Antiquit@s_1 - lycée Belin

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Mars 2010...
LATIN - Classes de seconde
ANTIQUIT@S
« Last news of the ancient times »
Sommaire :
Tout ce que vous avez toujours voulu savoir sur les femmes d’exception de l’ancienne Rome : Didon, Sophonisbe, Cléopâtre. Puissantes, retorses ou romantiques
manipulées, elles ont envoûté les héros d’hier et fascinent les hommes d’aujourd’hui.
Une page spéciale sur le plus célèbre de tous les Romains, Caius Julius Caesar : bref portrait d’un général qui
ne reste pas à l’arrière...
« Dido, regina et luminum et pectorum meorum » (Enée)
-Pourrions nous
parler de Didon ?
Où et quand vous
êtes vous rencontrés ?
- Didon et moi
nous sommes rencontrés à Tunis,
après la chute de
Troie.
- Qu’avez vous ressenti à ce moment
précis ?
- Dès que je l’ai
vue, j’ai su que
nous allions vivre
Année 1, n° 1
Didon, statue de
marbre de
Christophe
Cochet, Musée du
Louvre
Dans ce numéro :
Sophonisbe ou l’art de la
séduction
qu’elle s’était suicidée. Mais elle
m’ignorait totalement, car elle avait
retrouvé son mari .
C’est seulement
après cela que je
me suis rendu
compte de l’erreur
que j’avais commise.
der à ses sentiments . Cependant Enée se voit
contraint de repartir, sur ordre
de Mercure. Didon n’arrivant
pas à supporter ce
départ , elle préféra se donner la
mort à l’aide d’une épée offerte en
cadeau par Enée .
Sources : Virgile, Enéide
2
Sophonisbe, manipulatrice 2
ou victime ?
La fin de la 2ème guerre
punique
2
Cléopâtre, reine d’Egypte :
à quel prix ?
3
Mourir en reine
3
Bérénice ou l’héritage d’un 3
destin
Entretien avec Jules César
une grande histoire d’amour.
- Alors pourquoi
vous êtes vous enfuit ?
- C’est à cause des
dieux, car ils voulaient que je parte
fonder une ville.
- Avez-vous revu
Didon par la suite ?
- Je l’ai revue lors
de mon séjour aux
Enfers. C’est là
que j’ai appris
4
Didon, un destin tragique
Enée fit la rencontre de Didon
après la chute de
Troie à Tunis.
Cette dernière se
laisse persuader
pas sa sœur de cé-
ANTIQUIT@S « Last news
Année 1, n° 1
Page 2
Sophonisbe ou l’art de la séduction
Fille du Carthaginois Hasdrubal, dotée d'une rare beauté,
aussi instruite dans les belles
lettres qu'excellente musicienne, elle est élevée dans la haine des Romains. Vers 205, son
père lui fait épouser Syphax, roi
des Berbères Masaesyles de
Numidie occidentale, afin d'entraîner ce peuple dans l'alliance carthaginoise.
Par dépit, Masinissa, roi des
Berbères Massyles de Numidie
orientale, qui est épris de Sophonisbe et à qui elle a été
initialement promise, s’allie
alors à Scipion. Masinissa fait
prisonnier Syphax, qu'il remet
aux Romains, et prend Sophonisbe pour sa part du butin ;
toujours amoureux, il l'épouse
le jour même. Mais les Romains, craignant pour eux les
conséquences politiques de la
passion du roi numide, exigent
que la princesse leur est livrée.
Préférant la mort au déshonneur de la captivité, Sophonisbe supplie son époux de ne
pas la remettre vivante à Laelius, lieutenant de Scipion ;
Masinissa lui tend alors une
coupe de poison, qu'elle boit
sans hésiter. Scipion, qui a tout
lieu de se féliciter de la conduite de son allié, honore dès lors
Masinissa du titre de roi.
Sophonisbe : manipulatrice ou victime ?
« Pour attirer
l'attention de
« Omnia
vos lecteurs,
quidem ut
insérez ici une
possis in
phrase ou une
nobis...citation
»
(Tu peux
faire ce que
intéressante
tu veux de moi...
tirée de
l'article. »
La guerre éclate. Syphax, roi
de Numidie occidental vaincu
par Massinissa, roi de Numidie orientale, et Scipion,
consul, Romain est expédié à
Rome. Anéantie, Sophonisbe
accepte d’épouser Massinissa, l’homme dont elle est toujours amoureuse, afin d’épargner et de laisser la vie sauve
à Syphax. Scipion exige de
Massinissa qu’il lui remette en
trophée de guerre Sophonis-
be. Massinissa se soumet au
diktat de Scipion parce qu’il
ne peut affronter les armées
romaines. Il propose le suicide
à Sophonisbe qui, courageusement, accepte son sort. Elle
meurt et par ce geste hautement symbolique, elle prive les
Romains de l’extrême plaisir
de la voir enchaînée et traînée
dans les rues de Rome. Jusqu’à l’ultime seconde, Sophonisbe est restée digne de
l’homme qui l’a ardemment
aimée, de son peuple qui la
tenait en grande estime, et de
sa ville, l’éternelle Carthage.
Un point sur la situation à la fin de cette 2ème guerre punique...
Après avoir écrasé les Carthaginois en Espagne, le général
romain Scipion débarque en
Afrique du Nord en -204, afin
de mettre à mal les Carthaginois. Pendant ce temps, Hannibal poursuit sa progression en
Italie, sans trouver l’occasion
d’écraser Rome. En difficulté,
Carthage finit par appeler son
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1
général à l’aide. Hannibal rejoint aussitôt sa patrie pour la
défendre mais se heurte au roi
Numide, Massinissa, allié à
Scipion. En -202, Hannibal
essuie une défaite cuisante
contre les forces ennemies à
Zama. Carthage sera contrainte de céder l’Espagne et les
îles méditerranéennes ainsi
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4
que de payer de fortes indemnités à Rome. À son
retour, Scipion prendra
Fin de la Deuxième Guerre Punique.
le surnom de "Publius
Les Romains défont Hannibal à Zama.
Cornelius Scipio Africa- Carthage devient une dépendance romaine.
nus". (Scipion l’africain)
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Cléopâtre, reine d’Égypte : à quel prix ?
Jean II Penicaud : Cléopâtre VII Philopator
Cléopâtre est née au cours de
l'hiver -69/-68 à Alexandrie.
Elle appartient à la dynastie
des Lagides, c’est la fille du
roi d'Égypte Ptolémée XII
Aulète. Son nom signifie "la
gloire de son père". A la mort
de celui-ci en -51, elle monte
sur le trône à 17 ans sous le
nom de Cléopâtre VII et elle
épouse son demi-frère Ptolémée Dionysos qui tenta de
l’assassiner pour régner seul.
Il parvient à l’éloigner en -48,
Cléopâtre s’enfuit en Syrie.
Cependant, grâce à l'aide de
César, la reine retrouve sa
place dès -46. Elle devient
par la suite sa maîtresse et lui
donne un fils, Césarion. Mais
quelques années plus tard,
César est assassiné. Deux
prétendants à l'empire romain
sont alors en lutte : Octave et
Marc Antoine. Cléopâtre a
deux fils et une fille avec
Marc Antoine.
ne à Rome pour l'humilier en
public en signe de sa victoire.
Ils regroupent alors leurs forces
pour lutter contre les armées
d'Octave. Les troupes de Marc
Antoine sont vaincues à la bataille d’Actium et ce dernier se
suicide, croyant que Cléopâtre
avait été tuée. Octave la ramè-
Mourir en reine
A l’aube du 12 août -30, le
peuple romain n’attend qu’une chose : l’humiliation de
Cléopâtre. Celle-ci pleure
encore le suicide de Marc
Antoine quand Octave la
ramène de force à Rome.
La reine tente d'abord de se
suicider à l'aide d'une dague
de brigand qu'elle portait à la
ceinture mais la plaie s’infecte. Octave vient s'entretenir
avec elle ; il la trouve vêtue
d'une simple tunique, la beauté défaite. Cependant le char-
«Moi-même j’ai voulu vous
entendre en ce lieu.
Je n’écoute plus rien, et pour
jamais : adieu...
Pour jamais ! Ah, Seigneur !
Songez-vous en vous-même
Combien ce mot cruel est
affreux quand on aime ?
Dans un mois, dans un an,
comment souffrirons-nous,
Seigneur, que tant de mers
me séparent de vous ?
Que le jour recommence et
que le jour finisse,
Sans que jamais Titus puisse
voir Bérénice,
Sans que de tout le jour je
puisse voir Titus ? »
Jean RACINE, Bérénice,
1670.
me fameux dont elle était
douée et l'orgueil que lui inspirait sa beauté opèrent auprès d’Octave. Elle lui laisse
croire à son envie de vivre
puis, après son départ, décide
de mettre fin à ses jours.
L'aspic, selon Plutarque,
aurait été placé dans une corbeille de figues, dissimulé
sous des feuilles. Cléopâtre
en aurait donné l'ordre pour
que l'animal l'attaquât sans
qu'elle le sût. En enlevant des
figues, Cléopâtre le vit et
offrit son bras à la morsure.
Puis elle fit parvenir une lettre à Octave. La dernière reine d'Égypte a maintenant
rejoint les dieux et sa mort
marque la fin de la civilisation égyptienne.
« Ils la trouvèrent
morte, allongée
sur un lit d'or,
parée de ses
vêtements
royaux »
Charmion
Rome et reines ne font pas bon ménage : Bérénice ou l’héritage d’un destin...
Bérénice, née vers 26 à
Jérusalem, fille du roi
Agrippa Ier, est mariée très
jeune à Marcus Alexander.
Elle séjourne à Alexandrie de
41 à 46, jusqu'à la mort de
son époux. Remariée à 20 ans
à son oncle Hérode, dont elle
a deux fils. Elle est malheureusement à nouveau veuve
en 48 et se remarie une troisième fois avec Polémon,
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1
qu'elle abandonne pour revenir à Jérusalem auprès
d'Agrippa II, son frère.
Quand éclatent en 66 les
émeutes, Bérénice et Agrippa
s'emploient à apaiser les esprits. Mais Néron envoie
Vespasien et son fils Titus
combattre la révolte. Pendant
les règnes éphémères de trois
empereurs, Galba et Othon,
et Vitellius, Bérénice intrigue. Bérénice rejoint Titus à
Page
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Rome. En 75, il promet de
l'épouser. Le scandale est
immense et Titus doit se résigner. En 78, il renvoie Bérénice, invitus invitam (« malgré
lui, malgré elle) ».
LATIN - Classes de seconde
Équipe de rédaction :
-Florian Clavier 2°7
-Claire Convers 2°7
-Marine Drouhot 2°3
-Luc Gauthier 2°3
-Thomas Gauthier 2°3
-Camille Gonzalez 2°8
-Manon Mauvais 2°3
-Jean Tognet 2°8
Jules César (Imperator – Caius - Julius- Caesar Divus) est un célèbre homme politique, général et
écrivain romain né à Rome le 12-13Juillet 100 av J-C
et mort le 15 Mars 44 av J-C. Il a repoussé les
frontières romaines jusqu’au Rhin et à l’océan
Atlantique en conquérant la Gaule, puis a utilisé ses
légions pour s’emparer du pouvoir. Il a été nommé
dictateur à vie, et a été assassiné peu après par une
conspiration de sénateurs. Il a été divinisé et son
fils adoptif Octave, vainqueur de Marc Antoine a
achevé la réforme de la République romaine, qui a
laissé place au principat et à l’Empire romain.
- M. Langonet
Interview avec le célèbre Jules César
Retrouvez-nous aussi sur le
web ! (site du lycée)
Q : Avez-vous déjà été
suspendu de vos fonctions ?
J-C : Oui, lorsque j’ai appris
qu’on se préparait à employer
contre moi la violence et les
armes, j’ai congédié mes
licteurs, me suis dépouillé de
la prétexte, et me suis retiré
secrètement chez moi. Deux
jours après, la foule s'assembla d'elle-même spontanément
devant ma maison, et m’offrit
son appui pour me rétablir
dans ma dignité. Les sénateurs, envoyèrent, pour me
rendre grâces, les plus illustres d'entre eux. Et je fus
rappelé dans le sénat où on
s’excusa et enfin on me réintégra dans ma charge.
Jules César
Retour
En page
1
raser de près, je me fais
également épiler.
alea est)
Q : Quelles sont vos principales conquêtes durant votre
commandement ?
les la nuit du 11 au 12 Janvier
-49. Pompée et ses amis voulaient me faire abandonner
mon commandement et licencier mon armée ; rentrer à
Rome aurait été me livrer à
mes adversaires, j’ai donc
décidé, après le coucher du
soleil, de rejoindre mes cohortes près du Rubicon, fleuve marquant la limite de ma
province. Arrivé, je me suis
arrêté quelques instants pour
réfléchir aux conséquences
d’une telle entreprise et j’ai
dit à ceux qui m’entouraient :
"Il est encore temps de retourner sur nos pas, une fois
ce petit pont franchi, ce sont
les armes qui décideront de
tout". Puis, tout juste avant
de faire le pas décisif, je
lançai ces paroles : « Le sort
en est jeté » (Alea jacta est)
J-C : Pour résumer, on peut
dire que moi et mon armée
avons faist de toute la Gaule
comprise entre les Pyrénées,
les Alpes, les Cévennes, le
Rhône et le Rhin, des provinces romaines. Nous avons été
les premiers à avoir attaqué
les Germains au-delà du Rhin,
fleuve qui nous avait causé
autrefois de lourdes défaites. Nous avons également
attaqué aussi les Bretons,
jusqu'alors inconnus, et les
avons vaincus.
Q : Avez-vous connu des
ennuis majeurs dans votre
vie ?
Q : Mais n’avez-vous jamais
connu de défaites dans tous
ces succès ?
J-C : Oui, hélas. Je fus réduit
J-C : Des défaites, jamais,
à me cacher, et, quoique atteint de la fièvre quarte, à
changer presque toutes les
nuits de retraite, et à me
racheter, à prix d'argent, des
mains de ceux qui me poursuivaient, je fus aussi nommé
parmi les complices de Catilina devant le questeur Novius
Niger.
Q : Quelles sont vos petites
habitudes ?
J-C : J’attache beaucoup
d'importance au soin de mon
corps; je me fais tondre et
mais nous avons éprouvé tout
de même quelques revers :
l'un en Bretagne, où une violente tempête faillit détruire
toute ma flotte; un autre en
Gaule, devant Gergovie, où
une légion fut mise en déroute; et un troisième sur le
territoire des Germains, où
mes lieutenants Titurius et
Aurunculeius périrent dans
une embuscade.
Q : Lors de quel évènement
avez-vous prononcé le dicton devenu célèbre : « Le
sort en ait jeté » ? (Jacta
J-C : J’ai prononcé ces paro-
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