MESSAGER Céleste - Vagabonds du ciel

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É D I T I O N
M A R S
2 0 1 2
Le
MESSAGER Céleste
S I T E I N T E R N E T : w w w. v a g a b o n d s d u c i e l . c a
Francine Raynault
Députée de Joliette
Chambre
des Communes
Canada
436, rue Saint-Viateur
Joliette (Québec) J6E 3B2
Tél. : (450) 752-1940
Télec. : (450) 752-1719
[email protected]
Pièce 325
Éd. de la Confédération
Ottawa (Ontario) K1A 0A6
Tél. : (613) 996-6910
Télec. : (613) 995-2818
ATTENTION
La prochaine réunion
du club
aura lieu
le mercredi
07 mars 2012
à 19:00 hr
au Centre Alain-Pagé
St-Charles-Borromée
(voir l’emplacement sur le site)
Bienvenue à tous et merci de votre participation.
Mot du Président
Depuis la nuit des temps, la race
humaine observe le ciel et ses
différents phénomènes. Pourtant, l'un d'entre eux a été compris relativement récemment et
la cause de leur existence reste
encore mal connue de la grande
majorité de la population. Il faut
dire que les aurores boréales
sont généralement réservées aux
cieux des régions polaires et
qu'elles sont assez peu fréquentes et difficilement prévisibles.
Donc ce n'est pas tout le monde
qui a la chance d'assister régulièrement a ces lumières qui
semblent sortir tout droit d'un
rêve étrange.
Par contre, c'est moins exact
depuis quelques semaines. De
toute évidence, nous sommes
tout prêt du maximum d'activité
solaire. Ce maximum d'activité
revient approximativement aux
11 ans. Mais quelle est la relation entre l'activité du Soleil et
les aurores boréales? Notre
étoile, le Soleil, émet en permanence des particules très énergé-
tiques
dans
l ' e space.
Heureusement
pour nous, notre
planète possède un champ magnétique créé à partir de son
coeur de fer en fusion et qui
nous protège de ces fameuses
particules. Sans ce champ magnétique, la Terre serait irradiée
et aucune vie n'aurait pu s'y développer, comme sur la planète
Mars, dont le coeur est refroidi
et que le champ magnétique est
disparu depuis des milliards
d'années. Mais, il arrive occasionnellement, et surtout autour
du maximum d'activité, qu'il y
ait des périodes plus actives sur
le Soleil. Ceci fait en sorte que
le Soleil émet dans ces épisodes, plus de particules. Mais le
champ magnétique de la Terre
n'est pas à toute épreuve. Il possède ce qu'on pourrait appeler
des petites"failles" à chacun de
ses pôles. Le champ magnétique
devient moins étanche dans ces
régions face à ce flux plus important de particules. Ensuite,
ces particules entrent en contact avec les molécules d'oxygène et d'azote de notre atmosphère et leur transmettent une
partie de leur énergie. Ainsi,
les molécules d'oxygène et
d'azote s'illuminent momentanément. Voilà pourquoi nous
pouvons percevoir ce phénomène lumineux principalement
près des pôles terrestres, et
quelques fois, dans les latitudes plus près de l'équateur terrestre lors de tempêtes solaires
plus intenses.
Il peut arriver également que le
Soleil éjecte d'impressionnantes quantités de matière et
d'énergie. Des explosions d'une
puissance sans pareil dans notre système solaire. Les éjections de masse coronale peuvent expédier dans l'espace
plus de 100 millions de tonnes
de matière en une seule éjection, dégagent l'équivalent en
énergie de plusieurs milliards
de bombes H et la matière
éjectée peut voyager à plus de
2500 km/sec et parcourir la
distance Soleil-Terre approximativement en 3 jours. Ces
extraordinaires sursauts peuvent produire des aurores qui
peuvent aller jusqu'au sud des
États-Unis et même parfois
encore plus loin. Ces éjections
peuvent même perturber les
satellites artificiels et les ré-
seaux électriques.
L'observation des aurores est
très simple. Rechercher un site
à l'écart des lumières, ou
mieux, sans pollution lumineuse et pointez vos yeux vers
le ciel! Si vous êtes patient et
que vous avez un peu de
chance, c'est tout ce qu'il vous
faut pour observer les aurores
boréales. Ces un exercice très
semblable à l'observation de
pluie d'étoiles filantes. Pourquoi ne pas faire les 2 à la fois!
Si vous ne bénéficiez pas d'un
ciel sans pollution lumineuse,
le mois de mars nous donne
l'opportunité de pouvoir voir
plusieurs planètes pratiquement au même moment. Mercure, Uranus, Vénus, Jupiter,
la Lune, Mars et un peu plus
tard dans la soirée, Saturne
sont accessibles et nous donnent de superbes alignements
et rapprochements. L'observation des planètes est beaucoup
moins affectée par la pollution
lumineuse et il est possible de
faire des observations très satisfaisantes, même en ville. Allez voir le site de Daniel Fafard (www.astronoamateur.ca)
et le site de la FAAQ pour plus
d'information sur le sujet.
Bon ciel!
Dominic Marier
Suggestion
de lecture
« Si l’univers a un commencement, que se passait-il avant
sa naissance ? »
Stephen Hawking.
Ce mois-ci, je vous suggère un
livre bien écrit avec une touche
d’humour, simple à comprendre et bien imagé.
Titre :
Une belle histoire du temps
Auteur :
Stephen Hawking
Édition :
Flammarion, 2005
L'auteur en quelques
mots...Stephen Hawking, l'un
des plus grands physiciens depuis Einstein, occupe la chaire
de professeur lucasien de mathématiques de l'université de
Cambridge. Il est notamment
2
l'auteur de : Une brève histoire
du temps (Flammarion, 1989),
Commencement du temps et
Fin de la physique (Flammarion, 1992), La Théorie du tout.
Origine et destin de l'Univers
(City, 2008).
Pour plus d’informations visiter
le site:
http://www.hawking.org.
uk/index.html
4ième de couverture :
Voilà plus de vingt ans,
Stephen Hawking nous passionnait avec sa Brève histoire
du temps et s'intéressait déjà
aux questions les plus fondamentales: que savons-nous de
l'Univers? Comment sommesnous parvenus à cette connais-
sance? D'où vient l'Univers et
où va-t-il ? Questions éternelles
et toujours plus captivantes à
mesure que se précisent les
connaissances scientifiques.
S'appuyant sur les plus récentes
observations et les dernières
avancées théoriques, il nous
raconte aujourd'hui les progrès
accomplis en cosmologie et en
physique des particules. Il nous
fait partager le fruit de ses dernières réflexions dans une histoire qu'il destine à tous. Il
nous invite à cheminer pas à
pas, éclairant les différentes
tentatives d'explication de
l'Univers, de la théorie de la
gravitation de Newton à la relativité d'Einstein, en passant par
l'accélération de l'expansion de
l'Univers, les trous noirs, la
possibilité ou l'impossibilité
des voyages dans le temps.
La théorie des cordes, qui tente
d'unifier les quatre forces de la
Nature, constitue le point d'orgue de son histoire. Mais laissons-lui le dernier mot: "Mon
but, écrit-il, est de vous faire
partager non seulement toute
l'excitation que ces découvertes
provoquent, mais aussi la nouvelle image de la réalité qui en
découle."
N’hésitez pas à le demander à
votre bibliothèque ou votre libraire. Bonne lecture.
Johanne Siminaro
Passionnée du ciel et des étoiles
Les transits de Vénus et de Mercure
Pourquoi les transits de Vénus
et de Mercure sont-ils rares?
Le mois dernier, je vous disais
que les transits de Vénus et de
Mercure sont rares. Mais pourquoi cela? Prenons l’exemple
de Vénus.
Vénus a une année de 224,701
jours terrestres et la Terre de
365,356 jours. À chaque 584
jours, Vénus, la Terre et le Soleil ont la même configuration
les uns par rapport aux autres
(on appelle cela la période synodique); ils sont alignées, Vénus en conjonction avec le Soleil vue de la Terre. On devrait
donc observer le passage de
Vénus devant le Soleil à tous
les 584 jours. Il n’en est rien
pourtant. Pourquoi?
Pour observer le passage de
Vénus devant le disque solaire,
il faut que les trois astres soient
alignés dans le même plan. Or,
le plan de l’orbite de Vénus
présente un angle de 3,4 degrés
par rapport à l’orbite de la
Terre. L’orbite de Vénus croise
donc le plan de celle de la Terre
en seulement deux points, les
nœuds : le 6 juin et le 7 novembre. Les transits de Vénus
ne peuvent se produire qu’autour de ces deux dates.
Les transits de Vénus s’inscrivent dans un cycle de 243 années : 243 années terrestres X
365,353jours = 88 757,3 jours
vs 395 vénusiennes X 224,701
= 88 757,9 jours. À l’intérieur
de ce grand cycle il existe des
cycles plus courts. D’abord,
huit ans après un premier transit, on retrouve approximativement la même configuration
(8 ans terrestres égalent à peu
près 13 années vénusiennes)
offrant en général un deuxième
transit. De plus, ces paires sont
3
espacées successivement de
121,5 ans et 105,5 jours, ce qui
donne une séquence : 8ans,
121, 5ans, 8ans, 105,5 ans =
243 ans. Le prochain transit,
après celui de 2012 se produira
dans 105,5 ans, soit en novembre 2117 et le suivant en novembre 2125.
De son côté, Mercure a une orbite inclinée de 7 degrés par
rapport à celle de la Terre; son
orbite croise le plan de l’orbite
terrestre en mai et en novembre. Mais Mercure, plus près du
Soleil, s’en éloigne moins et a
une plus grande vitesse de sorte
que ses passages devant notre
étoile sont beaucoup plus nombreux. Conséquence? Les transits de Mercure bien que rares
sont quand même plus fréquents ceux de Vénus.
Depuis quand l’humanité observe-t-elle les transits de Mercure et de Vénus?
Mercure étant à peine plus
grande que notre Lune, ses
transits ne pouvaient pas être
observés avant l’invention du
télescope en 1610. Un astronome Marocain du XIIème siècle, Alpetragius (en latin),
croyait que Mercure était
transparente parce qu’on ne la
voyait pas devant le Soleil.
Nous n’avons aucun rapport
des transits de 1615, 1618 et
1628. Par contre, celui de novembre 1631, prédit par Kepler, a bel et bien été observé
par l’astronome français Pierre
Gassendi (le gars du cratère
lunaire, 1592-1655). Nous
n’avons aucun rapport du transit de 1644. Le transit de 1661
a été rapporté par Jeremiah
Shakerley (1626-1670?) en
Inde, celui de 1661 par Christiaan Huygens (1629-1695, découvreur de Titan et de la nature des anneaux de Saturne,
l’horloge à pendule). Pas de
rapport de 1664, ni de 1674. Et
voila qu’arrive celui de 1677.
En observant le transit de Mercure du 7 novembre 1677, Ed-
mund Halley (eh oui, la comète, 1656-1742) alors qu’il
était sur l’Île Ste-Hélène pour
cartographier le ciel de l’hémisphère sud, a eu l’idée de mesurer la distance Terre-Soleil,
l’unité astronomique, en utilisant la parallaxe lors du prochain transit de Vénus… en
1761. Il était convaincu que
Mercure était trop petite et trop
près du Soleil pour permettre
des mesures suffisamment précises, mais Vénus pourrait être
la méthode efficace. Il exposa
son idée en 1716 devant la Société royale. Ce faisant, il allait
provoquer des centaines d’expéditions toutes plus dangereuses les unes que les autres aux
quatre coins du globe (en autant que les globes aient des
coins) lors des transits du
XVIII et XIXème siècles. Nous
y reviendrons le mois prochain.
Du côté de Vénus, il semble
que le premier transit observé
fut en 1639. Pierre Gassendi,
dont on vient de parler, après le
transit de Mercure en novembre 1631, voulut observer le
transit de Vénus prédit par Kepler le mois suivant, le 7 décembre 1631. Méticuleux et
prudent, Gassendi a attentive4
ment observé le Soleil le 5, le 6
et le 7 décembre en vain. Ce
qu’il ignorait, c’est que de
France, le transit se produisait
après le coucher du Soleil, sous
l’horizon, dans la nuit du 6 au 7
décembre. Les calculs de Kepler n’étaient pas tout à fait assez précis. Le jeune Jeremiah
Horrocks (1619-3 janvier
1641), 20 ans, mathématicien
brillant, reprit les calculs de
Kepler et prédit un transit, non
prévu par Kepler, le 4 décembre 1639. La veille du jour J, au
Carr House, à Hoole en Angleterre, Horrocks s’installe avec
un écran gradué pour projeter
l’image et mesurer le phénomène tant attendu, que personne avant lui n’a encore observé. Rien ne se passe. Le lendemain, jour J, le ciel est dégagé en début de journée. Il observe du lever du Soleil jusqu’à
9 heures. Il doit s’absenter. De
retour peu avant dix heures, il
reprend jusqu’à midi. Il doit
s’absenter à nouveau pour «une
affaire de la plus haute importance». Le ciel se couvre. Il est
de retour vers quinze heures.
Miraculeusement le ciel se dégage et, oh miracle, il aperçoit
le disque de Vénus sur le Soleil. Euphorique il prend ses
mesures jusqu’au coucher du
Soleil.
Pendant ce temps, à Manchester, William Crabtree (16101644), l’ami de Horrocks averti
par celui-ci du transit, a moins
de chance. Crabtree, dès le lever du jour est installé. Le ciel
est complètement bouché. Les
heures s’écoulent. L’attente
dure. Sa patience est récom-
pensée in extremis : peu avant
le coucher du Soleil une percée
dans les nuages montre le transit. Béat, Crabtree reste interdit
devant le spectacle. Tout juste
avant le coucher du Soleil, il
prend finalement quelques mesures.
Après cet historique rencontre
entre Vénus et le Soleil, Horrocks a écrit un livre, Venus in
Sole Visa. Il a rendez-vous le 3
janvier 1641 avec son ami
Crabtree pour lui montrer son
travail et recueillir ses commentaires. Il a 21 ans. Il ne se
présentera jamais à son R-V. Il
meurt la veille, subitement, de
cause inconnue. Son ami Crabtree, aussi jeune que lui, le suivra dans la mort l’année suivante.
Nous verrons le mois prochain
quelques spectaculaires histoires des transits de 1761 et
1769.
Jean-Claude Berlinguet
5
M47
M47 (ou NGC 2422) est un amas ouvert situé dans la
constellation de la Poupe, tout près de M46.
Découverte
M47 a été découvert avant 1654 par Giovanni Battista
Hodierna, mais comme les travaux de cet astronome sont
tombés dans l'oubli jusqu'à ce qu'on les redécouvre au début des années 1980, cet amas fut retrouvé indépendamment par Charles Messier le 19 février 1771.
Mais Messier commit une erreur lors du calcul de la position de l'objet qu'il observait, et de ce fait, l'objet qu'il
avait catalogué M47 ne fut identifié qu'en 1934, aucune
nébulosité ne se trouvant à la position indiquée. William
Herschel redécouvrit donc à son tour cet amas en 1785,
indépendamment des autres.
Caractéristiques
M47 est constitué d'une cinquantaine d'étoiles, dans un volume de 12 années-lumière de diamètre environ. Il est situé approximativement à 1600 années-lumière du système solaire, dont il s'éloigne à la vitesse de 9 km/s. Ceci lui confère un diamètre apparent de 30 minutes d'arc, à peu près égal à celui de la
pleine Lune. Son âge est estimé à 78 millions d'années.
Source : www.astronomeamateur.ca
M48
M48 (ou NGC 2548) est un amas ouvert
situé dans la constellation de l'Hydre.
Découverte
Cet objet fut observé pour la première fois
par Charles Messier le 19 février 1771,
mais comme pour M47 qu'il observa la
même nuit, Messier commit une erreur
lorsqu'il calcula la position de M48, l'objet
qu'il avait catalogué sous le numéro 47 resta donc introuvable jusqu'en 1959.
Puisque cet objet était « perdu », il fut
alors redécouvert indépendamment par Johann Elert Bode aux alentours de 1782,
puis par Caroline Herschel en 1783. Cette
dernière découverte fut publiée en 1786 par le frère de Caroline, le célèbre astronome William Herschel.
Caractéristiques
M48 contient environ 80 étoiles dans une étendue de 23 années-lumière environ, avec un diamètre apparent total de 54 minutes d'arc. Il est situé approximativement à 1500 années-lumière du système solaire,
et son âge est estimé à 300 millions d'années.
Source : www.astronomeamateur.ca
6
Le Grand Tack
Dans le monde astronomique
l’on fait très souvent des rencontres extraordinaires qui parfois changent nos vies. Il y a
plusieurs années je suis allée à
la rencontre d’Hubert Reeves.
Je crois que « Patience dans
l’azur » fut son premier livre,
mais surtout le premier pour
moi, qui m’amena dans cette
aventure de l’observation céleste.
J’ai aujourd’hui une autre belle
histoire à vous proposer « Le
Grand Tack (La grande Virée
de bord) ». Il est un nouveau
modèle de l’évolution du Système solaire présenté par Alessandro Morbidelli. Ce mathématicien, physicien et chercheur en astronomie est un autre coup de cœur. Je ne sais si
c’est l’Alessandro de Lady Gaga, mais son champ de travail
est celui de la mécanique céleste, la dynamique des corps
petits, la théorie de la hamiltoniens : Système dynamique et
ce qui m’intéresse particulièrement aujourd’hui, il s’agit de
la formation du système solaire.
Ce que cherche à nous démontrer A. Morbidelli avec ses camarades de Nice, c’est d’expliquer les premiers instants de
notre système solaire. Ils tentent par conséquent à démêler
certaines énigmes de la planétologie. Pourquoi voit-on tant
de cratères sur la lune? Pourquoi Mars est si petite par rap-
port à la terre? Comment les
orbites des planètes sont-elles
devenues légèrement elliptiques? Comment ce fait-il qu’il
y ait 2 sortes de roches dans la
ceinture d’astéroïdes? Comment le noyau des géantes gazeuses a-t-il pu se former si
vite?
Le grand Tack combiné au modèle de Nice reproduit l’évolution du système solaire. Ils remontent jusqu'à la formation de
Jupiter, il y a cela environ 3.5
millions d’années après la naissance du Soleil. Ce modèle
prévoit que les 4 planètes géantes ont été dans une configuration plus compacte et plus près
du soleil qu’aujourd’hui. Elles
étaient entourées par un disque
de planétésimaux. Ce sont de
petits corps glacés et rocheux.
La simulation du modèle montre qu’au début du système solaire certains de ces planétésimaux ont été lentement éjectés
de leur disque sous l’effet des
perturbations gravitationnels
exercées par les planètes.
Chaque action provoque une
réaction égale et opposée. Si
une planète éjecte un planétésimal en dehors du système solaire en compensation, elle se
déplace légèrement vers le soleil. A l’inverse, si il est envoyé
par l’intérieur, la planète va
s’éloigner. Alors, Jupiter se serait rapproché du soleil, tandis
que les autres géantes s’en auraient éloignées. À 700millions
d’années, après le début du système solaire, tout se met à s’accélérer. Saturne atteindra une
position à laquelle sa période
orbitale correspondra exactement à 2 fois celle de Jupiter.
Cette configuration appelée
résonance provoque l’allongement des orbites des 2 planètes.
Cela explique l’elliptique des
planètes. Neptune et Uranus
ont pénétré le disque de planétésimaux éparpillant ces objets
vers l’extérieur du système solaire, mais aussi vers les régions de Mars et de la Terre.
Cette pluie d’astéroïdes expliquerait l’origine des mers lunaires. En ce qui concerne
Mars, il serait tout simplement
un avorton. Il c’est formé rapidement mais aurait stoppé sa
croissance très tôt. La variation des roches dans la ceinture
d’astéroïdes s’explique par l’aller-retour de Jupiter et de Saturne vers le Soleil. Les 2 géantes ont bousculé le système. Ils
7
ont expulsés de nombreux
corps et attirés plusieurs autres.
Les réponses ne sont pas toutes trouvées et il faudra tout
confirmer, mais il y a un bon
bout de chemin de parcouru
avec ce modèle hypothétique.
La formation des géantes gazeuses comme Jupiter restera à
être démontrée. Alessandro
Morbidelli indique que « Personne ne croyait aux migra-
tions des planètes, mais que les
autres systèmes planétaires
nous ont ouvert les yeux. Et
cela a fait tilt »
recevoir ce que l’Univers a à
nous offrir.
Chercher n’est-ce pas le vrai
chemin? Ça fera un jour tilt!!!
Est-ce que tout s’explique?
C’est la démarche scientifique
qui pourrait répondre par l’affirmative. Mais sans avoir la
réponse à tout, garder le réflexe
de la curiosité, de l’intéressé,
nous place au bon endroit pour
Ginette Beausoleil
Références :
Science et vie septembre 2011
www.universcience.fr
www.oca.eu/morby/ -
Étoiles et Planètes
Ce mois-ci encore, je vais vous
parler des étoiles, mais plutôt
de leur vie. Cette fois-ci, mon
sujet portera surtout sur les
réactions thermonucléaires
s’opérant à l’intérieur des étoiles et des planètes.
Après leur formation, les étoiles entrent dans le cycle le plus
stable de leur « vie ». Durant
cette période, l’essentiel de
l’énergie produite par une
étoile le sera par réaction nucléaire — les protons, ayant
atteint une vitesse considérable,
vont à des vitesses extrêmes, ce
faisant, ils peuvent entrer en
collision et fusionner. Dans les
étoiles semblables au Soleil, le
cycle proton-proton (deux atomes d’hydrogène qui fusionnent) prédomine. Ce cycle se
déroule en plusieurs étapes.
En premier lieu, des atomes
d’hydrogène fusionnent et forment du deutérium, un proton
et un neutron. Le neutron est
produit lorsque les deux protons fusionnent, l’électron gravitant naturellement autour du
proton entre en collision avec
l’autre proton et forme ainsi un
neutron.
Quant au deutérium, il fusionne
avec un autre proton, et ce, afin
de former de l’hélium3 deux
protons et un neutron.
Finalement, deux noyaux de
d’hélium3 et forment de l’hé-
lium4.
Lors de ces fusions, des positrons (antiparticule d’un électron), des neutrinos, des photons, et des rayons gamma sont
émis.
La fusion nucléaire dégage
beaucoup d’énergie sous forme
thermique, ces réactions se
perpétuent. Cette température
élevée entraîne un « gonflement » de l’étoile, inversement,
la force de gravité engendrée
par le noyau tend plutôt à faire
que l’étoile se contracte. Une
étoile est donc stable, ces deux
forces s’équilibrant.
La matière contenue dans les
satellites et les planètes, excepté l’hydrogène et une partie de
l’hélium, a été synthétisée auparavant dans une étoile qui a,
par la suite, explosé ou a répandu sa matière dans l’espace.
Ensuite, ces atomes se sont agglomérés dans une nébuleuse
8
qui donnera naissance à une
étoile et, par conséquent, aux
planètes et satellites entourant
ladite étoile.
La matière résiduelle n’ayant
pas été utilisée dans l’étoile se
met à graviter autour de
l’étoile. Cette matière s’accumule en ce que l’on appelle un
disque d’accrétion. Cette matière, solide ou gazeuse, s’agglomère.
Lors de la formation d’une planète tellurique, faite de roches,
la matière en fusion s’agglutine, puisque l’énergie dégagée
lors de la collision est transmise à la matière environnante
sous forme thermique. Au fil
des milliers d’années, cette
boule géante refroidit et se stabilise. Par contre, le cœur de la
planète peut rester en fusion
pour des milliards d’années,
s’il y a suffisamment d’éléments radioactifs dans le noyau
tels que l'uranium, du thorium
et du potassium. Dans le manteau de certaines planètes, il y a
un mouvement de convection,
qui peut générer l’effet dynamo. Cet effet dynamo induit un
champ magnétique autour de la
planète, il est à noter que celuici peut se produire tant dans les
planètes telluriques que gazeuses.
Pour les géantes gazeuses, le
principe est un peu le même
que pour la formation d’une
étoile. Le gaz s’accumule en un
disque d’accrétion, s’échauffe
et se contracte sous l’effet de sa
propre gravité. Cependant,
l’échauffement n’est pas suffisant pour que la géante gazeuse
commence des réactions thermonucléaires et devienne ainsi
une étoile. Par contre, pour être
une géante gazeuse et retenir
les gaz qui la constituent, une
planète doit atteindre une taille
critique, estimée de 8 à 10 masses terrestres. En raison de la
grande quantité de gaz, la pression interne augmente considérablement. Dans la majorité des
cas, il existe sur ce genre de
planète, des systèmes météorologiques de grande envergure,
tels des ouragans et des orages
d’une violence extrême qui
peuvent durer des centaines
voire des milliers d’années; par
exemple, la grande tache rouge
sur Jupiter. Cependant, contrairement à notre système solaire,
les géantes gazeuses peuvent se
situer à une distance comparable à l’orbite de Mercure, par
un système de migration planétaire, ces planètes sont alors
nommées Jupiter chaud. Cette
distance relativement faible
peut mener à des phénomènes
parfois violents, pouvant aller
jusqu'à une évaporation partielle de l'exosphère de l'astre
comme sur Osiris, la température pouvant atteindre des valeurs de plus de 1000 °C.
Sur certains satellites ou planètes, il peut y avoir des systèmes
météorologiques semblables au
cycle de l’eau sur la Terre. Sur
Triton, par exemple, il pourrait
y avoir un cycle de méthane ou
d’azote, mais il reste encore à
confirmer, il est aussi prouvé
que sur certaines géantes gazeuses, il peut y avoir un cycle
du fer! Ce qui induit des précipitations de fer en fusion!
Les satellites, quant à eux, se
forment en même temps et de
la même manière que les planètes. Par la suite, ils sont captés
par un objet plus massif
qu’eux-mêmes, une planète. Un
satellite peut aussi être un astéroïde (comme Phobos et Deimos, les satellites de Mars) ou
encore une comète, ce qui est
très rare. Dans le cas de la
Lune, elle est le résultat d’une
collision entre la Terre primitive et un corps céleste de la
taille de Mars. Puis, la matière
s’est mise à graviter autour
d’un corps central, la Terre. La
matière de ce qui est à présent
la Lune s’est agglomérée en
une énorme boule de roche en
fusion, qui s’est refroidie au fil
du temps.
Audrey-Ann Miron
9
Éphémérides mars 2012
Les phénomènes du mois : mars 2012
Les temps sont donnés en heure normale pour Montréal (73° 30' 0" O, 45° 36' 0" N, zone R).
1 mars 2012
15:23
Opposition de l'astéroïde 433 Eros avec le Soleil (dist. au Soleil = 1,181 UA; magn. = 9,3)
2 mars 2012
00:00
Mercure à son périhélie (distance au Soleil = 0,30750 UA)
2 mars 2012
01:17
Début de l'occultation de 123-zêta Tau (magn. = 2,97)
2 mars 2012
02:01
Fin de l'occultation de 123-zêta Tau (magn. = 2,97)
3 mars 2012
00:15
Début de l'occultation de 18-nu Gem (magn. = 4,13)
3 mars 2012
01:14
Fin de l'occultation de 18-nu Gem (magn. = 4,13)
3 mars 2012
05:26
Opposition de l'astéroïde 16 Psyche avec le Soleil (dist. au Soleil = 3,232 UA; magn. = 10,5)
3 mars 2012
15:09
OPPOSITION de Mars avec le Soleil
5 mars 2012
00:00
PLUS GRANDE ÉLONGATION EST de Mercure (18,1°)
5 mars 2012
05:46
Rapprochement entre Mercure et Uranus (dist. topocentrique centre à centre = 2,5°)
6 mars 2012
20:24
Rapprochement entre la Lune et Régulus (dist. topocentrique centre à centre = 5,9°)
8 mars 2012
04:40
PLEINE LUNE
10 mars 2012
05:02
Lune au périgée (distance géoc. = 362400 km)
13 mars 2012
23:46
Rapprochement entre Vénus et Jupiter (dist. topocentrique centre à centre = 3,0°)
14 mars 2012
05:59
Opposition de l'astéroïde 5 Astraea avec le Soleil (dist. au Soleil = 2,141 UA; magn. = 9,2)
14 mars 2012
20:25
DERNIER QUARTIER DE LA LUNE
15 mars 2012
18:30
Transits multiples sur Jupiter : un satellite et deux ombres de satellites.
16 mars 2012
04:20
Début de l'occultation de 36-xi1 Sgr (magn. = 5,02)
16 mars 2012
05:34
Fin de l'occultation de 36-xi1 Sgr (magn. = 5,02)
20 mars 2012
00:14
ÉQUINOXE DE PRINTEMPS
20 mars 2012
04:24
Opposition de l'astéroïde 8 Flora avec le Soleil (dist. au Soleil = 2,457 UA; magn. = 9,6)
20 mars 2012
20:00
Vénus à son périhélie (distance au Soleil = 0,71845 UA)
21 mars 2012
14:20
CONJONCTION INFÉRIEURE de Mercure avec le Soleil (dist. géoc. centre à centre=3,3°)
22 mars 2012
09:37
NOUVELLE LUNE
22 mars 2012
19:34
Transits multiples sur Jupiter : deux satellites.
24 mars 2012
13:20
CONJONCTION entre Uranus et le Soleil (dist. géoc. centre à centre = 0,7°)
25 mars 2012
19:33
Rapprochement entre la Lune et Jupiter (dist. topocentrique centre à centre = 2,6°)
26 mars 2012
01:04
Lune à l'apogée (distance géoc. = 405777 km)
26 mars 2012
12:00
PLUS GRANDE ÉLONGATION EST de Vénus (46,0°)
30 mars 2012
14:41
PREMIER QUARTIER DE LA LUNE
10
Aurores, Étoiles, Météor et Lac en Alaska
Où est le météor
M45 grand champ
Photo Dominic Marier
11
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