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MESURES À PRENDRE À L’ÉCURIE EN CAS DE SUSPICION DE GOURME OU DE
CONSTAT DE GOURME CONFIRMÉ
La gourme est une maladie très contagieuse. Pour juguler la maladie, il est très important d’isoler les
chevaux atteints et de respecter systématiquement les règles d’hygiène.
Le contact avec les sécrétions purulentes des chevaux infectés constitue la principale source de
contamination. Une contamination indirecte par le biais d’objets tels que les seaux d’eau, les fourches
à fumier, les brouettes, le matériel de pansage ou les mangeoires est également possible. La maladie
peut également se transmettre par le biais des chaussures, des bottes ou des vêtements des
personnes qui s’occupent des chevaux.
Tout trafic de chevaux doit être stoppé sur l’exploitation touchée (pas de chevaux nouvellement
introduits à l’écurie, pas de transport de chevaux quittant l’écurie, que ce soit des chevaux malades
ou des chevaux apparemment en bonne santé). Les animaux souffrant de gourme ainsi que les
animaux de contact potentiels (encore «sains») ne doivent pas participer à des concours ni avoir de
contacts avec d’autres chevaux.
Les animaux malades doivent être détenus à l’écart des autres animaux (voir mesures d’isolement ci-
après).
La fièvre est souvent le premier signe d’infection. Tous les chevaux de l’exploitation touchée doivent
donc être surveillés et la température corporelle des animaux doit être mesurée 2x par jour (la
température corporelle normale d’un cheval se situe entre 37.5 et 38.2°C). Si d’autres chevaux
développent de la fièvre ou présentent d’autres signes de maladie (manque d’appétit, écoulement
nasal, manque d’entrain), il faut informer immédiatement le vétérinaire traitant et isoler les chevaux.
Si plusieurs chevaux sont touchés, les mesures d’hygiène doivent être renforcées en conséquence :
Il faudrait idéalement former 3 groupes (mais au moins 2 : «en bonne santé» et «malade»): on
attribue au groupe «rouge» les chevaux malades (présentant des symptômes tels que de la fièvre,
des ganglions lymphatiques grossis etc.). On classe dans le groupe «orange» les chevaux qui ont été
en contact avec les chevaux malades mais qui ne présentent pas (encore) de signes de maladie. Les
chevaux en bonne santé (pas de symptômes, pas de contact avec les chevaux malades) sont attribués
au groupe «vert». Les différents groupes devraient si possible être détenus loin les uns des autres.
Une barrière physique doit être mise en place, principalement pour accéder au groupe rouge, c’est-à-
dire aux chevaux malades: «sas d’isolement» avec 2 pédiluves, port obligatoire de vêtements
d’isolement (bottes en caoutchouc, manteaux, gants à usage unique) lors de contact avec les chevaux
atteints («malades»), utilisation de produits de désinfection des mains. Des fourches et des brouettes
à fumier spécifiques à chaque groupe doivent être utilisées lors du nettoyage des écuries. Les
excréments et autres matériaux organiques doivent être stockés séparément. Veuillez également
vous assurer que les licols, les cordes et le matériel de pansage ne quittent pas le secteur d’isolement.
Les pâturages qui ont été occupés par les chevaux malades ne doivent pas être utilisés pour d’autres
chevaux pendant une période de 4 semaines. Réduisez à un minimum le nombre de personnes qui
ont des contacts avec ces chevaux. Contrôlez deux fois par jour la température corporelle de tous les
chevaux. Si de la fièvre se déclare chez des chevaux du «groupe vert» ou du «groupe orange», ces
chevaux doivent être amenés dans le «groupe rouge». Veuillez informer votre vétérinaire. Si la fièvre
réapparaît chez des chevaux du groupe rouge, veuillez également prendre contact avec votre
vétérinaire privé, car cela pourrait être un signe de complications. Les chevaux malades devraient si
possible être affouragés et soignés par une personne autre que celle qui s’occupe des chevaux dans
les autres secteurs de l’écurie. Si cela n’est pas possible, il faut s’occuper d’abord des chevaux «en