Capitales de la biodiversité - European Capitals of Biodiversity

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Capitales de la biodiversité
Villes européennes pionnières dans
la protection de la biodiversité locale
Capitales de la biodiversité
Villes européennes pionnières dans
la protection de la biodiversité locale
Coordination
Fundación Biodiversidad
Edité par
Deutsche Umwelthilfe e.V. - German Environmental Aid (Allemagne)
Fundación Biodiversidad (Espagne)
Lake Balaton Development Coordination Agency (LBDCA) - Balaton Fejlesztési Tanacs (Hongrie)
Natureparif, Agence régionale pour la nature et la biodiversité en Ile-de-France (France)
Regional Environmental Center Slovakia (REC) (Slovaquie)
Création graphique
Amaya Lalanda
D.L.: M-45009-2011
Imprimé par
La Trébere, Madrid, Spain.
La reproduction de cette publication est autorisée à la condition expresse d’en citer la source
de manière intégrale.
Table des matières
Avant-propos concernant la Convention sur la diversité biologique
5
Le Projet
6
L’équipe du projet
7
Ateliers de formation
8
Surveillance de la biodiversité dans les municipalités : Potentiel et avantages
9
Liste des gagnants de l’édition 2010
10
Liste des gagnants de l’édition 2011
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Description des Capitales de la biodiversité 2010
Grande-Synthe: Capitale française de la biodiversité 2010
Tata : Capitale hongroise de la biodiversité 2010
Želiezovce : Capitale slovaque de la biodiversité 2010
Le site royal de San Ildefonso : Capitale espagnole de la biodiversité 2010
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Description des Capitales de la biodiversité 2011
Montpellier: Capitale française de la biodiversité 2011 Hannover: German Capital of Biodiversity 2011
Szentes : Capitale hongroise de la Biodiversité 2011
Kremnica : Capital slovaque de la Biodiversity 2011
Puebla de Sanabria : Capitale espagnole de la biodiversité 2011
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Meilleurs projets La nature et la ville
Gestion écologique du Parc de la Citadelle. Lille. Mise en place de la gestion différenciée dans les parcs et jardins parisiens
L’Arche verte de Paunsdorf
Développement du parcours éducatif de Fundoklia, mesures du
gouvernement local sur des zones de conservation
Prievidza – Le verger aux cerisiers
Zvolen – Traitement de la zone verte entourant la nouvelle église sur le site Hôrka
Santander : un réseau de jardins pour la biodiversité
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Meilleurs projets Espèces et biotope
Maurecourt - Aménagement des berges de l'Oise
Ratekau – Une agglomération favorable aux chauves-souris
Développement et préservation de la population de grandes outardes
à Dévaványa et protection de leur habitat Conservation des bois steppiques euro-sibériens et des steppes sur sables
pannoniennes dans la région de pSCI de « Nagykőrösi Pusztai Tölgyesek », 2006-2011
Des chênes en mémoire de la famille Esterhazy
Quer : construction d’un terrain de reproduction pour le faucon crécerellette,
pour sauver le faucon crécerellette (Falco naumani)
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Meilleurs projets Forêts, eau et agriculture
Bassin versant de la source d'Arcier : Diminution de l'emploi des pesticides
et développement de l'agriculture biologique à Besançon
Des perdrix dans la forêt du Haut-Palatinat
La réhabilitation du Vieux lac de Tata
Trnava – Ceinture verte d’isolation pour l’ensemble résidentiel de Družba
Deux espèces locales seront conservées à Allariz : le maïs et la vache de Limia
Coca, une agglomération engagée dans la protection de ses ressources forestières
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Meilleurs projets Communication et sensibilisation
Chenôve : Maison du Développement Durable intégrant une ferme à l'école
et un jardin pédagogique
Berlin – Projet pilote Panke 2015
Festival international du film écologique Green Screen®
Mórahalom : « Responsabilité pour la sensibilisation environnementale des générations présentes et futures ». Éducation environnementale efficace par
l’interactivité et l’expérience
Zábiedovo – Programme de renforcement de la sensibilisation environnementale
des citoyens
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Meilleurs projets Aménagement du territoire
Feyzin : Elaboration et mise en œuvre du plan vert municipal
Amélioration du cadre de vie du quartier de Richtsberg
Budaörs : Le parcours éducatif de Naphegy, le parcours éducatif de Tűzkőhegy,
le système de Törökugrató de parcours éducatifs
Prešov – Plan d’aménagement du territoire
Objectif de Barcelone : s’assurer que chaque résident du quartier de
l’Ensanche dispose d’espaces verts à moins de 200 m de chez lui
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Avant-propos concernant la Convention sur la diversité biologique
Chers amis,
Le taux de déperdition actuel de notre trésor naturel, la variété d’êtres vivants que nous appelons biodiversité,
a atteint un niveau tel que la capacité de la planète à continuer à sustenter la vie sur terre est sérieusement
menacée. Comme le montre la troisième édition des Perspectives mondiales de la diversité biologique, les
activités humaines entraînent des taux d’extinction 100 à 1 000 fois supérieurs au taux d’extinction naturel
partout dans le monde. En Europe, entre 30 et 50 % des mammifères, oiseaux, papillons, batraciens, reptiles
et poissons d’eau douce sont menacés d’extinction. Malgré une urbanisation croissante de l’espèce humaine,
nous demeurons complètement dépendants des services fournis par la nature, de l’alimentation aux
médicaments en passant par les matériaux de construction, les vêtements, le carburant, l’air et l’eau. Comme
l’indique la FAO, environ 40 % de l’économie mondiale repose sur des produits ou procédés biologiques.
Pour les habitants des zones urbaines, l’appauvrissement de la biodiversité est synonyme d’augmentation
de la monotonie et du stress et de baisse de la qualité de vie. Dans le même temps, les villes et villages sont
des acteurs incontournables de la biodiversité : la mise en œuvre de plans d'action et de sensibilisation à
l’importance de la biodiversité peut permettre aux municipalités et à leurs habitants de mettre un frein à la
perte de biodiversité.
La Convention sur la diversité biologique (CDB) des Nations Unies est le premier accord véritablement
global sur la conservation et l’utilisation durable de la biodiversité ainsi que sur l’accès aux ressources
biologiques et le partage juste et équitable de leurs richesses. Ce document a été signé par plus de 150
gouvernements lors de la Conférence de Rio de 1992, et l’accord est actuellement ratifié par 193 pays.
Les 193 Parties à la Convention ont reconnu, lors de décisions successives et de l’adoption d’un Plan
d’action en 2010, le rôle essentiel des autorités régionales et locales dans sa mise en œuvre. Plusieurs
Parties à la CDB ont pris des mesures proactives en la matière. L’Union européenne a notamment innové en
finançant le prix des Capitales européennes de la biodiversité, mis en œuvre par une coalition d'ONG, nos
partenaires l’ICLEI et l’UICN ainsi que la France, l’Allemagne, la Hongrie, la Slovaquie et l’Espagne, en tant
que premiers membres européens à organiser ce concours. En raison de la nature innovante de ce projet, le
Secrétariat a eu le plaisir de faire partie de la Commission consultative et de collaborer avec les organismes
chargés de l’exécution à la remise des prix 2010 et à la présentation des accomplissements des gagnants
lors du Sommet sur les villes et la biodiversité de Nagoya, au Japon, qui a réuni plus de 600 dirigeants de
villes et États, parallèlement à la 10e Conférence des Parties à la CDB.
Mes plus sincères félicitations à tous les gagnants et aux municipalités les mieux classées, je remercie
toutes les municipalités participantes ainsi que le programme LIFE de l’UE et les instances nationales ayant
cofinancé le projet. J’espère que cette initiative se poursuivra, que les leçons apprises par les finalistes et les
gagnants seront partagées au sein de l’UE et ailleurs, et que des concours de même nature récompenseront
les champions locaux de la biodiversité et ouvriront la voie à une plus grande participation des autorités
locales aux objectifs de la Convention et à son Plan stratégique 2011-2020.
Dr Ahmed Djoghlaf,
Sous-secrétaire général des Nations Unies et Secrétaire
exécutif de la Convention sur la Diversité Biologique
5
Le Projet
Les villes et villages européens abritent une biodiversité
étonnamment riche et accueillent une grande variété
d'écosystèmes qui fournissent de multiples habitats :
jardins et parcs, rivières et forêts, vieux bâtiments et
murs, terrains en friche, prés et bien d’autres. Cette
diversité n’est pas seulement importante pour protéger
une nature en danger. Pour une grande partie de la
population, qui vit éloignée des habitats naturels que
l’on trouve généralement dans les zones rurales, c’est
également le premier contact, et parfois le seul, avec la
nature.
les décideurs politiques ont participé à des ateliers
de formation pour découvrir ce que les municipalités
peuvent faire pour protéger la biodiversité. Du matériel
et des brochures de formation réunissant des exemples
de meilleures pratiques éprouvées ont été mis à la
disposition des municipalités et des parties intéressées.
Un outil de surveillance de la biodiversité a été fourni
aux municipalités pour leur permettre de suivre
l’évolution de la biodiversité au niveau local et d’évaluer
l’efficacité des mesures mises en œuvre.
Les meilleures municipalités de chaque catégorie ont
été récompensées chaque année lors de cérémonies
nationales de remise des prix, qui ont bénéficié d’une
excellente participation et se sont déroulées dans
une ambiance festive. Le grand gagnant de chaque
concours s’est vu décerner le titre de « Capitale
nationale de la biodiversité » de l’année.
Les municipalités ont un rôle important à jouer dans
la protection de la biodiversité et la conservation d’un
environnement sain et viable pour leurs citoyens et
les générations futures. Les municipalités engagées
font preuve de responsabilité et contribuent
directement à leur propre développement durable.
Le projet « Capitales de la biodiversité » a été créé
pour récompenser ces municipalités, communiquer
leurs actions à d’autres villes et faire connaître leurs
accomplissements au niveau national et européen.
Cette prestigieuse récompense a déjà donné lieu à
d’intéressants échanges transfrontaliers : les maires
des Capitales de la biodiversité 2010 de France, de
Hongrie et d’Espagne ont participé au Sommet sur
les villes et la biodiversité de Nagoya, au Japon, un
évènement organisé en collaboration avec l’ICLEI
parallèlement à la 10e Conférence des Parties de la
CDB d' octobre 2010. L’année suivante, en novembre
2011, tous les gagnants du concours de chaque pays
ont été présentés lors de la scérémonie européenne
de remise des prix des Capitales de la biodiversité ,
organisée dans les bureaux bruxellois de l’ICLEI Tyrol
du Sud.
Ce projet est organisé autour de concours nationaux
qui permettent de mettre l’action locale en faveur de
la biodiversité sur le devant de la scène : quelles sont
les municipalités les plus engagées en matière de
biodiversité ? qui créent et maintiennent des espaces
verts naturels ? qui revitalisent leur rivière ou récupèrent
d'autres habitats importants ? qui tiennent compte de
la nature et de la biodiversité dans le cadre de leurs
projets d’urbanisme ? Les concours ont tout d’abord
été organisés en France, en Allemagne, en Hongrie,
en Slovaquie et en Espagne en 2010, à l’occasion de
l’année de la biodiversité proclamée par les Nations
Unies. En 2011, de nouveaux concours se sont tenus
en France, en Hongrie, en Slovaquie et en Espagne. Au
total, 521 municipalités y ont participé, ce qui représente
près de 40 millions d’Européens !
Des visites d’étude transfrontalières entre plusieurs
capitales ont déjà été organisées et se poursuivront
pour renforcer les liens entre les pays européens sur
les questions de la biodiversité locale. Ces échanges et
ce soutien mutuel entre villes européennes apportent
une contribution significative aux objectifs européens de
biodiversité.
© Federico Palmero Pavón
Le projet a réuni des municipalités de toutes tailles, de
petits villages tels que Gyűrűfű (Hongrie, 25 habitants)
et Carrícola (Espagne, 70 habitants) à de grandes villes
telles que Barcelone, Bratislava, Budapest, Munich ou
Paris. Le concours a particulièrement attiré les petites
et moyennes municipalités : environ 30 % collectivités
participantes comptaient moins de 5 000 habitants, et
plus de 60 % ne dépassaient pas les 30 000 habitants.
Pour que tout le monde puisse participer de manière
équitable, les municipalités ont été réparties en
différentes catégories de taille.
La complexité du sujet a exigé la mise en œuvre
d’une approche en plusieurs étapes : les gagnants
ont été désignés sur la base de leurs réponses à des
questionnaires détaillés accompagnés de programmes
d’évaluation sophistiqués. Les agents municipaux et
6
L’équipe du projet
Ce projet est une initiative commune de cinq ONG
environnementales consistant à organiser des
concours nationaux dans les cinq pays concernés.
biodiversité, au développement durable et aux affaires
rurales, à la lutte contre le changement climatique, à
la conservation des sites marins et à la coopération
internationale. Ces objectifs se traduisent par le
développement de plus de 500 projets par an et
des collaborations avec de nombreuses institutions
du secteur public, de la société civile et du monde
de l’entreprise. La Fondation est présidée par le
ministère espagnol de l'Environnement et des Affaires
rurales et marines.
L’association environnementale allemande
Deutsche Umwelthilfe e.V. (DUH) est chargée de
la coordination du projet. Le service de Protection
environnementale municipale aide les villes à
protéger la nature et la biodiversité et à lutter contre le
changement climatique au niveau local. L’organisation
de concours entre municipalités est une approche
essentielle depuis ces 20 dernières années et a
finalement débouché sur la tenue des « Capitales de
la biodiversité » dans les pays partenaires.
L’UICN (Union internationale pour la conservation
de la nature) aide le monde à trouver des solutions
pragmatiques aux défis de l’environnement et du
développement les plus pressants. Elle appuie
la recherche scientifique, gère des projets sur le
terrain partout dans le monde et rassemble les
gouvernements, les ONG, les agences des Nations
Unies, les entreprises et les communautés locales
pour développer et mettre en œuvre des politiques,
des lois et des meilleures pratiques. Fondée en 1948,
l’UICN est aujourd’hui une union démocratique unique
qui rassemble plus de 1 000 gouvernements et ONG
ainsi que près de 11 000 scientifiques bénévoles dans
plus de 160 pays.
Natureparif est l’agence régionale pour la nature et
la biodiversité en Île-de-France (région parisienne).
Elle associe des associations environnementales, des
collectivités locales, des organismes de recherche, des
chambres de commerce, des entreprises, des autorités
locales, l’État français et la région Île-de-France. Les
principaux objectifs de Natureparif sont de partager les
informations et compétences existantes, d’établir un
observatoire régional de la biodiversité, de sensibiliser
le public à l’état de la biodiversité en Île-de-France et de
soutenir les institutions dans le cadre de la promotion
de la conservation et de l’utilisation plus rationnelle des
ressources naturelles.
L’ICLEI – Les gouvernements locaux pour le
développement durable est une association
internationale regroupant plus de 1 200
gouvernements locaux ainsi que des organismes
gouvernementaux nationaux, régionaux et locaux
qui se sont engagés dans la voie du développement
durable. L’ICLEI fournit des services de consultation
technique, de formation et d’information dans le
but de développer des compétences, partager des
connaissances et aider les gouvernements locaux
à mettre en œuvre leur développement durable au
niveau local.
“Réunion de l'équipe internationale à Madrid” © Fundación
Biodiversidad
Le Centre régional pour l’environnement (REC)
Slovaquie est une succursale du REC, un organisme
présent dans 16 pays d’Europe centrale et orientale.
Créé en 1992, le REC Slovaquie a collaboré avec
succès aux projets des principales ONG slovaques,
des organismes gouvernementaux et instituts
universitaires, et de nombreuses municipalités
de Slovaquie. Il se consacre particulièrement
au développement durable au niveau national,
régional et local, à la protection de la nature, à la
conservation du paysage et de la biodiversité urbaine,
à l'aménagement spatial et territorial, au tourisme
durable et à l’éducation en matière d’environnement.
L’Agence de coordination du développement du
lac Balaton (LBDCA) a été créée dans le but de
développer l’attrait de la région touristique du lac
Balaton pour la population locale, les touristes et les
investisseurs. Elle se consacre principalement à la
protection de l’environnement, aux infrastructures
routières et au développement des ressources
économique et social. La LBDCA coordonne ses
activités avec le Conseil régional pour préserver
l’équilibre écologique de la région, améliorer la qualité
de l’eau et protéger l’environnement.
La Fondation Biodiversité a été créée en 1998
par le gouvernement espagnol. Elle se consacre
à la conservation du patrimoine naturel et de la
7
Ateliers de formation
Bien que les autorités locales jouent, de toute
évidence, un rôle essentiel dans la conservation de
la biodiversité, il leur manque souvent les capacités
nécessaires pour mettre en œuvre les initiatives de
manière efficace et accéder aux informations dont
elles ont besoin pour gérer leur biodiversité. Pour aider
les gouvernements locaux à intégrer la biodiversité
aux processus de planification et de prise de décision,
plusieurs documents de référence en matière de
biodiversité ont été créés dans le cadre de ce projet
pour être utilisés lors des modules de formation
préparés par l’UICN et l’ICLEI. Ces modules sont
conçus pour promouvoir l’engagement politique et la
compréhension de la conservation et de l’amélioration
de la biodiversité et pour clarifier le cadre légal et
réglementaire des actions à mettre en œuvre.
d’intégrer la gestion de la biodiversité aux projets
d’aménagement locaux ;
Communication et biodiversité, qui fournit des
conseils utiles pour une communication efficace en
matière de biodiversité auprès des différents publics
cibles et parties prenantes ;
Changement climatique et biodiversité, qui
explique comment les initiatives locales en matière de
biodiversité peuvent réduire l’impact du changement
climatique et comment les initiatives locales de lutte
contre le changement climatique peuvent limiter la
perte de biodiversité et la dégradation des habitats ;
Campagnes de financement de la biodiversité,
qui aide les responsables locaux à comprendre et
à identifier les sources de financement appropriées
pour les différents composants des projets locaux en
rapport avec la biodiversité.
Les documents de référence ont été développés
pour combler les lacunes perçues dans les différents
pays et traiter les questions « brûlantes » en matière
de biodiversité. Ils sont applicables à tous les pays
européens et s’inspirent de l’expérience de plusieurs
villes du continent.
Ces documents ont été présentés lors d’une série
d’ateliers nationaux, au cours desquels des séances
d’information concernant le concours ont également
été organisées. L’intervention de conférenciers
internationaux et la présentation de meilleures
pratiques identifiées dans toute l’Europe ont donné
des idées aux participants, et des experts locaux se
sont assurés que les ateliers étaient adaptés à leurs
besoins spécifiques.
Ces documents traitent les questions suivantes :
Le cadre légal de la protection de la biodiversité au
niveau international, régional et local.
Biodiversité : introduction, tendances et
questions clés, qui donne un aperçu des principales
questions liées à la biodiversité et encourage la
compréhension des avantages sociaux, économiques
et environnementaux de la biodiversité, notamment en
milieu urbain ;
Nous avons pu constater qu’il s’agissait d’un sujet
de grand intérêt pour les municipalités et que les
ateliers avaient attiré de nombreux participants. Au
cours des deux éditions du concours dans les cinq
pays, 36 ateliers ont été organisés pour environ 1 460
participants représentant près de 700 municipalités.
La biodiversité dans le cadre des projets et
services municipaux, qui aide les agents locaux à
comprendre l’impact des activités municipales sur la
biodiversité ainsi que l’importance et les opportunités
“Atelier à San Sebastian” © Fundación Biodiversidad
Tous les documents de référence peuvent être
téléchargés sur www.capital-biodiversity.eu.
8
Surveillance de la biodiversité dans les municipalités :
Potentiel et avantages
Il est souvent difficile de savoir si les efforts locaux
visant à améliorer la biodiversité permettent
réellement d’obtenir les résultats attendus.
Avec un système de surveillance adapté, il est
possible de mesurer l’impact de ces mesures
et le développement de la biodiversité locale et
des services écosystémiques correspondants.
Pour équiper les municipalités d’un tel système,
la Convention sur la Diversité Biologique (CDB)
des Nations Unies a développé un ensemble de
23 indicateurs spécifiquement conçus pour la
surveillance de la biodiversité en milieu urbain.
Le résultat est ce que l’on appelle l’« Indice de
Singapour sur la diversité biologique des villes »
ou CBI. Suite aux tests effectués dans de grandes
villes telles que Bruxelles, Montréal et Singapour,
une sélection d’indicateurs CBI a été intégrée aux
questionnaires « Capitale de la biodiversité » dans
les cinq pays. Avec plus de 330 autorités locales
participantes pour la seule année 2010, il s’agit du
premier test à grande échelle pour le CBI.
résultats dans le cadre de son aménagement du
territoire. Depuis 2006, Neuss a dressé le bilan
de plusieurs espèces animales indigènes telles
que les oiseaux spécialistes des milieux agricoles,
les rapaces, ainsi que les chauves-souris, les
batraciens et les libellules. Les informations issues
de cette surveillance ont été intégrées à un Plan
de connectivité du biotope récemment voté par le
conseil municipal. L’objectif du Plan de connectivité
du biotope et de la surveillance des espèces est
de protéger durablement les espèces animales et
végétales indigènes, de même que leurs habitats et
écosystèmes, sur des sites prioritaires situés sur le
territoire de la commune de Neuss.
Ces initiatives ont permis d’intégrer plus
efficacement la conservation de la nature aux
activités de développement de la ville de Neuss.
Le service de l’environnement a pu apporter des
opinions fiables et rentables dans le cadre de
plusieurs plans de développement municipal,
ce qui a permis d’effectuer les modifications
nécessaires lorsque des espèces protégées
étaient potentiellement affectées. Au printemps
2011, par exemple, une zone artisanale a été
considérablement réduite lors de l’étude du plan
d’occupation des sols afin d’épargner une partie du
terrain qui servait d’habitat à un couple d’ Épervier
d’Europe (Accipiter nisus).
La mise en œuvre du CBI s’est avérée
problématique pour de nombreux participants, en
particulier lorsqu’ils disposaient de très peu de
données ou que leurs ressources étaient limitées.
En outre, les données fournies étaient souvent
peu réalistes. À titre d’exemple, une municipalité a
affirmé abriter un nombre d’espèces de papillons
largement supérieur au nombre total d'espèces
existant dans le pays concerné. Des données plus
précises, et plus réalistes, ont été obtenues lorsque
les municipalités ont eu la possibilité de choisir le
groupe taxonomique dont elles voulaient indiquer le
nombre d’espèces. Les groupes taxonomiques les
plus fréquemment sélectionnés par tous les pays ont
été les batraciens, les reptiles et les mammifères,
suivis des poissons et des libellules, ainsi que des
chauves-souris en Allemagne. Malgré ces difficultés
rencontrées, les indicateurs de biodiversité se sont
globalement avérés importants pour définir des
bases de référence et des repères en matière de
protection de la biodiversité locale.
Grâce à ses activités de surveillance et à la
disponibilité générale des données relatives à la
biodiversité, la ville de Neuss a pu remplir tous
les indicateurs CBI du concours allemand et a
obtenu le maximum de points pour cette partie du
questionnaire.
Les données de surveillance réunies lors de
chaque concours ont été transmises à la CDB. Les
nombreux commentaires et suggestions transmis
par les participants aux concours de 2010 ont été
très utiles à la CDB pour améliorer la clarté, la
convivialité et la pertinence des indicateurs. Le CBI
modifié a été officiellement adopté dans le cadre du
Plan d’action pour les villes, les collectivités locales
et la biodiversité de la 10e Conférence des Parties à
la CDB qui s’est tenue à Nagoya en octobre 2010.
La ville de Neuss, en Allemagne, est un exemple
de ville européenne ayant mis en place un
système de surveillance et ayant utilisé les
9
Liste des gagnants de l’édition 2010
FRANCE
2 001-10 000 habitants :
1er Jarrie
2e Courdimanche
3e Saint-Prix
10 001-30 000 habitants :
1er Grande-Synthe
2e Pont-du-Château
3e La Motte-Servolex
30 001-100 000 habitants :
1er Pessac
2e Alès
3e Dunkerque
Plus de 100 000 habitants :
1er Besançon
2e Lille
3e Rennes
Prix spéciaux :
Prix Natureparif : Aulnay-Sous-Bois
Prix « Coup de coeur » prize : Pont-du-Château
Mention spéciale : Paris
Capitale française de la biodiversité 2010: Grande-Synthe
Hongrie
Jusqu’à 2 000 habitants :
1er Kunsziget
2e Gyűrűfű
3e Alsó 1st mocsolád
2 001-10 000 habitants :
1er Dévaványa
2e Hévíz
3e Csopak
10 001-30 000 habitants :
1er Tata
2e Balatonfüred
3e Siófok
30 001-100 000 habitants :
1er Hódmezővásárhely
2e Veszprém
3e Hajdúböszörmény
Plus de 100 000 habitants :
1er Miskolc
2e Kecskemét
3e Debrecen
Prix spéciaux :
La nature et la ville : City of Dévaványa
(catégorie 2 000 – 10,000 inhabitants)
Capitale hongroise de la biodiversité 2010 : Tata
Slovaquie
Jusqu’à 10 000 habitants :
1er Želiezovce
2e Kremnica
3e Vysoké Tatry
10 001-50 000 habitants :
1er Michalovce
2e Senec
3e Dubnica nad Váhom
Plus de 50 000 habitants :
1er Nitra
2e Trnava
3e Prievidza
Prix spéciaux :
Prix spécial du meilleur projet : Želiezovce
Capitale slovaque de la biodiversité 2010 : Želiezovce
10
Espagne
Jusqu’à 1 000 habitants :
1er Quer
2e Alberuela de Tubo
3e Sojuela
1 000-5 000 habitants:
1er Somiedo
2e Puebla de Sanabria
3e Valle de Mena
5 001-30 000 habitants:
1er Real Sitio de San Ildefonso
2e Tineo
3e Astillero
Plus de 30 000 habitants:
1er Vitoria
2e Barcelona
3e San Sebastián
Prix spéciaux :
Espaces verts : Gijón et Logroño
Justice environnementale : Córdoba
et Santander
Capitale espagnole de la biodiversité 2010 : Real Sitio de San Ildefonso
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Liste des gagnants de l’édition 2011
france
2 000 – 20 000 habitants :
Saint-Orens-de-Gameville
20 001 – 100 000 habitants :
Bayonne
Plus de 100 000 habitants :
Toulouse
Prix spéciaux Intercommunalités :
Dunkerque Grand Littoral
Prix Natureparif : Maurecourt
Prix “Coup de Coeur” : Condette
Capitale française de la biodiversité 2011 : Montpellier
Allemagne
Jusqu’à 10 000 habitants :
1er Nettersheim
2e Bad Grönenbach
3e Schwebheim
10 001-30 000 habitants :
1er Ratekau
2e Bad Saulgau
3e Eckernförde
30 001-100 000 habitants :
1er Ravensburg
2e Wernigerode
3e Landshut
Plus de 100 000 habitants :
1er Hannover
2e Münster
3e Frankfurt am Main
Prix spéciaux :
La nature et la ville : Leipzig
Justice et éducation
environnementales : Marburg
Capitale allemande de la biodiversité 2011 : Hanovre
Hongrie
Jusqu’à 2 000 habitants :
1er Kunsziget
2e Báta
3e Alsómocsolád
2 001-10 000 habitants :
1er Mórahalom
2e Dévaványa
3e Gyenesdiás
10 001-30 000 habitants :
1er Szentes
2e Tata
3e Balatonfüred
Plus de 30 000 habitants :
1er Kaposvár
2e Veszprém
3e Miskolc
Prix spéciaux :
Meilleur projet nature : Budaörs
Capitale hongroise de la biodiversité 2011 : Szentes
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Slovaquie
Jusqu’à 1 000 habitants :
1er Želiezovce
2e Čierne Pole
3e Hiadeľ
1 001-10 000 habitants :
1er Kremnica
2e Vysoké Tatry
3e Rybník
10 001-50 000 habitants :
1er Michalovce
2e Zvolen
3e Lučenec
Plus de 50 000 habitants :
1st Nitra
2e Trnava
3e Banská Bystrica
Capitale slovaque de la biodiversité 2011 : Kremnica
Espagne
Jusqu’à 5 000 habitants :
1er Puebla de Sanabria
2e El Oso
3e Monleras
5 001-30 000 habitants :
1er Astillero
2e Palau-solità i Plegamans
3e Miajadas
30 001-200 000 habitants :
1er Granollers
2e Lleida
3e Ourense
Prix spéciaux :
Restauration des zones dégradées : Astillero
Communication : Lleida
Capitale espagnole de la biodiversité 2011 : Puebla de Sanabria
13
Description des Capitales de la biodiversité 2010
Grande-Synthe: Capitale française de la biodiversité 2010
Pays : France
Municipalité : Grande-Synthe
Population : 21 815
Superficie : 2 111 ha
Site Web : www.ville-grande-synthe.com
On peut avoir un grand passé industriel et être
précurseur en matière de préservation de la
biodiversité. C’est ce qu’a réussi la ville de GrandeSynthe, qui, en quelques décennies, est devenue
une ville exemplaire en matière d’écologie urbaine.
Cette transformation, on la doit essentiellement à une
volonté politique de tous les instants, qui a permis de
totalement remodeler cette commune située sur la
côte d’Opale dans le Nord de la France. Pour preuve,
la création dès 1989 d’un verger pédagogique. Ce
projet évolue régulièrement dans le temps en fonction
des thématiques développées. La création d’un verger
pédagogique et expérimental de trois hectares en 1990
répondait à trois volontés :
protection biologique intégrée puisqu’elle est composée
d’une cinquantaine d’espèces d’arbres, de 72 types
d’arbustes, de 30 variétés de rosiers et de 12 espèces
de plantes grimpantes. Ce joyeux mélange permet de
proposer une richesse de réservoirs d’auxiliaires et crée
un micro-écosystème selon les espèces tout au long
de l’année. Offrir une nourriture hivernale et printanière
favorise le potentiel de ponte des insectes et a donc un
impact sur la protection du verger.
La haie héberge donc des insectes utiles, mais aussi
des mammifères insectivores. Les produits de taille
de la haie sont broyés en copeaux et restitués au sol
(BRH bois raméal fragmenté) par épandage aux pieds
des fruitiers permettant de restaurer un sol vivant,
riche en humus assimilable par les arbres. Cette haie
sert désormais de référence et est dupliquée dès que
possible en ville pour renforcer les corridors biologiques.
Dans les espaces à l’écart des endroits les plus visités
du verger, les techniciens ont proposé à l’apiculteur
du Puythouck d’accueillir les abeilles qui sont
menacées et décimées. Elles servent aussi à polliniser
les fleurs du verger favorisant ainsi la production
fruitière. Revendiquant quelques 160 variétés
fruitières, la mission « conservatoire » du verger a été
particulièrement appréciée par le Conseil de l’Europe
qui, en 1995, a attribué son label à la ville de GrandeSynthe dans le cadre de l’Année européenne de la
conservation de la nature.
• Favoriser l’apprentissage de la nature avec le
fruitier, bâtiment qui domine le verger et accueille le
public. Ce lieu précise les étapes de la croissance
des végétaux et les soins apportés à la fructification.
• Créer un verger traditionnel en implantant des
espèces locales et régionales de fruitiers sorties
de l’oubli : la pomme « cabarette » ou « belle fleur
double ». On y trouve aussi des pruniers, cerisiers,
poiriers et pour les petits fruits rouges, groseilles,
fraises, framboises et cassis.
• Créer un verger « expérimental » grâce à l’appui
des espaces naturels régionaux et des partenaires
qui ont fourni des variétés anciennes. Certaines ont
mal vieilli et sont trop abîmées ou inadaptées au
sol local. En 2009 de nouvelles greffes d’espèces
anciennes ont été acquises. Proposées par ailleurs
dans le cadre de l’opération « Plantons le décor »,
elles serviront de modèle pour les faire connaître
auprès du public alors en mesure d’en acheter.
“Verger pédagogique” © Grande-Synthe
Des collections de fruits transfrontaliers et de sélections
avisées rejoignent fruits exotiques, petits fruits locaux
et autres curiosités. Nombre d’arbres sont déjà palissés
et architecturés selon des formes diverses (palmette,
cordon). Il présente enfin la caractéristique d’être
soigné dans l’esprit de l’agrobiologie. Le jardin s’ouvre
également à une pédagogie active dans le cadre de
week-end nature.
Une haie diversifiée périphérique a été plantée. Si la
première utilité de la haie est de faire office de brisevent, elle est néanmoins une concrétisation de la
14
Tata : Capitale hongroise de la biodiversité 2010
Pays : Hongrie
Municipalité : Tata
Population : 24 906
Superficie : 7 812 hectares
Site Web : www.tata.hu
La ville de Tata se situe dans le département
hongrois de Komárom-Esztergom, au centre de
la microrégion de Tata. Tata se trouve dans le
nord de la Transdanubie, au carrefour de la Petite
plaine et des montagnes de Transdanubie, à
l’entrée ouest de la faille de Tata et à proximité de
la rivière Által-ér.
(Festival des oies sauvages). Le principal objectif
de cet événement est de populariser le Vieux lac et
les oies sauvages. Il s’agit du festival vert le plus
visité du pays.
Le château d’Eszterházy et son parc font partie
des attractions touristiques de la ville. Situé dans
le quartier de Tóváros, son jardin anglais a été
établi en 1783 par la famille Eszterházy et est l'un
des jardins historiques les plus remarquables du
pays. Ce jardin anglais bénéficie d’une protection
officielle depuis 1955 et possède une très belle
collection d’arbres. D’énormes platanes, des
marronniers d'Inde, des tilleuls à grandes feuilles et
des peupliers noirs et gris sont là pour rappeler au
visiteur l‘époque à laquelle ce superbe parc a été
créé. Les noyers ailés du Caucase, qui font partie
des véritables raretés du jardin anglais, se sont
propagés jusqu’à former de mini-forêts.
La ville de Tata possède l'une des plus riches
collections de monuments et de trésors naturels de
Hongrie. Elle compte 71 monuments et bâtiments
nationaux protégés et 227 bâtiments inscrits au
patrimoine régional de la ville.
Le point culminant de la ville est Kálváriadomb, à
166 m d’altitude, et le point le plus bas est Fényesfürdő (bains), à 120 m au-dessus du niveau de la
mer.
Tata est également surnommée la Ville des eaux
car, pendant des millénaires, les eaux karstiques
de cette région étaient les plus abondantes des
montagnes de Transdanubie. Ses dizaines de
sources produisaient chaque jour 250 millions de
litres d’eau cristalline. La majorité de ces sources
se sont taries, mais Tata en a récupéré certaines.
Les autorités locales de Tata et la Faculté de
la science horticole de l’Université de Corvinus
ont rénové la zone orientale du parc (forêt) et il
est aujourd’hui possible d’admirer les espèces
indigènes de ce jardin historique.
Le Vieux lac de Tata, de 220 hectares, est
considéré comme le plus ancien lac de pêche
artificiel de Hongrie (près de 700 ans). Le Vieux lac
revêt une grande importance européenne en raison
de son environnement naturel préservé, de son
histoire économique et culturelle et de son attrait
touristique.
“Oies sauvages au Château de Tata” © Local Government of Tata
S’agissant de l'une des régions d’hivernage des
oiseaux d’eau les plus importantes d’Europe
centrale, elle est passée sous la protection de
la Convention de Ramsar en 1989. 25 000 à 30
000 oies sauvages passent la nuit autour du lac
au cours de la période de migration automnale.
12 % de la population européenne d’oies des
moissons (Anser fabalis) fréquentent ses
abords. Une importante population d'oies rieuses
(Anser albifrons) passe également l’hiver sur
le lac. En plus de l’oie cendrée (Anser anser),
on y trouve également l’oie à bec court (Anser
brachyrhynchus), la bernache nonnette (Branta
leucopsis) et la bernache cravant (Branta bernicla).
La tour d’observation de 11 m construite en 1999 au
bord du lac permet d’observer plus facilement les
oiseaux migrateurs. Depuis 2001, la ville organise
un festival spécial, le « Tatai Vadlúd Sokadalom »
15
Želiezovce : Capitale slovaque de la biodiversité 2010
Pays : Slovaquie
Municipalité : Želiezovce
Population : 7 289
Superficie : 5 652,28 hectares
Site Web : www.zeliezovce.sk
La Capitale slovaque de la biodiversité - Želiezovce
– se trouve au sud-ouest de la République slovaque,
dans la région de Nitra et dans le district de Levice.
La ville se situe dans la partie orientale du cours
inférieur du Danube, sur les alluvions de la rivière
Hron. Avec 7 289 habitants de différentes origines
ethniques, elle appartient à la catégorie des villes les
plus petites. La ville de Želiezovce a remporté le prix
de « Capitale de la biodiversité » grâce aux efforts
mis en œuvre pour conserver ses composants
naturels et sa biodiversité. Ces efforts visent
notamment à développer des outils de régulation,
des processus d'aménagement du territoire et
d’autres outils et documents de planification
intégrant la gestion des espaces verts, à sensibiliser
le public et à mettre en œuvre des projets visant à
protéger la biodiversité.
glanduleux, Érable négondo) afin de limiter leur
impact sur la végétation d’origine. À des fins de
protection de la biodiversité, la ville a loué un
terrain appartenant à la Compagnie des chemins
de fer de Slovaquie (d’une superficie de 1 600 m²)
afin de réduire l’impact de l’Ailante glanduleux sur
la végétation d’origine. Cette espèce est en effet
particulièrement nuisible aux terrains forestiers.
En collaboration avec d’autres organismes, la ville
s’emploie à sensibiliser le public aux questions liées
à la nature et à la protection de la biodiversité, et
organise de nombreuses activités pour les habitants
et les scolaires, tels que la Journée de la terre, la
Journée de l’environnement, la Journée de l’eau, la
Journée de la biodiversité, le Mois des forêts, l’Heure
des oiseaux du jardin, la Journée des papillons, la
Journée des chauves-souris, etc.
Dans le cadre du plan d’aménagement du territoire
et du Système territorial local de stabilité écologique
(qui fait partie du plan d’aménagement), la ville
a, par exemple, décidé de soutenir la nidification
des oiseaux dans certaines zones du territoire
en installant des nichoirs et des troncs d’arbres
morts pourque les espèces y construisent leur
nid. 13 nichoirs présentant des caractéristiques
spécifiquement adaptées aux oiseaux communs
les plus présents dans la région ont été installés.
La réduction des habitats favorables aux chauvessouris, en partie due à la construction moderne à la
réparation des toits d’églises a poussé la municipalité
à planifier la mise en place d’installations spéciales.
Dans le cadre des activités de protection des
habitats, la ville de Želiezovce a essayé de garantir
la protection territoriale du parc de Želiezovce, un
site protégé, en sollicitant le troisième niveau de
protection. La ville négocie avec la Compagnie des
eaux de l’Ouest slovaque l’achat ou la location d’un
terrain qui abrite des sources d’eau protégées, la
préservation des sources d’eau et l’utilisation du
terrain environnant pour créer une communauté
forestière naturelle afin de développer les
composants du Système territorial local de stabilité
écologique. La zone concernée présente une
superficie de 140 000 m².
© Alexander Tóth
La ville gère systématiquement toutes les questions
liées aux espèces envahissantes, par exemple dans
le Mikulsky parcik (parc) qui n’appartient pas à la
municipalité. Elle lutte contre l’auto-ensemencement
et les pousses d’espèces envahissantes (Ailante
16
Le site royal de San Ildefonso : Capitale espagnole de la biodiversité 2010
Pays : Espagne
Municipalité : Le site royal de San Ildefonso
Population : 5 725
Superficie : 16 000 hectares
Site Web : www.lagranja-valsain.com
Le territoire du site royal de San Ildefonso se
trouve dans la province de Ségovie, communauté
autonome de Castille-et-León (à 80 km au nord
de Madrid). Ce territoire comprend les villes de La
Granja, Valsaín, Pradera de Navalhorno et l’enclave
extérieure de Riofrío.
promouvoir un équilibre entre respect de la nature,
création de richesses et qualité de vie des habitants.
Mentionnons tout particulièrement les activités mises
en place pour protéger les espèces sauvages par
le biais du projet de récupération et d’amélioration
de la population de batraciens des montagnes
de Valsaín et des habitats fluviaux de la loutre et
du Desman des Pyrénées. Certaines espèces
cultivées ont également fait l’objet de nombreuses
mesures d’importance, telles que le programme
de protection environnementale des vergers
traditionnels du haricot blanc de La Granja au cours
de la période 2008-2012 et la récupération de
l’installation piscicole des Jardins du Palais royal
pour la production de la truite commune locale. Trois
espèces emblématiques menacées ont fait l’objet de
plans stratégiques : l’Aigle impérial, la Cigogne noire
et le Vautour moine.
Le caractère montagneux du territoire, avec
des altitudes passant de 2 400 à 1 100 mètres
et une orientation variable, fruit d’un ensemble
d’alignements montagneux qui s’entrecroisent et
convergent au niveau du passage montagneux de
Navacerrada, permettent au territoire de bénéficier
de conditions environnementales variables propices
à une grande variété d’habitats et à une faune et une
flore singulières et riches.
Cette agglomération est représentative de la densité
de population en Espagne, puisqu’elle fait partie
des 90 % d’agglomérations de moins de 10 000
habitants.
Les montagnes de Valsaín possèdent également un
système forestier durable certifié par le FSC (Forest
Stewardship Council) et le PEFC (Programme for the
Endorsement of Forest Certification).
La direction municipale du site royal de San Ildefonso
a obtenu la plus haute distinction de Capitale de la
biodiversité pour son histoire, ses initiatives et ses
projets en matière de conservation de la nature.
Depuis 1987, le CENEAM (centre national d’éducation
environnementale espagnol) de l’Organisme régional
des parcs nationaux, lui-même intégré au ministère
de l’Environnement et des Affaires rurales et marines,
organise de nombreuses activités dans le domaine de
la protection de la biodiversité.
“Jardins du site royal de San Ildefonso” © Real Sitio de San Ildefonso
Town Hall
Au cours de ces 20 dernières années,
l’agglomération a défendu un modèle de
développement reposant sur l’identité historique,
environnementale et culturelle de la région pour
17
Description des Capitales de la biodiversité 2011
Montpellier : Capitale française de la biodiversité 2011
Pays : France
Collectivité : Montpellier
Nombre d’habitants : 257 092 habitants
Superficie : 5708 ha
Site : www.montpellier.fr
Montpellier est la 8e ville de France, et sa démographie
est la plus dynamique de tout l’hexagone, avec près
de 4 000 nouveaux arrivants chaque année. C’est une
ville verte qui compte 954 ha d’espaces verts ouverts
au public dont 412 municipaux et 395 ha d'espaces
boisés classés au Plan Local d’Urbanisme (PLU).
Consciente de sa richesse faunistique et floristique
et dans l’optique de préserver la biodiversité, la ville
s’est engagée à plusieurs niveaux. D’abord au niveau
international en étant membre de la Convention sur
la Diversité Biologique de l’UNEP (United Nations
Environment Programme) et en rejoignant le réseau
“Global Partnership on Cities and Biodiversity” afin de
partager les avancées en matière de développement
urbain respectueux de la biodiversité. Ensuite au
niveau national, en adhérant récemment à la stratégie
nationale pour la biodiversité. Et enfin au niveau local,
en se dotant d’un plan d’action pluriannuel 2010-2014
en faveur de la biodiversité.
à la trame verte et bleue ainsi qu’à la préservation de la
biodiversité dans les projets. Les critères sélectionnés
correspondent à des principes d’aménagement plus
vertueux et permettent de faire évoluer les pratiques
des concepteurs et des constructeurs. Des critères tels
que : le coefficient d’imperméabilisation des sols, le
tracé des trames, les surfaces réservées aux espaces
de nature en ville, la surface de canopée préservée,
la consommation et la préservation de la ressource
en eau, la protection de la biodiversité et l’intégration
végétale ont été choisis pour évaluer les opérations
d'urbanisme.
Depuis 2008, la municipalité travaille sur l’élaboration
d’un guide « AURA » - Améliorer l’Urbanisme par un
Référentiel d’Aménagement. Il s’agit d’un référentiel
partagé de prise en compte et d’amélioration continue
du volet environnemental et social des opérations
d’urbanisme. Il a pour ambition d’évaluer la durabilité
d’un projet d’aménagement et permet ainsi à la
collectivité de choisir le projet qui a le moins d’impact
sur l’environnement. Cette démarche fait évidemment
suite aux études d’impacts réglementaires qui prennent
en compte le contexte environnemental global du projet.
Le référentiel AURA est un outil de programmation,
d’aide à la décision et d’évaluation utilisé dans les
différentes phases d’un projet d’aménagement afin d’en
limiter l’empreinte écologique.
L’objectif de la ville de Montpellier est aussi de préserver
et favoriser la richesse patrimoniale naturelle à travers
la valorisation des friches en tant que réservoirs de
biodiversité, d’outils de connexion entre espaces de
nature. Montpellier s’engage enfin à développer un
réseau de déplacement doux sur l’ensemble de la ville
en s’appuyant sur la trame verte (rives de cours d’eau,
espaces agricoles, naturels et parcs).
Une brochure a été créée pour sensibiliser et
informer le public sur l’impact environnemental des
aménagements. Pour avoir une portée plus importante,
cette grille sera aussi annexée dans le prochain Plan
local d’urbanisme.
L’AURA est structuré en trois chapitres correspondant
aux trois temps d’une opération d’urbanisme
(programmation, aménagement et construction) pour
lesquels 9 leviers d’actions prioritaires ont été identifiés
et 30 indicateurs. Il est porté une attention particulière
18
“Le lac des Garrigues, un espace naturel
méditerranéen au coeur de Montpellier” © Natureparif
Le guide « Améliorer l’urbanisme par un référentiel
d’aménagement »
Ainsi en évaluant l’impact des projets en amont de
leur réalisation, l’AURA incite à une meilleure prise en
compte des espaces de nature et de la biodiversité
en ville. Le guide va permettre une meilleure prise en
compte de la biodiversité dans les programmes des
architectes et constructeurs ainsi qu’un renforcement
du Schéma Directeur de Réseaux Verts de la ville,
initié en 2007. Le Réseau Vert a pour objectif de
relier les espaces de nature de la ville. il est constitué
d’une boucle périphérique de 42 km, appelée la
Marathonienne, et de cheminements rayonnant pour
certains jusqu’au centre ville.
Hanovre : Capitale allemande de la biodiversité 2011
Pays : Allemagne
Ville : Hanovre
Population : 519 212
Superficie : 20 414 hectares
Site internet: www.hanovre.de
Pour la ville d’Hanovre, un environnement « vert »
diversifié est considéré comme vital afin de préserver
durablement un bon niveau de vie, aussi bien pour
l’habitat que pour le travail. Les autorités ont pris les
mesures nécessaires afin de faire de la biodiversité
un objectif central dans tous les développements
urbains actuels. En ont résulté un certain nombre
d’actions : les rivières sont reconstruites et
entretenues de façon naturelle, et cette impulsion
naturelle est constamment intégrée dans la gestion
des rivières. La forêt municipale est certifiée FSC et
un programme supplémentaire permet de préserver
et d’augmenter la quantité de bois mort dans la forêt.
Des zones naturelles « sauvages » apparaissent
dans les parcs où elles remplacent de plus en plus
les pelouses entretenues. Un programme pour les
« cours intérieures et l’environnement résidentiel
» soutient et encourage les citoyens à rendre leurs
communes plus vertes. Plusieurs plans d’action
sont spécifiquement axés sur la biodiversité dans
les grands espaces entourant la ville, afin de créer
des mares, de planter des arbres et des petits bois,
de protéger les herbes des terres cultivées, étendre
la gestion des herbages et augmenter l’agriculture
biologique.
ouverture en 2009, la Tour est devenue un site très
attractif pour les enfants aussi bien que pour les
adultes.
D’autres concepts à vocation éducative sont
disséminés aux quatre coins de la ville, comme la
forêt des enfants, une ferme urbaine ou encore un
centre de biologie. Toutes ces institutions veillent
à ce que la notion même de biodiversité et la
nécessité de sa protection soient transmise à la
population, tout âge confondu.
La pépinière municipale cultive des variétés de
plantes locales afin de contribuer à protéger leur
diversité. Le « Programme d’aide aux espèces
locales » va plus loin : les habitats naturels
d’espèces rares de plantes ont été réintroduits sur
118 sites soigneusement choisis. Un suivi régulier
démontre un succès flagrant dans la dispersion
des plantes vasculaires rares.
“L'Hôtel de ville de Hanovre” © City of Hannover
En parallèle de toutes ces mesures visant à
améliorer la biodiversité, la stratégie d’Hanovre se
targue d’un objectif spécifique supplémentaire :
réussir à développer chez le public un engouement
pour la nature. De nombreuses institutions
qualifiées et des activités spécifiques ont été mises
en place dans ce but. Dans la « Tour à expérience
forestière », ou le « gratte-ciel forestier » par
exemple, le concept de piste naturelle est devenu
vertical : une tour en bois de 32m surplombant
les cimes des arbres avoisinants, permet de faire
l’expérience de l’arbre en tant qu’habitat naturel
pour de nombreuses espèces. Des expositions
interactives sur plusieurs étages de la tour –
comme une sorte d’immeuble – expliquent la
morphologie des arbres et la diversité de la vie
depuis les racines jusqu’à la canopée. Depuis son
19
Szentes : Capitale hongroise de la biodiversité 2011
Pays : Hongrie
Ville : Szentes
Population : 29 375
Superficie : 35 325 hectares
Site internet : www.szentes.hu
Szentes est située dans la partie sud de la Grande
Plaine hongroise, dans le conté de Csongrád.
Autour les fleuves Tisza et Hármas-Kőrös, tandis
que la rivière Kurca traverse la troisième ville la plus
peuplée du conté (29375 résidents).
– au cœur même de la ville s’avèrent également de
parfaits lieux de nidations pour diverses espèces
d’oiseaux.
Széchenyi Grove, entouré de la rivière Kurca est
le plus grand parc de Szentes et est devenu un
monument de culture et d’histoire de la botanique,
classé réserve naturelle depuis 1953. Platanes,
frênes, marronniers, citronniers, érables, cyprès,
pins et chênes sont autant d’espèces qui peuplent
ce précieux jardin botanique. La beauté naturelle
des rivières Tisza et Körös, ainsi que leurs faunes
et flores très riches contribuent grandement à la
dotation unique de la région de Szentes.
La gare ferroviaire de Szentes est accessible depuis
plusieurs directions (Budapest, Szeged, Orosháza),
afin que les voyageurs puissent accéder aux
autres petites villes de cette mico-région par voie
ferroviaire.
Cette région est riche de nombreuses espèces
d’oiseaux. La rivière Kurca, qui divise la ville en deux
parties, fournit un espace idéal pour les oiseaux
aquatiques ou vivant le long des rives, grâce à une
végétation riche et variée : Tachybaptus ruficollis,
Ixobrychus minutus, Rallus aquaticus, Porzana
porzana, et Acrocephalus palustris. De plus, la rivière
Kurca ne gèle pas en hiver grâce aux effluents
thermaux, si bien qu’elle constitue un espace de
repos parfaitement adapté aux espèces locales
ainsi qu’aux oiseaux migrateurs en saison hivernale
(Phalacrocorax pygmeus, Bucephala clangula,
Tringa ochropus et Alcedo atthis). Depuis 1983, les
ornithologues ont pu observer 172 espèces d’oiseaux,
dont 60 locales au lac thermal de 122 hectares,
situé à 5 kilomètres de la ville (Ex : Phalacrocorax
pygmeus, Tadorna tadorna, Aythya marila, Clangula
hyemalis, Haliaeetus albicilla). Une piste cyclable
panoramique permet également d’accéder au lac.
Les 16 hectares du parc de l’hôpital régional sont
protégés par une réglementation locale datant
de 1930. La rivière Kurca court entre les pins, les
cyprès et les ginkgos biloba du parc. On y trouve
également le premier puits thermal de la ville.
L’horticulture de la région est basée sur l’utilisation
d’eau thermale pour le chauffage. On considère
ces structures comme le plus important réseau
de serres et de serres-unnel du pays. Les serres
occupent 23 hectares et sont chauffées par 14 puits
thermaux. S’ajoutent à cela 40 hectares de serresunnel non chauffées, ainsi que 50 hectares de terres
cultivables dédiées à la production d’espèces locales
de poivrons, tomates et concombres.
La saveur des légumes produits à Szentes est
unique. La quantité remarquable de vitamines
contenue dans ces légumes est attribuable d 'à la
fois la spécificité du climat de la Grande Plaine, aux
nombreux jours de soleil, et à la qualité minérale es
eaux locales.
Un patchwork de terres sodiques et de pelouses
couvre une majeure partie du nord est au sud est
de la ville. Une des zones les mieux connectée,
appelée Cserebökény Pustas est devenue une zone
protégée et fait à présent partie du parc national de
Körös-Maros depuis 1997. Près de 200 espèces
d’oiseaux ont été identifiées dans la zone, parmi
lesquelles 15 sont protégées. On trouve parmi
les principaux oiseaux migrateurs : Buteo rufinus,
Buteo lagopus, Falco peregrinus, Pluvialis apricaria,
Carduelis flavirostris et Plectrophenax nivalis. On peut
également remarquer que les bosquets et parcs Széchenyi Grove, le bois Héros, le Parc de l'Hospital
20
“La rivière Kurca à Szentes”
© Local Government of Szentes
Szentes et ses alentours sont accessibles via
plusieurs routes : l’autoroute M5 depuis Budapest,
la route nationale E5, et également une sortie
d’autoroute à Kiskunfélegyháza, sur la route
451 (Budapest-Szentes 137 km, autoroute M5
- Szentes 35 km, frontière Romano-Hongroise –
Szentes 49 km).
Kremnica : Capitale slovaque de la biodiversity 2011
Pays : Slovaquie
Ville : Kremnica
Population : 5337
Superficie : 4313,52 hectares
Site internet : www.kremnica.sk
2011 est un carrefour de culture et d’histoire tout
en ayant adopté une vision très moderne. La ville a
également développé de nombreux projets visant
à protéger la nature et la biodiversité urbaine.
Par exemple le projet du jardin Zechenterova qui
constitue la plus grande zone verte de la ville
depuis son classement en tant que monument
historique en 1958. Hormis les projets visant à
protéger directement la biodiversité, Kremnica
mène des campagnes actives afin de promouvoir
la biodiversité. La ville a également accueilli l’un
des plus grands festivals d’Europe Centrale sur
le thème de la protection de l’environnement –
ENVIROFILM. De plus, elle met en place plusieurs
projets dédiés à divers sujets environnementaux.
Ces activités multiples et la pro-activité de cette
ville devraient servir d’exemple à d’autres villes plus
grandes.
Kremnica, petite ville du centre de la Slovaquie, a
été nommée Capitale de la biodiversité en 2011.
Malgré sa petite taille, elle peut être considérée
comme un carrefour de merveilles naturelles,
d’histoire et de culture, et également comme une
ville ayant une vision moderne. La ville est entourée
de montagnes – Kremnické vrchy – et est située
juste au-dessus de la crête à l’ouest de Banská
Bystrica, la plus importante ville de la région.
Kremnica a tenu un rôle important au Moyen –
Age en tant que l’une des plus grandes villes
minières européennes. La raison principale étant
l’abondance des gisements d’or et d’argent dans
les montagnes de Kremnica (Kremnické vrchy).
Kremnica est elle-même l’une des plus anciennes
villes slovaques, ayant reçu sa licence royale
en 1328, ainsi que des privilèges de mine et de
frappe. A l’époque le nouvel Hôtel des Monnaies
commença à frapper des pièces d’argent de
valeur ainsi que les célèbres florins et ducats de
Kremnica. La célébrité de Kremnica en tant que
ville minière n’a ensuite cessé de décroitre et a
traversé diverses phases de déclin et de relative
prospérité.
“Vue de la ville de Kremnica” © Ivan Čillik
Après une nouvelle période de déclin, Kremnica
connu une forte expansion aux 19ème et 20èmes
siècles. A l’occasion d’un conflit avec la couronne,
elle parvint à récupérer une grande propriété
forestière. A la même époque, l’état investit une
somme substantielle dans le développement des
mines et dans la construction d’un chemin de fer
traversant Kremnica. Hormis sa production minière,
son hôtel de la monnaie, l’artisanat local et les
productions industrielles devinrent le troisième
plus important secteur économique de l’histoire de
Kremica. Il y a un de nombreux sites à visiter et
durant les dernières années la ville a entreprit une
grande phase de reconstruction. Kremnica s’est
plus récemment concentrée sur le tourisme et la
région est devenue célèbre pour ses loisirs, depuis
les activités culturelles jusqu’aux loisirs sportifs,
parmi lesquels peut être citée la station de ski de
Skalka, culminant à 1232 mètres sur la crête des
montagnes ouest de Kremnica. La transformation
d’une ville minière en ville touristique a demandé
à la fois beaucoup d’énergie mais aussi une vision
moderne. La ville de Kremnica et sa mairie ont
toujours veillé à promouvoir et protéger la nature
et le développement durable au sein de la ville.
Comme mentionné précédemment, la capitale
21
Puebla de Sanabria : Capitale espagnole de la biodiversité 2011
Pays : Espagne
Ville : Puebla de Sanabria
Population : 1 586
Superficie : 8 151 hectares
Site internet : www.pueblasanabria.org/puebla.htm
Puebla de Sanabria est une ville située tout
au nord-est de la province de Zamora, dans
la Communauté Autonome de Casille-et-Leon.
Elle est située dans la région de Sanabira, à
la frontière du Portugal, en Galice, dans une
enclave montagneuse entre Culebra, Segundera
et Cabrera Baja, comportant une riche variété
de paysages ruraux naturels, sans mentionner
sa valeur environnementale, géologique,
hydrologique et l’abondance de sa faune et de sa
flore.
la rivière Tera, la création d’un centre thématique
sur le loup Ibère comme référence mondiale,
l’école de mycologie d’Ungilde ou la classe
intégrale des rivières, glaciers et écosystèmes
fluviaux montagneux.
Cette ville, déclarée héritage national,
artistique et historique, est dotée d’un héritage
architectural unique ainsi qu’une culture populaire
profondément enracinée. Sa situation coïncide
avec l’un des points stratégiques surplombant la
jetée qui domine l’interfluve entre les rivières Tera
et Castro qui encadrent la ville. Un magnifique
et élégant château s’élève sur le point culminant
sous lequel s’étendent des toits d’ardoises
composant le paysage urbain.
La ville est considérée comme le centre des
services commerciaux principaux de la région,
bien qu’en termes sociaux-économiques
Puebla de Sanabria ait entrepris d’importantes
transformations ces 25 dernières années. Depuis
l’annonce de l’abandon de l’agriculture et de
l’élevage dans la région, le développement du
tourisme est devenu un facteur clef.
D’un point de vue démographique, Puebla de
Sanabria est représentative des villes espagnoles
étant donné qu’elle fait partie des 90.76% de villes
espagnoles de moins de 10 000 habitants.
© Puebla de Sanabria Town Hall
La mairie de Puebla de Sanabria s’est vue
décerner le premier prix du concours Capitale
de la Biodiversité 2011, car elle a su protéger et
mettre en valeur sa vaste diversité biologique et
sa culture traditionnelle, de façon assez vivante
pour réussir à développer le secteur touristique en
se basant sur la préservation et la promotion de
l’environnement.
De plus, les dimensions et la configuration
de la ville sont basées sur une croissance du
développement durable, où la préservation
des paysages et l’intégration sont des aspects
primordiaux du développement territorial.
On peut également noter différents projets,
comprenant la réhabilitation de la zone urbaine de
22
Meilleurs projets La nature et la ville
Gestion écologique du Parc de la Citadelle. Lille.
Pays : France
MunicipalitÉ : Lille
Population : 180 000
Superficie : 2 218 ha
Site internet : www.mairie-lille.fr
La Ville de Lille possède avec le parc de la Citadelle
un ensemble de 110 ha qui attire un public et une
biodiversité nombreux. Sur la base des trois objectifs
de restauration des milieux naturels, de valorisation
du patrimoine historique et militaire et de l’accueil des
pratiques de plein air, la gestion du parc de la Citadelle
a intégré les techniques du génie écologique.
naturels de la métropole lilloise, grâce à la trame
verte, bleue et noire.
• Actions menées par les 4 agents de l’équipe
d’entretien du parc de la Citadelle, sous la direction
d’un ingénieur assisté par le technicien écologue de
la Direction. Coût de l’action intégré dans le coût de
fonctionnement global.
Mesures mises en œuvre et résultats
• Temps consacré aux actions de génie écologique
estimé à 40%.
Le diagnostic des milieux, l’inventaire des espèces
(appartenant à des groupes cibles déterminés dans
le cadre de l’Observatoire lillois de la biodiversité)
sont conduits par le technicien écologue de la ville,
par les partenaires de l’Observatoire et par des
bureaux d’études. Ces observations sont traduites
en programmes d’actions et en recommandations.
Les modes d’entretien sont adaptés à ces nouveaux
objectifs : décalage des dates de tonte, relèvement
à 8 cm de la hauteur de coupe, instauration des
fauches avec exportation, plantation d’herbacées,
d’arbustes et d’arbres de provenance régionale,
lutte contre les espèces invasives (Renouée du
Japon, Rat musqué...), exportation des lentilles
d’eau, conservation du bois mort sous de multiples
formes : troncs d’arbres morts maintenus debout ou
replantés, confection de tas de bois, installation de
grumes au sol, dans les fossés...
• Inventaire faune flore 2009 : 17 000€ TTC ; 2010 :
30 000€ TTC.
• Partenariat établi avec l’association « Les
Blongios » pour la réalisation de chantiers
écologiques, bénévoles et volontaires. Subvention
de 1500 €/an.
• Partenariat établi avec les organismes participant
à l’observatoire lillois de la biodiversité : universités,
Conservatoire botanique, associations naturalistes.
Les changements ont aussi affecté l’éclairage
public des allées du parc avec le remplacement des
candélabres et des consoles avec du matériel générant
moins de nuisances pour la faune nocturne (papillons
et chauve-souris).
L’objectif de préservation de la nature est intégré
systématiquement dans les projets notamment les
chantiers de restauration des remparts. Cependant,
ces actions n’aboutiront que si des connexions
écologiques sont établies avec les autres sites
23
“Parc de la Citadelle à Lille” © Natureparif
Toutes ces actions n’ont de sens que si elles sont
menées de front (synergie et interactions) ; chaque
action est entreprise au regard des besoins d’espèces
cibles. Exemple : le bois mort pour les insectes
saproxyliques, la fauche pour le jonc comprimé, le
pâturage extensif pour le gobe-mouche gris, les arbres
à cavités pour le pigeon colombin et le Murin de
Daubenton.
Mise en place de la gestion différenciée dans les parcs et jardins parisiens
Pays : France
Municipalité : Paris
Population : 2 201 578
Superficie : 10 539 hectares
Site Web : www.paris.fr
Située au confluent des vallées de la Seine et de
ses affluents, Paris est un carrefour biogéographique
très riche : plus de 2 000 espèces de plantes
sauvages et de champignons, autant d’espèces
animales, plus d'un millier d’insectes, 10 espèces
d’amphibiens, 174 espèces d’oiseaux, 3 espèces
de reptiles, 33 espèces de mammifères et 36
espèces de poissons. Pour préserver et enrichir la
biodiversité, la Ville de Paris a élaboré un Plan de
préservation et de renforcement de la biodiversité.
Ce plan d’actions est conçu avec les parisiens
dans une démarche participative et innovante,
notamment avec la participation à un programme
scientifique d’inventaire de la biodiversité sur
tout le territoire. Paris a mis en œuvre la gestion
différenciée en 2007 avec différents services de la
Direction des espaces verts et de l’environnement
de la Ville de Paris (Service d’exploitation des
jardins, Service de l’arbre et des bois, Service
des cimetières), avec un pilotage de la Mission
technique du Service d’exploitation des jardins. La
démarche de labellisation des espaces verts pour
leur gestion écologique est pilotée par le Service du
Conseiller scientifique et technique de la Direction.
Les espaces verts qui appliquent cette gestion
différenciée seront à terme audités par un organisme
indépendant pour la labellisation.
les pollutions, en favorisant la biodiversité tout
en répondant aux usages. Le jardin à contempler
(patrimoine architectural) et à vivre (les usages),
devient aussi un lieu d’observation de la biodiversité
(mare écologique, zone protégée…). Un classeur
de documentation technique permet de diffuser
les pratiques et les connaissances nécessaires.
Un classeur de bord pour chaque jardin garantit
la traçabilité de l’entretien. Des formations sont
dispensées sur la gestion différenciée et des aspects
particuliers tels que le compostage, les alternatives
au chimique, la gestion de l’eau…
La signalétique permet aux usagers de corréler
les changements de paysage aux progrès
environnementaux accomplis dans la gestion. Une
labellisation pour la gestion écologique des espaces
verts valide la gestion différenciée et les pratiques
environnementales associées. Une augmentation
de la biodiversité, liée la diminution de l’entretien à
impact négatif sur l’environnement, est observée.
Les paysages se diversifient et servent de support
de communication auprès du public
• généraliser les pratiques d’entretien
respectueuses de l’environnement et de l’Homme ;
• adapter l’entretien aux caractéristiques des
jardins et à leurs usages ;
• favoriser la diversité des paysages, de la flore et
de la faune ;
• valoriser le caractère historique, culturel des
jardins.
A Paris, les jardins sont dispersés dans un
contexte urbain dense. Ce morcellement de la
nature en ville est une spécificité qui a influencé
la gestion différenciée. Ainsi les modes d’entretien
ont été déclinés en catégories pour chacune des
composantes d’un espace vert (arborée, arbustive,
herbacée, florale, minérale et aquatique). Les
catégories étant définies par la finalité de l’entretien,
l’aspect esthétique, les usages et la biodiversité.
Le jardinier a, en tout lieu, pour objectif de
favoriser le patrimoine des jardins, en réduisant
24
“ Anacamptis pyramidalis, sur la pelouse des Invalides, Paris” © C. Dagneau
La gestion différenciée appliquée a pour principes
de :
L’Arche verte de Paunsdorf
Pays : Allemagne
Municipalité : Leipzig
Population : 518 862
Superficie : 29 736 hectares
Site Web : www.leipzig.de
des Indes a également permis le développement
d’étangs et de zones marécageuses. Des espèces
animales rares y ont trouvé des habitats adaptés
et ont repeuplé la zone. Les visiteurs peuvent
visiter le parc et profiter d’un équilibre idéal entre
conservation de la nature, loisirs et agriculture sur un
sentier de marche qui s’étend tout autour de la zone
de pâturages.
Les habitants du quartier attenant considèrent déjà
les animaux sauvages comme de véritables trésors.
Les pâturages s’accompagnent d’autres zones
de verdure avec des aires de sport et de loisirs,
des lopins de terre cultivables, de petits bois, des
terres de pâture pour les moutons et des prairies où
poussent des arbres fruitiers. Une promenade relie
les différentes zones de loisir et cinq plateformes
d’observation. De manière générale, la zone
d’habitation a largement bénéficié de l’offre de loisirs
variée de l'Arche verte. Avec l’Arche verte, la nature
rencontre la ville.
“Pâturage par des chevaux de Prezewalski sur un ancien terrain militaire" © Günther Von Szombathely
L’« Arche verte » est une chaîne d’espaces verts qui
encercle une zone densément peuplée au nord-est
de la ville de Leipzig. Petit à petit, 120 hectares de
terrain militaire et de zones en friche adjacentes sont
reconvertis en une aire de loisirs moderne. L’Arche
verte s’articule autour d’un projet de pâturage unique
où 13 Buffles des Indes et 9 Chevaux de Przewalski
disposent actuellement de 35 hectares d’espaces
ouverts et contribuent à la valeur récréative de
la zone. Les Buffles des Indes et les chevaux
sauvages, qui appartenaient jadis aux grands
mammifères indigènes d’Europe centrale, vivent en
extérieur toute l’année et se reproduisent sur le site.
Depuis 2004, les pâturages se sont développés de
manière impressionnante : la repousse des arbres
a été largement limitée par la paissance constante
et les plantes envahissantes telles que la Verge d’or
du Canada (Solidago canadensis) et les bosquets
dominants de Roseaux des bois (Calamagrostis
epigejos) ont été supplantés. Les pâturages se
sont étendus avec succès. La présence des Buffles
25
Développement du parcours éducatif de Fundoklia, mesures du
gouvernement local sur des zones de conservation
Pays : Hongrie
Ville : Érd
Population : 64 308
Superficie : 6 054 ha
Site Web : www.erd.hu
La vallée de Fundoklia se trouve dans la partie
ouest des hautes terres d’Érd-Tétényi. Il s’agit d’une
vallée karstique sèche d’environ 3 kilomètres de
long et de 10 à 30 mètres de profondeur formée de
pierre calcaire de Sarmata. Elle est traversée par
l’autoroute M7.
1 L’industrie minière, les zones de systèmes de
sous-sol artificiel, la pierre calcaire de Sarmata
en tant que matériau de construction ;
2 Présentation des sites préhistoriques de
renommée mondiale d’Érd ;
3 La prairie steppique boisée et le Brachypode
des bois (Brachypodium sylvaticum) ;
Toute la vallée est une zone de conservation de la
nature protégée par le gouvernement local. La partie
nord est également sous protection archéologique.
La partie sud, quant à elle, fait partie des sites
NATURA 2000.
4 La prairie rocheuse de stipes (Stipo eriocauli –
Festucetum pallentis) ;
5 La prairie steppique de pierre calcaire de
Sarmata ;
Regorgeant de trésors archéologiques, botaniques et
zoologiques, la vallée possède une valeur paysagère
unique. La région est riche en ressources naturelles :
316 plantes vasculaires y ont été recensées. Elle
abrite deux espèces hautement protégées : seseli
leucospermum et regis-stephani, sous espèce de
dianthus serotinus, ainsi que 33 autres espèces
protégées ; stipa pulcherrima et stipa eriocaulis sont
abondantes, adonis vernalis (l’Adonis de printemps)
est également fréquente, alors que lilium martagon (le
Lys Martagon) est une beauté rare.
6 Présentation des caractéristiques géologiques
de la vallée dans la zone minière ;
7 La vie sauvage de la forêt de la vallée et les
buissons secs ;
8 La prairie steppique herbeuse de la falaise
accidentée ;
9 Les formations herbeuses des rochers ouverts
(Bromo – Festucion pallentis ; avec Fumana
procumbens) ;
Le parcours éducatif de Fundoklia
Le chemin comprend deux parties : la première, de
quelque 1 060 mètres de long, présente la flore et la
faune des prairies sèches du plateau et des versants
de la colline ; la deuxième fait environ 600 mètres de
long et présente la vie sauvage de la forêt et du fond
de la vallée. Le long du chemin on trouve des éléments
importants qui sont les tableaux d’information (2), les
stations en bois (12) et lorsque le chemin pentu et
glissant recouvert de pierre calcaire de Sarmata devient
trop dangereux, le visiteur est heureux de trouver des
escaliers en bois et des rampes.
10 Présentation de la diversité géomorphologique
de la vallée ;
11 À la fin de la vallée, formation herbeuse sur
loess et buissons d'Amygdalus nana L. sur loess ;
12 À la fin de la vallée, les colonies de Guêpier
d’Europe (Merops apiaster) et la vie sauvage
dans les arbustes, haies et vergers environnants.
Le chemin étant délimité par une bordure en pierre,
le visiteur accède à la zone uniquement à pied. Ainsi,
le dérangement est réduit et la protection renforcée.
Après l’installation des tableaux d’information et des
stations le long du parcours, une augmentation des
visites de la région a été enregistrée.
"sentier pédagogique Fundoklia à Érd
© Local Government of Érd
Le chemin conduit les visiteurs le long de la partieEst de la vallée, sur des chemins préexistants
créés spontanément, sur les versants et au fond
de la vallée. Les visiteurs peuvent accéder à pied
ou en voiture à partir des rues environnantes, sans
porter atteinte aux valeurs naturelles. Les véhicules
peuvent stationner autour de la zone protégée sans
entraver la circulation.
L'emplacement des 12 stations a été défini selon
des critères géologiques, géomorphologiques,
archéologiques, zoologiques et botaniques, mais
également en fonction de la situation des anciennes
mines. Les sujets des 12 stations sont les suivants :
26
Prievidza – Le verger aux cerisiers
Pays : Slovaquie
Municipalité : Prievidza
Population : 50 085
Superficie : 4 306 hectares
Site Web : www.prievidza.sk
Le plan d’aménagement du territoire de Prievidza
prévoyait des constructions résidentielles
supplémentaires sur le site concerné. Les habitants
de Prievidza se souvenaient du site comme d’un
verger aux cerisiers qui était autrefois utilisé comme
lieu de détente et de loisir. Malheureusement, la
zone était abandonnée depuis 20 longues années
et les terres du Verger aux cerisiers n’appartenaient
plus à la ville de Prievidza. En vertu du nouveau plan
d’aménagement du territoire de la ville de Prievidza,
le site a été reclassé comme espace vert et la
municipalité a réussi à racheter 9 000 m2 de terrain,
ce qui lui a permis de sauver plus de 25 000 m2
d’espaces verts.
Ce projet combine plusieurs facteurs importants
qui ont débouché sur la protection des espaces
verts de la ville : l’intelligence du conseil municipal,
la coopération entre la ville et les associations
civiles et la volonté de la municipalité de racheter
ces terrains. Cette phase du projet s’est déroulée
entre janvier 2007 et décembre 2009 pour
un résultat tangible : la modification du plan
d’aménagement du territoire, l’achat de terrains par
la municipalité et la préparation des travaux. La
seconde phase, actuellement en cours, consiste
à transformer l’ancien verger en espace vert. Les
travaux ont commencé en juin 2010 pour un coût
d’investissement estimé à environ 500 000 €. Le
projet devrait être terminé et mis à la disposition des
futurs usagers, les habitants de la ville, en 2013.
© Lukáš Grešner
Le principal objectif du projet était d'éviter les
constructions résidentielles sur le terrain concerné,
le « verger aux cerisiers », et de créer des espaces
verts pour les habitants de la ville.
27
Zvolen – Traitement de la zone verte entourant la nouvelle église
sur le site Hôrka
Pays : Slovaquie
Ville : Zvolen
Population : 42 286
Superficie : 9 869 hectares
Site Web : www.zvolen.sk
Un nouvel espace a été créé dans la ville de Zvolen :
une colline en forme de cône au sommet de laquelle
trône la nouvelle église (construite en 1994).
L’église et le bâtiment du recteur adjacent sont
entourés sur trois côtés de verdure spontanée (la
prairie à moitié abandonnée) et sur le dernier côté,
on trouve la nouvelle place de Cyril et Methodius.
Un nouveau quartier centre-ville a donc vu le jour,
constitué principalement de bâtiments préfabriqués
et d’habitations denses.
Parallèlement, c’est une des rares zones dans la
ville où la nature ait été bien préservée (avec des
restes de pelouse semi-naturelle riche en espèces).
C’est pour cette raison que le site est classé
« centre biologique urbain » dans le plan écologique
paysager de la ville de Zvolen. Cet espace doit donc
conserver son caractère naturel.
Les mesures suivantes ont été adoptées dans le
cadre du projet :
1. Ajustements mineurs du terrain et plantation
d’arbres ornementaux dans les environs immédiats
de l’église, selon un projet détaillé de l’architecte
paysagiste.
été laissés dans la ville et taille sélective d’arbustes
abondants, élimination de mauvaises herbes arrêt
de la taille de zones locales ajustements mineurs du
terrain et restauration des pelouses (préparation de
surfaces pour les boutures dans les années à venir).
3. Plantation d’arbres dans toute la ville selon le
projet existant :
- avenue de Tilleuls plantés le long de trois
promenades existantes.
- plantation de petits groupes d’arbres dans des
zones ouvertes en respectant les chemins de
calvaire proposés.
4. Élimination des remblais qui sont remplacés par
de la pelouse.
5. Deux fauchages à des moments soigneusement
sélectionnés (afin de conserver la diversité des
espèces). Cela permettra de conserver le caractère
naturel des prairies, avec trois périodes de floraison
(au printemps avant le premier fauchage, en été
après le premier fauchage et à la fin de l’été et au
début de l'automne après le deuxième fauchage).
“Aménagements doux et plantations d'arbres d'ornements”
© Ing. Libuše Murínová
2. Sélection d'arbustes et arbres poussant
naturellement (et plantés précédemment) qui ont
28
Santander : un réseau de jardins pour la biodiversité
Pays : Espagne
Ville : Santander
Population : 181 589
Superficie : 3 600 hectares
Site Web : www.ayto-santander.es
En vue d’augmenter la diversité et l’abondance
des espèces sauvages non conflictuelles dans un
environnement urbain, la mairie de Santander a mis
en place un projet de création de réseau de jardins
en faveur de la préservation de la biodiversité. Cette
initiative d’un an qui a débuté en juin 2010 a été
menée dans le cadre de la collaboration avec l’ONG
Seo/Birdlife. Ce projet a été financé par la Fédération
espagnole des municipalités et provinces, via le réseau
des gouvernements locaux pour la biodiversité.
favorisant la présence d’invertébrés et d’insectes
saproxylophages, en particulier de Cerfs-volants ;
Le projet consiste à mettre en œuvre des mesures de
préservation et d'augmentation de la biodiversité dans
le réseau des parcs urbains de Santander, par le biais
de quatre types d’actions :
Parmi les principaux résultats de ce projet, on remarque
tout particulièrement l’élimination de la flore exotique,
ainsi que la création de buissons de chênes verts,
la restauration et l’augmentation des falaises, la
restauration et la consolidation de la végétation des
dunes, la restauration et l’augmentation de la fougère
atlantique sèche, l’installation d’affiches dans les zones
vertes et de panneaux d’interprétation ou encore
l’installation de structures en bois mort (pyramides).
b) Le conditionnement de points de stockage de
bois mort et l’installation de boîtes de nidification,
d) L’étude et la préservation du Hibou petit-duc (Otus
scops) dans les jardins et parcs de Santander.
© Santander Town Hall
a) Les actions de préservation, d’amélioration
écologique et d’augmentation de la surface de
formations végétales, comprises dans l’Annexe I de la
Directive habitat ;
c) La création d’un réseau de mares artificielles
pour encourager la multiplication des populations
d’amphibiens (salamandres, crapauds et grenouilles)
dans les parcs, en vue de favoriser les zones de
reproduction pour ces espèces vulnérables ;
29
Meilleurs projets Espèces et biotope
Maurecourt - Aménagement des berges de l'Oise
Pays : France
municipalité : Maurecourt
Nombre d’habitants : 4 101 habitants
Superficie : 365 hectares
Site Web : www.ville-maurecourt.fr
Maurecourt est une ville des Yvelines d’une superficie
de 365 ha, située à la confluence de la Seine et de
l’Oise. Elle s’est développée harmonieusement en
préservant ses espaces naturels et agricoles (2/3
du territoire) tout en permettant aux populations
de s’installer, passant de 3 493 habitants en 1999
à 4 101 habitants en 2009. Cet accroissement
démographique mais aussi l’évolution des loisirs a
nécessité le développement d’un programme important
d’infrastructures sportives et culturelles dont une maison
des arts et une salle de sports ainsi qu’un programme
de rénovation des infrastructures liées au football en
prévoyant leur réimplantation en zone non inondable. A
ces installations vétustes, la municipalité a substitué un
programme de réaménagement des berges de l’Oise.
Ce projet dont la première partie (4,5 ha) est quasiment
achevée, permettra à terme de reconstituer une zone
humide, de protéger les ressources en champ captant,
et en cas de crue de restaurer le libre écoulement de
la rivière. Il permettra aussi de répondre aux exigences
du Schéma Directeur d'Aménagement et de Gestion
des Eaux (SDAGE), de dynamiser la biodiversité et de
contribuer à la reconquête du bon état biologique de
l’eau.
d’élaboration afin de permettre la maîtrise publique
future des terrains privés.
Les travaux les plus importants ont été réalisés
en début d’année 2011. Il a déjà été constaté des
passages de canards depuis que les milieux sont
réouverts, la présence d’alevins dans la frayère et la
venue d'un chevreuil sur le site.
“Transformation de l'ancien chemin de grue en passerelle
d'observation sur les nouvelles rayères” © Natureparif
Pour mener à bien le projet, plusieurs phases ont
été nécessaires. Tout d’abord la ville a procédé
à la destruction des anciens bâtiments, puis à la
dépollution et renaturation de l’ancien site industriel
situé au bord de l'Oise (chantier naval). La première
phase a aussi permis de sensibiliser les habitants
grâce à des projets d’éducation à l'environnement. La
ville a ensuite créé deux frayères, plantées d’espèces
locales sur les hauts fonds, ainsi que des zones
de défense anti-batillage (boudins de branchages
et roselières). Un ancien chemin de grue a été
aménagé en passerelle d’observation, en surplomb
des berges basses.
Suite à la réouverture des milieux et la taille d'arbres
« en totem », il a été procédé à la création d'une
mare, d'une plateforme de compostage liée à
l’entretien du site, d'une prairie mellifère et de deux
vergers. Hêtres et ormes ont été plantés sur talus.
Les bateaux-logements ont été déplacés en zone
urbaine, les cabanes sauvages ont été démontées
et les épaves de voitures enlevées. Une demande
de Déclaration d’Utilité Publique est en cours
30
Ratekau – Une agglomération favorable aux chauves-souris
Pays : Allemagne
Municipalité : Ratekau
Population : 15 524
Superficie : 5 960 hectares
Site Web : www.ratekau.de
ont été installés rien que dans les bâtiments
publics. Les autorités conseillent et soutiennent les
propriétaires de maisons qui souhaitent remettre à
neuf leur logement ou découvrent des colonies dans
leurs greniers. La municipalité a également racheté
cinq anciens bunkers de l’armée allemande situés
dans la forêt voisine pour les convertir en résidences
d’hiver pour chauves-souris avec l’aide de jeunes de
la ville. Une ancienne station-service a elle aussi été
transformée en résidence d’hiver.
Lorsque les habitants du Schleswig-Holstein, la
région la plus septentrionnale de l’Allemagne,
installent des abris pour chauves-souris ou remettent
à neuf leur maison de manière à favoriser la
présence des chauves-souris, ils peuvent solliciter
le titre de « Maison favorable aux chauves-souris »
auprès de la filiale régionale de Birdlife International
et de la Fondation régionale pour la conservation
de la nature. À Ratekau, le projet a fait mouche et la
ville est officiellement devenue une « Agglomération
favorable aux chauves-souris » : les habitants, tout
autant que les autorités locales, se sont impliqués
dans la protection de la chauve-souris.
Ces mesures se sont avérées efficaces : la
surveillance régulière montre que les bunkers et la
station-service ont été repeuplés par des Muzins
de Natterer (Myotis nattereri) et des Oreillards roux
(Plecotus auritus). On y a également découvert des
Muzins des marais (Myotis dasycneme), une espèce
régionale en danger. Un perchoir comptant pas
moins de 150 individus a également été découvert
dans une maison particulière. De nouveaux projets
sont en cours pour s’assurer que Ratekau demeure
une agglomération favorable aux chauves-souris.
© Environmental Department of Ratekau
Des abris pour chauves-souris ont été installés
dans tous les bâtiments publics pour leur permettre
de se reposer pendant la journée et d’élever leurs
petits. Dès les premières phases de planification
et de construction des nouveaux locaux de l’école
et de la caserne des pompiers, la municipalité a
tenu compte des besoins des chauves-souris.
Aujourd’hui, plus de 60 abris pour chauves-souris
31
Développement et préservation de la population de Grandes Outardes
à Dévaványa et protection de leur habitat
Pays : Hongrie
Municipalité : Dévaványa
Population : 8 273
Superficie : 21 673 hectares
Site Web : www.devavanyavaros.mconet.biz
Le programme de protection de l’habitat de 2004
poursuit la même ambition. Les fonds de l’Union
européenne ont permis d’offrir aux propriétaires de
terrains et aux agriculteurs des avantages financiers
en échange de leur participation à la protection de la
grande outarde. Au-delà de la reconnaissance morale
que cela implique, cela a également permis aux
activités de protection de générer des profits.
Les agriculteurs ont dû protéger les nids découverts
sur leurs terres mais également s'engager à créer un
meilleur habitat pour la grande outarde par le biais
des mesures suivantes :
• Établir des cultures de légumes adaptées à la
Grande Outarde : cultiver du maïs sur 20 % des
terres, cultiver des légumineuses sur 20 % des
terres, planter de la Navette (Brassica oleifera) sur
10 % des terres et laisser des prés/de la flore sur
20 % des terres. Les 30 % restants peuvent être
exploités librement.
• Réduire considérablement l’utilisation de
fertilisants et de produits chimiques.
• Ne pas utiliser de pesticides.
• Différer la récolte des légumineuses et la tonte
de l’herbe pour qu’elles interviennent après la
période de nidification. Utiliser des techniques de
moissonnage favorables aux oiseaux.
Une fois la conformité légale vérifiée, les agriculteurs
recevront d'importantes subventions sur la base du
nombre d'hectares. Les revenus issus du programme
de protection de la Grande Outarde peuvent être
planifiés chaque année, ce qui garantit un revenu fixe
aux agriculteurs. Le nombre d’agriculteurs participants
témoigne du succès du programme. Dans les
premiers temps, peu de personnes se sont inscrites,
mais aujourd’hui, la quasi-totalité des agriculteurs sont
partenaires du projet.
La protection de l’habitat de la Grande Outarde est
coordonnée avec les activités de la direction du Parc
national Körös-Maros. L’exploitation de la zone de
protection pilote de la Grande Outarde établie par le
Parc national donne l’exemple aux agriculteurs. Cette
collaboration a permis une augmentation de 20 %
de la population de Grandes Outardes, qui a atteint
environ 500 individus dans la région de Dévaványa.
La plus grande réussite du programme est
d’être parvenu à changer les comportements et
à encourager les agriculteurs à se préoccuper
davantage de leur environnement naturel. Ils ont pu
se rendre compte que la protection de la nature et
la préservation de la biodiversité garantissaient des
perspectives d’avenir.
Le projet est toujours en cours (2009-2014).
"Grande Outarde" © Gábor Czifrák
Depuis 1976, la Grande Outarde présente dans les
environs de Dévaványa fait l’objet d’importantes
mesures de protection. L’établissement de la Zone
de protection du paysage de Dévaványa, de 3 600
hectares, remonte à cette époque. Le principal
objectif de la création de cette zone de protection était
de préserver la population de Grandes Outardes de la
région.
32
Conservation des bois steppiques euro-sibériens et des steppes sur
sables pannoniennes dans la région de pSCI de « Nagykőrösi Pusztai
Tölgyesek », 2006-2011
Pays : Hongrie
Ville : Nagykőrös
Population : 24 625
Superficie : 22 796 hectares
Site Web : www.nagykoros.hu
La coopération du directorat du parc national de
Duna-Ipoly, du gouvernement local de Nagykőrös
et WWF Hongrie a permis de garantir la protection
à long terme de la région de pSCI de « Nagykőrösi
pusztai tölgyesek » et d’améliorer la situation de la
conservation naturelle des bois steppiques eurosibériens (à Quercus) ainsi que des steppes sur
sable. Les forêts de chênes sont les dernières
réserves encore plus ou moins intactes des
bois steppiques euro-sibériennes du bassin des
Carpates. Ces habitats sont mis en danger par des
espèces invasives, par les difficultés de la rénovation
naturelle, par une mauvaise gestion de la forêt, par
la fragmentation de l'habitat, par le désintérêt de la
société et enfin, par le manque d'information.
Les résultats du projet :
− 99% d’une superficie de 405 hectares est
exempt d’espèces invasives ;
− L’expérience sur l’exclusion d’animaux
sauvages répond à la question de savoir si le
déclin de la capacité de rénovation des forêts est
dû à la baisse du niveau des eaux souterraines
ou à la population animale surdimensionnée ;
dans les 90 prochaines années et introduction
de méthodes de gestion de la conservation de la
nature ;
− Restauration de l’unité interne et externe des
forêts de chênes de Puszta via la restauration
artificielle avec des espèces traditionnelles ;
− Travail auprès des médias : organisation
d’événements pour les professionnels et le
grand public ; rénovation de l’école de la forêt,
de ses bâtiments et d’un campement ; mise
en place d’au moins 3 programmes éducatifs
environnementaux complexes pour la région de
pSCI selon les demandes locale et régionale ;
− Utilisation de toutes les données disponibles
dans le plan de gestion (résultats de recherches
internationales et locales sur l’état biologique et le
suivi des effets, dans les archives et actuellement
pertinents pour le pays).
− Sur 175 hectares, la gestion de la forêt a
profondément changé puisqu’elle a été reprise
aux propriétaires d’origine ;
− 65 hectares de forêt ont été plantés là où des
espèces invasives poussaient ;
− Le manque d’information et le manque
d’intérêt de la société locale ont été réduits. La
connaissance professionnelle concernant les
forêts de chênes steppiques a été utilisée via
l’implication des professionnels et de la société ;
− Un plan de gestion de la conservation de la
nature a été mis en œuvre pour le site Natura
2000 de Nagykõrösi pusztai tölgyesek.
Activités et mesures :
© István Péter Keczli
− Contrôle des mauvaises herbes par des
méthodes mécaniques et chimiques pour faire
reculer les espèces invasives ;
− Surveillance et délimitation ;
− Changement des méthodes de gestion de la
forêt portant atteinte à des habitats de valeur
33
Des chênes en mémoire de la famille Esterhazy
Pays : Slovaquie
Municipalité : Želiezovce
Population : 7 289
Superficie : 5 652,28 hectares
Site Web : www.zeliezovce.sk
Les chênes les plus anciens sont de majestueux
végétaux ligneux âgés de 300 à 350 ans, d’une
circonférence allant jusqu’à 570 cm et d’une hauteur
de 20 mètres. Ils sont les vestiges de la forêt d’origine
qui abrite le parc anglais créé par la famille Esterhazy
en 1875. L’histoire de ces chênes rejoint celle du
règne de la famille Esterhazy et de ses descendants
à Želiezovce. Depuis les années 1960, ils étaient
envahis par du Gui hémiparasite. Le Cyprès chauve
protégé (Taxodium distichum) a 200 ans, mesure
24 mètres de haut et présente un houppier de 12
mètres de diamètre. Le cyprès n'est pas originaire
de Slovaquie et y a probablement été introduit par
des voyageurs et collectionneurs passionnés de la
famille Esterhazy. Le parc abrite également plus de
30 Platanes à feuilles d’Érable (Platanus x acerifolia).
Leur âge est estimé entre 200 et 250 ans. Dans le
cadre du projet, un arbre cassé suite à une tempête a
été traité.
À l’occasion de la Journée des arbres organisée le
20 octobre, la brochure « Les arbres de Želiezovce
importants d’un point de vue historique et botanique »
a été publiée grâce à des recherches et à une
collaboration avec les historiens et experts locaux.
Plusieurs médias se sont intéressés à cette initiative
de protection des arbres anciens importants d'un
point de vue historique et botanique et ont contribué à
la promotion de la ville et à la diffusion des questions
environnementales.
© Alexander Tóth
Le principal objectif du projet était de traiter les
arbres les plus anciens du site protégé du parc de
Želiezovce et d'identifier les arbres importants d’un
point de vue historique et botanique, en collaboration
avec des historiens et des spécialistes de la nature.
Ce parc historique est un site bénéficiant du troisième
niveau de protection. Dans le cadre de ce projet,
plusieurs arbres anciens ont été identifiés et les
plus vieux ont été traités. Il s'agit de trois Chênes
pédonculés, d’un Platane à feuilles d’érable et d’un
cyprès chauve protégé.
34
Quer : construction d’un terrain de reproduction pour le Faucon
crécerellette, pour sauver le faucon crécerellette (Falco naumanni)
Pays : Espagne
Ville : Quer
Population : 674
Superficie : 1 462,5 hectares
Site Web : www.ayuntamientodequer.es
Le Faucon crécerellette est un oiseau de proie
migrateur qui vit en colonies. Après avoir passé l’hiver
en Afrique, en février et mars, les couples reviennent
sur le territoire de la péninsule Ibérique où ils avaient
leur ancienne colonie ou là où les plus jeunes sont
nés. C’est pour cela qu’un point de retour pour la
colonie et leurs petits a été déterminé et qu’un terrain
de reproduction pour le Faucon crécerellette a été
créé.
Le terrain de reproduction pour le Faucon
crécerellette de Quer comporte un bâtiment central
et un mur d’enceinte laissant une cour intérieure
où des nids ont été conçus et construits dans des
conditions idéales pour permettre la reproduction et la
survie de l’oiseau. Le site offre une vue panoramique
exceptionnelle sur l’extension céréalière. Ce bâtiment
peut accueillir 50 nids en tout, un nombre coïncidant
avec la capacité de la campagne avoisinante pour
nourrir les Faucons crécerellettes.
Le succès du projet a été certifié en 2010 quand les
premiers poussins nés en captivité lors de l’installation
au cours des années précédentes (2008-2009)
sont revenus à Quer après leur première étape
vitale d’émigration vers l’Afrique. Le succès de la
reproduction de la colonie signifie qu’il n’est plus
nécessaire de fournir davantage de poussins nés en
captivité. Selon les estimations, en 2012, il y aura
entre 20 et 22 couples si la progression se poursuit.
© Quer Town Hall
La construction et la mise en place d’un terrain de
reproduction pour le Faucon crécerellette est l’objectif
de biodiversité de la municipalité de Quer. Participent
au projet : le groupe d’ONG pour la récupération
de la faune autochtone et son habitat (GREFA),
l'assemblée de Castille-La Manche et le conseil
provincial de Guadalajara. Cette initiative met en
exergue la détermination de ce village à récupérer le
Faucon crécerellette (Falco naumanni), une espèce
d’intérêt prioritaire comprise dans l’Annexe IV de
la Directive 92/43/EEC, qui a disparu de la steppe
céréalière depuis plus de 50 ans, en raison de
l’utilisation abusive des insecticides comme le DDT
dans la campagne espagnole (qui est aujourd’hui
absolument interdit) qui a pratiquement fait disparaître
cette espèce.
35
Meilleurs projets Forêts, eau et agriculture
Bassin versant de la source d'Arcier : Diminution de l'emploi des
pesticides et développement de l'agriculture biologique à Besançon
pays : France
Municipalité : Besançon
Population: 121,857
superficie : 6,505 hectares
Web site : www.besancon.fr
Les objectifs de ce projet sont l’augmentation
d’exploitations en agriculture biologique, l’augmentation
de la part de produits bios par la cuisine centrale de
la Ville de Besançon. Par ce biais, l’intérêt est donc
bien de trouver de moins en moins de substances
polluantes à la source et donc une amélioration de
l’ensemble des cours d’eau du bassin versant. Dans le
cadre de la protection règlementaire de son principal
captage d’eau potable (la source d’Arcier représente
environ 45% de l’alimentation de Besançon), la Ville a
souhaité aller plus loin que le simple volet obligatoire
de la protection de la ressource. Dès 2002, des
analyses régulières ont été faites (aux périodes les
plus défavorables, après une pluie « efficace »), afin
de quantifier la présence de produits phytosanitaires
au niveau de la source. Parallèlement, en lien avec
les services de l’Etat (Direction départementale des
affaires sanitaires et sociales notamment), la Chambre
d’agriculture du Doubs, la Fédération régionale de
défense contre les organismes nuisibles (FREDON)
et le Syndicat mixte du marais de Saône, un travail de
sensibilisation important a eu lieu envers deux publics :
les professionnels (SNCF désormais Réseau ferré
de France, Direction départementale de l’équipement
- Direction interdépartementale des Routes Est et
Conseil Général, communes, aérodrome, station
d’hydrocarbures) et les agriculteurs.
• animation autour des filières ;
• création d’une réserve foncière avec la Société
d’aménagement foncier et d’établissement
rural (SAFER) pour proposer des terrains à des
agriculteurs souhaitant s’installer en agriculture
biologique dans le bassin versant.
Afin d’aller plus loin, en 2009, a été émise l’idée de
mettre en place de l’agriculture biologique/circuits courts
sur ces périmètres de protection pour franchir encore
une étape dans l’amélioration du milieu et de la qualité
de l’eau. La Ville a alors répondu à l’appel à projets
de l’Agence de l’eau. L’objectif est donc d’inciter des
exploitations à se convertir à l’agriculture biologique et
de proposer des débouchés, pour une partie de leurs
produits, dans la restauration collective de la Ville de
Besançon (5000 repas/jour dans les cantines scolaires).
Ceci se décompose en plusieurs actions :
• maintien du suivi analytique de la qualité de l’eau ;
• enquête individuelle auprès des agriculteurs et
des coopératives du bassin versant ;
• diagnostics de conversion des exploitations et
coopératives ;
36
“La Source d’Arcier” © Besançon
Grâce aux diverses actions menées (mise en place
de plan de désherbage dans les communes...), les
quantités de produits phytosanitaires utilisées par
les professionnels ont été divisées par 5 (de 225 kg
de matières actives en 2004 à 50 kg en 2008) et les
quantités de substances retrouvées dans la source
ont grandement diminué. Durée : démarche de
sensibilisation aux produits phytosanitaires depuis
2002, démarche de favorisation de l'agriculture
biologique depuis 2009 (fin de l'appel à projets en
2012).
Des perdrix dans la forêt du Haut-Palatinat
Pays : Allemagne
Municipalité : Tännesberg
Population : 1 507
Superficie : 4 655 hectares
Site Web : www.taennesberg.de
perdrix puissent se reproduire et élever leurs petits.
Accessoirement, ces mesures ont également permis
de créer des habitats pour d’autres espèces des zones
ouvertes, telles que les papillons, les sauterelles,
les alouettes des champs et les pies-grièches
écorcheuses. Les huit premières années, environ 108
hectares de terres agricoles ont été extensifiés en vue
de protéger les perdrix.
Les produits cultivés dans les « champs aux perdrix »
font désormais partie des spécialités de la région :
d’anciennes variétés de pommes de terre de toutes
les couleurs viennent enrichir les repas, tandis que la
boulangerie propose des « pains de perdrix » et des
petits pains d’épeautre. La brasserie locale produit
même une « bière de perdrix ».
La coopération de toutes les parties prenantes,
organismes de conservation, chasseurs, municipalités,
parcs naturels et agriculteurs, a porté ses fruits :
la population de perdrix s’est considérablement
développée à Tännesberg et dans les villages
alentours, et des compagnies de perdrix peuvent
de nouveau être observées dans les champs et les
prairies.
"Une famille de perdrix à Tännesberg” © Rolf Bräsecker
Le projet des Perdrix de Tännesberg a été lancé
en 1999 par la Fondation pour la protection des
espaces naturels et la réserve naturelle « Nördlicher
Oberpfälzer Wald » (Forêt du Haut-Palatinat du
nord) pour remédier au grave déclin de la population
de perdrix aux alentours du village de Tännesberg.
Suite à une enquête initiale, les agriculteurs locaux
ont entrepris la mise en œuvre d’un ensemble de
mesures : la plantation et l’entretien de haies, le
développement des bordures des champs pauvres
en substances nutritives et la création de zones de
sable chaud et sec. Les agriculteurs ont laissé de
plus en plus de chaume et de résidus des récoltes
dans les champs pendant l'hiver et ont créé des
zones réservées aux fleurs sauvages. D’anciennes
variétés de pommes de terre et de céréales, telles que
l’amidonnier, l’engrain ou l’épeautre, ont été cultivées
dans des champs appropriés. L’espacement des rangs
et l’abandon des produits de protection des plantes
ont permis de garantir des conditions favorables aux
perdrix. Leur habitat a donc été progressivement
réhabilité pour qu’elles puissent disposer d’aliments
et d’abris en quantités suffisantes dans les champs,
ce qui est particulièrement important pour que les
37
La réhabilitation du Vieux lac de Tata
Pays : Hongrie
Municipalité : Tata
Population : 24 906
Superficie : 7 812 hectares
Site Web : www.tata.hu
Avec une superficie de 220 hectares, le Vieux lac
de Tata peut être considéré comme l’un des plus
importants de la région de Transdanubie centrale.
Il s'agit également d'un pôle d'attraction en matière
de sports aquatiques et de tourisme, mais aussi de
protection environnementale internationale et de
patrimoine architectural.
Ce projet contribue à la protection de l'environnement
et de la nature tout en offrant des avantages en matière
de développement social et de gestion des eaux.
Cette zone étant en grande partie constituée d’un
espace naturel vulnérable qui abrite des zones Natura
2000 et est protégé par la Convention de Ramsar, le
projet de reconstruction de l’habitat revêt un intérêt
national et international.
L’urbanisation, l’industrialisation et le développement
agricole de la zone du bassin-versant ont généré
divers problèmes environnementaux au cours de
ces dernières décennies (assèchement des puits
karstiques, pollution de l’air, du sol et de l’eau…), ce
qui a porté atteinte à la réputation de centre touristique
national du Vieux lac et de la ville de Tata. La qualité
de l’eau du Vieux lac et de l’Által-ér (rivière) s’est
détériorée au point de devenir impropre à la baignade.
La sédimentation, l’eutrophisation et la dégradation
des bassins des cours d’eau ont réduit les capacités
de drainage à une fraction de ce qu’elles étaient jadis
et l’état des structures subaquatiques s’est détérioré.
Une diminution du niveau du réservoir du lac pendant
la crue a également été observée.
Le projet est toujours en cours (1997-2002/2010-2011).
En réponse à cette situation inquiétante, une
coopération sociale de grande ampleur s’est mise en
place dans les années 1980 pour sauver le lac. L’une
des associations civiles nationales de la région du
bassin-versant a été établie en 1994. Une coopération
sociale et professionnelle a permis d'élaborer le plan
de réhabilitation du Vieux lac sur les bases suivantes :
• La reconstruction du système d’écoulement de
l’Által-ér
• La rénovation des écluses du Vieux lac
• Le nettoyage des canalisations terrestres
(élimination des sédiments, coupe des buissons)
• L’amélioration de la partie supérieure de l’Által-ér
• La préparation d‘un système de filtration à Tata sur
20 ha
• La préparation d‘un système de filtration à
Bánhida sur 11 ha
© Local Government of Tata
• La reconstruction du Vieux lac sur 15 ha
(reconstruction de l’habitat, établissement d’un
sentier de découverte de la nature et d’îles)
• La création d’un système de contrôle de la qualité
de l’eau
• La réhabilitation de la rive du Vieux lac (pour y
créer un sentier vert sur 900 m)
38
Trnava – Ceinture verte d’isolation pour l’ensemble résidentiel de Družba
Pays : Slovaquie
Ville : Trnava
Population : 66 399
Superficie : 7 153 hectares
Site Web : www.trnava.sk
L’objectif du projet était d’élargir les espaces verts
publics grâce à un parc forestier naturel à la jonction
entre une zone résidentielle et un terrain agricole
cultivé. Cet espace vert devait en effet constituer une
base pour la protection de la verdure et une future
ceinture verte continue interne, dans le système
d’espaces verts urbains.
• Amélioration des conditions de vie des espaces
résidentiels en contact avec le terrain agricole
productif et la banlieue Est de la ville, en
éliminant les impacts négatifs de la production
végétale agricole ;
• Réduction de l’impact du vent et de l'érosion du
sol sur la zone résidentielle et le terrain agricole ;
• Réduction du manque de parcs et de verdure
urbaine dans la ville grâce à un nouvel espace
vert d’environ 8 ha ;
• Élargissement des formations naturelles
publiques permettant les activités de repos
et de récréation dans l’Est de la ville qui sont
Dans le projet, les terrains ont été rachetés auprès de
propriétaires privés et des formations végétales ont été
plantées selon les principes de l’établissement de la
forêt, dans le but de faire de cette forêt un parc éducatif
ou parc forestier suburbain spécialement consacré à
cette mission dans le futur. Dans la ceinture verte, du
mobilier a été installé et des zones de parcours libre
pour chiens ont été définies.
Grâce au projet, les résultats suivants ont été obtenus :
1. Augmentation de la protection du sol, de l’hygiène,
de la détente et des valeurs esthétiques du territoire ;
2. Augmentation des espaces verts dans la ville de 8
ha ;
3. Création d’un nouveau champ de bio-couloir dans la
ville ;
4. Amélioration du confort général des logements dans
la zone concernée ;
5. Garantie de la fonction de protection et filtrage de la
qualité de l’air dans la zone.
“La ceinture verte” © Ing. Jarmila Garaiová
Les objectifs principaux de la ceinture verte étaient
les suivants :
actuellement manquantes.
39
Deux espèces locales seront conservées à Allariz : le maïs et la vache
de Limia
Pays : Espagne
Municipalité : Allariz
Population : 5 920
Superficie : 8 600 hectares
Site Web : www.areadeallariz.com
En l’an 2000, un troupeau de vaches de Limia a été
introduit sur les terres communes de Penamá pour
faire revivre cette race locale menacée d’extinction.
Un système écologique traditionnel a été mis en
place pour permettre la réhabilitation des pâturages
et le nettoyage des anciennes zones de culture.
Des expériences sont en cours pour identifier de
nouvelles manières de développer les pâturages et
les fertilisants écologiques.
Ces activités ont permis de constituer un important
troupeau de vaches de Limia en vue de la production
de viande écologique, ce qui offre également
l’avantage de prévenir les incendies forestiers et de
constituer une source de revenus pour les quelques
300 familles copropriétaires de ces terres.
© Allariz Town Hall
Depuis 2007, le conseil municipal met en œuvre de
nombreuses actions visant à récupérer les variétés
de maïs local et les zones de culture. Grâce à une
initiative commerciale, les jeunes de l’agglomération
ont pu découvrir les usages traditionnels et innover
dans le domaine des produits issus du maïs. Chaque
année, la Festa do Millo (fête du maïs) est organisée
pour rendre hommage aux usages traditionnels et
modernes du maïs.
40
Coca, une agglomération engagée dans la protection de ses ressources
forestières
Pays : Espagne
Municipalité : Coca
Population : 2 131
Superficie : 9 810 hectares
Site Web : www.coca-ciudaddecauca.org
terrains forestiers abandonnés afin de les mettre à la
disposition du public et d’en extraire de la résine, du
bois, de la biomasse et d’autres matières premières
forestières.
Depuis 1996, le conseil municipal axe ses principales
politiques forestières sur la recherche de valeur ajoutée
en procédant à l’extraction de la résine naturelle, en
encourageant l’usage des copaux de bois comme
biomasse de chauffage dans toute la péninsule
ibérique et en luttant pour que les propriétaires des
forêts reçoivent des indemnisations correspondant aux
externalités, notamment en cas de fixation excessive
du carbone dans l’atmosphère, émis par ceux qui
devraient aujourd’hui payer pour ces émissions.
Des travaux sont actuellement en cours pour construire
un Centre de référence européen pour les résines
naturelles, les forêts et les matières premières issues
des forêts (CEREBOSMA) à Coca.
La gestion exemplaire des montagnes de Coca a
valu à la municipalité de remporter de nombreux prix
nationaux et régionaux. Le prix du gouvernement
de Castille-et-León aux meilleures politiques de
repeuplement associées aux ressources forestières,
deux prix nationaux Drapeau vert en 2008 et 2010, le
1er prix du Développement rural durable, la Mention
d’honneur pour la forêt la mieux entretenue d'Espagne
en 2010, etc.
Coca est la ville européenne qui compte actuellement
le plus grand nombre de pins producteurs naturels de
résine. Ses forêts fournissent 95 % de toute la résine
produite en Espagne, ce qui rapporte 120 000 € par
an à la municipalité et emploie 70 personnes dans les
forêts. Selon plusieurs articles scientifiques, la qualité
de la résine espagnole est l’une des meilleures du
monde.
Coca est une agglomération qui s’est engagée dans
la protection des ressources naturelles renouvelables
et qui donne l’exemple, au niveau international, en
repeuplant avec succès des zones rurales et en
consolidant le développement d’un secteur aussi
important pour l'économie espagnole que celui des
forêts.
© Coca Town Hall
Les frontières de la ville sont constituées à 85 % de
montagnes, dont 70 % appartiennent aux autorités
locales. La ville a obtenu le certificat de gestion durable
des forêts. La municipalité multiplie les efforts pour
consolider le secteur forestier, notamment en vendant
le patrimoine urbain municipal pour racheter des
41
Meilleurs projets Communication et sensibilisation
Chenôve : Maison du Développement Durable intégrant une ferme à
l'école et un jardin pédagogique
Pays : France
Collectivité : Chenôve
Nombre d’habitants : 15 500 habitants
Superficie : 747 ha
Site Web : www.ville-chenove.fr
La maison du développement durable a
été inaugurée en octobre 2009, elle est
idéalement située au cœur du vieux bourg,
dans une ancienne maison de vigneron
entièrement rénovée (BBC, label haute qualité
environnementale) dans le vieux bourg de
Chenôve. A l’arrière, le cadre privilégié du
Parc du Clos du Roy, avec la ferme à l’école,
le jardin pédagogique et la mare. Le parc est
relié au plateau de Chenôve (Natura 2000). Elle
fonctionne avec 7 agents titulaires et 1 agent
contractuel. Ce lieu est dédié à l’ensemble des
problématiques liées à l’eau, aux déchets, à
l’énergie, aux milieux naturels, au changement
climatique et bien entendu à tout ce qui à trait
à l’amélioration du comportement éco-citoyen
de chacun. Des cycles pour les scolaires sont
organisés au jardin pédagogique, des expositions
publiques, des conférences et des journées
thématiques sont également instituées.
“L'étang du parc du Clos du Roy” © Chenôve
Située au sud de Dijon, Chenôve est aujourd’hui,
avec ses 15 500 habitants, la 2e ville et le 2e pôle
économique de la communauté d’agglomération
du Grand Dijon. Petit village vigneron de
800 habitants en 1850, Chenôve connaît un
développement de son urbanisation au 20ème
siècle. Organisée en zones monofonctionnelles
en bandes (espaces naturels, zone résidentielle,
zone industrielle et commerciale) elle est séparée
par des axes routiers Nord/Sud. Les 747 hectares
se répartissent entre le plateau considéré comme
le « poumon vert » de l’agglomération dijonnaise
et classé « Natura 2000 » depuis 2003 (240
hectares), le quartier du Mail (136 hectares
et plus de 60 % de la population), les autres
quartiers d’habitations (230 hectares) et le parc
industriel et commercial (177 hectares).
42
Berlin – Projet pilote Panke 2015
Pays : Allemagne
Municipalité : Pankow, arrondissement de Berlin
Population : 364 917
Superficie : 10 300 hectares
Site Web : www.berlin.de/ba-pankow
Le processus de planification et de développement,
coordonné par le Département sénatorial de la
santé, de l’environnement et de la protection des
consommateurs du Land de Berlin, s'est accompagné
de diverses campagnes de sensibilisation du
public. Des conférences, des journées d’information
baptisées « Journée du Panke », un site Web et
un jeu vidéo pour les enfants (« Il était une fois une
rivière qui redevient naturelle ») sont quelques-unes
des nombreuses activités proposées. La restauration
de la rivière Panke a donné lieu à la création d’un
réseau d’institutions et d’initiatives dont les principales
parties prenantes sont les autorités du Land de Berlin,
les conseils d’arrondissement de Pankow et Mitte,
l’Agenda local 21 de Pankow, les bureaux de gestion
de quartier et les institutions culturelles.
Pour garantir l’implication des habitants dans ce projet,
deux ateliers participatifs ont été organisés en 2008
afin que les aménageurs puissent présenter leurs
idées pour chaque section de la rivière. Ce forum a
permis aux citoyens de s’impliquer activement dans
le processus de planification, et aux aménageurs de
bénéficier de leur profonde connaissance de la zone
concernée. La participation des habitants de Pankow
au développement de la rivière Panke s’est poursuivie
puisqu’ils ont « adopté » et pris soin de petites sections
de la rivière.
Après plus de 150 ans d’intense régulation, la
revitalisation de la rivière Panke, en plein centre de
Berlin, est une tâche titanesque. Mais le soutien de la
population locale, stimulée par une implication précoce,
est de bon augure pour la transformation de la rivière
Panke en une rivière urbaine saine offrant un nouvel
habitat à la biodiversité et de nouvelles zones de loisir
de qualité aux habitants de Berlin au cours des années
à venir.
“Un des groupes de travail lors d'un atelier en november 2008” © Andrea Wolter
La Directive-cadre sur l’eau de l’UE exige que les
citoyens soient informés et impliqués avant de
commencer des travaux de construction visant à
améliorer la qualité écologique d’une voie navigable
européenne. Dans le cadre d’un projet pilote
d’exécution exemplaire de cette directive dans une
zone fortement urbanisée, la petite rivière Panke, qui
traverse l’arrondissement berlinois de Pankow, est
actuellement en cours de réhabilitation sur toute sa
longueur (27 km).
43
Festival international du film écologique Green Screen®
Pays : Allemagne
Municipalité : Eckernförde
Population : 22 720
Superficie : 1 839 hectares
Site Web : www.eckernfoerde.de
Un jury récompense les meilleurs projets dans
les catégories du meilleur film, de la meilleure
photographie, du meilleur film marin et du meilleur
film écologique, pour n’en citer que quelques-unes.
Le meilleur court-métrage est choisi par le public.
En hommage à l’un des pionniers allemands du
film écologique, le prix Heinz Sielmann est remis
chaque année depuis 2008 à des films qui proposent
une vision rare des habitats précieux et aident à
comprendre les corrélations existantes au sein de
la nature. Assortie d’un prix de 5 000 €, il s’agit de
la récompense la plus importante d’Europe pour le
cinéma écologique.
Le festival Green Screen© est devenu un point
de rencontre pour l’industrie internationale du
film écologique où convergent les réalisateurs,
les producteurs de télévision et le public. Les
réalisateurs de films sur la nature et la vie sauvage
apprécient ce festival pour l’extraordinaire
opportunité qu’il leur offre d’être en contact direct
avec le public. Depuis sa première édition, Green
Screen© est un véritable succès. Le festival a
accueilli 4 000 visiteurs en 2007 et 10 000 visiteurs
en 2010. Environ 120 réalisateurs venus de 30
pays ont participé au festival Green Screen© ces
dernières années.
. © Peter Lilja / AGE /Look-Foto
Chaque année au mois de septembre, la ville
d’Eckernförde, sur la côte baltique, devient, l’espace
de 6 jours, une métropole du film écologique grâce
au festival Green Screen©. Avec le soutien actif des
autorités locales, les cinémas et centres culturels
locaux présentent des films écologiques venus du
monde entier. Les projections s’accompagnent de
nombreuses activités telles que conférences, débats,
concours et ateliers, ainsi que de camps de cinéma
pour les jeunes. Des projections spéciales sont
organisées pour les groupes scolaires. Ce vaste
programme constitue une manière exceptionnelle
de découvrir la fascinante diversité de la nature
dans le monde et l’occasion idéale de discuter avec
les producteurs et les experts. En 2010, environ
80 films écologiques classiques et court-métrages
thématiques ont été présentés dans le cadre de ce
festival.
44
Mórahalom : « Responsabilité pour la sensibilisation environnementale
des générations présentes et futures ». Éducation environnementale
efficace par l’interactivité et l’expérience
Pays : Hongrie
Ville : Mórahalom
Population : 6 072
Superficie : 8 314 ha
Site Web : www.morahalom.hu
Le programme a été mis en place par le centre culturel
général de Móra Ferenc qui est l’opérateur de la Maison
verte communautaire et de l’École de la forêt (« Zöld
Közösségi Ház és Erdei Iskola »).
L’objectif principal du programme est l’éducation
environnementale des générations futures, pour
améliorer à la fois l’infrastructure de l’École de la
forêt et ses méthodes pédagogiques.
Le programme de l’École de la forêt vise la durabilité
professionnelle, économique et sociale, selon
les demandes locales. Le projet a pour objectifs
social et économique de mettre en place un style
de vie durable, une éco-éducation, de renforcer la
nécessité de bien gérer les ressources naturelles,
de fonder la durabilité écologique en façonnant les
attitudes des générations futures.
Les activités du projet :
Les activités du projet reposent sur trois
piliers liés au développement des écoles de
la forêt qualifiées : préparation de matériel
éducatif ; formation des professeurs ; achat
d’équipement (équipement spécialisé, équipements
de démonstration sur le terrain thématique,
équipements de laboratoire sur le terrain,
instruments de contrôle et de mesure sur le
terrain, équipements de transport non motorisés,
outils d’activités d’intérieur et extérieur et meubles) ;
rénovation des infrastructures (y compris la
conversion des installations existantes dans le
respect de l’environnement) ; et constructions pour
agrandir la fonctionnalité et l’accessibilité des objets.
et le toucher, ils acquièrent une connaissance plus
profonde.
Les trois premiers sujets sont présentés sur un mur
peint avec un panneau d’information. Lorsqu’ils
appuient sur le premier bouton, les oiseaux
commencent à chanter.
Un grand puzzle en bois de 2 m sur 2m présente des
informations en image.
Le dernier jeu consiste à toucher : il s’agit d’une
table que l’on ouvre. Le participant enfile une
cagoule pour ne pas voir les objets cachés dans la
table. Il doit ensuite les identifier uniquement en les
manipulant.
La maison des traditions folkloriques
L’objectif de la maison des traditions folkloriques est
de présenter des activités et des outils aux visiteurs.
Le bâtiment exerce les fonctions suivantes :
• Activités folkloriques traditionnelles de tissage,
poterie et sculpture sur bois ;
• Présentation d’anciens instruments folkloriques
et de leur utilisation ;
• Démonstration d’aides visuelles, présentant des
situations quotidiennes qui ne peuvent pas être
vues dans la pratique ou sont rarement vues pour
différentes raisons.
La maison modèle de Homokország (Pays du
sable)
© Local Government of Mórahalom
La méthode d’enseignement du système d’École de
la forêt est d’apprendre sur le terrain. Pendant les
promenades, les participants sont confrontés à de
nombreux phénomènes saisonniers ou difficilement
observables. Grâce à des méthodes interactives,
les élèves de l’école primaire peuvent acquérir des
connaissances difficiles à obtenir pendant les visites
sur site. Via des outils de présentation et des jeux,
ou encore des méthodes d’auto-enseignement, un
savoir systématique plus complexe peut être acquis
par les élèves. Ces méthodes et outils renforcent la
capacité à systématiser la connaissance. Par la vue
45
Zábiedovo – Programme de renforcement de la sensibilisation environnementale des citoyens
Pays : Slovaquie
Ville : Zábiedovo
Population : 822
Superficie : 1 798 hectares
Site Web : www.zabiedovo.eu
Dans le cadre du projet, un site Web offrant des
documents liés à l’ordre dans la ville et à la gestion des
déchets a été mis en place. Les petits « eko-policiers »,
armés de carnets et de caméras, surveillaient le tri
des déchets dans les foyers, contrôlaient la qualité
des déchets triés et enregistraient les composants des
déchets triés et leur quantité.
Des présentations ont été organisées sur la protection
de l’environnement spécialement pour les enfants,
les jeunes et les adultes, en utilisant un ordinateur et
un projecteur. Le site Web actuel et son utilisation par
les citoyens ont été présentés. La plupart des foyers
responsables en termes de tri des déchets ont été
récompensés publiquement.
Grâce à l’intérêt durable des enfants travaillant dans
l’eko-police et aux commentaires positifs des citoyens,
la municipalité de Zábiedovo continue ses activités
même après la fin du programme afin de poursuivre la
tendance positive d’augmentation du nombre de foyers
triant leurs déchets et de la quantité de déchets triés
par les foyers individuels.
Parallèlement, la municipalité de Zábiedovo a défini
une séparation des déchets biodégradables pour
la production de compost qui est ensuite utilisé par
la municipalité et ses habitants. La municipalité a
également lancé un management durable, grâce
auquel toutes les opérations et activités sont menées
dans le respect de l’environnement,comme par
exemple l’utilisation du papier recyclé, de produits
d’entretien écologiques... Grâce à ces activités, la
municipalité de Zábiedovo remplit également ses
obligations en tant que membre de l'association
internationale « The Climate Alliance ». Impliquer le
public dans plusieurs de ses projets fait également
partie de ses priorités : la participation de citoyens de
tous âges aux affaires publiques.
Les petits eko-policiers (Source : Municipalité de Zábiedovo ; auteur :
Ing. Ján Banovčan)
Le programme vise à renforcer la sensibilisation
environnementale des citoyens, et notamment des
habitants de la municipalité de Zábiedovo. Dans le
cadre de ce programme, une patrouille de petits
« eko-policiers » a commencé à intervenir dans la ville
de Zábiedovo au printemps 2007. Ce programme a
été mis sur pied en raison de la très faible participation
des habitants au tri des déchets. Via cette procédure
inhabituelle (éducation des plus âgés par les plus
jeunes) la municipalité est parvenue à augmenter le
nombre foyers séparant les déchets, de 33% à plus de
77% dès la première année.
46
Gijón part à la chasse aux espèces exotiques envahissantes
Pays : Espagne
Municipalité : Gijón
Population : 277 554
Superficie : 18 160 hectares
Site Web : www.botanicoatlantico.org
Cette initiative vise à développer les connaissances
de la société en matière de plantes envahissantes
afin de comprendre quelles variétés sont
considérées comme telles, les raisons pour
lesquelles elles constituent une menace pour nos
écosystèmes et pourquoi il est nécessaire de freiner
leur expansion.
Le conseil municipal a réussi à traiter le sujet
de manière innovante en créant des outils
et applications numériques en complément
des méthodes traditionnelles de diffusion de
l’information, ce qui a considérablement augmenté
son potentiel de diffusion.
© Gijón Town Hall
Par l’intermédiaire du Jardin botanique Atlantique,
le conseil municipal de Gijón a mis sur pied une
plate-forme interactive pour la détection des plantes
envahissantes en Espagne. Les informations
sont mises à jour grâce à la participation des
citoyens, qui indiquent l’emplacement exact des
espèces envahissantes qu’ils détectent dans leur
environnement immédiat.
47
Meilleurs projets Aménagement du territoire
Feyzin : Elaboration et mise en œuvre du plan vert municipal
Pays : France
municipalité : Feyzin
Nombre d’habitants : 9357
Superficie : 1052 hectares
site web : www.ville-feyzin.fr
Au sud de l’agglomération lyonnaise, Feyzin est
une petite ville d’un peu plus de 9300 habitants. Le
territoire peut être décomposé en un tiers d’habitat,
un tiers de zone industrielle dont une raffinerie Total,
et un tiers d’espaces verts et naturels, qui couvrent
426 hectares de la commune. Parmi ceux-ci, on
trouve notamment les parcs urbains de l’Europe, de
la mairie et des Trois Cerisiers, les bois du fort situés
en cœur de ville, le plateau agricole des Grandes
Terres, les berges du Rhône et l’étang Guinet. Avec
une vie commerciale riche, cinq écoles, un collège,
une médiathèque, deux stades, un centre culturel
abritant une salle de spectacles renommée dans
l’agglomération, une piscine d’été, une école de
musique municipales, 90 associations, six conseils
de quartier, un centre social et un centre de loisirs,
Feyzin est une commune attractive et dynamique du
Grand Lyon
Depuis 2004, la ville s'est dotée d'un "plan vert
municipal" ou "schéma d'urbanisme végétal",
définissant annuellement un programme d'actions
visant à l’amélioration du cadre de vie (fonction
paysagère des espaces verts) et à la préservation et
la valorisation de la biodiversité (fonction écologique
de la trame verte). Il s’agit d’intégrer les espaces
verts comme une composante du développement
urbain, pour un projet global et cohérent (avec prise
en compte des corridors écologiques). Le plan vert de
Feyzin est composé de 3 parties distinctes :
son potentiel et ses dynamiques. Cet "état des
lieux" permet de distinguer les différentes unités
caractéristiques du paysage et du cadre de vie
feyzinois. Pour chacune de ces unités paysagères,
un bilan des atouts et faiblesses a été établi,
servant de base à la définition des enjeux et des
actions opérationnelles.
• Une seconde partie permet de définir, sur la
base de l'état des lieux, les "enjeux feyzinois".
Elle fait la synthèse des enjeux définis dans les
documents d'urbanisme que sont la Directive
Territoriale d'Aménagement (DTA), le Schéma
de Cohérence territoriale (SCoT) et le Plan Local
d'Urbanisme (PLU), et de leurs impacts sur le
territoire feyzinois.
• Une troisième et dernière partie, plus
opérationnelle, précise le programme d’"actions
à mettre en œuvre" pour répondre aux objectifs
proposés. Mis à jour chaque année, il permet
de mettre en cohérence les interventions des
différents partenaires sur le territoire.
Le Plan Vert permet de programmer régulièrement
des aménagements paysagers et écologiques
à l'image de "la forêt des Razes" : plantation sur
différentes parcelles d'arbres typiques de la Vallée du
Rhône, et proposant une vocation paysagère et de
préservation de la biodiversité à des terrains en friche
situés en zone de risque technologique.
“Noue plantée – extension de la forêt des Razes” © Feyzin
• Une première partie de diagnostic a permis de
cerner l’identité du paysage, ses spécificités,
48
Amélioration du cadre de vie du quartier de Richtsberg
Pays : Allemagne
Municipalité : Marbourg
Population : 80 783
Superficie : 12 393 hectares
Site Web : www.marburg.de
Un « jardin interculturel » a été créé pour développer
les relations de quartier et promouvoir l’intégration
des habitants de diverses nationalités. Une trentaine
de familles de différents milieux culturels cultivent
ensemble leurs propres fruits et légumes. Outre
le jardinage, de nombreuses autres activités ont
été mises en place : préparation de jus de fruits en
automne, cours d’élagage, fabrication de cosmétiques
naturels et même une chorale de jardin, qui a déjà
organisé plusieurs concerts. Depuis le début, ce jardin
communal a été conçu comme un lieu de rencontre
et de promotion de l’entente interculturelle. De
nombreuses familles du quartier aimeraient participer
au projet de jardinage mais ne peuvent pas le faire en
raison d’un nombre de places limité. Cela témoigne de
leur désir de participer à de telles initiatives et de se
joindre à des activités multiculturelles tout en profitant
de la nature.
À ce jour, deux jardins interculturels et un jardin
scolaire interculturel ont été créés à Marbourg, ainsi
qu’un jardin d’aventure, où les enfants peuvent planter
de la végétation et construire ensemble des aires de
jeu naturelles. L’intégration et l’entente interculturelle à
Marbourg ne sont pas une utopie : elles font désormais
partie du quotidien.
“Jardins internationaux à Marbug” © Helga Pukall
Le quartier de Richtsberg, à Marbourg, est un
exemple typique de zone d’habitation construite
dans les années 1960 : peu d’opportunités d’emploi,
une offre culturelle réduite et des infrastructures
limitées. Aujourd’hui encore, une grande partie de la
population est au chômage ou vit de l'aide sociale et
de nombreux habitants sont issus de l'immigration.
Pour éviter les problèmes sociaux potentiels, la ville
de Marbourg a lancé un important programme de
développement urbain du quartier il y a 25 ans. Des
objectifs écologiques et sociaux ont été spécifiquement
inclus dans les plans de développement urbain : avec
la participation active de la population, des espaces
verts autrefois monotones ont été redéfinis pour
présenter un aspect plus naturel. Des jardins ont été
créés, des rangées d’arbres ont été plantées et les
espaces libres entre les immeubles ont été transformés
en petits parcs respectueux de l’environnement. Ce qui
était jadis un quartier plutôt triste offre aujourd’hui aux
habitants de multiples occasions de se rencontrer entre
voisins, de vivre des expériences interculturelles, de se
détendre et de s’amuser.
49
Budaörs : Le parcours éducatif de Naphegy, le parcours éducatif de
Tűzkőhegy, le système de Törökugrató de parcours éducatifs
Pays : Hongrie
Ville : Budaörs
Population : 28 329
Superficie : 2 359 ha
Site Web : www.budaors.hu
La plupart des forêts jouxtant le site sont des zones de
conservation du paysage et font partie de la zone de
conservation du paysage de Buda. Les forêts détenues
par l’État sont gérées par la foresterie Pilisi Parkerdő
Ltd. de Budapest, alors que les forêts détenues par
la ville sont gérées par le gouvernement local de
Budaörs.
une porte (une maison de gardien) ont été construits.
Parallèlement, le système de parcours éducatif de
Törökugrató a été initié. À partir de différents points
de départ, le visiteur est guidé le long d’un parcours
éducatif dans la forêt avec dix panneaux d’information
présentant l’écosystème de la forêt. De plus, le long du
parcours, dix installations sportives ont été installées
pour les amateurs d'exercice physique.
Sur les terrains rocheux, pierreux et peu profonds des
forêts de Tűzkőhegy et de Naphegy, les réserves de
pins noirs (Pinus nigra) sont détériorées. Dans certains
endroits, de nouvelles espèces sont apparues :
Crataegus monogyna, (Aubépine commune), Berberis
vulgaris (Epine-vinette européenne), Cornouiller
européen (Cornus mas), ainsi que des espèces
d’arbres à feuilles caduques (chênes, Chênes blancs,
Frêne à fleurs). Une restauration artificielle, moyennant
la plantation et la culture d’arbres, a été entreprise il y
a quelques années en vue de favoriser la phytocénose
naturelle. Toutefois, ce processus est lent ; des
décennies sont nécessaires car le sol est peu profond.
En 2010, le parcours éducatif de Fumana procumbens
a été créé. Il mène au plus haut point panoramique de
Törökugrató à partir de l’ancienne mine et jusqu’à la
prairie des dolomites.
L’objectif principal des parcours éducatifs est de
présenter les valeurs naturelles pour transmettre des
connaissances sans porter atteinte à l’environnement
naturel, mais aussi de contrôler les espèces invasives,
par exemple l’aliante ou alianthus (ailanthus altissima).
Grâce au projet, les visiteurs, dont le nombre a
augmenté, n’utilisent que les chemins balisés, se
comportent de manière plus respectueuse et sont plus
sensibilisés aux valeurs naturelles. Enfin, la dispersion
des espèces invasives a diminué.
En 2006, la ville s’est engagée à développer
l’environnement de Naphegy et de Tűzkőhegy. Cette
initiative a donné naissance au parcours éducatif, aux
tableaux d'information et à la présentation des valeurs
naturelles. Des bancs et des tables ont été installés
pour le repos des visiteurs, ainsi que des tableaux pour
les guider. Des nids artificiels et des sites d'alimentation
ont été construits pour les oiseaux. Des ponts en bois
ont été construits sur les fossés de Tűzkőhegy.
La deuxième phase du parcours éducatif de Naphegy
et de Tűzkőhegy a été construite en 2009. Des abris et
50
© Lake Balaton Development Coordination Agency
La détérioration des pins dans des habitats similaires
est un problème qui touche toute la Hongrie. Et bien
que les scientifiques ne parviennent pas à se mettre
d’accord sur les raisons de ce phénomène, l’âge
des pins, les longues sécheresses et l’exténuation
physiologique des arbres favorisant ainsi les dégâts
d’insectes et de champignons. Les arbres de la zone
sud-ouest de la forêt (montagne Huszonnégy-ökrös) ont
dû être abattus en raison des dommages occasionnés
par un incendie. La forestière Pilisi Parkerdő Ltd, a
abattu les arbres morts et les a utilisés pour protéger
le sol sur la surface montagneuse. Ils ont ainsi réussi
à éviter que le côté montagneux ne soit davantage
soumis à l’érosion. Des chênes ont ensuite été plantés,
ainsi que d’autres espèces poussant naturellement : le
prunus mahaleb, le Frêne à fleurs ou encore le sorbier
des oiseleurs, le Genévrier oxycèdre et l’Argousier.
Le déploiement des parcours permet de protéger
la pelouse (élimination des dommages dus aux
écrasements) et d’aider les visiteurs au cours de leur
promenade.
Prešov – Plan d’aménagement du territoire
Pays : Slovaquie
Municipalité : Prešov
Population : 91 205
Superficie : 7 118 hectares
Site Web : www.presov.sk
Les documents de planification de l’aménagement du
territoire de la ville de Prešov accordent une grande
importance à la protection de la nature. Certains
espaces verts intacts situés sur le territoire municipal
doivent obligatoirement être conservés. Ces espaces
intacts sont automatiquement inclus dans le plan
d’aménagement. Ces espaces protégés concernent
des zones publiques (appartenant à la municipalité)
mais également des zones privées.
• Biotopes d’importance nationale et européenne
Dans le même temps, la ville de Prešov met en œuvre
diverses mesures de rétention d’eau dans le cadre
d’une réglementation générale exécutoire prévue par le
plan d’aménagement du territoire.
Conformément à ce plan d’aménagement, un préprojet de Parc urbain central est en préparation
depuis 2007. Un concours public d’architecture et
d'aménagement urbain a permis la présentation
de deux solutions différentes. Au cours de l’étape
suivante, le plan d’aménagement de la zone du Parc
urbain central a été défini. Les prochaines étapes
seront mises en œuvre dans le respect des formalités
juridiques et légales liées au terrain affecté.
Dans le cadre du plan d’aménagement du territoire,
des mesures de suivi sont mises en œuvre pour
protéger les espaces verts :
• Forêts intouchables
• Espaces verts intacts sur les terrains construits
© REC-Slovakia
• Système territorial de stabilité écologique,
corridors biologiques
51
Objectif de Barcelone : s’assurer que chaque résident du quartier de
l’Ensanche dispose d’espaces verts à moins de 200 m de chez lui
Pays : Espagne
Municipalité : Barcelone
Population : 1 673 075
Superficie : 10 120,97 hectares
Site Web : www.bcn.es
transformées en espaces verts et aires de loisir
publiques. Au 1er décembre 2010, 43 pâtés de
maison avaient été récupérés pour un total de
92 634 m2. Actuellement, 18 066 m2
supplémentaires sont en cours de récupération,
ce qui permettra la création de 11 jardins intérieurs
à court et moyen terme. Ces espaces verts sont
équipés de terrains de jeu pour les enfants et de
mobilier urbain.
© Teresa Franquesa
Le conseil municipal a mis sur pied un programme
de réhabilitation du quartier de l’Ensanche visant
à s’assurer que 16,4 % des habitants de la ville
disposent d'espaces verts à moins de 200 m de
leur domicile. Cela signifie qu’un pâté de maisons
sur neuf sera équipé d’espaces verts publics. Cette
initiative a évolué de manière extrêmement positive.
En 1996, le quartier comptait 9 jardins intérieurs
pour une superficie totale de 26 000 m2. Fin 2009,
40 zones (87 000 m2) avaient été récupérées et
52
Partenaires du projet
National sponsors and cooperation partners
The project is supported through LIFE, a programme of
the European Union. Since 1992, LIFE has co-financed
some 3.104 projects, contributing approximately €2.2
billion to the protection of the environment.
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