Hôpital public, le protocole d’accord est signé Le protocole d’accord portant sur l’amélioration des carrières des agents non médicaux des hôpitaux, négocié depuis de longues semaines et toujours pas satisfaisant de l’avis de nombreuses catégories, a malgré tout été ratifié par cinq des huit syndicats de la fonction publique hospitalière le mercredi 14 mars 2001 au ministère de l’Emploi et de la Solidarité, en présence d’Élisabeth Guigou et de Bernard Kouchner. Les syndicats signataires sont la CFDT, FO, l’UNSA, le SNCH (Syndicat national des cadres hospitaliers) et la CFE-CGC. Ces syndicats représentent deux tiers des effectifs. La CGT, la CFTC et SUD n’ont en revanche pas signé ce protocole. Plus de 700 000 personnels de l’hôpital public sont concernés par les dispositions qui figurent dans ce protocole. Les gains mensuels nets pour les personnels soignants s’établissent comme suit : – infirmier DE : 8e échelon classe normale : + 280 F ; 1er au 5e échelon classe supérieure : + 940 F en fin de carrière ; – surveillants non spécialisés : + 800 F en début de carrière, + 2 230 F en fin de carrière ; – surveillants-chefs non spécialisés : + 1 444 F en début de carrière, + 2 890 F en fin de carrière ; – infirmiers anesthésistes : + 560 F en début de carrière, + 1 820 F en fin de carrière ; – infirmiers anesthésistes surveillants : + 800 F en début de carrière, + 2 230 F en fin de carrière ; – infirmiers anesthésistes surveillants-chefs : + 1 444 F en début de carrière, + 2 890 F en fin de carrière ; – IBODE et puéricultrices : + 420 F en début de carrière, + 1 440 F en fin de carrière ; – IBODE et puéricultrices surveillants : + 800 F en début de car4 rière, + 2 230 F en fin de carrière ; – IBODE et puéricultrices surveillants-chefs : + 1 444 F en début de carrière, + 2 890 F en fin de carrière. Pour les soignants, ces dispositions prendront effet début 2002. Mais il n’en reste pas moins que cet accord laisse la plupart des professionnels assez insatisfaits. Mais le flou subsiste sur la forme de ce dispositif : équivalence ou reconnaissance ? Afin de respecter l’autonomie des universités, les ministères pourraient opter pour une reconnaissance, ce qui suppose un examen des dossiers avant inscription. Le relevé de décision va être présenté aux étudiants ces prochaines semaines. Les étudiants infirmiers obtiennent gain de cause Les sages-femmes dans la danse des revendications Après quatre mois d’âpres négociations et une manifestation nationale organisée à Paris le 24 octobre 2000 qui avait réuni entre 8 000 et 14 000 participants à l’appel de la Fédération nationale des étudiants en soins infirmiers (FNESI), le ministère de la Santé a formulé des propositions qui semblent satisfaisantes. Les étudiants infirmiers pourraient enfin avoir accès aux logements et aux restaurants universitaires. Quant aux bourses, le ministère aurait pris l’engagement d’harmoniser le système en vigueur avec celui de l’Éducation nationale (système et critères d’attribution, montants, etc.) à partir de l’année scolaire 20012002. Les nouvelles dispositions feront l’objet d’une circulaire en juin 2001. Les frais de déplacement seront désormais remboursés par les IFSI si le stage ne se déroule pas dans la commune de l’institut. Quant aux stages, ils seront désormais indemnisés. Le principe est acquis, reste à fixer les montants. Une carte d’étudiant désormais nationale leur est attribuée. Mais il reste le plus important, la reconnaissance Bac + 3 de leur diplôme réclamée depuis longtemps. Le ministère s’est engagé à travailler sur des “propositions de passerelles” vers les filières universitaires et le premier cycle des études médicales et des possibilités “d’accès à certaines maîtrises et à certains concours”. La coordination nationale des sages-femmes a appelé à ne pas cesser le mouvement de grève en vue de la revalorisation de leur statut et de leur salaire, les propositions du ministre ayant été jugées insuffisantes. A l’heure où nous mettons sous presse, aucun accord n’est trouvé Professions Santé Infirmier Infirmière - No 25 - avril 2001 Le carnet de santé en ligne ! La Sécurité sociale avait dépensé des milliards pour fournir un carnet de santé à chaque assuré. Mais force est de constater que celui-ci n’est pas ou peu utilisé. Or, des médecins hospitaliers, à l’initiative du Pr Dominique Vadrot, chef du service radiologie de l’Hôtel-Dieu, ont mis au point un carnet de santé électronique qui permet de retracer de façon fiable le parcours des patients et de disposer d’un recueil de données complet. Celui-ci est utilisé de façon expérimentale à l’Hôtel-Dieu et à Lens. Coté sécurisation, la CNIL a donné son accord, ce qui semble attester de la garantie de confidentialité légitime à l’utilisation de cet outil baptisé POL (Patient On Ligne) que plusieurs pays étrangers semblent déjà nous envier. Marc Livet Cadre infirmier Prochain numéro le 17 mai 2001