qu’elle s’était sui-
cidée. Mais elle
m’ignorait totale-
ment, car elle avait
retrouvé son mari .
C’est seulement
après cela que je
me suis rendu
compte de l’erreur
que j’avais commi-
se.
Sources : Virgile, Enéide
-Pourrions nous
parler de Didon ?
Où et quand vous
êtes vous ren-
contrés ?
- Didon et moi
nous sommes ren-
contrés à Tunis,
après la chute de
Troie.
- Qu’avez vous res-
senti à ce moment
précis ?
- Dès que je l’ai
vue, j’ai su que
nous allions vivre
une grande histoi-
re d’amour.
- Alors pourquoi
vous êtes vous en-
fuit ?
- C’est à cause des
dieux, car ils vou-
laient que je parte
fonder une ville.
- Avez-vous revu
Didon par la sui-
te ?
- Je l’ai revue lors
de mon séjour aux
Enfers. C’est là
que j’ai appris
« Dido, regina et luminum et pectorum meorum » (Enée)
Didon, un destin tragique
Enée fit la ren-
contre de Didon
après la chute de
Troie à Tunis.
Cette dernière se
laisse persuader
pas sa sœur de cé-
der à ses senti-
ments . Cepen-
dant Enée se voit
contraint de re-
partir, sur ordre
de Mercure. Di-
don n’arrivant
pas à supporter ce
départ , elle pré-
féra se donner la
mort à l’aide d’u-
ne épée offerte en
cadeau par Enée .
Sommaire :
Tout ce que vous avez toujours voulu savoir sur les fem-
mes d’exception de l’ancienne Rome : Didon, Sophonis-
be, Cléopâtre. Puissantes, retorses ou romantiques
manipulées, elles ont envoûté les héros d’hier et fasci-
nent les hommes d’aujourd’hui.
Une page spéciale sur le plus célèbre de tous les Ro-
mains, Caius Julius Caesar : bref portrait d’un général qui
ne reste pas à l’arrière...
ANTIQUIT@S « Last news of the ancient times »
Didon, statue de
marbre de
Christophe
Cochet, Musée du
Louvre
LATIN - Classes de seconde
Année 1, 1
Mars 2010...
Dans ce numéro :
Sophonisbe ou l’art de la
séduction
2
Sophonisbe, manipulatrice
ou victime ?
2
La fin de la 2ème guerre
punique
2
Cléopâtre, reine d’Egypte :
à quel prix ?
3
Mourir en reine 3
Bérénice ou l’héritage d’un
destin
3
Entretien avec Jules César 4
Fille du Carthaginois Hasdru-
bal, dotée d'une rare beauté,
aussi instruite dans les belles
lettres qu'excellente musicien-
ne, elle est élevée dans la hai-
ne des Romains. Vers 205, son
père lui fait épouser Syphax, roi
des Berbères Masaesyles de
Numidie occidentale, afin d'en-
traîner ce peuple dans l'allian-
ce carthaginoise.
Par pit, Masinissa, roi des
Berbères Massyles de Numidie
orientale, qui est épris de So-
phonisbe et à qui elle a été
initialement promise, s’allie
alors à Scipion. Masinissa fait
prisonnier Syphax, qu'il remet
aux Romains, et prend Sopho-
nisbe pour sa part du butin ;
toujours amoureux, il l'épouse
le jour même. Mais les Ro-
mains, craignant pour eux les
conséquences politiques de la
passion du roi numide, exigent
que la princesse leur est livrée.
Préférant la mort au déshon-
neur de la captivité, Sophonis-
be supplie son époux de ne
pas la remettre vivante à Lae-
lius, lieutenant de Scipion ;
Masinissa lui tend alors une
coupe de poison, qu'elle boit
sanssiter. Scipion, qui a tout
lieu de se féliciter de la condui-
te de son allié, honore dès lors
Masinissa du titre de roi.
général à l’aide. Hannibal re-
joint aussitôt sa patrie pour la
défendre mais se heurte au roi
Numide, Massinissa, allié à
Scipion. En -202, Hannibal
essuie une défaite cuisante
contre les forces ennemies à
Zama. Carthage sera contrain-
te de céder l’Espagne et les
îles méditerranéennes ainsi
Après avoir écrasé les Carthagi-
nois en Espagne, le général
romain Scipion débarque en
Afrique du Nord en -204, afin
de mettre à mal les Carthagi-
nois. Pendant ce temps, Hanni-
bal poursuit sa progression en
Italie, sans trouver l’occasion
d’écraser Rome. En difficulté,
Carthage finit par appeler son
que de payer de fortes indem-
nités à Rome. À son
retour, Scipion prendra
le surnom de "Publius
Cornelius Scipio Africa-
nus". (Scipion l’africain)
be. Massinissa se soumet au
diktat de Scipion parce qu’il
ne peut affronter les armées
romaines. Il propose le suicide
à Sophonisbe qui, courageuse-
ment, accepte son sort. Elle
meurt et par ce geste haute-
ment symbolique, elle prive les
Romains de l’extrême plaisir
de la voir enchaînée et traînée
dans les rues de Rome. Jus-
qu’à l’ultime seconde, Sopho-
nisbe est restée digne de
l’homme qui l’a ardemment
aimée, de son peuple qui la
tenait en grande estime, et de
sa ville, l’éternelle Carthage.
La guerre éclate. Syphax, roi
de Numidie occidental vaincu
par Massinissa, roi de Numi-
die orientale, et Scipion,
consul, Romain est expédié à
Rome. Anéantie, Sophonisbe
accepte d’épouser Massinis-
sa, l’homme dont elle est tou-
jours amoureuse, afin d’épar-
gner et de laisser la vie sauve
à Syphax. Scipion exige de
Massinissa qu’il lui remette en
trophée de guerre Sophonis-
Sophonisbe : manipulatrice ou victime ?
Sophonisbe ou l’art de la séduction
Un point sur la situation à la fin de cette 2ème guerre punique...
Page 2
Fin de la Deuxième Guerre Punique.
Les Romains défont Hannibal à Zama.
Carthage devient une dépendance romai-
ne.
ANTIQUIT@S « Last news Année 1, 1
« Pour attirer
l'attention de
vos lecteurs,
insérez ici une
phrase ou une
citation
intéressante
tirée de
l'article. »
« Omnia
quidem ut
possis in
nobis...
»
(Tu peux faire ce que
tu veux de moi...
Page
1
Page
4
Cléopâtre est née au cours de
l'hiver -69/-68 à Alexandrie.
Elle appartient à la dynastie
des Lagides, cest la fille du
roi d'Égypte Ptolémée XII
Aulète. Son nom signifie "la
gloire de son père". A la mort
de celui-ci en -51, elle monte
sur le trône à 17 ans sous le
nom de Cléopâtre VII et elle
épouse son demi-frère Ptolé-
mée Dionysos qui tenta de
l’assassiner pour régner seul.
Il parvient à l’éloigner en -48,
Cléopâtre s’enfuit en Syrie.
Cependant, grâce à l'aide de
César, la reine retrouve sa
place dès -46. Elle devient
par la suite sa maîtresse et lui
donne un fils, Césarion. Mais
quelques années plus tard,
César est assassiné. Deux
prétendants à l'empire romain
sont alors en lutte : Octave et
Marc Antoine. Cléopâtre a
deux fils et une fille avec
Marc Antoine.
Ils regroupent alors leurs forces
pour lutter contre les armées
d'Octave. Les troupes de Marc
Antoine sont vaincues à la ba-
taille d’Actium et ce dernier se
suicide, croyant que Cléopâtre
avait été tuée. Octave la ramè-
ne à Rome pour l'humilier en
public en signe de sa victoire.
qu'elle abandonne pour reve-
nir à Jérusalem auprès
d'Agrippa II, son frère.
Quand éclatent en 66 les
émeutes, Bérénice et Agrippa
s'emploient à apaiser les es-
prits. Mais Néron envoie
Vespasien et son fils Titus
combattre la révolte. Pendant
les règnes éphémères de trois
empereurs, Galba et Othon,
et Vitellius, Bérénice intri-
gue. Bérénice rejoint Titus à
Bérénice, née vers 26 à
Jérusalem, fille du roi
Agrippa Ier, est mariée très
jeune à Marcus Alexander.
Elle séjourne à Alexandrie de
41 à 46, jusqu'à la mort de
son époux. Remariée à 20 ans
à son oncle Hérode, dont elle
a deux fils. Elle est malheu-
reusement à nouveau veuve
en 48 et se remarie une troi-
sième fois avec Polémon,
Rome. En 75, il promet de
l'épouser. Le scandale est
immense et Titus doit se rési-
gner. En 78, il renvoie Béré-
nice, invitus invitam (« malg
lui, malgré elle) ».
me fameux dont elle était
douée et l'orgueil que lui ins-
pirait sa beauté opèrent au-
près d’Octave. Elle lui laisse
croire à son envie de vivre
puis, après son départ, décide
de mettre fin à ses jours.
L'aspic, selon Plutarque,
aurait été placé dans une cor-
beille de figues, dissimulé
sous des feuilles. Cléopâtre
en aurait donné l'ordre pour
que l'animal l'attaquât sans
qu'elle le sût. En enlevant des
figues, Cléopâtre le vit et
offrit son bras à la morsure.
Puis elle fit parvenir une let-
tre à Octave. La dernière rei-
ne d'Égypte a maintenant
rejoint les dieux et sa mort
marque la fin de la civilisa-
tion égyptienne.
A l’aube du 12 août -30, le
peuple romain n’attend qu’u-
ne chose : l’humiliation de
Cléopâtre. Celle-ci pleure
encore le suicide de Marc
Antoine quand Octave la
ramène de force à Rome.
La reine tente d'abord de se
suicider à l'aide d'une dague
de brigand qu'elle portait à la
ceinture mais la plaie s’infec-
te. Octave vient s'entretenir
avec elle ; il la trouve tue
d'une simple tunique, la beau-
té défaite. Cependant le char-
Cléotre, reine d’Égypte : à quel prix ?
Rome et reines ne font pas bon ménage : Bérénice ou l’héritage d’un destin...
Mourir en reine
Page 3
« Ils la trouvèrent
morte, allongée
sur un lit d'or,
parée de ses
vêtements
royaux »
Charmion
Jean II Penicaud : Cléopâ-
tre VII Philopator
«Moi-même j’ai voulu vous
entendre en ce lieu.
Je n’écoute plus rien, et pour
jamais : adieu...
Pour jamais ! Ah, Seigneur !
Songez-vous en vous-même
Combien ce mot cruel est
affreux quand on aime ?
Dans un mois, dans un an,
comment souffrirons-nous,
Seigneur, que tant de mers
me séparent de vous ?
Que le jour recommence et
que le jour finisse,
Sans que jamais Titus puisse
voir Bérénice,
Sans que de tout le jour je
puisse voir Titus ? »
Jean RACINE, Bérénice,
1670.
Page
1
Page
4
raser de près, je me fais
également épiler.
Q : Quelles sont vos princi-
pales conquêtes durant votre
commandement ?
J-C :
Pour résumer, on peut
dire que moi et mon armée
avons faist de toute la Gaule
comprise entre les Pyrénées,
les Alpes, les Cévennes, le
Rhône et le Rhin, des provin-
ces romaines. Nous avons é
les premiers à avoir attaqué
les Germains au-delà du Rhin,
fleuve qui nous avait causé
autrefois de lourdes défai-
tes. Nous avons également
attaqué aussi les Bretons,
jusqu'alors inconnus, et les
avons vaincus.
Q : Mais n’avez-vous jamais
connu de défaites dans tous
ces succès ?
J-C :
Des faites, jamais,
mais nous avons éprouvé tout
de même quelques revers :
l'un en Bretagne, où une vio-
lente tempête faillit détruire
toute ma flotte; un autre en
Gaule, devant Gergovie, où
une légion fut mise en dérou-
te; et un troisième sur le
territoire des Germains, où
mes lieutenants Titurius et
Aurunculeius périrent dans
une embuscade.
Q : Lors de quel évènement
avez-vous prononcé le dic-
ton devenu célèbre : « Le
sort en ait je» ? (
Jacta
Q : Avez-vous déjà été
suspendu de vos fonctions ?
J-C :
Oui, lorsque j’ai appris
qu’on se pparait à employer
contre moi la violence et les
armes, j’ai congédié mes
licteurs, me suis dépouillé de
la prétexte, et me suis retiré
secrètement chez moi. Deux
jours après, la foule s'assem-
bla d'elle-même spontanément
devant ma maison, et m’offrit
son appui pour me rétablir
dans ma dignité. Les séna-
teurs, envoyèrent, pour me
rendre grâces, les plus illus-
tres d'entre eux. Et je fus
rappelé dans le nat on
s’excusa et enfin on me réin-
tégra dans ma charge.
Q : Avez-vous connu des
ennuis majeurs dans votre
vie ?
J-C :
Oui, hélas. Je fus réduit
à me cacher, et, quoique at-
teint de la fièvre quarte, à
changer presque toutes les
nuits de retraite, et à me
racheter, à prix d'argent, des
mains de ceux qui me poursui-
vaient, je fus aussi nommé
parmi les complices de Catili-
na devant le questeur Novius
Niger.
Q : Quelles sont vos petites
habitudes ?
J-C :
J’attache beaucoup
d'importance au soin de mon
corps; je me fais tondre et
alea est
)
J-C :
J’ai prononcé ces paro-
les la nuit du 11 au 12 Janvier
-49. Pompée et ses amis vou-
laient me faire abandonner
mon commandement et licen-
cier mon armée ; rentrer à
Rome aurait été me livrer à
mes adversaires, j’ai donc
décidé, après le coucher du
soleil, de rejoindre mes co-
hortes près du Rubicon, fleu-
ve marquant la limite de ma
province. Arrivé, je me suis
arrêté quelques instants pour
réfléchir aux conséquences
d’une telle entreprise et j’ai
dit à ceux qui m’entouraient :
"Il est encore temps de re-
tourner sur nos pas, une fois
ce petit pont franchi, ce sont
les armes qui décideront de
tout". Puis, tout juste avant
de faire le pas décisif, je
lançai ces paroles : « Le sort
en est jeté » (Alea jacta est)
LATIN - Classes de seconde
Interview avec le célèbre Jules César
Retrouvez-nous aussi sur le
web ! (site du lycée)
Jules César (
Imperator Caius - Julius- Caesar -
Divus
) est un célèbre homme politique, général et
écrivain romain né à Rome le 12-13Juillet 100 av J-C
et mort le 15 Mars 44 av J-C. Il a repoussé les
frontières romaines jusqu’au Rhin et à l’océan
Atlantique en conquérant la Gaule, puis a utilisé ses
légions pour s’emparer du pouvoir. Il a été nommé
dictateur à vie, et a été assassiné peu après par une
conspiration de sénateurs. Il a été divinisé et son
fils adoptif Octave, vainqueur de Marc Antoine a
achevé la réforme de la République romaine, qui a
laissé place au principat et à l’Empire romain.
Équipe de rédaction :
-Florian Clavier 2°7
-Claire Convers 2°7
-Marine Drouhot 2°3
-Luc Gauthier 2°3
-Thomas Gauthier 2°3
-Camille Gonzalez 2°8
-Manon Mauvais 2°3
-Jean Tognet 2°8
- M. Langonet
Jules César
Retour
En page
1
1 / 4 100%
La catégorie de ce document est-elle correcte?
Merci pour votre participation!

Faire une suggestion

Avez-vous trouvé des erreurs dans linterface ou les textes ? Ou savez-vous comment améliorer linterface utilisateur de StudyLib ? Nhésitez pas à envoyer vos suggestions. Cest très important pour nous !