Enjeux pour la préservation et la restauration de milieux

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Axe 1 :
Déclinaison de la trame verte et bleue
des territoires lorrains
Enjeux pour la préservation
& la restauration de milieux naturels
emblématiques du territoire
du
SCoT de l'agglomeration messine
Note méthodologique de présentation du projet
Candidature à l’appel à projet de la Région Lorraine
Février 2011
L'opportunité
qui s'ouvre au Syndicat mixte du SCoTAM dans le cadre de l'appel à
projet de la Région Lorraine sur la déclinaison territoriale de la trame verte et bleue
régionale, nous amène à déposer un projet d'étude dont la méthodologie présentée
dans le présent dossier permettrait :
• de définir les conditions qui assureront la préservation et la remise en état des
continuités écologiques du territoire,
• de prendre en compte le Schéma Régional de Cohérence Ecologique tel qu'il a été
défini par le Grenelle de l'environnement,
• de disposer d'un état initial détaillé afin de répondre à l'impératif d'analyse et
d'évaluation de la consommation d'espace, tel que défini dans la loi d'Engagement
National pour l'Environnement du 10 juillet 2010,
• de préparer la compatibilité des documents d'urbanisme locaux avec le SCoT,
notamment concernant le degré de précision des projets d'aménagement et de
développement durables des plans locaux d'urbanisme,
• dans l'attente de l'approbation du SCoT, de fournir au Syndicat mixte des éléments
précis de connaissance qui l'aideront à formuler ses avis sur les documents
d'urbanisme en élaboration ou en révision.
Afin de faciliter la déclinaison de la trame verte et bleue à différentes échelles
territoriales, le Syndicat mixte du SCoT de l'agglomération messine a en outre invité
ses intercommunalités membres à s'engager elles aussi dans la définition d'études
écologiques plus approfondies. Cette initiative se traduit par la candidature, en
articulation avec celle du Syndicat mixte, de la communauté d'agglomération de Metz
Métropole et de la communauté de communes du pays d'Orne-Moselle.
L'initiative du Syndicat mixte est également soutenue explicitement par plusieurs autres
intercommunalités membres, qui ont adopté une délibération en ce sens : communauté
de communes du Haut-Chemin, communauté de communes de Maizières-lès-Metz,
communauté de communes du Vernois. La communauté de communes du Sillon
mosellan se prononcera également lors de son conseil communautaire du 18 février
2011.
Lionel FOURNIER
Président du Syndicat mixte du SCoTAM
Le territoire du SCoTAM
et les enjeux liés aux milieux naturels
D'une superfice d'environ 113 600 hectares au confluent
de la Moselle, de la Seille et de l'Orne, le territoire du
Schéma de Cohérence Territoriale de l'Agglomération
Messine accueille près de 378 000 habitants.
Il est constitué à la fois par un ensemble urbain continu
établi le long de la vallée de la Moselle et par des espaces
à caractère plus ruraux, constitués de villages et de
quelques bourgs centres. L'agglomération messine et la
conurbation Moselle-Orne forment les deux principales
entités urbaines du territoire.
Les forêts couvrent 26 600 ha, soit environ 23% du
territoire et les espaces agricoles 64 000 ha (56%). [fig.3]
Le Parc Naturel Régional de Lorraine, qui concerne 8
communes du sud-ouest du territoire du SCoT (Ancysur-Moselle, Dornot, Gorze, Gravelotte, Novéant-surMoselle, Rezonville, Vaux et Vionville), regroupe les
collectivités locales autour d'un projet de territoire à
vocations touristique, naturelle, culturelle et paysagère.
fig. 2 : Le territoire du SCoTAM ▲
◄ fig. 3 : Carte d'occupation des sols :
surfaces agricoles et boisées
Enjeux pour la préservation et la restauration de milieux naturels emblématiques du SCoTAM
page 5
11 intercommunalités associées pour
mettre en cohérence leur développement
Le périmètre du SCoTAM a été délimité par un arrêté
préfectoral du 31 décembre 2002. Il rassemble 11
intercommunalités (une communauté d'agglomération et
10 communautés de communes), soit 151 communes.
Ces intercommunalités sont :
- la communauté de communes du Pays Orne-Moselle,
- la communauté de communes du Sillon mosellan,
- la communauté de communes de Maizières-lès-Metz,
- la communauté d'agglomération de Metz Métropole,
- la communauté de communes du Val de Moselle,
- la communauté de communes du Val Saint-Pierre,
- la communauté de communes du Vernois,
- la communauté de communes d'Accueil de l'Aéroport
Régional de Lorraine,
- la communauté de communes de Rémilly,
- la communauté de communes du Pays de Pange,
- la communauté de communes du Haut-Chemin.
fig. 4 : Les intercommunalités constituant le SCoTAM ▼
page 6
DÉCLINAISON DE LA TRAME VERTE ET BLEUE DES TERRITOIRES LORRAINS
Quatre défis majeurs à relever
Un enjeu important : lutter contre
l'étalement urbain
L'élaboration du SCoT de l'Agglomération Messine
coïncide avec un contexte de mutation profonde du
territoire. Au cours des quinze ou vingt prochaines
années, les collectivités membres seront confrontées à
un quadruple défi démographique, économique, sociétal
et environnemental.
Depuis le début des années 1950, le territoire du SCoTAM
a connu un doublement de ses surfaces urbanisées, ces
dernières passant de 6 à 13% de la superficie totale
du territoire. Cette croissance urbaine, associée au
développement des infrastructures, a ponctionné ainsi
14% de la superficie initiale des espaces agricoles.
> Un défi démographique
La population du SCoTAM a augmenté de 8 400
habitants entre 1999 et 2006, cette croissance ayant
principalement bénéficié aux zones périurbaines. Si
les conditions actuelles se maintiennent, l’INSEE
projette une stabilisation démographique vers 20152020, suivie d’une décroissance de la population.
Eviter que l’évolution du pays messin ne s’inscrive
dans ce scénario implique donc que le territoire
parvienne à relever un véritable défi démographique :
gérer le vieillissement de la population résidente,
juguler le déficit migratoire chronique en attirant
davantage de nouveaux habitants et pour cela,
notamment, créer de nouveaux emplois.
Au fil des décennies, les types d'occupations du sol les
plus consommateurs de foncier agricole ont cependant
évolué. Alors que l'habitat constituait la principale
source de consommation des terres dans les années
1950-1960, ce sont depuis les années 1990-2000 les
activités économiques et les infrastructures qui en sont
majoritairement à l'origine.
> Un défi économique
Depuis plusieurs années, le territoire subit une remise
en cause des bases économiques traditionnelles de
la région. Les restructurations industrielles, la réforme
de la carte militaire de 2008, la réforme générale des
politiques publiques engagée par l’Etat, touchent au
premier plan un territoire qui s’est historiquement
appuyé sur l’Armée, l’administration et l’industrie pour
se construire.
> Un défi sociétal
La hausse annoncée du coût de l’énergie et des
matières premières marque en outre l’émergence
de nouvelles attentes sociales et constitue un
facteur majeur de l’évolution du territoire et de son
fonctionnement dans les prochaines décennies.
Elles rejoignent par certains aspects les
préoccupations
environnementales
croissantes
exprimées par les politiques publiques et par
une partie de la population, qu’elles concernent la
gestion des ressources naturelles ou la question du
réchauffement climatique.
Bien que la consommation foncière apparaisse
aujourd'hui plus modérée que dans les années 197080, qui avaient connu un développement très rapide
de l'urbanisation, la tendance est toujours aujourd'hui
à la poursuite de l'étalement urbain. Les documents
d'urbanisme ont réservé des surfaces susceptibles
de satisfaire les besoins sur 25 années. La question
soulevée est de savoir si ces réserves sont véritablement
en adéquation avec la conjoncture et les perspectives
d'évolution socio-économique.
> Un défi environnemental
Les axes de réflexion portés par le Grenelle de
l’environnement sont au cœur de la réflexion engagée
par les acteurs locaux du SCoTAM.
Les évolutions législatives et réglementaires en cours
renforcent les moyens attribués aux documents de
planification, à la fois dans la maîtrise de la densité
urbaine et la lutte contre l’étalement urbain, mais
aussi dans leur rôle de préservation et de remise en
état des continuités écologiques, ainsi que de lutte
contre le réchauffement climatique.
Enjeux pour la préservation et la restauration de milieux naturels emblématiques du SCoTAM
page 7
Un réseau hydrographique riche
Au cœur du grand bassin versant de la Moselle, le
territoire du SCoT bénéficie d'un réseau hydrographique
dense (Moselle, Seille, Nied, Orne, etc) et d'importantes
masses d'eau souterraines : alluvions de la Moselle,
calcaires du Dogger, grès et dolomies du Keuper, bassin
ferrifère.
> Plusieurs cours d'eau significatifs
Le territoire est intégralement compris dans le bassin
versant de la Moselle. On peut néanmoins y distinguer
plusieurs sous-bassins :
- la Moselle et les ruisseaux des côtes : Gorzia,
Mance, Ruisseau de Montvaux, Ruisseau de
Woippy, Billeron...
- la Seille (caractérisée par ses fortes concentrations
en chlorures) et ses affluents : Ruisseau de Verny,
Ruisseau St-Pierre...
- le Ruisseau de Vallières,
- l'Orne, coeur d'une ancienne vallée sidérurgique,
- la Nied française, affluent de la Sarre,
- la Canner.
Bien qu'il ne soit pas compris dans l'aire du SCoTAM,
le Rupt-de-Mad constitue en outre une ressource
majeure d'eau potable pour l'agglomération messine.
> Les efforts pour la reconquête de la qualité des
milieux aquatiques doivent se poursuivre
La qualité de l'approvisionnement en eau est menacée
à la fois par les pressions urbaines, industrielles
et agricoles, qui induisent une dégradation des
milieux aquatiques (pollutions aux nitrates, produits
phytosanitaires, solvants chlorés et chlorures). Le
réservoir du bassin ferrifère est en outre concerné
par une sur-minéralisation due à la dissolution de
composants oxydés lors de la période d'activité des
mines (sulfates et, dans une moindre mesure, nickel).
Cette situation a conduit l'Agence de l'Eau RhinMeuse à reporter l'objectif de "bon état écologique"
de 2015 à 2027 pour la Moselle et pour la nappe des
calcaires du Dogger, ainsi qu'à fixer des objectifs
moins ambitieux pour le réservoir du bassin ferrifère.
A ces problèmes de qualité, s'ajoute un schéma de
distribution de l'eau complexe.
L'ennoyage des mines de fer du nord-ouest du
territoire présente néanmoins une perspective
sérieuse pour la constitution de nouvelles réserves
d'eau potable dans les années à venir, une fois
que la minéralisation de l'eau stockée permettra
sa potabilité. Pour les élus locaux concernés, il
convient néanmoins de considérer avec prudence les
conditions de cette exploitation, en raison notamment
des risques d'affaissement du sous-sol.
> Maîtriser les risques d'inondation
L'aléa inondation concerne l'ensemble des principales
vallées du territoire : Moselle, Seille et Nied. Des pluies
exceptionnelles et prolongées, auxquelles peuvent
s'ajouter la fonte des neiges sur le massif vosgien,
sont responsables de débordements importants.
D'autres cours d'eau, tel le Ruisseau de Vallières,
sont également sensibles aux conditions climatiques
et susceptibles de déborder malgré l'absence de plan
de prévention des risques.
L'imperméabilisation croissante des sols accentue
l'ampleur de ces manifestations.
page 8
DÉCLINAISON DE LA TRAME VERTE ET BLEUE DES TERRITOIRES LORRAINS
Une forte diversité biologique et
paysagère liée au contexte géologique
Le territoire du SCoTAM est situé au contact de plusieurs
grandes entités géomorphologiques : vallée de la
Moselle, front de côte et buttes témoins, plateau calcaire,
plaines humides. Cette situation offre au pays messin
des milieux naturels et des paysages très diversifiés :
- forêts et pelouses des côtes calcaires de Moselle,
- bois, prairies et cultures du Plateau lorrain, dont le
sous-sol à dominante argilo-marneuse est empâté
par des formations limoneuses qui en font l'intérêt
agricole,
- prairies alluvionnaires de la vallée de la Moselle, de
la Seille et de la Nied,
- vallons forestiers des autres affluents de la Moselle,
notamment l'Orne et la Mance.


> Richesse en habitats naturels
Le pays messin tire largement parti, sur le plan
écologique, de cette situation de contact au
carrefour des grands domaines biogéographiques
européens. La nature du sous-sol et les conditions
micro-climatiques ont favorisé le développement de
nombreuses formations végétales, qui constituent
autant d'habitats refuges pour la faune et la flore.




Certains d'entre eux présentent une très haute valeur
écologique, qui justifie une protection forte des sites
sur lesquels ces habitats ont été répertoriés. Il s'agit
d'une part des pelouses calcaires à orchidées établies
sur les cotes de Moselle, d'autre part des prés-salés
ou saumâtres présents dans les vallées de la Seille
et de la Nied.
Au-delà de ces sites emblématiques, plusieurs autres
formations végétales ont également une forte valeur
patrimoniale, qui justifierait la mise en œuvre de
mesures particulières de préservation ou de gestion :
hêtraies calcicoles, forêts de ravin, ripisylves, prairies
de fauche mésohygrophiles à Colchique, pelouses
pionnières sur débris rocheux, ainsi que certains
gazons des bords de lacs et d'étangs.


terrains rapportés
alluvions récentes /anciennes
lehms, limons ou éboulis
Aalénien
calcaires et marno-calcaires du Dogger
schistes, argiles et grès du Toarcien
marnes, argiles et calcaires du Lias inférieur et moyen
marnes, dolomie et grès du Keuper et du Rhétien
marnes et dolomie du Trias moyen
fig. 5 : le contexte géologique du territoire ▲
> Evolution des paysages
Au nord, les paysages ont été profondément
marqués par les activités minières et sidérurgiques,
comme en témoigne la vallée de l'Orne, tandis qu'une
conurbation s'est développée de part et d'autre de la
Moselle, caractérisant deux grandes agglomérations :
Metz et Orne – Moselle.
On peut également relever des paysages disparus
ou menacés, qui constituaient jadis les espaces
tampons entre les villages et les zones agricoles
adjacentes : vergers, jardins, vigne, prairies
de transition. Dans certains secteurs, ceux-ci
réapparaissent peu à peu après plusieurs années
d'abandon et d'enfrichement.
Enjeux pour la préservation et la restauration de milieux naturels emblématiques du SCoTAM
page 9
Les grands groupes d'habitats
recensés ou potentiels
> Le milieu forestier
Avec plus de 26 000 hectares répartis à la fois sur
le plateau calcaire occidental et sur le Plateau
lorrain, les bois et les forêts couvrent près d’un quart
de la superficie du territoire du SCoT. Si les côtes
de Moselle sont principalement le domaine de la
hêtraie, la chênaie-charmaie se développe assez
largement sur le Plateau lorrain. Des formations
de pente occupent les vallons escarpés tandis que
des boisements riverains se sont maintenus le long
de plusieurs cours d’eau (ripisylves jouant un rôle
d'épuration des eaux et de maintien des sols).
Huit grandes alliances végétales forestières peuvent
ainsi être identifiées dans le pays messin :
-l’Asperulo-Fagenion
et
le
CephalantheroFagenion représentent tous les deux le domaine
du Hêtre, correspondant respectivement à sa
déclinaison neutrophile et calcicole ;
-le Carpinion betuli représente le domaine du
Charme et se distingue principalement des
groupes précédants par l’absence du Hêtre ;
-le Quercion pubescenti-petraeae est le domaine
du Chêne pubescent dans les secteurs subméditerranéen, supra-méditerranéen et ses
irradiations septentrionales ;
-le Tilio-Acerion rassemble des forêts mixtes de
pente et de ravins ;
-le Salicion albae et l’Alno-Padion comprennent
différentes formes de forêts riveraines. Il s’agit
soit du domaine du Saule blanc, soit de celui de
l’Aulne glutineux ;
-le Salicion cineraea représente les bois
marécageux.
> Les milieux prairiaux et pré-forestiers
Pelouses, prairies de fauche, pâtures, friches,
mégaphorbiaies, fourrés et fruticées marquent
différents stades et différentes formes de
développement de la végétation qui, à défaut
d’intervention anthropique, aboutissent généralement
à la régénération forestière. Les milieux prairiaux et
pré-forestiers sont donc avant tout des espaces
"naturels" qui témoignent de l’intensité de l’activité
humaine sur le territoire et de la diversité des pratiques
qui y ont cours.
En laissant la possibilité aux espèces non forestières
de recoloniser en permanence de nouveaux espaces,
les pratiques agricoles extensives constituent donc
un puissant vecteur de maintien et de développement
de la diversité biologique sur le territoire. Ainsi, les
quatres types d’habitats qui présentent la plus forte
valeur écologique sont tous des pelouses ou des
prairies.
Seize grandes alliances végétales peuvent ainsi être
page 10
DÉCLINAISON DE LA TRAME VERTE ET BLEUE DES TERRITOIRES LORRAINS
identifiées dans le pays messin parmi les espaces
agricoles et pré-forestiers :
-l’Alysso-Sedion albi correspond aux pelouses
pionnières qui colonisent les dalles rocheuses
calcaires ;
-le Mésobromion rassemble les pelouses calcaires
subatlantiques et médio-européennes semi-arides ;
-le Cynosurion représente les pâturages mésophiles
fertilisés et régulièrement pâturés ;
-l’Arrhenaterion regroupe les prairies de fauche
mésophiles et méso-hygrophiles des régions
médio-européennes de plaine ;
-le Calthion palustris, l’Agropyro-Rumicion crispi et
le Filipendulion ulmariae représentent les prairies
humides ;
-l’Aegopodion podagrariae, l’Alliarion et le
Convolvulion sepium forment les lisières forestières
et les ourlets riverains ;
-le Loto-Trifolion, le Puccinellion distans et le
Joncion gerardii se développent sur les sols
continentaux plus ou moins salés ;
-le Sarothamnion scoparii comprend les landes
médio-européennes à genêts ;
-le Pruno-Rubion fruticosi et le Berberidion
correspondent aux fruticées.
-l’Hydrocharition, qui regroupe la végétation
aquatique flottante des eaux stagnantes ;
-le Magnopotamion, qui représente la végétation
aquatique enracinée des eaux stagnantes ;
-le Charion fragilis, qui correspond aux tapis
immergés de characées.
> Les milieux rupicoles
Les milieux rupicoles comprennent l’ensemble des
biotopes établis sur éboulis, falaises continentales
et rochers, ainsi qu’au niveau des grottes ou de
tout système cavernicole naturel. Les groupements
végétaux qui les caractérisent sont généralement
constitués d’espèces pionnières, qui se développent
directement sur le substratum rocheux.
Les alliances végétales susceptibles d’être présentes
sur le territoire du SCoT sont :
-le Leontodion hyoseroidis, qui rassemble les
groupements établis au niveau des éboulis
calcaires thermophiles ;
-le Potentillion caulescentis et le Cystopteridion
fragilis, correspondant respectivement aux falaises
calcaires ensoleillées ou ombragées et fraîches
des Alpes et des régions voisines.
> Les milieux aquatiques
Les milieux aquatiques du pays messin correspondent
à l’ensemble des habitats des eaux courantes et des
eaux stagnantes du territoire. Ils comprennent les
groupements végétaux amphibies ou aquatiques
strictes, qu’ils flottent librement à la surface de l’eau
ou qu’ils soient enracinés au sol. Différents habitats
peuvent ainsi se succéder horizontalement le long
des plans d’eau ou des cours d’eau, mais aussi se
répartir verticalement à travers la nappe d’eau.
Les milieux aquatiques ont fait l’objet de moins
d’études biologiques que les milieux terrestres
et sont par conséquent moins bien connus. Les
informations recueillies au travers de la bibliographie,
et notamment de l’inventaire des ZNIEFF n’apportent
que des éléments très succincts concernant les
habitats rencontrés dans le pays messin. On peut
néanmoins estimer qu’au moins une dizaine de
grandes alliances végétales sont susceptibles d’être
présents sur le territoire du SCoT :
-le Ranunculion fluitantis, qui rassemble les
différents groupements qui forment la végétation
immergée des eaux courantes ;
-le Bidention tripartitae et le Chenopodion rubri,
qui correspondent aux groupements annuels des
vases des rivières, lacs et étangs;
-le Littorellion, l’Elatino-Eleocharitenion ovatae et le
Juncenion bufonii représentant les communautés
amphibies des eaux stagnantes ;
Enjeux pour la préservation et la restauration de milieux naturels emblématiques du SCoTAM
page 11
Photo Gilles San Martin
(www.fr.wikipedia.org)
Photo Pascal Dubois
(www.pdubois.free.fr)
Les milieux à forte valeur écologique abritent
généralement une faune et une flore qui peuvent leur
être assez spécifiquement inféodées. Constituées
d'espèces menacées et protégées, elles peuvent être
plus ou moins sensibles aux évolutions de leurs habitats
naturels et nécessiter des mesures de gestion ou de
préservation appropriées.
En s'appuyant sur la liste des espèces menacées et
en considérant celles qui sont protégées au niveau
européen, une trentaine d'espèces "patrimoniales" ont
été recensées au niveau du territoire du SCoT : végétaux,
invertébrés, poissons, amphibiens, mammifères et
oiseaux.
Photo Christian Fischer
(www.fr.wikipedia.org)
> Végétaux supérieurs
Orchis musc, Orchis grenouille, Laser à feuilles à
trois lobes.
> Odonates et lépidoptères
Agrion de mercure, Cuivré des marais, Damier de la
succise, Ecaille chiné.
> Poissons
Lamproie de Planer, Chabot commun.
Photo Marek Szczepanek
(www.fr.wikipedia.org)
Photo Marie Jullion
(www.fr.wikipedia.org)
> Amphibiens
Sonneur à ventre jaune, Triton crêté.
> Mammifères
Grand Rhinolophe, Petit Rhinolophe, Grand Murin,
Vespertilion à oreilles échancrées, Vespertilion de
Bechstein, Noctule commune, Lynx boréal, Castor
d'Europe.
> Oiseaux
Une douzaine d'espèces parmi lesquelles la Grue
cendrée, le Butor étoilé, le Milan royal, le Busard des
roseaux.
La préservation de ces espèces passe, bien souvent,
par celle de leurs habitats et des continuités écologiques
qu'elles utilisent pour s'abriter, se nourrir et se reproduire.
Pour être efficaces, les politiques de préservation ne
doivent donc pas se restreindre à protéger des sites, mais
également à maintenir les corridors de déplacement et
les conditions propres à assurer le développement des
populations (refuges, nourriture en quantité suffisante,
etc).
Photo Thomas Kraft
(www.fr.wikipedia.org)
Agrion de mercure
Cuivré des marais
Sonneur à ventre jaune
Grand Rhinolophe
Butor étoilé
Milan royal
page 12
Une trentaine d'espèces à forte
valeur patrimoniale
DÉCLINAISON DE LA TRAME VERTE ET BLEUE DES TERRITOIRES LORRAINS
La trame verte et bleue : un réseau
pour enrayer le perte de biodiversité
La trame verte et bleue du SCoTAM a été mise en
évidence en 2010 par le Cete de l'Est. Elle met en relation
les différents réservoirs de biodiversité que compte le
territoire et permet de mettre en exergue les besoins en
matière de restauration écologique.
- cinq sites Natura 2000 : Pelouses du pays messin,
Vallons de Gorze et grotte Robert Fey, Pelouses de
Lorry-Mardigny et Vittonville, Pelouses et vallons
forestiers du Rupt-de-Mad, Secteurs halophiles et
prairies humides de la vallée de la Nied ;
- trois Arrêtés de Protection de Biotope (APB) :
Cavité Robert Fey, Pelouses de Lorry-Mardigny,
Milieux humides de la vallée de la Seille.
- une quarantaine d'Espaces Naturels Sensibles
(ENS) gérés par le Conseil Général de la Moselle.
> Réservoirs de biodiversité
Le territoire du SCoT comporte une quarantaine
de zones d'inventaires : ZNIEFF (Zones naturelles
d'intérêt écologique, faunistique et floristique) et
ZICO (Zones importantes pour la conservation des
oiseaux). Les ZNIEFF font l'objet d'un inventaire
piloté par le Muséum National d'Histoire Naturelle et
peuvent être considérées comme des témoignages
de la valeur écologique du territoire. Elles sont une
source d'informations précieuses pour l'établissement
de la trame verte et bleue.
> Les continuités écologiques
L'étude menée par le Cete de l'Est a permis d'identifier
quatre types de continuums écologiques et de les
représenter cartographiquement à une échelle
1/50 000e.
Certains espaces font par ailleurs l'objet de mesures
de protection réglementaires ou contractuelles,
qui peuvent d'ailleurs parfois se superposer : sites
Natura 2000, Arrêtés de protection de biotope, etc.
On recense ainsi sur le territoire :
• Les continuums forestiers, facilement identifiables, occupent une position nord/sud en relation
avec la géologie locale. Ils sont étendus et dans
un bon état de conservation. Les continuums
forestiers ne sont pas menacés en raison de leur
◄ fig 6 : espaces d'inventaires et
espaces protégés sur le territoire
du SCoTAM
Enjeux pour la préservation et la restauration de milieux naturels emblématiques du SCoTAM
page 13
Ces milieux sont menacés par la fermeture (s'ils
ne sont pas gérés, les boisements progressent),
l’urbanisation, l’agriculture intensive, et enfin par
les pratiques qui s’y déroulent (loisirs motorisés
principalement).
• Les continuums prairiaux et des vergers périurbains regroupent les prairies (permanentes
ou temporaires), les prés-vergers et les vergers
périvillageois, qui correspondent à du petit
parcellaire regroupant des lambeaux de vigne,
des prairies, friches ou jardin potagers mêlés aux
vergers.
 fig. 7 : les grandes continuités écologiques du territoire
du SCoTAM (source Cete)
statut ; toutefois, la gestion forestière intensive
affecte fortement la biodiversité forestière.
Plus vulnérables, les petits îlots forestiers privés
jouent un rôle fonctionnel déterminant au niveau
des réseaux écologiques.
Les continuums boisés des côtes et avant côte
de Moselle, celui des côtes du Trias moyen et les
corridors médians (Bois de l'Hôpital, ensemble
des bois de Tremery, Flévy et Ennery) présentent
des isthmes forestiers étroits qui constituent des
zones de fragilité à renforcer. Localement, des
discontinuités imputables aux infrastructures de
transport (LGV, autoroutes et routes principales)
mériteraient d'être effacées.
• Les continuums aquatiques et des zones
humides sont représentés par les vallées
inondables de la Moselle, de la Seille, de la Nied
et de l'Orne et, secondairement, par le réseau des
affluents associés. L'état de conservation de ces
corridors est inégal. Selon les caractéristiques
locales, ces continuums peuvent être une barrière,
un filtre ou un corridor. L’Agence de l'Eau Rhin
Meuse et l'ONEMA ont une connaissance de la
qualité du réseau aquatique, des zones humides
et des obstacles à l'écoulement.
• Les continuums thermophiles sont associés aux
coteaux calcaires et ensoleillés principalement sur
le versant Est de la Moselle.
La sous-trame prairiale est étendue. Elle forme
une nappe de qualité biologique variable, plus
proche d'une matrice que d'un corridor. Les vergers
périvillageois regroupent une grande variété de
situations et sont menacés par l’urbanisation et les
aménagements fonciers agricoles.
Quelques fragments de corridors thermophiles
sont dispersés en "pas japonais" sur le territoire
du SCoTAM. Ils apparaissent sous forme d'ilots
continentaux noyés dans une matrice agricole.
L'enjeu biologique de ce continuum est élevé (ils
abritent des espèces très spécialisées de la faune
et de la flore sauvage).
page 14
Principales causes de
perte de biodiversité
Sur le territoire
du SCoTAM
Diminution des espaces
naturels (urbanisation)
Augmentation de la tâche
urbaine (+115% en 55
ans)
Fragmentation des
espaces naturels
Grandes infrastructures
linéaires (A31, A4, voies
ferrées) et mitage urbain
Changement climatique
+1,2°c entre 1960 et 2009
Introduction d'espèces
invasives
Renouée du Japon et
Solidage principalement
Pour plus d'informations sur le territoire du
SCoTAM, vous pouvez télécharger le diagnostic
complet produit en 2010 sur www.scotam.fr
DÉCLINAISON DE LA TRAME VERTE ET BLEUE DES TERRITOIRES LORRAINS
Principaux corridors d’étude
En considérant le travail réalisé à la fois dans le cadre
de la trame verte et bleue régionale [fig.1] et dans la
trame verte et bleue du SCoTAM, le Syndicat mixte
propose un projet d'étude visant à compléter et préciser
la cartographie de la sous-trame forestière d'une part
et de la sous-trame prairiale, comportant les vergers
périvillageois, d'autre part.
Pour la sous-trame forestière, le Syndicat mixte du
SCoTAM souhaite néanmoins se concentrer sur les îlots
forestiers et les boisements linéaires qui permettent les
continuités écologiques, et non sur les grands massifs
qui bénéficient déjà de mesures de protection ou de
gestion adaptées.
L'échelle retenue est le 1/25 000e.
Plusieurs raisons motivent ce choix :
- La trame bleue est bien identifiée et sa caractérisation
à des niveaux inférieurs est facilitée par un
accompagnement d'organismes institutionnels tels
que l'Agence de l'Eau et l'ONEMA.
-La sous-trame thermophile représente un enjeu
biologique fort mais des surfaces limitées. Engager
des diagnostics à l'échelle du 1/25 000e nécessiterait
un investissement lourd. Par ailleurs, la Région
Lorraine a réalisé un travail important sur le sujet en
2010.
- Il en va de même des milieux rupicoles, très localisés,
qui ne peuvent pas constituer un sujet d'intérêt
commun à l'ensemble des intercommunalités du
SCoTAM.
Les sous-trames forestières, prairiales et des vergers
périvillageois offrent, quant à elles, un intérêt partagé
par l'ensemble des intercommunalités. S'agissant
de milieux sous pression, ils voient leur surface se
réduire et se situent néanmoins à la marge des sujets
de préoccupations d'organismes institutionnels. D'où
l'intérêt d'offrir aux acteurs locaux intervenant sur le
territoire du SCoTAM (intercommunalités, communes,
partenaires institutionnels, acteurs de l'aménagement,
etc) un diagnostic précis, une définition des enjeux et la
déclinaison de principes de protection et de restauration
à mettre en oeuvre sur ces milieux.
> Intérêt de ce choix au regard des exigences de la
loi Grenelle II
Une meilleure connaissance des vergers, milieux
prairiaux et forêts permettra d'aider à la définition
des objectifs chiffrés de la consommation d'espaces
naturels, agricoles et forestiers sur le territoire et de
fournir une base pour l'évaluation ultérieure de ces
objectifs.
> Pertinence de ce choix au regard des enjeux
concernant les habitats d'intérêt communautaire
La sous-trame forestière est susceptible de concerner
une vingtaine d'habitats d'intérêt communautaire, dont
8 habitats prioritaires recensés ou potentiellement
présents sur le territoire (forêts de pente ou
boisements riverains).
La sous-trame prairiale est susceptible de concerner,
quant à elle, une dizaine d'habitats d'intérêt
communautaire, dont 6 habitats prioritaires recensés
ou potentiellement présents sur le territoire (prairies
calcicoles et prés salés).
Ensemble, ce sont environ les trois quarts des habitats
d'intérêt communautaire du territoire du SCoTAM qui
peuvent être concernés par ces approfondissements
d'étude. Disposer d'une connaissance plus précise
de la localisation de sites à forts enjeux permettra de
mieux les prendre en compte lors de la conception
des politiques d'aménagement et d'urbanisme et, par
conséquent, de ralentir l'érosion de la biodiversité.
> Pertinence de ce choix au regard des enjeux
concernant les espèces patrimoniales
La majorité des espèces patrimoniales du territoire du
SCoTAM sont directement inféodées à des habitats
forestiers, prairiaux ou aux vergers périurbains, qui
constituent soit leur gîte habituel (flore, lépidoptères,
oiseaux), soit des sites de chasse (chiroptères).
> Une source d'informations pour étayer les travaux
réalisés à l'échelle régionale
Les études menées dans le cadre du SCoTAM
pourront être utilisées par la Région Lorraine dans
le cadre de l'établissement de sa trame des milieux
humides (pour les prairies hygrophiles) et de sa trame
forestière. Les milieux étudiés permettront, en effet,
de disposer d'un aperçu significatif de la biodiversité
de plusieurs grandes entités géomorphologiques
régionales et d'établir des liens avec les intérêts
écologiques des territoires voisins.
Enjeux pour la préservation et la restauration de milieux naturels emblématiques du SCoTAM
page 15
La sous-trame forestière
La sous-trame forestière du SCoTAM est constituée à la
fois de grands massifs boisés et d'entités de plus petites
dimensions, en pas japonais.
• Les grands massifs, d'une superficie supérieure
à 500 hectares, sont localisés essentiellement au
niveau des côtes de Moselle ; plusieurs d'entre eux
approchent ou dépassent même le millier d'hectares
d'un seul tenant : massif forestier de Moyeuvre (2 950
ha), massif forestier d'Ancy (1 340 ha), forêt de Vaux
(742 ha), etc.
Le corridor des côtes de Moselle apparaît
globalement bien préservé. Les principaux obstacles
aux déplacements de la faune sont liés à des
infrastructures routières, mais ils sont le plus souvent
franchissables. La seule discontinuité majeure est
constituée par la vallée de l'Orne, qui isole le massif
de Moyeuvre des grandes entités forestières situées
plus au sud. A l'échelle régionale, l'atténuation de
cette rupture permettrait de faciliter la mise en relation
des forêts septentrionales du Pays-Haut avec celles,
plus méridionales, de la plaine lorraine.
• Au niveau de l'avant-côte de Moselle, les entités
forestières sont de dimension intermédiaire (de
quelques dizaines à quelques centaines d'hectares) :
bois d'Orly, bois de la Goulotte, bois du Sabré,
bois St-Nicolas, bois de Curel et du Douar, etc.
Elles présentent encore une bonne cohésion et les
déplacements des espèces demeurent possibles
tant que les milieux ouverts qui les séparent sont
favorables.
L'autoroute A31 représente un obstacle linéaire
nord-sud au sein même de cette entité, mais est
franchissable ponctuellement. La Moselle et la voie
ferrée créent en revanche une vraie discontinuité
entre l'avant-côte et les côtes de Moselle.
 fig. 8 : fragmentation du continuum forestier (source Cete)
• A l'est du territoire, le corridor du Trias moyen
présente une densité forestière décroissante du
nord vers le sud. La forêt domaniale de Villers-Befey
(1 438 ha) constitue l'unité boisée la plus importante,
en prolongement direct de la forêt d'Hunolstein
(2 430 ha). Au sud, se trouvent des entités de taille
intermédiaire (bois de Cheuby, bois de Lorraine/
Lambany, bois de Lue, bois de Bonfey, forêt de
Courcelles-Chaussy). Au-delà, les entités de plus de
100 ha se font de plus en plus rares et les distances
qui les séparent sont de plus en plus importantes.
Dès lors, les continuités ne peuvent être assurées
que grâce à des boisements de petite taille (< 50 ha,
voire <10 ha), qui forment des relais pour la faune
au cours de ses déplacements. Les espaces ouverts
sont toutefois de moins en moins favorables et on
peut estimer que le corridor s'interrompt au-delà de
Bazoncourt.
 fig. 9 : continuum forestier issu de l'application Idrisi
(source Cete)
page 16
La destruction de ces îlots-relais est susceptible
de provoquer le délitement de ce corridor dans sa
partie méridionale. Il existe donc un enjeu fort de
préservation des bosquets dans ce secteur.
La restauration des continuités avec les entités
situées plus au sud permettrait en outre de renforcer
les relations avec les corridors médians du territoire
du SCoT.
DÉCLINAISON DE LA TRAME VERTE ET BLEUE DES TERRITOIRES LORRAINS
• Les corridors médians comprennent peu d'entités
forestières qui dépassent une centaine d'hectares.
Les plus significatives sont : au sud, le bois de
l'Hôpital (531 ha) ; au nord, la forêt de Trémery (656
ha) et les bois de Champion/Saint Jean (400 ha). La
majeure partie du continuum forestier est constituée
d'unités boisées de moins de 50 ha, implantées en
"pas japonais".
Certaines liaisons semblent toutefois fragilisées et
des discontinuités doivent exister au niveau de ces
corridors, en raison soit de la présence de milieux
ouverts peu favorables au déplacement des espèces,
soit de la menace que représente le développement
de l'urbanisation. Les secteurs qui semblent les plus
concernés sont situés :
- au nord-est (Peltre - Jury) et au sud du bois de
l'Hôpital (Verny - Pommérieux) ;
- entre le corridor de l'hôpital et celui des avantcôtes de Moselle (aux alentours de Coin-surSeille).
Des études plus fines sont nécessaires afin de
confirmer ces hypothèses et de préciser le rôle joué
par les différents micro-boisements qui composent
ces corridors médians.
• L'établissement d'une continuité reliant le massif
forestier de Moyeuvre à la forêt de Trémery
constituerait également un atout pour la trame
verte du SCoTAM. Une telle continuité pourrait être
envisagée en s'appuyant sur le bois de Saint-Hubert
et la forêt de Blétange, mais une grande partie des
espaces concernés est située en dehors du territoire.
 fig. 10 : schéma du continuum forestier et de ses
discontinuités (source Cete)
Enjeux pour la préservation et la restauration de milieux naturels emblématiques du SCoTAM
page 17
La sous-trame prairiale
La matrice prairiale du SCoTAM est établie sur l'ensemble
du territoire. D'une qualité très hétérogène (qui n'a pas
pu être évaluée dans l'étude du Cete), elle concerne à la
fois les pâtures, les prairies de fauche permanentes ou
temporaires, ainsi que les vergers périurbains.
Les forêts des côtes de Moselle, les espaces urbanisés
de l'agglomération messine et du sillon mosellan, ainsi
que les grandes cultures agricoles du Pays-Haut et du
plateau lorrain, constituent les principales trouées dans
la sous-trame prairiale.
Les principaux linéaires fragmentants identifiés sont
constitués par les grandes infrastructures routières et
ferroviaires.
La matrice paraît interrompue ou fragilisée dans
plusieurs secteurs, en particulier à l'est de Maizeroy,
à l'est de Mécleuves, au sud d'Ars-Laquenexy, à l'est
de Trémery, au niveau du vallon de Montvaux, au sud
d'Augny, à l'ouest de Sillegny, entre Alémont et Solgne.
Ces premiers repérages, issus d'un travail en cabinet,
doivent être confirmés par une approche plus fine et, le
cas échéant, complétés par un travail de terrain.
page 18
 fig. 11 : schéma du continuum prairial et de ses
discontinuités (source Cete)
DÉCLINAISON DE LA TRAME VERTE ET BLEUE DES TERRITOIRES LORRAINS
Principaux secteurs à enjeux
Au regard de la première analyse effectuée par le Cete,
plusieurs secteurs du territoires semblent présenter des
enjeux particuliers de préservation ou de restauration
des continuités relatives aux sous-trames forestière et
prairiale :
Secteurs B, C :
enjeux de préservation des continuités forestières
Secteurs F, G, H :
enjeux pour conforter ou restaurer les continuités
forestières
Secteurs A, D, E :
enjeux de restauration des continuités forestières
Secteurs I, J, K, L, M, N, O :
enjeux pour conforter ou restaurer la matrice prairiale
 fig. 12 : Secteurs à enjeux résultant de l'étude de la trame verte et bleue du SCoTAM
Enjeux pour la préservation et la restauration de milieux naturels emblématiques du SCoTAM
page 19
page 20
DÉCLINAISON DE LA TRAME VERTE ET BLEUE DES TERRITOIRES LORRAINS
Méthodologie envisagée
Approfondissement de la
connaissance de la sous-trame
forestière
L'effort portera essentiellement sur une connaissance
plus fine des îlots forestiers et des linéaires boisés, plus
vulnérables que les grands massifs compacts et d'un
seul tenant. Ces ilots sont fragiles, pas toujours protégés
dans les documents d'urbanisme (facilement déclassés
lors d'une révision/modification de PLU) et leur intérêt
économique est peu important. Ils présentent pourtant
un intérêt considérable dans les réseaux écologiques :
- corridors en "pas japonais" entre les continuums
forestiers permettant le déplacement des grands
mammifères ;
- boisements linéaires (haies bocagères, fruticées,
lisières) permettant le déplacement de plus petits
mammifères, tels que les chiroptères vers leurs zones
de chasse ;
- ripisylves le long des cours d'eau, permettant à
la fois le déplacement d'espèces et jouant des
fonctions écologiques dans la gestion des ressources
hydriques.
Il est ainsi envisagé de constituer :
• une cartographie au 1/25 000e de la sous-trame
forestière du territoire,
• une typologie des boisements,
• une identification des îlots forestiers et une
hiérarchisation de l'importance de ces derniers en
fonction de leur rôle fonctionnel dans les flux fauniques
et floristiques,
• une proposition d'actions de restauration des milieux
là où des discontinuités apparaissent dans la soustrame.
Les îlots forestiers seront caractérisés en terme :
-de surface et linéaire de lisière, ainsi que de
compacité ;
- de qualité et structure des peuplements (utilisation
possible de la base IFN);
- d'environnement : contact avec une matrice prairiale,
des labours, une zone humide, etc ;
- d'isolement : distance par rapport aux continuums ou
îlots voisins ;
- de vulnérabilité.
Le lien avec leurs caractéristiques phytosociologiques
(détermination des associations végétales qui y sont
représentées) ne pourra vraisemblablement pas être
établi de manière systématique à l'échelle du territoire
du SCoTAM. Seuls des relevés de terrain ponctuels
peuvent être envisagés sur les sites qui présenteront un
fort potentiel. La déclinaison de la trame à l'échelle des
intercommunalités pourra en revanche être l'occasion
d'approfondir davantage la connaissance locale des
habitats.
Enjeux pour la préservation et la restauration de milieux naturels emblématiques du SCoTAM
page 21
Approfondissement de la
connaissance de la sous-trame
prairiale et des vergers
La trame verte et bleue établie par le Cete de l'Est
identifie une trame prairiale, mais sans entrer dans le
détail, ni même distinguer les prairies permanentes des
prairies temporaires.
Or, il existe une grande diversité de situation en termes
de localisation (sur pentes, en ceinture de village...),
d'hydromorphie (prairie humide, prairie sèche), de
fonction et d'usages (prairie de pâture ou de fauche) ou
de niveau d'intensification (sols amendés ou non).
Le projet consiste donc à préciser ces connaissances et
à les mettre à disposition des intercommunalités et des
communes qui le souhaitent pour la déclinaison de la
trame verte et bleue aux échelles territoriales inférieures.
Pour les vergers et les vignes, la problématique est
identique. Ces derniers offrent eux aussi une forte
diversité : établis sur pente, ceinturant les villages, en
position de pénétrante dans le bâti, etc. La variabilité
porte sur la densité, l'accompagnement des vergers
(potagers, prairie de fauche, pâture, friche), la naturalité,
l'âge (en liaison avec la richesse biologique, les vergers
vieillissants, avec caverne, constituent des habitats pour
les insectes, les oiseaux, les petits mammifères), ainsi
que la dynamique d'évolution de la végétation (friche
herbacée, friche élevée, etc).
Le Syndicat mixte du SCoTAM propose :
• la constitution d'une cartographie au 1/25 000e de la
sous-trame prairiale du territoire,
• la constitution d'une cartographie au 1/25 000e des
vergers et des vignes du territoire, avec les milieux
qui leur sont associés,
• une typologie détaillée des prairies et des vergers,
• la hiérarchisation des espaces suivant le mode
d'intervention qui peut y être mené (entretien,
nouvelles plantations, etc),
• une proposition d'actions de restauration des milieux
là où des fragilités ou des lacunes apparaissent dans
la sous-trame.
Les prairies seront caractérisées selon :
- le niveau hydrique des sols : prairies humides,
mésophiles, sèches ;
- leur présence temporaire ou permanente ;
- leur positionnement : sur pente, terrain plat ;
- leur dimension et de leur isolement : distance par
rapport aux prairies voisines ;
- leur environnement : contacts avec les milieux voisins;
- leur vulnérabilité et les possibilités de conservation et
d'amélioration.
Il ne sera pas possible a priori de caractériser de
manière systématique leur niveau d'intensification
(apports d'engrais organiques ou minéraux), ni leur
fonction (fauche ou pâture). Pour l'établissement de
la typologie, quelques prairies choisies sur le territoire
pour leur exemplarité seront toutefois décrites en terme
d'intensification et de fonction.
De la même façon que pour les boisements, le lien avec
leurs caractéristiques phytosociologiques (détermination
des associations végétales qui y sont représentées) ne
pourra pas non plus être établi de manière systématique
à l'échelle du territoire du SCoTAM. Seuls des relevés de
terrain ponctuels peuvent être envisagés sur les sites qui
présenteront un fort potentiel.
La déclinaison de la trame à l'échelle des
intercommunalités pourra être l'occasion d'approfondir
à la fois la connaissance locale des habitats, le degré
d'intensification des prairies et leur usage.
Les vergers et les vignes seront caractérisés selon :
- leur positionnement,
- la nature des sols,
- leur taille, leur densité et leur morphologie,
- leur dynamique d'évolution et leur degré de fermeture
(vergers ou vignes exploités, en manque d'entretien,
à l'abandon, enfrichés, reconquis par la forêt),
- leur environnement, la pénétrabilité et la nature des
espèces forestières,
- l'occupation des sols dominante sous les arbres,
- la présence ou non d'annexes bâties (abris de jardins),
- la présence et l'importance des clôtures et le degré
d'accessibilité.
page 22
DÉCLINAISON DE LA TRAME VERTE ET BLEUE DES TERRITOIRES LORRAINS
Déroulement de la mission d'étude
La mission d'étude se déroulera sur une période d'environ
12 mois, en cinq étapes. Les deux premières étapes
peuvent être réalisées en cabinet, c'est à dire en dehors
de la période d'étude de la végétation. L'affinage des
sous-trames nécessitera en revanche des observations
de terrain et sa réalisation doit donc tenir compte des
périodes durant lesquelles la végétation caractérise le
mieux les milieux étudiés :
- avril à juin pour les forêts,
- mai à octobre pour les vergers et les vignes,
- mai à septembre pour les prairies.
Il est donc possible de prévoir un décalage dans
l'avancement des différents volets de l'étude.
> Recensement et représentation cartographique
préalable au 1/25 000e des espaces naturels
Sur la base d'une analyse et d'une interprétation
des outils de photographie aérienne et des cartes
topographiques disponibles (IGN), le prestataire sera
chargé de dresser un recensement cartographique
de l'ensemble des espaces naturels relevant des
sous-trames étudiées. L'échelle retenue (1/25 000e)
est suffisamment fine pour permettre l'identification
des bosquets, des continuités boisées linéaires et
des vergers périurbains.
La dynamique des espaces et le caractère permanent
ou temporaire des prairies pourra être approché
notamment à travers une étude comparative de
clichés d'années différentes.
L'étude des milieux thermophiles menée au niveau
régional sera exploitée pour la sous-trame prairiale.
> Etablissement de la typologie des milieux et choix
des échantillons représentatifs
Les données de contexte micro-local (topographie
géologie, positionnement par rapport au réseau
hydrographique ou à d'autres milieux, etc) permettront
de dresser une typologie au sein des différentes
sous-trames.
Chaque espace naturel identifié au cours de la
première étape sera intégré dans cette typologie en
fonction de ses caractéristiques les plus marquantes.
Pour chaque type d'espace, quelques échantillons
jugés
particulièrement
représentatifs
seront
selectionnés et feront l'objet d'une analyse plus
approfondie lors de l'étape suivante. Le choix de ces
échantillons, notamment au niveau géographique,
tiendra compte des démarches engagées au niveau
des intercommunalités du SCoTAM afin d'être
complémentaire avec les études détaillées des soustrames menées par ces dernières.
 fig. 13 : la photographie aérienne constitue un outil
fondamental pour engager la cartographie
et une typologie des milieux naturels
Une réunion de rendu intermédiaire sera organisée à
l'issue de cette étape afin de valider la cartographie,
la typologie et le choix des échantillons.
> Affinage des sous-trames et concertation
Les échantillons représentatifs retenus feront l'objet
d'un approfondissement d'analyse. Des relevés de
terrain ponctuels seront réalisés afin de caractériser
les forêts et les prairies au niveau des associations
végétales, de préciser sur une base floristique le
degré d'intensification des espaces et de mieux
identifier leurs facteurs d'évolution et leur résilience.
Ces travaux se dérouleront tout au long de la
période de développement de la végétation (avril à
septembre).
Ils s'accompagneront d'un travail de concertation
avec des personnes ressources et acteurs locaux afin
de confronter et compléter les résultats obtenus avec
les connaissances qui ont pu déjà être constituées
sur le territoire.
Cette étape donnera lieu à l'établissement de zooms
(cartographie au 1/10 000e) au niveau des secteurs
présentant les plus forts enjeux.
Un rendu intermédiaire d'étude clôturera cette étape.
Enjeux pour la préservation et la restauration de milieux naturels emblématiques du SCoTAM
page 23
> Identification des enjeux, des ruptures et des
risques de ruptures, des facteurs d'évolution et
des potentialités de restauration
Pour chaque type de milieu, le prestataire analysera
les enjeux et les facteurs possibles d'évolution.
Il identifiera les stades d'évolution où sont atteints les
optimums de diversité biologique et les mesures de
gestion qui peuvent être proposées pour le conserver.
Les ruptures dans les sous-trames seront mises
en évidence, ainsi que les risques de ruptures
possibles en cas de dégradation des espaces. Une
hiérarchisation pourra être établie en fonction de
la vulnérabilité des milieux et des pressions qui les
affectent.
L'analyse débouchera sur une identification des
espaces en voie de reconquête et des potentialités
de restauration des milieux.
> Finalisation
Les données recueillies lors de la troisième et de la
quatrième étape viendront enrichir la cartographie et
la typologie initiale.
Le rendu final de l'étude comprendra :
- un rappel de la méthodologie d'étude et des
difficultés particulières ou limites rencontrées lors
de la mission,
- un recueil cartographique présentant les deux
sous-trames au 1/25 000e, couvrant l'ensemble du
territoire du SCoTAM ; la cartographie mettra en
évidence les ruptures et discontinuités constatées
au niveau de chaque sous-trame ;
- la typologie complète par milieu : chaque type
fera l'objet d'une fiche descriptive qui rappellera
ses caractéristiques, son intérêt global pour
la biodiversité, les facteurs d'évolution et la
dynamique de la végétation dans lequel il s'inscrit,
les risques auxquels il est exposé, ainsi que les
actions qui peuvent être engagées pour restaurer
les espaces dégradés et améliorer leur diversité
biologique ;
- les zooms cartographiques au 1/10 000e réalisés
sur les échantillons représentatifs ; ils seront
accompagnés des relevés faune-flore qui
auront été le cas échéant effectués, ainsi que
des préconisations éventuelles pour pallier aux
menaces et améliorer la valeur écologique du site,
en lien avec les milieux avoisinants.
page 24
DÉCLINAISON DE LA TRAME VERTE ET BLEUE DES TERRITOIRES LORRAINS
Démarches parallèles et suites à
donner à la mission d'étude
> Déclinaison à l'échelle intercommunale
La communauté d'agglomération de Metz Métropole
et la communauté de communes d'Orne-Moselle
se portent volontaires pour décliner, à une échelle
intercommunale et en articulation avec le SCoTAM,
la trame verte et bleue régionale.
Afin d'optimiser la conduite simultanée de ces
différentes démarches, il leur a été proposé d'adopter
une méthodologie qui permette :
- de décliner sur leur territoire à une échelle 1/10 000e
une ou plusieurs sous-trame(s) étudiée(s) par le
Syndicat mixte du SCoTAM ;
- d'affiner certains éléments de la typologie en
approfondissant des dimensions qu'il était difficile
de généraliser à l'échelle du territoire du SCoT :
connaissance plus fine des habitats forestiers ou
prairiaux, détermination du niveau d'intensification
et de la fonction des prairies et des vergers, etc ;
- le cas échéant, d'étudier une ou plusieurs soustrame(s) supplémentaire(s), en fonction des
spécificités du territoire.
Le calendrier prévisionnel proposé offre la possibilité
d'un enrichissement mutuel des études menées
à l'échelle du territoire du SCoTAM et à l'échelle
intercommunale. Tout au long de l'avancement des
études, le Syndicat mixte du SCoTAM mettra à
disposition des intercommunalités différents éléments
issus de sa propre démarche :
-cahier des charges pour la consultation du
prestataire,
- typologie des milieux réalisée pour les soustrames étudiées,
- liste des échantillons représentatifs qui feront
l'objet d'une analyse plus fine, puis données
collectées sur ces espaces,
- enjeux, risques de rupture et facteurs d'évolution
des différents types de milieux.
Cela leur permettra de bénéficier de données de
base et de pouvoir davantage axer leur méthodologie
sur une approche de terrain, plus pertinente à cette
échelle.
Pour profiter au mieux de cette mutualisation de
connaissances et de moyens, les représentants
des intercommunalités engagées dans la démarche
seront associées au comité de pilotage de l'étude
menée à l'échelle du SCoT.
> Intégration des résultats de l'étude au document
d'orientation et d'objectifs (DOO) du SCoT
L'atelier stratégique "trame verte et bleue" mise en
place au sein du Syndicat mixte du SCoTAM sera
chargé de définir le degré de prescription du DOO en
matière de protection d'espaces naturels, de maintien
de la biodiversité, de préservation et de remise en bon
état des continuités écologiques. Il sera également
chargé d'établir les orientations sur ces différents
aspects.
Les résultats de l'étude permettront d'alimenter
ces réflexions à partir de données concrètes sur
la biodiversité du territoire et sur les menaces
auxquelles sont effectivement soumis les différents
milieux naturels.
> Participation à la création d'indicateurs de
la consommation d'espace et au suivi de la
cohérence écologique du territoire
Le recensement précis des richesses écologiques du
territoire au niveau des milieux naturels étudiés aidera
à établir les indicateurs de suivi de la consommation
d'espaces naturels sur le territoire du SCoTAM.
Ces indicateurs pourront ainsi intégrer à la fois une
composante quantitative (évolution des surfaces
des différents types de milieux, hiérarchisés le cas
échéant suivant leur sensibilité) et qualitative (création
de nouvelles ruptures ou restauration de continuités
écologiques, évolution de la biodiversité globale des
milieux, etc).
Ils pourront alimenter également un futur observatoire
de la cohérence écologique.
> Prise en compte de la trame verte et bleue à
l'échelon communal
Au cours de l'année 2011, l'Agence d'urbanisme
d'agglomérations de Moselle engagera une réflexion
sur les modalités possibles d'intégration de la trame
verte et bleue dans les documents d'urbanisme
communaux et dans les études réalisées par l'Aguram
pour le compte des collectivités adhérentes.
L'étude permettra de mieux comprendre les enjeux
de préservation des espaces et, par conséquent :
-d'aider à établir une évaluation plus ciblée
des incidences des choix effectués dans le
parti d'aménagement et dans leur traduction
réglementaire ;
Enjeux pour la préservation et la restauration de milieux naturels emblématiques du SCoTAM
page 25
- de définir plus précisément les outils réglementaires
adaptés pour répondre aux différents enjeux de
préservation ou de remise en état des continuités
écologiques.
supports tels que les parcours d'interprétation, la
création de nouvelles promenades, la publication de
brochures et de guides de randonnée naturalistes,
etc.
Les résultats seront tenu à disposition des communes
du territoire du SCoTAM (notamment sous une forme
SIG). Ils permettront de nourrir et d'enrichir les
échanges entre le SCoTAM et les communes, ainsi
que les travaux de la commission "cohérence des
documents d'urbanisme" lors de la préparation des
avis que celle-ci sera amenée à émettre sur les PLU.
Dans sa "carte des balades natures", Metz Métropole
utilise déjà depuis plusieurs années la découverte
du patrimoine naturel et culturel de l'agglomération
comme invitation à porter un regard nouveau dans
l'environnement lors de la pratique de la randonnée
pédestre.
> Valorisation pédagogique et touristique des
apports de l'étude
Une meilleure connaissance de la biodiversité du
territoire peut être valorisée à la fois sur le plan
pédagogique et touristique, au travers de différents
page 26
L'étude permettra de fournir, à n'en point douter, de
nouveaux sujets d'émerveillement au promeneur
curieux qui sillonnera le territoire. Assurément, un vrai
potentiel pour l'attractivité résidentielle de la région
messine !
DÉCLINAISON DE LA TRAME VERTE ET BLEUE DES TERRITOIRES LORRAINS
sept
Etude à l'échelle du SCoTAM
Eligibilité
du projet
Etude(s) à l'échelle intercommunale
Rédaction du cahier des charges de
l'étude et de l'appel d'offre
réunion

préparatoire
Appel d'offre
Appels d'offres
Analyse des offres
et choix du prestataire
réunion

de lancement
Recensement et représentation
cartographique préalable
des espaces naturels
au 1/25 000e
Typologie des milieux
et choix des échantillons
réunion

Rédaction des cahiers des charges
et des appels d'offre
Analyse des offres
et choix des prestataires
réunion

de lancement
Optionnel :
[ Recensement et typologie des
sous-trames supplémentaires ]

d'étape
juin
juillet
Affinage des sous-trames
et concertation
Relevés ponctuels de terrain
et cartographie des secteurs à
enjeux au 1/10 000e
Etude détaillée
des sous-trames
(études de terrain)
déc
nov
oct
sept
août
2012
mai
avril
mars
février
janv
déc
nov
oct
2011
août
juillet
juin
Calendrier de réalisation
réunion

d'étape
Enjeux, risques de rupture,
facteurs d'évolution
Finalisation
(notamment carto au 1/25 000 )
rendu final

de l'étude
e

Cartographie des sous-trames
et des milieux représentatifs
au 1/10 000e
et risques de rupture
Enjeux pour la préservation et la restauration de milieux naturels emblématiques du SCoTAM
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Coûts estimatifs d’étude
Temps estimé (jours)
Coût estimé (HT)
Approfondissement de la connaissance de la soustrame forestière
33
26 000 €
Approfondissement de la connaissance de la soustrame prairies et vergers périurbains - volet "prairies"
39
31 000 €
Approfondissement de la connaissance de la soustrame prairies et vergers périurbains - volet "vergers"
46
37 000 €
TOTAL
118
94 000 €
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DÉCLINAISON DE LA TRAME VERTE ET BLEUE DES TERRITOIRES LORRAINS
Pilotage du projet
Le Syndicat mixte du SCoT de l’agglomération messine,
maître d’ouvrage du projet
Le Syndicat mixte est en charge de l’élaboration
et du suivi du Schéma de cohérence territoriale de
l’agglomération messine.
Syndicat mixte du SCoT de l’agglomération messine
Harmony Parc - 11 boulevard Solidarité
57 070 METZ
Personnes impliquées dans le projet :
> Angélique HARMAND
Responsable du Syndicat mixte du SCoTAM
 [email protected]
> Marie VAXELAIRE

03 87 39 89 89
www.scotam.fr
Chargée de mission au Syndicat mixte du SCoT
 [email protected]
L’Agence d’urbanisme d’agglomérations de Moselle,
assistant au maître d’ouvrage
L’Aguram est, depuis 2008, chargée des études
permettant d’élaborer le SCoT. Elle bénéficie
en outre d’une mission d’assistance technique
méthodologique et juridique auprès du Syndicat
mixte.
Agence d’urbanisme d’agglomérations de Moselle
Immeuble Ecotech - 3 rue Marconi
57 070 METZ

03 87 21 92 85
www.aguram.org
Personnes impliquées dans le projet :
> Benoît LEPLOMB
Chargé d’études environnement,
pôle Observation des évolutions urbaines
 [email protected]
> Constant BERROU
Chargé d’études planification
pôle Planification suprammunale
 [email protected]
Enjeux pour la préservation et la restauration de milieux naturels emblématiques du SCoTAM
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Marie VAXELAIRE
Angélique HARMAND
Chargée de mission au Syndicat mixte du SCoTAM
Votre référente pour ce projet
Chef de projet SCoTAM
Responsable du Syndicat mixte du SCoTAM
Fonctions actuelles
Fonctions actuelles
 Maîtrise d'ouvrage de la mission d'étude
proposée dans le cadre du présent appel à projet.
 Pilotage de la démarche de projet et des études
d'élaboration du SCoT.
Fonctions et expériences antérieures
Fonctions et expériences antérieures
• 2008 : pour le compte du MEEDDAT, mission
d'établissement d'une méthodologie de
cartographie des ruptures de continuité entre
réseaux écologiques et infrastructures en Alsace
(Strasbourg).
• 2003-2005 : enseignant vacataire à l'Université
de Metz - cours magistraux et TD.
Urbaniste & environnementaliste
Géographe - urbaniste
En charge du suivi du SCoT depuis janvier
2011 : coordination des études, instruction des
demandes d'avis et de dérogation, relation avec les
partenaires et organismes tiers.
• 2009-2010 : chargée de mission au Parc naturel
régional des Vosges du Nord - déclinaison de
la logique trame verte et bleue au territoire des
Vosges du nord (modélisation sur la sous-trame
forestière) puis en charge de la révision de la
charte et des bases de données.
Gestion administrative et financière du Syndicat
mixte du SCoTAM depuis 2007, gestion des
relations avec les élus, les personnes publiques
associées et la population.
• 2003-2007 : chargée d'études en urbanisme,
responsable de la cellule urbanisme à l'Atelier
des Territoires, bureau d'études à Metz réalisation d'études en urbanisme / aménagement
et suivi administratif et financier des affaires,
encadrement de la cellule urbanisme composée
de 4 chargées d'études - études ZAC, PLU et
autres études urbaines : reconversion de sites,
études de faisabilité, études d'entrée de ville.
• 2002-2003 : assistante d'étude à l'Institut lorrain
d'études et d'évaluation des politiques publiques
(IL2E, Metz).
• 2001 : chargée d'études au CETE de l'Est, Metz réalisation du volet "urbanisme et aménagement"
de l'espace du bilan environnemental relatif à
l'autoroute A19, 5 ans après sa mise en service.
• 2000-2001 : assistante de chargé de mission
au sein de la Sodevam Nord Lorraine, société
d'économie mixte (Yutz).
Formation
Formation
• Master Aménagement, urbanisme et
développement des territoires,
Université de Strasbourg
• DESS Méthodes quantitatives en aménagement
et en gestion de l'espace,
Université de Metz
• Licence professionnelle d'animateur agri
environnement,
Université de Metz
• Licence et maîtrise de Géographie, mention
aménagement,
Université de Metz
• Licence pluridisciplinaire de Lettres, Arts et
Sciences humaines,
Université de Metz
CV détaillé en annexe
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CV détaillé en annexe
DÉCLINAISON DE LA TRAME VERTE ET BLEUE DES TERRITOIRES LORRAINS
Benoît LEPLOMB
Constant BERROU
Chargé d'études environnement à l'Aguram
Chargé d'études planification à l'Aguram
Fonctions actuelles
Fonctions actuelles
 Co-animation de l'atelier "Trame verte et bleue"
du SCoT.
 En charge de la maîtrise d'oeuvre des études
d'élaboration du SCoT.
Fonctions et expériences antérieures
Fonctions et expériences antérieures
Environnementaliste
Chargé de la réalisation et du suivi des études en
environnement depuis 2006. Refonte de l'observatoire de l'environnement de Metz Métropole.
• 2004 : stage au SMICTOM Nord Haute-Marne
- étude de faisabilité d'une plate-forme de
compostage.
Urbaniste
Elaboration et suivi de documents d'urbanisme,
assistance technique aux communes de
l'agglomération messine depuis 2007.
• 2002-2007 : chargé d'études principal en
urbanisme réglementaire et environnement,
au sein d'un bureau d'étude (Epinal) planification communale, études de faisabilité
environnementale, études d'impact.
• 2000-2001 : chargé d'études, groupe Caisse des
dépôts et consignations (Rennes, Lille) - mission
de définition du potentiel en investissement dans
le cadre du Fonds de renouvellement urbain.
Formation
• Master Aménagement du territoire - environnement,
Université d'Artois
Formation
• DESS Urbanisme et gestion des villes,
Institut d'Urbanisme de Paris
• Ingénieur-maître en Génie de l'environnement,
• MST Urbanisme et aménagement,
Institut de Géoarchitecture (Brest)
• BTSA Gestion et maîtrise de l'eau
• Licence de Sciences naturelles,
Université de Rennes I
Université de Franche-Comté
Enjeux pour la préservation et la restauration de milieux naturels emblématiques du SCoTAM
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