IRM de diffusion corps entier Loïc Boussel Radiologie, Hôpital de la Croix Rousse, Hospices Civils de Lyon SFR-RA 2012 1 Introduction • Développement de l'IRM de diffusion : • Localisée à l'encéphale puis autres structures • Corps entier • Intégration de l'IRM dans la prise en charge du patient en oncologie notamment par rapport au PET-scan • Avantage de l'IRM : • Pas d'irradiation • Pas de gestion d'isotopes • Temps d'acquisition raisonnables • Possiblement quantitative : ADC 2 IRM de diffusion en oncologie • Mise en évidence de déphasages liés aux mouvements browniens de l'eau • Rationnel clinique et histologique : Restriction de la diffusion dans les tissus tumoraux : • Hyper-cellularité • Modification du rapport nucléo-cytoplasmique • Désorganisation du milieu extra-cellulaire 3 Introduction • Problématique double : • Technique : mise au point d'un protocole standardisé • Clinique radiologique : • Détection et caractérisation des lésions • Suivi du traitement 4 IRM de diffusion • Principe technique : Application de deux gradients successifs (b) en sens opposé : Déphasage des spins mobiles par rapport aux spins restreints 5 IRM de diffusion • Points techniques particuliers : • Rapport signal/bruit faible : nécessité d'un couplage avec des séquences anatomiques : rallonge le temps d'examen • Imagerie EPI : • Homogénéité de champs (3T+++) • Décalage chimique (graisse) 6 IRM de diffusion Sans saturation de graisse Avec saturation de graisse 7 IRM de diffusion Diffusion standard DWIBS b=800 s/mm2 8 IRM de diffusion • Valeurs de b : • Utiliser des b élevés : spécificité de la méthode mais baisse du SNR • Calcul de l'ADC : • Eliminer l'effet de la perfusion : b>50 s/mm2 • Utiliser plusieurs b pour calculer l'ADC : Temps d'acquisition 9 Imagerie corps entier • Protocole : • • • • • • • • • • Antennes combinées 3 x 3 x 5 mm b (50, 400, 1500 s/mm²) FatSat SPIR / STIR Imagerie parallèle 10 niveaux (ou plus ?) Synchronisation respiratoire ? Imagerie anatomique (T1, T2, Gd) TA : 3 min / niveau T Acq : 30 à 40 minutes 10 Analyse qualitative 11 Analyse qualitative • IRM de diffusion corps entier à 3T 12 Analyse quantitative 13 IRM de diffusion • Caractérisation tissulaire : Analyse à b élevé et ADC Signal Diffusion ADC Interprétation + - Structures hyper-cellulaires + + T2 shine through; Nécrose liquéfiée - + Tissus à basse cellularité, liquides - - Fibrose 14 IRM de diffusion • Tissu normalement en hypersignal à b élevé (T2 long +/restriction de la diffusion) : • Encéphale, moelle épinière • Testicules, ovaires, penis • Glandes salivaires • Muqueuse intestinale • Rate … • Sources de faux positifs et faux négatifs (métastases "masquées") 15 IRM de diffusion • Ganglions : • Hypercellularité : Hypersignal à b élevé et abaissement de l'ADC variables : Faux Positifs +++ • "Remplacement" cellulaire en cas d'envahissement : Valeur seuil d'ADC à définir ? • ADP des cancers de l'endomètre et du col* : • ADC 600 vs 1200 μm2/sec • Se/Sp : 83/98 % (seuil <1000 μm2/sec) • ADP médiastinales** : Différence bénin / malin mais pas de différence lymphome / métastase • ADP pelviennes *** : Aucune valeur seuil pour Roy et al. * Lin G Y et al. JMRI. 2008; 28(2): 128-135. ** Razek A et al. MRI. 2011; 29: 167-172 *** Roy et al. Eur Radiol. 2010; 20(8): 1803-1811 16 IRM de diffusion • Aspect post-thérapeutique : • Effet précoce : la mort cellulaire précède les changements de taille des lésions • Effet attendu : Baisse de signal à b élevé et augmentation de l'ADC par baisse de la cellularité * • Mais: • Effet T2 de la nécrose • Nettoyage des cellules détruites : baisse de l'ADC de même que l'apparition d'une fibrose, ou la récidive tumorale**…. * Padhani et al. Radiology. 2010; 256(2): 348-364. ** Larocque et al. Phys Med Biol. 2010; 55(5): 1381-1393 17 Conclusion • IRM de diffusion corps entier est une technique émergente avec encore de nombreux points à éclaircir : • Mise en place d'un protocole d'acquisition standardisé : place du 3 Tesla • Corrélation précise quantitative/qualitative avec l'histologie • Utilisation actuelle : • En complément des séquences d'IRM morphologiques* • En complément du scanner (sensibilité +++) • Dans le suivi thérapeutique ? * Fisher et al. Eur Radiol. 2011; 21(2): 246-255. 18 Conclusion • IRM de diffusion corps entier et PET scan : Pourquoi les opposer ? • Utilisation de deux propriétés différentes des tissus : • Métabolisme • Cellularité • Complémentarité : Cancer à faible captation du FDG et FP/FN de la diffusion • Alternance des méthodes dans le suivi • Développement de systèmes hybrides : PET-MR 19