quence et d’intensité faibles. Dans le
groupe traité par thrombolyse i.v.
(mtPA) et US (n = 9), le taux de reca-
nalisation artérielle était de 66 %,
dans le groupe uniquement traité par
mtPA i.v. (n = 12), le taux de recanali-
sation n’était que de 16 %. Le taux de
recanalisation devenait signicatif
dans le groupe US + mtPA i.v. par rap-
port au groupe mtPA i.v. seul, dans les
20 à 30 minutes qui suivaient le début
de la thrombolyse i.v.
Commentaires : Un des intérêts de cette
étude par rapport aux précédentes est
celui d’avoir choisi des US de faibles fré-
quence et intensité, permettant ainsi une
meilleure pénétration tissulaire et d’accé-
lérer l’effet thrombolytique tout en préser-
vant l’intégrité du tissu soumis aux US. Le
DTC réunit de multiples potentialités, non
seulement diagnostiques (occlusion arté-
rielle, évaluation des collatérales, de la
reperméabilisation, etc.) mais aussi théra-
peutiques (thrombolyse), et dont la
maniabilité en fait un outil-clé à la phase
aiguë de l’AVC. Il reste à démontrer que les
résultats de cette étude sont extrapolables
à l’homme.
PG
❐Ishibashi T et al. Can transcranial ultrasonication
increase recanalization flow with tissue plasminogen
activator ? Stroke 2002 ; 33 : 1399-404.
A
PNÉES DU SOMMEIL
:
MARQUEUR
DE RISQUE D
’
ATHÉROSCLÉROSE
?
Plusieurs études épidémiologiques
ont montré qu’il existait un lien entre
syndromes d’apnées du sommeil
(SAS) et infarctus cérébral (AIC).
Plusieurs mécanismes ont été propo-
sés : modifications de l’hémodyna-
mique cérébrale, augmentation de la
viscosité plasmatique, troubles du
rythme cardiaque, etc. Mais ces hypo-
thèses physiopathologiques restent à
vérifier.
Dans cette étude, Silvestrini et al. ont
émis l’hypothèse que le SAS favorisait
le développement de l’athérosclérose.
Pour cela, ils ont comparé l’épaisseur
intima-média (EIM) de la carotide com-
mune de 23 patients présentant un
SAS sévère avec celle de 23 témoins
(sans SAS), appariés sur l’âge, l’exis-
tence et la gravité de facteurs de
risque vasculaire (tabac, HTA, diabète,
BMI, dyslipidémie). Aucun des sujets
ne présentait d’AIC. L’EIM était signifi-
cativement plus élevée dans le groupe
SAS (1,429 ± 0,34 versus 0,976 ±
0,17 mm ; p <0,0001). Pour les auteurs,
la progression de l’athérosclérose au
cours du SAS s’expliquerait par la
“multiplicité de l’agression artérielle”.
En effet, le SAS est responsable d’épi-
sodes d’hypoxies et de variations bru-
tales de la pression artérielle et de la
viscosité sanguine qui sont délétères
pour la paroi, et il survient souvent
chez les sujets avec facteurs de risque
d’athérosclérose donc ayant déjà une
paroi agressée.
Commentaires : Si le SAS favorise le déve-
loppement de l’athérosclérose, il reste
encore à démontrer qu’il augmente le
risque d’AIC lié à l’athérosclérose ou que le
traitement du SAS prévient la progression
de la maladie. Notons que l’étude n’in-
cluait que les SAS sévères.
En pratique, gardons à l’esprit que cette
association existe et soyons attentifs aux
troubles respiratoires du sommeil chez
nos patients vasculaires.
Philippa Lavallée
(Service de neurologie, hôpital Bichat, Paris)
❐Silvestrini M, Rizzato B, Placidi F et al. Carotid artery
wall thickness in patients with obstructive sleep apnea
syndrome. Stroke 2002 ; 33 : 1782-5.
Imagerie
C
OMPARAISON DES MESURES
QUANTITATIVES DE TEMPS DE TRANSIT
MOYEN PAR
IRM
AU
133
X
E
SPECT
AVANT ET APRÈS UN TEST
ÀL
’
ACÉTAZOLAMIDE EN PATHOLOGIE
OCCLUSIVE CÉRÉBRO
-
VASCULAIRE
Les auteurs ont étudié 17 patients por-
teurs de sténoses ou d’occlusions d’une
ou plusieurs artères intracrâniennes,
diagnostiquées par angiographie numé-
risée. L’hémodynamique cérébrale a
successivement été étudiée par :
– IRM de perfusion avec étude du pre-
mier passage du gadolinium et calcul
quantitatif du temps de transit moyen
(MTT) après calcul de la fonction d’en-
trée artérielle et déconvolution ;
– SPECT avant et après injection d’un
gramme d’acétazolamide permettant
de classer la réserve perfusionnelle en
sévèrement diminuée (pourcentage
d’augmentation du flux sanguin après
acétazolamide ≤ 0 %), modérément
diminuée (pourcentage d’augmenta-
tion >0, mais ≤ 15 %), ou normale
(pourcentage d’augmentation >15 %).
Les auteurs montrent que le MTT
obtenu en IRM est bien corrélé à la
chute de réserve hémodynamique
mesurée en SPECT après un test au
Diamox®. Les valeurs de MTT sont plus
élevées (0,62 ± 1,84 s) en cas de
réserve perfusionnelle sévèrement
diminuée qu’en cas de réserve perfu-
sionnelle normale (6,15 ± 1,06 s) ou
modérément diminuée (6,54 ± 0,19 s).
Commentaires : Ces données suggèrent
que la réserve hémodynamique cérébrale
puisse être appréciée simplement par des
mesures de MTT en IRM sans injection
d’acétazolamide.
C. Oppenheim (Service de neuroradiologie,
hôpital Sainte-Anne, Paris)
❐Kikuchi K, Murase K, Miki H et al. Quantitative eva-
luation of mean transit times obtained with dynamic
susceptibility contrast-enhanced MR imaging and with
(133)Xe SPECT in occlusive cerebrovascular disease.
Am J Roentgenol 2002 ; 179 : 229-35.
SAS : un nouveau marqueur d’athérosclérose ?
• Étude cas-témoin : mesure de l’EIM sur la carotide
commune chez 23 SAS sévères et 23 témoins
appariés (âge, FDR)
• L’EIM était augmentée au cours du SAS par rapport
aux témoins (1,429 ± 0,34 versus 0,976 ± 0,17 mm)
• Mécanismes : agression vasculaire par l’hypoxie,
par les brusques variations de la PA et par les
FDR souvent associés au SAS ?