallées de la Seine et de ses affluents, Paris est un carrefour biogéographique très riche : plus de 2 000 espèces de plantes sauvages et de champignons, autant d’espèces animales, plus d'un millier d’insectes, 10 espèces d’amphibiens, 174 espèces d’oiseaux, 3 espèces de reptiles, 33 espèces de mammifères et 36 espèces de poissons. Pour préserver et enrichir la biodiversité, la Ville de Paris a élaboré un Plan de préservation et de renforcement de la biodiversité. Ce plan d’actions est conçu avec les parisiens dans une démarche participative et innovante, notamment avec la participation à un programme scientifique d’inventaire de la biodiversité sur tout le territoire. Paris a mis en œuvre la gestion différenciée en 2007 avec différents services de la Direction des espaces verts et de l’environnement de la Ville de Paris (Service d’exploitation des jardins, Service de l’arbre et des bois, Service des cimetières), avec un pilotage de la Mission technique du Service d’exploitation des jardins. La démarche de labellisation des espaces verts pour leur gestion écologique est pilotée par le Service du Conseiller scientifique et technique de la Direction. Les espaces verts qui appliquent cette gestion différenciée seront à terme audités par un organisme indépendant pour la labellisation. les pollutions, en favorisant la biodiversité tout en répondant aux usages. Le jardin à contempler (patrimoine architectural) et à vivre (les usages), devient aussi un lieu d’observation de la biodiversité (mare écologique, zone protégée…). Un classeur de documentation technique permet de diffuser les pratiques et les connaissances nécessaires. Un classeur de bord pour chaque jardin garantit la traçabilité de l’entretien. Des formations sont dispensées sur la gestion différenciée et des aspects particuliers tels que le compostage, les alternatives au chimique, la gestion de l’eau… La signalétique permet aux usagers de corréler les changements de paysage aux progrès environnementaux accomplis dans la gestion. Une labellisation pour la gestion écologique des espaces verts valide la gestion différenciée et les pratiques environnementales associées. Une augmentation de la biodiversité, liée la diminution de l’entretien à impact négatif sur l’environnement, est observée. Les paysages se diversifient et servent de support de communication auprès du public • généraliser les pratiques d’entretien respectueuses de l’environnement et de l’Homme ; • adapter l’entretien aux caractéristiques des jardins et à leurs usages ; • favoriser la diversité des paysages, de la flore et de la faune ; • valoriser le caractère historique, culturel des jardins. A Paris, les jardins sont dispersés dans un contexte urbain dense. Ce morcellement de la nature en ville est une spécificité qui a influencé la gestion différenciée. Ainsi les modes d’entretien ont été déclinés en catégories pour chacune des composantes d’un espace vert (arborée, arbustive, herbacée, florale, minérale et aquatique). Les catégories étant définies par la finalité de l’entretien, l’aspect esthétique, les usages et la biodiversité. Le jardinier a, en tout lieu, pour objectif de favoriser le patrimoine des jardins, en réduisant 24 “ Anacamptis pyramidalis, sur la pelouse des Invalides, Paris” © C. Dagneau La gestion différenciée appliquée a pour principes de : L’Arche verte de Paunsdorf Pays : Allemagne Municipalité : Leipzig Population : 518 862 Superficie : 29 736 hectares Site Web : www.leipzig.de des Indes a également permis le développement d’étangs et de zones marécageuses. Des espèces animales rares y ont trouvé des habitats adaptés et ont repeuplé la zone. Les visiteurs peuvent visiter le parc et profiter d’un équilibre idéal entre conservation de la nature, loisirs et agriculture sur un sentier de marche qui s’étend tout autour de la zone de pâturages. Les habitants du quartier attenant considèrent déjà les animaux sauvages comme de véritables trésors. Les pâturages s’accompagnent d’autres zones de verdure avec des aires de sport et de loisirs, des lopins de terre cultivables, de petits bois, des terres de pâture pour les moutons et des prairies où poussent des arbres fruitiers. Une promenade relie les différentes zones de loisir et cinq plateformes d’observation. De manière générale, la zone d’habitation a largement bénéficié de l’offre de loisirs variée de l'Arche verte. Avec l’Arche verte, la nature rencontre la ville. “Pâturage par des chevaux de Prezewalski sur un ancien terrain militaire" © Günther Von Szombathely L’« Arche verte » est une chaîne d’espaces verts qui encercle une zone densément peuplée au nord-est de la ville de Leipzig. Petit à petit, 120 hectares de terrain militaire et de zones en friche adjacentes sont reconvertis en une aire de loisirs moderne. L’Arche verte s’articule autour d’un projet de pâturage unique où 13 Buffles des Indes et 9 Chevaux de Przewalski disposent actuellement de 35 hectares d’espaces ouverts et contribuent à la valeur récréative de la zone. Les Buffles des Indes et les chevaux sauvages, qui appartenaient jadis aux grands mammifères indigènes d’Europe centrale, vivent en extérieur toute l’année et se reproduisent sur le site. Depuis 2004, les pâturages se sont développés de manière impressionnante : la repousse des arbres a été largement limitée par la paissance constante et les plantes envahissantes telles que la Verge d’or du Canada (Solidago canadensis) et les bosquets dominants de Roseaux des bois (Calamagrostis epigejos) ont été supplantés. Les pâturages se sont étendus avec succès. La présence des Buffles 25 Développement du parcours éducatif de Fundoklia, mesures du gouvernement local sur des zones de conservation Pays : Hongrie Ville : Érd Population : 64 308 Superficie : 6 054 ha Site Web : www.erd.hu La vallée de Fundoklia se trouve dans la partie ouest des hautes terres d’Érd-Tétényi. Il s’agit d’une vallée karstique sèche d’environ 3 kilomètres de long et de 10 à 30 mètres de profondeur formée de pierre calcaire de Sarmata. Elle est traversée par l’autoroute M7. 1 L’industrie minière, les zones de systèmes de sous-sol artificiel, la pierre calcaire de Sarmata en tant que matériau de construction ; 2 Présentation des sites préhistoriques de renommée mondiale d’Érd ; 3 La prairie steppique boisée et le Brachypode des bois (Brachypodium sylvaticum) ; Toute la vallée est une zone de conservation de la nature protégée par le gouvernement local. La partie nord est également sous protection archéologique. La partie sud, quant à elle, fait partie des sites NATURA 2000. 4 La prairie rocheuse de stipes (Stipo eriocauli – Festucetum pallentis) ; 5 La prairie steppique de pierre calcaire de Sarmata ; Regorgeant de trésors archéologiques, botaniques et zoologiques, la vallée possède une valeur paysagère unique. La région est riche en ressources naturelles : 316 plantes vasculaires y ont été recensées. Elle abrite deux espèces hautement protégées : seseli leucospermum et regis-stephani, sous espèce de dianthus serotinus, ainsi que 33 autres espèces protégées ; stipa pulcherrima et stipa eriocaulis sont abondantes, adonis vernalis (l’Adonis de printemps) est également fréquente, alors que lilium martagon (le Lys Martagon) est une beauté rare. 6 Présentation des caractéristiques géologiques de la vallée dans la zone minière ; 7 La vie sauvage de la forêt de la vallée et les buissons secs ; 8 La prairie steppique herbeuse de la falaise accidentée ; 9 Les formations herbeuses des rochers ouverts (Bromo – Festucion pallentis ; avec Fumana procumbens) ; Le parcours éducatif de Fundoklia Le chemin comprend deux parties : la première, de quelque 1 060 mètres de long, présente la flore et la faune des prairies sèches du plateau et des versants de la colline ; la deuxième fait environ 600 mètres de long et présente la vie sauvage de la forêt et du fond de la vallée. Le long du chemin on trouve des éléments importants qui sont les tableaux d’information (2), les stations en bois (12) et lorsque le chemin pentu et glissant recouvert de pierre calcaire de Sarmata devient trop dangereux, le visiteur est heureux de trouver des escaliers en bois et des rampes. 10 Présentation de la diversité géomorphologique de la vallée ; 11 À la fin de la vallée, formation herbeuse sur loess et buissons d'Amygdalus nana L. sur loess ; 12 À la fin de la vallée, les colonies de Guêpier d’Europe (Merops apiaster) et la vie sauvage dans les arbustes, haies et vergers environnants. Le chemin étant délimité par une bordure en pierre, le visiteur accède à la zone uniquement à pied. Ainsi, le dérangement est réduit et la protection renforcée. Après l’installation des tableaux d’information et des stations le long du parcours, une augmentation des visites de la région a été enregistrée. "sentier pédagogique Fundoklia à Érd © Local Government of Érd Le chemin conduit les visiteurs le long de la partieEst de la vallée, sur des chemins préexistants créés spontanément, sur les versants et au fond de la vallée. Les visiteurs peuvent accéder à pied ou en voiture à partir des rues environnantes, sans porter atteinte aux valeurs naturelles. Les véhicules peuvent stationner autour de la zone protégée sans entraver la circulation. L'emplacement des 12 stations a été défini selon des critères géologiques, géomorphologiques, archéologiques, zoologiques et botaniques, mais également en fonction de la situation des anciennes mines. Les sujets des 12 stations sont les suivants : 26 Prievidza – Le verger aux cerisiers Pays : Slovaquie Municipalité : Prievidza Population : 50 085 Superficie : 4 306 hectares Site Web : www.prievidza.sk Le plan d’aménagement du territoire de Prievidza prévoyait des constructions résidentielles supplémentaires sur le site concerné. Les habitants de Prievidza se souvenaient du site comme d’un verger aux cerisiers qui était autrefois utilisé comme lieu de détente et de loisir. Malheureusement, la zone était abandonnée depuis 20 longues années et les terres du Verger aux cerisiers n’appartenaient plus à la ville de Prievidza. En vertu du nouveau plan d’aménagement du territoire de la ville de Prievidza, le site a été reclassé comme espace vert et la municipalité a réussi à racheter 9 000 m2 de terrain, ce qui lui a permis de sauver plus de 25 000 m2 d’espaces verts. Ce projet combine plusieurs facteurs importants qui ont débouché sur la protection des espaces verts de la ville : l’intelligence du conseil municipal, la coopération entre la ville et les associations civiles et la volonté de la municipalité de racheter ces terrains. Cette phase du projet s’est déroulée entre janvier 2007 et décembre 2009 pour un résultat tangible : la modification du plan d’aménagement du territoire, l’achat de terrains par la municipalité et la préparation des travaux. La seconde phase, actuellement en cours, consiste à transformer l’ancien verger en espace vert. Les travaux ont commencé en juin 2010 pour un coût d’investissement estimé à environ 500 000 €. Le projet devrait être terminé et mis à la disposition des futurs usagers, les habitants de la ville, en 2013. © Lukáš Grešner Le principal objectif du projet était d'éviter les constructions résidentielles sur le terrain concerné, le « verger aux cerisiers », et de créer des espaces verts pour les habitants de la ville. 27 Zvolen – Traitement de la zone verte entourant la nouvelle église sur le site Hôrka Pays : Slovaquie Ville : Zvolen Population : 42 286 Superficie : 9 869 hectares Site Web : www.zvolen.sk Un nouvel espace a été créé dans la ville de Zvolen : une colline en forme de cône au sommet de laquelle trône la nouvelle église (construite en 1994). L’église et le bâtiment du recteur adjacent sont entourés sur trois côtés de verdure spontanée (la prairie à moitié abandonnée) et sur le dernier côté, on trouve la nouvelle place de Cyril et Methodius. Un nouveau quartier centre-ville a donc vu le jour, constitué principalement de bâtiments préfabriqués et d’habitations denses. Parallèlement, c’est une des rares zones dans la ville où la nature ait été bien préservée (avec des restes de pelouse semi-naturelle riche en espèces). C’est pour cette raison que le site est classé « centre biologique urbain » dans le plan écologique paysager de la ville de Zvolen. Cet espace doit donc conserver son caractère naturel. Les mesures suivantes ont été adoptées dans le cadre du projet : 1. Ajustements mineurs du terrain et plantation d’arbres ornementaux dans les environs immédiats de l’église, selon un projet détaillé de l’architecte paysagiste. été laissés dans la ville et taille sélective d’arbustes abondants, élimination de mauvaises herbes arrêt de la taille de zones locales ajustements mineurs du terrain et restauration des pelouses (préparation de surfaces pour les boutures dans les années à venir). 3. Plantation d’arbres dans toute la ville selon le projet existant : - avenue de Tilleuls plantés le long de trois promenades existantes. - plantation de petits groupes d’arbres dans des zones ouvertes en respectant les chemins de calvaire proposés. 4. Élimination des remblais qui sont remplacés par de la pelouse. 5. Deux fauchages à des moments soigneusement sélectionnés (afin de conserver la diversité des espèces). Cela permettra de conserver le caractère naturel des prairies, avec trois périodes de floraison (au printemps avant le premier fauchage, en été après le premier fauchage et à la fin de l’été et au début de l'automne après le deuxième fauchage). “Aménagements doux et plantations d'arbres d'ornements” © Ing. Libuše Murínová 2. Sélection d'arbustes et arbres poussant naturellement (et plantés précédemment) qui ont 28 Santander : un réseau de jardins pour la biodiversité Pays : Espagne Ville : Santander Population : 181 589 Superficie : 3 600 hectares Site Web : www.ayto-santander.es En vue d’augmenter la diversité et l’abondance des espèces sauvages non conflictuelles dans un environnement urbain, la mairie de Santander a mis en place un projet de création de réseau de jardins en faveur de la préservation de la biodiversité. Cette initiative d’un an qui a débuté en juin 2010 a été menée dans le cadre de la collaboration avec l’ONG Seo/Birdlife. Ce projet a été financé par la Fédération espagnole des municipalités et provinces, via le réseau des gouvernements locaux pour la biodiversité. favorisant la présence d’invertébrés et d’insectes saproxylophages, en particulier de Cerfs-volants ; Le projet consiste à mettre en œuvre des mesures de préservation et d'augmentation de la biodiversité dans le réseau des parcs urbains de Santander, par le biais de quatre types d’actions : Parmi les principaux résultats de ce projet, on remarque tout particulièrement l’élimination de la flore exotique, ainsi que la création de buissons de chênes verts, la restauration et l’augmentation des falaises, la restauration et la consolidation de la végétation des dunes, la restauration et l’augmentation de la fougère atlantique sèche, l’installation d’affiches dans les zones vertes et de panneaux d’interprétation ou encore l’installation de structures en bois mort (pyramides). b) Le conditionnement de points de stockage de bois mort et l’installation de boîtes de nidification, d) L’étude et la préservation du Hibou petit-duc (Otus scops) dans les jardins et parcs de Santander. © Santander Town Hall a) Les actions de préservation, d’amélioration écologique et d’augmentation de la surface de formations végétales, comprises dans l’Annexe I de la Directive habitat ; c) La création d’un réseau de mares artificielles pour encourager la multiplication des populations d’amphibiens (salamandres, crapauds et grenouilles) dans les parcs, en vue de favoriser les zones de reproduction pour ces espèces vulnérables ; 29 Meilleurs projets Espèces et biotope Maurecourt - Aménagement des berges de l'Oise Pays : France municipalité : Maurecourt Nombre d’habitants : 4 101 habitants Superficie : 365 hectares Site Web : www.ville-maurecourt.fr Maurecourt est une ville des Yvelines d’une superficie de 365 ha, située à la confluence de la Seine et de l’Oise. Elle s’est développée harmonieusement en préservant ses espaces naturels et agricoles (2/3 du territoire) tout en permettant aux populations de s’installer, passant de 3 493 habitants en 1999 à 4 101 habitants en 2009. Cet accroissement démographique mais aussi l’évolution des loisirs a nécessité le développement d’un programme important d’infrastructures sportives et culturelles dont une maison des arts et une salle de sports ainsi qu’un programme de rénovation des infrastructures liées au football en prévoyant leur réimplantation en zone non inondable. A ces installations vétustes, la municipalité a substitué un programme de réaménagement des berges de l’Oise. Ce projet dont la première partie (4,5 ha) est quasiment achevée, permettra à terme de reconstituer une zone humide, de protéger les ressources en champ captant, et en cas de crue de restaurer le libre écoulement de la rivière. Il permettra aussi de répondre aux exigences du Schéma Directeur d'Aménagement et de Gestion des Eaux (SDAGE), de dynamiser la biodiversité et de contribuer à la reconquête du bon état biologique de l’eau. d’élaboration afin de permettre la maîtrise publique future des terrains privés. Les travaux les plus importants ont été réalisés en début d’année 2011. Il a déjà été constaté des passages de canards depuis que les milieux sont réouverts, la présence d’alevins dans la frayère et la venue d'un chevreuil sur le site. “Transformation de l'ancien chemin de grue en passerelle d'observation sur les nouvelles rayères” © Natureparif Pour mener à bien le projet, plusieurs phases ont été nécessaires. Tout d’abord la ville a procédé à la destruction des anciens bâtiments, puis à la dépollution et renaturation de l’ancien site industriel situé au bord de l'Oise (chantier naval). La première phase a aussi permis de sensibiliser les habitants grâce à des projets d’éducation à l'environnement. La ville a ensuite créé deux frayères, plantées d’espèces locales sur les hauts fonds, ainsi que des zones de défense anti-batillage (boudins de branchages et roselières). Un ancien chemin de grue a été aménagé en passerelle d’observation, en surplomb des berges basses. Suite à la réouverture des milieux et la taille d'arbres « en totem », il a été procédé à la création d'une mare, d'une plateforme de compostage liée à l’entretien du site, d'une prairie mellifère et de deux vergers. Hêtres et ormes ont été plantés sur talus. Les bateaux-logements ont été déplacés en zone urbaine, les cabanes sauvages ont été démontées et les épaves de voitures enlevées. Une demande de Déclaration d’Utilité Publique est en cours 30 Ratekau – Une agglomération favorable aux chauves-souris Pays : Allemagne Municipalité : Ratekau Population : 15 524 Superficie : 5 960 hectares Site Web : www.ratekau.de ont été installés rien que dans les bâtiments publics. Les autorités conseillent et soutiennent les propriétaires de maisons qui souhaitent remettre à neuf leur logement ou découvrent des colonies dans leurs greniers. La municipalité a également racheté cinq anciens bunkers de l’armée allemande situés dans la forêt voisine pour les convertir en résidences d’hiver pour chauves-souris avec l’aide de jeunes de la ville. Une ancienne station-service a elle aussi été transformée en résidence d’hiver. Lorsque les habitants du Schleswig-Holstein, la région la plus septentrionnale de l’Allemagne, installent des abris pour chauves-souris ou remettent à neuf leur maison de manière à favoriser la présence des chauves-souris, ils peuvent solliciter le titre de « Maison favorable aux chauves-souris » auprès de la filiale régionale de Birdlife International et de la Fondation régionale pour la conservation de la nature. À Ratekau, le projet a fait mouche et la ville est officiellement devenue une « Agglomération favorable aux chauves-souris » : les habitants, tout autant que les autorités locales, se sont impliqués dans la protection de la chauve-souris. Ces mesures se sont avérées efficaces : la surveillance régulière montre que les bunkers et la station-service ont été repeuplés par des Muzins de Natterer (Myotis nattereri) et des Oreillards roux (Plecotus auritus). On y a également découvert des Muzins des marais (Myotis dasycneme), une espèce régionale en danger. Un perchoir comptant pas moins de 150 individus a également été découvert dans une maison particulière. De nouveaux projets sont en cours pour s’assurer que Ratekau demeure une agglomération favorable aux chauves-souris. © Environmental Department of Ratekau Des abris pour chauves-souris ont été installés dans tous les bâtiments publics pour leur permettre de se reposer pendant la journée et d’élever leurs petits. Dès les premières phases de planification et de construction des nouveaux locaux de l’école et de la caserne des pompiers, la municipalité a tenu compte des besoins des chauves-souris. Aujourd’hui, plus de 60 abris pour chauves-souris 31 Développement et préservation de la population de Grandes Outardes à Dévaványa et protection de leur habitat Pays : Hongrie Municipalité : Dévaványa Population : 8 273 Superficie : 21 673 hectares Site Web : www.devavanyavaros.mconet.biz Le programme de protection de l’habitat de 2004 poursuit la même ambition. Les fonds de l’Union européenne ont permis d’offrir aux propriétaires de terrains et aux agriculteurs des avantages financiers en échange de leur participation à la protection de la grande outarde. Au-delà de la reconnaissance morale que cela implique, cela a également permis aux activités de protection de générer des profits. Les agriculteurs ont dû protéger les nids découverts sur leurs terres mais également s'engager à créer un meilleur habitat pour la grande outarde par le biais des mesures suivantes : • Établir des cultures de légumes adaptées à la Grande Outarde : cultiver du maïs sur 20 % des terres, cultiver des légumineuses sur 20 % des terres, planter de la Navette (Brassica oleifera) sur 10 % des terres et laisser des prés/de la flore sur 20 % des terres. Les 30 % restants peuvent être exploités librement. • Réduire considérablement l’utilisation de fertilisants et de produits chimiques. • Ne pas utiliser de pesticides. • Différer la récolte des légumineuses et la tonte de l’herbe pour qu’elles interviennent après la période de nidification. Utiliser des techniques de moissonnage favorables aux oiseaux. Une fois la conformité légale vérifiée, les agriculteurs recevront d'importantes subventions sur la base du nombre d'hectares. Les revenus issus du programme de protection de la Grande Outarde peuvent être planifiés chaque année, ce qui garantit un revenu fixe aux agriculteurs. Le nombre d’agriculteurs participants témoigne du succès du programme. Dans les premiers temps, peu de personnes se sont inscrites, mais aujourd’hui, la quasi-totalité des agriculteurs sont partenaires du projet. La protection de l’habitat de la Grande Outarde est coordonnée avec les activités de la direction du Parc national Körös-Maros. L’exploitation de la zone de protection pilote de la Grande Outarde établie par le Parc national donne l’exemple aux agriculteurs. Cette collaboration a permis une augmentation de 20 % de la population de Grandes Outardes, qui a atteint environ 500 individus dans la région de Dévaványa. La plus grande réussite du programme est d’être parvenu à changer les comportements et à encourager les agriculteurs à se préoccuper davantage de leur environnement naturel. Ils ont pu se rendre compte que la protection de la nature et la préservation de la biodiversité garantissaient des perspectives d’avenir. Le projet est toujours en cours (2009-2014). "Grande Outarde" © Gábor Czifrák Depuis 1976, la Grande Outarde présente dans les environs de Dévaványa fait l’objet d’importantes mesures de protection. L’établissement de la Zone de protection du paysage de Dévaványa, de 3 600 hectares, remonte à cette époque. Le principal objectif de la création de cette zone de protection était de préserver la population de Grandes Outardes de la région. 32 Conservation des bois steppiques euro-sibériens et des steppes sur sables pannoniennes dans la région de pSCI de « Nagykőrösi Pusztai Tölgyesek », 2006-2011 Pays : Hongrie Ville : Nagykőrös Population : 24 625 Superficie : 22 796 hectares Site Web : www.nagykoros.hu La coopération du directorat du parc national de Duna-Ipoly, du gouvernement local de Nagykőrös et WWF Hongrie a permis de garantir la protection à long terme de la région de pSCI de « Nagykőrösi pusztai tölgyesek » et d’améliorer la situation de la conservation naturelle des bois steppiques eurosibériens (à Quercus) ainsi que des steppes sur sable. Les forêts de chênes sont les dernières réserves encore plus ou moins intactes des bois steppiques euro-sibériennes du bassin des Carpates. Ces habitats sont mis en danger par des espèces invasives, par les difficultés de la rénovation naturelle, par une mauvaise gestion de la forêt, par la fragmentation de l'habitat, par le désintérêt de la société et enfin, par le manque d'information. Les résultats du projet : − 99% d’une superficie de 405 hectares est exempt d’espèces invasives ; − L’expérience sur l’exclusion d’animaux sauvages répond à la question de savoir si le déclin de la capacité de rénovation des forêts est dû à la baisse du niveau des eaux souterraines ou à la population animale surdimensionnée ; dans les 90 prochaines années et introduction de méthodes de gestion de la conservation de la nature ; − Restauration de l’unité interne et externe des forêts de chênes de Puszta via la restauration artificielle avec des espèces traditionnelles ; − Travail auprès des médias : organisation d’événements pour les professionnels et le grand public ; rénovation de l’école de la forêt, de ses bâtiments et d’un campement ; mise en place d’au moins 3 programmes éducatifs environnementaux complexes pour la région de pSCI selon les demandes locale et régionale ; − Utilisation de toutes les données disponibles dans le plan de gestion (résultats de recherches internationales et locales sur l’état biologique et le suivi des effets, dans les archives et actuellement pertinents pour le pays). − Sur 175 hectares, la gestion de la forêt a profondément changé puisqu’elle a été reprise aux propriétaires d’origine ; − 65 hectares de forêt ont été plantés là où des espèces invasives poussaient ; − Le manque d’information et le manque d’intérêt de la société locale ont été réduits. La connaissance professionnelle concernant les forêts de chênes steppiques a été utilisée via l’implication des professionnels et de la société ; − Un plan de gestion de la conservation de la nature a été mis en œuvre pour le site Natura 2000 de Nagykõrösi pusztai tölgyesek. Activités et mesures : © István Péter Keczli − Contrôle des mauvaises herbes par des méthodes mécaniques et chimiques pour faire reculer les espèces invasives ; − Surveillance et délimitation ; − Changement des méthodes de gestion de la forêt portant atteinte à des habitats de valeur 33 Des chênes en mémoire de la famille Esterhazy Pays : Slovaquie Municipalité : Želiezovce Population : 7 289 Superficie : 5 652,28 hectares Site Web : www.zeliezovce.sk Les chênes les plus anciens sont de majestueux végétaux ligneux âgés de 300 à 350 ans, d’une circonférence allant jusqu’à 570 cm et d’une hauteur de 20 mètres. Ils sont les vestiges de la forêt d’origine qui abrite le parc anglais créé par la famille Esterhazy en 1875. L’histoire de ces chênes rejoint celle du règne de la famille Esterhazy et de ses descendants à Želiezovce. Depuis les années 1960, ils étaient envahis par du Gui hémiparasite. Le Cyprès chauve protégé (Taxodium distichum) a 200 ans, mesure 24 mètres de haut et présente un houppier de 12 mètres de diamètre. Le cyprès n'est pas originaire de Slovaquie et y a probablement été introduit par des voyageurs et collectionneurs passionnés de la famille Esterhazy. Le parc abrite également plus de 30 Platanes à feuilles d’Érable (Platanus x acerifolia). Leur âge est estimé entre 200 et 250 ans. Dans le cadre du projet, un arbre cassé suite à une tempête a été traité. À l’occasion de la Journée des arbres organisée le 20 octobre, la brochure « Les arbres de Želiezovce importants d’un point de vue historique et botanique » a été publiée grâce à des recherches et à une collaboration avec les historiens et experts locaux. Plusieurs médias se sont intéressés à cette initiative de protection des arbres anciens importants d'un point de vue historique et botanique et ont contribué à la promotion de la ville et à la diffusion des questions environnementales. © Alexander Tóth Le principal objectif du projet était de traiter les arbres les plus anciens du site protégé du parc de Želiezovce et d'identifier les arbres importants d’un point de vue historique et botanique, en collaboration avec des historiens et des spécialistes de la nature. Ce parc historique est un site bénéficiant du troisième niveau de protection. Dans le cadre de ce projet, plusieurs arbres anciens ont été identifiés et les plus vieux ont été traités. Il s'agit de trois Chênes pédonculés, d’un Platane à feuilles d’érable et d’un cyprès chauve protégé. 34 Quer : construction d’un terrain de reproduction pour le Faucon crécerellette, pour sauver le faucon crécerellette (Falco naumanni) Pays : Espagne Ville : Quer Population : 674 Superficie : 1 462,5 hectares Site Web : www.ayuntamientodequer.es Le Faucon crécerellette est un oiseau de proie migrateur qui vit en colonies. Après avoir passé l’hiver en Afrique, en février et mars, les couples reviennent sur le territoire de la péninsule Ibérique où ils avaient leur ancienne colonie ou là où les plus jeunes sont nés. C’est pour cela qu’un point de retour pour la colonie et leurs petits a été déterminé et qu’un terrain de reproduction pour le Faucon crécerellette a été créé. Le terrain de reproduction pour le Faucon crécerellette de Quer comporte un bâtiment central et un mur d’enceinte laissant une cour intérieure où des nids ont été conçus et construits dans des conditions idéales pour permettre la reproduction et la survie de l’oiseau. Le site offre une vue panoramique exceptionnelle sur l’extension céréalière. Ce bâtiment peut accueillir 50 nids en tout, un nombre coïncidant avec la capacité de la campagne avoisinante pour nourrir les Faucons crécerellettes. Le succès du projet a été certifié en 2010 quand les premiers poussins nés en captivité lors de l’installation au cours des années précédentes (2008-2009) sont revenus à Quer après leur première étape vitale d’émigration vers l’Afrique. Le succès de la reproduction de la colonie signifie qu’il n’est plus nécessaire de fournir davantage de poussins nés en captivité. Selon les estimations, en 2012, il y aura entre 20 et 22 couples si la progression se poursuit. © Quer Town Hall La construction et la mise en place d’un terrain de reproduction pour le Faucon crécerellette est l’objectif de biodiversité de la municipalité de Quer. Participent au projet : le groupe d’ONG pour la récupération de la faune autochtone et son habitat (GREFA), l'assemblée de Castille-La Manche et le conseil provincial de Guadalajara. Cette initiative met en exergue la détermination de ce village à récupérer le Faucon crécerellette (Falco naumanni), une espèce d’intérêt prioritaire comprise dans l’Annexe IV de la Directive 92/43/EEC, qui a disparu de la steppe céréalière depuis plus de 50 ans, en raison de l’utilisation abusive des insecticides comme le DDT dans la campagne espagnole (qui est aujourd’hui absolument interdit) qui a pratiquement fait disparaître cette espèce. 35 Meilleurs projets Forêts, eau et agriculture Bassin versant de la source d'Arcier : Diminution de l'emploi des pesticides et développement de l'agriculture biologique à Besançon pays : France Municipalité : Besançon Population: 121,857 superficie : 6,505 hectares Web site : www.besancon.fr Les objectifs de ce projet sont l’augmentation d’exploitations en agriculture biologique, l’augmentation de la part de produits bios par la cuisine centrale de la Ville de Besançon. Par ce biais, l’intérêt est donc bien de trouver de moins en moins de substances polluantes à la source et donc une amélioration de l’ensemble des cours d’eau du bassin versant. Dans le cadre de la protection règlementaire de son principal captage d’eau potable (la source d’Arcier représente environ 45% de l’alimentation de Besançon), la Ville a souhaité aller plus loin que le simple volet obligatoire de la protection de la ressource. Dès 2002, des analyses régulières ont été faites (aux périodes les plus défavorables, après une pluie « efficace »), afin de quantifier la présence de produits phytosanitaires au niveau de la source. Parallèlement, en lien avec les services de l’Etat (Direction départementale des affaires sanitaires et sociales notamment), la Chambre d’agriculture du Doubs, la Fédération régionale de défense contre les organismes nuisibles (FREDON) et le Syndicat mixte du marais de Saône, un travail de sensibilisation important a eu lieu envers deux publics : les professionnels (SNCF désormais Réseau ferré de France, Direction départementale de l’équipement - Direction interdépartementale des Routes Est et Conseil Général, communes, aérodrome, station d’hydrocarbures) et les agriculteurs. • animation autour des filières ; • création d’une réserve foncière avec la Société d’aménagement foncier et d’établissement rural (SAFER) pour proposer des terrains à des agriculteurs souhaitant s’installer en agriculture biologique dans le bassin versant. Afin d’aller plus loin, en 2009, a été émise l’idée de mettre en place de l’agriculture biologique/circuits courts sur ces périmètres de protection pour franchir encore une étape dans l’amélioration du milieu et de la qualité de l’eau. La Ville a alors répondu à l’appel à projets de l’Agence de l’eau. L’objectif est donc d’inciter des exploitations à se convertir à l’agriculture biologique et de proposer des débouchés, pour une partie de leurs produits, dans la restauration collective de la Ville de Besançon (5000 repas/jour dans les cantines scolaires). Ceci se décompose en plusieurs actions : • maintien du suivi analytique de la qualité de l’eau ; • enquête individuelle auprès des agriculteurs et des coopératives du bassin versant ; • diagnostics de conversion des exploitations et coopératives ; 36 “La Source d’Arcier” © Besançon Grâce aux diverses actions menées (mise en place de plan de désherbage dans les communes...), les quantités de produits phytosanitaires utilisées par les professionnels ont été divisées par 5 (de 225 kg de matières actives en 2004 à 50 kg en 2008) et les quantités de substances retrouvées dans la source ont grandement diminué. Durée : démarche de sensibilisation aux produits phytosanitaires depuis 2002, démarche de favorisation de l'agriculture biologique depuis 2009 (fin de l'appel à projets en 2012). Des perdrix dans la forêt du Haut-Palatinat Pays : Allemagne Municipalité : Tännesberg Population : 1 507 Superficie : 4 655 hectares Site Web : www.taennesberg.de perdrix puissent se reproduire et élever leurs petits. Accessoirement, ces mesures ont également permis de créer des habitats pour d’autres espèces des zones ouvertes, telles que les papillons, les sauterelles, les alouettes des champs et les pies-grièches écorcheuses. Les huit premières années, environ 108 hectares de terres agricoles ont été extensifiés en vue de protéger les perdrix. Les produits cultivés dans les « champs aux perdrix » font désormais partie des spécialités de la région : d’anciennes variétés de pommes de terre de toutes les couleurs viennent enrichir les repas, tandis que la boulangerie propose des « pains de perdrix » et des petits pains d’épeautre. La brasserie locale produit même une « bière de perdrix ». La coopération de toutes les parties prenantes, organismes de conservation, chasseurs, municipalités, parcs naturels et agriculteurs, a porté ses fruits : la population de perdrix s’est considérablement développée à Tännesberg et dans les villages alentours, et des compagnies de perdrix peuvent de nouveau être observées dans les champs et les prairies. "Une famille de perdrix à Tännesberg” © Rolf Bräsecker Le projet des Perdrix de Tännesberg a été lancé en 1999 par la Fondation pour la protection des espaces naturels et la réserve naturelle « Nördlicher Oberpfälzer Wald » (Forêt du Haut-Palatinat du nord) pour remédier au grave déclin de la population de perdrix aux alentours du village de Tännesberg. Suite à une enquête initiale, les agriculteurs locaux ont entrepris la mise en œuvre d’un ensemble de mesures : la plantation et l’entretien de haies, le développement des bordures des champs pauvres en substances nutritives et la création de zones de sable chaud et sec. Les agriculteurs ont laissé de plus en plus de chaume et de résidus des récoltes dans les champs pendant l'hiver et ont créé des zones réservées aux fleurs sauvages. D’anciennes variétés de pommes de terre et de céréales, telles que l’amidonnier, l’engrain ou l’épeautre, ont été cultivées dans des champs appropriés. L’espacement des rangs et l’abandon des produits de protection des plantes ont permis de garantir des conditions favorables aux perdrix. Leur habitat a donc été progressivement réhabilité pour qu’elles puissent disposer d’aliments et d’abris en quantités suffisantes dans les champs, ce qui est particulièrement important pour que les 37 La réhabilitation du Vieux lac de Tata Pays : Hongrie Municipalité : Tata Population : 24 906 Superficie : 7 812 hectares Site Web : www.tata.hu Avec une superficie de 220 hectares, le Vieux lac de Tata peut être considéré comme l’un des plus importants de la région de Transdanubie centrale. Il s'agit également d'un pôle d'attraction en matière de sports aquatiques et de tourisme, mais aussi de protection environnementale internationale et de patrimoine architectural. Ce projet contribue à la protection de l'environnement et de la nature tout en offrant des avantages en matière de développement social et de gestion des eaux. Cette zone étant en grande partie constituée d’un espace naturel vulnérable qui abrite des zones Natura 2000 et est protégé par la Convention de Ramsar, le projet de reconstruction de l’habitat revêt un intérêt national et international. L’urbanisation, l’industrialisation et le développement agricole de la zone du bassin-versant ont généré divers problèmes environnementaux au cours de ces dernières décennies (assèchement des puits karstiques, pollution de l’air, du sol et de l’eau…), ce qui a porté atteinte à la réputation de centre touristique national du Vieux lac et de la ville de Tata. La qualité de l’eau du Vieux lac et de l’Által-ér (rivière) s’est détériorée au point de devenir impropre à la baignade. La sédimentation, l’eutrophisation et la dégradation des bassins des cours d’eau ont réduit les capacités de drainage à une fraction de ce qu’elles étaient jadis et l’état des structures subaquatiques s’est détérioré. Une diminution du niveau du réservoir du lac pendant la crue a également été observée. Le projet est toujours en cours (1997-2002/2010-2011). En réponse à cette situation inquiétante, une coopération sociale de grande ampleur s’est mise en place dans les années 1980 pour sauver le lac. L’une des associations civiles nationales de la région du bassin-versant a été établie en 1994. Une coopération sociale et professionnelle a permis d'élaborer le plan de réhabilitation du Vieux lac sur les bases suivantes : • La reconstruction du système d’écoulement de l’Által-ér • La rénovation des écluses du Vieux lac • Le nettoyage des canalisations terrestres (élimination des sédiments, coupe des buissons) • L’amélioration de la partie supérieure de l’Által-ér • La préparation d‘un système de filtration à Tata sur 20 ha • La préparation d‘un système de filtration à Bánhida sur 11 ha © Local Government of Tata • La reconstruction du Vieux lac sur 15 ha (reconstruction de l’habitat, établissement d’un sentier de découverte de la nature et d’îles) • La création d’un système de contrôle de la qualité de l’eau • La réhabilitation de la rive du Vieux lac (pour y créer un sentier vert sur 900 m) 38 Trnava – Ceinture verte d’isolation pour l’ensemble résidentiel de Družba Pays : Slovaquie Ville : Trnava Population : 66 399 Superficie : 7 153 hectares Site Web : www.trnava.sk L’objectif du projet était d’élargir les espaces verts publics grâce à un parc forestier naturel à la jonction entre une zone résidentielle et un terrain agricole cultivé. Cet espace vert devait en effet constituer une base pour la protection de la verdure et une future ceinture verte continue interne, dans le système d’espaces verts urbains. • Amélioration des conditions de vie des espaces résidentiels en contact avec le terrain agricole productif et la banlieue Est de la ville, en éliminant les impacts négatifs de la production végétale agricole ; • Réduction de l’impact du vent et de l'érosion du sol sur la zone résidentielle et le terrain agricole ; • Réduction du manque de parcs et de verdure urbaine dans la ville grâce à un nouvel espace vert d’environ 8 ha ; • Élargissement des formations naturelles publiques permettant les activités de repos et de récréation dans l’Est de la ville qui sont Dans le projet, les terrains ont été rachetés auprès de propriétaires privés et des formations végétales ont été plantées selon les principes de l’établissement de la forêt, dans le but de faire de cette forêt un parc éducatif ou parc forestier suburbain spécialement consacré à cette mission dans le futur. Dans la ceinture verte, du mobilier a été installé et des zones de parcours libre pour chiens ont été définies. Grâce au projet, les résultats suivants ont été obtenus : 1. Augmentation de la protection du sol, de l’hygiène, de la détente et des valeurs esthétiques du territoire ; 2. Augmentation des espaces verts dans la ville de 8 ha ; 3. Création d’un nouveau champ de bio-couloir dans la ville ; 4. Amélioration du confort général des logements dans la zone concernée ; 5. Garantie de la fonction de protection et filtrage de la qualité de l’air dans la zone. “La ceinture verte” © Ing. Jarmila Garaiová Les objectifs principaux de la ceinture verte étaient les suivants : actuellement manquantes. 39 Deux espèces locales seront conservées à Allariz : le maïs et la vache de Limia Pays : Espagne Municipalité : Allariz Population : 5 920 Superficie : 8 600 hectares Site Web : www.areadeallariz.com En l’an 2000, un troupeau de vaches de Limia a été introduit sur les terres communes de Penamá pour faire revivre cette race locale menacée d’extinction. Un système écologique traditionnel a été mis en place pour permettre la réhabilitation des pâturages et le nettoyage des anciennes zones de culture. Des expériences sont en cours pour identifier de nouvelles manières de développer les pâturages et les fertilisants écologiques. Ces activités ont permis de constituer un important troupeau de vaches de Limia en vue de la production de viande écologique, ce qui offre également l’avantage de prévenir les incendies forestiers et de constituer une source de revenus pour les quelques 300 familles copropriétaires de ces terres. © Allariz Town Hall Depuis 2007, le conseil municipal met en œuvre de nombreuses actions visant à récupérer les variétés de maïs local et les zones de culture. Grâce à une initiative commerciale, les jeunes de l’agglomération ont pu découvrir les usages traditionnels et innover dans le domaine des produits issus du maïs. Chaque année, la Festa do Millo (fête du maïs) est organisée pour rendre hommage aux usages traditionnels et modernes du maïs. 40 Coca, une agglomération engagée dans la protection de ses ressources forestières Pays : Espagne Municipalité : Coca Population : 2 131 Superficie : 9 810 hectares Site Web : www.coca-ciudaddecauca.org terrains forestiers abandonnés afin de les mettre à la disposition du public et d’en extraire de la résine, du bois, de la biomasse et d’autres matières premières forestières. Depuis 1996, le conseil municipal axe ses principales politiques forestières sur la recherche de valeur ajoutée en procédant à l’extraction de la résine naturelle, en encourageant l’usage des copaux de bois comme biomasse de chauffage dans toute la péninsule ibérique et en luttant pour que les propriétaires des forêts reçoivent des indemnisations correspondant aux externalités, notamment en cas de fixation excessive du carbone dans l’atmosphère, émis par ceux qui devraient aujourd’hui payer pour ces émissions. Des travaux sont actuellement en cours pour construire un Centre de référence européen pour les résines naturelles, les forêts et les matières premières issues des forêts (CEREBOSMA) à Coca. La gestion exemplaire des montagnes de Coca a valu à la municipalité de remporter de nombreux prix nationaux et régionaux. Le prix du gouvernement de Castille-et-León aux meilleures politiques de repeuplement associées aux ressources forestières, deux prix nationaux Drapeau vert en 2008 et 2010, le 1er prix du Développement rural durable, la Mention d’honneur pour la forêt la mieux entretenue d'Espagne en 2010, etc. Coca est la ville européenne qui compte actuellement le plus grand nombre de pins producteurs naturels de résine. Ses forêts fournissent 95 % de toute la résine produite en Espagne, ce qui rapporte 120 000 € par an à la municipalité et emploie 70 personnes dans les forêts. Selon plusieurs articles scientifiques, la qualité de la résine espagnole est l’une des meilleures du monde. Coca est une agglomération qui s’est engagée dans la protection des ressources naturelles renouvelables et qui donne l’exemple, au niveau international, en repeuplant avec succès des zones rurales et en consolidant le développement d’un secteur aussi important pour l'économie espagnole que celui des forêts. © Coca Town Hall Les frontières de la ville sont constituées à 85 % de montagnes, dont 70 % appartiennent aux autorités locales. La ville a obtenu le certificat de gestion durable des forêts. La municipalité multiplie les efforts pour consolider le secteur forestier, notamment en vendant le patrimoine urbain municipal pour racheter des 41 Meilleurs projets Communication et sensibilisation Chenôve : Maison du Développement Durable intégrant une ferme à l'école et un jardin pédagogique Pays : France Collectivité : Chenôve Nombre d’habitants : 15 500 habitants Superficie : 747 ha Site Web : www.ville-chenove.fr La maison du développement durable a été inaugurée en octobre 2009, elle est idéalement située au cœur du vieux bourg, dans une ancienne maison de vigneron entièrement rénovée (BBC, label haute qualité environnementale) dans le vieux bourg de Chenôve. A l’arrière, le cadre privilégié du Parc du Clos du Roy, avec la ferme à l’école, le jardin pédagogique et la mare. Le parc est relié au plateau de Chenôve (Natura 2000). Elle fonctionne avec 7 agents titulaires et 1 agent contractuel. Ce lieu est dédié à l’ensemble des problématiques liées à l’eau, aux déchets, à l’énergie, aux milieux naturels, au changement climatique et bien entendu à tout ce qui à trait à l’amélioration du comportement éco-citoyen de chacun. Des cycles pour les scolaires sont organisés au jardin pédagogique, des expositions publiques, des conférences et des journées thématiques sont également instituées. “L'étang du parc du Clos du Roy” © Chenôve Située au sud de Dijon, Chenôve est aujourd’hui, avec ses 15 500 habitants, la 2e ville et le 2e pôle économique de la communauté d’agglomération du Grand Dijon. Petit village vigneron de 800 habitants en 1850, Chenôve connaît un développement de son urbanisation au 20ème siècle. Organisée en zones monofonctionnelles en bandes (espaces naturels, zone résidentielle, zone industrielle et commerciale) elle est séparée par des axes routiers Nord/Sud. Les 747 hectares se répartissent entre le plateau considéré comme le « poumon vert » de l’agglomération dijonnaise et classé « Natura 2000 » depuis 2003 (240 hectares), le quartier du Mail (136 hectares et plus de 60 % de la population), les autres quartiers d’habitations (230 hectares) et le parc industriel et commercial (177 hectares). 42 Berlin – Projet pilote Panke 2015 Pays : Allemagne Municipalité : Pankow, arrondissement de Berlin Population : 364 917 Superficie : 10 300 hectares Site Web : www.berlin.de/ba-pankow Le processus de planification et de développement, coordonné par le Département sénatorial de la santé, de l’environnement et de la protection des consommateurs du Land de Berlin, s'est accompagné de diverses campagnes de sensibilisation du public. Des conférences, des journées d’information baptisées « Journée du Panke », un site Web et un jeu vidéo pour les enfants (« Il était une fois une rivière qui redevient naturelle ») sont quelques-unes des nombreuses activités proposées. La restauration de la rivière Panke a donné lieu à la création d’un réseau d’institutions et d’initiatives dont les principales parties prenantes sont les autorités du Land de Berlin, les conseils d’arrondissement de Pankow et Mitte, l’Agenda local 21 de Pankow, les bureaux de gestion de quartier et les institutions culturelles. Pour garantir l’implication des habitants dans ce projet, deux ateliers participatifs ont été organisés en 2008 afin que les aménageurs puissent présenter leurs idées pour chaque section de la rivière. Ce forum a permis aux citoyens de s’impliquer activement dans le processus de planification, et aux aménageurs de bénéficier de leur profonde connaissance de la zone concernée. La participation des habitants de Pankow au développement de la rivière Panke s’est poursuivie puisqu’ils ont « adopté » et pris soin de petites sections de la rivière. Après plus de 150 ans d’intense régulation, la revitalisation de la rivière Panke, en plein centre de Berlin, est une tâche titanesque. Mais le soutien de la population locale, stimulée par une implication précoce, est de bon augure pour la transformation de la rivière Panke en une rivière urbaine saine offrant un nouvel habitat à la biodiversité et de nouvelles zones de loisir de qualité aux habitants de Berlin au cours des années à venir. “Un des groupes de travail lors d'un atelier en november 2008” © Andrea Wolter La Directive-cadre sur l’eau de l’UE exige que les citoyens soient informés et impliqués avant de commencer des travaux de construction visant à améliorer la qualité écologique d’une voie navigable européenne. Dans le cadre d’un projet pilote d’exécution exemplaire de cette directive dans une zone fortement urbanisée, la petite rivière Panke, qui traverse l’arrondissement berlinois de Pankow, est actuellement en cours de réhabilitation sur toute sa longueur (27 km). 43 Festival international du film écologique Green Screen® Pays : Allemagne Municipalité : Eckernförde Population : 22 720 Superficie : 1 839 hectares Site Web : www.eckernfoerde.de Un jury récompense les meilleurs projets dans les catégories du meilleur film, de la meilleure photographie, du meilleur film marin et du meilleur film écologique, pour n’en citer que quelques-unes. Le meilleur court-métrage est choisi par le public. En hommage à l’un des pionniers allemands du film écologique, le prix Heinz Sielmann est remis chaque année depuis 2008 à des films qui proposent une vision rare des habitats précieux et aident à comprendre les corrélations existantes au sein de la nature. Assortie d’un prix de 5 000 €, il s’agit de la récompense la plus importante d’Europe pour le cinéma écologique. Le festival Green Screen© est devenu un point de rencontre pour l’industrie internationale du film écologique où convergent les réalisateurs, les producteurs de télévision et le public. Les réalisateurs de films sur la nature et la vie sauvage apprécient ce festival pour l’extraordinaire opportunité qu’il leur offre d’être en contact direct avec le public. Depuis sa première édition, Green Screen© est un véritable succès. Le festival a accueilli 4 000 visiteurs en 2007 et 10 000 visiteurs en 2010. Environ 120 réalisateurs venus de 30 pays ont participé au festival Green Screen© ces dernières années. . © Peter Lilja / AGE /Look-Foto Chaque année au mois de septembre, la ville d’Eckernförde, sur la côte baltique, devient, l’espace de 6 jours, une métropole du film écologique grâce au festival Green Screen©. Avec le soutien actif des autorités locales, les cinémas et centres culturels locaux présentent des films écologiques venus du monde entier. Les projections s’accompagnent de nombreuses activités telles que conférences, débats, concours et ateliers, ainsi que de camps de cinéma pour les jeunes. Des projections spéciales sont organisées pour les groupes scolaires. Ce vaste programme constitue une manière exceptionnelle de découvrir la fascinante diversité de la nature dans le monde et l’occasion idéale de discuter avec les producteurs et les experts. En 2010, environ 80 films écologiques classiques et court-métrages thématiques ont été présentés dans le cadre de ce festival. 44 Mórahalom : « Responsabilité pour la sensibilisation environnementale des générations présentes et futures ». Éducation environnementale efficace par l’interactivité et l’expérience Pays : Hongrie Ville : Mórahalom Population : 6 072 Superficie : 8 314 ha Site Web : www.morahalom.hu Le programme a été mis en place par le centre culturel général de Móra Ferenc qui est l’opérateur de la Maison verte communautaire et de l’École de la forêt (« Zöld Közösségi Ház és Erdei Iskola »). L’objectif principal du programme est l’éducation environnementale des générations futures, pour améliorer à la fois l’infrastructure de l’École de la forêt et ses méthodes pédagogiques. Le programme de l’École de la forêt vise la durabilité professionnelle, économique et sociale, selon les demandes locales. Le projet a pour objectifs social et économique de mettre en place un style de vie durable, une éco-éducation, de renforcer la nécessité de bien gérer les ressources naturelles, de fonder la durabilité écologique en façonnant les attitudes des générations futures. Les activités du projet : Les activités du projet reposent sur trois piliers liés au développement des écoles de la forêt qualifiées : préparation de matériel éducatif ; formation des professeurs ; achat d’équipement (équipement spécialisé, équipements de démonstration sur le terrain thématique, équipements de laboratoire sur le terrain, instruments de contrôle et de mesure sur le terrain, équipements de transport non motorisés, outils d’activités d’intérieur et extérieur et meubles) ; rénovation des infrastructures (y compris la conversion des installations existantes dans le respect de l’environnement) ; et constructions pour agrandir la fonctionnalité et l’accessibilité des objets. et le toucher, ils acquièrent une connaissance plus profonde. Les trois premiers sujets sont présentés sur un mur peint avec un panneau d’information. Lorsqu’ils appuient sur le premier bouton, les oiseaux commencent à chanter. Un grand puzzle en bois de 2 m sur 2m présente des informations en image. Le dernier jeu consiste à toucher : il s’agit d’une table que l’on ouvre. Le participant enfile une cagoule pour ne pas voir les objets cachés dans la table. Il doit ensuite les identifier uniquement en les manipulant. La maison des traditions folkloriques L’objectif de la maison des traditions folkloriques est de présenter des activités et des outils aux visiteurs. Le bâtiment exerce les fonctions suivantes : • Activités folkloriques traditionnelles de tissage, poterie et sculpture sur bois ; • Présentation d’anciens instruments folkloriques et de leur utilisation ; • Démonstration d’aides visuelles, présentant des situations quotidiennes qui ne peuvent pas être vues dans la pratique ou sont rarement vues pour différentes raisons. La maison modèle de Homokország (Pays du sable) © Local Government of Mórahalom La méthode d’enseignement du système d’École de la forêt est d’apprendre sur le terrain. Pendant les promenades, les participants sont confrontés à de nombreux phénomènes saisonniers ou difficilement observables. Grâce à des méthodes interactives, les élèves de l’école primaire peuvent acquérir des connaissances difficiles à obtenir pendant les visites sur site. Via des outils de présentation et des jeux, ou encore des méthodes d’auto-enseignement, un savoir systématique plus complexe peut être acquis par les élèves. Ces méthodes et outils renforcent la capacité à systématiser la connaissance. Par la vue 45 Zábiedovo – Programme de renforcement de la sensibilisation environnementale des citoyens Pays : Slovaquie Ville : Zábiedovo Population : 822 Superficie : 1 798 hectares Site Web : www.zabiedovo.eu Dans le cadre du projet, un site Web offrant des documents liés à l’ordre dans la ville et à la gestion des déchets a été mis en place. Les petits « eko-policiers », armés de carnets et de caméras, surveillaient le tri des déchets dans les foyers, contrôlaient la qualité des déchets triés et enregistraient les composants des déchets triés et leur quantité. Des présentations ont été organisées sur la protection de l’environnement spécialement pour les enfants, les jeunes et les adultes, en utilisant un ordinateur et un projecteur. Le site Web actuel et son utilisation par les citoyens ont été présentés. La plupart des foyers responsables en termes de tri des déchets ont été récompensés publiquement. Grâce à l’intérêt durable des enfants travaillant dans l’eko-police et aux commentaires positifs des citoyens, la municipalité de Zábiedovo continue ses activités même après la fin du programme afin de poursuivre la tendance positive d’augmentation du nombre de foyers triant leurs déchets et de la quantité de déchets triés par les foyers individuels. Parallèlement, la municipalité de Zábiedovo a défini une séparation des déchets biodégradables pour la production de compost qui est ensuite utilisé par la municipalité et ses habitants. La municipalité a également lancé un management durable, grâce auquel toutes les opérations et activités sont menées dans le respect de l’environnement,comme par exemple l’utilisation du papier recyclé, de produits d’entretien écologiques... Grâce à ces activités, la municipalité de Zábiedovo remplit également ses obligations en tant que membre de l'association internationale « The Climate Alliance ». Impliquer le public dans plusieurs de ses projets fait également partie de ses priorités : la participation de citoyens de tous âges aux affaires publiques. Les petits eko-policiers (Source : Municipalité de Zábiedovo ; auteur : Ing. Ján Banovčan) Le programme vise à renforcer la sensibilisation environnementale des citoyens, et notamment des habitants de la municipalité de Zábiedovo. Dans le cadre de ce programme, une patrouille de petits « eko-policiers » a commencé à intervenir dans la ville de Zábiedovo au printemps 2007. Ce programme a été mis sur pied en raison de la très faible participation des habitants au tri des déchets. Via cette procédure inhabituelle (éducation des plus âgés par les plus jeunes) la municipalité est parvenue à augmenter le nombre foyers séparant les déchets, de 33% à plus de 77% dès la première année. 46 Gijón part à la chasse aux espèces exotiques envahissantes Pays : Espagne Municipalité : Gijón Population : 277 554 Superficie : 18 160 hectares Site Web : www.botanicoatlantico.org Cette initiative vise à développer les connaissances de la société en matière de plantes envahissantes afin de comprendre quelles variétés sont considérées comme telles, les raisons pour lesquelles elles constituent une menace pour nos écosystèmes et pourquoi il est nécessaire de freiner leur expansion. Le conseil municipal a réussi à traiter le sujet de manière innovante en créant des outils et applications numériques en complément des méthodes traditionnelles de diffusion de l’information, ce qui a considérablement augmenté son potentiel de diffusion. © Gijón Town Hall Par l’intermédiaire du Jardin botanique Atlantique, le conseil municipal de Gijón a mis sur pied une plate-forme interactive pour la détection des plantes envahissantes en Espagne. Les informations sont mises à jour grâce à la participation des citoyens, qui indiquent l’emplacement exact des espèces envahissantes qu’ils détectent dans leur environnement immédiat. 47 Meilleurs projets Aménagement du territoire Feyzin : Elaboration et mise en œuvre du plan vert municipal Pays : France municipalité : Feyzin Nombre d’habitants : 9357 Superficie : 1052 hectares site web : www.ville-feyzin.fr Au sud de l’agglomération lyonnaise, Feyzin est une petite ville d’un peu plus de 9300 habitants. Le territoire peut être décomposé en un tiers d’habitat, un tiers de zone industrielle dont une raffinerie Total, et un tiers d’espaces verts et naturels, qui couvrent 426 hectares de la commune. Parmi ceux-ci, on trouve notamment les parcs urbains de l’Europe, de la mairie et des Trois Cerisiers, les bois du fort situés en cœur de ville, le plateau agricole des Grandes Terres, les berges du Rhône et l’étang Guinet. Avec une vie commerciale riche, cinq écoles, un collège, une médiathèque, deux stades, un centre culturel abritant une salle de spectacles renommée dans l’agglomération, une piscine d’été, une école de musique municipales, 90 associations, six conseils de quartier, un centre social et un centre de loisirs, Feyzin est une commune attractive et dynamique du Grand Lyon Depuis 2004, la ville s'est dotée d'un "plan vert municipal" ou "schéma d'urbanisme végétal", définissant annuellement un programme d'actions visant à l’amélioration du cadre de vie (fonction paysagère des espaces verts) et à la préservation et la valorisation de la biodiversité (fonction écologique de la trame verte). Il s’agit d’intégrer les espaces verts comme une composante du développement urbain, pour un projet global et cohérent (avec prise en compte des corridors écologiques). Le plan vert de Feyzin est composé de 3 parties distinctes : son potentiel et ses dynamiques. Cet "état des lieux" permet de distinguer les différentes unités caractéristiques du paysage et du cadre de vie feyzinois. Pour chacune de ces unités paysagères, un bilan des atouts et faiblesses a été établi, servant de base à la définition des enjeux et des actions opérationnelles. • Une seconde partie permet de définir, sur la base de l'état des lieux, les "enjeux feyzinois". Elle fait la synthèse des enjeux définis dans les documents d'urbanisme que sont la Directive Territoriale d'Aménagement (DTA), le Schéma de Cohérence territoriale (SCoT) et le Plan Local d'Urbanisme (PLU), et de leurs impacts sur le territoire feyzinois. • Une troisième et dernière partie, plus opérationnelle, précise le programme d’"actions à mettre en œuvre" pour répondre aux objectifs proposés. Mis à jour chaque année, il permet de mettre en cohérence les interventions des différents partenaires sur le territoire. Le Plan Vert permet de programmer régulièrement des aménagements paysagers et écologiques à l'image de "la forêt des Razes" : plantation sur différentes parcelles d'arbres typiques de la Vallée du Rhône, et proposant une vocation paysagère et de préservation de la biodiversité à des terrains en friche situés en zone de risque technologique. “Noue plantée – extension de la forêt des Razes” © Feyzin • Une première partie de diagnostic a permis de cerner l’identité du paysage, ses spécificités, 48 Amélioration du cadre de vie du quartier de Richtsberg Pays : Allemagne Municipalité : Marbourg Population : 80 783 Superficie : 12 393 hectares Site Web : www.marburg.de Un « jardin interculturel » a été créé pour développer les relations de quartier et promouvoir l’intégration des habitants de diverses nationalités. Une trentaine de familles de différents milieux culturels cultivent ensemble leurs propres fruits et légumes. Outre le jardinage, de nombreuses autres activités ont été mises en place : préparation de jus de fruits en automne, cours d’élagage, fabrication de cosmétiques naturels et même une chorale de jardin, qui a déjà organisé plusieurs concerts. Depuis le début, ce jardin communal a été conçu comme un lieu de rencontre et de promotion de l’entente interculturelle. De nombreuses familles du quartier aimeraient participer au projet de jardinage mais ne peuvent pas le faire en raison d’un nombre de places limité. Cela témoigne de leur désir de participer à de telles initiatives et de se joindre à des activités multiculturelles tout en profitant de la nature. À ce jour, deux jardins interculturels et un jardin scolaire interculturel ont été créés à Marbourg, ainsi qu’un jardin d’aventure, où les enfants peuvent planter de la végétation et construire ensemble des aires de jeu naturelles. L’intégration et l’entente interculturelle à Marbourg ne sont pas une utopie : elles font désormais partie du quotidien. “Jardins internationaux à Marbug” © Helga Pukall Le quartier de Richtsberg, à Marbourg, est un exemple typique de zone d’habitation construite dans les années 1960 : peu d’opportunités d’emploi, une offre culturelle réduite et des infrastructures limitées. Aujourd’hui encore, une grande partie de la population est au chômage ou vit de l'aide sociale et de nombreux habitants sont issus de l'immigration. Pour éviter les problèmes sociaux potentiels, la ville de Marbourg a lancé un important programme de développement urbain du quartier il y a 25 ans. Des objectifs écologiques et sociaux ont été spécifiquement inclus dans les plans de développement urbain : avec la participation active de la population, des espaces verts autrefois monotones ont été redéfinis pour présenter un aspect plus naturel. Des jardins ont été créés, des rangées d’arbres ont été plantées et les espaces libres entre les immeubles ont été transformés en petits parcs respectueux de l’environnement. Ce qui était jadis un quartier plutôt triste offre aujourd’hui aux habitants de multiples occasions de se rencontrer entre voisins, de vivre des expériences interculturelles, de se détendre et de s’amuser. 49 Budaörs : Le parcours éducatif de Naphegy, le parcours éducatif de Tűzkőhegy, le système de Törökugrató de parcours éducatifs Pays : Hongrie Ville : Budaörs Population : 28 329 Superficie : 2 359 ha Site Web : www.budaors.hu La plupart des forêts jouxtant le site sont des zones de conservation du paysage et font partie de la zone de conservation du paysage de Buda. Les forêts détenues par l’État sont gérées par la foresterie Pilisi Parkerdő Ltd. de Budapest, alors que les forêts détenues par la ville sont gérées par le gouvernement local de Budaörs. une porte (une maison de gardien) ont été construits. Parallèlement, le système de parcours éducatif de Törökugrató a été initié. À partir de différents points de départ, le visiteur est guidé le long d’un parcours éducatif dans la forêt avec dix panneaux d’information présentant l’écosystème de la forêt. De plus, le long du parcours, dix installations sportives ont été installées pour les amateurs d'exercice physique. Sur les terrains rocheux, pierreux et peu profonds des forêts de Tűzkőhegy et de Naphegy, les réserves de pins noirs (Pinus nigra) sont détériorées. Dans certains endroits, de nouvelles espèces sont apparues : Crataegus monogyna, (Aubépine commune), Berberis vulgaris (Epine-vinette européenne), Cornouiller européen (Cornus mas), ainsi que des espèces d’arbres à feuilles caduques (chênes, Chênes blancs, Frêne à fleurs). Une restauration artificielle, moyennant la plantation et la culture d’arbres, a été entreprise il y a quelques années en vue de favoriser la phytocénose naturelle. Toutefois, ce processus est lent ; des décennies sont nécessaires car le sol est peu profond. En 2010, le parcours éducatif de Fumana procumbens a été créé. Il mène au plus haut point panoramique de Törökugrató à partir de l’ancienne mine et jusqu’à la prairie des dolomites. L’objectif principal des parcours éducatifs est de présenter les valeurs naturelles pour transmettre des connaissances sans porter atteinte à l’environnement naturel, mais aussi de contrôler les espèces invasives, par exemple l’aliante ou alianthus (ailanthus altissima). Grâce au projet, les visiteurs, dont le nombre a augmenté, n’utilisent que les chemins balisés, se comportent de manière plus respectueuse et sont plus sensibilisés aux valeurs naturelles. Enfin, la dispersion des espèces invasives a diminué. En 2006, la ville s’est engagée à développer l’environnement de Naphegy et de Tűzkőhegy. Cette initiative a donné naissance au parcours éducatif, aux tableaux d'information et à la présentation des valeurs naturelles. Des bancs et des tables ont été installés pour le repos des visiteurs, ainsi que des tableaux pour les guider. Des nids artificiels et des sites d'alimentation ont été construits pour les oiseaux. Des ponts en bois ont été construits sur les fossés de Tűzkőhegy. La deuxième phase du parcours éducatif de Naphegy et de Tűzkőhegy a été construite en 2009. Des abris et 50 © Lake Balaton Development Coordination Agency La détérioration des pins dans des habitats similaires est un problème qui touche toute la Hongrie. Et bien que les scientifiques ne parviennent pas à se mettre d’accord sur les raisons de ce phénomène, l’âge des pins, les longues sécheresses et l’exténuation physiologique des arbres favorisant ainsi les dégâts d’insectes et de champignons. Les arbres de la zone sud-ouest de la forêt (montagne Huszonnégy-ökrös) ont dû être abattus en raison des dommages occasionnés par un incendie. La forestière Pilisi Parkerdő Ltd, a abattu les arbres morts et les a utilisés pour protéger le sol sur la surface montagneuse. Ils ont ainsi réussi à éviter que le côté montagneux ne soit davantage soumis à l’érosion. Des chênes ont ensuite été plantés, ainsi que d’autres espèces poussant naturellement : le prunus mahaleb, le Frêne à fleurs ou encore le sorbier des oiseleurs, le Genévrier oxycèdre et l’Argousier. Le déploiement des parcours permet de protéger la pelouse (élimination des dommages dus aux écrasements) et d’aider les visiteurs au cours de leur promenade. Prešov – Plan d’aménagement du territoire Pays : Slovaquie Municipalité : Prešov Population : 91 205 Superficie : 7 118 hectares Site Web : www.presov.sk Les documents de planification de l’aménagement du territoire de la ville de Prešov accordent une grande importance à la protection de la nature. Certains espaces verts intacts situés sur le territoire municipal doivent obligatoirement être conservés. Ces espaces intacts sont automatiquement inclus dans le plan d’aménagement. Ces espaces protégés concernent des zones publiques (appartenant à la municipalité) mais également des zones privées. • Biotopes d’importance nationale et européenne Dans le même temps, la ville de Prešov met en œuvre diverses mesures de rétention d’eau dans le cadre d’une réglementation générale exécutoire prévue par le plan d’aménagement du territoire. Conformément à ce plan d’aménagement, un préprojet de Parc urbain central est en préparation depuis 2007. Un concours public d’architecture et d'aménagement urbain a permis la présentation de deux solutions différentes. Au cours de l’étape suivante, le plan d’aménagement de la zone du Parc urbain central a été défini. Les prochaines étapes seront mises en œuvre dans le respect des formalités juridiques et légales liées au terrain affecté. Dans le cadre du plan d’aménagement du territoire, des mesures de suivi sont mises en œuvre pour protéger les espaces verts : • Forêts intouchables • Espaces verts intacts sur les terrains construits © REC-Slovakia • Système territorial de stabilité écologique, corridors biologiques 51 Objectif de Barcelone : s’assurer que chaque résident du quartier de l’Ensanche dispose d’espaces verts à moins de 200 m de chez lui Pays : Espagne Municipalité : Barcelone Population : 1 673 075 Superficie : 10 120,97 hectares Site Web : www.bcn.es transformées en espaces verts et aires de loisir publiques. Au 1er décembre 2010, 43 pâtés de maison avaient été récupérés pour un total de 92 634 m2. Actuellement, 18 066 m2 supplémentaires sont en cours de récupération, ce qui permettra la création de 11 jardins intérieurs à court et moyen terme. Ces espaces verts sont équipés de terrains de jeu pour les enfants et de mobilier urbain. © Teresa Franquesa Le conseil municipal a mis sur pied un programme de réhabilitation du quartier de l’Ensanche visant à s’assurer que 16,4 % des habitants de la ville disposent d'espaces verts à moins de 200 m de leur domicile. Cela signifie qu’un pâté de maisons sur neuf sera équipé d’espaces verts publics. Cette initiative a évolué de manière extrêmement positive. En 1996, le quartier comptait 9 jardins intérieurs pour une superficie totale de 26 000 m2. Fin 2009, 40 zones (87 000 m2) avaient été récupérées et 52 Partenaires du projet National sponsors and cooperation partners The project is supported through LIFE, a programme of the European Union. Since 1992, LIFE has co-financed some 3.104 projects, contributing approximately €2.2 billion to the protection of the environment.