Gestions forestière, ripisylve et biodiversité : les

BEZOMBES LUCIE
BRUNET LUCAS
GIUSTINA ADELE
MORISSEAU BASTIEN
Gestions forestière,
ripisylve et biodiversité :
les apports de l’ingénierie
écologique
Commanditaire : SIVOA
M2 EBE
UE INGS 2012
Ce mémoire bibliographique est le résultat du travail d’étudiants en ingénierie
écologique du Master EBE. Il n’engage en aucun cas la responsabilité des
auteurs et des encadrants. Ce rapport est à diffusion restreinte.
1
Sommaire
Introduction ............................................................................................................................................. 2
1- Gestion forestière ............................................................................................................................ 3
1-1 Mathériels et méthodes ................................................................................................................ 3
1-1-1 Etat des lieux ................................................................................................................... 3
1-1-2 Analyse de l'aspect récréatif et culturel ................................................................................ 4
1-2- Solutions et Techniques de gestion ............................................................................................. 5
1-2-2 Ilôt de sénescence .................................................................................................................. 5
1-2-3 Strates & disposition de l'habitat ........................................................................................... 6
1-2-4 Milieux ouverts ...................................................................................................................... 6
1-2-5 Canal passant dans le bois ..................................................................................................... 6
1-2-6 Les aménagements pour le public ......................................................................................... 7
1-2-7 Lisière ..................................................................................................................................... 7
2 Gestion de la ripisylve ........................................................................................................................ 8
2-1 Matériel et méthodes ................................................................................................................... 8
2-1-1 Etat des lieux .......................................................................................................................... 8
2-1-1-1 Choix du protocole d’étude de la zone riparienne………..……………………………………………8
2-1-1-2 Protocole d’évaluation de la qualité des zones ripariennes……….………………………..…….8
2-1-1-3 Evaluation du potentiel naturel de la ripisylve…………………………………………………………10
2-1-2 Analyses des enjeux sur le secteur étudié et de leur possible contradiction avec le
fonctionnement de la ripisylve ...................................................................................................... 11
2-1-2-1 enjeux du secteur et attente du SIVOA………..…………………………………………………..........11
2-1-2-2 Recommandations générales pour le bon fonctionnement d’une ripisylve..…………...11
2-1-2-3 concilier fonctionnement de la ripisylve et enjeux du secteur………..………………….......12
2-2 Solutions et techniques de gestion ............................................................................................. 12
2-2-1 Solutions résultant de l’évaluation du potentiel naturel réalisée sur le terrain .................. 12
2-2-2 Recommandation de gestion de la ripisylve ........................................................................ 13
2-2-2-1 bois mort et embâcles………………………….………………………………………………………………….13
2-2-2-2 Entretien par trouées.………………………………………………………....………………………………….14
Conclusion ............................................................................................................................................. 15
Bibliographie.......................................................................................................................................... 15
Annexes
2
Introduction
La vallée de l'orge d'Aval se place dans un contexte péri-urbain qui ne cesse de s'intensifier (P. Julien,
2000). Afin de préserver les terres non urbanisées et non agricoles, ainsi que l'Orge qui traverse les
37 communes de la vallée, le SIVOA assure la gestion des forêts, de la rivière et de sa ripisylve.
Depuis le Grenelle 2 de l'environnement, des modifications de gestion importantes ont être mises
en place par le Syndicat, notamment la naturalisation des berges de l'Orge et la suppression des
clapets, ce qui engendre des aménagements particuliers à réaliser. Dans une optique de gestion plus
durable et en accord avec les recommandations du Grenelle, le SIVOA prend davantage en compte
les problématiques liées à la biodiversité. La plupart du territoire étant accessible au public, il faut
également considérer l'aspect récréatif des milieux pour répondre à la demande sociale.
L'ingénierie écologique peut apporter des solutions. “Au sens large, l’ingénierie écologique désigne le
corpus des savoirs mobilisables pour la gestion de milieux, la conception, la réalisation et le suivi
d’aménagements ou d’équipements inspirés de, ou basés sur, les mécanismes qui gouvernent les
systèmes écologiques (auto-organisation, diversité, structures hétérogènes, résilience, par exemple)”
(Abbadie, L. CNRS 2008).
Afin de répondre au mieux aux attentes du SIVOA, nous présenterons notre exposé en deux axes : la
gestion forestière et la gestion de la ripisylve. Dans une optique de proposition de
solutions adaptées au contexte local, nous avons procédé à un état des lieux de deux parcelles
représentatives des modes de gestions actuellement mis en place par le SIVOA et de leur résultat sur
la biodiversité : une parcelle de forêt et un tronçon de rivière et de sa ripisylve. A partir de cet état
des lieux, nous nous sommes efforcés de proposer des solutions d’ingénierie écologique tirées de la
littérature, adaptées au contexte et réalisables par le SIVOA.
Compte tenu du contexte péri-urbain dans lequel s’insère les patchs de forêt, nous avons cherché à
savoir comment il serait possible de concilier services récréatifs et augmentation de la biodiversité.
D’autre part, en ce qui concerne la ripisylve nous avons fait en sorte de proposer des solutions
améliorant son fonctionnement écologique tout en prenant en compte les enjeux du secteur et les
attentes du SIVOA.
3
1- Gestion forestière
1-1 Mathériels et méthodes
1-1-1 Etat des lieux
La parcelle ayant fait l’objet de l’état des lieux est le bois Daridan dans le Parc de Lormoy-Saint
Michel sur la commune de Saint-Michel-sur-Orge (Annexe 1). La superficie de la parcelle calculée à
partir de l’image satellite est d’environ 3200 m². Le bois est délimité au Sud et à l’Est par un chemin
et au Nord et à l’Est par une clotûre le séparant de champs. Un canal partant de l’Orge l’Ouest)
traverse le bois et longe sa bordure du Sud au Nord (Annexe 2).
Nous n’avons pas cherché à faire un relevé exhaustif de la végétation et de la faune, étant donné que
l’état des lieux a été fait en hiver et avec des contraintes matérielles et temporelles. Nous nous
sommes basés sur le guide de M. Gosselin & Y. Paillet (2010) pour identifier les éléments de la forêt
importants du point de vue de la biodiversité. Nos observations sont regroupées dans le Tableau 1.
Tableau 1 : Observation faites lors de l’état des lieux dans le Bois Daridan regroupées par éléments
d’intérêt écologique.
Type de gestion
Taillie sous futaie
Strate arborescente
-8 essences d’arbre dénombrées (Chêne, Orme, Frêne, Bouleau, Erable,
Charme, Sureau, Aulne)
-Densité : Moyenne (Annexe 3)
-îlots de senescence : absents
Strate arbustive
Quasi inexistante (quelques jeunes frênes)
Strate herbacée
Ronciers et graminées principalement, inexistente dans la partie Sud du
bois (sol recouvert de litière).
Bois mort
-Souches à terre recouvertes de lierre
-Chandelles avec trous de pics et cavités
-Troncs et branches coupés laissés au sol
-Branches mortes dans les houppiers
Plantes envahissantes
Non relevées
Milieux ouverts
Espace trop petit pour qu’il y ait de véritables clairières
Lisières
Pas de transition progressive vers les champs alentours.
Faune
Seules observations : oiseaux (Troglodyte mignon, mésange
charbonnière).
Observations spécifiques au bois (critères non tirés du guide)
Aménagements
-Larges chemin de sable et gravier au Sud et à l’Est
-Quelques bancs le long du canal
-pistes (tassement plus important du sol) longeant le canal
Bords de canal
-Berges verticales tenues par les racines des ligneux (Annexe 4)
Canal
-Très ombragé
-Courant faible dans la partie Ouest (largeur 2-2,5m)
-Tronçons traversant le bois plus large (3-4m)
Le Bois Daridan nous apparait donc comme un milieu très anthropisé, de faible surface et très
enfermé dans le paysage. Sa fréquentation semble importante du fait de sa situation dans le parc de
Lormoy-Saint Michel, d’où l’importance d’une gestion alliant services récréatifs et biodiversité.
4
1-1-2 Analyse de l'aspect récréatif et culturel
Les écosystèmes fournissent un grand nombre de services culturels aux sociétés humaines. D'après le
Millenium Ecosystem Assessment, ces services constituent des bénéfices non matériels obtenus des
écosystèmes. On peut ainsi distinguer plusieurs catégories de ces services culturels comme les
services spirituels et religieux, de récréation et d'écotourisme, esthétique, d'inspiration, éducatif, etc.
Mais ces différentes catégories sont assez difficiles à clairement délimiter et les différents services
culturels sont en étroite corrélation les uns avec les autres. Par exemple, la beauté d'un paysage
représente en soi une forme de récréation.
Dans le cas de notre étude sur les services récréatifs en milieu forestier, nous ne pouvons donc
considérer uniquement les services récréatifs et les dissocier des autres services. Notre analyse
portera donc conjointement sur les services récréatifs, esthétiques, d'inspiration, éducatifs etc., à
l'exception toutefois des services spirituels et religieux qui ne semblent pas vraiment avoir une
importance particulière dans le cas de notre d'étude.
La conciliation de la protection de la biodiversité ou du maintien de son niveau important avec la
mise à disposition de services culturels est cependant difficile et souvent contradictoire. Les
préférences des individus sont aussi fortement variables selon leurs âges, niveau d'étude, catégorie
socioprofessionnelle etc. (Tyrväinen, L. et al., 2003). Il serait donc très judicieux de déterminer les
propres critères des habitants par la mise en place d'un test simple de préférence. Il peut mettre
grâce au prêt d’un appareil photo aux différents promeneurs avec pour consigne de photographier
les éléments appréciés (Heyman E. 2012).
Gobster analyse différents paramètres qui augmentent la biodiversité et montre leur incohérence
avec les attentes du public. Il existe donc une contradiction entre le maintien d'un haut niveau de
biodiversité et les services culturels forestiers. Tout d'abord, le bois mort est peu apprécié et donne
un aspect de « mauvaise organisation de la forêt ». Mais plusieurs auteurs (Gundersen, V. et al,
2011 ; Heyman E. 2012) montrent que le bois mort est perçu comme esthétique lorsque son utilité
biologique est comprise par les promeneurs.
De la même façon, la strate arbustive est peu appréciée et les mesures de gestion pour augmenter
les services culturels recommandent de retirer les arbustes et les petits arbres au détriment de la
biodiversité. Mais, il semble que la variabilité de la disposition scénique des objets biologiques et de
leur nature importe davantage. Ainsi, les denses couverts d'arbres et les ouvertures nettes sont très
appréciés, tout comme le changement entre ces deux types de dispositions. La variation des
essences est aussi très importante. Une forte hétérogénéité visuelle est donc nécessaire.
Verticalement, l’unité de taille de taille de la strate arborée aussi bien que les variations de cimes
sont appréciées.
Ribe (1989) résume ainsi les préférences du paysage forestier : arbres de taille importante, variabilité
des espèces présentes, couvert végétal au sol abondant etc. La pénétration visuelle dans la forêt
semble aussi jouer un rôle primordial : elle ne doit ni être trop importante pour ne pas nuire au
plaisir de la promenade, ni être trop faible et provoquer des sentiments d'insécurité.
Enfin, les arbres vieux et grands sont fortement appréciés et rejoignent les représentations
symboliques de la force de la Nature et de son existence dans le temps. Ils donnent une dimension
majestueuse à la forêt, tout comme les espèces emblématiques d'animaux ou de végétaux qui
parlent directement au public.
Après avoir ainsi déterminé comment certains services récréatifs et culturels étaient liés à la
biodiversité en milieu forestier, c'est à dire : le bois mort, les îlots de sénescence, la variabilité
spatiale et l'hétérogénéité visuelle, la variation des espèces et des lisières, nous expliquons comment
ces différents services peuvent augmenter la biodiversité et proposons des mesures pour leur
application.
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