ATTENTION
La prochaine réunion
du club
aura lieu
le mercredi
07 mars 2012
à 19:00 hr
au Centre Alain-Pagé
St-Charles-Borromée
(voir l’emplacement sur le site)
Bienvenue à tous et merci de vo-
tre participation.
Depuis la nuit des temps, la race
humaine observe le ciel et ses
différents phénomènes. Pour-
tant, l'un d'entre eux a été com-
pris relativement récemment et
la cause de leur existence reste
encore mal connue de la grande
majorité de la population. Il faut
dire que les aurores boréales
sont généralement réservées aux
cieux des régions polaires et
qu'elles sont assez peu fréquen-
tes et difficilement prévisibles.
Donc ce n'est pas tout le monde
qui a la chance d'assister régu-
lièrement a ces lumières qui
semblent sortir tout droit d'un
rêve étrange.
Par contre, c'est moins exact
depuis quelques semaines. De
toute évidence, nous sommes
tout prêt du maximum d'activité
solaire. Ce maximum d'activité
revient approximativement aux
11 ans. Mais quelle est la rela-
tion entre l'activité du Soleil et
les aurores boréales? Notre
étoile, le Soleil, émet en perma-
nence des particules très énergé-
tiques
dans
l'es-
p a c e .
Heureu-
sement
pour nous, notre
planète possède un champ ma-
gnétique créé à partir de son
coeur de fer en fusion et qui
nous protège de ces fameuses
particules. Sans ce champ ma-
gnétique, la Terre serait irradiée
et aucune vie n'aurait pu s'y dé-
velopper, comme sur la planète
Mars, dont le coeur est refroidi
et que le champ magnétique est
disparu depuis des milliards
d'années. Mais, il arrive occa-
sionnellement, et surtout autour
du maximum d'activité, qu'il y
ait des périodes plus actives sur
le Soleil. Ceci fait en sorte que
le Soleil émet dans ces épiso-
des, plus de particules. Mais le
champ magnétique de la Terre
n'est pas à toute épreuve. Il pos-
sède ce qu'on pourrait appeler
des petites"failles" à chacun de
ses pôles. Le champ magnétique
Mot du Président
SITE INTERNET: www.vagabondsduciel.ca
MESSAGER Céleste
ÉDITION MARS 2012
Le
436, rue Saint-Viateur
Joliette (Québec) J6E 3B2
Tél. : (450) 752-1940
Télec. : (450) 752-1719
Francine Raynault
Députée de Joliette
Chambre
des Communes
Pièce 325
Éd. de la Confédération
Ottawa (Ontario) K1A 0A6
Tél. : (613) 996-6910
Télec. : (613) 995-2818
Canada
devient moins étanche dans ces
régions face à ce flux plus im-
portant de particules. Ensuite,
ces particules entrent en con-
tact avec les molécules d'oxy-
gène et d'azote de notre atmo-
sphère et leur transmettent une
partie de leur énergie. Ainsi,
les molécules d'oxygène et
d'azote s'illuminent momenta-
nément. Voilà pourquoi nous
pouvons percevoir ce phéno-
mène lumineux principalement
près des pôles terrestres, et
quelques fois, dans les latitu-
des plus près de l'équateur ter-
restre lors de tempêtes solaires
plus intenses.
Il peut arriver également que le
Soleil éjecte d'impressionnan-
tes quantités de matière et
d'énergie. Des explosions d'une
puissance sans pareil dans no-
tre système solaire. Les éjec-
tions de masse coronale peu-
vent expédier dans l'espace
plus de 100 millions de tonnes
de matière en une seule éjec-
tion, dégagent l'équivalent en
énergie de plusieurs milliards
de bombes H et la matière
éjectée peut voyager à plus de
2500 km/sec et parcourir la
distance Soleil-Terre approxi-
mativement en 3 jours. Ces
extraordinaires sursauts peu-
vent produire des aurores qui
peuvent aller jusqu'au sud des
États-Unis et même parfois
encore plus loin. Ces éjections
peuvent même perturber les
satellites artificiels et les ré-
seaux électriques.
L'observation des aurores est
très simple. Rechercher un site
à l'écart des lumières, ou
mieux, sans pollution lumi-
neuse et pointez vos yeux vers
le ciel! Si vous êtes patient et
que vous avez un peu de
chance, c'est tout ce qu'il vous
faut pour observer les aurores
boréales. Ces un exercice très
semblable à l'observation de
pluie d'étoiles filantes. Pour-
quoi ne pas faire les 2 à la fois!
Si vous ne bénéficiez pas d'un
ciel sans pollution lumineuse,
le mois de mars nous donne
l'opportunité de pouvoir voir
plusieurs planètes pratique-
ment au même moment. Mer-
cure, Uranus, Vénus, Jupiter,
la Lune, Mars et un peu plus
tard dans la soirée, Saturne
sont accessibles et nous don-
nent de superbes alignements
et rapprochements. L'observa-
tion des planètes est beaucoup
moins affectée par la pollution
lumineuse et il est possible de
faire des observations très sa-
tisfaisantes, même en ville. Al-
lez voir le site de Daniel Fa-
fard (www.astronoamateur.ca)
et le site de la FAAQ pour plus
d'information sur le sujet.
Bon ciel!
Dominic Marier
« Si l’univers a un commen-
cement, que se passait-il avant
sa naissance ? »
Stephen Hawking.
Ce mois-ci, je vous suggère un
livre bien écrit avec une touche
d’humour, simple à compren-
dre et bien imagé.
Titre :
Une belle histoire du temps
Auteur :
Stephen Hawking
Édition :
Flammarion, 2005
L'auteur en quelques
mots...Stephen Hawking, l'un
des plus grands physiciens de-
puis Einstein, occupe la chaire
de professeur lucasien de ma-
thématiques de l'université de
Cambridge. Il est notamment
2
Suggestion
de lecture
l'auteur de : Une brève histoire
du temps (Flammarion, 1989),
Commencement du temps et
Fin de la physique (Flamma-
rion, 1992), La Théorie du tout.
Origine et destin de l'Univers
(City, 2008).
Pour plus d’informations visiter
le site:
http://www.hawking.org.
uk/index.html
4ième de couverture :
Voilà plus de vingt ans,
Stephen Hawking nous pas-
sionnait avec sa Brève histoire
du temps et s'intéressait déjà
aux questions les plus fonda-
mentales: que savons-nous de
l'Univers? Comment sommes-
nous parvenus à cette connais-
sance? D'où vient l'Univers et
où va-t-il ? Questions éternelles
et toujours plus captivantes à
mesure que se précisent les
connaissances scientifiques.
S'appuyant sur les plus récentes
observations et les dernières
avancées théoriques, il nous
raconte aujourd'hui les progrès
accomplis en cosmologie et en
physique des particules. Il nous
fait partager le fruit de ses der-
nières réflexions dans une his-
toire qu'il destine à tous. Il
nous invite à cheminer pas à
pas, éclairant les différentes
tentatives d'explication de
l'Univers, de la théorie de la
gravitation de Newton à la rela-
tivité d'Einstein, en passant par
l'accélération de l'expansion de
l'Univers, les trous noirs, la
possibilité ou l'impossibilité
des voyages dans le temps.
La théorie des cordes, qui tente
d'unifier les quatre forces de la
Nature, constitue le point d'or-
gue de son histoire. Mais lais-
sons-lui le dernier mot: "Mon
but, écrit-il, est de vous faire
partager non seulement toute
l'excitation que ces découvertes
provoquent, mais aussi la nou-
velle image de la réalité qui en
découle."
N’hésitez pas à le demander à
votre bibliothèque ou votre li-
braire. Bonne lecture.
Johanne Siminaro
Passionnée du ciel et des étoi-
les
3
Pourquoi les transits de Vénus
et de Mercure sont-ils rares?
Le mois dernier, je vous disais
que les transits de Vénus et de
Mercure sont rares. Mais pour-
quoi cela? Prenons l’exemple
de Vénus.
Vénus a une année de 224,701
jours terrestres et la Terre de
365,356 jours. À chaque 584
jours, Vénus, la Terre et le So-
leil ont la même configuration
les uns par rapport aux autres
(on appelle cela la période sy-
nodique); ils sont alignées, Vé-
nus en conjonction avec le So-
leil vue de la Terre. On devrait
donc observer le passage de
Vénus devant le Soleil à tous
les 584 jours. Il n’en est rien
pourtant. Pourquoi?
Pour observer le passage de
Vénus devant le disque solaire,
il faut que les trois astres soient
alignés dans le même plan. Or,
le plan de l’orbite de Vénus
présente un angle de 3,4 degrés
par rapport à l’orbite de la
Terre. L’orbite de Vénus croise
donc le plan de celle de la Terre
en seulement deux points, les
nœuds : le 6 juin et le 7 no-
vembre. Les transits de Vénus
ne peuvent se produire qu’au-
tour de ces deux dates.
Les transits de Vénus s’inscri-
vent dans un cycle de 243 an-
nées : 243 années terrestres X
365,353jours = 88 757,3 jours
vs 395 vénusiennes X 224,701
= 88 757,9 jours. À l’intérieur
de ce grand cycle il existe des
cycles plus courts. D’abord,
huit ans après un premier tran-
sit, on retrouve approximati-
vement la même configuration
(8 ans terrestres égalent à peu
près 13 années vénusiennes)
offrant en général un deuxième
transit. De plus, ces paires sont
Les transits de Vénus et de Mercure
espacées successivement de
121,5 ans et 105,5 jours, ce qui
donne une séquence : 8ans,
121, 5ans, 8ans, 105,5 ans =
243 ans. Le prochain transit,
après celui de 2012 se produira
dans 105,5 ans, soit en novem-
bre 2117 et le suivant en no-
vembre 2125.
De son côté, Mercure a une or-
bite inclinée de 7 degrés par
rapport à celle de la Terre; son
orbite croise le plan de l’orbite
terrestre en mai et en novem-
bre. Mais Mercure, plus près du
Soleil, s’en éloigne moins et a
une plus grande vitesse de sorte
que ses passages devant notre
étoile sont beaucoup plus nom-
breux. Conséquence? Les tran-
sits de Mercure bien que rares
sont quand même plus fré-
quents ceux de Vénus.
Depuis quand l’humanité ob-
serve-t-elle les transits de Mer-
cure et de Vénus?
Mercure étant à peine plus
grande que notre Lune, ses
transits ne pouvaient pas être
observés avant l’invention du
télescope en 1610. Un astro-
nome Marocain du XIIème siè-
cle, Alpetragius (en latin),
croyait que Mercure était
transparente parce qu’on ne la
voyait pas devant le Soleil.
Nous n’avons aucun rapport
des transits de 1615, 1618 et
1628. Par contre, celui de no-
vembre 1631, prédit par Ke-
pler, a bel et bien été observé
par l’astronome français Pierre
Gassendi (le gars du cratère
lunaire, 1592-1655). Nous
n’avons aucun rapport du tran-
sit de 1644. Le transit de 1661
a été rapporté par Jeremiah
Shakerley (1626-1670?) en
Inde, celui de 1661 par Chris-
tiaan Huygens (1629-1695, dé-
couvreur de Titan et de la na-
ture des anneaux de Saturne,
l’horloge à pendule). Pas de
rapport de 1664, ni de 1674. Et
voila qu’arrive celui de 1677.
En observant le transit de Mer-
cure du 7 novembre 1677, Ed-
mund Halley (eh oui, la co-
mète, 1656-1742) alors qu’il
était sur l’Île Ste-Hélène pour
cartographier le ciel de l’hémi-
sphère sud, a eu l’idée de me-
surer la distance Terre-Soleil,
l’unité astronomique, en utili-
sant la parallaxe lors du pro-
chain transit de Vénus… en
1761. Il était convaincu que
Mercure était trop petite et trop
près du Soleil pour permettre
des mesures suffisamment pré-
cises, mais Vénus pourrait être
la méthode efficace. Il exposa
son idée en 1716 devant la So-
ciété royale. Ce faisant, il allait
provoquer des centaines d’ex-
péditions toutes plus dangereu-
ses les unes que les autres aux
quatre coins du globe (en au-
tant que les globes aient des
coins) lors des transits du
XVIII et XIXème siècles. Nous
y reviendrons le mois prochain.
Du côté de Vénus, il semble
que le premier transit observé
fut en 1639. Pierre Gassendi,
dont on vient de parler, après le
transit de Mercure en novem-
bre 1631, voulut observer le
transit de Vénus prédit par Ke-
pler le mois suivant, le 7 dé-
cembre 1631. Méticuleux et
prudent, Gassendi a attentive-
4
ment observé le Soleil le 5, le 6
et le 7 décembre en vain. Ce
qu’il ignorait, c’est que de
France, le transit se produisait
après le coucher du Soleil, sous
l’horizon, dans la nuit du 6 au 7
décembre. Les calculs de Ke-
pler n’étaient pas tout à fait as-
sez précis. Le jeune Jeremiah
Horrocks (1619-3 janvier
1641), 20 ans, mathématicien
brillant, reprit les calculs de
Kepler et prédit un transit, non
prévu par Kepler, le 4 décem-
bre 1639. La veille du jour J, au
Carr House, à Hoole en Angle-
terre, Horrocks s’installe avec
un écran gradué pour projeter
l’image et mesurer le phéno-
mène tant attendu, que per-
sonne avant lui n’a encore ob-
servé. Rien ne se passe. Le len-
demain, jour J, le ciel est déga-
en début de journée. Il ob-
serve du lever du Soleil jusqu’à
9 heures. Il doit s’absenter. De
retour peu avant dix heures, il
reprend jusqu’à midi. Il doit
s’absenter à nouveau pour «une
affaire de la plus haute impor-
tance». Le ciel se couvre. Il est
de retour vers quinze heures.
Miraculeusement le ciel se dé-
gage et, oh miracle, il aperçoit
le disque de Vénus sur le So-
leil. Euphorique il prend ses
mesures jusqu’au coucher du
Soleil.
Pendant ce temps, à Manches-
ter, William Crabtree (1610-
1644), l’ami de Horrocks averti
par celui-ci du transit, a moins
de chance. Crabtree, dès le le-
ver du jour est installé. Le ciel
est complètement bouché. Les
heures s’écoulent. L’attente
dure. Sa patience est récom-
pensée in extremis : peu avant
le coucher du Soleil une percée
dans les nuages montre le tran-
sit. Béat, Crabtree reste interdit
devant le spectacle. Tout juste
avant le coucher du Soleil, il
prend finalement quelques me-
sures.
Après cet historique rencontre
entre Vénus et le Soleil, Hor-
rocks a écrit un livre, Venus in
Sole Visa. Il a rendez-vous le 3
janvier 1641 avec son ami
Crabtree pour lui montrer son
travail et recueillir ses com-
mentaires. Il a 21 ans. Il ne se
présentera jamais à son R-V. Il
meurt la veille, subitement, de
cause inconnue. Son ami Crab-
tree, aussi jeune que lui, le sui-
vra dans la mort l’année sui-
vante.
Nous verrons le mois prochain
quelques spectaculaires histoi-
res des transits de 1761 et
1769.
Jean-Claude Berlinguet
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