Septembre 2015
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Une croissance économique généralement plus soutenue en 2016-17 que 2015 pour
les provinces
Depuis la publication de l’édition printanière de l’Observateur provincial, les forces macroéconomiques influençant la performance des
provinces ont continué d’évoluer. D’abord, le prix des matières premières a poursuivi sa descente, accentuée entre autres par la perte de
vitesse de l’économie chinoise. Par contre, la persistance de la vigueur américaine est susceptible de porter fruit davantage. De son côté, la
devise s’est nettement dépréciée et procurera un effet stimulateur.
Au bout du compte, cette nouvelle édition de l’Observateur provincial inclut un bon nombre de révisions à la baisse de nos pronostics. Nous
nous attendons maintenant à ce que les provinces pétrolières de l’Alberta, de Terre-Neuve-Labrador et de la Saskatchewan soient tout près
du point de stagnation en 2015, suivi d’une légère amélioration pour 2016-17. Au Québec, la croissance économique avoisinera la moyenne
nationale en 2015 à 1,3 % et 1,5 % pour 2016 et 2017, plutôt que les 1,9 % prévus
antérieurement. La plus grande fragilité des conditions économiques en Chine nous
amène aussi à réviser à la baisse nos pronostics pour la Colombie-Britannique. Pour
sa part, l’Ontario restera selon nous la principale locomotive au pays dans les années à
venir, avec une croissance se rapprochant de 2,5 %, tout comme le Manitoba. Dans la
région de l’Atlantique, la Nouvelle-Écosse tirera son épingle du jeu avec une expansion
avoisinant 2,0 %, alors que l’Île-du-Prince-Édouard et le Nouveau-Brunswick sont en
voie d’enregistrer une croissance plus lente.
Comme lors des éditions précédentes, cet Observateur provincial élabore sur la
situation économique de chaque région dans les sections suivantes. L’ensemble de
nos prévisions pour 2015, 2016 et 2017 est disponible dans les tableaux à la page 9.
Québec : Une majorité d’industries enregistrent une
croissance modeste
Débutons notre tour d’horizon de cet Observateur provincial par le Québec. Au
printemps dernier, nous prévoyions que le PIB réel québécois allait progresser de
1,9 % en 2015 et en 2016. Or, bien que la croissance économique demeure au rendez-
vous, celle-ci ne s’accélèrera probablement pas en 2015 par rapport à l’an dernier.
Nous envisageons maintenant un rythme de croissance du PIB réel de 1,3 % pour
2015, semblable à 2014 (1,4 %). Pour 2016 et 2017, nous tablons sur une croissance
de 1,5 %.
Notre nouveau pronostic s’appuie sur l’analyse des 20 principales industries de
l’économie québécoise. En résumé, nous notons une timide étendue de la croissance
parmi les différentes sphères d’activité, même si les forces cycliques sont
généralement favorables (demande américaine vigoureuse, faible prix du pétrole et de
la devise).
D’abord, il y a présentement plus de secteurs que de coutume qui sont en mode
contraction au Québec, soit six sur vingt (voir graphique; en moyenne, environ quatre industries ne participent pas à l’expansion). Parmi ces
six industries, le constat qui retient le plus notre attention est le recul prononcé de l’activité dans le secteur de la construction par rapport à
l’an dernier. Jusqu’ici, ce fléchissement exerce une ponction plus significative sur la croissance du PIB réel en 2015 (-0,2 %) que tout autre
secteur. L’essoufflement de la construction résidentielle est un secret de polichinelle. Par exemple, les mises en chantier devraient terminer
l’année sous la barre des 35 000 unités pour la première fois depuis 2001, résultat d’une demande plus faible pour des logements neufs qui a
mené parallèlement au report ou à l’annulation de quelques projets de condos.
1,0
2,3
1,4
1,6
2,3
2,2
1,3
1,0
0,0 0,5 1,0 1,5 2,0 2,5 3,0 3,5
Atlantique
Ontario
Québec
Canada
Manitoba
C.B.
Sask.
Alberta
Croissance annuelle moyenne - PIB réel
2015-17
2003-14
Sources: Statistique Canada, VMBL Rech. écon. et stratégie
6
8
6
0
2
4
6
8
10
12
14
1998-2003 2004-2008 2009 2010-2014 2015
Répartition des 20 principales industries de l'économie
du Québec, selon leur rythme de croissance annuelle
secteurs en contraction
secteurs en croissance modeste (0 à 2%)
secteurs en forte croissance (2% et +)
Source: Institut de la Statistique du Québec, VMBL Rech. écon. et stratégie