ALIETTE DE BUFFIÈRES
PROFESSEUR DES ÉCOLES
CHRISTOPHE SAÏSSE
PROFESSEUR D’HISTOIRE ET GÉOGRAPHIE
Guide pédagogique
Les huit séquences proposées dans ce guide correspondent aux huit chapitres qui composent les
Dossiers
Hachette sur l’Antiquité. Chaque chapitre regroupe :
une double page évoquant une figure historique ou un thème à l’aide de sources écrites et iconographiques,
de repères chronologiques et de cartes ;
une double page Sur les traces de… précisant la biographie du personnage ou approfondissant le thème
précédemment abordé ;
une double page L’héritage de permettant à l’élève de repérer des traces du passé – l’Histoire reste,
comme l’écrivait Marc Bloch, « une connaissance par traces » – et de comprendre le présent de la société à
l’aune du passé.
Les huit séquences du guide se référant aux doubles pages du dossier ont une composition identique :
un rappel des Instructions officielles, ce qui permet d’inscrire la séquence dans une problématique du pro-
gramme d’Histoire ;
– des objectifs qui portent à la fois sur les connaissances factuelles à transmettre aux élèves, mais aussi sur des
compétences de savoir-faire qu’il appartient à l’enseignant de fixer et d’évaluer selon une progression ;
l’organisation de la séquence présentée sous forme d’activités en classe. Ces activités sont précédées d’une
rubrique « Le contexte historique » qui est une mise au point pour l’enseignant. La rubrique « Pour aller plus
loin » prolonge la mise au point. Toutes les activités (lecture, description, comparaison, mise en relation,
confrontation…) se fondent sur les documents sélectionnés dans le dossier et sur les questions qui s’y rapportent.
Le guide fournit aussi des indications de correction. Attention ! Les documents (textes ou œuvres) ne sont pas
destinés à simplement illustrer le programme ; très souvent, le texte ou l’image, dont on tire une ou deux infor-
mations en classe, sont utilisés comme des preuves a posteriori qui valident la parole de l’enseignant, parfois
tendent à se substituer à elle. Ces pratiques pédagogiques, peu scientifiques, ne sont pas conformes à l’épis-
témologie de l’Histoire. Les documents doivent être étudiés en eux-mêmes : les textes seront lus par les
élèves, les images seront décrites et expliquées avec soin. Ainsi, les documents entrent dans la mémoire des
élèves et contribuent à leur donner une culture commune par la reconnaissance de « traces » que les généra-
tions précédentes ont déjà distinguées au point d’en faire des références ;
des notions (« Pour construire le résumé ») sont proposées à l’enseignant pour faire écrire le résumé de la
leçon en reprenant les mots-clés du chapitre. Les élèves retrouvent ces notions de l’école élémentaire à
l’enseignement supérieur, leur intelligibilité relevant de degrés de compréhension et d’expression différents ;
des prolongements interdisciplinaires sont décrits. C’est une manière d’insister sur la complémentarité des
savoirs et des savoir-faire, pour éviter que se forme le préjugé de compétences exclusives les unes des autres ;
– enfin, une bibliographie non exhaustive est fournie à l’enseignant.
Toutes les trois séquences, une double page À la manière de… permet aux élèves de :
– découvrir et vivre des situations de l’Antiquité ;
– pratiquer des activités interdisciplinaires.
Les auteurs
ISBN : 2 01 11 7337 9
© Hachette Livre, 2006, 43 quai de Grenelle, 75905 Paris Cedex 15.
Tous droits de traduction, de reproduction et d’adaptation réservés pour tous pays.
Le Code de la propriété intellectuelle n’autorisant, aux termes des articles L. 122-4 et L. 122-5, d’une part, que les « copies ou reproductions strictement
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d’exemple ou d’illustration, « toute représentation ou reproduction intégrale ou partielle, faite sans le consentement de l’auteur ou de ses ayants droit ou ayants
cause, est illicite ».
Cette représentation ou reproduction, par quelque procédé que ce soit, sans autorisation de l’éditeur ou du Centre français de l’exploitation du droit de copie
(20, rue des Grands-Augustins, 75006 Paris), constituerait donc une contrefaçon sanctionnée par les articles 425 et suivants du Code pénal.
Avant-propos
3
Sommaire général
1. L’écriture 5
2. Les Celtes 9
3. Les Gaulois 14
5. Jules César 21
6. Vercingétorix 26
4. Écrire à la manière de…
l’Antiquité 19
7. Les Gallo-Romains 31
8. Fabriquer à la manière de…
la mosaïque 35
9. Les chrétiens 37
11. Dessiner à la manière de…
la vie quotidienne 46
10. Les invasions barbares 42
Photofiches pour les élèves 48
5
l’écriture
Référence aux Instructions officielles
L’écriture est un média récent. Si l’homme utilise un langage articulé depuis 100 000 ans, s’il dessine, sculpte ou joue
de la musique depuis 20 000 ans, ce n’est que depuis 5 000 ans qu’il écrit. L’invention de l’écriture est liée à la séden-
tarisation progressive des sociétés du néolithique (vers 7500-3000 av. J.-C.). Pour les premiers échanges, une mémoire
pérenne et disponible à tout instant est nécessaire. C’est pour cette raison que la première écriture apparaît dans un
espace où l’agriculture marchande et les premiers indices d’urbanisation pointent : la Mésopotamie.
Compétences
• Percevoir la diversité des écritures, la performance de chaque système d’écriture et leur concomitance d’apparition.
• Savoir relier une écriture à une aire géographique.
Photofiche
Voir la photofiche p. 48.
Pages 6 à 11 du dossier
Le contexte historique
Tout commence en Allemagne, en 1802, lorsque Georg
Friedrich Grotefend, jeune professeur de latin, entreprend
de déchiffrer les étranges gribouillis – des rainures,
comme un semis de petits clous, inscrites au stylet sur des
tablettes d’argile – dont on a retrouvé des vestiges par-delà
le grand désert syro-arabe, plus loin que l’Euphrate et le
Tigre, au sud-ouest de la Perse. Ses intuitions géniales –
vingt ans avant le Précis du système hiéroglyphique des
anciens Égyptiens de Champollion – nous ont donné accès
à l’antique civilisation mésopotamienne et à la plus vieille
écriture du monde (3200-3000 av. J.-C.). Les quatre cin-
quièmes de cet amoncellement documentaire recouvrent ce
que l’on appelle « les écrits occasionnels ». La masse et la
variété en sont telles que l’on peut composer une fresque
immense de la vie politique, sociale, économique et admi-
nistrative du pays : énumérations de personnel, inventaires
de biens et de stocks agricoles, listes de mariage, testa-
ments, transferts de marchandises et de biens-fonds,
contrats de toute sorte, lettres officielles et privées, régle-
mentations, édits et décisions du pouvoir central, traités
internationaux, procès-verbaux de jugements, inscriptions
commémoratives ou dédicatoires… Encore plus prometteur
est le cinquième restant, qui réunit ce que l’on appelle
« la littérature », l’ensemble des œuvres composées, non
pour répondre à un besoin occasionnel, mais en vue
d’une diffusion dans l’espace et dans le temps, et qui
dévoile bien plus que la simple économie matérielle d’une
civilisation : sa culture. Le texte le plus célèbre est un récit
du Déluge1, à l’évidence antérieur, mais suffisamment
identique à celui de la Bible pour que la ressemblance
narrative de celle-ci sautât aux yeux de George Smith,
l’archéologue britannique qui exhuma ce récit et le traduisit
en 1872.
Lexploitation pédagogique
des documents en classe
Activité 1 : document 1 p. 6
Les premières écritures relèvent de deux grands systèmes
d’encodage.
Toute écriture repose sur un système d’encodage permet-
tant de transposer le matériau sonore, qui constitue les
énoncés d’une langue, en matériau visuel, c’est-à-dire les
signes. Dire aux élèves que l’encodage se fait selon les
deux manières de segmenter l’énoncé :
• De manière idéographique, les signes d’écriture transcri-
vent des unités de la langue qui correspondent à des mots.
Le mot est appréhendé globalement par un signe figuratif.
Par exemple, le système d’écriture dans lequel est encodée
la langue parlée dans l’Égypte des pharaons est constitué
par les hiéroglyphes : ce sont des caractères picturaux
reproduisant très soigneusement non seulement l’homme
en diverses positions, mais encore un vaste bestiaire, ainsi
que des édifices, des objets sacrés ou profanes, des astres,
des végétaux, etc. Les hiéroglyphes sont à envisager en
tant qu’images-signes ou pictogrammes, ayant pour fonc-
tion de signifier ce qu’ils représentent visuellement.
• De manière phonétique, les signes d’écriture encodent
des unités qui correspondent aux sons fondamentaux de la
langue, les phonèmes. C’est le cas des écritures alphabé-
tiques. Ainsi, en français, neuf est segmenté en trois
phonèmes : respectivement [n], auquel correspond la
lettre n, [œ] auquel correspond la suite de lettres eu, et [f]
auquel correspond la lettre f.
Faire observer le document 1 p. 6 et faire répondre aux
questions 1 et 2. Faire identifier les deux familles dans le
1. L’extrait faisait partie de L’Épopée de Gilgamesh et, nous le savons aujourd’hui, avait été tiré par l’auteur anonyme de cette œuvre d’un poème sur les ori-
gines et la première « histoire » de l’homme : le mythe d’Athrasîs.
comment l’écriture
est-elle apparue ?
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