Le Courrier des addictions (11) – n ° 2 – avril-mai-juin 2009 34
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SWAPS n° 53
Ce numéro de la revue du CRIPS (PISTES)
dédié à la réduction des risques, consacre un
important dossier central de 12 pages aux
personnes qui vivent dans la précarité, à leur
vulnérabilité particulière, notamment aux
addictions, et à diverses expériences d’actions
de réduction des risques en leur sein : travail de
fond mené par l’association Charonne, disposi-
tif “historique” d’aide aux usagers, données du
Bus Méthadone de Médecins du Monde, expé-
rience du squat de la Petite Roquette (MdM),
enquête parmi les héroïnomanes sans-abri de
San Francisco…
On trouvera aussi dans ce numéro copieux de
Swaps un bilan d’Alain Sousa sur les “stages
de sensibilisation” très en demi-teinte, – plutôt
en gris qu’en rose ! – sous le titre “Beaucoup
de bruit pour rien ?”. Rappelons que ces sta-
ges (payants) de sensibilisation aux substan-
ces psychoactives étaient l’une des mesures
phares lancées en 2007, comme alternative à
la condamnation ou peine complémentaire.
Depuis leur lancement, en février 2008, leur
mise en place est des plus laborieuses. “À Pa-
ris par exemple, pourtant département pilote
pour ce dispositif, seuls trois stages se sont dé-
roulés en 2008 […]. De nombreux organismes
ont refusé d’intervenir dans l’organisation de
ces stages, certaines par opposition politique,
d’autres pour ne pas mélanger leurs actions de
prévention avec des actions clairement liées
à la répression”, constate Alain Sousa. Sans
parler de la réticence de certains magistrats à
“embrayer”, du montant de cette “formation”
(250 e) qui en constitue un véritable frein, un
grand nombre d’usagers n’étant guère solva-
bles ! Pourtant, les premiers formateurs et sta-
giaires en font un retour plutôt positif. Affaire
à suivre…
Swaps : PISTES, Tour Maine-Montparnasse, BP
54, 75755, Paris Cedex 15. Tél. : 01 56 80 33 51.
swaps@pistes.fr – www.pistes.fr/swaps
Le Flyer n° 35, février 2009
Bulletin de liaison des CSST et médecins re-
lais, réseaux de soins, pharmaciens d’officine,
ECIMUD et structures de soins auprès des
usagers de drogues
Ce numéro du Flyer consacre deux articles de
mise au point importants : le premier à la cocaï-
ne et aux traitements possibles de son abus, sous
la souris du Dr Pierre-Mattieu Dang-Vu de
Besançon (neuroleptiques sédatifs ou benzodia-
zépines, modafinil, méthylphénidate, baclofène,
vigabitrine, tiagabine, topiramate, gabapentine,
disulfirame, etc. Et bien sûr psychothérapie avec
la TCC, et les approches d’orientation psychana-
lytique, etc). Dans le second, Christophe Ma-
ritaz du CSST de l’Hôtel-Dieu de Lyon, se fait
l’écho de l’émergence de la consommation de
méthamphétamine chez les usagers de drogues
français et des effets de cette drogue. On lira éga-
lement, sous la signature d’Isabelle Célerier, le
compte rendu de la première réunion de l’asso-
cation Pharm’addict sur l’arrêt des traitements de
substitution aux opiacés.
Rédacteur en chef : Mustapha Benslimane. Lui
écrire à : Centre Nova Dona, 104, rue Didot,
75674 Paris Cedex 14. novamb@club-interne.
frTéléchargeable sur www.rvh-synergie.org/
Têtu +, le guide gratuit d’information
sur le VIH, édition 2008-2009
À mettre sans délai dans sa bibliothèque
et à disposition des patients et usagers
qui viennent consulter, discuter,
demander conseil… Ce guide
gratuit d’information sur le
VIH du magazine Têtu +,
coordonné par Luc Biecq, est vraiment
une référence. Et la meilleure arme
contre l’oubli par l’ignorance : de la maladie et
des malades, des séropositifs, des familles, de
la prévention et de l’éducation pour la santé…
On y trouvera des reportages (par exemple
sur la aïlande, “le royaume des paradoxes”),
des témoignages (d’un homme d’affaire, d’une
maman de grand fils malade, d’une femme
de 40 ans, le corps déformé par le VIH et les
traitements, d’un militaire de 57 ans…) ; des
présentations d’associations innovantes Et,
bien sûr, comme à chaque nouvelle édition
de ce guide, de précieuses mises au point sur
les différents traitements du VIH et des hé-
patites B et C, sous la forme de “fiches”, des
adresses utiles…
Le contenu de ce hors-série a été validé par un
comité scientifique pluridisciplinaire qui fait
autorité : Nathalie Morgensztejn, responsable
de l’unité en charge de l’évaluation des médica-
ments en infectiologie et hépato-gastroentéro-
logie de l’Afssaps ; le Pr Daniel Vittecoq, chef
du département d’infectiologie et de soins pal-
liatifs de l’hôpital Paul-Brousse à Villejuif ; le
Pr Jean-Marie Lang, hématologue, médecin
attaché consultant aux hôpitaux universitaires
de Strasbourg ; ierry Troussier, médecin
inspecteur de santé publique chargé de la pré-
vention du VIH et des Infections sexuellement
transmissibles au sein de la Direction générale
de la Santé ; Gilles Laffon, directeur d’Arbor
Carcassonne (appartements relais, coordina-
tion thérapeutique et point écoute).
Il a bénéficié du soutien de plusieurs labora-
toires (Abbott, Bristol-Myers-Squibb, Gilead,
MSD, Pfizer, Tibotec), de la SNCF (iDTGV)
des Régions Poitou-Charentes et Ile de France.
Enfin, l’Inpes, la Mairie de Paris et la Direction
Générale de la Santé participent à sa diffusion
gratuite.
Cahier n° 3 de Têtu n° 139, diffusé avec ce nu-
méro.
La Revue Prescrire, avril 2009/tome 29
n° 306
Prescrire consacre un important dossier, en
deux parties, sous la rubrique “Stratégies” à
l’alcoolodépendance après le sevrage : bénéfi-
ces réels de l’abstinence prolongée (meilleure
santé et bénéfices psychosociaux) et le soutien
psychosocial à mettre en place pour ce qu’il
faut considérer comme une maladie chroni-
que, la place des psychothérapies, des mouve-
ments d’entraide, de l’aide de l’entourage dans
le maintien de l’abstinence. Comme il est de
règle dans cette revue, les auteurs s’appuient
sur l’analyse des résultats d’essais et études
diverses sur lesquels ils portent toujours un
regard, sinon critique, du moins distancié.
Dans son prochain numéro, Prescrire abordera la
question des médicaments utilisés pour aider à
maintenir une abstinence prolongée.
www.prescrire.org. 83, bd Voltaire, 75558 Paris
Cedex 11. Fax : (33)(0) 1 49 23 76 48.
L’École des parents, bimestriel, n° 578, avril-
mai 2009
La revue de la Fédération des écoles des parents
et des éducateurs donne la parole à Laure Com-
Ruelle, membre du comité scientifique de l’Ins-
titut de recherches et d’études sur les boissons
(IREB), médecin de santé publique et directeur
de recherche à l’Institut de recherche et docu-
mentation en économie de la santé (IRDES),
sur l’enquête Inserm “Jeunes et alcool”. Elle y
“déballonne” une idée bien ancrée dans les mé-
dias, selon laquelle les jeunes se défonceraient
de plus en plus à l’alcool, par “binge drinking” ou
“biture express”. “On pointe exagérément dans les
médias, les soirées de saoulerie, en mettant tou-
jours l’accent sur les étudiants des écoles de com-
merce”, dit-elle. Or, 44 % des jeunes de 13 à 24 ans
n’a jamais eu d’ivresse et un sur six (15 %) n’a eu
de comportement d’alcoolisation importante
qu’une à deux fois au cours de sa vie. “Six jeu-
nes sur dix, soit 59 % en ont donc une expérience
nulle ou exceptionnelle”, dit elle. 13 %, soit 1 sur 8
ont tout de même bu cinq verres d’alcool ou plus
en une seule occasion… 40 fois ou plus durant
leur vie ! D’où l’intérêt des actions de prévention
sur les lieux de fête (avec alcootests, conducteurs
désignés, maraudes…) et interdictions de ven-
tes promotionnelles à tout va (open bars, happy
hours, etc.).
Autre idée reçue que Laure Com-Ruelle dé-
monte : “la stigmatisation trop facile du bas de
l’échelle sociale” : le jeune mineur dont le père
est ouvrier, employé ou absent (familles mono-
parentales), sera tout autant enclin à s’alcooli-
ser qu’à ne pas boire. Devenu majeur, il sera
plutôt non-consommateur. En réalité, l’attitu-
de vis-à-vis de l’alcool, n’est pas “soluble”, si l’on
peut dire, dans quelques clichés : “Elle résulte
d’un tout : une somme de facteurs interagissant
comme l’âge, le sexe, le lieu de vie, l’occupation,
la situation maritale des parents, la consom-
mation des proches…”, dit-elle.
FCPE, École des parents : 18-24, quai de la Marne,
75164 Paris Cedex 19. 7,50 € le numéro. www.ecole-
desparents.org
P. de Postis
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